lundi, 31 mai 2010

Sandwiches et salade Manet

 

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Allez, deux recettes rien que pour vous en ce début de semaine.

 

Pour les sandwiches Manet

pour 6 personnes

Il vous faut, :

3 faluches

1 cuillère à café de mayonnaise

2 ou 3 gros cornichons

1 reste de blanc de poulet

1 oeuf

du fromage en tranches

 

Faites cuire vos œufs pour qu'ils soient mollets.

Coupez les faluches en deux, tartinez légèrement de mayo. Détaillez en fines tranches les cornichons. Alternez fins morceaux de poulet,lamelles de cornichons et fromage.

Écalez les œufs puis écrasez-les sur le haut du sandwich. Salez et poivrez légèrement.

Refermez le sandwich et coupez-le en deux. Emballez les deux parties dans un film plastique.

 

P1180084b.jpgPour la salade Manet

1 kg de pommes de terre

1 chorizo

des échalotes nouvelles

un ou deux poivrons

1 gousse d'ail

un peu de curcuma (pour la couleur)

quelques olives vertes, dénoyautées de préférence

huile d'olive

vinaigre

sumac

 

Faites cuire vos pommes de terre à la peau. Quand la lame d'un couteau passe à travers avec un peu de résistance, passez-les sous l'eau froide pour les refroidir et enlevez la peau.

Détaillez-les en cubes ou en rondelles. Dans un beau plat en plastique avec un couvercle qui fait un bruit très élégant quand on le ferme, mélangez pommes de terre, chorizo en cubes, poivrons en lamelles, échalotes ciselées grossièrement et les olives.

Versez sur la salade l'huile, le curcuma et le vinaigre puis assaisonnez de sel et de poivre.

Mélangez consciencieusement.

Avant de refermer la boîte et de faire rire les enfants, parsemez de sumac.

Bon pique-nique à vous !

vendredi, 28 mai 2010

Pour ma Maman et la vôtre

 

P1170696b.jpg« Écoutez mes sœurs !

Écoutez cette rumeur qui emplit la nuit !

Écoutez...le bruit des mères !

Écoutez-le couler stagner dans ces ténèbres où poussent les mondes !

 

Depuis le premier soir et le premier matin, depuis la Genèse et le début des livres, le masculin couche avec l'Histoire. Mais il est d'autres récits. Des récits souterrains transmis dans le secret des femmes, des contes enfouis dans l'oreille des filles, sucés avec le lait, des paroles bues aux lèvres des mères. Rien n'est plus fascinant que cette magie apprise avec le sang, apprises avec les règles.

Des choses sacrées se murmurent dans l'ombre des cuisines.


Au fond des vieilles casseroles, dans des odeurs d'épices, magie et recettes se côtoient. L'art culinaire des femmes regorge de mystère et de poésie.

Tout nous est enseigné à la fois : l'intensité du feu, l'eau du puits, la chaleur du fer, la blancheur des draps, les fragrances, les proportions, les prières, les morts, l'aiguille, et le fil... et le fil.

Parfois, des profondeurs d'une marmite en fonte surgit quelque figure desséchée. Une aïeule anonyme m'observe qui a tant su, tant vu, tant enduré.

Les douleurs muettes, de nos mères leur ont bâillonné le cœur. Leurs plaintes sont passées dans les soupes : larmes de lait, de sang, larmes épicées, saveurs salées, sucrées.

Onctueuses larmes au palais des hommes !

Par-delà le monde restreint de leur foyer, les femmes en ont surpris un autre.

Les petites portes des fourneaux, les bassines de bois, les trous des puits, les vieux citrons se sont ouverts sur un univers fabuleux qu'elles seules ont exploré.

Opposant à la réalité une résistance têtue, nos mères ont fini par courber la surface du monde du fond de leur cuisine.

Ce qui n'a jamais été écrit est féminin. »

Le cœur cousu, Carole Martinez

 

Et justement au fond de la casserole de la Cocotte, une recette que sa maman pourrait bien adorer.

Elle est pour toi, ma chérie, ma Maman !

Le coeur cousu2.jpgIl vous faut :

500 gr de pommes de terre

2 poireaux

2 cuillères à soupe de crème

100 gr de lardons fumés

un peu de beurre

 

Lavez les poireaux, jetez le vert et détaillez le blanc en fines rondelles. Vous pouvez enlever la tige blanche et dure au centre du légume. ce sera meilleur.

Faites fondre le beurre et ajoutez les blancs de poireaux. Laissez compoter pendant quelques minutes.

Ajoutez alors les pommes de terre épluchées et coupées en rondelles puis la crème et enfin les lardons. Poivrez et laissez cuire tout doucement jusqu'à ce qu'un couteau pointu transperce les pommes de terre.

Servez en accompagnant de très fines rondelles de poireau cru. C'est divin !

mercredi, 26 mai 2010

Flan Cicéron

P1180030c.jpgAh, ces Romains, quel humour ! Savez-vous pourquoi Cicéron s'appelait Cicéron ?

Ah, vous ne saviez pas que c'était un surnom ? Pensiez-vous qu'il s'appelait réellement comme ça ? Non, pas du tout ! Le pauvre, à l'école, n'était pas poursuivi par une horde de gamins hurlant « Cicéron, c'est pas carré ! Ou Cicéron, ça roule... ! »

Ce n'était pas non plus parce qu'il était particulièrement rond. Non ! Les portraits qu'on peut trouver de lui nous le prouvent.

Les gens l'avaient surnommé comme ça parce qu'il paraît qu'il avait, sur le visage, une verrue en forme de cicer, pois chiche en latin ! En réalité, l'histoire veut que ce soit son aïeul, voire son bisaïeul qui souffrit de cette excroissance.

Et si vous fouillez bien dans toute l'histoire de cet orateur et politicien passé à la postérité, jamais il n'a fait référence à son pois chiche. Cicéron se disait qu'il n'y avait vraiment pas de quoi en faire un flan !

Mais la Cocotte a décidé qu'il fallait rendre à Cicéron ce qui lui appartenait et lui dédie cette recette.

 

Il vous faut :

250 gr de farine de pois chiche

500 ml d'eau

100 ml d'huile d'olive

2 œufs

sel et poivre

pour servir : du cumin moulu et de la harissa

 

Dans un saladier, délayez la farine avec l'eau et l'huile. Ajoutez les œufs battus.

Salez, poivrez et mélangez bien. Il vous faut une pâte homogène et relativement liquide.

Laissez reposer votre pâte une petite heure. Remélangez-la au bout de ce temps puis versez ce mélange dans un plat en silicone qui va au four. Vous pouvez également verser la pâte dans des petits moules à muffins.

Préchauffez votre four à 150°c puis faites chauffer votre flan pendant 30 minutes.

Quand il est encore tiède, coupez-le en carrés* et servez-le accompagné de cumin moulu et/ou de harissa.

*Vous pouvez également le couper en rond. Parce que Cicéron, c'est pas c....

lundi, 24 mai 2010

Salade courgettes-citrons confits

P1180040b.jpgSur le portable de la Cocotte jeudi soir, un SMS : « Mon Dieu, ta salade».

4 mots, 5 syllabes, 15 lettres à peine, pour évoquer un plat, décrire une émotion. C'est la fille de la Cocotte qui lui écrit. Sa fille qui vient de goûter un petit plat concocté par sa mère-poule et qui veut en rendre compte. Sa fille qui partage avec elle le culte du citron confit , l'agrume à ne pas presser mais à unir au chlorure de sodium afin de le confire, l'élément agrégatif des salades sarrasines, la friandise acidulée et sodifère qui donne à vos plats une saveur estivale immédiate, l'ingrédient essentiel d'une de leurs recettes fétiches et préférées, celle du poulet, olives et donc citrons...

Elles n'en mettent pas dans tout. Non ! Elles se retiennent ! Elles dosent, elles limitent, elles proportionnent, elles savent créer le besoin, faire naître l'envie, entretenir la dépendance...

 

Il vous faut :

2 courgettes

1 citron confit

10 feuilles de menthe fraîche

1 gousse d'ail

huile d'olive

poivre

 

P1060624-1.jpgLavez les courgettes, ne les épluchez pas mais râpez-les avec une râpe assez grosse.

Découpez le citron confit en quartiers puis en petites lamelles. Au besoin, enlevez les pépins.

Puis dans un petit saladier, mêlez courgettes, citrons et ail ciselé finement.

Ajoutez une cuillère d'huile d'olive, du poivre.

Mélangez délicatement.

Hachez grossièrement les feuilles de menthe et saupoudrez-en votre salade.

Mettez au frais quelques instants et dégustez.

samedi, 22 mai 2010

Mini-flans aux harengs

 

P1170110b.jpgSavez-vous ce qu'est une saurisserie ? Une fabrique de saucisses ? Non. Une conserverie de souris ? Non plus. Allez visiter la saurisserie de Nathalie Dutriaux à Grand-Fort Philippe et vous apprendrez que dans cet endroit, on y fume le poisson. Des 4 cheminées hautes de 15 mètres, s'échappe l'odeur enveloppante des petits sprats et des harengs fumés au bois de hêtre, passés au préalable dans la saumure. Fermée pendant 60 ans, la fumerie de l'arrière grand-père de Nathalie a rallumé ses feux en 1994. Depuis, Nathalie sillonne les marchés de la région avec son camion et maintient cette tradition à bout de bras.

Saurisserie N. Dutriaux, rue Félix-Faure, Grand-Fort Philippe., à visiter du mardi au samedi de 14 à 18 h

 

Trucs et astuces :

Quelle différence y a-t-il entre un hareng et un hareng ?

Les roll-mops sont des filets de harengs crus, non fumés, marinés dans le vinaigre et accompagnés d'oignons et de cornichons. A la crème, c'est délicieux.

Les kippers sont des harengs ouverts par le dos. Grillés au barbecue ou posés sur des pommes de terre bouillies 5 minutes avant la fin de la cuisson, c'est simplement exquis.

Les harengs saur sont fumés entiers. On les mange grillés ou on les jette au carnaval.

Et les filets de harengs, fumés aussi, sont excellents avec une salade de pommes de terre ou de gros lingots blancs. Ou comme dans la recette de la Cocotte.

 

P1170260b.jpgpour 6 personnes :

300 gr de filets de harengs fumés

4 tranches de pain de mie

20 cl de crème liquide

3 cuillères de farine

3 oeufs

½ bouquet de persil

1 cuillère à café de levure chimique

poivre

Attention, pas de sel, le hareng est déjà très salé.

 

Préchauffez votre four à 150°c (th. 5).

Enlevez la croûte du pain, émiettez la mie et faites-la tremper dans la crème liquide.

Mixez très finement les filets de harengs.

Dans un plat, mélangez les harengs mixés, le pain de mie tout mou avec la crème, la farine, le persil ciselé et les œufs en les ajoutant un par un.

Terminez par le poivre et la levure chimique.

Dans des petits moules à muffins en silicone, versez votre préparation et faites cuire vos petits flans au four pendant 25 minutes.

P1170101.JPGMangez-les froids accompagnés d'une marmelade d'oignons rouges.

Pour cela, faites lentement confire 200 gr d'oignons rouges dans une noix de beurre, ajoutez deux ou trois morceaux de sucre roux, un filet de jus de citron et une gousse d'ail. Ou achetez un pot tout prêt.

Odile Bazin

Retrouvez cet article dans Version Femina, Nord Pas de Calais, semaine du 24 au 30 mai 2010 ou sur le site de la Voix du Nord, dans l'onglet lavoixaufeminin puis dans la rubrique Cuisine.

 

 

mercredi, 19 mai 2010

Velouté d'endives

P1150944b.jpgAlors comme ça, dans le Nord, on ne mangerait pas assez de fruits et légumes ?

Alors comme ça, dans le Nord, on mangerait trop de pommes de terre et trop de beurre ?

Alors comme ça, dans le Nord, on ne consommerait pas suffisamment de polyphénols, ces substances naturelles d'origine végétale aux propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, qui protègeraient des maladies cardio-vasculaires et du cancer....?

Pourtant avec le café qu'on boit, ça devrait le faire !

Alors comme ça, dans le Nord, on serait à la traîne pour le fromage ou le poisson ?

Pourtant certains cancérologues nous mettent en garde car certains poissons sont contaminés aux métaux lourds...

C'est ce qui ressort de l'enquête (NutriNet-Santé) menée sur Internet depuis un an, enquête ayant pour objectif d'étudier la relation entre la nutrition et la santé des Français.

Et là, encore une fois, le Nord rechigne à participer. Voici le lien vers cette enquête. Si ça vous dit...

Une fois passé la page d'accueil avec un Yves Duteil aussi rayonnant qu'une endive, vous pourrez, si vous le désirez, répondre au questionnaire et faire partie de la cohorte de gens concernés par ce qu'ils mangent et ce qu'ils ne mangent pas.

Allez, allez, haut les cœurs, on va leur montrer, aux autres, qu'on n'est pas forcément là où on nous attend !

On va leur montrer, aux autres, qu'on mange des légumes, même si ces légumes sont fades jusqu'à l'exubérance, comme dirait Desproges.

On va faire une soupe d'endives !

La Cocotte vous offre une soupe riche en polyphénols, à l'huile et sans pommes de terre. Et nous, dans le Nord, on arrive à donner du goût à ces endives, rien qu'en ajoutant de la bière, source de polyphénols également !

 

Il vous faut :

1 kg d'endives

1 cuillère à soupe d'huile

1 ou 2 cuillères à soupe de farine

de la noix muscade

1 ou 2 gousses d'ail

1 litre de bière blonde

1 branchette de thym

sel et poivre

1 bouillon-cube (facultatif)

 

P1050203-1.jpgEnlevez les premières feuilles des endives et la petite pointe jaune-verte, coupez-les en deux et enlevez également le « coeur dur » au centre de ce légume. La Cocotte l'a déjà dit, c'est là qu'est l'amertume. Puis coupez les demi-endives en tronçons.

Faites chauffer l'huile dans une cocotte, ajoutez l'ail ciselé et les endives, laissez-les devenir transparentes puis saupoudrez de farine. Versez la bière et mélangez bien pour éviter les grumeaux. Salez, poivrez, ajoutez le thym et la noix muscade râpée. Si cela vous dit, ajoutez votre bouillon-cube.

Faites cuire à feu doux pendant une trentaine de minutes. Passez la soupe au mixeur. Vous pouvez également la passer au tamis. Cela vous fera un magnifique velouté !

 

A lire dans la Voix du Nord du mardi 18 mai :

Qu'est-ce qu'il y a dans nos assiettes ?

La région ne croit pas encore à l'alimentation miracle.

Un cancérologue brise les idées reçues.

lundi, 17 mai 2010

Le sacrifice du croûton

P1170569b.jpgChez vous, quand la famille est réunie autour d'un poulet, qui demande la peau, le blanc, l'aile ou la cuisse ?

Et de ce poulet, dans quelle assiette finit la carcasse ? Qui se jette sur le cou, le croupion, le foie ou le gésier ? Qui a le privilège du sot-l'y-laisse ?

Qui aime l'os à moelle du pot-au-feu ? Qui récupère la peau du lait chaud ?

Sur un oeuf dur, y'a t-il chez vous des gens qui ne mangent que le jaune et d'autres que le blanc ?

Qui trempe son pain dans la poêle à steak et se régale de la sauce ? Qui prend l'entame d'un rôti ?

Avez-vous remarqué qu'au sein de la famille, toutes ces répartitions alimentaires mettent des années à s'établir ? Au début, il y a le couple, à lui le fromage gratiné sur un plat d'endives, à elle les endives.

A lui, l'ail du rôti, à elle, les p'tits morceaux qui bardent la viande... Puis quand les enfants arrivent, il faut se sacrifier et donner un peu de ce qu'on aime, même si un droit d'aînesse s'institue tout naturellement.

Si on ne peut plus imposer son autorité en tant que parent pour récupérer l'os à moelle, à quoi ça sert de faire des enfants ?

Si vous êtes en bons termes avec votre boucher, il vous donnera plusieurs os à moelle et le problème sera résolu.

On met toute une vie à trouver ces solutions, à contenter toute la famille, à tout faire pour que le repas se passe au mieux.

Mais quand un étranger à cette famille vient perturber cet ordre établi depuis plus de 20 ans, que se passe t-il ?

Samedi, chez la Cocotte, deux personnes supplémentaires étaient à table, une petite blonde au visage de gamine, qui sourit en permanence et son amoureux, un clone de John Cleese, même dégaine, même humour, même pays... Le dîner était parfait, les discussions vives et cordiales,  les interventions des uns et des autres toujours pertinentes quand tout à coup, l'amoureux demande, avec son accent anglais délicieux : «Je peux prendre le croûton ? ».

Là, 4 paires d'yeux familiers à la Cocotte se tournent vers elle, justement, attendant avec effroi sa réponse. Oui, tout le monde sait bien que dans la famille, c'est la Cocotte qui prend le croûton.

Vous savez, celui de la baguette un peu trop cuite, qui croustille affreusement, qui fait plein de miettes et qui est absolument irrésistible avec un petit peu de beurre au sel de Guérande...

Et là, avec son petit air angélique, il insiste : « Chez nous, c'est toujours moi qui le prends ! Je peux ? »

« Va, elle te le donne la Cocotte, ce croûton qui te fait tant envie, ce croûton qui aura ce petit goût amer du trop-cuit, comme tu dis !. Prends-le, car tu es mon ami, mon compagnon ! » C'est ça, l'amitié. Étymologiquement, un compagnon n'est-il celui avec qui on partage le pain ?

« Tiens, prends-le ce croûton, tu pourras saucer ce plat succulent et tu pourras même récupérer les navets.

Les navets, c'est pas la tasse de thé de la Cocotte ! »

 

Il vous faut :

500 gr de sauté de porc

1 oignon

un peu de farine

de l'eau

thym, laurier, sel et poivre

une botte de navets nouveaux

 

P1170546b.jpgDétaillez en lamelles épaisses les morceaux de porc.

Dans une cocotte, faites revenir ces lamelles dans un peu de matière grasse.

Ajoutez l'oignon finement ciselé, le thym, le sel et le poivre puis terminez par une belle cuillère de farine. Allongez avec de l'eau pour lier votre sauce.

Lavez les nouveaux navets. Vous n'êtes pas obligé de les éplucher. Mais en les épluchant, vous enlèverez quand même un peu de l'amertume de ce légume.

Déposez-les dans la cocotte, couvrez et laissez cuire ce petit ragoût pendant une quarantaine de minutes. Au besoin, ajoutez un peu d'eau et c'est tout !

Invitez des amis et partagez ce plat ainsi que votre pain.

Et vous, c'est quoi votre croûton à vous ?

samedi, 08 mai 2010

Des sourires et des pommes

 

P1150484.JPGAu début des années 1990, Danielle est déléguée commerciale en aspirateur, Raymond est ingénieur en électronique. Ils quittent tous deux un travail qui ne les passionne plus et, par amour pour les arbres, ils tombent dans les pommes. Le couple rachète une ferme à Ohain, entre Fourmies et Trélon, en plein bocage thiérachien, et transforme les terres en verger.

«Nous voulions sortir de l'oubli des variétés de pommes anciennes, comme la Marie Doudou, la cabarette, la coeur de boeuf ou encore la colapuis.  La colapuis, c'est une petite pomme à couteau, dont les graines ont été ramenées des campagnes de Russie par un petit caporal de Napoléon. Cette belle histoire nous en fait vendre trois fois plus ! », raconte Danielle, avec un petit clin d'oeil malicieux.

En 1996, arrivent les premières bouteilles de cidre, un cidre de Thiérache, tombé lui aussi aux oubliettes, un cidre bio réputé et primé dans de nombreux concours, et avec lui, le vinaigre de cidre. « Le bocage et le relief thiérachiens se prêtent à l'arboriculture » dit Raymond. Ils se prêtent aussi au maraîchage et, accompagnés de leur fils aîné, les bien nommés Dujardin produisent des fruits rouges et des prunes. Ils en font des confitures ou des gelées dont les noms vous font immédiatement saliver.

A l'âge de la retraite, ils cherchent désormais quelqu'un qui cultivera tous ces fruits (qu'ils ont) si bien défendus.

Verger biologique d'Ohain 15 rue du Gros tilleul 59132 Ohain 0327602219

http://monsite.orange.fr/danielle-son-verger/


P1030746-1.jpgVinaigre de cidre

Hypocrate disait : « Que ton aliment soit ton médicament. » La Cocotte vous en fait le serment, optez pour le vinaigre de cidre et vous verrez votre vie changer.

Véritable élixir de jouvence, on le pare de toutes les vertus. Consommé quotidiennement, à la cuillère avec un peu d'eau, riche en potassium, phosphore et calcium, il nettoie l'organisme, aide à la digestion, détruit les graisses dans les cellules, agit sur la nervosité et les insomnies.

Un ou deux verres dans un bain vous enlèvent le stress de la journée.

Danielle prépare une potion anti-toux en ajoutant à son vinaigre de l'ail, de l'estragon, de l'échalote piquée de clous de girofle, du thym...

Choisissez votrez vinaigre non filtré et non pasteurisé.

Vous pouvez le préparer vous-même en récupérant la mère* dans le fond d'une bouteille de vinaigre. Mettez-la dans une « grosse bouteille », genre bouteille de jus de pommes, couvrez-la d'une étamine pour laisser l'air circuler et attendez quelques jours, voire quelques mois. Votre jus va se transformer en vinaigre.

Ou allez voir Raymond, il vous expliquera tout sur la transformation du jus de pomme en vinaigre, à l'aide de son densimètre.

Il paraîtrait même que dans la cuisine, ce vinaigre est excellent. La preuve ci-dessous :

*La mère, c'est la pellicule un peu gélatineuse qui se forme dans le vinaigre et qui se dépose tout doucement au fond de la bouteille.

 

 

 

P1150579.jpgPoulet au cidre et pommes au vinaigre

Pour le poulet :

un beau poulet découpé en 6 ou 8 morceaux

un peu d'huile

1 litre de cidre brut

1 petit verre de vinaigre de cidre

3 oignons

2 cuillères à soupe de farine

du thym, une feuille de laurier, sel et poivre

Pelez et ciselez les oignons. Faites chauffer l'huile dans une cocotte et faites-y dorer les oignons. Enlevez-les quand ils sont transparents. Remplacez-les par le poulet que vous ferez dorer lui naussi sur tous les côtés, saupoudrez de farine, mélangez bien puis versez tout le cidre et le vinaigre. Salez, poivrez, ajoutez le thym et le laurier et laissez cuire pendant une petite heure.

Vous voulez un petit conseil ? Ne jetez pas la carcasse du poulet, congelez-la et ressortez-la quand vous voudrez préparer un bouillon de volaille.

 

Pour les pommes au vinaigre de cidre

3 ou 4 pommes à cuire type Suntan

un petit verre de vinaigre de cidre

2 cuillères à soupe de sucre en poudre

Lavez les pommes, ne les épluchez pas, coupez-les en deux. Dans une poêle anit-adhésive, versez le vinaigre et le sucre et posez chaque moitié de pomme, face intérieure, dans la poêle. Laissez cuire à feu assez doux pendant 10 à 15 minutes. Le vinaigre va caraméliser et donner un goût très particulier à vos pommes.

Servez ces pommes acidulées avec votre poulet. Accompagnez ce plat d'une bonne purée maison et/ou d'une bonne salade.

Faites comme les Normands et la Cocotte, assaisonnez votre salade en mélangeant une cuillère à soupe de crème fraîche et deux cuillères à soupe de vinaigre de cidre.

Odile Bazin, pour Version Femina semaine du 10 au 16 mai 2010

 

mercredi, 05 mai 2010

Silly cakes et silicone

P1170467b.jpgLe moule en silicone est au cuisinier ce que le GPS est au routier. Tant qu'on n'en a pas, on peut s'en passer. Mais dès qu'on on en a un, on se demande comment on faisait avant !.

Cette matière hyper-souple dont sont faits moult moules vous fait gagner un temps considérable en cuisine.

Plus besoin de papier-ménage, de beurre et de farine pour graisser plats à tarte, moules à cannelés ou à madeleines... jusque dans les moindres recoins.

Plus besoin de jouer les prestidigitateurs avec plus ou moins de succès, quand on essaie de démouler son gâteau, à la sortie du four.

Plus besoin de laisser le moule baigner des heures dans l'eau, après une cuisson trop longue.

Maintenant un p'tit geste suffit et hop, on démoule son cake en un tour de main !

Les industriels s'amusent maintenant à faire des moules de toutes les formes et de toutes les couleurs. La Cocotte a même vu des moules en forme de dahlia, de tournesol ou encore de narcisse ! Certainement élaborés par des industriels amoureux de Jacques Brel : J'vous ai apporté un cake en forme de dahlia parce que les fleurs, c'est périssable...

Un p'tit conseil : Si vous en achetez, préférez ceux qui résistent à une grande température (260° à 280°c). Ces moules sont en grande majorité conformes à la législation, les autres le sont beaucoup moins !

Le dernier moule en silicone acheté par la Cocotte est une plaque de 24 mini-cakes, avec un p'tit creux dans chacun des cakes quand on les retourne. On peut donc les garnir de sauces, de fruits, de dés de fromage, de... Votre imagination va faire le reste.

Et un autre p"tit conseil : Posez vos moules sur une plaque qui va au four, vous les manipulerez plus facilement.

 

Voici deux petites recettes qui ont fait un effet fou !

Il vous faut pour la base

200 gr de farine

2 oeufs

1 petite brique de crème liquide

1 cuillère à café de baking powder ou de bicarbonate de soude

 

Pour 24 cakes du sud :

100 gr de tapenade aux tomates séchées

des rondelles très fines de chorizo

 

Pour 24 cakes du nord

1 poireau

1 branchette de thym

des dés de maroilles

sel et poivre

 

P1170613b.jpgPréparez votre base en mélangeant farine, oeufs entiers, et crème liquide.

Puis partagez-la en deux bols.

Dans un premier bol, ajoutez tapenade et une ½ cuillère de baking powder. Mélangez bien et répartissez dans les mini-moules à cakes. Faites cuire à four chaud pendant 10 à 12 minutes.

 

Pendant ce temps, détaillez un poireau lavé en rondelles puis faites-le fondre dans une casserole avec un peu d'eau, du thym pendant 5 ou 6 minutes. Salez, poivrez. Et laissez refroidir.

Ajoutez les rondelles fondantes à l'autre moitié de votre base farine/oeufs/crème dans un autre bol puis terminez par les dés de Maroilles et la ½ cuillère de baking powder.

 

Démoulez la première fournée de mini-cakes, lavez rapidement votre moule puis remplissez-le à nouveau de la seconde préparation.

Laissez cuire 10 à 12 minutes. Pendant ce temps, faites cuire quelques rondelles de chorizo pour décorer les cakes du sud.

Démoulez rapidement votre deuxième fournée et présentez vos petits cakes à croquer à l'apéro.

Vous allez faire un malheur !

lundi, 03 mai 2010

Poulet aux 40 gousses d'ail

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On se connaît maintenant depuis près d'un an, c'est ça ? Tous les deux jours, vous lisez une recette plus ou moins alléchante et un petit billet plus ou moins intéressant. Ça dépend !

Les recettes, vous les faites ou pas. Les billets, vous les lisez ou pas.

Pas d'obligation ! Pas de stress ! Juste un petit moment de repos, de répit...

Mais là, c'est différent. Si vous ne faites pas la recette qui va suivre, la Cocotte ne se décarcassera plus pour vous.

Voici La recette ultime de poulet !

La recette que tout le monde vous réclamera !

La recette de poulet pour laquelle vos enfants seront prêts à débarrasser la table, passer l'aspirateur, changer l'eau du poisson, nettoyer les escaliers et le lavabo pour les trois prochains jours.

La recette de poulet pour laquelle votre amoureux remplira le lave-vaisselle, démarrera la machine à laver, vous couvrira de fleurs, de baisers, de parfums, d'ors et d'encens pour les trois prochains mois.

La recette de poulet pour laquelle vos amis vous harcèleront au téléphone, vous appelleront « ma copine préférée », s'imposeront chez vous tous les dimanches, feront la vaisselle, rechangeront l'eau du poisson et vous couvriront aussi de fleurs pour les trois prochains trimestres!

La recette de poulet pour laquelle vos voisins arriveront en même temps que vos copains, passeront la tondeuse dans votre jardin, sortiront votre chien, arroseront vos tulipes et vos mauvaises herbes pour les trois prochaines années !

Pourvu que vous soyez célibataire parce que sinon, il va y avoir du monde chez vous.

 

Un seul impératif : Ne soulevez jamais le couvercle pendant la cuisson. Sinon vous raterez un des plus moments de votre existence.

 

Il vous faut :

1 beau poulet du volailler

de l'huile d'olive

40 gousses d'ail

4 oignons

4 échalotes

du thym

du persil

du vinaigre de Xérès

du sel et du poivre

 

P1170494b.jpgÉpluchez l'ail, les oignons, les échalotes. Ciselez les oignons et les échalotes.

Découpez le poulet en morceaux.

Faites chauffer une cocotte en fonte sur le gaz. Ajoutez une belle rasade d'excellente huile d'olive. Faites revenir vos morceaux de poulet rapidement. Ajoutez ail, oignons et échalotes.

Versez un tout petit verre de vinaigre de Xérès. Additionnez ce plat du persil ciselé et de thym. Salez et poivrez. Puis donnez un petit coup de cuillère pour bien mélangez tous vos ingrédients. Vous pouvez ajouter un petit verre d 'eau. Puis couvrez la cocotte.

Déposez-la dans un four préchauffé à 160°c et laissez cuire pendant 1 bonne heure et demi.

Profitez-en pour faire cuire des pommes de terre à la peau dans votre four.

Au bout de ces 90 minutes, appelez tous vos invités et amenez la cocotte à table. Dites à tout ce petit monde de se pencher au dessus de la cocotte et soulevez le couvercle. L'odeur qui s'en échappe est absolument exquise. Toutes les gousses d'ail ont fondu, les oignons et les échalotes aussi. Le poulet est fondant et l'eau du poisson est bientôt propre !

vendredi, 30 avril 2010

Salade de chou

P1160185b.jpgC'est indéniable, les Romains nous ont beaucoup apporté : les aqueducs, les amphithéâtres, les thermes, les routes (qui menaient toutes à Rome d'ailleurs), le latin, l'administration, le scalpel pliant... pour ne citer que cela.

Mais on oublie souvent de dire que c'est à ces chers Transalpins en toge et en caliges que l'on doit l'introduction dans nos contrées gauloises, du panais.

Oui, les Romains nous ont refilé ce légume blanc-monochrome, dont le teint blafard sied à merveille aux Anglais, qui le cuisinent beaucoup plus que nous.

Très proche cousin de la carotte, le panais intrigue, perturbe.

Se mange-t-il ? Panais cuit ? Panais cru ? L'épluche-t-on ? Le râpe-t-on ? Se plaît-il dans du beurre ? Préfère-t-il l'huile ? Se marie-t-il à la viande ? Poisson/panais, un savant mélange ?

Se prépare-t-il à la napolitaine ou la milanaise, ou mieux encore à la Romaine ?

Connaissant mal ce légume, elle n'en a mangé qu'une fois, en Angleterre justement, la Cocotte en achète dernièrement sur le marché.

Et hier, dans sa petite cuisine, elle décide de lui faire sa fête, le râpant et le mêlant à la carotte, façon Victor Victoria, agrémenté d'une vinaigrette à la mandarine. Soudain le téléphone sonne et appelée à d'autres occupations, la Cocotte doit laisser en plan panais et carottes râpés. De retour chez elle, deux heures plus tard, elle ouvre la porte et une odeur pestilentielle vient l'assaillir. Il n'est pas diffiiclile de découvrir le coupable.  C'est ce panais qui, une fois enfermé dans un sac poubelle, laisse l'air respirable à nouveau !

Et là on comprend qu'en l'amenant dans leurs valises, les Romains ont, tout simplement, voulu se débarrasser de ce légume qui pue ! Et bien retour à l'envoyeur !

Rendons à César ce qui appartient à César. Qu'il le garde, son panais !

Caesar, tua pastinaca sativa non bona est ! César, ton panais n'est pas bon.

 

Voilà ce qu'elle a donc improvisé en urgence : une salade de chou subtilement parfumée et absolument délicieuse, pour elle et pour vous.

 

Il vous faut :

un petit chou frisé

2 belles carottes

des raisins secs

2 échalotes

de la sauce soja

de l'huile

du vinaigre

sel et poivre

 

P1160184.JPGCoupez le chou vert en très fines lanières. Rincez-le et essorez-le. Epluchez et râpez les carottes.

Préparez la sauce en mélangeant sauce soja, huile, vinaigre, sel et poivre. Ajoutez les raisins et laissez-les gonfler un peu.

Ciselez les échalotes.

Assemblez tous ces ingrédients, assaisonnez de sel et de poivre et mélangez consciencieusement.

 

La Cocotte n'aime pas faire la difficile. Alors si vous avez une bonne recette de panais, envoyez-la lui. Elle essaiera de la faire...

mercredi, 28 avril 2010

Tajine de navets et oignons nouveaux

P1160991b.jpgPrintemps = Légumes nouveaux

Légumes nouveaux = Recette

Recette = Navets nouveaux + oignons grelot nouveaux

Navets nouveaux + oignons grelot nouveaux + épices = Tajine

Tajine = Miam !

Miam ! = Blog de la Cocotte

Voici le genre d'équations que la Cocotte est capable de résoudre. Des équations à pas d'inconnue ! Elles ne contiennent aucune variable et le résultat sera forcément bon. Il faut seulement connaître le nombre d'invités, acheter les ingrédients en fonction du nombre obtenu et le compte est vite fait. La Cocotte n'a pas besoin d'une calculette, elle compte à la louche.

 

Il vous faut :

2 cuillères à soupe d'huile d'olive

500 gr de navets nouveaux

300 gr d'oignons grelot nouveaux

3 cuillères à soupe de sucre roux

1 poignée de gros raisins secs

1 bâton de cannelle

Un peu de cumin et de gingembre en poudre

sel et poivre

Dans un tajine, faites chauffer l'huile, ajoutez le sucre et par dessus, les navets nouveaux épluchés et coupés en quartiers. Ajoutez les oignons grelot épluchés, les raisins et les épices. Mélangez rapidement pour répartir les épices. Couvrez et laissez cuire une vingtaine de minutes, histoire que ça caramélise. N'ajoutez de l'eau que si ça colle. Salez et poivrez et servez à vos amis nouveaux ou anciens.

lundi, 26 avril 2010

Soufflé de carottes Seventies

P1170006b.jpgSi on demande à la Cocotte de donner une couleur à son enfance, la Cocotte répond l'orange sans hésitation. Normal, dans les années 70, tout était orange. Chez elle, chez les autres, dans la rue, les magasins, les magazines, tout avait ce teint gai et frais. La Cocotte faisait des blagues à la con sur un téléphone orange, s'étalait dans un canapé orange en véritable skaï de Shanghai, accrochait les posters de ses chanteurs préférés sur des murs tapissés d'énormes fleurs psychédéliques et orange, passait l'aspirateur orange sur de la moquette orange, regardait Casimir, ce gentil monstre orange, rafraîchissait ses boissons en prenant des glaçons dans une énorme poire orange, mangeait les yaourts que sa maman faisait dans une yaourtière orange, voyait Miou-Miou à la chevelure orange flamboyante dans Rabbi Jacob.... Mais à cette époque, la Cocotte exécrait cette couleur et rejetait les goûts de ses parents. Il faut dire que le père de la Cocotte n'aimait pas l'orange mais adulait cette tonalité acidulée !

Cette semaine, en achetant un Hors-série de la Voix du Nord sur les années 70, la Cocotte se doutait bien que cette couleur allait une fois de plus lui éclatait en pleine figure. Mais pour le coup, elle a adoré ! Quel plaisir ! Ce magazine est truffé d'anecdotes sur lds chanteurs déjà ringards, sur des groupes-culte, sur les débuts du MLF, les revendications sociales, les mouvements internationaux. Il pullule de petites phrases d'écrivains, de comiques, de journalistes qui ont accompagné cette décennie. Il est bourré de repères historiques, de coupures de presse, de pubs, de références culturelles, de photos marquant la fin des « trente glorieuses ».

Ce magazine va donner une touche pop aux toilettes noir et blanc de la Cocotte, là où on ne viendra pas la déranger et où elle pourra lire et relire tout ce qui lui parle d'un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître.

Allez, pour fêter ça, voici un plat joyeusement 70's !

 

Il vous faut :

P1170438b.jpg1 kg de carottes

200 gr de fromage de chèvre frais

un peu de lait

un oeuf

du sel, du poivre et du paprika

du parmesan et du thym

Épluchez vos carottes, coupez-les ren ondelles et faites-les cuire à l'eau. Quand la lame d'un couteau passe facilement à travers, arrêtez la cuisson. Égouttez-les et passez-les au presse-purée. Ajoutez un peu de lait, le fromage de chèvre, émietté et l'œuf entier. Salez, poivrez et ajoutez un peu de paprika. Mélangez très énergiquement. Saupoudrez de parmesan et d'un peu de thym et passez au four chaud pendant une trentaine de minutes.

Dégustez ce plat en écoutant Franck Zappa, Mike Brant, Anarchic System ou Abba...

samedi, 24 avril 2010

Mini-cheesecakes de chèvre dans un oignon

Moi, Albert, toi, Arlette ! Moi, les chèvres, toi, les fromages !

P1150452b.jpg
En plein cœur de l'Avesnois, sur les routes sinueuses du Favril, dans un enclos rempli de chèvres Alpine et Saanen, deux boucs et de dizaines de chevreaux, la Cocotte a rencontré Albert et Arlette. Après avoir  beaucoup voyagé, un jour, Albert vient en aide à un ami, éleveur caprin. Le métier lui plaît et décide de se former à l'élevage des chèvres et trouve une jolie ferme dans l'Avesnois. Arrive Arlette, couturière et employée dans une pharmacie, qui se découvre la même passion pour ces animaux.
Albert est fier de dire que ses bêtes ont la belle vie. Tous les jours, le cheptel est de sortie, a droit à de la « nouvelle herbe ». Une bonne chèvre produit du lait pendant 10 ans, elle finit sa vie chez des particuliers, comme animal de compagnie, à ronger tout sur son passage et à faire des bêtises. Elle grimpe même aux arbres. « Les nôtres sont trop grosses pour l'escalade, elles mangent bien. Les chèvres se gavent de rumex, ray-grass, fléole, plantain, pissenlits et même d'orties» souligne Albert. Tous ces goûts différents qui font notre terroir se retrouvent forcément dans le fromage. Et c'est là qu'Arlette intervient. « Il faut la freiner ! » Albert sourit. Détestant la monotonie, Arlette teste, innove, affine, cendre, parfume, baptise ses fromages de drôles de noms. Albert sert de cobaye, il goûte et approuve. Puis ensemble, ils vont vendre leurs beaux fromages labellisés bio sur les marchés de leur belle région.
Chèvrerie du bocage  Albert et Arlette VIATOUR-BURLION
14 rue du bois 59550 le Favril Tél / Fax : 03.27.77.92.74
http://chevreriedubocage.site.voila.fr/index.html

Vous pouvez retrouver cet article dans Version Femina, Edition Nord-Pas-de-Calais du 26 avril au 2 mai 2010 et sur le site www.lavoixaufeminin.fr

 

P1160562b.jpgPour 4 personnes :
4 oignons moyens
250 gr de fromage de chèvre très frais
2 oeufs
1 gousse d'ail
un peu de thym et de persil plat
N'épluchez pas vos oignons, nettoyez-les rapidement et mettez-les au four dans un petit plat pendant 30 minutes à 150°c pour qu'ils ramollissent un peu. Sortez-les au bout de ce temps et laissez-les refroidir. Coupez le haut des oignons et mettez ces petits chapeaux de côté pour la déco. Enlevez délicatement la chair des oignons en prenant garde de ne pas crever la peau et de laisser une épaisseur suffisante de « chair ». Dans un mixeur, mélangez le fromage de chèvre, les œufs, l'intérieur de l'oignon, l'ail, le thym, le persil, le sel et le poivre. Il ne faut pas hésiter à mixer pendant 2 à 3 minutes. Remplissez l'intérieur des oignons de cette préparation, déposez-les sur le plat qui a déjà servi et déposez ce plat dans le four. Laissez cuire à 150°c ces oignons farcis pendant 20 minutes. Servez-les en entrée recouverts du chapeau. Si vous n'aimez pas les oignons, préparez la farce (sans mettre d'oignon) et versez votre préparation dans de jolies verrines qui vont au four. Laissez cuire autant de temps que ci-dessus. Vous obtiendrez un flan au fromage de chèvre parfaitement exquis ! Foi de Cocotte !



P1150456b.jpgLa chèvre est peut-être un animal borné mais son lait se prête docilement à toutes sortes de transformations. Le lait de chèvre est plus digeste que le lait de vache. Son fromage s'utilise aussi très facilement et selon son degré d'affinage, son goût allège ou renforce un plat en un rien de temps.

Dégustez-les en crottins, bouchons, pyramides, tommes ou en bûches. Dans la cuisine, les fromages frais vous serviront de base pour réaliser des cheesecakes (gâteaux au fromage) ou  des flans fabuleux au goût subtilement salé.

Les fromages secs et très secs en copeaux donneront à vos salades, un petit côté rustique bien sympathique.

Ces mêmes fromages accompagnés de confitures de fruits rouges, de figues ou encore d'oranges seront absolument fantastiques.

Sur une pizza, mariez anchois et fromage un peu sec avec de l'ail, du persil et un filet d'huile d'olive.

Dans un cake, en petits morceaux, avec des courgettes, des aubergines ou des carottes, ils trouveront également leur place.

En gougère, ils seront succulents !

Sur une pâte feuilletée couverte de très fines rondelles de pommes de terre avec un peu de thym et de miel. Aahh ! N'hésitez plus !

Odile Bazin

mercredi, 21 avril 2010

Pie poulet-champignons

P1170046b.jpgPaul Claudel, ce grand humoritse, a déclaré : « Devant la cuisine anglaise, il n'y a qu'un seul mot : soit ! ». Ah, Paulo, tu nous feras toujours rire ! On pourrait citer aussi cet autre rigolo, Daniel Darc qui dit : « L'eau est l'élément fondamental de la cuisine anglaise ».

La tambouille british n'est certes pas la meilleure du monde, ça se saurait... mais au moins, on en parle ! Avez-vous déjà entendu parler de la gastronomie ouzbek, guatémaltèque, malawite ou yéménite ? Etes-vous capables de citer un plat emblématique du Congo, de Trinité et Tobago, de la Roumanie ou de la Micronésie ?

Ah, tout de suite, on fait moins les malins, hein ?

Mais à la simple évocation de steak and kidney pie, marmite, mint sauce et autre fish and chips, beaucoup de gens font la grimace même sils n'ont jamais goûté à un seul de ces plats.

Il est très difficile de se défaire d'une mauvaise réputation.

La Cocotte, elle, a toujours adoré the English cuisine.

Vous ne craquez pas devant un curry vindaloo ? Un chicken tandoori ne vous fait pas saliver ? Vous n'aimez pas les cheese naans ?

Allez, un petit effort, on va commencer doucement à se mettre à l'heure anglaise en préparant un chicken and mushroom pie. Si on ferme les yeux, on imagine manger un vol-au-vent.

 

Il vous faut :

4 blancs de poulet

½ litre de bouillon de volaille

2 poireaux

50 gr de beurre

de la farine

500 gr de champignons de Paris

Jus de citron

½ bouquet de persil plat ciselé

2 belles cuillères de crème fraîche

sel et poivre

un rouleau de pâte feuilletée ou brisée

un peu de lait pour dorer la pâte

 

Banksy.jpgPréparez votre bouillon de volaille. Quand il bout, ajoutez vos blancs de poulet coupés en dés. Laissez cuire pendant une vingtaine de minutes. Ne jetez pas votre bouillon, il va vous servir pour la sauce.

Dans une sauteuse, faites fondre du beurre et faites revenir vos poireaux lavés et détaillés en rondelles. Ajoutez les dés de poulet égouttés. Salez et poivrez et laissez cuire quelques minutes puis mettez-les de côté.

Dans la sauteuse, faites revenir vos champignons émincés dans un peu de beurre. Ajoutez du jus de citron pour ne pas qu'ils noircissent. Salez et poivrez et mettez de côté.

En utilisant toujours la sauteuse, faites un roux en faisant fondre du beurre et en y ajoutant de la farine. Allongez avec votre bouillon. Il vous faut une sauce ni trop épaisse, ni trop liquide. Ajoutez crème fraîche et persil.

Dans un plat creux qui va au four, déposez le poulet, les poireaux et les champignons cuits, mélangez un peu puis versez votre sauce blanche.

Mélangez un peu puis étalez par dessus votre rouleau de pâte. Il faut bien sceller les côtés pour éviter les débordements. Au centre de la pâte, faites un petit trou pour que la vapeur s'échappe. Badigeonnez-la de lait pour qu'elle dore et passez au four th. 5 ou 6 pendant une trentaine de minutes. Servez votre plat accompagné d'une ou de deux purées. Et dites en pinçant les lèvres : Oh my god, it's delicious !

 

PS : La Cocotte dédie cette recette à tous les professeurs d'anglais abonnés à ce blog. United we stand !

lundi, 19 avril 2010

Cookies comme un légo

Lola1.jpgIl est des choses dans la cuisine auxquelles la Cocotte ne touche pas ou plus. Non par incompétence ou par dégoût mais parce que d'autres le font bien mieux qu'elle. Ainsi les macarons, baklavas, bugnes, puddings ou autres cannelés qu'elle laisse à ses copines le soin de lui offrir. Pour les cookies, c'est pareil, la mission revient à la fille de la Cocotte.

Elle fait tout simplement les meilleurs cookies du monde. Et quand on lui demande comment elle fait, elle répond en toute humilité :

« Les cookies, c'est comme une boîte de Légo. T'as une base pour te construire ton univers et après, tu fais ce que tu veux. Et bien là, c'est pareil, il te faut 5 ingrédients de base. Ensuite il faut avoir un peu d'imagination ! »

Ce principe de base s'applique à une multitude de préparations dans la cuisine. N'est-ce pas ?

L'imagination.... et les placards remplis de bonnes choses.

Quand elle prépare ses cookies, elle en fait toujours des tonnes qu'elle envoie à ses amis, urbi et orbi, dans des enveloppes décorées par ses soins ou dans des petits paquets joliment ficelés, avec toujours beaucoup d'imagination.

Voulez-vous la base des cookies ? Après... votre imagination fera le reste.

 

Il vous faut :

Pour une trentaine de cookies

200 gr de sucre

200 gr de farine

115 gr de beurre

un œuf

une cuillère de bicarbonate de de soude ou de levure chimique

 

Faites fondre le beurre puis mélangez tous les ingrédients ensemble. Faites vite car la levure chimique agit rapidement.

Si vous voulez faire 3 sortes de cookies, séparez votre pâte en 3 tas égaux. Si vous voulez en faire 4, séparez en 4...

Avec la permission de sa fille, la Cocotte vous propose 4 divines variantes :

1. Chocolat en pépites, miel et cardamome égrainée

2. Twix en morceaux et cannelle

3. Maltesers éclatés et sucre roux

4. Beurre de cacahuète (100 gr) et galettes de riz soufflé émiettées

 

500 cookies.jpgIl vous faut de petites quantités des ingrédients sus-cités. Incorporez chacun des ingrédients par variante à un tas de pâte et formez des petits ronds sur une plaque en silicone. Attention, espacez bien vos petits tas de pâte car les cookies fondent et s'étalent facilement.

Enfournez à 180°c pendant 10 à 12 minutes. Il faut qu'ils soient encore un peu mous à la sortie. Vous pouvez les laisser refroidir dans le four ou vous pouvez également les mettre sur une grille à pâtisserie.

Non seulement la fille de la Cocotte fait les meilleurs cookies mais elle en fait de magnifiques photos ! Elle est bien la fille de la Cocotte, hein ?

Et si vous êtes en manque d'inspiration essayez ce livre « 500 cookies » aux éditions Minerva, vous trouverez forcément quelque chose dans vos cordes. Il regorge de recettes de cookies et de biscuits franchement à tomber, par exemple les cookies à la pomme, les fortune cookies ou encore les double-cookies chocolat-orange, pour ne citer que ça ! Faites confiance à la Cocotte.

mercredi, 14 avril 2010

Salade Dandelion

P1160945b.jpgQue ceux qui n'aiment pas la cardamine hirsute, le gaillet gratteron et la bourse à pasteur passent leur chemin.

Que ceux qui ne s'attendrissent pas à la seule évocation de la renoncule bulbeuse, derrière laquelle se cache le joli bouton d'or qu'on se mettait sous le menton, quand on était petit, pour voir si on mentait ou pas, ne lisent pas ce message !

Que ceux qui n'ont pas immédiatement le sourire aux lèvres quand on leur dit « Oh la la, mais vous avez plein d'oxalis cornicules ! » aillent sur un autre blog.

Tristes sires et pas poètes ! Bouh, la Cocotte vous plaint.

Sachez qu'on vient de faire de la malherbologie ! On vient tout simplement de parler de mauvaises herbes.

Les mauvais jardiniers passent leur temps à chasser ces mauvaises herbes, à grand renfort d'objets barbares et de désherbants nocifs pour les plantes mais aussi pour les hommes. Alors qu'on sait qu'il suffit le plus souvent de pailler et de biner. N'aimez-vous pas biner ?

Les bons jardiniers disent qu'il n'y a pas de mauvaises herbes. Elles ont toutes une utilité dans le jardin et servent souvent à identifier la nature des sols. Elles sont également utiles aux insectes qui eux, sont utiles à l'élimination de certains parasites.

L'euphorbe éloigne les mulots et autres petits rongeurs. L'ortie rend les plantes voisines plus résistantes et il est toujours bon de lui garder un petit espace, ne serait-ce que pour préparer le purin éponyme. Et dans la cuisine, l'ortie fait des soupes au goût très acidulé.

Puis il y a le pissenlit ! C'est pas beau dans un jardin, un pissenlit ? Ces petites marguerites démultipliées qu'on effeuille pendant des heures et des heures et qu'on nomme « Dandelion » en anglais. Vous aimez ?

En salade, vous allez les adorer ! Si vous n'en avez pas dans votre jardin ou si vous n'avez pas de jardin, pas de problème, les maraîchers en auront pour vous !

Un petit conseil : Une fois achetés, consommez vite vos pissenlits car ils se ramollissent très vite !

 

P1160795b.jpgIl vous faut :

300 gr de pissenlits

500 ou 600 gr de pommes de terre

200 gr de bon lard fumé

1 verre de vinaigre de vin

 

Pour la vinaigrette :

une bonne cuillère de moutarde

2 cuillères à soupe d'huile

2 cuillères à soupe de vinaigre

2 échalotes ciselées

sel et poivre

 

Faites tout d'abord cuire dans de l'eau bouillante vos pommes de terre à la peau.

Quand elles résistent encore un peu à la pointe d'un couteau, égouttez-les et laissez-les refroidir. Puis épluchez-les.

Lavez rapidement vos pissenlits, rincez-les et essorez-les délicatement. Détaillez les feuilles en morceaux de 3 ou 4 cm.

Préparez votre vinaigrette avec tous les ingrédients ci-dessus. Il faut qu'elle soit bien relevée !

Ensuite détaillez votre lard en cubes pas trop petits et faites-les revenir dans une poêle avec un peu de matière grasse.

A la fin de la cuisson du lard, ajoutez dans une poêle un petit verre de vinaigre. Faites bouillir juste un peu et arrêtez le feu.

Dans un grand saladier, coupez en rondelles vos pommes de terre refroidies et épluchées, ajoutez lard, pissenlits et vinaigrette et mélangez consciencieusement.

Le côté amer du pissenlit est bizarrement adouci par le vinaigre bouilli.

lundi, 12 avril 2010

Porc'aspic à la flamande

Collage.jpgPourquoi le cochon ? Parce que c'est bon !

Avez-vous déjà vu des cochons en plein air ? La réponse est non ! Sauf à Borre, près d'Hazebrouck, sur les 25 ha de terre de Grégory Delassus. Après des études d'agriculture très classiques, ce jeune agriculteur cherche sa voie. Par curiosité, il effectue un stage en Bretagne chez des éleveurs de porc bio.

De retour chez lui, il convertit la ferme de ses parents, achète Lulu, sa première cochette (une jeune truie), la laisse vivre à l'air libre, lui fait faire des petits et l'aventure du premier producteur de cochon bio du Nord est lancée. « C'est un savant mélange de sagesse acquise par les anciens et de technique. Il faut trouver l'équilibre » souligne-t-il. Il crée des abris pour ses bêtes qu'il dissémine dans les champs, laisse les petits cochonnets téter leur mère le temps qu'il faut et ne les enferme jamais. Ils sont libres.

Sans relâche, il travaille pour éviter qu'ils ne tombent malades, consulte même son homéopathe pour ses animaux, « Il faut privilégier le préventif au curatif. S'ils sont élevés en plein air et si leur nourriture est équilibrée, ils n'ont pas de stress et sont plus heureux. »

La Cocotte, chaussée de grandes bottes, a constaté à quel point le bonheur était dans le pré. Respirant le bon air de la campagne, les cochons gambadent avec légèreté, font la course, se roulent dans la boue, viennent vous voir puis repartent à leurs jeux de cochons.

« C'est basique, un cochon, ça bouffe, ça dort et ça fouille la terre ! » Après ces 6 mois de vie follement indolente, le cochon est transformé dans le laboratoire de Grégory pour le plus grand plaisir des initiés qui, de bouche à oreille, se refilent cette excellente adresse.

La différence de qualité de viande avec du porc industriel, se joue sur le gras du cochon « il est bon, ne rancit pas et se tient bien. » Le morceau préféré de Grégory, c'est la saucisse accompagnée de frites et de salade. Simple mais efficace.

Grégory Delassus, Ferme du beau pays, rue du Cayonque, 59190 Borre

0964041336

 

 

P1140890-1.jpgPour changer du sempiternel rôti de porc au four truffé de gousses d'ail et de thym qu'on mange le dimanche, la Cocotte vous propose un mariage de raison entre un filet de porc et une bière des Flandres. Quoi de plus naturel qu'un cochon de Borre dans un jus de houblon de Saint-Sylvestre Cappel ?

Il vous faut :

1 beau rôti de porc emmailloté dans un filet pour ne pas qu'il se défasse à la cuisson, 1 bouteille de 75 cl de bière « Trois Monts », 1 carotte, 1 poireau, 2 échalotes, quelques grains de poivre et de genièvre, du sel, une branche de thym, un pied de veau ou un grand morceau de couenne de porc, un peu d'huile ou de saindoux

Dans une cocotte en fonte, faites revenir votre rôti dans un peu de graisse sur toutes ses faces. Détaillez le blanc d'un poireau nettoyé en fines rondelles et faites de même avec la carotte. Retirez le rôti de la cocotte et remplacez-le par les légumes. Faites-les cuire un peu. Enlevez-les et déposez votre couenne de porc dans le fond, remettez les légumes, posez le rôti par dessus, ajoutez les échalotes, le thym, le poivre et les baies de genièvre, et versez une bouteille complète de bière par dessus tout ça. Si vous avez opté pour un pied de veau, déposez-le à côté du rôti. Salez légèrement et laissez cuire à feu doux pendant 1 h30 à 2 h. Au bout de ce temps, enlevez le filet autour du rôti, déposez-le dans une jolie terrine. Filtrez le jus de cuisson et ajoutez-le à la terrine. Laissez refroidir et mettez au frais toute une nuit. Grâce à la couenne ou au pied de veau, votre gelée va prendre. Vous n'aurez plus qu'à découper votre rôti en tranches fines et à le déguster avec une bonne salade bien vinaigrée.

 

 

P1140794-1.jpg

Trucs et astuces :

Barde, carré de côtes, côtes, échine, épaule, filet, foie, gras, grillade, groin, jambon, jambonneau, jarret, langue, lard, longe, oreilles, palette, panne, petit-salé, pieds, pointe, poitrine, queue, rognons, rouelle, tête, travers... Vous le savez déjà : Tout, tout, absolument tout est bon dans le cochon.

Encore faut-il que le cochon soit bon ! Alors pour vous régaler, si vous ne pouvez pas aller à Borre, choisissez du porc labellisé. Vraiment ! Si c'est cher, mangez de moins grandes quantités mais mangez de la bonne viande.

Privilégiez la viande persillée, le gras doit être présent dans les muscles, de façon régulière. La viande doit être rose tirant sur le rouge.

Pour un rôti, si vous aimez une viande maigre, optez pour le carré de côtes, le milieu ou la pointe du filet. Et pour une viande moelleuse, demandez de l'échine, de l'épaule ou de la palette.

Odile Bazin, Recette, interview, rubrique "trucs et astuces" réalisées par la Cocotte pour Version Femina, edition Nord-Pas-de-Calais, numéro 419, semaine du 12 au 18 avril 2010

vendredi, 09 avril 2010

Triple fajitas Wilbur

P1160690.jpgUn peu de couleurs dans ce monde souvent trop sombre, vous n'avez rien contre ?

Et un peu de piment, qu'en dites-vous ?

La Cocotte vous offre un gâteau de fajitas, haut en couleurs et en goûts.

Il vous faudra trouver des grandes fajitas. Vous savez ? Ces grandes crêpes mexicaines qu'on farcit et qu'on roule. Quand vous aurez acheté vos fajitas, partez à la recherche de piments jalapenos.

Ces piments mexicains viennent de la ville de Jalap, dans l'état de Veracruz. Ils sont pile-poil au centre sur l'échelle de Scoville. En gros, les Jalapenos sont censés vous brûler un peu plus que du Tabasco rouge.

Au début du siècle dernier, Wilbur Scoville s'est amusé à noter tous les piments selon leur teneur en capsaïcine, composé actif du piment.

Il faisait tester à des volontaires des solutions de piments qu'il diluait petit à petit, pour arriver au moment où la sensation de brûlure disparaissait complètement.

L'histoire ne dit pas si lui aussi testait ces différentes bombes.

Les journaux, la télévision relatent souvent les expériences de ces gens qui se lancent le défi d'avaler des piments réputés très forts.

La cocotte a vu, dernièrement sur le net, un type au flegme tout britannique, face à sa webcam, qui ingère un Bhut jolokia, piment le plus élevé sur l'échelle du cher Wilbur.

Calmement il mesure la largeur et la hauteur du piment, l'avale tout de go, mastique consciencieusement la bombe puis il décrit ce qui se passe dans sa bouche. Immédiatement il se met à transpirer, il pleure, il se mouche bruyamment, il hoquète, dit qu'il a l'impression de ne plus avoir de langue, s'essuie dans son T. shirt, parle du côté « tasty » de ce piment indien, se ré-essuie le visage pour la cinquième fois, remet ses lunettes et termine en disant : Well, the Bhut jolokia, it's cool ! Ca dure dix minutes !

Et avez-vous entendu parler de ces 10 ados teutons qui ont décidé, très récemment, d'avaler une bouteille de Tabasco rouge, un matin en allant à l'école, juste pour rigoler, et qui se sont retrouvés à l'hôpital, pour 8 d'entre eux ?

Il paraît même qu'en Allemagne, les villes se lancent ce type de défi ! Alors si les grands s'y mettent, pourquoi pas les petits ?

Surtout ne faites pas comme eux. Mais épicez quand même votre gâteau de fajitas. Sans piment, ce plat sera bien plat !

 

Il vous faut :

3 grandes fajitas

500 gr de viande hachée de boeuf

un oignon

du romarin

de la coriandre en poudre

une boîte de concentré de tomates

des piments jalapenos

Si vous ne trouvez pas de jalapenos, vous savez maintenant que vous pouvez les remplacer par quelques gouttes de Tabasco. C'est à vous de doser.

une petite boîte de maïs

2 poivrons rouges

300 gr de fromage qui fond bien, type mozzarella

P1160642.JPGDans un plat creux, mélangez la viande, l'oignon ciselé, la coriandre en poudre, le concentré de tomates, quelques rondelles de piments jalapenos ou quelques gouttes de Tabasco. Ajoutez un peu d'eau si c'est trop épais. Partagez ce mélange en trois parties égales.

Sur une fajitas, versez quelques gouttes d'huile d'olive, étalez une première partie de votre mélange, ajoutez quelques grains de maïs, des rondelles de poivrons, un peu de romarin et un peu de fromage râpé ou coupé en petits morceaux.

Posez par dessus une fajitas et recommencez l'opération deux fois en terminant par une couche de viande recouverte d'une épaisseur très généreuse de fromage.

Passez votre gâteau au four, thermostat 18O°c pendant une trentaine de minutes. A la sortie du four, découpez votre gâteau en parts égales et dévorez-le aussitôt.

Et après ? Yihaa ! Viva Mexico !

lundi, 05 avril 2010

Pak Choï 2-secondes

 

Pak choï.jpgQuelle serait la couleur du printemps pour vous ? Pour la Cocotte, ce serait la couleur verte ! Tout vire au vert en cette période : la terre, les arbres, les étals des marchés et les assiettes.

Voilà revenus les épinards, les bettes, le pourpier, les laitues... et les choux de Shanghaï !

C'est quoi ça ? C'est un chou qui vient de Chine et qu'on arrive à faire pousser en Europe, depuis le début du 19ème siècle. Vous le trouverez sans aucune difficulté dans tous les magasins chinois.

La base est bien blanche et les feuilles sont d'un vert tirant vers le sombre. Il est délicieusement croquant. Très pauvre en calories et très riche en vitamines A et C et en calcium, il a tout pour lui.

Il n'a pas besoin de cuire longtemps et se prête à toutes sortes d'assaisonnement.

En un rien de temps, ce petit chou prendra une place privilégiée dans votre cuisine.

Chou de Shanghaï, brassica chinensis, Bok choi ou bok choy, la Cocotte préférera dire Pak choï parce que c'est le jour ou jamais.

 

Il vous faut :

pour 4 personnes

2 choux Pak choï

400 gr de nouilles chinoises

2 cuillères à soupe de sauce soja

de fines tranches de gingembre au vinaigre

2 cuillères d'huile de tournesol

du poivre

 

P1160708.jpgFaites bouillir vos pâtes dans une casserole.

Passez rapidement le chou sous l'eau. Séparez la partie dure et les feuilles. Coupez la partier dure en tronçons et les feuilles en lamelles épaisses.

Dans un wok, faites chauffer votre huile. Ajoutez les tronçons du chou et faites revenir pendant deux minutes à peine. Ajoutez les lamelles de feuilles, la sauce soja et le gingembre. Laissez cuire encore un petit peu. Poivrez. Le sel est inutile, la sauce soja en contient déjà beaucoup, au goût de la Cocotte.

Mettez de côté. Faites revenir très rapidement vos pâtes dans la poêle en ajoutant de l'huile si nécessaire.

Dans les assiettes, faites un petit nid de pâtes puis déposez votre chou par dessus. Enfin offrez des baguettes pour déguster ce petit chou trop chou.