samedi, 08 mai 2010
Des sourires et des pommes
Au début des années 1990, Danielle est déléguée commerciale en aspirateur, Raymond est ingénieur en électronique. Ils quittent tous deux un travail qui ne les passionne plus et, par amour pour les arbres, ils tombent dans les pommes. Le couple rachète une ferme à Ohain, entre Fourmies et Trélon, en plein bocage thiérachien, et transforme les terres en verger.
«Nous voulions sortir de l'oubli des variétés de pommes anciennes, comme la Marie Doudou, la cabarette, la coeur de boeuf ou encore la colapuis. La colapuis, c'est une petite pomme à couteau, dont les graines ont été ramenées des campagnes de Russie par un petit caporal de Napoléon. Cette belle histoire nous en fait vendre trois fois plus ! », raconte Danielle, avec un petit clin d'oeil malicieux.
En 1996, arrivent les premières bouteilles de cidre, un cidre de Thiérache, tombé lui aussi aux oubliettes, un cidre bio réputé et primé dans de nombreux concours, et avec lui, le vinaigre de cidre. « Le bocage et le relief thiérachiens se prêtent à l'arboriculture » dit Raymond. Ils se prêtent aussi au maraîchage et, accompagnés de leur fils aîné, les bien nommés Dujardin produisent des fruits rouges et des prunes. Ils en font des confitures ou des gelées dont les noms vous font immédiatement saliver.
A l'âge de la retraite, ils cherchent désormais quelqu'un qui cultivera tous ces fruits (qu'ils ont) si bien défendus.
Verger biologique d'Ohain 15 rue du Gros tilleul 59132 Ohain 0327602219
http://monsite.orange.fr/danielle-son-verger/
Vinaigre de cidre
Hypocrate disait : « Que ton aliment soit ton médicament. » La Cocotte vous en fait le serment, optez pour le vinaigre de cidre et vous verrez votre vie changer.
Véritable élixir de jouvence, on le pare de toutes les vertus. Consommé quotidiennement, à la cuillère avec un peu d'eau, riche en potassium, phosphore et calcium, il nettoie l'organisme, aide à la digestion, détruit les graisses dans les cellules, agit sur la nervosité et les insomnies.
Un ou deux verres dans un bain vous enlèvent le stress de la journée.
Danielle prépare une potion anti-toux en ajoutant à son vinaigre de l'ail, de l'estragon, de l'échalote piquée de clous de girofle, du thym...
Choisissez votrez vinaigre non filtré et non pasteurisé.
Vous pouvez le préparer vous-même en récupérant la mère* dans le fond d'une bouteille de vinaigre. Mettez-la dans une « grosse bouteille », genre bouteille de jus de pommes, couvrez-la d'une étamine pour laisser l'air circuler et attendez quelques jours, voire quelques mois. Votre jus va se transformer en vinaigre.
Ou allez voir Raymond, il vous expliquera tout sur la transformation du jus de pomme en vinaigre, à l'aide de son densimètre.
Il paraîtrait même que dans la cuisine, ce vinaigre est excellent. La preuve ci-dessous :
*La mère, c'est la pellicule un peu gélatineuse qui se forme dans le vinaigre et qui se dépose tout doucement au fond de la bouteille.
Poulet au cidre et pommes au vinaigre
Pour le poulet :
un beau poulet découpé en 6 ou 8 morceaux
un peu d'huile
1 litre de cidre brut
1 petit verre de vinaigre de cidre
3 oignons
2 cuillères à soupe de farine
du thym, une feuille de laurier, sel et poivre
Pelez et ciselez les oignons. Faites chauffer l'huile dans une cocotte et faites-y dorer les oignons. Enlevez-les quand ils sont transparents. Remplacez-les par le poulet que vous ferez dorer lui naussi sur tous les côtés, saupoudrez de farine, mélangez bien puis versez tout le cidre et le vinaigre. Salez, poivrez, ajoutez le thym et le laurier et laissez cuire pendant une petite heure.
Vous voulez un petit conseil ? Ne jetez pas la carcasse du poulet, congelez-la et ressortez-la quand vous voudrez préparer un bouillon de volaille.
Pour les pommes au vinaigre de cidre
3 ou 4 pommes à cuire type Suntan
un petit verre de vinaigre de cidre
2 cuillères à soupe de sucre en poudre
Lavez les pommes, ne les épluchez pas, coupez-les en deux. Dans une poêle anit-adhésive, versez le vinaigre et le sucre et posez chaque moitié de pomme, face intérieure, dans la poêle. Laissez cuire à feu assez doux pendant 10 à 15 minutes. Le vinaigre va caraméliser et donner un goût très particulier à vos pommes.
Servez ces pommes acidulées avec votre poulet. Accompagnez ce plat d'une bonne purée maison et/ou d'une bonne salade.
Faites comme les Normands et la Cocotte, assaisonnez votre salade en mélangeant une cuillère à soupe de crème fraîche et deux cuillères à soupe de vinaigre de cidre.
Odile Bazin, pour Version Femina semaine du 10 au 16 mai 2010
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mercredi, 05 mai 2010
Silly cakes et silicone
Le moule en silicone est au cuisinier ce que le GPS est au routier. Tant qu'on n'en a pas, on peut s'en passer. Mais dès qu'on on en a un, on se demande comment on faisait avant !.
Cette matière hyper-souple dont sont faits moult moules vous fait gagner un temps considérable en cuisine.
Plus besoin de papier-ménage, de beurre et de farine pour graisser plats à tarte, moules à cannelés ou à madeleines... jusque dans les moindres recoins.
Plus besoin de jouer les prestidigitateurs avec plus ou moins de succès, quand on essaie de démouler son gâteau, à la sortie du four.
Plus besoin de laisser le moule baigner des heures dans l'eau, après une cuisson trop longue.
Maintenant un p'tit geste suffit et hop, on démoule son cake en un tour de main !
Les industriels s'amusent maintenant à faire des moules de toutes les formes et de toutes les couleurs. La Cocotte a même vu des moules en forme de dahlia, de tournesol ou encore de narcisse ! Certainement élaborés par des industriels amoureux de Jacques Brel : J'vous ai apporté un cake en forme de dahlia parce que les fleurs, c'est périssable...
Un p'tit conseil : Si vous en achetez, préférez ceux qui résistent à une grande température (260° à 280°c). Ces moules sont en grande majorité conformes à la législation, les autres le sont beaucoup moins !
Le dernier moule en silicone acheté par la Cocotte est une plaque de 24 mini-cakes, avec un p'tit creux dans chacun des cakes quand on les retourne. On peut donc les garnir de sauces, de fruits, de dés de fromage, de... Votre imagination va faire le reste.
Et un autre p"tit conseil : Posez vos moules sur une plaque qui va au four, vous les manipulerez plus facilement.
Voici deux petites recettes qui ont fait un effet fou !
Il vous faut pour la base
200 gr de farine
2 oeufs
1 petite brique de crème liquide
1 cuillère à café de baking powder ou de bicarbonate de soude
Pour 24 cakes du sud :
100 gr de tapenade aux tomates séchées
des rondelles très fines de chorizo
Pour 24 cakes du nord
1 poireau
1 branchette de thym
des dés de maroilles
sel et poivre
Préparez votre base en mélangeant farine, oeufs entiers, et crème liquide.
Puis partagez-la en deux bols.
Dans un premier bol, ajoutez tapenade et une ½ cuillère de baking powder. Mélangez bien et répartissez dans les mini-moules à cakes. Faites cuire à four chaud pendant 10 à 12 minutes.
Pendant ce temps, détaillez un poireau lavé en rondelles puis faites-le fondre dans une casserole avec un peu d'eau, du thym pendant 5 ou 6 minutes. Salez, poivrez. Et laissez refroidir.
Ajoutez les rondelles fondantes à l'autre moitié de votre base farine/oeufs/crème dans un autre bol puis terminez par les dés de Maroilles et la ½ cuillère de baking powder.
Démoulez la première fournée de mini-cakes, lavez rapidement votre moule puis remplissez-le à nouveau de la seconde préparation.
Laissez cuire 10 à 12 minutes. Pendant ce temps, faites cuire quelques rondelles de chorizo pour décorer les cakes du sud.
Démoulez rapidement votre deuxième fournée et présentez vos petits cakes à croquer à l'apéro.
Vous allez faire un malheur !
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lundi, 03 mai 2010
Poulet aux 40 gousses d'ail
On se connaît maintenant depuis près d'un an, c'est ça ? Tous les deux jours, vous lisez une recette plus ou moins alléchante et un petit billet plus ou moins intéressant. Ça dépend !
Les recettes, vous les faites ou pas. Les billets, vous les lisez ou pas.
Pas d'obligation ! Pas de stress ! Juste un petit moment de repos, de répit...
Mais là, c'est différent. Si vous ne faites pas la recette qui va suivre, la Cocotte ne se décarcassera plus pour vous.
Voici La recette ultime de poulet !
La recette que tout le monde vous réclamera !
La recette de poulet pour laquelle vos enfants seront prêts à débarrasser la table, passer l'aspirateur, changer l'eau du poisson, nettoyer les escaliers et le lavabo pour les trois prochains jours.
La recette de poulet pour laquelle votre amoureux remplira le lave-vaisselle, démarrera la machine à laver, vous couvrira de fleurs, de baisers, de parfums, d'ors et d'encens pour les trois prochains mois.
La recette de poulet pour laquelle vos amis vous harcèleront au téléphone, vous appelleront « ma copine préférée », s'imposeront chez vous tous les dimanches, feront la vaisselle, rechangeront l'eau du poisson et vous couvriront aussi de fleurs pour les trois prochains trimestres!
La recette de poulet pour laquelle vos voisins arriveront en même temps que vos copains, passeront la tondeuse dans votre jardin, sortiront votre chien, arroseront vos tulipes et vos mauvaises herbes pour les trois prochaines années !
Pourvu que vous soyez célibataire parce que sinon, il va y avoir du monde chez vous.
Un seul impératif : Ne soulevez jamais le couvercle pendant la cuisson. Sinon vous raterez un des plus moments de votre existence.
Il vous faut :
1 beau poulet du volailler
de l'huile d'olive
40 gousses d'ail
4 oignons
4 échalotes
du thym
du persil
du vinaigre de Xérès
du sel et du poivre
Épluchez l'ail, les oignons, les échalotes. Ciselez les oignons et les échalotes.
Découpez le poulet en morceaux.
Faites chauffer une cocotte en fonte sur le gaz. Ajoutez une belle rasade d'excellente huile d'olive. Faites revenir vos morceaux de poulet rapidement. Ajoutez ail, oignons et échalotes.
Versez un tout petit verre de vinaigre de Xérès. Additionnez ce plat du persil ciselé et de thym. Salez et poivrez. Puis donnez un petit coup de cuillère pour bien mélangez tous vos ingrédients. Vous pouvez ajouter un petit verre d 'eau. Puis couvrez la cocotte.
Déposez-la dans un four préchauffé à 160°c et laissez cuire pendant 1 bonne heure et demi.
Profitez-en pour faire cuire des pommes de terre à la peau dans votre four.
Au bout de ces 90 minutes, appelez tous vos invités et amenez la cocotte à table. Dites à tout ce petit monde de se pencher au dessus de la cocotte et soulevez le couvercle. L'odeur qui s'en échappe est absolument exquise. Toutes les gousses d'ail ont fondu, les oignons et les échalotes aussi. Le poulet est fondant et l'eau du poisson est bientôt propre !
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vendredi, 30 avril 2010
Salade de chou
C'est indéniable, les Romains nous ont beaucoup apporté : les aqueducs, les amphithéâtres, les thermes, les routes (qui menaient toutes à Rome d'ailleurs), le latin, l'administration, le scalpel pliant... pour ne citer que cela.
Mais on oublie souvent de dire que c'est à ces chers Transalpins en toge et en caliges que l'on doit l'introduction dans nos contrées gauloises, du panais.
Oui, les Romains nous ont refilé ce légume blanc-monochrome, dont le teint blafard sied à merveille aux Anglais, qui le cuisinent beaucoup plus que nous.
Très proche cousin de la carotte, le panais intrigue, perturbe.
Se mange-t-il ? Panais cuit ? Panais cru ? L'épluche-t-on ? Le râpe-t-on ? Se plaît-il dans du beurre ? Préfère-t-il l'huile ? Se marie-t-il à la viande ? Poisson/panais, un savant mélange ?
Se prépare-t-il à la napolitaine ou la milanaise, ou mieux encore à la Romaine ?
Connaissant mal ce légume, elle n'en a mangé qu'une fois, en Angleterre justement, la Cocotte en achète dernièrement sur le marché.
Et hier, dans sa petite cuisine, elle décide de lui faire sa fête, le râpant et le mêlant à la carotte, façon Victor Victoria, agrémenté d'une vinaigrette à la mandarine. Soudain le téléphone sonne et appelée à d'autres occupations, la Cocotte doit laisser en plan panais et carottes râpés. De retour chez elle, deux heures plus tard, elle ouvre la porte et une odeur pestilentielle vient l'assaillir. Il n'est pas diffiiclile de découvrir le coupable. C'est ce panais qui, une fois enfermé dans un sac poubelle, laisse l'air respirable à nouveau !
Et là on comprend qu'en l'amenant dans leurs valises, les Romains ont, tout simplement, voulu se débarrasser de ce légume qui pue ! Et bien retour à l'envoyeur !
Rendons à César ce qui appartient à César. Qu'il le garde, son panais !
Caesar, tua pastinaca sativa non bona est ! César, ton panais n'est pas bon.
Voilà ce qu'elle a donc improvisé en urgence : une salade de chou subtilement parfumée et absolument délicieuse, pour elle et pour vous.
Il vous faut :
un petit chou frisé
2 belles carottes
des raisins secs
2 échalotes
de la sauce soja
de l'huile
du vinaigre
sel et poivre
Coupez le chou vert en très fines lanières. Rincez-le et essorez-le. Epluchez et râpez les carottes.
Préparez la sauce en mélangeant sauce soja, huile, vinaigre, sel et poivre. Ajoutez les raisins et laissez-les gonfler un peu.
Ciselez les échalotes.
Assemblez tous ces ingrédients, assaisonnez de sel et de poivre et mélangez consciencieusement.
La Cocotte n'aime pas faire la difficile. Alors si vous avez une bonne recette de panais, envoyez-la lui. Elle essaiera de la faire...
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mercredi, 28 avril 2010
Tajine de navets et oignons nouveaux
Légumes nouveaux = Recette
Recette = Navets nouveaux + oignons grelot nouveaux
Navets nouveaux + oignons grelot nouveaux + épices = Tajine
Tajine = Miam !
Miam ! = Blog de la Cocotte
Voici le genre d'équations que la Cocotte est capable de résoudre. Des équations à pas d'inconnue ! Elles ne contiennent aucune variable et le résultat sera forcément bon. Il faut seulement connaître le nombre d'invités, acheter les ingrédients en fonction du nombre obtenu et le compte est vite fait. La Cocotte n'a pas besoin d'une calculette, elle compte à la louche.
Il vous faut :
2 cuillères à soupe d'huile d'olive
500 gr de navets nouveaux
300 gr d'oignons grelot nouveaux
3 cuillères à soupe de sucre roux
1 poignée de gros raisins secs
1 bâton de cannelle
Un peu de cumin et de gingembre en poudre
sel et poivre
Dans un tajine, faites chauffer l'huile, ajoutez le sucre et par dessus, les navets nouveaux épluchés et coupés en quartiers. Ajoutez les oignons grelot épluchés, les raisins et les épices. Mélangez rapidement pour répartir les épices. Couvrez et laissez cuire une vingtaine de minutes, histoire que ça caramélise. N'ajoutez de l'eau que si ça colle. Salez et poivrez et servez à vos amis nouveaux ou anciens.
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lundi, 26 avril 2010
Soufflé de carottes Seventies
Si on demande à la Cocotte de donner une couleur à son enfance, la Cocotte répond l'orange sans hésitation. Normal, dans les années 70, tout était orange. Chez elle, chez les autres, dans la rue, les magasins, les magazines, tout avait ce teint gai et frais. La Cocotte faisait des blagues à la con sur un téléphone orange, s'étalait dans un canapé orange en véritable skaï de Shanghai, accrochait les posters de ses chanteurs préférés sur des murs tapissés d'énormes fleurs psychédéliques et orange, passait l'aspirateur orange sur de la moquette orange, regardait Casimir, ce gentil monstre orange, rafraîchissait ses boissons en prenant des glaçons dans une énorme poire orange, mangeait les yaourts que sa maman faisait dans une yaourtière orange, voyait Miou-Miou à la chevelure orange flamboyante dans Rabbi Jacob.... Mais à cette époque, la Cocotte exécrait cette couleur et rejetait les goûts de ses parents. Il faut dire que le père de la Cocotte n'aimait pas l'orange mais adulait cette tonalité acidulée !
Cette semaine, en achetant un Hors-série de la Voix du Nord sur les années 70, la Cocotte se doutait bien que cette couleur allait une fois de plus lui éclatait en pleine figure. Mais pour le coup, elle a adoré ! Quel plaisir ! Ce magazine est truffé d'anecdotes sur lds chanteurs déjà ringards, sur des groupes-culte, sur les débuts du MLF, les revendications sociales, les mouvements internationaux. Il pullule de petites phrases d'écrivains, de comiques, de journalistes qui ont accompagné cette décennie. Il est bourré de repères historiques, de coupures de presse, de pubs, de références culturelles, de photos marquant la fin des « trente glorieuses ».
Ce magazine va donner une touche pop aux toilettes noir et blanc de la Cocotte, là où on ne viendra pas la déranger et où elle pourra lire et relire tout ce qui lui parle d'un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître.
Allez, pour fêter ça, voici un plat joyeusement 70's !
Il vous faut :
200 gr de fromage de chèvre frais
un peu de lait
un oeuf
du sel, du poivre et du paprika
du parmesan et du thym
Épluchez vos carottes, coupez-les ren ondelles et faites-les cuire à l'eau. Quand la lame d'un couteau passe facilement à travers, arrêtez la cuisson. Égouttez-les et passez-les au presse-purée. Ajoutez un peu de lait, le fromage de chèvre, émietté et l'œuf entier. Salez, poivrez et ajoutez un peu de paprika. Mélangez très énergiquement. Saupoudrez de parmesan et d'un peu de thym et passez au four chaud pendant une trentaine de minutes.
Dégustez ce plat en écoutant Franck Zappa, Mike Brant, Anarchic System ou Abba...
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samedi, 24 avril 2010
Mini-cheesecakes de chèvre dans un oignon
Moi, Albert, toi, Arlette ! Moi, les chèvres, toi, les fromages !
En plein cœur de l'Avesnois, sur les routes sinueuses du Favril, dans un enclos rempli de chèvres Alpine et Saanen, deux boucs et de dizaines de chevreaux, la Cocotte a rencontré Albert et Arlette. Après avoir beaucoup voyagé, un jour, Albert vient en aide à un ami, éleveur caprin. Le métier lui plaît et décide de se former à l'élevage des chèvres et trouve une jolie ferme dans l'Avesnois. Arrive Arlette, couturière et employée dans une pharmacie, qui se découvre la même passion pour ces animaux.
Albert est fier de dire que ses bêtes ont la belle vie. Tous les jours, le cheptel est de sortie, a droit à de la « nouvelle herbe ». Une bonne chèvre produit du lait pendant 10 ans, elle finit sa vie chez des particuliers, comme animal de compagnie, à ronger tout sur son passage et à faire des bêtises. Elle grimpe même aux arbres. « Les nôtres sont trop grosses pour l'escalade, elles mangent bien. Les chèvres se gavent de rumex, ray-grass, fléole, plantain, pissenlits et même d'orties» souligne Albert. Tous ces goûts différents qui font notre terroir se retrouvent forcément dans le fromage. Et c'est là qu'Arlette intervient. « Il faut la freiner ! » Albert sourit. Détestant la monotonie, Arlette teste, innove, affine, cendre, parfume, baptise ses fromages de drôles de noms. Albert sert de cobaye, il goûte et approuve. Puis ensemble, ils vont vendre leurs beaux fromages labellisés bio sur les marchés de leur belle région.
Chèvrerie du bocage Albert et Arlette VIATOUR-BURLION
14 rue du bois 59550 le Favril Tél / Fax : 03.27.77.92.74
http://chevreriedubocage.site.voila.fr/index.html
Vous pouvez retrouver cet article dans Version Femina, Edition Nord-Pas-de-Calais du 26 avril au 2 mai 2010 et sur le site www.lavoixaufeminin.fr
Pour 4 personnes :
4 oignons moyens
250 gr de fromage de chèvre très frais
2 oeufs
1 gousse d'ail
un peu de thym et de persil plat
N'épluchez pas vos oignons, nettoyez-les rapidement et mettez-les au four dans un petit plat pendant 30 minutes à 150°c pour qu'ils ramollissent un peu. Sortez-les au bout de ce temps et laissez-les refroidir. Coupez le haut des oignons et mettez ces petits chapeaux de côté pour la déco. Enlevez délicatement la chair des oignons en prenant garde de ne pas crever la peau et de laisser une épaisseur suffisante de « chair ». Dans un mixeur, mélangez le fromage de chèvre, les œufs, l'intérieur de l'oignon, l'ail, le thym, le persil, le sel et le poivre. Il ne faut pas hésiter à mixer pendant 2 à 3 minutes. Remplissez l'intérieur des oignons de cette préparation, déposez-les sur le plat qui a déjà servi et déposez ce plat dans le four. Laissez cuire à 150°c ces oignons farcis pendant 20 minutes. Servez-les en entrée recouverts du chapeau. Si vous n'aimez pas les oignons, préparez la farce (sans mettre d'oignon) et versez votre préparation dans de jolies verrines qui vont au four. Laissez cuire autant de temps que ci-dessus. Vous obtiendrez un flan au fromage de chèvre parfaitement exquis ! Foi de Cocotte !
La chèvre est peut-être un animal borné mais son lait se prête docilement à toutes sortes de transformations. Le lait de chèvre est plus digeste que le lait de vache. Son fromage s'utilise aussi très facilement et selon son degré d'affinage, son goût allège ou renforce un plat en un rien de temps.
Dégustez-les en crottins, bouchons, pyramides, tommes ou en bûches. Dans la cuisine, les fromages frais vous serviront de base pour réaliser des cheesecakes (gâteaux au fromage) ou des flans fabuleux au goût subtilement salé.
Les fromages secs et très secs en copeaux donneront à vos salades, un petit côté rustique bien sympathique.
Ces mêmes fromages accompagnés de confitures de fruits rouges, de figues ou encore d'oranges seront absolument fantastiques.
Sur une pizza, mariez anchois et fromage un peu sec avec de l'ail, du persil et un filet d'huile d'olive.
Dans un cake, en petits morceaux, avec des courgettes, des aubergines ou des carottes, ils trouveront également leur place.
En gougère, ils seront succulents !
Sur une pâte feuilletée couverte de très fines rondelles de pommes de terre avec un peu de thym et de miel. Aahh ! N'hésitez plus !
Odile Bazin
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mercredi, 21 avril 2010
Pie poulet-champignons
Paul Claudel, ce grand humoritse, a déclaré : « Devant la cuisine anglaise, il n'y a qu'un seul mot : soit ! ». Ah, Paulo, tu nous feras toujours rire ! On pourrait citer aussi cet autre rigolo, Daniel Darc qui dit : « L'eau est l'élément fondamental de la cuisine anglaise ».
La tambouille british n'est certes pas la meilleure du monde, ça se saurait... mais au moins, on en parle ! Avez-vous déjà entendu parler de la gastronomie ouzbek, guatémaltèque, malawite ou yéménite ? Etes-vous capables de citer un plat emblématique du Congo, de Trinité et Tobago, de la Roumanie ou de la Micronésie ?
Ah, tout de suite, on fait moins les malins, hein ?
Mais à la simple évocation de steak and kidney pie, marmite, mint sauce et autre fish and chips, beaucoup de gens font la grimace même sils n'ont jamais goûté à un seul de ces plats.
Il est très difficile de se défaire d'une mauvaise réputation.
La Cocotte, elle, a toujours adoré the English cuisine.
Vous ne craquez pas devant un curry vindaloo ? Un chicken tandoori ne vous fait pas saliver ? Vous n'aimez pas les cheese naans ?
Allez, un petit effort, on va commencer doucement à se mettre à l'heure anglaise en préparant un chicken and mushroom pie. Si on ferme les yeux, on imagine manger un vol-au-vent.
Il vous faut :
4 blancs de poulet
½ litre de bouillon de volaille
2 poireaux
50 gr de beurre
de la farine
500 gr de champignons de Paris
Jus de citron
½ bouquet de persil plat ciselé
2 belles cuillères de crème fraîche
sel et poivre
un rouleau de pâte feuilletée ou brisée
un peu de lait pour dorer la pâte
Préparez votre bouillon de volaille. Quand il bout, ajoutez vos blancs de poulet coupés en dés. Laissez cuire pendant une vingtaine de minutes. Ne jetez pas votre bouillon, il va vous servir pour la sauce.
Dans une sauteuse, faites fondre du beurre et faites revenir vos poireaux lavés et détaillés en rondelles. Ajoutez les dés de poulet égouttés. Salez et poivrez et laissez cuire quelques minutes puis mettez-les de côté.
Dans la sauteuse, faites revenir vos champignons émincés dans un peu de beurre. Ajoutez du jus de citron pour ne pas qu'ils noircissent. Salez et poivrez et mettez de côté.
En utilisant toujours la sauteuse, faites un roux en faisant fondre du beurre et en y ajoutant de la farine. Allongez avec votre bouillon. Il vous faut une sauce ni trop épaisse, ni trop liquide. Ajoutez crème fraîche et persil.
Dans un plat creux qui va au four, déposez le poulet, les poireaux et les champignons cuits, mélangez un peu puis versez votre sauce blanche.
Mélangez un peu puis étalez par dessus votre rouleau de pâte. Il faut bien sceller les côtés pour éviter les débordements. Au centre de la pâte, faites un petit trou pour que la vapeur s'échappe. Badigeonnez-la de lait pour qu'elle dore et passez au four th. 5 ou 6 pendant une trentaine de minutes. Servez votre plat accompagné d'une ou de deux purées. Et dites en pinçant les lèvres : Oh my god, it's delicious !
PS : La Cocotte dédie cette recette à tous les professeurs d'anglais abonnés à ce blog. United we stand !
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lundi, 19 avril 2010
Cookies comme un légo
Il est des choses dans la cuisine auxquelles la Cocotte ne touche pas ou plus. Non par incompétence ou par dégoût mais parce que d'autres le font bien mieux qu'elle. Ainsi les macarons, baklavas, bugnes, puddings ou autres cannelés qu'elle laisse à ses copines le soin de lui offrir. Pour les cookies, c'est pareil, la mission revient à la fille de la Cocotte.
Elle fait tout simplement les meilleurs cookies du monde. Et quand on lui demande comment elle fait, elle répond en toute humilité :
« Les cookies, c'est comme une boîte de Légo. T'as une base pour te construire ton univers et après, tu fais ce que tu veux. Et bien là, c'est pareil, il te faut 5 ingrédients de base. Ensuite il faut avoir un peu d'imagination ! »
Ce principe de base s'applique à une multitude de préparations dans la cuisine. N'est-ce pas ?
L'imagination.... et les placards remplis de bonnes choses.
Quand elle prépare ses cookies, elle en fait toujours des tonnes qu'elle envoie à ses amis, urbi et orbi, dans des enveloppes décorées par ses soins ou dans des petits paquets joliment ficelés, avec toujours beaucoup d'imagination.
Voulez-vous la base des cookies ? Après... votre imagination fera le reste.
Il vous faut :
Pour une trentaine de cookies
200 gr de sucre
200 gr de farine
115 gr de beurre
un œuf
une cuillère de bicarbonate de de soude ou de levure chimique
Faites fondre le beurre puis mélangez tous les ingrédients ensemble. Faites vite car la levure chimique agit rapidement.
Si vous voulez faire 3 sortes de cookies, séparez votre pâte en 3 tas égaux. Si vous voulez en faire 4, séparez en 4...
Avec la permission de sa fille, la Cocotte vous propose 4 divines variantes :
1. Chocolat en pépites, miel et cardamome égrainée
2. Twix en morceaux et cannelle
3. Maltesers éclatés et sucre roux
4. Beurre de cacahuète (100 gr) et galettes de riz soufflé émiettées
Il vous faut de petites quantités des ingrédients sus-cités. Incorporez chacun des ingrédients par variante à un tas de pâte et formez des petits ronds sur une plaque en silicone. Attention, espacez bien vos petits tas de pâte car les cookies fondent et s'étalent facilement.
Enfournez à 180°c pendant 10 à 12 minutes. Il faut qu'ils soient encore un peu mous à la sortie. Vous pouvez les laisser refroidir dans le four ou vous pouvez également les mettre sur une grille à pâtisserie.
Non seulement la fille de la Cocotte fait les meilleurs cookies mais elle en fait de magnifiques photos ! Elle est bien la fille de la Cocotte, hein ?
Et si vous êtes en manque d'inspiration essayez ce livre « 500 cookies » aux éditions Minerva, vous trouverez forcément quelque chose dans vos cordes. Il regorge de recettes de cookies et de biscuits franchement à tomber, par exemple les cookies à la pomme, les fortune cookies ou encore les double-cookies chocolat-orange, pour ne citer que ça ! Faites confiance à la Cocotte.
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mercredi, 14 avril 2010
Salade Dandelion
Que ceux qui n'aiment pas la cardamine hirsute, le gaillet gratteron et la bourse à pasteur passent leur chemin.
Que ceux qui ne s'attendrissent pas à la seule évocation de la renoncule bulbeuse, derrière laquelle se cache le joli bouton d'or qu'on se mettait sous le menton, quand on était petit, pour voir si on mentait ou pas, ne lisent pas ce message !
Que ceux qui n'ont pas immédiatement le sourire aux lèvres quand on leur dit « Oh la la, mais vous avez plein d'oxalis cornicules ! » aillent sur un autre blog.
Tristes sires et pas poètes ! Bouh, la Cocotte vous plaint.
Sachez qu'on vient de faire de la malherbologie ! On vient tout simplement de parler de mauvaises herbes.
Les mauvais jardiniers passent leur temps à chasser ces mauvaises herbes, à grand renfort d'objets barbares et de désherbants nocifs pour les plantes mais aussi pour les hommes. Alors qu'on sait qu'il suffit le plus souvent de pailler et de biner. N'aimez-vous pas biner ?
Les bons jardiniers disent qu'il n'y a pas de mauvaises herbes. Elles ont toutes une utilité dans le jardin et servent souvent à identifier la nature des sols. Elles sont également utiles aux insectes qui eux, sont utiles à l'élimination de certains parasites.
L'euphorbe éloigne les mulots et autres petits rongeurs. L'ortie rend les plantes voisines plus résistantes et il est toujours bon de lui garder un petit espace, ne serait-ce que pour préparer le purin éponyme. Et dans la cuisine, l'ortie fait des soupes au goût très acidulé.
Puis il y a le pissenlit ! C'est pas beau dans un jardin, un pissenlit ? Ces petites marguerites démultipliées qu'on effeuille pendant des heures et des heures et qu'on nomme « Dandelion » en anglais. Vous aimez ?
En salade, vous allez les adorer ! Si vous n'en avez pas dans votre jardin ou si vous n'avez pas de jardin, pas de problème, les maraîchers en auront pour vous !
Un petit conseil : Une fois achetés, consommez vite vos pissenlits car ils se ramollissent très vite !
Il vous faut :
300 gr de pissenlits
500 ou 600 gr de pommes de terre
200 gr de bon lard fumé
1 verre de vinaigre de vin
Pour la vinaigrette :
une bonne cuillère de moutarde
2 cuillères à soupe d'huile
2 cuillères à soupe de vinaigre
2 échalotes ciselées
sel et poivre
Faites tout d'abord cuire dans de l'eau bouillante vos pommes de terre à la peau.
Quand elles résistent encore un peu à la pointe d'un couteau, égouttez-les et laissez-les refroidir. Puis épluchez-les.
Lavez rapidement vos pissenlits, rincez-les et essorez-les délicatement. Détaillez les feuilles en morceaux de 3 ou 4 cm.
Préparez votre vinaigrette avec tous les ingrédients ci-dessus. Il faut qu'elle soit bien relevée !
Ensuite détaillez votre lard en cubes pas trop petits et faites-les revenir dans une poêle avec un peu de matière grasse.
A la fin de la cuisson du lard, ajoutez dans une poêle un petit verre de vinaigre. Faites bouillir juste un peu et arrêtez le feu.
Dans un grand saladier, coupez en rondelles vos pommes de terre refroidies et épluchées, ajoutez lard, pissenlits et vinaigrette et mélangez consciencieusement.
Le côté amer du pissenlit est bizarrement adouci par le vinaigre bouilli.
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lundi, 12 avril 2010
Porc'aspic à la flamande
Pourquoi le cochon ? Parce que c'est bon !
Avez-vous déjà vu des cochons en plein air ? La réponse est non ! Sauf à Borre, près d'Hazebrouck, sur les 25 ha de terre de Grégory Delassus. Après des études d'agriculture très classiques, ce jeune agriculteur cherche sa voie. Par curiosité, il effectue un stage en Bretagne chez des éleveurs de porc bio.
De retour chez lui, il convertit la ferme de ses parents, achète Lulu, sa première cochette (une jeune truie), la laisse vivre à l'air libre, lui fait faire des petits et l'aventure du premier producteur de cochon bio du Nord est lancée. « C'est un savant mélange de sagesse acquise par les anciens et de technique. Il faut trouver l'équilibre » souligne-t-il. Il crée des abris pour ses bêtes qu'il dissémine dans les champs, laisse les petits cochonnets téter leur mère le temps qu'il faut et ne les enferme jamais. Ils sont libres.
Sans relâche, il travaille pour éviter qu'ils ne tombent malades, consulte même son homéopathe pour ses animaux, « Il faut privilégier le préventif au curatif. S'ils sont élevés en plein air et si leur nourriture est équilibrée, ils n'ont pas de stress et sont plus heureux. »
La Cocotte, chaussée de grandes bottes, a constaté à quel point le bonheur était dans le pré. Respirant le bon air de la campagne, les cochons gambadent avec légèreté, font la course, se roulent dans la boue, viennent vous voir puis repartent à leurs jeux de cochons.
« C'est basique, un cochon, ça bouffe, ça dort et ça fouille la terre ! » Après ces 6 mois de vie follement indolente, le cochon est transformé dans le laboratoire de Grégory pour le plus grand plaisir des initiés qui, de bouche à oreille, se refilent cette excellente adresse.
La différence de qualité de viande avec du porc industriel, se joue sur le gras du cochon « il est bon, ne rancit pas et se tient bien. » Le morceau préféré de Grégory, c'est la saucisse accompagnée de frites et de salade. Simple mais efficace.
Grégory Delassus, Ferme du beau pays, rue du Cayonque, 59190 Borre
0964041336
Pour changer du sempiternel rôti de porc au four truffé de gousses d'ail et de thym qu'on mange le dimanche, la Cocotte vous propose un mariage de raison entre un filet de porc et une bière des Flandres. Quoi de plus naturel qu'un cochon de Borre dans un jus de houblon de Saint-Sylvestre Cappel ?
Il vous faut :
1 beau rôti de porc emmailloté dans un filet pour ne pas qu'il se défasse à la cuisson, 1 bouteille de 75 cl de bière « Trois Monts », 1 carotte, 1 poireau, 2 échalotes, quelques grains de poivre et de genièvre, du sel, une branche de thym, un pied de veau ou un grand morceau de couenne de porc, un peu d'huile ou de saindoux
Dans une cocotte en fonte, faites revenir votre rôti dans un peu de graisse sur toutes ses faces. Détaillez le blanc d'un poireau nettoyé en fines rondelles et faites de même avec la carotte. Retirez le rôti de la cocotte et remplacez-le par les légumes. Faites-les cuire un peu. Enlevez-les et déposez votre couenne de porc dans le fond, remettez les légumes, posez le rôti par dessus, ajoutez les échalotes, le thym, le poivre et les baies de genièvre, et versez une bouteille complète de bière par dessus tout ça. Si vous avez opté pour un pied de veau, déposez-le à côté du rôti. Salez légèrement et laissez cuire à feu doux pendant 1 h30 à 2 h. Au bout de ce temps, enlevez le filet autour du rôti, déposez-le dans une jolie terrine. Filtrez le jus de cuisson et ajoutez-le à la terrine. Laissez refroidir et mettez au frais toute une nuit. Grâce à la couenne ou au pied de veau, votre gelée va prendre. Vous n'aurez plus qu'à découper votre rôti en tranches fines et à le déguster avec une bonne salade bien vinaigrée.
Trucs et astuces :
Barde, carré de côtes, côtes, échine, épaule, filet, foie, gras, grillade, groin, jambon, jambonneau, jarret, langue, lard, longe, oreilles, palette, panne, petit-salé, pieds, pointe, poitrine, queue, rognons, rouelle, tête, travers... Vous le savez déjà : Tout, tout, absolument tout est bon dans le cochon.
Encore faut-il que le cochon soit bon ! Alors pour vous régaler, si vous ne pouvez pas aller à Borre, choisissez du porc labellisé. Vraiment ! Si c'est cher, mangez de moins grandes quantités mais mangez de la bonne viande.
Privilégiez la viande persillée, le gras doit être présent dans les muscles, de façon régulière. La viande doit être rose tirant sur le rouge.
Pour un rôti, si vous aimez une viande maigre, optez pour le carré de côtes, le milieu ou la pointe du filet. Et pour une viande moelleuse, demandez de l'échine, de l'épaule ou de la palette.
Odile Bazin, Recette, interview, rubrique "trucs et astuces" réalisées par la Cocotte pour Version Femina, edition Nord-Pas-de-Calais, numéro 419, semaine du 12 au 18 avril 2010
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vendredi, 09 avril 2010
Triple fajitas Wilbur
Un peu de couleurs dans ce monde souvent trop sombre, vous n'avez rien contre ?
Et un peu de piment, qu'en dites-vous ?
La Cocotte vous offre un gâteau de fajitas, haut en couleurs et en goûts.
Il vous faudra trouver des grandes fajitas. Vous savez ? Ces grandes crêpes mexicaines qu'on farcit et qu'on roule. Quand vous aurez acheté vos fajitas, partez à la recherche de piments jalapenos.
Ces piments mexicains viennent de la ville de Jalap, dans l'état de Veracruz. Ils sont pile-poil au centre sur l'échelle de Scoville. En gros, les Jalapenos sont censés vous brûler un peu plus que du Tabasco rouge.
Au début du siècle dernier, Wilbur Scoville s'est amusé à noter tous les piments selon leur teneur en capsaïcine, composé actif du piment.
Il faisait tester à des volontaires des solutions de piments qu'il diluait petit à petit, pour arriver au moment où la sensation de brûlure disparaissait complètement.
L'histoire ne dit pas si lui aussi testait ces différentes bombes.
Les journaux, la télévision relatent souvent les expériences de ces gens qui se lancent le défi d'avaler des piments réputés très forts.
La cocotte a vu, dernièrement sur le net, un type au flegme tout britannique, face à sa webcam, qui ingère un Bhut jolokia, piment le plus élevé sur l'échelle du cher Wilbur.
Calmement il mesure la largeur et la hauteur du piment, l'avale tout de go, mastique consciencieusement la bombe puis il décrit ce qui se passe dans sa bouche. Immédiatement il se met à transpirer, il pleure, il se mouche bruyamment, il hoquète, dit qu'il a l'impression de ne plus avoir de langue, s'essuie dans son T. shirt, parle du côté « tasty » de ce piment indien, se ré-essuie le visage pour la cinquième fois, remet ses lunettes et termine en disant : Well, the Bhut jolokia, it's cool ! Ca dure dix minutes !
Et avez-vous entendu parler de ces 10 ados teutons qui ont décidé, très récemment, d'avaler une bouteille de Tabasco rouge, un matin en allant à l'école, juste pour rigoler, et qui se sont retrouvés à l'hôpital, pour 8 d'entre eux ?
Il paraît même qu'en Allemagne, les villes se lancent ce type de défi ! Alors si les grands s'y mettent, pourquoi pas les petits ?
Surtout ne faites pas comme eux. Mais épicez quand même votre gâteau de fajitas. Sans piment, ce plat sera bien plat !
Il vous faut :
3 grandes fajitas
500 gr de viande hachée de boeuf
un oignon
du romarin
de la coriandre en poudre
une boîte de concentré de tomates
des piments jalapenos
Si vous ne trouvez pas de jalapenos, vous savez maintenant que vous pouvez les remplacer par quelques gouttes de Tabasco. C'est à vous de doser.
une petite boîte de maïs
2 poivrons rouges
300 gr de fromage qui fond bien, type mozzarella
Dans un plat creux, mélangez la viande, l'oignon ciselé, la coriandre en poudre, le concentré de tomates, quelques rondelles de piments jalapenos ou quelques gouttes de Tabasco. Ajoutez un peu d'eau si c'est trop épais. Partagez ce mélange en trois parties égales.
Sur une fajitas, versez quelques gouttes d'huile d'olive, étalez une première partie de votre mélange, ajoutez quelques grains de maïs, des rondelles de poivrons, un peu de romarin et un peu de fromage râpé ou coupé en petits morceaux.
Posez par dessus une fajitas et recommencez l'opération deux fois en terminant par une couche de viande recouverte d'une épaisseur très généreuse de fromage.
Passez votre gâteau au four, thermostat 18O°c pendant une trentaine de minutes. A la sortie du four, découpez votre gâteau en parts égales et dévorez-le aussitôt.
Et après ? Yihaa ! Viva Mexico !
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lundi, 05 avril 2010
Pak Choï 2-secondes
Quelle serait la couleur du printemps pour vous ? Pour la Cocotte, ce serait la couleur verte ! Tout vire au vert en cette période : la terre, les arbres, les étals des marchés et les assiettes.
Voilà revenus les épinards, les bettes, le pourpier, les laitues... et les choux de Shanghaï !
C'est quoi ça ? C'est un chou qui vient de Chine et qu'on arrive à faire pousser en Europe, depuis le début du 19ème siècle. Vous le trouverez sans aucune difficulté dans tous les magasins chinois.
La base est bien blanche et les feuilles sont d'un vert tirant vers le sombre. Il est délicieusement croquant. Très pauvre en calories et très riche en vitamines A et C et en calcium, il a tout pour lui.
Il n'a pas besoin de cuire longtemps et se prête à toutes sortes d'assaisonnement.
En un rien de temps, ce petit chou prendra une place privilégiée dans votre cuisine.
Chou de Shanghaï, brassica chinensis, Bok choi ou bok choy, la Cocotte préférera dire Pak choï parce que c'est le jour ou jamais.
Il vous faut :
pour 4 personnes
2 choux Pak choï
400 gr de nouilles chinoises
2 cuillères à soupe de sauce soja
de fines tranches de gingembre au vinaigre
2 cuillères d'huile de tournesol
du poivre
Faites bouillir vos pâtes dans une casserole.
Passez rapidement le chou sous l'eau. Séparez la partie dure et les feuilles. Coupez la partier dure en tronçons et les feuilles en lamelles épaisses.
Dans un wok, faites chauffer votre huile. Ajoutez les tronçons du chou et faites revenir pendant deux minutes à peine. Ajoutez les lamelles de feuilles, la sauce soja et le gingembre. Laissez cuire encore un petit peu. Poivrez. Le sel est inutile, la sauce soja en contient déjà beaucoup, au goût de la Cocotte.
Mettez de côté. Faites revenir très rapidement vos pâtes dans la poêle en ajoutant de l'huile si nécessaire.
Dans les assiettes, faites un petit nid de pâtes puis déposez votre chou par dessus. Enfin offrez des baguettes pour déguster ce petit chou trop chou.
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vendredi, 02 avril 2010
des oeufs-truffes
Oh, la, la ! C'est le weekend de Pâques.
La tradition veut qu'on s'offrait des œufs, au départ décorés puis en chocolat, pour rompre le carême et fêter l'arrivée du printemps, l'œuf étant un symbole de vie et de renaissance.
Après 40 jours d'effort sur soi à ne pas manger, le chrétien antique trouvait un certain réconfort en se goinfrant de sucreries. Et le chocolat, c'est La Sucrerie, non ?
En plus, pour se donner bonne conscience, la science vient au secours du fidèle (et du mécréant) en démontrant que le chocolat, c'est bon pour ce qu'on a.
En effet, le chocolat contient des substances chimiques comme la caféine, la théobromine ou encore la sérotonine. Elles ont un effet bénéfique sur le système nerveux et elles luttent contre le stress et la déprime.
La consommation effrénée de chocolat en cette période devrait provoquer un nirvana national, voire international chez les Catholiques de tous les pays. On devrait voir, dans les rues, des gens sourire béatement au son des cloches !
Et en cette période de crise, plus que jamais !
Mais il y a chocolats de Pâques et chocolats de Pâques. Ceux qui vous trouverez en grande surface, à des prix défiant toute concurrence, laissez-les de côté. Ils n'ont de chocolat que la couleur. Sur les emballages, les industriels nous donnent la teneur en cacao mais ne sont pas obligés de nous dire si c'est du cacao pur ou du beurre de cacao. A partir de là, ils font ce qu'ils veulent et on se retrouve souvent avec un produit lourd et indigeste.
Si vous voulez quelque chose de bon, de très bon, la Cocotte vous conseille de faire vos œufs vous-mêmes. Choisissez le meilleur chocolat et suivez les instructions :
Videz des œufs de cailles en les perçant en haut et en bas et soufflez par ces trous pour que l'intérieur de l'oeuf soit chassé. Une fois vides, remplissez-les d'un mélange chocolat/beurre/sucre. Faites tourner vos oeufs pour répartir le mélange uniformément puis utilisez une seringue pour mettre au centre de l'oeuf du praliné. Puis de vos petites mains expertes, emballez vos œufs dans de jolis papiers brillants. Allez cacher vos œufs dans le jardin et faites les cloches pour prévenir vos enfants.
Mais la Cocotte vous entend déjà hurler que vous n'avez pas le temps.
Peut-être aurez-vous le temps de faire des truffes et de leur donner un aspect plus ou moins ovale ?
Là tout de suite on crie moins, hein ? Vous arriverez à le faire, ça ?
Après avoir regardé le joli montage de Cocotte de ma copine Flo, il vous faut :
250 g de chocolat noir de bonne qualité
125 g de beurre non salé
2 jaunes d'œuf
1 gousse de vanille grattée
125 g de sucre glace
50 g de bon cacao en poudre
un jardin
des cloches
Cassez le chocolat en petits morceaux. Faites-le fondre au bain-marie et ajoutez le beurre petit à petit.
Quand le beurre est fondu, ajoutez les jaunes d'œuf, les graines de vanille et le sucre glace.
Mélangez bien, il faut que le sucre-glace soit gomplétement dissous. Puis mettez cette préparation au frigo. Au bout d'une heure, quand la pâte est bien solide, formez des petits œufs à la main et roulez-les dans le cacao. Emballez-les vite dans du papier transparent puis cachez-les dans le jardin.
Si vous n'avez pas de jardin, pas de problème. Cachez vos oeufs dans les plantes vertes de la maison. Et attendez les cloches. Si vous ne les entendez pas, faites comme la Cocotte et son chéri faisaient quand leurs poussins étaient tout petits, mettez Hell's bells d'ACDC à fond. Vos enfants devraient se lever sans problème et partir à la recherche de vos petits œufs-maison.
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mercredi, 31 mars 2010
Hareng hvit-hvit
Seriez-vous capable de citer, là comme ça, une recette de cuisine norvégienne ?
Non, pas l'omelette, elle n'a de norvégien que le nom ! Autre chose, s'il vous plaît ? Non ?
C'est difficile, n'est-ce pas ?
Et pourquoi ? Parce que la contribution de la Norvège au patrimoine gastronomique mondial est nulle ! Qui a goûté leur fromage au caramel ne viendra pas contredire la Cocotte.
Dans ce pays, tout est congelé. Les côtes de porc font 1 cm d'épaisseur et sont désespérément et uniformément plates. Les légumes, on n'en voit pas ! Et les poissons, ils sont comme les côtes de porc, tristes, tristes ! Qui plus est, les prix sont prohibitifs.
Deux hamburgers, un litre de jus de fruit et un paquet de chips et votre budget-vacances explose en une seule fois !
Mais si vous mettez de côté ces considérations culinaires et que vous vous rendez là-bas, vous allez voir un des plus beaux pays du monde ! La mer, les fjords, les glaciers, les paysages sont à tomber.
La fille de la Cocotte a pu le constater cet été en allant y travailler. Et pour le baccalauréat cette année, elle s'est inscrite à une épreuve facultative de norvégien. Pendant 3 mois, à l'aide d'une méthode Assimil, elle a appris les rudiments de cette langue aussi déconcertante que sa cuisine. A l'heure du petit déjeuner, elle partageait avec nous ce qu'elle avait appris la veille : J'aime le fromage, peux-tu fermer la porte d'entrée ?, l'instinct primitif prend le dessus. Et maintenant si vous lui dites « Vi bestilte laksesmorbrod og ol », elle sait aussitôt que vous avez commandé des canapés au saumon et de la bière !
Dernièrement elle a passé cette épreuve dans son lycée, dans une salle transformée en véritable tour de Babel. Autour d'elle, on planchait berbère riffin ou schleuh, malgache, albanais, peuhl ou bambara... Dans quelques semaines, on saura si elle a réussi à traduire le texte de Jostein Gaarder.
Et si elle cartonne, la Cocotte pourra lui dire : « Du er den 'peneste, den 'deiligste, den 'flinkeste !**
Aujourd'hui la Cocotte vous propose de cuisiner un poisson qui se déplace en bancs dans la mer de Norvège, le hareng, accompagné de légumes blancs (hvit) pour rappeler les paysages d'hiver de là-bas. Un hiver qui dure au moins 10 mois, d'après certains expatriés proches de la Cocotte.
Il vous faut :
Pour 4 personnes
4 harengs fumés
du lait
4 endives
1 morceau de sucre
2 cuillères de moutarde
du thym
1 boule de céleri
1 noix de beurre
un peu de fromage blanc
Faites tremper vos harengs dans du lait, dans une casserole pendant 2 heures. Au bout de ce temps, faites-les chauffer à feu doux dans le lait de trempage pendant 15 minutes.
Dans une poêle, faites fondre un peu de beurre, ajoutez le sucre, la moutarde et le thym. Allongez avec un peu de lait. Enlevez les premières feuilles et le « trognon » des endives et déposez-les sur la sauce. Faites cuire à feu moyen pendant 15 minutes.
Épluchez la boule de céleri, coupez-la en morceaux et mettez-les à cuire dans une casserole en les couvrant d'eau. Quand la lame d'un couteau passe à travers les morceaux, c'est cuit. Passez ces morceaux au mixeur pour en faire une purée en y ajoutant un peu de beurre et de fromage blanc.
Dressez sur une assiette ces trois ingrédients tirant vers le blanc.
*hvit : blanc
**Tu es la plus belle, la plus délicieuse, la plus intelligente !
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lundi, 29 mars 2010
Des yaourts maison
Quand on pédale dans le yaourt, on fait son beurre !
Ce dicton bulgare prend tout son sens quand on voit les économies réalisées avec des yaourts-maison.
Allez farfouiller dans votre grenier ou celui de votre maman, vous devriez sans problème retomber sur une vieille yaourtière aux couleurs très 70s. Vous devriez trouver à l'intérieur des petits pots qui attendent sagement depuis 30 ans d'être utilisés. Enfin vous devriez trouver également le mode d'emploi qui n'a presque jamais servi et qui ne demande qu'à être lu.
Si vous ne retrouvez pas le mode d'emploi, ne vous inquiétez pas ! La Cocotte va vous expliquer comment faire des yaourts. Le premier neuneu venu y arrive alors pourquoi pas vous ?
Et si vous ne trouvez pas cette satanée yaourtière au bout de deux heures, allez en acheter une, ça coûte 15 ou 20 euros et il en existe des programmables !
Une yaourtière sert d'étuve. Elle chauffe le lait à 45°c environ. Cette température permet aux bactéries d'acidifier le lait. C'est pas plus compliqué !
Maintenant que vous savez tout sur l'objet, voilà comment procéder :
Soit vous prenez comme base un yaourt tout simple, soit vous achetez en pharmacie ou dans les magasins bio, un petit flacon de ferments lactiques.
-
le yaourt :
Choisissez un yaourt bio, un peu plus cher à l'achat mais meilleur, de toute évidence. Délayez ce pot dans un litre de lait. Ce litre de lait peut être frais, UHT, en bouteilles ou en briques, il peut être entier, demi-écrémé, écrémé ou de chèvre. Ça marchera !
Laissez tomber le lait de soja. Il ne coagule pas comme le lait animal.
Avec un fouet, délayez votre yaourt dans un litre de lait et chauffez légèrement le lait comme pour un biberon. Une fois la température des 37°c atteinte, remplissez tous vos pots. Déposez-les dans la yaourtière, couvrez-la et mettez-la en marche pendant toute la nuit. Plus longtemps vous laisserez votre yaourtière en marche, plus « solides » seront vos yaourts !
-
le ferment lactique :
Délayez dans un peu de lait le contenu de la petite fiole de ferments. Laissez reposer pendant une à deux heures, le temps que les ferments agissent. Délayez ensuite ce mélange à un litre de lait, faites-le bien chauffer, limite bouillir. Laissez refroidir et remplissez vos pots. Mettez-les dans la yaourtière et suivez le même processus que pour le point 1. 12 ou 14 heures devraient suffire pour avoir des yaourts onctueux à souhait.
Refermez vos pots avec les couvercles et mettez-les au réfrigérateur. Conservez-les 10 jours maximum.
Pour recommencer l'opération, mettez toujours de côté un yaourt de la fournée précédente et servez-vous en comme base.
Si vous démarrez avec un yaourt, sachez qu'il vous faudra renouveler votre base toutes les 5 ou 6 « fournées », ce qui représente de 35 à 42 yaourts chez la Cocotte.
Avec une petite fiole de ferments, vous ferez plus de 15 fournées, soit plus de 120 yaourts. C'est dingue !
Maintenant il vous reste à faire preuve d'un peu d'imagination pour parfumer vos petits pots blancs.
Voilà quelques idées :
A la crème : ajoutez un peu de crème épaisse à votre mélange avant de remplir les pots.
A la vanille : grattez l'intérieur d'une gousse de vanille, ajoutez ces petites graines obtenues au lait légèrement sucré.
Faites la même chose avec de la cannelle ou du café moulu !
Aromatisez vos yaourts de sirop. Ils prendront une jolie couleur et un goût agréable.
Aux fruits, il vous suffira de mélanger vos yaourts une fois faits à ce que vous voulez, coulis de fraises, purée de pêches, pamplemousses en petits morceaux....
Au thé, laissez infuser des sachets du thé de votre choix dans le lait en le faisant chauffer un peu, avant de mettre en pot. La Cocotte a une très nette préférence pour le thé vert !
Des questions ?
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mercredi, 24 mars 2010
Rouleaux Houdini
Saviez-vous qu'Houdini était né le 24 mars 1874 ? Non ? Alors voilà, grâce à la Cocotte, maintenant vous le savez !
Houdini était le roi de l'illusionnisme, le tsar de la prestidigitation, le pape du passe-passe. Il gagnait sa vie en s'enfermant dans des malles cadenassées, parfois immergées et en en ressortant on ne sait comment.
Il est mort le 31 octobre 1926, probablement à cause de coups de poings répétés, au ventre, donnés par un étudiant pas vraiment bien intentionné ! En fait, on ne sait pas exactement pourquoi il est mort, ce qui ajoute au mystère de ce monsieur.
Alors en sa mémoire, la Cocotte a concocté deux petites recettes pour lesquelles un tour de passe-passe est recommandé. Les enfants n'y verront que du feu ! On va cacher des légumes dans de la pâte phyllo ! Hop, hop ! Ni vu, ni connu, j't'embrouille ! Et on va manger du poisson aussi. Le poisson, c'est bon pour la mémoire.
Après ça, vous vous souviendrez qu'Houdini est né le 24 mars.
Il vous faut :
De la pâte phyllo en plaques
Ou si vous en trouvez, des triangles de pâte déjà découpés.
La Cocotte en a trouvé chez les Turcs à WZM.
Rouleaux Careaux-poirottes
Pour 10 rouleaux
2 carottes
2 poireaux
1 œuf
10 cl de crème liquide
du thym
sel et poivre
Épluchez et râpez les carottes. Enlevez le vert des poireaux, coupez-les en deux dans la longueur, enlevez le cœur, à la base. Détaillez ces moitiés très finement, comme si vous ciseliez des oignons. Dans un saladier, mélangez les carottes râpées, les poireaux ciselés, le thym, la crème, l'œuf battu, le sel et le poivre.
Sur le bas du triangle, déposez 2 cuillères à soupe de cette préparation, faites un tour, rabattez les côtés et remontez en roulant jusqu'en haut du triangle, fermez-le en humidifiant la pointe de ce triangle.
Dans une poêle, faites fondre un peu de beurre et faites cuire à feu très doux vos rouleaux. Retournez-les régulièrement. Laissez cuire pendant 20 bonnes minutes. Attention, j'ai dit à feu doux, hein !
Pour 10 rouleaux
2 boîtes de thon au naturel
200 gr de fromage turc ou grec (style Féta)
2 oeufs
1 cuillère à café de harissa
de la menthe (facultatif)
sel et poivre
Réduisez en miettes le fromage, mélangez-le au thon, ajoutez les deux oeufs battus, la harissa, la menthe, le sel et le poivre.
Et faites vos triangles comme ci-dessus.
Déposez-les dans un plat allant au four. Versez par dessus une lichette d'huile d'olive et faites cuire vos rouleaux à four chaud pendant 15/20 minutes en les retournant une fois pendant la cuisson.
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lundi, 22 mars 2010
Fricot de pleurotes
Le genre des noms laisse souvent la Cocotte dans l'abîme. En-tête, tentacule, météorite ou obélisque, fille ou garçon ?
Acrostiche, esquisse, icône ou intervalle, homme ou femme ?
Quand il n'y a plus d'échappatoire au vocabulaire, il ne faut pas la jouer à l'esbroufe, il faut user d'épithètes parfois de litotes pour éviter l'équivoque d'un armistice ou d'une épître.
N'éprouvez-vous pas du plaisir à savoir qu'esclandre est un et apostrophe est une ?
Ainsi quel est le sexe des pleurotes ? Petiot ou petiote ?
La Cocotte l'a appris il y a peu. Si la terminaison appelle un « elle », l'orthographe lui donne un « il ». Un pleurote !
Ce champignon se récolte en touffes à la fin de l'automne ou en hiver sur les troncs ou les souches d'arbres tels les chênes, les frênes, les hêtres ou les peupliers. Il ressemble à une oreille blanc-crème ou grise et a la gueule et surtout le pied nettement de travers.
Il ne faut pas le laver pour le consommer, vous pouvez le mettre au froid. De cette façon, vous pourrez le garder plusieurs jours. Vous pouvez les congeler crus sans problème. Pour les décongeler, mettez-les à cuire à feu doux et ce sera tout.
Avec extase et anacoluthe, oasis ou florilège, le pleurote rejoint la liste de mots curieusement plaisants.
En cela, le pleurote plaît à la Cocotte.
Il vous faut :
Pour accompagner une viande ou un gibier ou tout simplement du riz
500 ou 600 gr de pleurotes
3 gousses d'ail
½ bouquet de persil plat
sel et poivre
un peu de beurre ou une cuillère d'huile
1 lichette d'huile parfumée à la truffe
Dans une poêle, faites fondre le beurre, déposez les pleurotes coupés s'ils sont trop grands, ajoutez l'ail ciselé, le persil effeuillé et grossièrement coupé, salez et poivrez. Faites suer les champignons : Faites-leur predre toute leur eau. Cela devrait vous prendre une dizaine de minutes à feu doux. Puis terminez la cuisson pour que vos pleuroites soient dorés., soit une autre dizaine de minutes, toujours à feu doux.
Avant de servir, versez une lichette d'huile à la truffe, l'odeur de la truffe parfumera à merveille vos champignons.
Pour votre information :
Un abîme, acrostiche, armistice, en-tête, esclandre, florilège, intervalle, obélisque, tentacule.
Une anacoluthe, apostrophe, échappatoire, épithète, épître, équivoque, esbroufe, esquisse, extase, icône, météorite, oasis.
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vendredi, 19 mars 2010
Cocotte Pommes de terre et mascarpone
Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse... Cet adage n'est pas de mise dans la cuisine.
Regardez toutes les émissions culinaires à la TV et vous verrez qu'on peut servir à peu près n'importe quoi, dès lors qu'on le présente dans un joli récipient.
Le contenant est devenu plus important que le contenu.
Si vous n'avez pas d'idées, pas de problème ! Les éditeurs pensent à vous et vous offrent un large choix de livres dont les recettes sont souvent des resucées mais adaptées à un type de récipients. Les verrines en sont l'exemple parfait mais vous trouverez également des livres portant sur des boîtes de conserve, de sardine, de camembert, de biscuits... Ajoutez au titre le qualificatif petit et c'est parti, vous pouvez vous prendre pour un grand chef. Rien que ça !
Ainsi les cocottes... qu'il faut acheter petites, de préférence en fonte et en autant d'exemplaires que vous avez de convives. Mais avant tout achat, sachez que les petites cocottes coûtent aussi cher que les grandes et que dans deux ans, elles prendront la poussière dans un coin reculé de votre cuisine où elles iront rejoindre tout un inventaire d'ustensiles rigoureusement indispensables, aux dires des présentateurs excellemment formés à la persuasion, comme le cuit-oeufs à ondes inversées, le couteau à pamplemousse vietnamien, l'émulsionneur anti-redéposition, le hachoir ionisateur, le zesteur-dénoyauteur en chinchenille mercerisé, la râpe qui se dilate....
Pour lui faire plaisir, le chéri de La Cocotte lui a offert les cocottes et les livres. Il est gentil, son chéri. Les verrines, les petits plats en ardoise... elle en a eu aussi et se demande bien ce qu'elle aura à la prochaine fête des mères. Elle a bien des idées de livres : Cuisinez dans vos vieux pots de peinture, Servez tous vous repas sur votre journal quotidien, Faites des brochettes avec des tournevis, Préparez cocktails et smoothies dans des bouteilles plastique, Gardez vos bouchons pour les amuse-gueules...
Ça va en jeter sur la table ! Pour faire comme les autres, voici une recette de cocotte pommes de terre et mascarpone, belle à regarder et surtout bonne à manger.
Il vous faut :
Des petites cocottes rouges
(si vous n'en avez pas, sachez que ça marche aussi avec des bleues, sauf que vous aurez du mal à trouver des oignons bleus...)
2 pommes de terre par cocotte
1 oignon rouge
un peu de mascarpone
du thym
sel et poivre
Épluchez vos pommes de terre et détaillez-les à la mandoline ou coupez-les très finement.
Faites de même avec l'oignon.
Dans le fond de chaque cocotte, déposez une cuillère à café de mascarpone puis les tranches d'une pomme de terre, salez, poivrez, parfumez de thym puis recommencez l'opération avec la seconde pomme de terre en finissant par les fines tranches d'oignon rouge.
Emballez votre cocotte dans du papier-alu et déposez-les dans une sauteuse contenant de l'eau pour les faire cuire au bain-marie. Laissez-les cuire à feu modéré pendant 40 à 50 minutes.
Sortez-les du papier au moment de servir et couvrez-les vite de leur joli couvercle avant qu'elles ne refroidissent.
C'est pas beau, ça ?
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mercredi, 17 mars 2010
Lapin Riley
Andy Riley, ça vous dit quelque chose ? C'est un dessinateur de BD et scénariste de sitcoms anglais. Fils spirituel de Serre, il passe son temps à mettre en scène un lapin suicidaire. Cliquez donc sur son nom pour découvrir son travail ou tapez Bunny suicides dans un moteur de recherche.
Frère jumeau de Miffi, ce petit lapin, complètement déprimé, use de stratagèmes plus ingénieux les uns que les autres pour en finir avec la vie. Dans certains dessins, il faut fouiller pour découvrir ses petites oreilles, coincées dans un grille-pain, dans une théière, dans les sacs de lest d'une montgolfière ou encore cachées chez Sarah Connor.
Les dessins d'Andy Riley désarçonnent parfois les p'tits cœurs et beaucoup de gens peuvent passer à côté de l'humour noir, très noir de ce lapereau kamikaze.
Mais il n'y a pas de doute, la Cocotte est sûre qu'il aimerait bien finir sa vie dans la recette qu'elle vous propose aujourd'hui.
Il vous faut :
un lapin coupé en morceaux
1 cuillère à soupe de saindoux
3 ou 4 grosses cuillères de moutarde
1 touffe de thym
1 cuillère à soupe de farine
sel et poivre
1 oignon (facultatif)
Dans une cocotte en fonte, faites fondre une cuillère de saindoux et dorez sur tous les côtés, les morceaux de lapin, pendant 5 minutes.
Sortez-les et tartinez-les de moutarde. Remettez-les dans la cocotte en ajoutant le thym, le sel et le poivre. Versez un verre d'eau et laissez cuire à feu doux pendant une petite heure.
Au bout de ce temps, délayez dans une tasse une cuillère de farine avec de l'eau et ajoutez ce mélange dans la sauce. Mélangez bien. Si c'est trop épais, ajoutez de l'eau et laissez encore cuire quelques instants. Servez ce lapin absolument délicieux avec de la purée ou des pâtes style Spätzle.
Ensuite rendez grâce à la Cocotte, comme elle rend grâce à Miss Boulette de lui avoir fait découvrir ce petit lapin triste.
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