vendredi, 05 février 2010
Mangues gratinées
Espèce d'anacardiacée ! Non, ce n'est pas une insulte. La Cocotte n'oserait pas. C'est juste la famille dont est originaire la mangue, fruit du manguier. Elle vient du Pakistan et de Birmanie. Elle a beaucoup voyagé la Malaisie, les Indes, la Chine, l'Afrique puis l'Amérique du sud, au Brésil grâce aux Portugais, avant d'arriver en Europe.
Tâtez-la pour savoir si elle est bonne à dévorer. Si votre pouce s'enfonce légèrement, vous pouvez y aller.
Epluchez-la, ne mangez pas la peau, vous le regretteriez ! Retirez le gros noyau en forme de grosse amande en fendant le fruit en deux. Et c'est parti pour des moments de bonheur intense !
Ce fruit, c'est du velours au goût sucré et fleuri.
En jus de fruits, en confiture, dans les cocktails, les chutneys des Indiens, en lassi, dans les plats salés de volaille, … elle vous laissera une affollante impression de douceur. Dévorez-la, ouverte en deux, tout simplement en croquant dedans. Ahhhhhhhhhh !
C'est un fruit qu'on trouve quasiment toute l'année sur les marchés. Pour ce weekend, la Cocotte et sa benjamine vous offrent, une fois de plus, une recette d'une simplicité déconcertante, un gratin de mangue.
Il vous faut :
2 mangues mûres
1 gousse de vanille
2 grosses cuillères de crème fraîche
1 oeuf
un peu de chapelure
un peu de sucre en poudre
Epluchez la mangue, coupez-la en deux pour enlever le noyau. Puis coupez les deux parties en longs quartiers fins.
Dans un petit plat à gratin, déposez les quartiers.
Préchauffez votre four à 200°c.
Dans un bol, mélangez la ctrème fraîche, la vanille râclée de la gousse et l'oeuf.
Versez ce mélange sur les mangues.
Saupoudrez de chapelure et de sucre et passez au four une petite dizaine de minutes.
Les dents ne servent à rien, il suffit de laisser fondre. Un bonheur !
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mercredi, 03 février 2010
Phyllo Sophie au miel
Tous les lundis, avec ses amis, la Cocotte perturbe l'audition d'une jolie dame à la voix cristalline.
Avec peu ou prou de complexes, gaiement, naïvement, ils abîment Mozart, Bach, Haendel.
Sophie, stoïque ou presque, terrée derrière le piano, endure semaine après semaine les vocalises de ces amateurs non éclairés.
Semaine après semaine, elle se casse la voix à tenter de faire chanter cette psallette le moins faux possible.
Alors pour réparer cette voix qui est son outil, son instrument, sa vie, la Cocotte lui offre une petite cuillère de miel, enrobée de pâte phyllo, une petite cantate à déguster du bout des doigts.
La pâte phyllo ou filo, vous connaissez ? Phyllo, ça signifie feuille en grec.
Ce sont des feuilles très fines, ressemblant aux feuilles de brick mais les feuilles en phyllo sont plus malléables. On en trouve facilement dans tous les magasins.
Avec ces feuilles très douces au toucher, on prépare les baklavas, dessert à base de pistaches et d'amandes, les böreks, feuilletés aux légumes, au fromage ou à la viande, en Turquie, Bosnie, Croatie, Albanie... En Autriche, elles servent à préparer les Strudel. Ach, les Strudel...
Pour notre recette d'aujourd'hui, l'utilisation est enfantine. Il suffit de superposer des feuilles légèrement beurrées, de pré-découper des triangles et de les passer au four. Elles vont gonfler, dorer, se gondoler.
Pour faire une vingtaine de triangles, il vous faut :
un paquet de pâte phyllo, environ 10 feuilles
200 gr de fromage blanc
1 poignée de raisins secs
3 cuillères de miel
1 poignée de noisettes ou des noix décortiquées
100 gr d'amandes en poudre
1 poignée de feuilles de menthe ciselée
50 gr de sucre
1 peu de cannelle
30 gr de beurre fondu
Préchauffez votre four à 170/180°c.
Faites tremper pendant quelques minutes les raisins secs dans de l'eau chaude additionnée d'une cuillère de cannelle en poudre.
Mélangez le fromage blanc, 1 cuillère de miel, les noisettes ou les noix grossièrement cassées, les amandes en poudre, la menthe et le sucre.
Égouttez les raisins et ajoutez-les au mélange.
Etalez une feuille de papier cuisson sur la plaque.
Déposez une première feuille de phyllo, beurrez-la légèrement à l'aide d'un pinceau puis posez-en une autre par dessus et recommencez la même opération 4 fois. A la cinquième feuille, étalez le mélange à base de fromage blanc.
Et recommencez à superposer cinq autres feuilles, badigeonnées de beurre.
Pré-découpez en grands carrés égaux toute la surface de la plaque puis découpez-les en triangles.
Ce sera très facile de les sortir du plat, une fois qu'ils auront cuit.
Passez au four pendant 15 à 20 minutes.
Délayez deux grosses cuillères de miel dans un tout petit peu d'eau.
A la sortie du four, versez ce liquide épais sur les triangles. Dégustez ces triangles chauds ou froids.
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lundi, 01 février 2010
Boules de dals à la coriandre
Une petite leçon de diététique en 10 points, ça vous dit ?
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Des légumes verts crus et cuits aux 2 repas principaux
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Des féculents à tous les repas
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100 à 120 gr de viande, volaille, poisson, fruits de mer, une seule fois par jour
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Alternez protéines animales et protéines végétales au cours de la semaine
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Une part de fromage et un produit laitier par jour, pas plus !
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1 à 2 fruits crus par jour
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Sélectionnez et limitez les corps gras d'ajout
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Cuisinez sans matière grasse
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Limitez les produits sucrés
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Buvez 1, 5 l d'eau par jour
Voici 10 conseils que vous pourrez retrouver dans un petit livre qui vient de sortir et qui s'intitule :
« Bien manger, c'est facile et c'est pas triste ! » De Brigitte Mercier-Fichaux
Une fois que vous avez passé la mise en page, triste pour le coup, vous découvrirez plein de conseils et d'astuces pour rendre vos repas équilibrés, gais, pas chers, même avec des produits bio !
Le truc, c'est d'avoir un maximum d'imagination et de goûter à tout pour éviter de s'ennuyer. Brigitte, la diététicienne, conseille d'allier à chaque fois un légume et une légumineuse.
La Cocotte vous propose donc d'en faire de même dans une sorte de falafel façon Mumbai.
Les Indiens consomment peu de viande mais beaucoup de légumineuses dont les dahls.
Les dals, dhals, dahls ou encore daals sont du même type que les lentilles. Vous les trouvez dans beaucoup de couleurs, jaune, orange, verte, noire, etc... Les dals désignent également tous les plats à base de légumineuses. Dans toutes les épiceries exotiques, vous en trouverez une grande variété.
Pour notre recette, on utilise des chana dals, injustement appelés pois chiche. Ces lentilles sont jaunes et ressemblent à des pois cassés. Elles nécessitent une nuit de trempage et se cuisent d'ailleurs comme ses cousins, les pois cassés.
Pour 40 à 50 boules, il vous faut :
500 gr de dals sèches
1 cuillère à café de bicarbonate de soude
2 oignons
3 grosses cuillères de farine
1 cuillère à café de coriandre, de cumin, de curry et de paprika
1 bouquet de coriandre fraîche
un peu d'huile de tournesol
Faites donc tremper les dals toute la nuit. Dans une grande casserole, recouvrez d'eau les dals, ajoutez du sel et une cuillère de bicarbonate de soude et commencez la cuisson. Attention, il faut enlever l'écume régulièrement ! Restez donc près de la cuisinière.
Au bout d'une trentaine de minutes, quand l'eau a quasiment disparu, les dals devraient être cuits. Avec une cuillère en bois, mélangez-les pour les réduire en purée.
Ciselez les oignons et ajoutez-les à la purée, continuez avec la farine et les épices. Terminez par la coriandre en feuilles mais gardez-en un peu pour une petite sauce à servir en accompagnement.
Mélangez très énergiquement. Laissez refroidir. Quand c'est froid, formez des boulettes de la taille d'une noix.
Déposez-les sur une poêle dans laquelle vous avez fait chauffer un peu d'huile. Faites cuire de tous les côtés. Vous pouvez enlever l'huile et respecter le point 8.
Vous pouvez les consommer chaudes ou froides trempées dans une sauce à base de yaourt, de coriandre, de menthe et d'un peu de sel et poivre ou essayez aussi un chutney !
A la place des boulettes, vous pouvez également les transformer en galettes, plus grosses, plus nourrissantes en accompagnement d'un curry de viande ou de poisson.
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vendredi, 29 janvier 2010
Saumon cuit, saumon cru
C'est décidé, ce weekend, la Cocotte court s'acheter 3 citrons et passe 2 jours à se faire du bien.
Les vertus du citron ne sont plus à démontrer mais, de temps en temps, il est bon de les rappeler.
Le citron n'est pas seulement le fruit qui détient le record de concentration en vitamine C, il prévient le vieillissement, agit sur le foie, réduit le taux de cholestérol et élimine les graisses. En infusion, il calme les maux de gorge.
Imbibant une boule de coton et passé sur la peau, il apaise les brûlures, les piqûres d'insectes, il resserre les pores et adoucit la peau...
Les médecins indonésiens préconisent aux femmes migraineuses de faire la vaisselle avec une eau additionnée de jus de citron.
Le fait de tremper les mains dans cette eau agirait sur le cerveau et soulagerait le mal de tête.
En cas de forte migraine, ils vont jusqu'à conseiller de faire la vaisselle dans les mêmes conditions, mais cette fois, les pieds nus dans une bassine d'eau citronnée.
Mesdames, zappez ces trois dernières lignes. On a dit qu'on se faisait du bien ce weekend...
En revanche, Messieurs, même si vous n'avez pas mal à la tête, n'hésitez pas appliquer ces conseils pendant que votre chérie pense un peu à elle. Vous verrez qu'une fois le soir venu, elle n'aura pas la migraine.
Il va sans dire qu'il faut choisir des citrons non traités.
Gardez-en un pour préparer la recette d'aujourd'hui et le bonheur sera total.
Il vous faut pour 4 personnes :
1 pavé de saumon de 350 gr environ
le jus d'un citron non traité
un peu de fleur de sel de Guérande
du poivre du moulin, moulu gros
1 pomélo
quelques feuilles de persil
Enlevez délicatement la peau du saumon et jetez-la. Détaillez le plus finement possible le pavé dans la largeur et déposez toutes ces petites tranches dans une assiette. Si vous avez peur de ne pas couper assez fin votre poisson, mettez-le quelques dizaines de minutes au congélateur, ce sera nettement plus facile.
Salez un peu et poivrez. Les gros grains donneront à ce carpaccio un peu de croquant.
Pressez un citron et recouvrez le saumon du jus obtenu.
Laissez mariner au frigo pendant une petite heure. Le jus de citron va « cuire » le saumon.
Enlevez la peau et toutes les parties blanches du pomélo et détaillez-le en tranches aussi fines que celles du saumon.
Dans des verrines, alternez saumon et pomélo et décorez d'une petite touche verte avec du persil ou de la coriandre.
Servez frais accompagné de pain de mie toasté.
Après ce weekend, vous sourirez à la vie, de vos belles dents redevenues blanches. Grâce à quoi ? Grâce au citron, aussi !
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mercredi, 27 janvier 2010
Lasagnes au potiron
L'inventeur de la machine à pâtes est un certain Giovanni Machina della Pasta ! Le mardi 3 décembre 1896, au sous-sol de sa maison, dans son petit atelier de Little Italy, New York City, il met au point une machine qui va révolutionner le monde de la nouille.
Pour fêter dignement l'anniversaire de sa petite femme chérie, Giovanni prépare une pâte feuilletée pour faire une tarte aux pommes toute bête. Un peu paresseux, il cherche un moyen d'étaler la pâte le plus rapidement possible. Il déclarera plus tard : « J'avais pas que ça à faire, il fallait que je me grouille ! » Ayant repéré deux rouleaux à pâtisserie qui traînaient là et une manivelle de moulin à poivre (la femme de Giovanni n'était pas une fée du rangement !), en quelques heures, il fabrique une première machine qui écrase la pâte en lui donnant une forme étonnamment plane. Certes l'ébauche de cette machine nécessite des modifications, des perfectionnements. Mais l'essentiel est là.
Fier de lui, il nomme son œuvre très sobrement machina della pasta. Fou de joie, la machine sous le bras, il court retrouver sa femme à l'étage. Il veut lui expliquer le mécanisme, négligeant la tarte dans le four. De retour au sous-sol, la tarte a trop cuit et n'est pas très présentable. Il décide alors de cacher les défauts en la retournant sur un joli plat et se rend compte qu'il vient d'inventer la tarte tatin.
Si on vous raconte une autre version à propos de l'origine de ces deux inventions géniales, n'en croyez rien. Ce ne sont que mensonges et billevesées. La version de la Cocotte est la seule authentifiée.
Il vous faut :
Pour les lasagnes :
400 gr de farine
4 oeufs
1 cuillère d'huile d'olive
un peu de sel
3 ou 4 cuillères à soupe d'eau
Si vous n'avez pas de machine, optez pour des lasagnes toutes prêtes. Elles cuiront dans le four avec les autres ingrédients.
Pour la farce des lasagnes
600 à 700 gr de potiron
200 gr de lardons
1 oignon
1 branche de thym
sel et poivre
1 petit pot de fromage blanc et du lait
1 cuillère à soupe d'huile d'olive
Fromage râpé
Préparez votre pâte à lasagne comme suit :
On met tous les ingrédients (pour les lasagnes) dans un robot puis on met le robot en marche pendant 5 minutes. Au besoin, on ajoute un peu d'eau pour obtenir une belle boule de pâte bien lisse.
On coupe la boule en 5 ou 6 parties égales. Puis sur la machine à pâtes, on règle la position au plus épais. On passe chacune des boules de pâte dans la machine jusqu'à ce qu'elles pètent. Oui elles doivent finir par péter, c'est l'air qui sort de la pâte. On les dépose au fur et à mesure sur un grand drap. Il n'est pas besoin de les fariner.
Une fois passées au plus épais, on descend l'épaisseur en repassant plusieurs fois les plaques obtenues. On arrive au point le plus fin. Nos plaques sont magnifiques et n'ont pas besoin de passer dans l'eau bouillante pour cuire. Elles cuiront directement dans le four avec les autres ingrédients.
Pendant ce temps, coupez les oignons en lamelles. Coupez en dés le potiron et les lardons. Faites chauffer l'huile et faites revenir oignons et lardons puis les dés de potiron. Salez, poivrez. Vous pouvez ajouter un bouillon-cube si cela vous chante. Quand vos dés de potiron sont réduits en purée, ajoutez le fromage blanc et un peu de lait et arrêtez la cuisson.
Dans un plat qui va au four, versez du lait puis une première couche de lasagnes, recouvrez de la préparation potiron/lardons/oignons et recommencez jusqu'à épuisement des feuilles de lasagnes.
N'hésitez pas à ajouter du lait à chaque couche de pâte pour éviter que le plat soit trop sec.
Terminez par des lasagnes et du fromage râpé. Déposez une ou deux noisettes de beurre et faites cuire au four à 150°c pendant 40 à 45 minutes.
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lundi, 25 janvier 2010
Côtelettes d'agneau et langues d'oiseaux
Cet ennéasyllabe ravira vos oreilles autant que vos papilles de gourmets.
Autrement dit ce vers de 9 pieds est aussi bon à manger qu'à scander.
Savez-vous ce que sont ces langues d'oiseaux si étranges ?
Ce sont de petites pâtes en forme de losange
qu'on trouve dans la cuisine grecque sous le nom de kritharaki
et à l'achat dans d'arabes épiceries.
Accompagnatrices idéales de viandes en sauce,
elles vont aussi dans le bouillon pour faire plaisir à vos gosses.
Quant aux côtelettes,
ne les choisissez pas maigrelettes.
Un soupçon de gras
pour le goût, à merveille leur siéra.
Il vous faut :
Pour 6 personnes
500 gr de langues d'oiseaux
6 petites côtelettes
1 cuillère d'huile d'olive
1 petite boîte de concentré de tomates
2 ou 3 branches de thym
du romarin et de l'origan
3 gousses d'ail
de la féta ou du fromage turc
Dans un tagine, faites revenir vos côtelettes dans l'huile chaude, faites dorer pendant 5 minutes puis ajoutez le concentré de tomates, l'ail, les herbes, le sel et le poivre.
Mouillez avec de l'eau pour obtenir une belle sauce onctueuse. Couvrez et laissez cuire 1 bonne trentaine de minutes.
Faites cuire vos langues d'oiseaux selon les indications notées sur le paquet.
Au moment de servir, dans un grand plat, versez vos langues d'oiseaux, la viande par dessus et saupoudrez de féta ou de fromage turc émietté ou râpé gros.
Un p'tit conseil : Lundi 25 janvier le magasin Lidl met en vente une machine à pâtes au prix incroyable de 15 euros ! Courez en acheter une, mes amis ! A ce prix-là, on n'hésite pas. Ce n'est pas avec cette machine que vous ferez des langues d'oiseaux mais vous pourrez faire plein d'autres choses. Revenez traîner sur le blog de la Cocotte dans quelques jours, il y aura une recette rien que pour vous.
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vendredi, 22 janvier 2010
Appelkaka, gâteau suédois aux pommes
Dans la série « Qu'est-ce que vous faites de votre pain dur ? Ben, on le mange ! » , voici la recette du gâteau Suédois à la pomme.
Dans la série « C'est le weekend et je n'ai pas envie de m'emm... à faire la cuisine, qu'est-ce que tu proposes ? », voici la recette du gâteau Suédois à la pomme.
Dans la série « Combien de raisons faut-il pour faire du gâteau Suédois à la pomme ? », en voici au moins 2. Et quand vous l'aurez goûté, vous en aurez au moins 3 pour vite recommencer.
La Cocotte suit les conseils de Miss Boulette qui garde toujours du pain dur. Non pas pour les oiseaux mais en vue de préparer du pudding. La Cocotte fait maintenant de même. Non pas pour les oiseaux, elle aime pas ça, ni pour faire du pudding.
Quand on a goûté celui de la Boulette, flambé au rhum, avec des gros morceaux de sucre plantés sauvagement dans le gâteau, on ne cherche pas à l'imiter, on laisse faire les grandes.
Non, la Cocotte a son p'tit tas de pain dur qui dort près du radiateur de la cuisine. En prévision des jours où ses voisines préférées auront besoin de faire des boulettes d'épinards, où ses enfants auront besoin de Wiener Schnitzels... Bref, elle a toujours du pain dur d'avance.
Alors quand elle voit qu'une recette nécessite d'entamer son p'tit tas, ça la met en joie.
Ainsi est la Cocotte !
Pour transformer votre pain en chapelure, optez pour un bon marteau en caoutchouc ou un rouleau à pâtisserie ou un bon blender. La Cocotte opte pour Brenda, blender fidèle et robuste qui fait ça hop hop ! En 30 secondes, elle obtient une poudre fine, juste ce qu'il faut.
200 gr de chapelure
1 kg de bonnes pommes à cuire
200 gr de sucre en poudre
100 gr de beurre fondu
1 peu de beurre pour le fond du moule
1 grosse cuillère à café de cannelle
de la crème fraîche pour servir
Préchauffez votre four à 180°c.
Mélangez chapelure, sucre, cannelle et beurre fondu.
Épluchez les pommes, enlevez les pépins et coupez-les en fins quartiers.
Beurrez un plat qui va au four, style moule à soufflé et déposez une fine couche du mélange chapelure, sucre... Recouvrez de pommes et recommencez l'opération jusqu'à épuisement des stocks en finissant par la chapelure.
Faites cuire votre gâteau pendant 45 minutes. Les pommes sont fondantes mais non fondues.
Servez-le tiède accompagné de crème fraîche et de thé. C'est tout con et c'est bon.
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mercredi, 20 janvier 2010
Des blini
Si vous aimez les blini tout prêts au goût caoutchouteux effroyable, passez votre chemin.
Si vous aimez les bonnes choses, bienvenue à vous. Cet article est pour vous. Rien que pour vous.
Cousins modestes des pancakes US ou anglaises, les blini sont des petites crêpes rondes et dorées, que l'on mange traditionnellement accompagnées de poissons fumés, de crème...
Ils peuvent également se manger sucrés, accompagnés de compote de pommes ou de confiture et se congèlent sans problème.
Ils ont une place de choix parmi la grande variété des zakouski, assortiment de plats servis avant le repas.
La Cocotte entend d'ici les remarques du genre « Mais elle croit qu'on a que ça à faire ! ». Et bien, oui, elle croit ça, la Cocotte.
Parce que franchement, une fois qu'on est bien organisé, qu'on a tout le matériel dans la R16, on met moins de temps à préparer 50 blini qu'à aller les acheter au supermarché à la périphérie lointaine de la ville.
Sortez votre crêpière basique et allez chercher celle de votre voisine. Mieux encore, ayez toujours à votre disposition deux crêpières. Vous remercierez la Cocotte plus tard. Vous n'obtiendrez pas de blini de 12 cm de diamètre exactement mais vous vous régalerez.
Ce n'est pas une recette très originale, la Cocotte en convient, mais ça fait partie des basiques en cuisine, il faut savoir préparer des blini.
Il vous faut :
350 gr de farine de blé
Si vous voulez, vous pouvez mélanger farine de blé (200 gr) et farine de sarrazin (150 gr).
½ cube de levure de boulanger
600 ml de lait
3 oeufs
2 cuillères d'huile
2 crêpières et 2 bras
Diluez la levure de boulanger dans un peu de lait tiède. Versez la farine dans un grand saladier, ajoutez au centre la levure et le lait et commencer à mélanger.
Séparez les blancs des jaunes d'œuf. Réservez les blancs. Et ajoutez les jaunes à la farine. Versez tout le lait et mélangez bien. Vous pouvez vous servir du mixeur. Finissez par les 2 cuillères d'huile pour éviter que les blini collent à la cuisson.
Recouvrez d'un linge et laissez lever votre pâte pendant 2 à 3 heures. Au bout de ce temps, montez vos blancs en neige et incorporez-les délicatement à la pâte en la soulevant avec une Maryse.
Faites chauffer vos 2 crêpières. Avec une louche, déposez 3 ou 4 ronds de pâte dans chaque crêpière et laissez cuire 2 minutes. Des petits trous se forment à la surface, il est temps de les retourner.
Laissez à nouveau cuire pendant 1 minute et déposez tous vos blini sur un grand plat. En 30 minutes, à raison de 6 blini toutes les 3 minutes, vous obtenez 60 blini.
Ne me dites pas que vous n'avez pas 30 minutes devant vous !
Gardez-les au chaud en les recouvrant d'une feuille de papier alu.
Préparez les accompagnements :
crème fraîche avec un peu de jus de citron, oeufs de poissons, tarama, anguille et/ou saumon fumés, radis noir coupé très fin, cornichon molossol...
Déposez tout ça à table. Pour les grands, proposez de la vodka et régalez-vous en écoutant Les cœurs de l'armée rouge*.
*Ce n'est qu'une proposition, il n'y a aucun caractère obligatoire.
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lundi, 18 janvier 2010
Houmous
Peut-être allez-vous vous dire que vous commencez à en avoir marre que la Cocotte parle de l'houmous ? Mais lorsque la Voix du Nord arrêtera d'en parler, elle en fera de même.
Et quand les chefs cuistots du Liban et d'Israël arrêteront de jouer à la guerre du houmous, elle arrêtera aussi. Lundi dernier, la Voix relatait que dans un bourg arabe en Israël, des chefs avaient établi un nouveau record authentifié par le Guiness Book du plus gros plat de cette recette divine.
Imaginez les quantités de pois chiches pour arriver à produire plus de 4 tonnes de Houmous. Imaginez combien de temps cela a pris pour les faire cuire. Imaginez le nombre de gousses d'ail à éplucher, à piler, les bouteilles d'huile d'olive à ouvrir, les citrons à presser.
Peut-être vous direz-vous que c'est ridicule d'établir ce genre de record ? Mais peut-être n'avez-vous jamais goûté de houmous ? Pauvres de vous ! Il est temps de réparer cette faute ! Car mes amis, oui, il s'agit bien d'une faute.
Le beau, le magnifique, le craquant, le..., les mots me manquent, bref George Clooney déclare dans la première saison de Friends, « God bless the houmous! » George, lui, il sait que c'est bon.
Peut-être vous déciderez-vous à investir dans le tahineh et vous aussi, vous saurez qu'il faut bénir l'houmous ?
Vous avez un anniversaire à fêter, des amis à consoler, une maman qui vient d'accoucher, une personne à flatter, une main ou une augmentation à demander, une voiture à acheter, un palmier à replanter, un livre à colorier....?
Toutes les raisons sont bonnes pour s'en goinfrer.
Quand ce blog a démarré, la Cocotte a donné une recette très succincte de l'houmous. Elle vous la redonne en ajoutant plein d'explications qui vous seront utiles. Et après, vous pourrez bénir la Cocotte et tous les habitants du bassin méditerrannéen : Libanais, Palestiniens, Israéliens, Turcs ou Egyptiens... Peu importe qui de l'oeuf ou de la poule....
Pour un bol d'houmous, il vous faut :
des pois chiches en conserve (une petite boîte)
2 cuillères à soupe de tahineh (crème de sésame qu'on trouve dans les épiceries arabes)
3 gousses d'ail
5 à 10 cl de jus de citron
un peu d'huile d'olive
du sel et du poivre
du paprika
Ouvrez la boîte de pois chiches. Égouttez-les mais gardez le jus. Il va servir quand on va mixer la préparation. Si vous le jetez, vous pourrez toujours utiliser de l'eau. Mettez aussi de côté quelques pois chiches pour la déco.
Dans un blender ou un mixeur, videz votre boîte de pois chiches
Ajoutez les gousses d'ail pilé, le tahineh, le jus de citron, le sel et le poivre et mettez votre appareil en route. Il faut que votre houmous ait une consistance crémeuse. Au besoin, ajoutez un peu de jus de la boîte de conserve ou de l'eau si vous préférez. Mixez, vérifiez. Il faut y aller petit à petit.
La Cocotte sait que c'est bien mixé quand un œil apparaît à la surface de la crème. C'est l'oeil de l'houmous. C'est son indice de réussite.
Ensuite, versez le contenu du mixeur dans un joli bol. Faites un creux au centre Dans ce creux, déposez les pois chiches mis de côté et ajoutez l'huile. Puis terminez la décoration en saupoudrant artistiquement du paprika bien rouge.
Avec cette crème à se damner, servez du pain libanais en morceaux, des gressins ou des morceaux de pain frais. Vous verrez, les gens qui ne connaissent pas sont méfiants au début. Mais une fois qu'ils ont mis leur nez dedans, ils ne peuvent plus s'arrêter. J'en connais qui s'enferment dans leur cuisine pour lécher ce qui reste dans le bol. Si, si, j'en connais, j'ai des noms....
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vendredi, 15 janvier 2010
Chicon chinois
Il ne faut pas grand-chose parfois pour redonner un peu de pimpant à un plat éculé. Sur le principe du Mix-and-Match, voici une recette réalisée en 10 mn, une recette qui vous attirera les « Oh, mais tu as passé trois heures pour faire ça !» des cuisinières novices qu'un rien épate, une recette que vous déclinerez à l'envi parce que vous le valez bien, une recette « l'air de rien, ni vu ni connu, j't'embrouille » qui fera aimer les endives à vos chères têtes blondes ou brunes ou rousses...
Bref une recette toute simple et délicieuse.
On commence par choisir ses endives sur le marché. Il vous faut, en fait, des endivettes. Vous savez ? Ces petites endives pas franchement calibrées qu'un maraîcher trop consciencieux jetterait, des endives qui seraient peut-être un détail pour lui mais pour vous qui veulent dire beaucoup...
Or donc, on va chez son maraîcher préféré, on achète une dizaine d'endivettes. Ensuite on passe chez le chinois du coin, on fait le plein de feuilles de riz pour faire des nems. Puis on fait un passage chez le fromager et on se choisit un bon quart Maroilles, un p'tit Maroilles un peu mou-mou mais pas trop et on revient dans sa pagode et hop, on va se faire la version mandarine du chicon-gratin.
Si vous êtes des fidèles de ce blog, vous savez déjà qu'il faut un instrument essentiel au roulage des nems. Si vous ne l'êtes pas, notez donc sur votre liste de courses « achetez une vieille housse de traversin ou un vieux drap ». Et abonnez-vous à ce blog. La Cocotte ne sera pas obligée de tout répéter, non mais !
Il vous faut :
pour 2 nems par personne
(2 nems pour un plat unique, 1 nem pour une entrée)
Autant de feuilles de riz (assez grandes) et de fines tranches de lard que d'endivettes
1 peu de beurre
1 branchette de thym
sel et poivre
1 quart Maroilles
1 bonne cuillère de crème fraîche
1 peu d'huile
Préchauffez votre four à 180°c.
Enlevez délicatement au couteau la « base dure » de chaque endivette, c'est là que réside l'amertume de ce légume.
Enlevez également les premières feuilles un peu fanées, si feuilles fanées il y a et coupez l'extrême bout vert, si bout vert il y a !
Faites fondre une petite noix de beurre dans une sauteuse et déposez délicatement les endives. Faites chauffer doucement en ajoutant un peu d'eau pour ne pas les brûler, du thym et un morceau de sucre (ça enlève aussi l'amertume). Salez et poivrez. Retournez tout aussi délicatement les légumes et laissez cuire à couvert 5 minutes, pas plus.
Dans une assiette creuse, versez de l'eau tiède, voire chaude et un peu de sucre en poudre.
Etalez votre vieux drap ou housse de traversin, passez quelques secondes une feuille de riz dans cette eau et déposez-la sur le drap.
Déposez dans le bas une tranche de lard, par dessus ajoutez une endivette. Rabattez le bas de la galette sur cet appareil, puis rabattez les côtés et roulez votre nem tout simplement, en serrant bien.
Déposez-le sur une plaque légèrement huilée. Refaites la même opération jusqu'à épuisement des stocks.
Faites cuire pendant une quinzaine de minutes vos superbes nems. Laissez-les dorer, ce sera parfait.
Pendant ce temps, détaillez votre Maroilles et faites-le fondre dans une petite casserole en lui ajoutant un peu de crème fraîche pour faciliter la fonte. Poivrez et, si vous êtes du genre à ajouter du paprika, laissez-vous aller. Ajoutez-en une pincée.
Servez vos nems accompagnés d'une petite saucière de Maroilles. Deux choix s'offrent à vous :
Soit vous recouvrez vos nems de cette sauce, soit vous trempez façon dips vos nems dans la sauce.
Dans les 2 cas, vous allez vous régaler. Faites confiance à la Cocotte.
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mercredi, 13 janvier 2010
Ravitoto Jérémy
Grande île de l'océan indien, au sud de l'équateur, dont les voisines sont les Comores, les Seychelles, La Réunion ou encore l'île Maurice, Madagascar n'a pas seulement vu naître l'ancien président, Marc Ravalomanana ou le tout jeune président Rajoelina, Antoine, le chanteur barbu, aux chemises à fleurs ou encore Sébastien Folin, monsieur météo chevelu à la TV française. Non, cette île a également vu naître un certain Jérémy, l'un des copains de la fille aînée de la Cocotte.
Et Jérémy qui n'est ni barbu, ni chevelu a gentiment glissé à l'oreille de l'aînée des poussins : « Invite Victor, Flo et moi et dis à ta mère de nous faire du raftout !»
Alors qu'a donc fait la poulette ? Elle s'est empressée de demander à sa môman ce que le dit copain disait.
Résultat : La Cocotte a cherché pendant des jours et des jours sur internet le mot raftout pour voir à quoi ressembler la recette. Mais en vain !
Car voyez-vous, le malgache est facétieux. Il n'écrit pas ses mots comme il les prononce ! Il fallait chercher Ravitoto, voire Ravintoto.
Le ravitoto est un plat traditionnel de Madagascar, comme le romazava à base de zébu, le voajobory ou encore l'orandranomasina qui, comme chacun sait est un plat à base de langoustes !
Bref, le ravitoto ce sont des feuilles de manioc pilées. C'est la raison pour laquelle on a donné ce nom à la recette. Ajoutez du porc, quelques aromates, beaucoup d'huile et prononcez Raftout !
Les feuilles de manioc appelées également Saka-saka, elle les a trouvées dans une boutique de produits exotiques. La quantité d'huile, elle l'a divisée par 10 !
Elle a ajouté sa touche perso et elle a fait goûté ce plat à son p'tit poulailler. Pour être honnête, l'aspect est peu ragoûtant et mais ayez confiance, la saveur que ce plat dégage est absolument divine.
Le verdict a été plus que positif. La dernière en a même repris. C'est pour dire !
Maintenant la Cocotte peut déclarer fièrement à son aînée :« Tu peux dire à tes copains de venir, on va leur faire du raftout ! »
Si vous aussi, vous voulez inviter les copains de vos enfants, voici deux ou trois explications :
Il vous faut :
1 pot de ravitoto ou saka-saka ou feuilles de manioc pilées
1 kg de poitrine de porc en un seul morceau
10 cl d'huile
2 oignons*
3 gousses d'ail
1 petite boîte de concentré de tomates
3 cuillères de gingembre en poudre
2 branchettes de thym
1 boîte de lait de coco (facultatif)
du riz basmati
et pour accompagner, du sakay**
Épluchez les oignons et l'ail, détaillez les premiers en rondelles et ciselez l'ail. Faites revenir jusqu'à ce que les oignons deviennent transparents dans un peu d'huile.
Enlevez la peau de la poitrine de porc. Coupez votre viande en gros dés de 3 cm de côté.
Faites chauffer les 10 cl d'huile dans une marmite et faites revenir le porc pendant 10 à 15 minutes. Il doit dorer sur tous les côtés. Ajoutez ensuite les oignons et l'ail, le concentré de tomates, le gingembre, le thym et le contenu du pot de ravitoto. Mélangez bien, couvrez d'eau et laissez cuire à couvert, à feu modéré pendant 1 h 30/2 h. Un quart d'heure avant la fin, ajoutez le lait de coco.
Préparez votre riz. Accompagnez votre viande du, riz et de la purée de piment. Et voilà !
Vous avez fait du Ravitoto que vous prononcerez Raftout !
*Pour rassurer Evelyne, nouvelle abonnée à ce blog, l'oignon et l'ail sont facultatifs. Tu peux faire sans !
**Préparez votre sakay en broyant du piment rouge, 1 cuillère à café de gingembre en poudre, 2 gousses d'ail et un peu d'huile. Vous pouvez aussi le remplacer par de la harissa... Sauf s'ils sont malgaches, les copains de vos enfants n'y verront que du feu.
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lundi, 11 janvier 2010
Bloomsbury Muffins
Dans l'Angleterre du début du XXème siècle, écrivains, peintres, théoriciens, critiques d'art, journalistes, éditeurs ou encore musiciens forment autour des frères et de la soeur de Virginia Woolf un groupe qu'on nommera le Bloomsbury group, du nom d'un quartier de Londres. Pendant près de 40 ans, ce cercle à l'esprit libre et rebelle donnera sa vision de l'art, de la littérature, s'attirant souvent des critiques à propos du mode de vie de ses membres et leur refus des codes sociaux traditionnels.
Le musée de la Piscine à Roubaix expose jusqu'à la fin du mois de février des œuvres réalisées par le groupe et autour de celui-ci.
Dans une scénographie très colorée, on découvre la vie à Bloomsbury ou à Charleston, maison perdue dans les collines Sussex dont la propriétaire était Vanessa Bell, sœur de Virginia. Des portraits, des autoportraits, des tissus, des textiles, de la vaisselle, des meubles peints par tous les membres du groupe retracent, avec beaucoup d'intelligence, l'ambiance des lieux et l'humeur de ses habitants. En sortant de ce bain de culture où l'on sent une indolence travaillée et un foisonnement créatif très British, la Cocotte n'a eu qu'une envie, faire des muffins et boire un thé à la mémoire des gens de Bloomsbury. Si vous n'avez pas d'idées pour les weekends à venir, allez donc faire un petit tour à la Piscine, vous ne le regretterez pas. Mais préparez avant de partir, préparez vos petits muffins au goût subtil de menthe chocolatée ou de chocolat mentholé.
Pour faire 15 Bloomsbury muffins, il vous faut :
10 cl de lait
2 sachets de thé à la menthe
100 gr de beurre
100 gr de sucre en poudre
200 gr de farine
3 oeufs
1 sachet de levure chimique ou 2 cuillères de baking powder
30 ou 40 gr de chocolat noir
Préchauffez votre four à 180°c.
Faites chauffer le lait et versez-y le contenu des 2 sachets de thé à la menthe. Laissez infuser.
Faites fondre le beurre, ajoutez le sucre et fouettez jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Ajoutez ensuite la farine, la levure, les 3 jaunes d'œufs. Versez le lait infusé et non-filtré. Cassez grossièrement le chocolat (il ne faut de trop petits morceaux), ajoutez-le au mélange. Remuez bien. Puis battez les blancs d'œufs en neige et mêlez-les délicatement à la préparation en soulevant la pâte.
Répartissez votre pâte dans des moules à muffins en silicone et faites cuire au four pendant 15 à 20 minutes. La lame d'un couteau doit ressortir sèche quand vous transpercez vos muffins.
En rentrant du musée, il ne vous reste plus qu'à vous préparer un thé à la bergamote avec un sucre ou deux et un nuage de lait. Savourez vos muffins en lisant avec intérêt tous les livres que vous aurez achetés là-bas en rapport avec le groupe de Bloomsbury.
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vendredi, 08 janvier 2010
Persil tubéreux à la crème
Sous la pression constante mais néanmoins amicale d'une certaine Mme Kéké, abonnée de ce blog depuis longtemps, la Cocotte vient de cuisiner pour la première fois du persil tubéreux.
Vous connaissez ? Non ? Alors voici quelques explications pour ne pas vous tromper lorsque vous courrez en acheter.
Faites très attention, mes amis ! Ne faites pas la malheureuse erreur de le confondre avec le panais, frère albinos de la carotte.
Bien que d'origine teutonne, le persil tubéreux ne porte pas de casque à pointe, ni de culotte de peau, ni de Birkenstock et chaussettes et ne ponctue pas toutes ses phrases par « ach ! ».
Mais pour être très honnête, le panais non plus.
S'ils ont tous deux une couleur blanchâtre et font à peu près la même taille, c'est très certainement pour tromper l'ennemi, brouiller les pistes et vous faire passer pour des cons. La seule façon de les distinguer à l'œil nu, ou plutôt au nez nu, c'est de les sentir.
Et là, aucun doute ! Alors que le panais ne sent pas le persil tubéreux, le persil tubéreux sent très fort le céleri-rave. Et là, vous vous dites « Mais pourquoi donc cuisiner ce tubercule alors qu'on trouve très facilement dans le commerce la boule de céleri sus-citée ? » La Cocotte vous répondra tout simplement : « C'est juste pour faire plaisir à Madame Kéké ! »
Mme Kéké l'a demandé, la Cocotte s'est exécuté.
Une fois toutes ces choses dites, il va falloir cuisiner ce nouveau légume qui traîne sur le plan de travail. Vous ne le croirez pas mais le persil tubéreux se prépare comme le panais ou encore le céleri-rave. Il se prête à toutes sortes d'accommodement. Et vous remarquerez que le goût du persil est plus délicat que celui du céleri. Allez, on va commencer par ce plat simple et vraiment savoureux :
5 ou 6 beaux persils tubéreux
3 gousses d'ail ciselé
2 ou 3 cuillères de crème fraîche
sel et poivre
100 gr de parmesan
Épluchez vos persils comme si vous épluchiez des carottes. Coupez-les en rondelles d'1 cm d'épaisseur. Faites-les cuire à l'eau salée jusqu'à ce que la lame d'un couteau rencontre une légère résistance. 7 ou 8 minutes devraient suffire, à peine.
Faites fondre une belle noix de beurre dans une poêle et faites-y revenir vos persils. Ajoutez l'ail ciselé. Hop, hop, deux minutes.
Servez avec une cuillère de crème épaisse. Vous pouvez faire fondre cette crème dans la poêle.
Vous pouvez parsemer de parmesan et servir avec une viande rouge, un p'tit beefsteak dans la hampe sera parfait. Mais si vous voulez, vous pouvez faire cuire votre steak en même temps que le persil. Tous les goûts se marieront. Ce sera encore meilleur.
C'est léger et très parfumé.
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mercredi, 06 janvier 2010
Bricks pommes-potiron-cochon
Quand la Cocotte vous dit cramwyth, vous voyez de quoi elle parle ? Non ? Si elle vous dit Pannekoek, ça vous aide ? Et brick ? Allez, un dernier indice : krampouezh ? Vous avez trouvé ? Les Bretons ont déjà deviné de quoi il s'agit. Il s'agit des crêpes. Le premier terme est gallois, le deuxième est néerlandais, le troisième vient du bassin méditerranéen et le dernier vient de Bretagne.
Il paraît que ce sont les Romains qui ont inventé ces objets ronds et fins qu'on farcit ou pas.
Mais des historiens remontent jusqu'à 7000 ans avant notre ère pour faire état de cette recette. On l'impute à une très lointaine ancêtre des soeurs Tatin. Maladroite comme elle était, elle aurait renversé de l'eau sur de la pâte à pain et se serait aperçue qu'on étalant la pâte ainsi mouillée, on obtenait une crêpe... Enfin, c'est ce qu'on raconte dans certaines chaumières.
Dès lors, les maladroits ou pas n'ont eu de cesse de perfectionner le concept. La crêpe fut simplement sucrée, trempée dans du miel puis on se mit à la fourrer avec tout ce qu'on avait sous la main, des légumes, du fromage, de la viande, du chocolat, du chocolat et du fromage. Mais cette recette fut vite abandonnée, le résultat étant de toute évidence peu ragoûtant.
Si les chrétiens ont dû se trouver une date pour en manger, la Cocotte n'a pas besoin de calendrier pour cette recette. Et toute l'année, toutes les excuses sont bonnes pour préparer galettes, pancakes, baghrirs, et autres merveilles exogènes. Mais parfois la Cocotte est paresseuse et achète tout simplement un paquet de feuilles de bricks ou de pâte phyllo et farcit ces fines feuilles avec ce qu'elle a sous la main.
Parfois même elle est encore plus paresseuse et va avec ses copines à Waezmmes au marché. Là, au beau milieu du marché se trouve un couple de Turcs, originaires d'Anatolie. La dame ressemblant à une Babouchka habillée de blanc étale une boule de pâte avec un manche à balai. D'une petite boule, elle fait un cercle immense qu'elle farcit de fromage et d'un peu de persil. Habilement elle rabat la pâte et forme un carré que son mari (enfin, j'ai supposé...), casquette vissée sur la tête, fait cuire sur un grand cercle en métal concave. Une fois cuite, la crêpe qu'ils appellent gözleme, est emballée dans du papier-alu et vous est tendue avec deux grands sourires.
Et là, vous croquez et là, vous craquez ! Toute chaude, toute parfumée, c'est du délire intégral. Et là, vous vous dites qu'il va vous falloir trouver une excuse pour venir faire votre marché tous les jeudis. et votre patron va râler ! Et là, la Cocotte vous dit : Pas de problème, ils sont là aussi le dimanche.
Voici donc deux bonnes raisons d'aller faire le marché.
Et si on se donnait rendez-vous demain à Wazemmes, disons à 9 h 30 devant cet étal turc ?
La Cocotte y sera avec sa copine Cécile, la reine de la galette Bretonne. On se voit là-bas ?
Allez, aujourd'hui la recette est simple. Elle est pour vous si vous êtes dans une phase paresseuse mais pas trop.
Il vous faut pour 5 personnes :
10 feuilles de brick
2 ou 3 pommes non épluchées (on est paresseux ou on ne l'est pas, hein !)
1 quartier de potiron épluché
10 tranches de poitrine de porc (vous pouvez remplacer le porc par des fines lamelles de blanc de volaille)
sel, poivre et paprika
Préchauffez votre four à 160°c.
Sur chaque feuille, déposez dans le premier tiers une tranche de poitrine, recouvrez-la de lamelles de pommes et de potiron. Salez, poivrez, paprikez et roulez votre crêpe. Repliez les côtés.
Nul besoin de beurre ou d'huile. Le porc et les pommes suffisent à rendre l'appareil moelleux.
Déposez délicatement vos bricks enroulées sur une plaque et faites cuire pendant 20 bonnes minutes. Le paprika va joliment colorer votre farci. Vous allez voir, votre crêpe sera tout orange.
Vous pouvez les servir en entrée ou les accompagner d'une bonne salade. Ça vous fera un p'tit plat sympa, très rapide à préparer, pour égayer vos longues soirées d'hiver, si d'aventure elles étaient tristes.
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samedi, 02 janvier 2010
Saint-Jacques à la crème
Enlevez les pommes et les vaches du Calvados. Que reste-t-il ? Des bunkers et des cimetières militaires !
Les bunkers et les cimetières datant de 60 ans, il semble évident que l'autochtone a dû déployer des trésors d'ingéniosité pour attirer le touriste avant cette période sombre. Et comment a-t-il fait ? Quelles étaient ses armes ? Ben, les vaches et les pommes ! Ce serait peut-être bien que vous suiviez plus attentivement ! La Cocotte ne va pas tout répéter deux fois quand même !
Ouvrez un livre de cuisine normande et vous verrez qu'elle a raison. Mis à part deux ou trois fruits de mer ou poissons pêchés dans le coin, toutes les recettes doivent leur renommée au lait des vaches et aux pommes. Vraiment tout !
Quand il n'est pas besoin de beurre pour élaborer une recette, c'est que la crème est en quantité abondante dans sa préparation. Les magnifiques fromages produits là-bas,comme le Livarot ou le Pont l'évêque sont également la base de nombre de recettes. Parfois on trouve fromage, crème et beurre dans une même et seule recette !
Avec la crème, la pomme sous toutes ses formes est l'autre ingrédient de la gastronomie calvadossienne.
L'indigène l'épluche, la coupe en dés, la tranche en fines lamelles, la transforme en compote, la cache sous de la crème. Et quand il a écumé toutes les idées avec une pomme en tant que fruit, il la transforme en cidre, en vinaigre de cidre et ajoute à ses recettes ces deux produits en quantité variable. Puis quand il n'a plus de cidre sous la main, il passe aux choses sérieuses, il prend du Pommeau mais surtout du Calvados et flambe tous les autres plats. Qu'on se le dise, l'aborigène calvadossien est un flambeur ! Il flambe le boudin, la lotte, les truites, le poulet, le pot-au-feu, les omelettes ! Il flambe aussi les poires, les prunes et les pommes, bien sûr ! Il pousse même le plaisir à flamber les pommes à la crème !
A la lecture d'un livre sur la cuisine du cru, acheté sur place, la Cocotte s'est aperçue que cet ingrédient était requis pour presque toutes les recettes. A deux ou trois reprises, le Calvados apparaît dans une liste mais il n'entre pas dans la préparation du plat.
Cette manie date peut-être d'une soixantaine d'années. Est-ce pour se remonter le moral, alors que tout s'écroulait autour de lui, que l'habitant du Calvados a pris l'habitude de mêler ce breuvage à toute sa cuisine ?
Il est vrai que lorsque vous arrivez là-bas, dans ce coin de Basse-Normandie, tout vous rappelle qu'en 1944, sont venus se faire tuer par milliers, des gamins qui n'avaient aucune idée de la gastronomie locale. Tout vous rappelle aussi que les plus chanceux, ceux qui ont réussi à ne pas se faire tuer sont allés jusqu'en Allemagne et ont libéré les camps !
La Cocotte raconte des bêtises bien entendu ! C'est pour masquer la tristesse, l'effroi qui l'ont étreint quand avec ses enfants, elle a parcouru les cimetières américains, anglais, canadiens, français ou allemands, visité une nouvelle fois le Mémorial pour la paix de Caen, (Caen qui fut détruite à plus de 75% en 1944), vu une exposition là-bas sur les enfants de la shoah, découvert les dessins d'un gamin de treize ans qui décrit sa vie dans un camp de concentration...
Allez, en ce début d'année, la Cocotte vous offre une petite recette qui ne va peut-être pas vous remonter le moral mais qui vous fera du bien. La photo sur la gauche, c'est Honfleur sous la neige ce matin samedi 2 janvier.
Il vous faut :
20 noix de Saint-Jacques
Débrouillez-vous pour demander à quelqu'un qui s'y connaît de vous les préparer, à votre poissonnier par exemple.
250 gr de champignons de Paris
30 gr de beurre
1 oeuf
un peu de farine
1 oignon
1 gousse d'ail
1 échalote
un verre de vin blanc sec (Roger, un Muscadet !)
du sel, du poivre
20 cl de crème fraîche
(La Cocotte était juste à côté d'Isigny sur Mer alors imaginez !)
Je n'oublie rien ?
Ah si, un p'tit verre de Calvados !
Émincez l'oignon et ciselez l'ail et l'échalote. Dans une poêle bien chaude, faites fondre le beurre.
Quand il est bien chaud, ajoutez vos noix de Saint-Jacques et laissez cuire pendant 3 minutes. Faites flamber au Calvados ! Ajoutez alors l'oignon, l'ail et l'échalote. Remuez bien, ajoutez la farine puis le vin pour lier la sauce. Puis ajoutez vos champignons émincés et laissez cuire à feu doux pendant 15 minutes. Salez et poivrez après avoir goûté et terminez par la crème fraîche. Laissez-la fondre pendant 2 minutes. Si vous le désirez, vous pouvez servir ce plat en vol-au-vent.
C'est un régal ! C'est idéal pour commencer l'année.
Et justement, la Cocotte vous la souhaite délicieuse, cette année ! Revenez souvent sur ce blog.
Vous allez voir ! On va se préparer plein de bons p'tits plats ensemble.
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dimanche, 27 décembre 2009
Céleri bouldingue
1 boule de céleri
200 gr de jambon
50 gr de farine
150 gr de crème fraîche épaisse
100 gr de fromage râpé
3 oeufs (jaunes et blancs séparés)
sel et poivre
Épluchez le céleri et détaillez-le en gros cubes. Faites-les bouillir dans une casserole d'eau légèrement salée. 20, 25 minutes devraient suffire.
Passez les morceaux au mixeur, il faut que le céleri soit finement mixé puis faites de même avec le jambon.
Préchauffez votre four à 200°c.
Mettez votre purée de céleri dans une casserole, ajoutez la farine et la crème. Laissez épaissir un peu. Arrêtez la cuisson et ajoutez les jaunes d'œuf un par un. Finissez par le fromage râpé.
Montez vos blancs d'œuf en neige ferme. Avec une Maryse, incorporez-les délicatement à la purée en soulevant de façon très uniforme toute la masse de la casserole.
Beurrez un plat à soufflé, versez la préparation et faites cuire pendant 35 minutes.
Servez rapidement votre soufflé accompagné d'une salade de mâche, par exemple.
Vous pouvez également mettre votre préparation dans des ramequins. Faites cuire moins longtemps, 20 à 25 minutes.
* Et Messieurs
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jeudi, 24 décembre 2009
PintaRde Farinelli
Oui, oui, vous avez bien lu ! Il s'agit bien d'une pintaRde avec un « R ». Il n'y a pas de coquille.
La semaine dernière, la Cocotte a entendu ce mot pour la première fois. « C'est quoi donc ? » a-t-elle dit à son volailler. Le résultat d'un croisement douteux entre une pintade et une poularde ? Un pingouin et une outarde ? Une nouvelle recette de lapin à la moutarde ? Une pinte de pocharde ?
Que nenni !
Messieurs, bouchez-vous les oreilles, fermez vos petits yeux ! Ce passage n'est pas pour vous. Une pintaRde, c'est une pintade émasculée, une pintade castrée, une pintade chaponnée, une pintade sans coquilles.
Oui mais dans quel but et qui fait ça ? Sommes-nous en présence d'un Mengele de basse-cour, amoureux de Farinelli, de Cafarelli, de Senesino, de Marianino,... ? Quand on sait que le cri de la pintade est le criaillement, on n'a pas franchement envie de l'entendre chanter !
S'agit-il d'une malheureuse manipulation pendant le plumage de la bête ? De la méprise dun émasculeur béotien qui ne fait pas la différence entre un poulet et une pintade ?
Que nenni !
Il s'agit en fait de faire la même chose qu'avec un poulet ou un coq chaponné : On lui ôte les testicules pour que sa chair soit plus tendre et plus importante.
Une pintade normale pèse entre 1 kg et 1 kg 5 mais une pintarde peut peser plus de 2 kg.
On doit, paraît-il, cette création avicole à des producteurs du Gers.
Le résultat est le même que pour le chapon de poulet, sa chair est tendre, savoureuse, subtile.
C'est un délice. Si vous n'avez pas encore d'idée pour les fêtes, soyez à la mode, faites une pintarde.
La Cocotte vous donne une recette sans chichi.
Pour savourer ce nouveau volatile, il n'est point besoin de mille ingrédients. Vous allez voir.
1 belle pintarde
3 ou 4 cuillères à soupe d'huile de tournesol
3 cuillères de paprika
de la fleur de sel de Guérande
du poivre du moulin
1 branche de thym
3 gousses d'ail
1 ou 2 pommes
5 ou 6 grosses échalotes « cuisses de poulet »
Préparez un mélange huile, sel, poivre et paprika pour enduire votre volaille.
Farcissez la pintade chaponnée de thym, d'ail épluché, de pommes épluchées et coupées en quartiers, un peu de sel et de poivre.
Badigeonnez votre volaille du mélange huile/paprika.
Déposez-la dans un grand plat allant au four et disposez tout autour les échalotes épluchées.
Faites cuire à four chaud (180°c) pendant une bonne quarantaine de minutes puis baissez la température à 100/120°c pendant encore une bonne heure. Arrosez du jus de cuisson.
Pour l'accompagner, faites des galettes de pommes de terre, genre Rösti et une belle salade d'endives au bleu et aux noisettes.
Vous allez vous régaler.
Joyeuses fêtes les petits poussins.
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lundi, 21 décembre 2009
Biscuits de Noël
Les petits cadeaux entretiennent l'amitié. On est d'accord ? Et il nous reste trois jours avant Noël.
Et si on ne s'offre pas de petits cadeaux à Noël, j'me demande bien quand on le fera ! Vous avez plein d'amis ? Ça va vous coûter cher ? Vous ne voulez pas faire les magasins en ce moment ? Pas de problème !
Trouvez-moi une jolie boîte en métal, en carton, en bois ou en osier.
Allez vous acheter un stock d'emporte-pièces, un kilo de farine, des œufs, des amandes en poudre, du gingembre et de la cannelle. On va faire des petits biscuits à offrir à tout le monde.
Voici deux petites recettes pleines de goût et d'odeurs à préparer avec vos enfants, si vous en avez sous la main.
Sablés amandes-cannelle :
pour 1 trentaine de sablés
350 gr de farine
150 gr d'amandes en poudre
250 gr de beurre mou
2 œufs
200 gr de sucre en poudre
3 cuillères à café de cannelle en poudre
Dans un saladier, mélangez beurre mou ou coupé en tout petits morceaux et le sucre. Ajoutez les amandes, la farine, les œufs et la cannelle. Au besoin ajoutez de l'eau. Il faut obtenir une grosse boule de pâte. Mettez-la au frais au moins pendant une heure.
Prélevez des petites portions. Étalez une portion sur 5 mm d'épaisseur et amusez-vous avec les emporte-pièces. Déposez-les sur une feuille de papier sulfurisé ou sur une plaque de silicone.
Passez à four chaud pendant 8 à 10 minutes. Sortez vos biscuits du four et déposez-les sur une grille. Laissez-les refroidir avant de les ranger dans votre belle boîte.
Pour cette recette, il vous faut obligatoirement un moule à gingerbread man. Si vous n'en avez pas, changez le nom de la recette. C'est pas compliqué !
Vous voyez ce que c'est le gingerbread man ? C'est ce petit bonhomme aux bras et jambes écartés sur lequel on peut ajouter des yeux et des boutons. C'est l'un des personnages d'un conte très célèbre dans les pays anglo-saxons. C'est l'équivalent de "Roule-galette" chez nous.
Si vous êtes sages, un jour, je vous raconterai son histoire.
250 gr de farine
125 gr de sucre roux
125 gr de beurre mou
3 cuillères de mélasse ou de golden syrup
2 cuillères à café de gingembre en poudre
1 cuillère à café de cannelle
2 cuillères à café de bicarbonate de soude ou de levure chimique
Mélangez tous ces ingrédients. Vous devez obtenir, comme ci-dessus, une boule de pâte. Si elle colle, ajoutez un peu de farine, si elle est trop sèche, ajoutez un peu d'eau. Mettez au frais. Puis procédez comme ci-dessus. Prélevez des petites portions de pâte, étalez-la au rouleau sur 5 mm d'épaisseur. Avec votre emporte-pièce, faites vos petits bonshommes. Si ça vous amuse, faites-leur des yeux et des boutons avec des raisins.
Passez à four chaud pendant 8 à 10 minutes; Sortez vos …. comme ci-dessus.
Je ne vais pas le répéter ! Ça devrait aller, non ?
Amusez-vous bien !
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vendredi, 18 décembre 2009
Choux de Bruxelles à la béchamel
Le chou, oui ! Mais de Bruxelles, non !
Qu'il soit nain ou demi-nain, précoce de Fontenay ou dur de Gelis, le chou de Bruxelles n'est vraiment pas la tasse de thé de la Cocotte. Pouark !
Savoir que ce petit chou est peu calorique, qu'il est riche en vitamines A, B et C, en phosphore, en fibres, qu'il détient des propriétés anti-oxydantes et anti-cancéreuses, elle s'en fiche.
Savoir que le département du Pas de Calais est responsable du quart de la production française, elle en tremble !
Et savoir que la production s'étend d'octobre à décembre, parfois même jusqu'en février, ça l'a achevé !
Imaginer que pendant encore 10 semaines elle risque d'en avoir dans son panier, alors là, non, trop, c'est trop ! Il va falloir réagir !
Il va falloir les préparer, trouver des idées pour passer de ce goût de poussière à quelque chose de mangeable, qui ne sent pas mauvais. Comment faire ?
La Cocotte a cherché et a trouvé plusieurs idées et s'est dit qu'il valait mieux accompagner ce légume d'une bonne sauce qui cacherait ce goût de sac d'aspirateur. Elle a donc appel au divin marquis de Béchameil et voici ce qu'elle a fait.
Dans son poulailler, les réactions ont différé. Vous les découvrirez après la recette.
Il vous faut donc :
1 kg de choux de Bruxelles
50 gr de beurre
3 cuillères à soupe de farine
du lait
150 gr de fromage râpé
1 bouillon-cube de légumes
100 gr de bon lard fumé
sel, poivre et muscade
Nettoyez vos choux en enlevant les premières feuilles à la base, coupez l'excédent de queue et rincez-les.
Faites bouillir de l'eau salée et plongez-les pendant 5 minutes. Il paraît que ça les rend plus digestes. Il paraît...
Vous pouvez répéter l'opération une fois de plus, d'après mes copines.
Déposez-les dans un plat qui « vataufour ». Préparez votre béchamel en faisant fondre le beurre dans une casserole, ajoutez la farine puis le lait petit à petit pour avoir une sauce onctueuse.
Terminez en ajoutant le cube de bouillon de légumes, le fromage râpé et les lardons, histoire de bien, bien masquer le goût du chou. Salez, poivrez et « muscadez ».
Nappez de cette sauce vos légumes. Ajoutez, s'il vous en reste, un peu de fromage et faites cuire à four chaud pendant une trentaine de minutes.
Servez chaud !
Comme la Cocotte aime ses enfants, elle leur a servi 3 choux, à peine. Comme ils aiment leur môman, ils ont goûté, ont mangé toute la sauce qui était comme le marquis... divine ! Et ont laissé les 2/3 des choux.
La Cocotte a fait comme eux. Non, c'est vraiment pas possible. Ça ne passera pas !
Et le chéri de la Cocotte a tout mangé. Il a adoré ! Il a même fini le plat !
Décidément, il est un mystère à lui-même !
Au fait, avez-vous lu la Voix du Nord de ce mardi ? A Warneton, près d'Armentières, un camion en provenance de Belgique s'est renversé, répandant sur la chaussée plus de 26 tonnes de choux de Bruxelles ! Quelle bonne nouvelle ! C'est toujours ça qu'on n'aura pas à manger !
Et vous, vous aimez ça ?
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mercredi, 16 décembre 2009
Risotto à la palermitaine
Connaissez-vous un restaurant dans la région qui attire des centaines de personnes chaque jour ?
Un restaurant attirant des gens capables de faire des milliers de kilomètres pour venir goûter les recettes des chefs qui se succèdent toute la semaine ? Un restaurant où une foule bigarrée fait la queue dans un calme étrange ? Un restaurant qui attire les médias ? Hier, une télévision allemande interviewait les clients. Des clients, tous jeunes, qui ont l'âge des enfants de la Cocotte, parlant tigrigna, farsi, pachtou, dari et un sabir franco-anglais ? Un restaurant à ciel ouvert, balayé par un vent marin apportant avec lui les promesses d'une vie meilleure ?
Alors vous avez trouvé ?
A l'invitation de sa copine Dominique, lundi, la Cocotte est allée dans les cuisines de ce restaurant. Ces cuisines sont pleines de couleurs. Il y a des jolies phrases sur le ballon d'eau chaude, des nounours qui pendouillent, des marmites en veux-tu, en voilà, des rayons complets d'épices. C'est important les épices. Les clients du restau aiment la cuisine épicée !
Avec une toute petite bonne femme de plus de 80 ans, une étudiante en école d'assistante sociale, une insulaire avec un bel accent italien, dans la joie et la bonne humeur, elles ont épluché 20 kilos de carottes, lavé plus de 50 bottes de poireaux, effeuillé des dizaines de salades, émincé des champignons, découpé de la mimolette, préparé 15 choux-fleurs, trié et compté des clémentines, bu du café, nettoyé des marmites de 50 litres, passé la serpillière, chargé un fourgon de pain, de fruits, de fromage, de 6 malles isothermes de « risotto à la palermitaine ».
Ce lundi, le chef du risotto, c'était François. Depuis 3 ans, sans défection, une fois par semaine, François et 4 amis, font 100 km pour faire la cuisine, sous la houlette de Jean-Pierre.
Jean-Pierre, lui, c'est le roi du système D, c'est lui qui dégotte les quintaux de riz, de pâtes, de fruits et légumes, qui élabore les menus avec une attention toute diététique. Lui, il est là tous les jours depuis maintenant 7 ans, avec d'autres, comme ça, juste parce qu'il sait que des gamins de 20 ans ont besoin de manger.
Et là, on comprend pourquoi les gens viennent de si loin pour goûter à ces plats. La cuisine sentait divinement bon et elle était diablement bonne. Hum, les encornets ! Même pas durs et délicieusement parfumés ! Et le riz ! Oh, le riz, épicé juste ce qu'il faut. Une merveille !
Allez, la Cocotte vous donne la solution :
Ce restaurant, c'est celui de l'association Salam, à Calais, situé non loin de la rue de l'Espérance. Et depuis 7 ans, il donne à manger à des jeunes sans-papier, venus d'Afghanistan, d'Erythrée, d'Irak, d'Iran, venus tous de leur plein gré, pour fuir la guerre et la misère.
Les proportions données pour cette recette peuvent être ajustées sans problème. C'est suivant les arrivages.
Pour 160 personnes, il vous faut :
10 kg d'encornets
un peu de concentré de tomates pour donner de la couleur
des oignons
10 kg de carottes
5 kg de champignons
5 kg de haricots rouges
15 kilos de riz
des épices
sel et poivre
les feuilles d'une dizaine de petites salades
Dans une énorme marmite, faites revenir les encornets* avec le concentré de tomates et les oignons dans de l'huile.
Préparez un bouillon de légumes. Vous pouvez le faire la veille. Répartissez-le dans 4 énormes cocottes, ajoutez les carottes coupées en rondelles de 7 à 8 mm, les champignons émincés, les haricots rouges en boîte. Faites chauffer pendant une trentaine de minutes.
Puis ajoutez les encornets.
Versez le riz, laissez cuire encore une quinzaine de minutes. Puis terminez par la salade. Le Chef François dit que les gamins aiment ce petit côté craquant dans le plat. Arrêtez la cuisson.
Transvidez dans les malles isothermes, chargez le fourgon et rendez vous sur le port de Calais.
Là, près des grilles, des centaines de clients attendent déjà. Dans le calme et dans le froid. Il faut aller vite.
Sur place, il y a un grand type qui baragouine l'anglais et qui accueille ces mômes avec un « Comment ça va mon ami ? » Des filles distribuent le pain, les fruits, les barquettes de risotto. Dans un coin, il y a une rallonge pour recharger les téléphones des mômes. Ça va vite. Il fait froid.
Lundi soir, il faisait -2°c.
*Le p'tit conseil de la Cocotte : Pour éviter de manger des encornets au goût de caoutchouc, mettez un bouchon de liège dans la marmite, ça les ramollit.
Et si vous avez des stocks de pâtes et de riz, faites signe à Jean-Pierre. Et les épices aussi ! Oui les épices ! Il ne faut pas les oublier !
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