samedi, 21 novembre 2009
Poulet au yaourt
La Cocotte aime lire la dernière page de la Voix du Nord. Il y a toujours des anecdotes qui ne font pas avancer le schmilblick mais qui font souvent sourire.
Hier vendredi, on narrait l'histoire d'un Sud-Africain, employé d'une chaîne de bijouterie, qui a volé de l'or et pour passer inaperçu, il a farci un poulet de son larcin. Malheureusement, le détecteur de métaux a fait son job et l'employé a été condamné pour tentative de vol et possession de bien volé.
L'histoire ne dit pas s'il avait aussi volé le volatile...
Allez, pour l'occasion, la Cocotte vous offre une recette de poulet, pas farci à l'or mais qui vaut son pesant...d'or. Une recette d'une simplicité déconcertante, une recette qu'un crétin pourrait faire. D'ailleurs cette recette vient de Crète, c'est un poulet au yaourt.
Pour la réussir, il vous faut du poulet et du yaourt. Et deux ou trois choses...
Il vous faut deux cuillères à soupe d'eau, 10cl d'huile, deux citrons, deux oeufs et du sel et du poivre.
E poulet, vous l'achetez chez un volailler sur votre marché. Sinon c'est pas la peine ! Circulez, y'a rien à voir !
Alors votre beau poulet, vous le coupez en morceaux, vous le nappez de jus de citron, vous le salez, le poivrez, le laissez mariner dans son jus pendant une heure. Vous le déposez ensuite dans un plat « allantaufour », vous ajoutez l'eau, l'huile. Vous faites cuire votre poulet pendant une bonne heure. Puis vous mélangez votre yaourt (type grec) aux oeufs, vous en nappez votre poulet, vous remettez au four quelques instants.
Au moment de servir, vous déposez vos morceaux de poulet sur un beau plat puis vous passez au mixeur toute la sauce du plat qui est « allétaufour ».
Vous en remplissez une saucière et vous la servez avec votre poulet. Proposez des pâtes grecques. Vous voyez ce que je veux dire, des pâtes en forme de losange qui vont absorber goulûment votre sauce. Hum !!!!!
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jeudi, 19 novembre 2009
Les pâtes aux œufs de la Cocotte
Oh, oui, je sais, c'est facile mais il fallait bien la faire un jour, celle-là alors....
Bon, ça, c'est fait !
Et pourquoi la Cocotte parle-t-elle des pâtes aujourd'hui ?
Oh, la, la, les associations d'idées sont parfois capillo-tractées... Hier matin, dans La voix du Nord, James Gandolfini était en photo, pour la sortie d'un film (In the loop) qui a l'air pas mal, d'après le critique.
C'est qui, ce James, me direz-vous ?
Ben, enfin, James Gandolfini ! Le James Gandolfini des Soprano ! Tony Soprano himself !
Le génial parrain de la mafia du New-Jersey qui passe son temps chez une psy à lui raconter ses petits bobos de maffioso ! Un gros nounours d'un quintal et demi qui ne comprend pas pourquoi il a des vertiges, des pertes de connaissance, pourquoi il dort mal et qui va donc chercher des conseils chez le psy mais qui ne peut pas raconter sa vie, vu que sa vie, c'est tueries, assassinats, extorsions de fonds, bars à putes, maîtresses, etc... Tout ça dans l'atmosphère recueillie des catholiques bien blancs et bien pratiquants, venus d'Italie au siècle dernier.
Oui, donc pourquoi les pâtes ?
Ben parce que dans la série des sopranos, il y a une réplique-culte qu'on retrouve depuis sur des T.shirts, des posters, des mugs, des presse-papiers... La réplique c'est : »What, no fucking Ziti now ? »
Et c'est quoi des ziti ? Ce sont des pâtes ! Le plat préféré du gros Tony, ce sont les Ziti !
Vous voyez ? La boucle est bouclée !
Alors de fil en aiguille, comme la Cocotte a fait des pâtes fraîches ce dimanche pour son Pôpa et sa Môman, elle a le devoir de vous faire part de son expertise.
Mes petits amis, s'il y a bien une chose superflue que vous devez avoir dans votre cuisine, c'est une machine à pâtes ! Si vous cherchez bien, vous en trouverez à 15 euros ! Oui, Madame ! Vous avez bien lu, 15 euros !
Si vous traînez du côté de Wazemmes, les épiceries vous les vendront à ce prix.
Ensuite un monde de folie s'ouvrira à vous. Il vous suffira d'acheter une bonne farine et des œufs et en deux heures, vous obtiendrez des pâtes dont vos invités se souviendront pendant des années.
La Cocotte vous donne un truc de fainéant. Comme vous aurez dépensé peu dans la machine, consacrez une petite masse d'argent pour vous offrir un robot, un beau robot, comme mon Robert !
Celui de la Cocotte fait tout, il lui obéit au doigt et à l'œil et a un effet d'enfer dans sa cuisine !
Si vous n'avez pas de robot, no problem ! Il vous suffira d'avoir des muscles.
La recette est simple : pour 1 oeuf, il vous faut 100 gr de farine.
Donc pour 5 personnes, il vous faut 5 oeufs et 500 gr de farine, une pincée de sel et ½ tasse d'eau.
Vous mettez ces ingrédients dans votre Robert et vous le laissez tourner pendant 5 minutes. Vous n'ajoutez l'eau que si nécessaire.
Quand vous obtenez une belle boule brillante, vous la déposez au frais et vous l'oubliez 1 petite heure.
Il est temps maintenant d'utiliser votre bel objet en inox qui repose sur vos étagères depuis quelques temps.
On commence par couper la boule en 5 ou 6 parties égales. Puis sur la machine, on règle la position au plus épais. On passe chacune des boules de pâte dans la machine jusqu'à ce qu'elles pètent. Oui elles doivent finir par péter, c'est l'air qui sort de la pâte. On les dépose au fur et à mesure sur un grand drap. Il n'est pas besoin de les fariner.
Une fois passées au plus épais, on descend l'épaisseur en repassant plusieurs fois les plaques obtenues. Quand vous arrivez au niveau le plus fin, deux choix s'offrent à vous.
Soit vous utilisez vos plaques en lasagne, en carré à farcir, vous les coupez en longues bandes. Soit vous avez l'accessoire qui va vous faire de tagliatelles ou des spaghettis. Là, c'est merveilleux ! Vous les laissez sécher un peu en prenant garde de ne pas les superposer sur le drap. Elles risqueraient de coller.
Puis vous faites bouillir de l'eau un peu salée, à laquelle vous ajoutez deux ou trois gouttes d'huile d'olive. Quand l'eau bout, vous ajoutez vos pâtes. Elles cuisent très vite. En deux ou trois minutes, elles sont prêtes. Il ne vous reste plus qu'à les accommoder.
Si vous manquez d'idées , faites signe à la Cocotte. A l'arrache, elle vous dira huile d'olive-ail-citron confit et parmesan pour servir puis elle pourra vous dire plein d'autres choses. Mais essayez ça d'abord. Vous lui raconterez.
Un dernier mot, les ziti, ce sont des tubes plus ou mois longs, comme des gros macaroni, qu'on accompagne de sauce tomate. C'est un bonheur que la Cocotte achète chez les Italiens à Roubaix, rue de l'Alma. D'ailleurs, à l'heure où vous lirez ce papier, la Cocotte y sera et fera son approvisionnement du trimestre.
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mardi, 17 novembre 2009
Autumn cake
La Cocotte est une piètre jardinière. Toutes les tentatives de faire pousser quelque chose dans son jardin sont restées vaines. A chaque expérience, elle avait pourtant acheté les graines qu'il faut, avait bêché, biné, fumé, repiqué, transplanté, éclaté les touffes, butté, mis en godets, taillé, pulvérisé... Rien, keutsch, nada, nib, niente, peau de balle, tout ce qu'elle a réussi à avoir, ce sont trois malheureuses fraises qui ont fait le régal des limaces de passage.
Il n'y a bien qu'un seul truc qui pousse et qui donne dans son jardin. Un poirier ! Poirier auquel elle a fait subir tant de traitements (de taille, hein, pas chimiques !) que son voisin, jardinier de profession, a mal pour lui. Mais ce petit poirier a su résister et cette année, il lui a donné de magnifiques poires qui mûrissent doucement dans une petite cagette, dans le garage, la queue en l'air et une feuille sur le côté ! Très chic !
Ce dimanche, la Cocotte a subtilisé une dizaine de ces fruits rebondis dans la cagette, cassé des noix et des noisettes offertes par ses amis, mélangé divers ingrédients et a préparé un dessert de saison, dessert qu'elle a sobrement intitulé Autumn Cake. En français dans le texte, gâteau d'automne.
Et voici la recette, simple et efficace et ce qui ne gâche rien, délicieuse. La preuve, le gâteau a disparu en un rien de temps.
Il vous faut :
10 poires (de votre jardin ou de votre maraîcher)
150 gr de noix
150 gr de noisettes
150 gr de raisins secs
3 oeufs
200 gr de farine
75 gr de sucre
300 ml de lait
1 cuillère de baking powder ou de levure chimique
Et de la cannelle et/ou des morceaux de chocolat blanc mais c'est facultatif
Préchauffez votre four à 160/180°c.
Épluchez vos poires, coupez-les en quatre, enlevez le milieu et recoupez en deux les quartiers.
Cassez les noix et les noisettes et écrasez-les grossièrement au couteau. Ajoutez-les aux poires dans un grand saladier. Ajoutez les raisins, les œufs entiers, la farine, le sucre, le lait et la levure chimique et remuez bien pendant quelques instants. Si vous avez opté pour les petites options de la Cocotte, c'est le moment d'ajouter cannelle et chocolat blanc.
Versez votre préparation dans un moule à gâteau en silicone, à bords hauts. Faites cuire pendant 40 minutes.
A la sortie du four, laissez refroidir puis démoulez.
Parachevez votre œuvre en préparant une crème anglaise dont vous recouvrirez le gâteau. Vous pouvez aussi l'accompagner de confiture ou d'une petite compotée de fruits rouges.
Si des ados traînent dans les parages, vous les entendrez très certainement prononcer ces deux mots qui font partie de leur vocabulaire peu étendu, il faut bien le dire : Trop bon !
Eh, c'est déjà ça ! Ils pourraient dire : Trop dégueu !
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dimanche, 15 novembre 2009
Je t'aime, moi non plus !
Chiffonnade d'endives aux spéculoos
Êtes-vous comme la Cocotte ? Y a-t-il des aliments que vous détestiez quand vous étiez petit et que vous aimez maintenant ?
Si la Cocotte devait faire une liste, les poireaux et les endives arriveraient tout en haut !
Bourk, bourk, bourk ! C'était le mot qui revenait le plus souvent quand sa mère déposait l'un ou l'autre de ces légumes sur la table. Mais la mère de la Cocotte n'obligeait pas ses enfants à les manger. Ce n'est pas comme sa grand-mère ! Elle, elle obligeait tous ses petits-enfants à manger des trucs qu'ils n'aimaient pas en accompagnant l'action d'une comptine cucu-gnangnan qui disait « On en mange quand même et jusqu'à ce qu'on aime ! » Horrible souvenir pour la Cocotte ! Surtout quand elle voyait son grand-père chipoter dans son assiette et mettre de côté ce qu'il n'aimait pas ! Non mais, même pas capable de donner l'exemple !
La Cocotte a grandi et a appris à aimer certaines choses. Elle pense que quand on est petit, il y a des aliments qu'on ne peut pas apprécier.
Désormais la Cocotte a des enfants, elle s'efforce de faire une nourriture variée et équilibrée et s'arrange pour qu'ils aiment. Il faut donc redoubler d'ingéniosité pour faire passer poireaux, endives et autres trucs immangeables...
Ces jours-ci, la Cocotte s'est retrouvée avec à peu près 25 kilos d'endives offertes par sa belle-mère. Décidément, c'est une histoire de famille aujourd'hui ! Elle a essayé d'en refourguer à une copine. « Bonjour Copine, je viens t'offrir des endives » et la copine lui a répondu « Désolée, Copine, ici personne n'aime ! »
Elle a donc dû se résoudre à les cuisiner. Au bout de la troisième salade, ses petits en ont eu marre. Elle les a cuisinées...les endives pas les enfants, elle les a cuisinées tout simplement à l'étouffée et elle a ajouté un p'tit truc. Un p'tit truc « ni vu, ni connu, j't'embrouille » et hop, c'est passé ! Ils n'y ont vu que du feu et en ont même réclamé !
Vous le voulez ce p'tit truc ?
Allez, si vous aussi, vous avez 10 ou 15 ou 25 kilos d'endives sur les bras ou seulement 1 kilo, faites comme la Cocotte vous dit.
Il vous faut
1 kg d'endives
1 belle noix de beurre
1 gousse d'ail
quelques spéculoos
1 branchette de thym
sel, poivre
1 peu d'eau
Enlevez les premières feuilles des endives. Coupez le haut de chaque endive et « étrognonnez-les ».
C'est-à-dire que vous allez enlever le cœur de l'endive, c'est une partie dure et pas terrible.
Faites fondre du beurre dans une casserole, ajoutez vos endives coupées en tronçons.
Mélangez, ajoutez le thym sans la branchette, l'ail, le sel et le poivre et émiettez deux ou trois spéculoos sur tout ça. Mélangez bien. Au besoin, pendant la cuisson, ajoutez de l'eau. La farine contenue dans le biscuit et l'eau font vous faire une petite sauce liée, déicieusement parfumée et ce petit goût sucre-cannelle va enlever l'amertume de ce légume.
Hop, comme ça, ni vu, ni connu, j't'embrouille !
Servez vos endives, sans rien dire, accompagnées d'une belle côte de porc et d'une salade de betteraves. Et ça vous fait un bon p'tit plat du Nord ! Hein ?
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vendredi, 13 novembre 2009
Poivrons farcis en attendant le second meilleur job du monde
Hier, dans la Voix du Nord, en dernière page, on pouvait lire un petit article sur le second meilleur job du monde.
Souvenez-vous, il n'y a pas longtemps, on cherchait un gardien pour une île paradisiaque en disant que c'était le meilleur job du monde. Et bien, là, un site internet propose de postuler pour le second meilleur job du monde ! Il donne 10 000 euros à un type pour faire du shopping dans 7 grandes capitales, de prendre l'avion en classe affaires et de dormir dans des hôtels de luxe.
Il faut savoir parler français, anglais et allemand, savoir tenir une caméra et avoir plus de 18 ans !
Une fois ces conditions réunies, il faut tenir un blog, raconter son expérience et livrer des bons plans shopping !
Mais c'est pour la Cocotte, ça !!!
Elle tient un blog, elle est trilingue, elle fait déjà le tour du monde dans sa cuisine, sait tenir une caméra, dans la main droite Et dans la main gauche, peut sans aucun problème dépenser 10 000 euros et n'a rien, mais absolument rien, contre le fait de dormir dans des hôtels de luxe !
Un blog qui rapporte, ce serait pas le bonheur, ça ?
Allez en attendant la réponse, il va bien falloir continuer à alimenter ce blog.
On ne sait jamais... Peut-être qu'un jour, quelqu'un d'important dans un journal lui proposera une petite place pour faire une petite chronique qui, au travers de recettes simples et conviviales, parlerait de l'actualité, avec de jolies photos, des petits textes rigolos, une petite chronique 2 en 1, qui ferait du bien dès le matin et qui donnerait des idées de cuisine à la ménagère de n'importe quel âge ? Peut-être ?
La Cocotte vous offre une petite douceur en attendant, juste comme ça, l'air de rien :
Des poivrons farcis pour l'apéro
Pour cela, il vous faut aller traîner sur le marché et dégotter un p'tit maraîcher qui vous vendra 300 ou 400 gr de tout petits poivrons qui auront poussé dans ses champs. Il vous les vendra 1 euro, pas plus ! Et vous, il ne vous restera plus qu'à acheter de la Féta, inviter des copains et hop, le tour est joué !
Il vous faut :
300 ou 400 gr de petits poivrons verts
200 gr de féta ou 100 gr de féta et 100 gr de fromage (type Saint-Moret)
quelques tomates séchées
1 gousse d'ail
un peu de persil plat
sel, poivre
huile d'olive
Lavez vos poivrons, enlevez le haut avec la queue, enlevez les graines.
Ecrasez le fromage à la fourchette et ajoutez les tomates séchées coupées finement, l'ail et le persil ciselés, le sel et le poivre.
Farcissez vos poivrons avec cette préparation. Déposez-les dans un plat en les serrant bien et recouvrez-les d'huile d'olive. Laissez-les au frais quelques heures et servez-les égouttés.
C'est tout con mais c'est tout bon.
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mardi, 10 novembre 2009
Œufs au plat et tomates
Si vous êtes du genre à vous faire un stock de tomates et d'œufs pourris en vue de manifester, vous apprécierez certainement cette petite trêve gastronomique. Vous avez mille et une bonnes raisons de manifester mais se garder deux ou trois œufs et quelques tomates ne devrait pas remettre en cause votre quête d'un monde meilleur. Pour battre le pavé, il faut avoir la forme, prendre des vitamines. C'est ce que la Cocotte vous propose de faire avec cette recette délicieuse, d'une simplicité, comme toujours, enfantine. Quand vous aurez avalé ce petit plat, vous serez requinqué et prêt à affronter la pluie, le vent et le froid. Votre voix portera et vos slogans auront plein d'allant.
On y va ?
Il vous faut :
pour 4 personnes :
1 lichette d'huile d'olive
1 boîte de tomates pelées ou quelques tomates un peu mollettes, pas trop belles, qui n'attendent que ça d'être pelées et écrasées.
200 gr de Féta
4 beaux œufs frais
du sel, du poivre
Dans une poêle, faites chauffer un peu d'huile d'olive et ajoutez vos tomates grossièrement écrasées.
Faites cuire à feu vif pendant quelques minutes, histoire que le jus de tomates s'évapore un peu. Salez et poivrez. N'hésitez à mettre un peu pus de sel que d'habitude.
Râpez la Féta et ajoutez-la aux tomates puis ajoutez les œufs un par un sur le mélange en prenant soin de ne pas casser le jaune. Laissez cuire le temps que le blanc de l'oeuf apparaisse.
Servez avec du pain frais. Laissez la poêle sur la table. Vous allez voir, on va vous la nettoyer en un rien de temps !
Si, si, faites confiance à la Cocotte.
Maintenant vous pouvez aller crier dans la rue. On va vous entendre !
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dimanche, 08 novembre 2009
Concerto Berlinois pour mandoline et oignons
En temps normal, la cocotte n'hésite pas à vous bassiner avec des recettes teutonnes. Alors en ces temps de célébration de la chute du Mur, une dédicace à cette ville géniale est plus qu'indiquée.
Les années de collège et de lycée de La Cocotte sont littéralement imprégnées des histoires de sa prof d'allemand, ses histoires sur l'Allemagne, sur les deux Allemagnes, ses voyages en RDA, ses arrêts aux postes-frontière où les douaniers de l'Est passaient un temps inimaginable à écouter toutes les cassettes de son auto-radio, sur ses amis Est-allemands, critiquant le système évidemment mais reconnaissant les bienfaits de la couverture sociale du pays, l'importance donnée au monde artistique, littéraire, les aides accordées à la petite enfance, les crèches,,, Sa prof qui parlait aussi de Berlin, Berlin, Berlin et encore Berlin,,,
Connaissez-vous Berlin ? Avez-vous déjà eu l'impression d'entrer dans un livre d'histoire ?
C'est l'effet que cette ville a fait à la Cocotte.
On est tous des Berlinois. Tout, absolument tout dans cette ville, envoie l'écho d'évènements qui ont marqué le monde entier. Vous vous sentez étrangement chez vous, dans cette ville.
Vous la connaissez déjà !
Arrivés un soir d'août 2007, le temps de planter la tente à côté de l'aéroport de Tegel, la Cocotte et les siens se sont rendus immédiatement après, à Checkpoint Charlie puis ont entamé une longue, logue promenade de 4 jours, Friedrich Strasse, Gendarmenmarkt, Unter den Linden, le Berlin de l'entre-deux guerres, Alexander Platz et son horloge universelle, Potsdamer Platz, quartier entièrement sorti de terre depuis la réunification dont l'architecture est discutable, Berlin Mitte, Kreuzberg, la Gedächtnis Kirche, (l'église du souvenir qu'on a laissé comme elle était au sortir de la guerre,Le Reichstag, Tiergarten, la porte de Brandenburg, l'île aux musées, le Kudamm, les morceaux de mur « reconstitué », le KaDeWe, ,,,,
On s'est amusé à chercher toutes les statues d'ours multicolores qui sont l'emblème de la ville, on a sillonné les chemins des marchés aux puces où règne un joyeux bordel, punko-bizarro-vieillot, on a bu des bières à la menthe, englouti des Currywurst et des Berliner, ces gros beignets au cœur de confiture, on a répertorié les feux tricolores avec l'Ampelmann (petit bonhomme rouge et vert, symbolisant l'Ostalgie), on a arpenté la Bernauer Strasse où se dresse le mémorial du Mur, on a vu des sections de barbelés, des miradors, des no man's land, on a vu des appartements dont les murs sont encore criblés d'impacts de balle, on a traversé, dans la chaleur de l'été et dans un silence lourd, les stèles grises et uniformes du mémorial aux Juifs assassinés d'Europe,,,
Tout à Berlin est chargé d'histoire et d'émotion.
Dans cette ville immense, flotte un parfum d'esprit libre, de science et de conscience du monde, d'activité intense, d'urgence grave et joyeuse mais aussi de calme, de nature, de verdure.
Tel Rostropovitch, au violoncelle, devant le mur le 9 novembre 1989, la Cocotte joue, pour l'événement, de la mandoline dans sa cuisine pour vous offrir un gâteau aux oignons incroyablement moelleux, un Zwiebelkuchen.
Célébrons ensemble la chute de ce Mur, vous voulez bien ?
Il vous faut :
une mandoline (facultatif)
pour la pâte :
1 paquet de levure de boulanger
2 cuillères à café de sucre
125 ml d'eau tiède
1 cuillère à café de sel
250 ml de lait chaud
600/700 gr de farine
1 œuf entier
4 jaunes d'œuf
un peu de beurre
200 gr de lard fumé coupé très fin
6 gros oignons
du sel
un peu de farine
150 ml de crème liquide
2 œufs battus
Mélangez tout d'abord la levure à l'eau tiède. Laissez des petites bulles se former pendant une dizaine de minutes. Ensuite mélangez le beurre, le sel et le lait dans un plat, ajoutez 100 gr de farine puis le mélange eau-levure. Battez bien tout ça et laissez gonfler pendant 30 minutes. Puis ajoutez le reste de farine, l'œuf entier et les 4 jaunes d'œuf. Votre pâte doit être élastique et brillante.
Laissez gonfler encore pendant 1 petite heure,
Remélangez-la encore une fois puis recouvrez de papier-cuisson un grand, grand plat qui va au four.
Vous pouvez faire la même chose avec une plaque à pâtisserie.
Étendez la pâte sur le plat, avec les mains, étalez-la jusque dans les coins. Et laissez-la reprendre quelques formes pendant 20 minutes.
Pendant ce temps, à la mandoline, émincez vos oignons épluchés en très fines rondelles. Puis dans une grande poêle, faites revenir les lardons et les oignons jusqu'à ce que ceux-ci soient transparents.
Ajoutez 1 cuillère de farine, la crème et les 2 oeufs battus. Laissez un peu épaissir et étalez tout ça sur la pâte. Préchauffez votre four à 170°c.
Enfournez votre Zwiebelkuchen et laissez cuire pendant 30 minutes. Ça va gonfler, gonfler !
Vous servirez à l'apéro, votre gâteau aux oignons coupé en carrés et vous l'accompagnerez d'une bonne bière allemande ou d'un bon verre de vin de là-bas. Et vous trinquerez à la santé des Berlinois, des ex-Allemands de l'Est et à la marche de l'histoire ! Prosit !
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jeudi, 05 novembre 2009
Boulettes de viande à la Crétoise
S'il est préférable d'écosser les petits pois à deux car de cette opération naît le dialogue, préparer des boulettes doit se faire seul, dans le calme. Le moulage de la boulette pousse à l'introspection, la contemplation, la réflexion.
Préparer des boulettes, c'est faire comme Jean-Jacques Rousseau quand il se promène en solitaire. C'est propice à la rêverie. Vous êtes seul(e) devant un tas de viande et, pendant 30 minutes, la seule chose qui vous importe est de rouler des boules de taille identique.
Alors forcément, comme le travail demandé ne monopolise pas tous vos neurones, vous pouvez laisser votre imagination, vos pensées, vos rêves, vos souhaits, vos digressions prendre n'importe quelle direction.
A quoi donc a pensé la Cocotte en faisant des soutzoukakias ?
Tout d'abord, à bien prononcer ce mot quand elle devra les servir.
Ensuite une pensée est allée vers sa délicieuse amie, surnommée Miss Boulette, en raison de son amour démesuré pour ces petites choses rondes et molles.
Puis la Cocotte a fait les plans de sa future salle de bain. Y mettra-t-elle une belle fougère ? Quelles patères élira-t-elle ? Quelles carpettes choisira-t-elle ?
Vous constaterez que les rêveries de la Cocotte ne l'emmènent pas bien loin.... au premier étage de sa maison. Mais comme un autre philosophe éclairé contemporain de Rousseau disait, il faut cultiver son jardin. Et pourquoi pas par extension, décorer sa salle de bain ?
Allez, assez divagué. Un amour affamé ne se nourrit point de sermons, a dit Rousseau.
Place aux boulettes !
Les soutzoukakia sont des saucisses ou boulettes venant de Grèce et des pays avoisinants, dont la Crète. C'est la raison pour laquelle la Cocotte les évoque dans cet article.
Elles sont à base de bœuf haché mais si l'envie vous en prend, utilisez du porc, du veau, de l'agneau. C'est comme vous voulez.
Pour sa part, la Cocotte a utilisé à parts égales du bœuf, du porc et de l'agneau.
Donc il vous faut :
300 gr de bœuf haché
300 de hachis de porc
300 d'agneau haché pas trop gras
2 tranches de pain sec
1 œuf
1 grosse boîte boîte de tomates pelées
2 gousses d'ail
1 belle cuillère à soupe de cumin
25 cl de vin rouge
1 peu d'huile d'olive
sel et poivre
Faites tremper le pain sec cassé en morceaux dans la moitié du vin rouge.
Dans un saladier, mélangez les trois viandes, ajoutez le pain trempé avec le vin, l'œuf, l'ail ciselé ou pressé, le cumin, le sel et le poivre.
Formez des boulettes ou des petites saucisses. Dans une poêle, faites-les revenir quelques minutes dans de l'huile,
Huilez un grand plat à four et déposez toutes vos boulettes. Écrasez les tomates pelées, ajoutez le vin, un peu de sel et de poivre, mélangez et versez sur les boulettes. Faites cuire tout ça au four à feu doux, 150°c pendant 1 petite heure.
Servez avec des poivrons farcis aux épinards.
Les épinards, c'est la saison alors on en achète et on en fait à toutes les sauces dont celle-ci.
Faites cuire vos épinards avec un peu de crème et d'ail, ajoutez un peu de semoule et farcissez vos poivrons. Passez-les au four en même temps que les boulettes.
Rousseau dit : "Tout homme veut être heureux, mais pour parvenir à l'être, il faudrait commencer par savoir ce que c'est que le bonheur."
La Cocotte ajoute : "Et si le bonheur, c'était de faire des boulettes ?"
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lundi, 02 novembre 2009
Les raisins de la commère
Cette semaine, le temps sera notre ennemi, il ne fera que pleuvoir. Nous sortirons peu. Il nous ne restera qu'à rester bien au chaud, chez nous, dans notre « home, sweet home », faire des goûters avec les enfants, compulser les livres de recettes, préparer les prochaines vacances, trier ses chaussettes dans le placard, les fines dans un sachet et les grosses aux pieds, les poser (les pieds) sur la table du salon, allumer la télé, regarder un truc ou deux, éteindre la télé, faire de la soupe au potiron, s'amuser avec les mômes à glisser sur le parquet avec ses grosses chaussettes, trouver à accommoder les bottes de poireaux qui s'amoncellent dans le frigo, aller vérifier dans le jardin que la pluie n'a pas oublié d'arroser les plants de lavande récemment plantés, recompulser des livres de recettes, inviter des amis. Tiens, un livre sur la cuisine crétoise ?
Vous vous souvenez ? Cet été, une des amies délicieuses de la Cocotte lui avait offert un livre de cuisine de là-bas, à son retour de vacances.
Allez, allez, inviter des amis et leur faire de la cuisine crétoise. C'est pas mal, ça...
On va leur faire quoi, alors ?
On peut faire plein de choses : des boulettes de pois chiche, du caviar d'aubergines, du poulet au yaourt, des soutzoukakia, des œufs à la tomate, des poivrons farcis ? Ouais, c'est pas mal, tout ça !
Et comme dessert, des macarons au miel ? Hum, ça a l'air pas mal ! Un confit d'aubergines ? Original mais on a déjà prévu du caviar d'aubergines pour l'apéro ! Alors quoi d'autre ? Une tarte à l'orange ? Mouais... une prochaine fois, peut-être. Du riz au lait ? Non, trop lourd en fin de repas... Ah, ah, tiens, page 193, un confit de raisins !
Alors j'annonce :
Apéro :
Hoummous,,,Vous connaissez la passion de la Cocotte pour ce plat. Et la Crète, ça se trouve où ? Dans le bassin méditerranéen ! Alors si on ne fait pas d'hoummous, c'est qu'on n'a rien compris !
Gros haricots en salade, calamars dans leur encre, boulettes de pois chiche
Plat : soutzoukakias, poivrons farcis aux épinards et langues d'oiseaux
Dessert : Confit de raisins et macarons au miel.
Toutes ces recettes ont été arrangées ou simplifiées, elles ont toutes été testées et approuvées. Elles ont même été testées deux fois. Le samedi soir chez la Cocotte et le dimanche chez sa délicieuse amie qui lui avait offert le livre et qui avait décidé de faire quasiment la même chose que la Cocotte. Le samedi, la Cocotte aux fourneaux et le dimanche, la Cocotte, les pieds sous la table ! Ça change !
La Cocotte ne va pas donner toutes les recettes en une seule fois. Non, un peu à la fois, c'est ça le régime crétois. Et pour changer, elle va commercer par le dessert. Pourquoi commence-t-elle par le dessert ? Parce qu'on peut préparer ces deux recettes à l'avance,,, Histoire d'avoir le temps de glisser sur le parquet avec ses grosses chaussettes en attendant les copains.
Pour le confit de raisins, il vous faut :
2 kg de gros raisins encore un peu durs
500/600 gr de sucre en poudre
Dans le bouquin, ils disaient autant de sucre que de raisins ! Pouah ! Non, vraiment, ça fait trop de sucre !
Lavez les raisins, détachez-les de la grappe. Déposez-les dans une grosse marmite, recouvrez de sucre, secouez la marmite pour que le sucre enrobe tous les raisins. Couvrez et laissez le sucre se dissoudre pendant toute une nuit.
Puis entamez la cuisson. Laissez cuire pendant une petite heure, les raisins doivent être encore un peu durs. Quand cela vous convient, arrêtez la cuisson et laissez refroidir.
Pour les macarons au miel, il vous faut :
500 gr de farine
100 ml d'huile d'olive
100 ml de lait
150 gr de sucre glace
le jus de 2 oranges
le zeste d'une orange
1 cuillère à café de bicarbonate de soude ou un petit paquet de levure chimique
1 cuillère à café de cannelle
2 ou 3 clous de girofle bien écrasés
200 gr de noix pilées (à défaut, des noisettes ou des cacahuètes nature)
Gardez-en un peu pour en saupoudrer les macarons une fois cuits.
150 ml d'eau
100 gr de miel
Pour saupoudrer sur les macarons :
50 gr de graines de sésame
Mélangez au fouet l'huile d'olive et le sucre puis ajoutez le zeste et le jus d'orange, le bicarbonate ou la levure chimique, les noix, les clous de girofle, la cannelle et ajoutez petit à petit la farine.
Façonnez des petits boudins que vous aplatirez sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé ou sur une plaque en silicone. Vous devriez en obtenir une bonne quarantaine.
Faites cuire à four chaud (160/170°C) pendant 30 minutes. Pendant ce temps préparez un sirop avec l'eau et le miel. Faites-le chauffer jusqu'à ce que le miel fonde.
A la sortie du four, trempez un à un vos macarons dans le sirop et déposez-les sur un grand plat. Saupoudrez-les d'un mélange de cannelle, noix pilées et sésame. Laissez refroidir et servez-les pour accompagner le confit de raisins.
C'est un bonheur !
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mercredi, 28 octobre 2009
Patates/patates et boudin noir
Il y a des choses qui échappent à la Cocotte, comme le choix de certains métiers ou le thème de certains livres.
Imaginer, quand on est tout petit, qu'on sera croque-mort, qu'on fabriquera des pipettes pour remplir les tubes à essai des laboratoires ou du fil pour entourer les saucissons, qu'on aura un superbe camion servant à curer les fosses septiques et dégraisser les canalisations horizontales et verticales... la laisse admirative.
Pareil pour les livres.
Savoir que des gens font des années de recherche, écrivent des ouvrages et soutiennent des thèses sur l'étude des couplages physico-chimiques intervenant lors de la réparation d’une surface dégradée de béton ou la simulation numérique d'écoulements multiphasiques par décomposition de domaine, ou encore sur les paradigmes médicaux et réflexion éthique dans le roman allemand et autrichien (1890-1930) laisse la Cocotte sans voix.
Alors quand elle a reçu un livre très sobrement intitulé « Le boudin blanc, spécialité de Rethel, Histoire, Anecdotes & Recettes », vous imaginez aisément à quel point elle était heureuse et curieuse de découvrir tout sur cette chose longue et molle.
Le simple fait d'imaginer que dans un coin reculé des Ardennes, une petite fille, dont les parents et les grands-parents charcutiers ont passé toute leur vie à faire du boudin, une petite fille, donc, a probablement dit « Quand j'serai grande, j'écrirai un livre sur le boudin » a poussé la Cocotte à lire l'ouvrage d'une traite.
Tout ça pour en venir à la recette du jour :
Patates/patates au boudin noir
Vous allez dire « Ben oui mais c'est pas une recette de boudin blanc ! »
Non, effectivement ! Mais maintenant vous savez qu'une encyclopédie du boudin blanc existe. Il y a deux minutes, vous n'en aviez même pas idée !
On dit merci qui ? Merci la Cocotte !
Si ça vous dit, achetez ce livre. Vous entrerez alors dans le monde merveilleux du boudin blanc ! Vous n'avez pas idée de tout ce qu'on peut faire avec. Il n'y a bien qu'en injection et en cataplasme qu'elle ne le prépare pas !
Or donc, la Cocotte avait, depuis quelques jours, des patates douces dans le panier à légumes et ne savait pas trop avec quoi les accompagner. Ce livre arrive et «Bang, an Epiphany !», diraient les Anglo-saxons ! La révélation ! Patates douces et boudin noir ! Rien de moins évident.
Il vous faut :
Pour deux personnes
300 gr de patates douces
300 gr de pommes de terre
un peu de crème fraîche
du boudin noir pour deux
un peu de chou à choucroute (facultatif)
sel, poivre et moutarde douce
Épluchez pommes de terre et patates et faites-les cuire à l'eau bouillante séparément. La cuisson de la patate douce est plus longue.
Elle sera cuite lorsque la lame d'un couteau la transpercera sans résistance. Si vous n'en avez jamais fait, vous allez voir que la chair de la patate douce devient orange à la cuisson. c'est très joli !
Égouttez-les et réduisez-les en purée sommairement pourqu'on fasse encore la distinction entre les deux légumes. Mélangez-les en ajoutant un peu de crème fraîche, voire quelques cl de lait.
Par ailleurs, faites cuire votre boudin noir. Détaillez-le en rondelles et servez-le avec votre purée et un peu de moutarde.
Vous pouvez ajouter un peu de chou à côté, c'est délicieux ! Tout simplement !
La Cocotte n'attendra pas de recevoir un bouquin sur la patate douce pour en reparler.
La patate douce mérite qu'on s'y attarde. Ne vous inquiétez pas, la Cocotte ne vous laissera pas dans l'ignorance.
A suivre...
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mardi, 27 octobre 2009
Hoummous et taboulé géants
Une petite dépêche dans la Voix du Nord du mardi 27 octobre a attiré l'attention de la Cocotte.
On y raconte que quelque 250 cuisiniers libanais ont réalisé, ce dimanche, un hoummous géant. Le record a même été homologué par le Guinness book.
Curieuse de savoir ce qui peut pousser 250 personnes à faire pareille chose, la Cocotte s'est lancée dans des recherches internet et a trouvé plein de choses, et notamment des réactions et des explications à ce record.
Avant de commencer, sachez que la cocotte met deux M à hoummous parce qu'elle aime ça plus que de raison. Ceux qui la connaissent personnellement en ont déjà forcément mangé chez elle.
Sur un blog commentant l'actualité, un journaliste trouvait lamentable que France Info termine un de ses journaux sur ce sujet.
Sur d'autres sites bien informés, on apprend par le menu tous les tenants et aboutissants de l'histoire.
Le site «MPL Belgique, Mouvement pour le Liban » développe tout cela, dans le détail.
Un industriel libanais a découvert, lors d'une foire internationale, qu'Israël commercialisait un hoummous estampillé spécialité israélienne. Furieux de voir le patrimoine culinaire de son pays pillé par Israël, pays avec lequel les relations sont pour le moins tendues.
Cet industriel cherche à obtenir pour l'Hoummous le statut de marque déposée, tout comme la Commission européenne, à laquelle le Liban est associé, l'a attribué à la Féta en Grèce.
Une dépêche publiée sur le Jérusalem Post, pour sa part, rappelle que ce plat est immensément populaire en Israël et qu'il est servi tous les jours dans énormément de restaurants.
Cette dépêche innocente en apparence montre à quel point il peut être difficile de vivre dans certaines contrées, que l'appartenance à une nation, une patrie va jusqu'à se nicher dans la nourriture.
Qui de l'œuf ou de la poule ?
Ce plat répandu dans tout le bassin méditerranéen a, depuis bien longtemps, dépassé les frontières de son pays d'origine.
Pour la Cocotte, la cuisine se partage et ouvre les frontières.
L'histoire ne dit pas si les cuisiniers Libanais ont proposé à leurs homologues Israëliens de se mettre tous autour d'une table et de passer un bon moment entre voisins.
Si vous voulez la recette, cliquez donc ici.
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dimanche, 25 octobre 2009
Tajine d'agneau et coings, confiture de tomates vertes et de coings
Dans le dernier article, la Cocotte parlait de coings.
Chose promise, chose due !
Voici donc une magnifique, non, deux magnifiques recettes de coings !
Le saviez-vous ?
Les Turcs sont les plus gros producteurs de coings du monde. Mine de rien !
Savoir que des cognassiers poussent à tous les coins de rues turques, laisse la Cocotte coite !
C'est un fruit jaune dont la peau est duveteuse, il est piriforme, comme Balladur, Turc de naissance, ou arrondi, comme Allègre, ni Turc, ni allègre.
Il se montre en automne. En France, il se récolte principalement dans l'est.
On ne l'épluche pas car c'est dans la peau qu'on y trouve la pectine, utile à la confiture.
Il sera bien meilleur cuit que cru.
Dès lors, il se prête à toutes sortes de préparations. Le coing n'est pas chafouin. Mangez-le en confiture, en gelée, en tarte, au four. Buvez-le en liqueur, en vin, en ratafia...
La Cocotte l'a préparé en tajine et en confiture.
On y va pour la tajine ?
Il vous faut :
un peu d'huile d'olive
500 gr d'épaule d'agneau pas trop gras
2 coings
2 carottes
des tomates (une boîte de tomates pelées fera l'affaire)
1 poignée d'olives violettes
du ras el hanout (mélange de plus de 25 épices à acheter dans les épiceries orientales)
sel et poivre
Dans un tajine, faites chauffer une ou deux cuillères à soupe d'huile d'olive, faites-y revenir vos morceaux d'agneau quelques instants.
Lavez doucement les coings, coupez-les en quatre comme une pomme, enevez le centre et détaillez les quartiers en gros dés.
Épluchez les carottes et coupez-les en tronçons de 2 à 3 cm.
Ajoutez ces deux légumes à l'agneau. Si vous utilisez des tomates fraîches, pelez-les après les avoir passé quelques secondes dans l'eau bouillante. Ajoutez-les dans le tajine, mettez-y également les olives et une ou deux cuillères à café de ras el hanout, salez et poivrez. Vous pouvez ajouter un peu d'eau si nécessaire. Couvrez et laissez cuire jusqu'à ce qu'un couteau transperce sans trop de résistance les coings.
Ça devrait vous prendre 50 à 60 minutes.
C'est très facile et c'est diablement bon.
Et maintenant, ma confiture de coings et de tomates vertes !
Pour 1 kg de tomates vertes et de coings, il vous faut 500 gr de sucre
Détaillez en morceaux assez fins ces deux ingrédients bien lavés. Dans une marmite en fonte, déposez une couche de la moitié des fruits et couvrez-la de la moitié du sucre. Continuez avec ce qu'il vous reste de fruits et de sucre. Couvrez la marmite et laissez « mariner » toute une nuit. Le lendemain cuisez votre future confiture à feu très doux, pendant plus de heures.
Mettez en pots, fermez-les, retournez-les quelques minutes. La confiture stérilise l'air resté dans le pot et évite les moisissures. Puis rangez vos pots à l'ombre et ressortez-les quand l'envie vous prend.
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vendredi, 23 octobre 2009
Tomates vertes au vinaigre
Tous les jeudis,la Cocotte va faire son marché, à Wazemmes, accompagnée de ses copines.
Et cette semaine, sur plusieurs étals, des cagettes de tomates vertes étaient proposées, le prix au kilo était vraiment modique, 1 euro. Alors savez-vous ce que la Cocotte fit ? Elle en acheta, bien évidemment.
Tous les jeudis, la Cocotte va chercher son petit panier de légumes bio à l'AMAP.
Ce ne sont que des légumes de saison, c'est la raison pour laquelle la Cocotte est au courant de tout ce qui pousse dans la région.
Et cette semaine, outre les légumes notés sur le tableau, se trouvait sur le côté, une petite cagette de tomates vertes. La maraîchère, Isabelle, disait à qui voulait l'entendre : « J'ai ramené ça, en prend qui en veut ! » Alors savez-vous ce que la Cocotte fit ? Elle en prit quelques-unes avec joie et gratitude, bien sûr.
Ce n'est pas tous les jours qu'on trouve des tomates vertes. Alors on en profite !
Vous auriez fait pareil, non ?
Une fois de retour chez elle, la Cocotte savait quels sorts elle leur réservait.
Certes, le fruit n'est pas mûr mais il se plie à toutes sortes de préparations, notamment des confitures, des relishs avec des p'tits cubes de légumes, des chutneys avec des piments... On peut les préparer également en beignets.
Pour en avoir déjà goûté chez une copine et devant l'insistance franchement crispante de sa fille aînée, la Cocotte les prépara au vinaigre.
Puis comme elle avait aussi trouvé des coings sur le marché, elle fit un mix-and-match « green tomatoes/quinces ». Ah quel bonheur ! Mais ça c'est pour la prochaine recette. Suspense !
Voici donc une première recette simplissime :
Des tomates vertes au vinaigre
Il vous faut :
1 kg de tomates vertes
du vinaigre blanc (près d'un litre)
du sel et du laurier
des jolis pots en verre
Lavez soigneusement les tomates, coupez les plus grosses en quartiers et les plus petites, laissez-les entières.
Là plusieurs choix s'offrent à vous :
-
Empilez les tomates en quartiers dans un pot, salez et couvrez de vinaigre blanc en ajoutant un peu d'eau. Comme les tomates sont coupées, le vinaigre va les pénétrer et il se peut qu'elles soient trop relevées s'il n'y a que du vinaigre. Ça, c'est vous qui voyez. Ajoutez quelques feuilles de laurier, refermez bien le pot et retournez-le. *Laissez-le comme ça jusqu'au lendemain, ensuite rangez-le dans un endroit sombre pendant 1 bon mois.
-
Pour les tomates les plus petites, vous avez deux possibilités :
a. Vous les mettez entières dans le pot et vous remplissez de vinaigre blanc en ajoutant un peu de sel et du laurier. Puis retournez le pot pour faire le vide d'air et faites comme noté ci-dessus*.
b. Ou vous les piquez à l'aide d'un cure-dent, histoire que le vinaigre pénètre un peu dans le fruit. Ajoutez le sel, le laurier et faites comme indiqué selon l'* ci-dessus.
Si cela vous chante, ajoutez les graines de moutarde ou de coriandre, des branches d'estragon...
On se donne rendez-vous dans un mois pour les goûter ?
Vous les servirez comme des cornichons, pour accompager une charcuterie ou une raclette.
En plus, ces tomates vertes, c'est l'occasion rêvée de parler du film « beignets de tomates vertes », sorti en 1991, qui raconte une histoire d'amitié entre deux femmes en Alabama, dans les années trente. Ça vous dit quelque chose ? A voir ou à déguster sans modération.
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mercredi, 21 octobre 2009
Velouté de courge à l'huile de pépins de courge
La Cocotte vous emmène en Styrie. Ça vous dit ?
Vous savez où ça se trouve ?
Doit-elle préciser que cela se trouve au nord de la Carinthie ? Et la Carinthie alors, c'est où ? Ben, en Autriche !
Les habitants de Styrie vouent un culte à la courge sous toutes ses formes et notamment à ses pépins et à l'huile qu'on en extrait.
L'huile de pépins de courge, c'est le sirop-typhon des styriens. Il y a longtemps, on utilisait cette huile pour enrayer le ver solitaire et éliminer le ténia. Elle prévient les caries et soigne les aphtes. Elle est conseillée aux femmes qui allaitent car, dit-on, elle a des effets bénéfiques sur le système nerveux et digestif.
Elle est riche en acides gras essentiels, elle contient des vitamines et des minéraux. Elle est conseillée chez l'homme pour des problèmes de prostate et chez la femme pour des infections urinaires.
Et là, vous vous dites que ça n'a aucun rapport avec des recettes de cuisine !
Et bien détrompez-vous. Les Styriens ont des quantités de recettes à base de cette huile. Ils en mettent partout, dans les soupes, les salades, les viandes...
Et très honnêtement, vous en voyez souvent des Styriens qui se plaignent d'avoir mal ici ou mal là ?
Non ? Alors c'est que ça marche...
Et en plus de toutes ces vertus, l'huile de pépins de courge présente la particularité d'être bonne au niveau gustatif. Un soudain petit goût de noix, de noisettes vous explose dans la bouche dès l'absorption de ce nectar à la couleur pétrôle quelque peu rebutante. Mais faites plaisir à la Cocotte, ne restez pas sur votre première impression et laissez-vous tenter par cette huile miraculeuse.
Voici donc une recette de saison qui fera plaisir tout particulièrement à ceux et celles qui ramassent des potirons dans des fermes au nom paradisiaque et aux autres itou.
Testez-la ! Vous comprendrez alors pourquoi la Cocotte l'a nommée velouté.
un petit potiron
2 carottes
1 pomme de terre
1 oignon
1 cuillère d'huile de tournesol
1 litre de bouillon de légumes
1 briquette de crème liquide
sel et poivre
1 cuillère à soupe de sucre
1 pincée de noix muscade (facultatif)
quelques pépins de courge (facultatif)
des petits croûtons frits dans de l'huile de tournesol (facultatif)
6 cuillères à café d'huile de pépins de courge
Découpez le potiron et coupez-le en gros dés. Épluchez les carottes, la pomme de terre et l'oignon et faites-leur subir le même sort que le potiron. Versez votre cuillère d'huile de tournesol dans une marmite et faites revenir les légumes. Arrosez du bouillon de légumes et faites cuire pendant 20 minutes.
Mixez les légumes, ajoutez la crème liquide, le sel, le poivre, la noix muscade et laissez cuire encore un peu.
Au moment de servir, versez une petite cuillère à café d'huile de pépins de courge dans le fond d'une assiette creuse, ajoutez les croûtons et/ou les pépins légèrement grillés puis versez la soupe. Laissez vos hôtes mélanger. Vous allez assister à une mini marée noire dans votre assiette mais celle-là n'est pas dangeureuse.
Après avoir mangé cette soupe, faites comme la Cocotte : Achetez-vous un guide touristique sur l'Autriche et planifiez vos prochaines vacances.
Avec horreur, la Cocotte a découvert que Jorg Haider était né le même jour qu'elle. Pas la même année mais le même jour. Bouh !
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lundi, 19 octobre 2009
L'artichaut, mode d'emploi
Samedi dernier, chez leurs p'tits maraîchers habituels, la Cocotte et sa copine bretonne ont trouvé des artichauts. La Cocotte qui aime les artichauts et coller à la saison en a acheté deux, un pour son chéri et un pour elle, en se disant « les mômes n'aiment pas, même s'ils raffolent d'une sauce qui en contient*, donc 2 seulement ». La Bretonne qui aime les artichauts, sa région d'origine et coller itou à la saison en a acheté 5 (un pour son chéri, un pour chacun de leurs enfants et un pour elle) en disant « tout le monde à la maison adore ça».
De retour chez elles, elles ont cuisiné ce légume de la façon la plus commune qui soit et l'ont servi.
Et voici ce qui s'est passé :
Une fois à table, devant la mine plus qu'interrogative de ses 3 p'tits LU nés dans le Nord, la Bretonne s'est finalement rendue compte qu'elle ne leur en avait jamais cuisiné et donc, qu'ils ne savaient pas comment attaquer ce légume vert et feuillu.
Et chez la Cocotte, le chéri, tel un enfant, a dit qu'il n'aimait pas et sur ses 3 p'tits pouchins, un seul a bien voulu y goûter mais après un cours théorique, tout comme chez la Bretonne.
Le téméraire a déclaré de façon lapidaire « ouais, j'vois pô trop l'intérêt du truc » et les 2 artichauts ont fini dans l'assiette de la Cocotte qui aime bien ça et qui n'aime pas gaspiller...
Ah, ces jeunes, faut tout leur expliquer !
Mes chers enfants, la partie comestible de ce légume de la famille des astéracées se nomme capitule.
Sur ce capitule, on commence par arracher les feuilles que les scientifiques appellent pompeusement bractées de l'involucre, on les trempe dans une vinaigrette**, on les porte à la bouche et avec les dents de devant, on râcle la partie basse de l'intérieur de la feuille, celle qui tenait à l'artichaut 2 secondes auparavant. On procède comme ça avec toutes les feuilles qui deviennent de plus en plus fines, jusqu'au moment où l'on arrive à un rond étrange pourvu de poils. Là, la mère des jeunes intervient en retirant ces poils brûlants et on voit alors apparaître le réceptacle floral, appelé vulgairement fond d'artichaut. On le trempe également dans la vinaigrette et on le mange. Enfin on jette la queue qui s'écrase et se divise en poils épais d'une consistance peu ragoûtante.
Allez, après le cours de sciences, voici le cours de cuisine. La Cocotte vous livre une recette de crème* d'artichaut, testée et approuvée sur une petite bande de jeunes qui en mangeaient pour la première fois. C'est une crème que vous servirez à l'apéro avec des gressins, des crackers ou des tortillas. Amusez-vous à la faire, non seulement parce que c'est délicieux mais aussi pour voir la mine que les jeunes font quand ils savent ce qu'il y a dedans !
Il vous faut
1 boîte de conserve de fonds d'artichaut ou de cœurs d'artichaut
1 gousse d'ail
du jus de citron (5 cl)
1 poignée de persil plat
deux belles cuillères de crème fraîche épaisse
sel et poivre
Égouttez la boîte de fonds d'artichaut et déposez les fonds dans un mixeur.
Ajoutez l'ail, le jus de citron, le persil, la crème, le sel et le poivre et mixez longtemps jusqu'à obtenir une belle crème d'un beau vert tendre. Si c'est trop épais, allongez avec un peu de jus de citron. Mettez au frais et servez au moment de l'apéro.
**Faites cuire vos artichauts à la vapeur pendant près d'1 heure dans une marmite ou pendant ¼ d'heure dans une cocotte-minute, à partir de la rotation de la soupape.
Si vous les mangez en vinaigrette, il faut qu'elle soit relevée, échalotes et moutarde seront vraiment les bienvenues.
Enfin, si vous faites des pizzas, les cœurs d'artichauts feront merveille sur l'une d'entre elles.
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samedi, 17 octobre 2009
Kougelhopf
Ces derniers jours, la fille aînée de la Cocotte, absorbée, plongée, submergée, noyée dans un devoir de philosophie dans lequel il était question de certitude et de liberté, a imploré sa mère de voler à son aide...en vain.
Les très vagues souvenirs de Terminale de la Cocotte n'ont pas suffi à répondre aux sages interrogations de sa petite poulette.
Un dégonflé « C'est seulement maintenant que tu me montres ça ! » a entamé le dialogue. Un poltron « Va demander à ton père* » a très rapidement suivi et un couard, veule et très bas « C'est le boulot de ton prof » a conclu le débat.
La seule chose sur laquelle la Cocotte a été capable d'intervenir a été l'orthographe.
Et si Raymond Queneau dit qu 'elle est plus qu'une mauvaise habitude, que c'est une vanité, Alain lui répond que « l'orthographe est de respect et que c'est une sorte de politesse. »
Non mais !
Au moment précis où sa poulette demandait de l'aide, les préoccupations de la Cocotte étaient bien éloignées de l'idée de vérité, de dogme, de conviction et d'esprit indépendant, autonome ou libre. »
Bien éloignées, oui ! La Cocotte se torturait gentiment l'esprit en se posant la question ô combien existentielle :
« Doit-on toujours avoir une raison valable pour faire de la cuisine alsacienne ? »
Doit-on avoir reçu un livre magnifique de recettes des grands chefs dans les Winstubs ?* Doit-on avoir un chéri parti pour 3 ou 4 jours à Strasbourg ? Doit-on inviter des copains qui connaissent peu ou prou cette cuisine régionale ? Doit-on se souvenir avec émoi des repas marcaires dans des fermes-auberges aux noms difficilement prononçables pour les non-indigènes ? Doit-on rêver de déguster un Gewurztraminer Vendanges tardives ou pire encore, un vin de glace ? Doit-on s'appeler Odile ? Doit-on... ?
La réponse est non et il n'est pas nécessaire de répéter la question.
Allez, on s'en va en Alsace avec une recette incontournable de ces « Winstubs ». Ces salles à manger où l'on buvait du vin à l'abri du regard de l'occupant prussien ont lentement ouvert leurs portes aux non-alsaciens. Et des grands chefs étoilés ont parfois transformé leurs restaurants en winstubs proposant de cette façon, une cuisine gastronomique régionale à des prix relativement doux.
Le Kougelhopf n'est pas la traduction alsacienne de « à vos souhaits » mais signifie « boule qui a levé ». C'est une pâtisserie qui date au moins du XVIIIème siècle. Son moule à cheminée, en terre verissée est décliné à Soufflenheim dans de jolis coloris. On peut en voir de vieux spécimens au musée du pain d'épices et de l'art populaire alsacien.
Kougelhopf
Il vous faut :
500 gr de farine
75 gr de sucre
1 pincée de sel
150 gr de beurre
2 oeufs
150 gr de raisins secs
25 cl de lait
½ cube de levure de boulanger
un peu de kirsch (facultatif)
des amandes entières
et un moule à kougelhopf
Faites tremper les raisins dans le kirsch. Si vous n'en avez pas, remplacez par un autre alcool ou de l'eau. Dans une petite tasse de lait tiède, délayez la levure.
Faites un puits dans la farine et ajoutez le lait avec la levure. Mélangez un peu et attendez que le mélange double de volume ou fasse des bulles.
Égouttez les raisins et roulez-les dans la farine. Pour cela, enfermez-les dans un sachet-plastique avec quelques cuillères de farine.
Dans le puits, ajoutez le reste de lait, le sel, le sucre, le beurre tout mou et les raisins. Mélangez énergiquement. Ajoutez les oeufs un par un et pétrissez. Encore une fois, si vous avez un robot, laissez-le faire. Il est là pour ça. Il faut que la pâte se détache des parois.
Couvrez-la d'un linge propre et laissez-la une nouvelle fois doubler de volume.
Beurrez très généreusement votre moule à kougelhopf et déposez dans le fond, dans chaque « rainure » une amande entière. Retravaillez un peu a pâte et déposez-la dans le moule.
Couvrez-la à nouveau du linge et laissez-la monter jusqu'au bord du moule. Enfournez dans un four chaud (th. 7) pendant 50 minutes.
a la sortie du four, démoulez votre kougelhopf, laissez-le refroidir sur une grille et saupoudrez-le de sucre-glace.
Accompagnez-le d'un Gewurztraminer aussi frais que les deux vins précédemment cités. Et s'il est Vendanges tardives, ce sera le bonheur.
Le kougelhopf a sa version salée, au lard et aux noix. Si vous la voulez, faites signe à la Cocotte.
* en lien, le livre reçu en cadeau
*C'est d'autant plus poltron que le père de la Poulette s'avère être le chéri de la Cocotte et qu'il est à Strasbourg, si vous avez tout suivi.
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jeudi, 15 octobre 2009
Chou-rave Party
Voici un légume psychédélique qui ne vous fera pas entrer en transe mais qu'il est bon de connaître et de reconnaître.
Le chou-rave, également appelé boule de Siam, est de la famille des brassicacées, au même titre que le navet, le cresson, le radis, le rutabaga et tous les autres choux comme le brocoli, le chou de Milan, le vert, le frisé, le blanc, le rouge, le pommé, le cabus, le pointu, le palmier ou encore celui de Bruxelles...
Un chou-rave est constitué d'une boule qui peut être blanche, verte ou violette et de tiges charnues que de belles feuilles surplombent.
Les Anglais, les Allemands, les Russes ou leurs cousins, les Polonais en consomment beaucoup plus que nous.
Et c'est bien dommage ! Franchement ! On peut tout manger dans le chou-rave, la boule blanche, verte ou violette, les tiges et les feuilles. Les feuilles d'un pourpre magnifique sont à consommer comme les épinards.
Alors on fait quoi la prochaine fois qu'on en voit ? On en achète !
Dans les épiceries bio, vous les trouverez à 2 euros le kilo. Qu'on ne vienne pas dire à la Cocotte que c'est cher !
Pour 2 euros, vous les mangerez en salade, en purée, glacés, sautés et même farcis !
Alors faites un effort, nom d'une pipe !
La Cocotte vous donne deux petites recettes pleines de vitamines (C en l'occurrence) et de couleurs :
1. Salade chou-rave/carottes
300 gr de chou-rave
300 gr de carottes
sel, poivre, vinaigre de pomme ou de cidre et crème liquide
Épluchez et râpez vos légumes et servez-les avec une vinaigrette composée de tous les ingrédients sus-cités. Facile, non ? Et en plus, c'est joyeusement coloré.
2. Gratin de chou-rave au jambon
700 ou 800 gr de chou-rave
1 grosse tranche de jambon blanc ou un beau fond de jambon coupé en dés
50 gr de beurre
du persil plat haché
3 jaunes d'oeufs
de la crème fraîche liquide
un peu de farine
1 pincée de noix muscade
set et poivre
Épluchez le chou-rave et coupez-le en petits dés. Faites-les cuire dans une poêle avec le beurre pendant 10 minutes tout doucement.
Dans un plat à gratin ou à cake, disposez la moitié du chou-rave, ajoutez du persil et du jambon, recouvrez de l'autre moitié du chou-rave.
Faites un mélange d'oeufs, de crème liquide (environ 20 cl), d'une ou deux cuillères de farine, de noix muscade, de sel et de poivre et versez tout ce mélange dans le plat.
Mettez au four th. 6 pendant 30 minutes.
C'est, une fois de plus, une recette allemande. Mais c'est une petite pensée pour ceux qui vont fêter les 20 ans de la chute du Mur.
Et c'est pas fini.
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dimanche, 11 octobre 2009
Zucca al pesto ou courge-spaghetti au pistou
A la Saint-Denis, achète une courge-spaghetti.
A la Saint-Firmin, mange-la avec tes copains.
Vous connaissez le dicton. La Cocotte ne vous apprend rien.
Alors qu'est-ce qu'on va manger dimanche ? De la courge-spaghetti.
Une toute petite précision pour ceux (peu nombreux) qui ne connaîtraient pas encore ce légume :
Une courge-spaghetti, c'est une grosse courge de plus de 20 cm de haut, de plus de 10 cm de diamètre, d'un beau jaune-orange, avec des pépins à enlever et qui se transforme en spaghetti après cuisson.
Une courge-spaghetti, c'est un tour de passe-passe culinaire. Mais ici point besoin de baguette magique, non ! Une marmite d'eau bouillante et une cuillère à soupe suffisent à transformer ce gros Zeppelin couleur poussin en cheveux d'ange qui se mangent.
C'est la saison des courges. Le weekend dernier, Marchiennes et ses Cucurbitades les mettait à l'honneur, comme tous les ans et ce, depuis près de 20 ans.
Sur les marchés, en ce moment, vous trouverez sans mal un assortiment de courges, plus bizarres les unes que les autres mais qu'il ne faut pas avoir peur de cuisiner.
Aujourd'hui la Cocotte vous propose de cuisiner votre courge version pistou.
Ça vous dit ?
Allora Andiamo !
1 courge-spaghetti
½ bouquet de basilic
½ bouquet de persil
1 gousse d'ail
de l'huile d'olive
des tomates séchées (à l'huile) coupées en lanières
sel, poivre et parmesan
Faites bouillir une marmite d'eau salée. Coupez dans la longueur votre courge, enlevez les pépins. Et plongez-y les deux parties quand l'eau bout. Laissez cuire une bonne vingtaine de minutes. La lame d'un couteau doit passer sans résistance à travers la pulpe.
Quand cela vous semble cuit, videz l'eau de la marmite et avec des maniques, sortez vos deux moitiés de courge.
Raclez l'intérieur de ces moitiés avec une cuillère à soupe.
Et c'est là, l'instant magique ! Devant vos yeux ébahis, la transformation s'opère. Votre chrysalide devient plat de pâtes. Emu(e), vous criez au génie et appelez toute la famille pour assister à ce miracle de la nature.
Une fois passée l'émotion, faites chauffer un peu d'huile dans une poêle et faites revenir vos spaghetti de légumes, à feu doux pendant 10/12 minutes. Salez et poivrez.
Pendant ce temps, passez persil, ail et basilic au mixeur avec u peu d'huile d'olive et ajoutez ce mélange dans la poêle. Mélangez ! C'est prêt !
Servez vos spaghetti en les accompagnant de parmesan et de lanières de tomates séchées.
Un p'tit conseil, ce n'est qu'un légume alors vous pouvez l'accompagner d'un peu de semoule ou de riz. Parce que c'est pas ça tout seul qui va nourrir son homme !
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vendredi, 09 octobre 2009
Pêche et pomme mêlées
- Ce n'est pas bien mon enfant. Qu'avez-vous donc fait ?
- J'ai fait la cuisine, j'ai fait une compote de pommes et de pêches sanguines à se damner.
- Bah, vous réciterez trois Ave Maria et vous m'en amènerez un peu, en cachette. Faute avouée est à demi pardonnée.
Avez-vous déjà goûté ces pêches sanguines ?
Ayant reçu en cadeau quelques-unes de ces merveilles et des pommes par dizaines, la Cocotte les a cuisinées toutes les deux, le côté doux et moelleux de la pêche s'alliant subtilement au croquant de la pomme. Un goût d'Eden.
Ces pêches, appelées également pêches de vigne poussent un peu partout en France et se récoltent jusque fin-septembre.
Petites, d'un aspect peu amène, parfois jaunes à l'extérieur, quand on les ouvre, elles sont d'un rouge profond et intense. On dirait des quetsches de velours. Si vous en voyez sur l'étal de votre maraîcher, achetez-en.
Allez, mes ouailles, la Cocotte vous donne sa recette.
500 gr de pêches
500 gr de pommes à compote
3 ou 4 cuillères de cassonade
quelques cerneaux de noix de pécan cassés (facultatif)
quelques raisins de Corinthe
50 de poudre d'amande
Et pour les manger : un peu de crème liquide
Lavez les pêches sans les peler, ouvrez-les en deux et enlevez le noyau.
Faites-les cuire à feu doux dans une casserole en ajoutant le sucre, les raisins et la poudre d'amande. Laissez cuire pendant 8 à 10 minutes.
Épluchez les pommes et coupez-les en quartiers. 2 ou 3 minutes avant la fin de la cuisson, ajoutez la pomme aux pêches.
Servez cette compote encore tiède avec un peu de crème liquide et les noix cassées par dessus.
Avant de terminer, la Cocotte profite de cet article pour vous parler d'un petit livre dans lequel elle a trouvé une recette qui a l'air savoureux.
Ce livre s'appelle sobrement "Oliviers", il est écrit par Elise Fontaine. Et la recette, ce sont tout simplement des pêches sanguines rôties à l'huile d'olive.
Faites bouillir un litre d'eau, plongez-y les pêches pendant quelques secondes. Passez-les dans un bain d'eau froide et de glaçons. Épluchez-les puis déposez-les sur un plat allant au four. Versez dessus un filet de jus de citron et d'huile d'olive. Faites cuire pendant 20 minutes th. 6 ou 180°c.
A la sortie, ajoutez encore une fois un filet d'huile d'olive. Et c'est tout. Ça a l'air bon, non ?
Allez en paix !
La photo de la pomme vient de mon amie, Flo. Elle a l'oeil pour voir des choses... oh, la, la ! Merci ma belle !
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mercredi, 07 octobre 2009
Céleri et poireaux, un pain et un pâté
Dernièrement, une des fidèles abonné(e)s à ce blog a rangé son grenier et s'est débarrassé d'une collection complète ou presque de « La bonne cuisine à la portée de tous », une revue bimensuelle datant des années 60.
Mais avant de s'en débarrasser, elle en a offert quelques exemplaires à la Cocotte. Elle lui a dit « Tu vas voir, des plats en forme de coquillages qui débordent de mayonnaise, y'en a des tas !»
Vous souvenez-vous, chez vos grands-mères, de ces petits plats dans lesquels on mettait une énorme feuille de salade, une tranche de saumon rose, de la macédoine à la mayonnaise, une grosse cuillère de mayonnaise par dessus parce qu'il n'y en a pas assez et pour couronner le tout, une tomate découpée en rose ?
Pouark ! C'était moche et indigeste.
L'autre jour, la Cocotte s'est penchée sur la revue et a passé un bon moment.
Les photos, la mise en page, les recettes, les textes, tout est vieillot, passé, dépassé.
La façon de cuisiner aussi ! Le beurre, l'huile, la crème, la gelée, le sucre, le lait concentré sucré... C'est affolant.
Affolante aussi, la façon de s'exprimer !
Un des exemplaires faisait sa « une » sur le couscous « plat national d'Afrique du Nord » ! Connaissiez-vous ce pays qui s'étend de Tanger à Sfax? Le colonialisme n'était pas loin ! Pouark !
On pouvait lire également un dossier « Ce soir recevez à la Scandinave ».
Pour 12 personnes, il ne fallait pas moins qu'un jambon de 4 kg, 250 gr de chapelure, 2 kg de pommes et 1 kg de pruneaux !
Rendez-vous compte ! Pour un dîner !
Et le dessert, c'était du riz à la crème, il en fallait 400 gr, 1 boîte de lait concentré sucré, 100 gr de crème fraîche, 75 gr de fruits confits, autant de raisins de Corinthe, 2 œufs, 1 bouteille de sirop de fruits rouges et enfin, une boîte de cerises confites, la recette insistait sur une petite boîte.
Après ça, comme dirait la mère de la Cocotte, on peut aller se coucher sans souper !
Sur une autre page, il y avait une recette de civet de porc à cuisiner avec 1 dl de sang de porc. Vous vous imaginez demander à votre boucher du sang de porc ! Pouark !
C'était il y a 40 ans. Les habitudes changent vite.
La Cocotte a quand même relevé deux ou trois recettes de légumes qu'elle a remaniées pour vous et que vous apprécierez certainement.
Nous sommes depuis une dizaine d'années dans une période où l'on doit manger des fruits et des légumes le plus possible. Autres temps, autres moeurs !
Alors les voici pour vous :
Pour faire un pain de céleri. Déjà quand on entend le mot pain, on imagine un truc lourd, non ?
Préférons-lui le mot flan ou far ou quiche...
Il vous faut
1 boule de céleri
400 gr de pommes de terre
3 œufs
2 cuillères à soupe de crème fraîche
sel et poivre
du coulis de tomates
Épluchez le céleri et les pommes de terre. Coupez-les en morceaux et faites-les cuire dans l'eau bouillante pendant quelque 30 minutes. Vous pouvez ajouter les pommes de terre en cours de cuisson.
Passez-les au presse-purée. Mélangez en omelette les œufs et la crème, salez, poivrez et ajoutez tout ça aux légumes. Versez la préparation dans un moule à cake en silicone et passez à four chaud (180°c) pendant 30 minutes. Servez ce « pain » en l'accompagnant de coulis de tomates chaud.
Puis une recette que la Cocotte dédie à une spécialiste du pâté Hénaff, amoureuse invétérée de ce légume long, blanc et vert :
un pâté de poireaux
Un pâté de poireaux, rien que ça ! Ça donne envie, hein ?
Et bien, goutez-le et on en reparle après !
Il vous faut
10 blancs de poireaux
3 œufs
un peu de mie de pain trempée dans du lait
100 gr de gruyère râpé
sel, poivre et thym
Lavez les poireaux et coupez-les en petits tronçons. Faites-les cuire dans de l'eau bouillante pendant 30 minutes avec une belle branchette de thym.. Il faut que les poireaux soient fondants.
Passez-les au mixeur. Battez-les œufs en omelette et ajoutez-leur le fromage râpé. Salez, poivrez.
Versez cette préparation dans un moule à cake en silicone et faites cuire pendant 30 minutes à 170°c/180°c.
Accompagnez ce plat d'une bonne salade. Encore un légume ! Et pourquoi pas, d'une côte de porc ou d'un beefsteak ?
Merci Marie-Annick !
Si vous voulez voir les photos en grand format, cliquez dessus !
Waouh, c'est magique !
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