lundi, 18 octobre 2010
Gamelle du lundi
Parenthèse sereine de la semaine, les dimanches ressemblent souvent aux films de western, ville-fantôme avec bottes de foin que le vent envoie de l'autre côté de la rue. On a du temps à revendre ces jours-là. On paresse au lit en sirotant un café, toujours meilleur qu'à l'habitude, on écoute la radio et on entend tout ce qui s'y dit, on embrasse ses enfants, on va chercher le pain à pied, ou mieux encore à vélo puis on cuisine.
Oui, on cuisine des plat longs, qui ne semblent jamais être assez cuits. On ajoute de l'eau, vérifie vingt fois si c'est assez salé, on prépare deux ou trois choses pour l'apéro, on fait des pâtes-maison, des pâtisseries d'un compliqué, on a le temps. On met une belle nappe, on sort les verres de la grand-mère et on embrasse la famille qui débarque et on refait le monde, en évitant souvent les sujets qui fâchent. Puis on sort digérer, dans le vent et les bottes de foin, et donner des coups de pied dans les cannettes, en évitant toujours ces sujets qui brouillent l'oncle et le grand-père. Et la smala vous quitte. Et vous, après avoir tout rangé et mis en route le lave-vaisselle, repu, vous vous allongez dans le canapé, et, un p'tit sourire aux lèvres, vous pensez au petit morceau de poulet à la crème, de rôti de veau façon grand-mère, de coq au vin dont plus personne n'a voulu et dont vous vous régalerez demain au bureau...
Il reste quoi dans votre frigo aujourd'hui ?
Chez la Cocotte, ce matin , il restait du coq au vin et des spätzle. Mais elle ne pourra pas les congeler, n'en aura pas ce midi, ne pourra même pas les donner au chien du voisin. C'est sa fille qui va en profiter. Hop, tout ça dans la gamelle ! Ce sera réchauffé à la cafét' de l'école et dégusté à la coupure de la journée « atelier-projet » et la Cocotte n'aura rien, rien, rien ! Pas même un p'tit os à ronger !
A préparer la veille !
Un coq magnifique de chez votre volailler préféré
1 litre de bon vin rouge, un bon Bourgogne par exemple
1 oignon
3 belles carottes
de l'ail, du thym, du sel et du poivre en grain
1 cuillère à soupe de farine
2 cuillères à soupe d'huile de tournesol
Découpez (si vous aimez ça) ou faites découper le coq. Un beau coq de chez votre volailler préféré, doit peser dans les trois kilos. Alors vous pouvez toujours en congeler la moitié et le ressortir pour un autre dimanche. Enlevez la peau de tous les morceaux. Ce n'est pas bon et ce n'est pas joli dans l'assiette.
Épluchez l'oignon et ciselez-le. Épluchez les carottes et détaillez-les en rondelles. Mettez le coq dans un grand saladier, ajoutez l'oignon, les carottes, l'ail épluché, les branches de thym, le sel et la vingtaine de grains de poivre. Couvrez de vin, mélangez bien. Puis couvrez le plat d'un torchon propre et laissez dans un coin frais pendant toute la nuit.
Le dimanche matin, pas encore lavé, pas encore parti à vélo chercher le pain, récupérez les morceaux de coq dans le saladier et essuyez-les grossièrement avec du papier-ménage.
Faites chauffer votre matière grasse dans une grande marmite puis faites dorer tous les morceaux de coq. Ajoutez la farine quand les morceaux ont une belle couleur.
Puis versez le contenu du saladier, le mélange vin et légumes, pour faire la sauce. Mélangez bien, couvrez votre marmite et oubliez votre coq à feu doux pendant deux bonnes heures. Vous n'avez rien à faire, c'est dimanche, hein ? On est d'accord ?
Au bout de ces 2 heures, peut-être 2 h 30, vérifiez qu'il y a encore assez de jus, sinon ajoutez un peu d'eau. Il en faut pour éviter que ce ne soit trop sec !
Accompagnez ce plat de pâtes, maison ou pas, ou d'une purée de pommes de terre maison. Vous n'avez rien à faire, c'est dimanche, hein ?
Publié dans Cuisine, Volaille | Tags : coq au vin, dimanche | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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