lundi, 28 juin 2010
Tarte pécan-érable
Elles sont belles, mes noix de pécan, elles sont belles !
Et vous avez vu mon sirop d'érable, comme il est beau ?
Aujourd'hui, c'est la foire à l'anti-oxydant.
Voici deux ingrédients qui vont si bien ensemble.
Un petit mix-and-match et nous voilà avec une tarte, riche en calories, reconnaissons-le... mais aussi en anti-oxydants !
En route pour le Québec ! Youhou !
Il vous faut :
1 rouleau de pâte feuilletée
2 oeufs
200 gr de crème fraîche
50 gr de cassonade
100 gr de noix de pécan
10 cl de sirop d'érable
Déroulez le rouleau de pâte et déposez-la dans un plat qui va au four.
Séparez les blancs des jaunes d'œufs. Dans un grand saladier, montez les blancs en neige.
Dans un autre, mélangez jaunes d'œufs, crème fraîche et cassonade.
Puis assemblez les deux saladiers en soulevant délicatement pour ne pas "casser" la crème.
Étalez ce mélange tout léger sur le fond de tarte. Déposez les noix de pécan de façon régulière sur la crème.
Et mettez au four, à 160°c, pendant 20 à 25 minutes.
A la sortie du four, versez le sirop d'érable sur la tarte et laissez refroidir au réfrigérateur.
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vendredi, 25 juin 2010
Steak de Polac
- « Tiens, Copine, j'ai trouvé ça pour toi. Je me suis dit que tu en ferais bien quelque chose ! »
- « Oh, mais comme c'est gentil, un pot de raifort ! Mais bien sûr que je vais en faire quelque chose ! »
Ah, elles sont sympas, les copines de la Cocotte !
Le raifort, vous connaissez ?
C'est une plante de la même famille que le chou. Dans la cuisine, on utilise sa racine et on en fait un condiment qui ressemble à la moutarde. Dans les pays de l'Est, son usage est très répandu, en Allemagne, Pologne, Hongrie... En France, c'est du côté de l'Alsace qu'il faut chercher si vous voulez en consommer.
Les Japonais utilisent la même variété de plante pour faire du wasabi.
La Cocotte avait, dans son frigo, ce joli pot de raifort à la betterave et des petits fromages de chèvre frais. Elle s'est dit que cette union ne serait absolument pas contre-nature.
Un p'tit coup de fourchette et hop, voici un steak de Polac ! Jeu de mot lourd mais bon, c'est le weekend, bientôt les vacances, beaucoup de boulot... Un peu d'indulgence, s'il vous plaît !
Il vous faut :
1 grosse cuillère de raifort rouge ou naturel
100 gr de fromage de chèvre frais
1 steak par personne
1 pomme de terre par personne
des gros cornichons polonais
du « Pumpernickel », du pain noir allemand ou d'Europe de l'Est
Faites cuire vos pommes de terre à la peau dans de l'eau bouillante.
Dans un bol, écrasez le fromage et ajoutez le raifort. Le fromage va adoucir le goût très prononcé de la racine de raifort et avec la betterave, vous obtiendrez une crème d'un rose charmant !
Faites griller vos steaks. Salez et poivrez.
Découpez les cornichons dans la longueur et présentez-les joliment sur une assiette.
Déposez sur l'assiette des petits morceaux de pain noir, une cuillère de sauce et la pomme de terre ouverte en deux. Puis terminez par le steak. Trempez viande et pain dans la sauce.
Hum, c'est un régal !
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mardi, 22 juin 2010
Riz pois-carottes à la Cathy
A quel âge devient-on un homme, un vrai, un tatoué ?
Certains pensent qu'on est homme, le jour où on a son premier couteau, le jour où on arrive à faire pipi debout, le jour où on allume son premier barbecue, le jour où on retient l'anniversaire de sa mère...
D'autres disent à leur fils, tu seras un homme si tu peux être dur sans jamais être en rage, si tu peux être brave et jamais imprudent, si tu sais être sage, sans être moral ni pédant,
D'autres encore leur disent qu'il suffit de sauter dans leur slip pour être un homme.
Est-il vrai que, si à 50 ans, on n'a pas de Rolex, on a raté sa vie ?
Est-ce qu'on rate sa vie quand on ne devient pas un homme ?
Et chez une femme, quelles sont les grandes étapes qui feront d'elle une vraie Madame ?
Quand elle réussit sa première omelette ? Quand elle marche avec des escarpins signés Manolo Blahnik... sans se tordre les chevilles ? Quand elle a vu le loup ?...
C'est quoi la Rolex de la femme ?
Et si on disait : « Si tu n'as pas de belle casserole à 28 ans, c'est que t'as raté ta vie. »
Pour ses 28 ans, le mari de la Cocotte lui a offert le nec plus ultra de la cuisinière, le Graal de toute ménagère, le meilleur du magasin d'ustensiles de cuisine, la Rolls Royce des casseroles.
Aaaaahhhh, elles sont belles, les casseroles de la Cocotte !
Et comme la Cocotte va s'attacher à elles, alors qu'elles, elles n'en ont pas le droit, comme elle va les garder à vie, c'est écrit sur l'étiquette, comme elles ont déjà une âme, la Cocotte les a baptisées.
Les deux premières de la série s'appellent Cathy et Catarina. Mais comme elles coûtent un bras, voire deux bras, le mari de la Cocotte n'aura jamais de Rolex...
Et si, tout simplement, on était un homme quand on faisait plaisir à sa chérie ?
Pour étrenner Cathy, la Cocotte lui a offert des petits pois frais, les meilleurs du marché, et des carottes nouvelles, les meilleures aussi. Rassurez-vous ! Dans des casseroles moches, ça marche aussi !
800 gr de pois à écosser
1 botte de carottes nouvelles
1 cuillère d'huile d'olive
500 gr de sauté de porc
1 gros oignon
1 gousse d'ail
1 sachet de Spigol ou des filaments de safran
500 gr de riz Arborio (pour le risotto)
de l'eau
sel et poivre
Du parmesan pour servir
Écossez les petits pois, lavez-les. Épluchez les petites carottes si elles ne sont pas bio et coupez-les en rondelles de 3 mm. Faites-les cuire dans une casserole d'eau pendant 7 à 8 minutes et réservez.
Épluchez l'oignon et l'ail et ciselez-les.
Dans une grande sauteuse, faites chauffer l'huile. Faites revenir votre sauté de porc coupé en dés, l'oignon et l'ail. Saupoudrez de spigol ou mettez quelques filaments de safran.
Ajoutez le riz, mélangez jusqu'à ce que le riz soit translucide. Puis ajoutez de l'eau petit à petit.
Salez et poivrez. Laissez cuire le temps indiqué sur le paquet de riz en ajoutant régulièrement de l'eau. 2 ou 3 minutes avant la fin, ajoutez pois et carottes. Rectifiez l'assaisonnement.
Au moment de servir, proposez du parmesan fraîchement râpé.
Puis lavez votre casserole et posez-la bien en évidence dans votre cuisine rangée pour l'occasion et regardez-la, énamourée ! Oh, comme elle est belle !
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dimanche, 20 juin 2010
Isbergues soda
Z'avez jamais envie de finir les pots de crème chocolat des enfants ? De leur piquer des bonbons offerts par Mamie ? De faire des concours de bulles de chewing-gum avec vos collègues de bureau ? Comme quand vous étiez petit ! Pas de souci ! La cocotte, ça lui arrive aussi ! Elle, avec une paille, une boule de glace et du groseillé d'Artois, elle se fait un ice-cream soda parfaitement régressif. Ça vous dit ?
Recette : Isbergues Soda
Facile : 1 Cocotte
Prix : 2 Caddies
Temps : 2 horloges
Pour 6 personnes
une boîte de lait concentré sucré
3 œufs très frais (séparez jaunes et blancs)
1 briquette de crème liquide
Pour les adultes, 1 bouteille de Groseillé d'Artois ou de vin de groseilles très frais
Pour les enfants, de la limonade et du sirop de groseilles
des pailles
1. Dans une cocotte, déposez la boîte de lait concentré et couvrez-la d'eau. Fermez et mettez la cocotte sous pression. Faites cuire pendant 45 minutes. Sortez la boîte de lait et laissez-la refroidir complètement. L'idéal est de laisser la boîte au réfrigérateur pendant quelques heures. Si vous ne pouvez pas attendre, passez la boîte sous l'eau puis mettez-la un peu au freezer.
2. Mélangez le contenu de la boîte de lait concentré aux 3 jaunes d'œufs. Battez les blancs en neige et la crème liquide en chantilly et incorporez-les délicatement au mélange.
3. Mettez au congélateur ou mieux dans une sorbetière ! Vous pouvez également vous amuser à les mettre dans des bacs à glaces-bâtonnets. On est régressif ou on ne l'est pas !
4. Au moment de servir, servez dans de jolis verres, le vin de groseilles (pour les grands) ou la limonade au sirop (pour les petits) puis formez des boules de glace et déposez-les délicatement dans chaque verre. La glace va rester en surface ! Plantez-y alors une paille, fermez les yeux et dégustez !
Producteur :
Que fait Eric Matton quand son emploi dans une imprimerie lui en laisse le temps ? Va-t-il à la pêche ? Au café ? Au match de foot ? Non ! Il cultive son jardin. Mais Eric est un peu particulier, il est « monomaniaque du groseillier ». Il ne fait pousser que ça. Il aime ça, c'est sa passion. Que voulez-vous ! Ça ne s'explique pas. Et que fait-il de ses groseilles ? Un vin pétillant qu'il a baptisé Groseillé d'Artois, sec, demi-sec et doux. Et que fait-il de son vin ? Il le vend dans son jardin, aux chalands qui viennent le voir, parfois de très loin. Il est comme ça, Eric. Ça ne s'explique pas !
Eric Matton, groseilledartois@yahoo.fr
118 rue de Guarbecque
Isbergues
Retrouvez cet article dans Version Femina, édition Nord-Pas-de-Calais, semaine du 21 au 28 juin 2010 et sur le site lavoixaufeminin, rubrique Cuisine.
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jeudi, 17 juin 2010
Courgettes Philo
Pourquoi Diogène mangeait-il cru ? Rousseau était-il végétarien par dégoût de la viande ? Pourquoi Kant déclarait que gloutonnerie et ivrognerie étaient des vices ? A-t-il testé ? Pour purifier l'esprit, doit-on d'abord purifier les corps, comme Nietzsche le dit ? Pourquoi Sartre considérait-il l'alimentation comme la fonction vile de boucher un trou ? Pourquoi consommait-il autant de cigarettes, de barbituriques ou d'alcool ? Que lui inspirait la nécessité de se nourrir ?
Comme Michel Onfray, dans « le ventre des philosophes », invitez donc à un banquet tous ces messieurs et étudiez leur façon de manger.
Puis répondez à la question suivante : Peut-on comprendre les conceptions des philosophes à partir de leurs choix culinaires ?
Et la fille de la Cocotte, elle va manger quoi en sortant de ses 4 heures de philo ? Et Dieu dans tout ça ?
Allez, voici une recette végétarienne, cuite mais froide, sans alcool, ni fioriture ou alors très peu, presque naturelle, qui purifiera les corps et les cerveaux en ébullition des élèves de terminale qui passent le bac philo ce matin.
Des courgettes en salade. Il fallait y penser !
Il vous faut :
500 gr de courgettes
2 gousses d'ail
du basilic
du citron
de l'huile d'olive
de la féta
des olives noires
Lavez bien les courgettes, jetez les bouts puis coupez les courgettes en 4, dans le sens de la longueur ensuite recoupez en gros cubes. Faites bouillir une casserole d'eau. Plongez les morceaux de courgettes 3 ou 4 minutes, le temps que la lame d'un couteau passe sans trop de résistance à travers le légume.
Puis égouttez et passez doucement sous l'eau froide.
Dans un saladier, déposez vos courgettes bien refroidies, salez, poivrez, ajoutez l'ail ciselé, l'huile d'olive, le jus de citron, le fromage de féta coupé en dés, le basilic ciselé et les olives noires.
Après avoir mangé cette salade toute fraîche, vous aurez peut-être des forces pour répondre aux questions suivantes :
Faire son devoir sans être heureux, est-ce toute la morale ?
Doit-on toujours chercher à savoir la vérité ?
L'homme a-t-il besoin de l'art ?
Puis-je invoquer le cours de l'histoire pour m'excuser de n'avoir pas agi ?
Ou encore qui peut me dire ce que je dois faire ?
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mardi, 15 juin 2010
Salade de radis jolie, jolie, jolie
Vous avez remarqué que c'était la saison des radis ? Elle dure pas mal de temps la saison des radis ! Si vous regardez bien, toute l'année, vous en trouvez des radis. Mais le problème, c'est que toute l'année, vous ne trouvez pas forcément d'idée de recettes à base de radis.
Au bout de deux, trois, quatre mois, on a beau aimer les radis, ça finit par lasser !
Vous les mangez comment, les radis ? La Cocotte prend du pain frais, une noisette de beurre, du sel fin. Elle tartine de beurre le pain frais, trempe le radis dans le sel et croque alternativement pain et radis.
Mais ce régime-là, pendant quatre mois, six mois, huit mois, ça finit par lasser.
Alors avant d'en avoir marre, avant de craquer et de ne plus croquer, voici une petite recette piquée en Allemagne. Les Allemands n'ont peur de rien, ils font parfois des choses en cuisine qui nous dépassent mais le résultat est souvent très bon. La Cocotte paraphrase Audiard et déclare que les Allemands, c'est comme les cons, ils osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît ! Vous allez voir !
Il vous faut :
1 botte de radis
2 pommes bien acidulées
1 yaourt nature
jus d'un citron
1 cuillère à café de moutarde
50 gr de leerdammer, d'emmental ou de mimolette
un peu de persil ciselé
sel, poivre
Lavez soigneusement les radis et découpez-les en biseau pour faire beau.
Épluchez les pommes, coupez-les en quartiers, enlevez les pépins et recoupez-les en petits morceaux, itou pour faire beau. Versez un peu de jus de citron pour éviter que les pommes noircissent.
Découpez le fromage en fines tranches puis en bâtonnets égaux... également pour faire beau !
Mélangez le yaourt, la moutarde, le jus de citron, le persil,le sel, le poivre.
Dans un verre, alternez radis en biseau, pommes en morceaux et fromage en bâtonnets égaux et servez votre sauce au yaourt à côté.
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samedi, 12 juin 2010
Gâteau rhubarbe et pavot
Parce que c'est l'anniversaire de sa copine Viviane, parce que Viviane n'a pas toujours le temps de cuisiner, parce que Viviane doit avoir dans son jardin un pied de rhubarbe.
Parce que c'est l'anniversaire de Muriel, parce que la Cocotte aime les mots de Muriel.
Parce qu'il y a 2 jours, c'était l'anniversaire de la poulette de la Cocotte, parce que la poulette de la Cocotte aime la rhubarbe, parce que la poulette a dans son jardin un pied de rhubarbe.
Parce que la Cocotte n'a pas le temps de cuisiner ce weekend, dans la série « Recettes de feignasse » que la Cocotte aime, voici un dessert qui ne vous prendra que 2 minutes à préparer. Le reste du temps de la recette est consacré à la cuisson.
Parce que vous n'êtes pas un four.
Parce que vous avez bien 2 minutes.
Et parce que c'est bon, voici 12 bonnes raisons de faire cette recette !
Il vous faut
700 gr à 1 kg de rhubarbe
2 cuillères à soupe de crème fraîche
du sucre
2 œufs
1 boîte de conserve de pavot sucré préparé
Vous trouverez ce produit dans les rayons de cuisine exotique, dans la partie polonaise.
La boîte contient une préparation de pavot bleu moulu, des raisins secs et des oranges confites.
un peu de lait
Préchauffez votre four à 160°c.
Enlevez les fils de la rhubarbe, coupez les tiges en tronçons de 2 cm. Déposez-les dans un plat qui va au four, versez 2 cuillères de crème fraîche, un peu de sucre par dessus et mettez votre plat dans le four, la crème va fondre et ramollir la rhubarbe.
Laissez au four 10 minutes environ.
Pendant ce temps, dans un saladier, battez les 2 oeufs, ajoutez le contenu de la boîte de conserve, ajoutez du lait pour faciliter le mélange.
Versez cette préparation sur la rhubarbe ramollie et remettez votre plat dans le four pour une petite trentaine de minutes.
Dégustez chaud ou froid.
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mercredi, 09 juin 2010
Carottes au miel à la Jacques Brel
D'abord, d'abord y'a l'aînée, qui passe son bac c'te année, qui bosse comme une tarée, qu'a passé l'Norvégien, la physique, le latin, qui lit des trucs de fou, qui trime jusqu'à pas d'heure, pis qui envoie bouler, son père et pis sa mère, quand ils lui disent gentils, d'aller prendre un bol d'air.
Faut vous dire, Monsieur, que chez ces gens-là, on n'chôme pas, Monsieur, on n'chôme pas, on bûche.
Et puis, y'a le second, qui passe son bac d'français, qui lit tout en marchant, Baudelaire et Aragon, Zola pis Maupassant, qui parle métonymie, polyptote et ellipse, qui voudrait du bristol, pour s'faire des jolies fiches, qui débite et récite, ses cours toujours trop vite....
Faut vous dire, Monsieur, que chez ces gens-là, Monsieur, on n'survole pas, Monsieur, on n'survole pas, on compulse.
Et puis y'a la dernière, celle qui fait d'la GR, qui jette ruban, massues, ballon et grand cerceau, et pis qui « va aux France », danser avec cadence, un noeud dans l'bas du ventre et le sourire forcé, pis qu'a bientôt 12 ans, qui n'est plus une enfant, qui l'montre à ses parents.
Faut vous dire, Monsieur, que chez ces gens-là, on n'flemmarde pas, Monsieur, on n'flemmarde pas, on s'exerce !
Et pis y'a la Cocotte et son petit mari, qui sont sous la pression de leurs enfants chéris, qui font du mieux qu'ils peuvent, pour éviter les cris, les pleurs, les p'tits soucis, qui sont plus stressés qu'eux mais qui n'le montrent pas. Ça sert à rien d'le dire, d'façon ils n'entendent pas.
Et puis, et puis y'a les carottes ! C'est trop bon, en p'tites bottes.
Ça fait du bien partout et ça a beaucoup d'goût.
Avec un peu de miel, on est dans l'démentiel !
En plus, on dit tout l'temps qu'en mangeant ça souvent,
On peut devenir sociable, charmant, gentil, aimable !
Les autres, ils disent tous ça
Les autres, ils disent tous ça
Que c'est bon pour le stress, la mémoire et le bizness,
Alors nous, on les croit, Monsieur
On les croit...
Parce que chez ces gens-là, Monsieur,
on aime ça, Monsieur, on aime ça !
Mais il est tard, Monsieur, il faut que je rentre chez moi.
Il vous faut :
1 botte de carottes nouvelles
2 cuillères à soupe de miel
sel et poivre fraîchement moulu
facultatif : quelques oignons nouveaux
Débarrassez les carottes de leur queue mais laissez un petit bout. Passez-les sous l'eau et grattez-les légèrement pour enlever les petits fils. Mais ne les épluchez pas.
Dans une poêle, faites fondre le miel. Quand il est chaud, ajoutez les carottes bien alignées et les oignons. Salez, poivrez. Au besoin, ajoutez un peu d'eau et couvrez.
Laissez cuire 10 minutes. C'est tout.
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lundi, 07 juin 2010
Pain bis à la bière
Avec la farine du Moulin de la Roome à Terdeghem, la Cocotte met la main à la pâte et fait un pain parfumé à la bière. Un p'tit conseil, laissez de côté votre machine à pain et ses tristes pavés uniformes et faites comme la Cocotte ! Vous allez adorer !
Pour un beau pain :
600 g de farine de blé type 55
2 cubes de levure du boulanger
50 cl de bière blonde à température ambiante
20 g de sel fin
100 g de farine type 80
100 g de farine type 110
Délayez la levure dans un peu de bière. Attention, ça mousse !
Dans un saladier, faites un creux au centre de la farine t.55, versez-y le mélange levure/bière et mélangez un peu.
Ajoutez la bière et le sel et pétrissez pendant 5 minutes pour former une boule.
Couvrez le saladier d'un torchon et laissez doubler de volume, au chaud, dans la cuisine.
Ajoutez à la boule les farines type 80 et 110 et pétrissez à nouveau pendant 5 minutes. La pâte doit être souple et non-collante. Au besoin ajoutez un peu de farine.
Mettez la boule de pâte sur une plaque ou dans un moule en silicone et laissez doubler de volume à nouveau.
Pour faire joli, incisez la surface de la pâte pour former les ailes d'un moulin.
Préchauffez votre four à 220°C.
Faites cuire votre pain pendant 20 minutes. Baissez la température à 200° et laissez cuire encore 30 minutes. Sortez-le, retournez-le et tapez-le d'un doigt. S'il sonne creux, c'est cuit. Sinon, remettez-le au four quelques instants.
Dégustez-le froid avec du fromage ou de la charcuterie.
Meunier, tu dors ?
Non, Matthieu Quaeybeur, un jeune meunier, bénévole et passionné, ne dort pas ! Membre très actif de l'association des amis du moulin de la Roome à Terdeghem, il consacre son temps libre à l'entretien de cet immense Meccano en bois, datant de 1645 et reconstruit en 1995. Il accueille les visiteurs, décrit le processus de fabrication de la farine, forme des jeunes à la meunerie et alimente un blog, véritable encyclopédie sur tous les moulins du Nord-Pas de Calais. « Je ne peux pas vivre loin du moulin » dit-il. Et quand il s'octroie quelques jours de repos, devinez ce qu'il fait ? Il va voir d'autres moulins !
Pour les visites : http://moulindlaroome.canalblog.com/ le.moulin.de.la.roome@hotmail.fr 0328409004 ou 0685668507
Trucs et astuces
Pour faire du bon pain, il vous faut de la farine, de la levure, un bon robot-ménager pour pétrir à votre place et des idées...
La farine de blé type 55 donne un pain gonflé et blanc. Ajoutez en petites quantités des farines type 80 à 150, pour un pain plus dense et plus foncé.
Mêlez au blé de petites quantités de farine de seigle, orge, avoine, maïs, ou de pois chiche...
Complétez par des graines de sésame, pavot, lin ou tournesol.
Associez à votre pâte à pain, fruits secs, olives, dés de fromage, aromates, miel ou restes de charcuterie. Et donnez à votre pain la forme que vous voulez.
Article paru dans "Version Femina", supplément de La Voix du Nord, semaine du 7 au 13 juin 2010, à retrouver également sur La Voix au Féminin
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vendredi, 04 juin 2010
Polpette al sugo, Polpette al limone
En faisant ces boulettes, vous ne ferez pas une sottise, une bévue, une gaffe, au sens initial de cette expression.
On ne se fichera pas de vous ! Bien au contraire ! Vous inspirerez le respect. La Cocotte vous l'assure. Certaines choses dans la vie vous attirent l'amour de certaines personnes et une reconnaissance éternelle. Il en est ainsi de ces boulettes. Sans vous mentir, la fille aînée de la Cocotte avait la larme à l'œil en les goûtant. Bon, il est vrai qu'elle est un peu bizarre parfois...mais quand même ! Pleurer en mangeant des boulettes, n'est-ce pas une preuve d'amour ?
Piochées dans un livre de recettes siciliennes, voici deux recettes simplifiées à l'extrême par la Cocotte, deux petites recettes de boulettes à servir entre la pasta et la cassata, en écoutant Caruso, autour d'une table où tous les invités sont habillés, grimés, déguisés comme dans le Parrain ou les Sopranos.
Amenez votre plat à table et prononcez fièrement, à la sicilienne « Polpette al sugo » et « Polpette al limone ».
Ite missa est ! La messe est dite, et en latin, en plus !
Il vous faut :
Pour les boulettes à la sauce tomate, polpette al sugo
500 gr de viande hachée, boeuf ou boeuf et porc
Le porc amène du fondant
100 gr de pecorino râpé
50 gr de mortadelle en tout petits morceaux
50 gr de chapelure
1 oeuf
un peu de lait
sel et poivre
huile d'olive
1 grosse boîte de pulpe de tomates
basilic, persil
Mélangez la viande, le fromage, la chapelure et l'œuf. Si cela vous paraît sec, ajoutez un peu de lait. Salez et poivrez. Puis formez des boulettes grosses comme une belle noix. Dans un grand plat qui va au four, versez un peu d'huile et déposez toutes les boulettes. Videz le contenu entier de la grosse boîte de pulpe de tomates puis faites cuire au four, à 180°c, vos boulettes pendant une petite demi-heure. A la sortie du four, parsemez de persil ciselé et de basilic en feuilles.
Ces herbes sont vraiment meilleures, surtout le basilic, quand elles ne sont pas cuites. Proposez du pecorino râpé et c'est tout !
Pour les boulettes au citron, polpette al limone
500 gr de viande hachée, boeuf ou boeuf et porc
un peu de farine
100 gr de pecorino râpé
un petit verre de lait (facultatif)
80 gr de chapelure
le jus d'un citron
sel, poivre
1 cuillère d'huile d'olive
½ bouquet de persil ciselé
du basilic
Mélangez la viande, le pecorino, la chapelure, le sel et le poivre. Si cela vous paraît sec, ajoutez un peu de lait. Formez des boulettes grosses comme une belle noix et aplatissez-les un peu.
Passez-les toutes dans la farine. Puis dans une poêle, faites chauffer votre huile. Faites dorer vos p'tites boulettes des deux côtés. Ajoutez un grand verre d'eau. Avec la farine, ça va épaissir doucement. Laissez cuire une petite dizaine de minutes. Puis au moment de servir, parsemez de persil et de basilic et arrosez de jus de citron.
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lundi, 31 mai 2010
Sandwiches et salade Manet
Allez, deux recettes rien que pour vous en ce début de semaine.
Pour les sandwiches Manet
pour 6 personnes
Il vous faut, :
3 faluches
1 cuillère à café de mayonnaise
2 ou 3 gros cornichons
1 reste de blanc de poulet
1 oeuf
du fromage en tranches
Faites cuire vos œufs pour qu'ils soient mollets.
Coupez les faluches en deux, tartinez légèrement de mayo. Détaillez en fines tranches les cornichons. Alternez fins morceaux de poulet,lamelles de cornichons et fromage.
Écalez les œufs puis écrasez-les sur le haut du sandwich. Salez et poivrez légèrement.
Refermez le sandwich et coupez-le en deux. Emballez les deux parties dans un film plastique.
1 kg de pommes de terre
1 chorizo
des échalotes nouvelles
un ou deux poivrons
1 gousse d'ail
un peu de curcuma (pour la couleur)
quelques olives vertes, dénoyautées de préférence
huile d'olive
vinaigre
sumac
Faites cuire vos pommes de terre à la peau. Quand la lame d'un couteau passe à travers avec un peu de résistance, passez-les sous l'eau froide pour les refroidir et enlevez la peau.
Détaillez-les en cubes ou en rondelles. Dans un beau plat en plastique avec un couvercle qui fait un bruit très élégant quand on le ferme, mélangez pommes de terre, chorizo en cubes, poivrons en lamelles, échalotes ciselées grossièrement et les olives.
Versez sur la salade l'huile, le curcuma et le vinaigre puis assaisonnez de sel et de poivre.
Mélangez consciencieusement.
Avant de refermer la boîte et de faire rire les enfants, parsemez de sumac.
Bon pique-nique à vous !
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vendredi, 28 mai 2010
Pour ma Maman et la vôtre
Écoutez cette rumeur qui emplit la nuit !
Écoutez...le bruit des mères !
Écoutez-le couler stagner dans ces ténèbres où poussent les mondes !
Depuis le premier soir et le premier matin, depuis la Genèse et le début des livres, le masculin couche avec l'Histoire. Mais il est d'autres récits. Des récits souterrains transmis dans le secret des femmes, des contes enfouis dans l'oreille des filles, sucés avec le lait, des paroles bues aux lèvres des mères. Rien n'est plus fascinant que cette magie apprise avec le sang, apprises avec les règles.
Des choses sacrées se murmurent dans l'ombre des cuisines.
Au fond des vieilles casseroles, dans des odeurs d'épices, magie et recettes se côtoient. L'art culinaire des femmes regorge de mystère et de poésie.
Tout nous est enseigné à la fois : l'intensité du feu, l'eau du puits, la chaleur du fer, la blancheur des draps, les fragrances, les proportions, les prières, les morts, l'aiguille, et le fil... et le fil.
Parfois, des profondeurs d'une marmite en fonte surgit quelque figure desséchée. Une aïeule anonyme m'observe qui a tant su, tant vu, tant enduré.
Les douleurs muettes, de nos mères leur ont bâillonné le cœur. Leurs plaintes sont passées dans les soupes : larmes de lait, de sang, larmes épicées, saveurs salées, sucrées.
Onctueuses larmes au palais des hommes !
Par-delà le monde restreint de leur foyer, les femmes en ont surpris un autre.
Les petites portes des fourneaux, les bassines de bois, les trous des puits, les vieux citrons se sont ouverts sur un univers fabuleux qu'elles seules ont exploré.
Opposant à la réalité une résistance têtue, nos mères ont fini par courber la surface du monde du fond de leur cuisine.
Ce qui n'a jamais été écrit est féminin. »
Le cœur cousu, Carole Martinez
Et justement au fond de la casserole de la Cocotte, une recette que sa maman pourrait bien adorer.
Elle est pour toi, ma chérie, ma Maman !
500 gr de pommes de terre
2 poireaux
2 cuillères à soupe de crème
100 gr de lardons fumés
un peu de beurre
Lavez les poireaux, jetez le vert et détaillez le blanc en fines rondelles. Vous pouvez enlever la tige blanche et dure au centre du légume. ce sera meilleur.
Faites fondre le beurre et ajoutez les blancs de poireaux. Laissez compoter pendant quelques minutes.
Ajoutez alors les pommes de terre épluchées et coupées en rondelles puis la crème et enfin les lardons. Poivrez et laissez cuire tout doucement jusqu'à ce qu'un couteau pointu transperce les pommes de terre.
Servez en accompagnant de très fines rondelles de poireau cru. C'est divin !
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mercredi, 26 mai 2010
Flan Cicéron
Ah, ces Romains, quel humour ! Savez-vous pourquoi Cicéron s'appelait Cicéron ?
Ah, vous ne saviez pas que c'était un surnom ? Pensiez-vous qu'il s'appelait réellement comme ça ? Non, pas du tout ! Le pauvre, à l'école, n'était pas poursuivi par une horde de gamins hurlant « Cicéron, c'est pas carré ! Ou Cicéron, ça roule... ! »
Ce n'était pas non plus parce qu'il était particulièrement rond. Non ! Les portraits qu'on peut trouver de lui nous le prouvent.
Les gens l'avaient surnommé comme ça parce qu'il paraît qu'il avait, sur le visage, une verrue en forme de cicer, pois chiche en latin ! En réalité, l'histoire veut que ce soit son aïeul, voire son bisaïeul qui souffrit de cette excroissance.
Et si vous fouillez bien dans toute l'histoire de cet orateur et politicien passé à la postérité, jamais il n'a fait référence à son pois chiche. Cicéron se disait qu'il n'y avait vraiment pas de quoi en faire un flan !
Mais la Cocotte a décidé qu'il fallait rendre à Cicéron ce qui lui appartenait et lui dédie cette recette.
Il vous faut :
250 gr de farine de pois chiche
500 ml d'eau
100 ml d'huile d'olive
2 œufs
sel et poivre
pour servir : du cumin moulu et de la harissa
Dans un saladier, délayez la farine avec l'eau et l'huile. Ajoutez les œufs battus.
Salez, poivrez et mélangez bien. Il vous faut une pâte homogène et relativement liquide.
Laissez reposer votre pâte une petite heure. Remélangez-la au bout de ce temps puis versez ce mélange dans un plat en silicone qui va au four. Vous pouvez également verser la pâte dans des petits moules à muffins.
Préchauffez votre four à 150°c puis faites chauffer votre flan pendant 30 minutes.
Quand il est encore tiède, coupez-le en carrés* et servez-le accompagné de cumin moulu et/ou de harissa.
*Vous pouvez également le couper en rond. Parce que Cicéron, c'est pas c....
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lundi, 24 mai 2010
Salade courgettes-citrons confits
Sur le portable de la Cocotte jeudi soir, un SMS : « Mon Dieu, ta salade».
4 mots, 5 syllabes, 15 lettres à peine, pour évoquer un plat, décrire une émotion. C'est la fille de la Cocotte qui lui écrit. Sa fille qui vient de goûter un petit plat concocté par sa mère-poule et qui veut en rendre compte. Sa fille qui partage avec elle le culte du citron confit , l'agrume à ne pas presser mais à unir au chlorure de sodium afin de le confire, l'élément agrégatif des salades sarrasines, la friandise acidulée et sodifère qui donne à vos plats une saveur estivale immédiate, l'ingrédient essentiel d'une de leurs recettes fétiches et préférées, celle du poulet, olives et donc citrons...
Elles n'en mettent pas dans tout. Non ! Elles se retiennent ! Elles dosent, elles limitent, elles proportionnent, elles savent créer le besoin, faire naître l'envie, entretenir la dépendance...
Il vous faut :
2 courgettes
1 citron confit
10 feuilles de menthe fraîche
1 gousse d'ail
huile d'olive
poivre
Lavez les courgettes, ne les épluchez pas mais râpez-les avec une râpe assez grosse.
Découpez le citron confit en quartiers puis en petites lamelles. Au besoin, enlevez les pépins.
Puis dans un petit saladier, mêlez courgettes, citrons et ail ciselé finement.
Ajoutez une cuillère d'huile d'olive, du poivre.
Mélangez délicatement.
Hachez grossièrement les feuilles de menthe et saupoudrez-en votre salade.
Mettez au frais quelques instants et dégustez.
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samedi, 22 mai 2010
Mini-flans aux harengs
Savez-vous ce qu'est une saurisserie ? Une fabrique de saucisses ? Non. Une conserverie de souris ? Non plus. Allez visiter la saurisserie de Nathalie Dutriaux à Grand-Fort Philippe et vous apprendrez que dans cet endroit, on y fume le poisson. Des 4 cheminées hautes de 15 mètres, s'échappe l'odeur enveloppante des petits sprats et des harengs fumés au bois de hêtre, passés au préalable dans la saumure. Fermée pendant 60 ans, la fumerie de l'arrière grand-père de Nathalie a rallumé ses feux en 1994. Depuis, Nathalie sillonne les marchés de la région avec son camion et maintient cette tradition à bout de bras.
Saurisserie N. Dutriaux, rue Félix-Faure, Grand-Fort Philippe., à visiter du mardi au samedi de 14 à 18 h
Trucs et astuces :
Quelle différence y a-t-il entre un hareng et un hareng ?
Les roll-mops sont des filets de harengs crus, non fumés, marinés dans le vinaigre et accompagnés d'oignons et de cornichons. A la crème, c'est délicieux.
Les kippers sont des harengs ouverts par le dos. Grillés au barbecue ou posés sur des pommes de terre bouillies 5 minutes avant la fin de la cuisson, c'est simplement exquis.
Les harengs saur sont fumés entiers. On les mange grillés ou on les jette au carnaval.
Et les filets de harengs, fumés aussi, sont excellents avec une salade de pommes de terre ou de gros lingots blancs. Ou comme dans la recette de la Cocotte.
300 gr de filets de harengs fumés
4 tranches de pain de mie
20 cl de crème liquide
3 cuillères de farine
3 oeufs
½ bouquet de persil
1 cuillère à café de levure chimique
poivre
Attention, pas de sel, le hareng est déjà très salé.
Préchauffez votre four à 150°c (th. 5).
Enlevez la croûte du pain, émiettez la mie et faites-la tremper dans la crème liquide.
Mixez très finement les filets de harengs.
Dans un plat, mélangez les harengs mixés, le pain de mie tout mou avec la crème, la farine, le persil ciselé et les œufs en les ajoutant un par un.
Terminez par le poivre et la levure chimique.
Dans des petits moules à muffins en silicone, versez votre préparation et faites cuire vos petits flans au four pendant 25 minutes.
Mangez-les froids accompagnés d'une marmelade d'oignons rouges.
Pour cela, faites lentement confire 200 gr d'oignons rouges dans une noix de beurre, ajoutez deux ou trois morceaux de sucre roux, un filet de jus de citron et une gousse d'ail. Ou achetez un pot tout prêt.
Odile Bazin
Retrouvez cet article dans Version Femina, Nord Pas de Calais, semaine du 24 au 30 mai 2010 ou sur le site de la Voix du Nord, dans l'onglet lavoixaufeminin puis dans la rubrique Cuisine.
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lundi, 17 mai 2010
Le sacrifice du croûton
Chez vous, quand la famille est réunie autour d'un poulet, qui demande la peau, le blanc, l'aile ou la cuisse ?
Et de ce poulet, dans quelle assiette finit la carcasse ? Qui se jette sur le cou, le croupion, le foie ou le gésier ? Qui a le privilège du sot-l'y-laisse ?
Qui aime l'os à moelle du pot-au-feu ? Qui récupère la peau du lait chaud ?
Sur un oeuf dur, y'a t-il chez vous des gens qui ne mangent que le jaune et d'autres que le blanc ?
Qui trempe son pain dans la poêle à steak et se régale de la sauce ? Qui prend l'entame d'un rôti ?
Avez-vous remarqué qu'au sein de la famille, toutes ces répartitions alimentaires mettent des années à s'établir ? Au début, il y a le couple, à lui le fromage gratiné sur un plat d'endives, à elle les endives.
A lui, l'ail du rôti, à elle, les p'tits morceaux qui bardent la viande... Puis quand les enfants arrivent, il faut se sacrifier et donner un peu de ce qu'on aime, même si un droit d'aînesse s'institue tout naturellement.
Si on ne peut plus imposer son autorité en tant que parent pour récupérer l'os à moelle, à quoi ça sert de faire des enfants ?
Si vous êtes en bons termes avec votre boucher, il vous donnera plusieurs os à moelle et le problème sera résolu.
On met toute une vie à trouver ces solutions, à contenter toute la famille, à tout faire pour que le repas se passe au mieux.
Mais quand un étranger à cette famille vient perturber cet ordre établi depuis plus de 20 ans, que se passe t-il ?
Samedi, chez la Cocotte, deux personnes supplémentaires étaient à table, une petite blonde au visage de gamine, qui sourit en permanence et son amoureux, un clone de John Cleese, même dégaine, même humour, même pays... Le dîner était parfait, les discussions vives et cordiales, les interventions des uns et des autres toujours pertinentes quand tout à coup, l'amoureux demande, avec son accent anglais délicieux : «Je peux prendre le croûton ? ».
Là, 4 paires d'yeux familiers à la Cocotte se tournent vers elle, justement, attendant avec effroi sa réponse. Oui, tout le monde sait bien que dans la famille, c'est la Cocotte qui prend le croûton.
Vous savez, celui de la baguette un peu trop cuite, qui croustille affreusement, qui fait plein de miettes et qui est absolument irrésistible avec un petit peu de beurre au sel de Guérande...
Et là, avec son petit air angélique, il insiste : « Chez nous, c'est toujours moi qui le prends ! Je peux ? »
« Va, elle te le donne la Cocotte, ce croûton qui te fait tant envie, ce croûton qui aura ce petit goût amer du trop-cuit, comme tu dis !. Prends-le, car tu es mon ami, mon compagnon ! » C'est ça, l'amitié. Étymologiquement, un compagnon n'est-il celui avec qui on partage le pain ?
« Tiens, prends-le ce croûton, tu pourras saucer ce plat succulent et tu pourras même récupérer les navets.
Les navets, c'est pas la tasse de thé de la Cocotte ! »
Il vous faut :
500 gr de sauté de porc
1 oignon
un peu de farine
de l'eau
thym, laurier, sel et poivre
une botte de navets nouveaux
Détaillez en lamelles épaisses les morceaux de porc.
Dans une cocotte, faites revenir ces lamelles dans un peu de matière grasse.
Ajoutez l'oignon finement ciselé, le thym, le sel et le poivre puis terminez par une belle cuillère de farine. Allongez avec de l'eau pour lier votre sauce.
Lavez les nouveaux navets. Vous n'êtes pas obligé de les éplucher. Mais en les épluchant, vous enlèverez quand même un peu de l'amertume de ce légume.
Déposez-les dans la cocotte, couvrez et laissez cuire ce petit ragoût pendant une quarantaine de minutes. Au besoin, ajoutez un peu d'eau et c'est tout !
Invitez des amis et partagez ce plat ainsi que votre pain.
Et vous, c'est quoi votre croûton à vous ?
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samedi, 08 mai 2010
Des sourires et des pommes
Au début des années 1990, Danielle est déléguée commerciale en aspirateur, Raymond est ingénieur en électronique. Ils quittent tous deux un travail qui ne les passionne plus et, par amour pour les arbres, ils tombent dans les pommes. Le couple rachète une ferme à Ohain, entre Fourmies et Trélon, en plein bocage thiérachien, et transforme les terres en verger.
«Nous voulions sortir de l'oubli des variétés de pommes anciennes, comme la Marie Doudou, la cabarette, la coeur de boeuf ou encore la colapuis. La colapuis, c'est une petite pomme à couteau, dont les graines ont été ramenées des campagnes de Russie par un petit caporal de Napoléon. Cette belle histoire nous en fait vendre trois fois plus ! », raconte Danielle, avec un petit clin d'oeil malicieux.
En 1996, arrivent les premières bouteilles de cidre, un cidre de Thiérache, tombé lui aussi aux oubliettes, un cidre bio réputé et primé dans de nombreux concours, et avec lui, le vinaigre de cidre. « Le bocage et le relief thiérachiens se prêtent à l'arboriculture » dit Raymond. Ils se prêtent aussi au maraîchage et, accompagnés de leur fils aîné, les bien nommés Dujardin produisent des fruits rouges et des prunes. Ils en font des confitures ou des gelées dont les noms vous font immédiatement saliver.
A l'âge de la retraite, ils cherchent désormais quelqu'un qui cultivera tous ces fruits (qu'ils ont) si bien défendus.
Verger biologique d'Ohain 15 rue du Gros tilleul 59132 Ohain 0327602219
http://monsite.orange.fr/danielle-son-verger/
Vinaigre de cidre
Hypocrate disait : « Que ton aliment soit ton médicament. » La Cocotte vous en fait le serment, optez pour le vinaigre de cidre et vous verrez votre vie changer.
Véritable élixir de jouvence, on le pare de toutes les vertus. Consommé quotidiennement, à la cuillère avec un peu d'eau, riche en potassium, phosphore et calcium, il nettoie l'organisme, aide à la digestion, détruit les graisses dans les cellules, agit sur la nervosité et les insomnies.
Un ou deux verres dans un bain vous enlèvent le stress de la journée.
Danielle prépare une potion anti-toux en ajoutant à son vinaigre de l'ail, de l'estragon, de l'échalote piquée de clous de girofle, du thym...
Choisissez votrez vinaigre non filtré et non pasteurisé.
Vous pouvez le préparer vous-même en récupérant la mère* dans le fond d'une bouteille de vinaigre. Mettez-la dans une « grosse bouteille », genre bouteille de jus de pommes, couvrez-la d'une étamine pour laisser l'air circuler et attendez quelques jours, voire quelques mois. Votre jus va se transformer en vinaigre.
Ou allez voir Raymond, il vous expliquera tout sur la transformation du jus de pomme en vinaigre, à l'aide de son densimètre.
Il paraîtrait même que dans la cuisine, ce vinaigre est excellent. La preuve ci-dessous :
*La mère, c'est la pellicule un peu gélatineuse qui se forme dans le vinaigre et qui se dépose tout doucement au fond de la bouteille.
Poulet au cidre et pommes au vinaigre
Pour le poulet :
un beau poulet découpé en 6 ou 8 morceaux
un peu d'huile
1 litre de cidre brut
1 petit verre de vinaigre de cidre
3 oignons
2 cuillères à soupe de farine
du thym, une feuille de laurier, sel et poivre
Pelez et ciselez les oignons. Faites chauffer l'huile dans une cocotte et faites-y dorer les oignons. Enlevez-les quand ils sont transparents. Remplacez-les par le poulet que vous ferez dorer lui naussi sur tous les côtés, saupoudrez de farine, mélangez bien puis versez tout le cidre et le vinaigre. Salez, poivrez, ajoutez le thym et le laurier et laissez cuire pendant une petite heure.
Vous voulez un petit conseil ? Ne jetez pas la carcasse du poulet, congelez-la et ressortez-la quand vous voudrez préparer un bouillon de volaille.
Pour les pommes au vinaigre de cidre
3 ou 4 pommes à cuire type Suntan
un petit verre de vinaigre de cidre
2 cuillères à soupe de sucre en poudre
Lavez les pommes, ne les épluchez pas, coupez-les en deux. Dans une poêle anit-adhésive, versez le vinaigre et le sucre et posez chaque moitié de pomme, face intérieure, dans la poêle. Laissez cuire à feu assez doux pendant 10 à 15 minutes. Le vinaigre va caraméliser et donner un goût très particulier à vos pommes.
Servez ces pommes acidulées avec votre poulet. Accompagnez ce plat d'une bonne purée maison et/ou d'une bonne salade.
Faites comme les Normands et la Cocotte, assaisonnez votre salade en mélangeant une cuillère à soupe de crème fraîche et deux cuillères à soupe de vinaigre de cidre.
Odile Bazin, pour Version Femina semaine du 10 au 16 mai 2010
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mercredi, 05 mai 2010
Silly cakes et silicone
Le moule en silicone est au cuisinier ce que le GPS est au routier. Tant qu'on n'en a pas, on peut s'en passer. Mais dès qu'on on en a un, on se demande comment on faisait avant !.
Cette matière hyper-souple dont sont faits moult moules vous fait gagner un temps considérable en cuisine.
Plus besoin de papier-ménage, de beurre et de farine pour graisser plats à tarte, moules à cannelés ou à madeleines... jusque dans les moindres recoins.
Plus besoin de jouer les prestidigitateurs avec plus ou moins de succès, quand on essaie de démouler son gâteau, à la sortie du four.
Plus besoin de laisser le moule baigner des heures dans l'eau, après une cuisson trop longue.
Maintenant un p'tit geste suffit et hop, on démoule son cake en un tour de main !
Les industriels s'amusent maintenant à faire des moules de toutes les formes et de toutes les couleurs. La Cocotte a même vu des moules en forme de dahlia, de tournesol ou encore de narcisse ! Certainement élaborés par des industriels amoureux de Jacques Brel : J'vous ai apporté un cake en forme de dahlia parce que les fleurs, c'est périssable...
Un p'tit conseil : Si vous en achetez, préférez ceux qui résistent à une grande température (260° à 280°c). Ces moules sont en grande majorité conformes à la législation, les autres le sont beaucoup moins !
Le dernier moule en silicone acheté par la Cocotte est une plaque de 24 mini-cakes, avec un p'tit creux dans chacun des cakes quand on les retourne. On peut donc les garnir de sauces, de fruits, de dés de fromage, de... Votre imagination va faire le reste.
Et un autre p"tit conseil : Posez vos moules sur une plaque qui va au four, vous les manipulerez plus facilement.
Voici deux petites recettes qui ont fait un effet fou !
Il vous faut pour la base
200 gr de farine
2 oeufs
1 petite brique de crème liquide
1 cuillère à café de baking powder ou de bicarbonate de soude
Pour 24 cakes du sud :
100 gr de tapenade aux tomates séchées
des rondelles très fines de chorizo
Pour 24 cakes du nord
1 poireau
1 branchette de thym
des dés de maroilles
sel et poivre
Préparez votre base en mélangeant farine, oeufs entiers, et crème liquide.
Puis partagez-la en deux bols.
Dans un premier bol, ajoutez tapenade et une ½ cuillère de baking powder. Mélangez bien et répartissez dans les mini-moules à cakes. Faites cuire à four chaud pendant 10 à 12 minutes.
Pendant ce temps, détaillez un poireau lavé en rondelles puis faites-le fondre dans une casserole avec un peu d'eau, du thym pendant 5 ou 6 minutes. Salez, poivrez. Et laissez refroidir.
Ajoutez les rondelles fondantes à l'autre moitié de votre base farine/oeufs/crème dans un autre bol puis terminez par les dés de Maroilles et la ½ cuillère de baking powder.
Démoulez la première fournée de mini-cakes, lavez rapidement votre moule puis remplissez-le à nouveau de la seconde préparation.
Laissez cuire 10 à 12 minutes. Pendant ce temps, faites cuire quelques rondelles de chorizo pour décorer les cakes du sud.
Démoulez rapidement votre deuxième fournée et présentez vos petits cakes à croquer à l'apéro.
Vous allez faire un malheur !
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lundi, 03 mai 2010
Poulet aux 40 gousses d'ail
On se connaît maintenant depuis près d'un an, c'est ça ? Tous les deux jours, vous lisez une recette plus ou moins alléchante et un petit billet plus ou moins intéressant. Ça dépend !
Les recettes, vous les faites ou pas. Les billets, vous les lisez ou pas.
Pas d'obligation ! Pas de stress ! Juste un petit moment de repos, de répit...
Mais là, c'est différent. Si vous ne faites pas la recette qui va suivre, la Cocotte ne se décarcassera plus pour vous.
Voici La recette ultime de poulet !
La recette que tout le monde vous réclamera !
La recette de poulet pour laquelle vos enfants seront prêts à débarrasser la table, passer l'aspirateur, changer l'eau du poisson, nettoyer les escaliers et le lavabo pour les trois prochains jours.
La recette de poulet pour laquelle votre amoureux remplira le lave-vaisselle, démarrera la machine à laver, vous couvrira de fleurs, de baisers, de parfums, d'ors et d'encens pour les trois prochains mois.
La recette de poulet pour laquelle vos amis vous harcèleront au téléphone, vous appelleront « ma copine préférée », s'imposeront chez vous tous les dimanches, feront la vaisselle, rechangeront l'eau du poisson et vous couvriront aussi de fleurs pour les trois prochains trimestres!
La recette de poulet pour laquelle vos voisins arriveront en même temps que vos copains, passeront la tondeuse dans votre jardin, sortiront votre chien, arroseront vos tulipes et vos mauvaises herbes pour les trois prochaines années !
Pourvu que vous soyez célibataire parce que sinon, il va y avoir du monde chez vous.
Un seul impératif : Ne soulevez jamais le couvercle pendant la cuisson. Sinon vous raterez un des plus moments de votre existence.
Il vous faut :
1 beau poulet du volailler
de l'huile d'olive
40 gousses d'ail
4 oignons
4 échalotes
du thym
du persil
du vinaigre de Xérès
du sel et du poivre
Épluchez l'ail, les oignons, les échalotes. Ciselez les oignons et les échalotes.
Découpez le poulet en morceaux.
Faites chauffer une cocotte en fonte sur le gaz. Ajoutez une belle rasade d'excellente huile d'olive. Faites revenir vos morceaux de poulet rapidement. Ajoutez ail, oignons et échalotes.
Versez un tout petit verre de vinaigre de Xérès. Additionnez ce plat du persil ciselé et de thym. Salez et poivrez. Puis donnez un petit coup de cuillère pour bien mélangez tous vos ingrédients. Vous pouvez ajouter un petit verre d 'eau. Puis couvrez la cocotte.
Déposez-la dans un four préchauffé à 160°c et laissez cuire pendant 1 bonne heure et demi.
Profitez-en pour faire cuire des pommes de terre à la peau dans votre four.
Au bout de ces 90 minutes, appelez tous vos invités et amenez la cocotte à table. Dites à tout ce petit monde de se pencher au dessus de la cocotte et soulevez le couvercle. L'odeur qui s'en échappe est absolument exquise. Toutes les gousses d'ail ont fondu, les oignons et les échalotes aussi. Le poulet est fondant et l'eau du poisson est bientôt propre !
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vendredi, 30 avril 2010
Salade de chou
C'est indéniable, les Romains nous ont beaucoup apporté : les aqueducs, les amphithéâtres, les thermes, les routes (qui menaient toutes à Rome d'ailleurs), le latin, l'administration, le scalpel pliant... pour ne citer que cela.
Mais on oublie souvent de dire que c'est à ces chers Transalpins en toge et en caliges que l'on doit l'introduction dans nos contrées gauloises, du panais.
Oui, les Romains nous ont refilé ce légume blanc-monochrome, dont le teint blafard sied à merveille aux Anglais, qui le cuisinent beaucoup plus que nous.
Très proche cousin de la carotte, le panais intrigue, perturbe.
Se mange-t-il ? Panais cuit ? Panais cru ? L'épluche-t-on ? Le râpe-t-on ? Se plaît-il dans du beurre ? Préfère-t-il l'huile ? Se marie-t-il à la viande ? Poisson/panais, un savant mélange ?
Se prépare-t-il à la napolitaine ou la milanaise, ou mieux encore à la Romaine ?
Connaissant mal ce légume, elle n'en a mangé qu'une fois, en Angleterre justement, la Cocotte en achète dernièrement sur le marché.
Et hier, dans sa petite cuisine, elle décide de lui faire sa fête, le râpant et le mêlant à la carotte, façon Victor Victoria, agrémenté d'une vinaigrette à la mandarine. Soudain le téléphone sonne et appelée à d'autres occupations, la Cocotte doit laisser en plan panais et carottes râpés. De retour chez elle, deux heures plus tard, elle ouvre la porte et une odeur pestilentielle vient l'assaillir. Il n'est pas diffiiclile de découvrir le coupable. C'est ce panais qui, une fois enfermé dans un sac poubelle, laisse l'air respirable à nouveau !
Et là on comprend qu'en l'amenant dans leurs valises, les Romains ont, tout simplement, voulu se débarrasser de ce légume qui pue ! Et bien retour à l'envoyeur !
Rendons à César ce qui appartient à César. Qu'il le garde, son panais !
Caesar, tua pastinaca sativa non bona est ! César, ton panais n'est pas bon.
Voilà ce qu'elle a donc improvisé en urgence : une salade de chou subtilement parfumée et absolument délicieuse, pour elle et pour vous.
Il vous faut :
un petit chou frisé
2 belles carottes
des raisins secs
2 échalotes
de la sauce soja
de l'huile
du vinaigre
sel et poivre
Coupez le chou vert en très fines lanières. Rincez-le et essorez-le. Epluchez et râpez les carottes.
Préparez la sauce en mélangeant sauce soja, huile, vinaigre, sel et poivre. Ajoutez les raisins et laissez-les gonfler un peu.
Ciselez les échalotes.
Assemblez tous ces ingrédients, assaisonnez de sel et de poivre et mélangez consciencieusement.
La Cocotte n'aime pas faire la difficile. Alors si vous avez une bonne recette de panais, envoyez-la lui. Elle essaiera de la faire...
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