lundi, 11 janvier 2010
Bloomsbury Muffins
Dans l'Angleterre du début du XXème siècle, écrivains, peintres, théoriciens, critiques d'art, journalistes, éditeurs ou encore musiciens forment autour des frères et de la soeur de Virginia Woolf un groupe qu'on nommera le Bloomsbury group, du nom d'un quartier de Londres. Pendant près de 40 ans, ce cercle à l'esprit libre et rebelle donnera sa vision de l'art, de la littérature, s'attirant souvent des critiques à propos du mode de vie de ses membres et leur refus des codes sociaux traditionnels.
Le musée de la Piscine à Roubaix expose jusqu'à la fin du mois de février des œuvres réalisées par le groupe et autour de celui-ci.
Dans une scénographie très colorée, on découvre la vie à Bloomsbury ou à Charleston, maison perdue dans les collines Sussex dont la propriétaire était Vanessa Bell, sœur de Virginia. Des portraits, des autoportraits, des tissus, des textiles, de la vaisselle, des meubles peints par tous les membres du groupe retracent, avec beaucoup d'intelligence, l'ambiance des lieux et l'humeur de ses habitants. En sortant de ce bain de culture où l'on sent une indolence travaillée et un foisonnement créatif très British, la Cocotte n'a eu qu'une envie, faire des muffins et boire un thé à la mémoire des gens de Bloomsbury. Si vous n'avez pas d'idées pour les weekends à venir, allez donc faire un petit tour à la Piscine, vous ne le regretterez pas. Mais préparez avant de partir, préparez vos petits muffins au goût subtil de menthe chocolatée ou de chocolat mentholé.
Pour faire 15 Bloomsbury muffins, il vous faut :
10 cl de lait
2 sachets de thé à la menthe
100 gr de beurre
100 gr de sucre en poudre
200 gr de farine
3 oeufs
1 sachet de levure chimique ou 2 cuillères de baking powder
30 ou 40 gr de chocolat noir
Préchauffez votre four à 180°c.
Faites chauffer le lait et versez-y le contenu des 2 sachets de thé à la menthe. Laissez infuser.
Faites fondre le beurre, ajoutez le sucre et fouettez jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Ajoutez ensuite la farine, la levure, les 3 jaunes d'œufs. Versez le lait infusé et non-filtré. Cassez grossièrement le chocolat (il ne faut de trop petits morceaux), ajoutez-le au mélange. Remuez bien. Puis battez les blancs d'œufs en neige et mêlez-les délicatement à la préparation en soulevant la pâte.
Répartissez votre pâte dans des moules à muffins en silicone et faites cuire au four pendant 15 à 20 minutes. La lame d'un couteau doit ressortir sèche quand vous transpercez vos muffins.
En rentrant du musée, il ne vous reste plus qu'à vous préparer un thé à la bergamote avec un sucre ou deux et un nuage de lait. Savourez vos muffins en lisant avec intérêt tous les livres que vous aurez achetés là-bas en rapport avec le groupe de Bloomsbury.
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vendredi, 08 janvier 2010
Persil tubéreux à la crème
Sous la pression constante mais néanmoins amicale d'une certaine Mme Kéké, abonnée de ce blog depuis longtemps, la Cocotte vient de cuisiner pour la première fois du persil tubéreux.
Vous connaissez ? Non ? Alors voici quelques explications pour ne pas vous tromper lorsque vous courrez en acheter.
Faites très attention, mes amis ! Ne faites pas la malheureuse erreur de le confondre avec le panais, frère albinos de la carotte.
Bien que d'origine teutonne, le persil tubéreux ne porte pas de casque à pointe, ni de culotte de peau, ni de Birkenstock et chaussettes et ne ponctue pas toutes ses phrases par « ach ! ».
Mais pour être très honnête, le panais non plus.
S'ils ont tous deux une couleur blanchâtre et font à peu près la même taille, c'est très certainement pour tromper l'ennemi, brouiller les pistes et vous faire passer pour des cons. La seule façon de les distinguer à l'œil nu, ou plutôt au nez nu, c'est de les sentir.
Et là, aucun doute ! Alors que le panais ne sent pas le persil tubéreux, le persil tubéreux sent très fort le céleri-rave. Et là, vous vous dites « Mais pourquoi donc cuisiner ce tubercule alors qu'on trouve très facilement dans le commerce la boule de céleri sus-citée ? » La Cocotte vous répondra tout simplement : « C'est juste pour faire plaisir à Madame Kéké ! »
Mme Kéké l'a demandé, la Cocotte s'est exécuté.
Une fois toutes ces choses dites, il va falloir cuisiner ce nouveau légume qui traîne sur le plan de travail. Vous ne le croirez pas mais le persil tubéreux se prépare comme le panais ou encore le céleri-rave. Il se prête à toutes sortes d'accommodement. Et vous remarquerez que le goût du persil est plus délicat que celui du céleri. Allez, on va commencer par ce plat simple et vraiment savoureux :
5 ou 6 beaux persils tubéreux
3 gousses d'ail ciselé
2 ou 3 cuillères de crème fraîche
sel et poivre
100 gr de parmesan
Épluchez vos persils comme si vous épluchiez des carottes. Coupez-les en rondelles d'1 cm d'épaisseur. Faites-les cuire à l'eau salée jusqu'à ce que la lame d'un couteau rencontre une légère résistance. 7 ou 8 minutes devraient suffire, à peine.
Faites fondre une belle noix de beurre dans une poêle et faites-y revenir vos persils. Ajoutez l'ail ciselé. Hop, hop, deux minutes.
Servez avec une cuillère de crème épaisse. Vous pouvez faire fondre cette crème dans la poêle.
Vous pouvez parsemer de parmesan et servir avec une viande rouge, un p'tit beefsteak dans la hampe sera parfait. Mais si vous voulez, vous pouvez faire cuire votre steak en même temps que le persil. Tous les goûts se marieront. Ce sera encore meilleur.
C'est léger et très parfumé.
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mercredi, 06 janvier 2010
Bricks pommes-potiron-cochon
Quand la Cocotte vous dit cramwyth, vous voyez de quoi elle parle ? Non ? Si elle vous dit Pannekoek, ça vous aide ? Et brick ? Allez, un dernier indice : krampouezh ? Vous avez trouvé ? Les Bretons ont déjà deviné de quoi il s'agit. Il s'agit des crêpes. Le premier terme est gallois, le deuxième est néerlandais, le troisième vient du bassin méditerranéen et le dernier vient de Bretagne.
Il paraît que ce sont les Romains qui ont inventé ces objets ronds et fins qu'on farcit ou pas.
Mais des historiens remontent jusqu'à 7000 ans avant notre ère pour faire état de cette recette. On l'impute à une très lointaine ancêtre des soeurs Tatin. Maladroite comme elle était, elle aurait renversé de l'eau sur de la pâte à pain et se serait aperçue qu'on étalant la pâte ainsi mouillée, on obtenait une crêpe... Enfin, c'est ce qu'on raconte dans certaines chaumières.
Dès lors, les maladroits ou pas n'ont eu de cesse de perfectionner le concept. La crêpe fut simplement sucrée, trempée dans du miel puis on se mit à la fourrer avec tout ce qu'on avait sous la main, des légumes, du fromage, de la viande, du chocolat, du chocolat et du fromage. Mais cette recette fut vite abandonnée, le résultat étant de toute évidence peu ragoûtant.
Si les chrétiens ont dû se trouver une date pour en manger, la Cocotte n'a pas besoin de calendrier pour cette recette. Et toute l'année, toutes les excuses sont bonnes pour préparer galettes, pancakes, baghrirs, et autres merveilles exogènes. Mais parfois la Cocotte est paresseuse et achète tout simplement un paquet de feuilles de bricks ou de pâte phyllo et farcit ces fines feuilles avec ce qu'elle a sous la main.
Parfois même elle est encore plus paresseuse et va avec ses copines à Waezmmes au marché. Là, au beau milieu du marché se trouve un couple de Turcs, originaires d'Anatolie. La dame ressemblant à une Babouchka habillée de blanc étale une boule de pâte avec un manche à balai. D'une petite boule, elle fait un cercle immense qu'elle farcit de fromage et d'un peu de persil. Habilement elle rabat la pâte et forme un carré que son mari (enfin, j'ai supposé...), casquette vissée sur la tête, fait cuire sur un grand cercle en métal concave. Une fois cuite, la crêpe qu'ils appellent gözleme, est emballée dans du papier-alu et vous est tendue avec deux grands sourires.
Et là, vous croquez et là, vous craquez ! Toute chaude, toute parfumée, c'est du délire intégral. Et là, vous vous dites qu'il va vous falloir trouver une excuse pour venir faire votre marché tous les jeudis. et votre patron va râler ! Et là, la Cocotte vous dit : Pas de problème, ils sont là aussi le dimanche.
Voici donc deux bonnes raisons d'aller faire le marché.
Et si on se donnait rendez-vous demain à Wazemmes, disons à 9 h 30 devant cet étal turc ?
La Cocotte y sera avec sa copine Cécile, la reine de la galette Bretonne. On se voit là-bas ?
Allez, aujourd'hui la recette est simple. Elle est pour vous si vous êtes dans une phase paresseuse mais pas trop.
Il vous faut pour 5 personnes :
10 feuilles de brick
2 ou 3 pommes non épluchées (on est paresseux ou on ne l'est pas, hein !)
1 quartier de potiron épluché
10 tranches de poitrine de porc (vous pouvez remplacer le porc par des fines lamelles de blanc de volaille)
sel, poivre et paprika
Préchauffez votre four à 160°c.
Sur chaque feuille, déposez dans le premier tiers une tranche de poitrine, recouvrez-la de lamelles de pommes et de potiron. Salez, poivrez, paprikez et roulez votre crêpe. Repliez les côtés.
Nul besoin de beurre ou d'huile. Le porc et les pommes suffisent à rendre l'appareil moelleux.
Déposez délicatement vos bricks enroulées sur une plaque et faites cuire pendant 20 bonnes minutes. Le paprika va joliment colorer votre farci. Vous allez voir, votre crêpe sera tout orange.
Vous pouvez les servir en entrée ou les accompagner d'une bonne salade. Ça vous fera un p'tit plat sympa, très rapide à préparer, pour égayer vos longues soirées d'hiver, si d'aventure elles étaient tristes.
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samedi, 02 janvier 2010
Saint-Jacques à la crème
Enlevez les pommes et les vaches du Calvados. Que reste-t-il ? Des bunkers et des cimetières militaires !
Les bunkers et les cimetières datant de 60 ans, il semble évident que l'autochtone a dû déployer des trésors d'ingéniosité pour attirer le touriste avant cette période sombre. Et comment a-t-il fait ? Quelles étaient ses armes ? Ben, les vaches et les pommes ! Ce serait peut-être bien que vous suiviez plus attentivement ! La Cocotte ne va pas tout répéter deux fois quand même !
Ouvrez un livre de cuisine normande et vous verrez qu'elle a raison. Mis à part deux ou trois fruits de mer ou poissons pêchés dans le coin, toutes les recettes doivent leur renommée au lait des vaches et aux pommes. Vraiment tout !
Quand il n'est pas besoin de beurre pour élaborer une recette, c'est que la crème est en quantité abondante dans sa préparation. Les magnifiques fromages produits là-bas,comme le Livarot ou le Pont l'évêque sont également la base de nombre de recettes. Parfois on trouve fromage, crème et beurre dans une même et seule recette !
Avec la crème, la pomme sous toutes ses formes est l'autre ingrédient de la gastronomie calvadossienne.
L'indigène l'épluche, la coupe en dés, la tranche en fines lamelles, la transforme en compote, la cache sous de la crème. Et quand il a écumé toutes les idées avec une pomme en tant que fruit, il la transforme en cidre, en vinaigre de cidre et ajoute à ses recettes ces deux produits en quantité variable. Puis quand il n'a plus de cidre sous la main, il passe aux choses sérieuses, il prend du Pommeau mais surtout du Calvados et flambe tous les autres plats. Qu'on se le dise, l'aborigène calvadossien est un flambeur ! Il flambe le boudin, la lotte, les truites, le poulet, le pot-au-feu, les omelettes ! Il flambe aussi les poires, les prunes et les pommes, bien sûr ! Il pousse même le plaisir à flamber les pommes à la crème !
A la lecture d'un livre sur la cuisine du cru, acheté sur place, la Cocotte s'est aperçue que cet ingrédient était requis pour presque toutes les recettes. A deux ou trois reprises, le Calvados apparaît dans une liste mais il n'entre pas dans la préparation du plat.
Cette manie date peut-être d'une soixantaine d'années. Est-ce pour se remonter le moral, alors que tout s'écroulait autour de lui, que l'habitant du Calvados a pris l'habitude de mêler ce breuvage à toute sa cuisine ?
Il est vrai que lorsque vous arrivez là-bas, dans ce coin de Basse-Normandie, tout vous rappelle qu'en 1944, sont venus se faire tuer par milliers, des gamins qui n'avaient aucune idée de la gastronomie locale. Tout vous rappelle aussi que les plus chanceux, ceux qui ont réussi à ne pas se faire tuer sont allés jusqu'en Allemagne et ont libéré les camps !
La Cocotte raconte des bêtises bien entendu ! C'est pour masquer la tristesse, l'effroi qui l'ont étreint quand avec ses enfants, elle a parcouru les cimetières américains, anglais, canadiens, français ou allemands, visité une nouvelle fois le Mémorial pour la paix de Caen, (Caen qui fut détruite à plus de 75% en 1944), vu une exposition là-bas sur les enfants de la shoah, découvert les dessins d'un gamin de treize ans qui décrit sa vie dans un camp de concentration...
Allez, en ce début d'année, la Cocotte vous offre une petite recette qui ne va peut-être pas vous remonter le moral mais qui vous fera du bien. La photo sur la gauche, c'est Honfleur sous la neige ce matin samedi 2 janvier.
Il vous faut :
20 noix de Saint-Jacques
Débrouillez-vous pour demander à quelqu'un qui s'y connaît de vous les préparer, à votre poissonnier par exemple.
250 gr de champignons de Paris
30 gr de beurre
1 oeuf
un peu de farine
1 oignon
1 gousse d'ail
1 échalote
un verre de vin blanc sec (Roger, un Muscadet !)
du sel, du poivre
20 cl de crème fraîche
(La Cocotte était juste à côté d'Isigny sur Mer alors imaginez !)
Je n'oublie rien ?
Ah si, un p'tit verre de Calvados !
Émincez l'oignon et ciselez l'ail et l'échalote. Dans une poêle bien chaude, faites fondre le beurre.
Quand il est bien chaud, ajoutez vos noix de Saint-Jacques et laissez cuire pendant 3 minutes. Faites flamber au Calvados ! Ajoutez alors l'oignon, l'ail et l'échalote. Remuez bien, ajoutez la farine puis le vin pour lier la sauce. Puis ajoutez vos champignons émincés et laissez cuire à feu doux pendant 15 minutes. Salez et poivrez après avoir goûté et terminez par la crème fraîche. Laissez-la fondre pendant 2 minutes. Si vous le désirez, vous pouvez servir ce plat en vol-au-vent.
C'est un régal ! C'est idéal pour commencer l'année.
Et justement, la Cocotte vous la souhaite délicieuse, cette année ! Revenez souvent sur ce blog.
Vous allez voir ! On va se préparer plein de bons p'tits plats ensemble.
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dimanche, 27 décembre 2009
Céleri bouldingue
1 boule de céleri
200 gr de jambon
50 gr de farine
150 gr de crème fraîche épaisse
100 gr de fromage râpé
3 oeufs (jaunes et blancs séparés)
sel et poivre
Épluchez le céleri et détaillez-le en gros cubes. Faites-les bouillir dans une casserole d'eau légèrement salée. 20, 25 minutes devraient suffire.
Passez les morceaux au mixeur, il faut que le céleri soit finement mixé puis faites de même avec le jambon.
Préchauffez votre four à 200°c.
Mettez votre purée de céleri dans une casserole, ajoutez la farine et la crème. Laissez épaissir un peu. Arrêtez la cuisson et ajoutez les jaunes d'œuf un par un. Finissez par le fromage râpé.
Montez vos blancs d'œuf en neige ferme. Avec une Maryse, incorporez-les délicatement à la purée en soulevant de façon très uniforme toute la masse de la casserole.
Beurrez un plat à soufflé, versez la préparation et faites cuire pendant 35 minutes.
Servez rapidement votre soufflé accompagné d'une salade de mâche, par exemple.
Vous pouvez également mettre votre préparation dans des ramequins. Faites cuire moins longtemps, 20 à 25 minutes.
* Et Messieurs
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jeudi, 24 décembre 2009
PintaRde Farinelli
Oui, oui, vous avez bien lu ! Il s'agit bien d'une pintaRde avec un « R ». Il n'y a pas de coquille.
La semaine dernière, la Cocotte a entendu ce mot pour la première fois. « C'est quoi donc ? » a-t-elle dit à son volailler. Le résultat d'un croisement douteux entre une pintade et une poularde ? Un pingouin et une outarde ? Une nouvelle recette de lapin à la moutarde ? Une pinte de pocharde ?
Que nenni !
Messieurs, bouchez-vous les oreilles, fermez vos petits yeux ! Ce passage n'est pas pour vous. Une pintaRde, c'est une pintade émasculée, une pintade castrée, une pintade chaponnée, une pintade sans coquilles.
Oui mais dans quel but et qui fait ça ? Sommes-nous en présence d'un Mengele de basse-cour, amoureux de Farinelli, de Cafarelli, de Senesino, de Marianino,... ? Quand on sait que le cri de la pintade est le criaillement, on n'a pas franchement envie de l'entendre chanter !
S'agit-il d'une malheureuse manipulation pendant le plumage de la bête ? De la méprise dun émasculeur béotien qui ne fait pas la différence entre un poulet et une pintade ?
Que nenni !
Il s'agit en fait de faire la même chose qu'avec un poulet ou un coq chaponné : On lui ôte les testicules pour que sa chair soit plus tendre et plus importante.
Une pintade normale pèse entre 1 kg et 1 kg 5 mais une pintarde peut peser plus de 2 kg.
On doit, paraît-il, cette création avicole à des producteurs du Gers.
Le résultat est le même que pour le chapon de poulet, sa chair est tendre, savoureuse, subtile.
C'est un délice. Si vous n'avez pas encore d'idée pour les fêtes, soyez à la mode, faites une pintarde.
La Cocotte vous donne une recette sans chichi.
Pour savourer ce nouveau volatile, il n'est point besoin de mille ingrédients. Vous allez voir.
1 belle pintarde
3 ou 4 cuillères à soupe d'huile de tournesol
3 cuillères de paprika
de la fleur de sel de Guérande
du poivre du moulin
1 branche de thym
3 gousses d'ail
1 ou 2 pommes
5 ou 6 grosses échalotes « cuisses de poulet »
Préparez un mélange huile, sel, poivre et paprika pour enduire votre volaille.
Farcissez la pintade chaponnée de thym, d'ail épluché, de pommes épluchées et coupées en quartiers, un peu de sel et de poivre.
Badigeonnez votre volaille du mélange huile/paprika.
Déposez-la dans un grand plat allant au four et disposez tout autour les échalotes épluchées.
Faites cuire à four chaud (180°c) pendant une bonne quarantaine de minutes puis baissez la température à 100/120°c pendant encore une bonne heure. Arrosez du jus de cuisson.
Pour l'accompagner, faites des galettes de pommes de terre, genre Rösti et une belle salade d'endives au bleu et aux noisettes.
Vous allez vous régaler.
Joyeuses fêtes les petits poussins.
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lundi, 21 décembre 2009
Biscuits de Noël
Les petits cadeaux entretiennent l'amitié. On est d'accord ? Et il nous reste trois jours avant Noël.
Et si on ne s'offre pas de petits cadeaux à Noël, j'me demande bien quand on le fera ! Vous avez plein d'amis ? Ça va vous coûter cher ? Vous ne voulez pas faire les magasins en ce moment ? Pas de problème !
Trouvez-moi une jolie boîte en métal, en carton, en bois ou en osier.
Allez vous acheter un stock d'emporte-pièces, un kilo de farine, des œufs, des amandes en poudre, du gingembre et de la cannelle. On va faire des petits biscuits à offrir à tout le monde.
Voici deux petites recettes pleines de goût et d'odeurs à préparer avec vos enfants, si vous en avez sous la main.
Sablés amandes-cannelle :
pour 1 trentaine de sablés
350 gr de farine
150 gr d'amandes en poudre
250 gr de beurre mou
2 œufs
200 gr de sucre en poudre
3 cuillères à café de cannelle en poudre
Dans un saladier, mélangez beurre mou ou coupé en tout petits morceaux et le sucre. Ajoutez les amandes, la farine, les œufs et la cannelle. Au besoin ajoutez de l'eau. Il faut obtenir une grosse boule de pâte. Mettez-la au frais au moins pendant une heure.
Prélevez des petites portions. Étalez une portion sur 5 mm d'épaisseur et amusez-vous avec les emporte-pièces. Déposez-les sur une feuille de papier sulfurisé ou sur une plaque de silicone.
Passez à four chaud pendant 8 à 10 minutes. Sortez vos biscuits du four et déposez-les sur une grille. Laissez-les refroidir avant de les ranger dans votre belle boîte.
Pour cette recette, il vous faut obligatoirement un moule à gingerbread man. Si vous n'en avez pas, changez le nom de la recette. C'est pas compliqué !
Vous voyez ce que c'est le gingerbread man ? C'est ce petit bonhomme aux bras et jambes écartés sur lequel on peut ajouter des yeux et des boutons. C'est l'un des personnages d'un conte très célèbre dans les pays anglo-saxons. C'est l'équivalent de "Roule-galette" chez nous.
Si vous êtes sages, un jour, je vous raconterai son histoire.
250 gr de farine
125 gr de sucre roux
125 gr de beurre mou
3 cuillères de mélasse ou de golden syrup
2 cuillères à café de gingembre en poudre
1 cuillère à café de cannelle
2 cuillères à café de bicarbonate de soude ou de levure chimique
Mélangez tous ces ingrédients. Vous devez obtenir, comme ci-dessus, une boule de pâte. Si elle colle, ajoutez un peu de farine, si elle est trop sèche, ajoutez un peu d'eau. Mettez au frais. Puis procédez comme ci-dessus. Prélevez des petites portions de pâte, étalez-la au rouleau sur 5 mm d'épaisseur. Avec votre emporte-pièce, faites vos petits bonshommes. Si ça vous amuse, faites-leur des yeux et des boutons avec des raisins.
Passez à four chaud pendant 8 à 10 minutes; Sortez vos …. comme ci-dessus.
Je ne vais pas le répéter ! Ça devrait aller, non ?
Amusez-vous bien !
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vendredi, 18 décembre 2009
Choux de Bruxelles à la béchamel
Le chou, oui ! Mais de Bruxelles, non !
Qu'il soit nain ou demi-nain, précoce de Fontenay ou dur de Gelis, le chou de Bruxelles n'est vraiment pas la tasse de thé de la Cocotte. Pouark !
Savoir que ce petit chou est peu calorique, qu'il est riche en vitamines A, B et C, en phosphore, en fibres, qu'il détient des propriétés anti-oxydantes et anti-cancéreuses, elle s'en fiche.
Savoir que le département du Pas de Calais est responsable du quart de la production française, elle en tremble !
Et savoir que la production s'étend d'octobre à décembre, parfois même jusqu'en février, ça l'a achevé !
Imaginer que pendant encore 10 semaines elle risque d'en avoir dans son panier, alors là, non, trop, c'est trop ! Il va falloir réagir !
Il va falloir les préparer, trouver des idées pour passer de ce goût de poussière à quelque chose de mangeable, qui ne sent pas mauvais. Comment faire ?
La Cocotte a cherché et a trouvé plusieurs idées et s'est dit qu'il valait mieux accompagner ce légume d'une bonne sauce qui cacherait ce goût de sac d'aspirateur. Elle a donc appel au divin marquis de Béchameil et voici ce qu'elle a fait.
Dans son poulailler, les réactions ont différé. Vous les découvrirez après la recette.
Il vous faut donc :
1 kg de choux de Bruxelles
50 gr de beurre
3 cuillères à soupe de farine
du lait
150 gr de fromage râpé
1 bouillon-cube de légumes
100 gr de bon lard fumé
sel, poivre et muscade
Nettoyez vos choux en enlevant les premières feuilles à la base, coupez l'excédent de queue et rincez-les.
Faites bouillir de l'eau salée et plongez-les pendant 5 minutes. Il paraît que ça les rend plus digestes. Il paraît...
Vous pouvez répéter l'opération une fois de plus, d'après mes copines.
Déposez-les dans un plat qui « vataufour ». Préparez votre béchamel en faisant fondre le beurre dans une casserole, ajoutez la farine puis le lait petit à petit pour avoir une sauce onctueuse.
Terminez en ajoutant le cube de bouillon de légumes, le fromage râpé et les lardons, histoire de bien, bien masquer le goût du chou. Salez, poivrez et « muscadez ».
Nappez de cette sauce vos légumes. Ajoutez, s'il vous en reste, un peu de fromage et faites cuire à four chaud pendant une trentaine de minutes.
Servez chaud !
Comme la Cocotte aime ses enfants, elle leur a servi 3 choux, à peine. Comme ils aiment leur môman, ils ont goûté, ont mangé toute la sauce qui était comme le marquis... divine ! Et ont laissé les 2/3 des choux.
La Cocotte a fait comme eux. Non, c'est vraiment pas possible. Ça ne passera pas !
Et le chéri de la Cocotte a tout mangé. Il a adoré ! Il a même fini le plat !
Décidément, il est un mystère à lui-même !
Au fait, avez-vous lu la Voix du Nord de ce mardi ? A Warneton, près d'Armentières, un camion en provenance de Belgique s'est renversé, répandant sur la chaussée plus de 26 tonnes de choux de Bruxelles ! Quelle bonne nouvelle ! C'est toujours ça qu'on n'aura pas à manger !
Et vous, vous aimez ça ?
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mercredi, 16 décembre 2009
Risotto à la palermitaine
Connaissez-vous un restaurant dans la région qui attire des centaines de personnes chaque jour ?
Un restaurant attirant des gens capables de faire des milliers de kilomètres pour venir goûter les recettes des chefs qui se succèdent toute la semaine ? Un restaurant où une foule bigarrée fait la queue dans un calme étrange ? Un restaurant qui attire les médias ? Hier, une télévision allemande interviewait les clients. Des clients, tous jeunes, qui ont l'âge des enfants de la Cocotte, parlant tigrigna, farsi, pachtou, dari et un sabir franco-anglais ? Un restaurant à ciel ouvert, balayé par un vent marin apportant avec lui les promesses d'une vie meilleure ?
Alors vous avez trouvé ?
A l'invitation de sa copine Dominique, lundi, la Cocotte est allée dans les cuisines de ce restaurant. Ces cuisines sont pleines de couleurs. Il y a des jolies phrases sur le ballon d'eau chaude, des nounours qui pendouillent, des marmites en veux-tu, en voilà, des rayons complets d'épices. C'est important les épices. Les clients du restau aiment la cuisine épicée !
Avec une toute petite bonne femme de plus de 80 ans, une étudiante en école d'assistante sociale, une insulaire avec un bel accent italien, dans la joie et la bonne humeur, elles ont épluché 20 kilos de carottes, lavé plus de 50 bottes de poireaux, effeuillé des dizaines de salades, émincé des champignons, découpé de la mimolette, préparé 15 choux-fleurs, trié et compté des clémentines, bu du café, nettoyé des marmites de 50 litres, passé la serpillière, chargé un fourgon de pain, de fruits, de fromage, de 6 malles isothermes de « risotto à la palermitaine ».
Ce lundi, le chef du risotto, c'était François. Depuis 3 ans, sans défection, une fois par semaine, François et 4 amis, font 100 km pour faire la cuisine, sous la houlette de Jean-Pierre.
Jean-Pierre, lui, c'est le roi du système D, c'est lui qui dégotte les quintaux de riz, de pâtes, de fruits et légumes, qui élabore les menus avec une attention toute diététique. Lui, il est là tous les jours depuis maintenant 7 ans, avec d'autres, comme ça, juste parce qu'il sait que des gamins de 20 ans ont besoin de manger.
Et là, on comprend pourquoi les gens viennent de si loin pour goûter à ces plats. La cuisine sentait divinement bon et elle était diablement bonne. Hum, les encornets ! Même pas durs et délicieusement parfumés ! Et le riz ! Oh, le riz, épicé juste ce qu'il faut. Une merveille !
Allez, la Cocotte vous donne la solution :
Ce restaurant, c'est celui de l'association Salam, à Calais, situé non loin de la rue de l'Espérance. Et depuis 7 ans, il donne à manger à des jeunes sans-papier, venus d'Afghanistan, d'Erythrée, d'Irak, d'Iran, venus tous de leur plein gré, pour fuir la guerre et la misère.
Les proportions données pour cette recette peuvent être ajustées sans problème. C'est suivant les arrivages.
Pour 160 personnes, il vous faut :
10 kg d'encornets
un peu de concentré de tomates pour donner de la couleur
des oignons
10 kg de carottes
5 kg de champignons
5 kg de haricots rouges
15 kilos de riz
des épices
sel et poivre
les feuilles d'une dizaine de petites salades
Dans une énorme marmite, faites revenir les encornets* avec le concentré de tomates et les oignons dans de l'huile.
Préparez un bouillon de légumes. Vous pouvez le faire la veille. Répartissez-le dans 4 énormes cocottes, ajoutez les carottes coupées en rondelles de 7 à 8 mm, les champignons émincés, les haricots rouges en boîte. Faites chauffer pendant une trentaine de minutes.
Puis ajoutez les encornets.
Versez le riz, laissez cuire encore une quinzaine de minutes. Puis terminez par la salade. Le Chef François dit que les gamins aiment ce petit côté craquant dans le plat. Arrêtez la cuisson.
Transvidez dans les malles isothermes, chargez le fourgon et rendez vous sur le port de Calais.
Là, près des grilles, des centaines de clients attendent déjà. Dans le calme et dans le froid. Il faut aller vite.
Sur place, il y a un grand type qui baragouine l'anglais et qui accueille ces mômes avec un « Comment ça va mon ami ? » Des filles distribuent le pain, les fruits, les barquettes de risotto. Dans un coin, il y a une rallonge pour recharger les téléphones des mômes. Ça va vite. Il fait froid.
Lundi soir, il faisait -2°c.
*Le p'tit conseil de la Cocotte : Pour éviter de manger des encornets au goût de caoutchouc, mettez un bouchon de liège dans la marmite, ça les ramollit.
Et si vous avez des stocks de pâtes et de riz, faites signe à Jean-Pierre. Et les épices aussi ! Oui les épices ! Il ne faut pas les oublier !
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lundi, 14 décembre 2009
Vin chaud
Dernier volet du triptyque + 1 sur les marchés de Noël chez nos cousins germains. La Cocotte ne sait pas comment on dit un tableau composé de 4 objets : un quadryptique ? Si jamais vous avez la réponse, n'hésitez pas à lui en faire part.
Roulement de tambour ! Ratatatatatata !
Et voici le seul, l'unique ! J'ai nommé le Glühwein (prononcez gluvaïnnn) ! Du vin chaud.
On en prend un, puis on en reprend un deuxième. C'est pas tous les jours qu'on vient en Allemagne,,,Ah, oui, vraiment, bien chaud, bien agréable !
Un p'tit troisième ? Ja, natürlich !
Soudain, sans prévenir, on ne sait pas pourquoi, on prétexte que la route nous a fatigué, que les pavés glissent anormalement plus en Allemagne qu'en France, que les flots tumultueux de la Moselle nous ont fichu la nausée et on s'agrippe comme on peut, au bras de sa copine,,, Hum, bin chaud, bin agréabl' !
Celui qui a décidé de de pas succomber à la tentation n'a aucun mal à retrouver la voiture, lui ! Et il nous ramène à l'hôtel où on va se coucher en attendant la belle nuit de Noël, la neige qui étend son manteau blanc,,, fin fau, fin nagréap !
Dans un esprit évident d'ouverture et de convivialité, les Allemands en font avec ou sans alcool, pour petits et grands, jeunes et vieux, allemands ou pas. Ils le font au vin rouge, au vin blanc, au jus de pomme ou au jus de raisin, ajoutent une orange ou un citron, parfument d'anis étoilé et/ou de clous de girofle, mettent un bâton de cannelle, en ajoutent un second, décident d'ajouter le zeste d'une orange. Oh zut puis non, tiens, on va mettre du citron !
Bref ils ont mille et une recettes pour ce classique et on ne va pas se gêner pour les copier.
La Cocotte, aussi conviviale et ouverte qu'une Teutonne, vous livre ici trois ou quatre recettes.,,,testées et approuvées et re-testées et re-approuvées,
Ach ! Quel dévouement ! Quel zèle ! Quelle abnégation ! Quel esprit de sacrifice !
Avant de commencer, voici une règle à ne pas enfreindre :
Si vous voulez préserver votre santé, ne faites jamais bouillir votre vin chaud, ne dépassez pas les 80°c pour la cuisson.
Les quantités données sont valables pour trois personnes :
1, Au vin rouge
1 bouteille de vin rouge sec et léger, plutôt un vin d'Anjou
10 sucre en morceaux
2 oranges non traitées
2 bâtons de cannelle
3 clous de girofle
3 graines d'anis étoilé
Prélevez le zeste des oranges puis pressez-les pour recueillir le jus. Dans une casserole, mêlez tous les ingrédients et faites chauffer doucement pendant 10 minutes. Laissez refroidir, filtrez et versez votre vin dans une jolie bouteille.
2, Au vin blanc de Moselle (à boire avec un Jeff)
1 bouteille de Müller-Thurgau sec
10 morceaux de sucre candi
3 clous de girofle
2 bâtons de cannelle
1 orange non traitée en tranches
Mettez tous ces ingrédients dans une casserole et faites chauffer à feu doux pendant 10 minutes. Versez tel quel dans une jolie bouteille.
3, Au vin blanc et rhum
1 bouteille de vin d'Alsace, du Sylvaner par exemple
1 petit verre de rhum
1 orange non-traitée coupée en tranches
1 poignée de raisins secs
1 bâton de cannelle
2 clous de girofle
quelques graines de cardamome
Mettez tous ces ingrédients dans une casserole et faites chauffer à feu doux pendant 10 minutes. Versez tel quel dans une jolie bouteille.
Et maintenant pour les enfants et ceux qui conduisent
1, Kinder punch
1 bouteille de jus de raisin
1 poignée de raisins secs
3 cuillères à soupe d'amandes en poudre
1 bâton de cannelle
2 clous de girofle
3 graines de cardamome
3 tranches de citron non-traité
Mettez tous ces ingrédients dans une casserole et faites chauffer à feu doux pendant 10 minutes. Versez tel quel dans une jolie bouteille. Enlevez les clous de girofle avant de servir. Si les enfants tombent dessus, c'est la soupe à la grimace assurée !
2, Aux fruits rouges
0, 5 litre d'infusion aux fruits rouges
0, 5 litre de jus de pomme
le jus d'un citron non-traité
3 cuillères à café de miel
Mettez tous ces ingrédients dans une casserole et faites chauffer à feu doux pendant 10 minutes. Versez tel quel dans une jolie bouteille.
Une jolie bouteille, ça fait un joli cadeau.
Bien chaud, bien agréable !
L'année prochaine, on ira voir ailleurs. L'Allemagne, ça, c'est fait.
Cliquez ici et lisez un des nombreux articles de la Voix du Nord sur le sujet. Si vous n'avez pas le temps d'aller outre-Rhin, la commune de Lauwin-Planque organise un marché de Noël allemand.
Tout est à consommer bien évidemment avec modération.
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samedi, 12 décembre 2009
Des Bretzels
Qu'est-ce qui est rond et marron, qui ressemble à un nœud, qui a parfois une grosse cicatrice sur le « ventre », qui est salé et qui pendouille fièrement dans les vitrines des échoppes sur les marchés de Noël en Allemagne ?
Un pneu crevé recouvert de chocolat ? Nein !
Un Père-Noël en pain d'épice qui aurait fait la guerre ? Nein !
Une brioche en forme de roue de charrette trop cuite ? Nein !
C'est un Bretzel ! Enfin !
Toutes les régions d'Allemagne en réclament l'origine, avec des histoires plus ou moins farfelues.
Son nom vient du latin bracchium qui signifie bras ou avant-bras. Au début, il n'y avait qu'un bras, ça formait un 6. Puis quelqu'un eut l'idée d'unir deux pains pour n'en faire qu'un.
On dit alors qu'il symbolisait un moine en prière.
Dans les chaumières teutonnes, on affirme aussi qu'un pâtissier avait été accusé d'un vol. Le Comte de la région de Bad Urach, aimant ses pâtisseries lui lança un défi : « Tu as trois jours et trois nuits pour me préparer une pâtisserie à travers laquelle le soleil brillera trois fois. Si tu réussis,tu ne seras pas pendu, ta vie te sera rendue ». C'est en voyant sa femme, les bras croisés dans l'encadrement de la porte que le pâtissier se mit à confectionner des Bretzels.
C'est maintenant le symbole des boulangers en Allemagne.
Une légende raconte que le 11 février 1839 (c'était un mardi) un Bavarois nommé Anton Pfannenbrenner Nepomuk aurait, par mégarde, badigeonné ses Bretzels d'une solution de soude destinée au nettoyage des moules à pâtisserie.
On prétend aussi qu'un chat dans une pâtisserie aurait fait tomber une plaque remplie de Bretzels dans de la saumure pour faire mariner du poisson.
Les Bavarois et les Souabes se battent pour revendiquer le sel sur le Bretzel.,,
Bah, la Cocotte les laisse à leurs querelles et vous propose deux recettes de ces petits bras entrelacés croustillants et salés.
Une petite recette pour l'apéro d'une simplicité enfantine. D'ailleurs faites-la avec vos enfants.
Et une autre, tout aussi simple, qui donnera à votre cuisine l'odeur des marchés de Noël.
Pour 25 Bretzels à dévorer à l'apéro
30 gr de beurre
3 œufs (pour 2 des 3 oeufs, séparez les blancs des jaunes mais ne jetez pas les blancs)
une pincée de sel fin
250 gr de farine
du gros sel
Ramollissez le beurre dans un petit saladier, ajoutez deux jaunes d'œuf, le sel et la farine et mélangez bien. Montez les blancs en neige et ajoutez-les à la préparation. Vous obtenez une grosse boule de pâte. Partagez-la en 25 morceaux égaux. Sur un plan légèrement fariné, roulez chaque boule pour obtenir un fin boudin d'une vingtaine de cm de long. Croisez les extrémités vers le bas et rabattez chaque extrémité vers le haut du Bretzel. Déposez tous ces petits gâteaux sur une plaque en silicone ou du papier sulfurisé, badigeonnez-les de jaune d'œuf et parsemez-les de quelques grains de gros sel. Faites cuire à four chaud pendant 15 mn. Déposez-les sur une grille et attendez les copains pour les déguster.
1 cube de levure de boulanger
500 gr de farine
300 ml d'eau tiède
1 cuillère à café de sel fin
du gros sel
3 cuillères à soupe de bicarbonate soude
Délayez la levure dans un peu d'eau tiède. Versez la farine dans un grand plat, faites un creux au milieu et versez la tasse de levure/eau. Ajoutez du sel. Mélangez bien pendant 5 minutes. Si vous avez un robot, laissez-le faire, il est là pour ça.
Couvrez d'un ligne propre et laissez monter votre pâte pendant une bonne heure.
Au bout de ce temps, retravaillez la pâte en ajoutant au besoin un peu de farine. Il ne faut pas qu'elle colle mais il ne faut pas qu'elle soit trop sèche.
Divisez vos pâte en 16 morceaux égaux et travaillez-les comme dans la recette précédente. Vous pouvez rouler votre pâte pour que les bouts soient plus fins que le centre. Le centre représentant alors un ventre bien gonflé.
Déposez tous vos Bretzels sur une plaque en silicone ou du papier sulfurisé très légèrement fariné.
Recouvrez d'un linge et laissez vos petits pains gonfler une nouvelle fois.
Au bout d'une bonne heure, préchauffez votre four à 200°c et faites bouillir dans une marmite, de l'eau additionnée de bicarbonate de soude. Très délicatement, prenez un Bretzel à la fois et déposez-le dans la marmite. Laissez-le 30 secondes et remettez-le sur la plaque. Moi, j'en mets trois à la fois.
Saupoudrez de gros sel.
Passez ensuite tous vos Bretzels au four pendant 20 minutes.
Laissez-les refroidir sur une grille et dégustez-le le jour-même, voire l'heure même. Faites comme les Teutons, mangez-les en les accompagnant d'une bonne bière. Vous pouvez également les ouvrir en deux et les tartiner de beurre.
Petit plus : Vous pouvez ajouter à votre pâte du fromage râpé et saupoudrer le dessus de cumin ou de pavot.
On dit merci qui ?
Merci Anton Pfannenbrenner Nepomuk !
On peut les faire sucrés également. Mais ça, c'est une autre histoire.
Bon alors, les Bretzels, c'est fait.
Pour la prochaine et dernière recette des marchés de Noël, la Cocotte vous offre un p'tit coup à boire.
Revenez vite, vous allez adorer !
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jeudi, 10 décembre 2009
Des boules vapeur
La Cocotte poursuit sa visite des marchés de Noël chez les Allemands et vous livre ici un incontournable de ces lieux magiques et chaleureux : la Dampfnudel, littéralement la nouille à la vapeur.
C'est probablement l'une des recettes du bonheur : Une pure merveille, un sein tout chaud, tout rond, tout beau : une boule de pâte gonflée à la vapeur et recouverte de sauce aux fruits
Pour en commander sur un marché Teuton, prononcez Dampffnoudeul !
Et après, on va nous dire que l'allemand est difficile.
C'est le genre de trucs qui vous fera retourner en Allemagne dès que vous le pourrez. Mais si vous n'avez pas le temps d'aller vous y balader, la Cocotte vous fait le cadeau de sa recette testée et approuvée par son poulailler.
Non, surtout ne dites pas merci à la Cocotte. Ça la gênerait.
Apprenez, mes p'tits amis, que les Allemands, ces grands fous, en font aussi des versions salées pour accompagner des viandes en sauce, avec salade de chou et laitue ou encore des soupes comme le goulache ou la soupe de pommes de terre.
La Cocotte vous offre sa version sucrée. Accompagnez-les de cerises ou de prunes en bocal cuites doucement dans une casserole, que vous sucrerez légèrement et agrémenterez d'une pincée de cannelle. Vous pouvez également les accompagner de crème anglaise.
C'est déjà Noël dans votre cuisine.
Il vous faut :
Pour la pâte :
500 gr de farine
30 gr de levure de boulanger
50 gr de sucre
150 ml de lait tiède
2 ou 3 oeufs
1 pincée de sel
1 demi-zeste de citron
3 cuillères à soupe de beurre mou
Versez la farine dans un saladier et faites un creux au milieu. Dans ce creux, émiettez la levure avec un peu de sucre et le lait tiède.
Remuez bien tout ça et laissez monter pendant une bonne dizaine de minutes.
Ensuite ajoutez le zeste de citron, les œufs, le sel, le reste du sucre et le beurre. Mélangez bien pour avoir une pâte relativement compacte. Quand la pâte vous paraît bonne à travailler comme une pâte à pain, découpez-la en une quinzaine de morceaux et façonnez des boules entre vos mains légèrement farinées.
Déposez ces boules sur un torchon et laissez-les lever pendant un bon moment. Avec la levure de boulanger, 30 à 40 minutes suffiront.
Pour la cuisson des Dampfnudeln :
1 litre de lait
40 gr de beurre
1 pincée de sel
50 gr de sucre
Ensuite dans une cocotte style couscoussier ou cocotte avec un panier-vapeur, faites chauffer le lait en y ajoutant le beurre, le sel et le sucre et déposez vos Dampfnudeln dans le panier quand le lait est chaud. Il ne faut pas que les boules de pâte soient en contact avec le lait. Laissez cuire à la vapeur pendant dix minutes.
Elles vont encore gonfler donc veillez à ne pas en mettre trop à la fois. Servez vos Dampfnudeln accompagnées de la sauce de votre choix. Vous allez adorer.
Et si vous n'avez plus faim, parce que, mine de rien, ça cale son homme, passez donc vos Dampfnudeln au four chaud quelques instants, après les avoir cuites à la vapeur. Laissez-les dorer. Vous obtiendrez des petits pains ronds au lait. Une autre recette du bonheur.
Bon, les Dampfnudeln, ça c'est fait.
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mardi, 08 décembre 2009
Galettes de pommes de terre ou Reibekuchen
Vous n'avez rien à faire ce weekend ? Vous cherchez désespérément une idée ? Pas de problème ! La cocotte vous en donne une.
Demandez à 25 copains de venir avec vous pour une virée en Moselle, côté Teuton. Direction les marchés de Noël.
De la plus grande ville au plus petit village, l'Allemagne offre aux touristes une belle tradition, conviviale et à la portée de toutes les bourses.
Arrêtez-vous dans toutes les échoppes, achetez couronnes, boules, ribambelles de lutins et de Père-Noël, casse-noisettes, planches à découper, mobiles de clochettes, d'angelots...
Et malheureusement pour votre ligne, vous ne pourrez pas faire autrement que de vous arrêter à tous les stands de nourriture.
Goûtez le vin blanc chaud à la cannelle, les pains d'épice en forme de cœur, d'étoile, de sapin, de bonhomme, testez les gaufres, les crêpes, les Flammkuchen, le punch aux oeufs, la fondue au fromage, les Dampfnudeln et les Bretzel dont nous reparlerons plus tard, et les Reibekuchen !
Ach, die Reibekuchen, das ist toll !
Les Reibekuchen sont des galettes de pommes de terre râpées que les Teutons aiment à accompagner de compote de pomme (Apfelmus) ou encore du saumon fumé (Raücherlachs mit Sahne) et une belle cuillère de crème aigrelette.
On les mange sur le pouce, comme ça.
Ensuite avec vos 25 amis, passez à un autre stand pour vous régaler de nouvelles choses et profiter de ces moments rares.
Il paraît que les meilleurs Reibekuchen sont à déguster près de la gare de Cologne.
Il vous faut :
1 kg de bonnes pommes de terre
100 gr de lard fumé (facultatif)
1 bel oignon (facultatif)
2 oeufs
30 gr de farine
sel et poivre
1 peu d'huile
1 torchon qui ne craint rien
Épluchez et râpez les pommes de terre. Mettez-les dans un torchon et faites sortir, en tordant le torchon, toute l'eau contenue dans les pommes de terre.
Dans 1 grande poêle, faites chauffer l'huile. Déposez le lard coupé en petits dés et l'oignon émincé, faites revenir 1 peu puis ajoutez les pommes de terre râpées. Mélangez tous les ingrédients et faites chauffer un peu d'huile dans une poêle. Quand l'huile est bien chaude, déposez une bonne grosse cuillère à soupe de votre préparation, aplatissez un peu pour former une galette de 10 cm de diamètre. Faites-en autant que la poêle peut en contenir et laissez cuire le premier côté pendant 4 ou 5 minutes à feu vif puis retournez les galettes et laissez cuire encore 4 à 5 minutes. Elles doivent être toutes croustillantes.
Salez et poivrez et servez vos galettes nature ou comme indiqué ci-dessus.
Bon alors, les Reibekuchen, ça, c'est fait !
Revenez dans deux jours pour une nouvelle recette allemande : une grosse boule de pâte cuite à la vapeur et plus, si affinité....
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dimanche, 06 décembre 2009
Pain de viande ou Meatloaf
Puisque vous avez lu le dernier papier de la Cocotte sur les méfaits environnementaux dûs à l'élevage et qu'à partir de maintenant, vous allez manger de la viande un jour sur deux, il faut bien vous donner des recettes à base de viande.
Puisque la dernière recette n'a pas plu à son chéri, il faut bien que la Cocotte se rattrape. Et que va-t-elle faire ? Elle va préparer une recette dont le nom évoque l'un des groupes préférés du dit-chéri. Un meatloaf !
Meat Loaf, vous connaissez ? Un Américain, lourdingue et ringard...dont on retiendra un titre, « Bat out of hell », qu'il a décliné à toutes les sauces. Allez, reconnaissons-lui également « I would do anything for love ».
Parallèlement à sa carrière musicale, il a aussi tourné pour le cinéma et la télé. Très récemment il est apparu dans un épisode de Dr House.
Ça, c'est vraiment pour faire plaisir à son chéri, The Cocotte would do anything for love.
Elle est pas sympa, cette Cocotte ?
A propos de la viande, elle achète toujours son bœuf, son porc, son veau, chez son boucher. Il connaît tous les morceaux, les découpe selon les envies des clients et donne toujours des petits conseils en plus, juste comme ça. Parce qu'il aime son travail.
Voici donc une petite recette simple, savoureuse, à servir chaude ou froide et qui va durer tout le weekend.
Il vous faut :
500 gr de boeuf haché
500 gr de chair à saucisse
1 oignon
1 gousse d'ail
un peu de mie de pain dur
du lait
1 oeuf
Sel et poivre
une branche de thym
5 ou 6 fines tranches de lard fumé
1 ou 2 feuilles de laurier pour décorer
Faites tremper votre mie de pain dans le lait. Égouttez rapidement et ajoutez cette mie à votre viande (boeuf haché et chair à saucisse), ciselez l'oignon et l'ail, ajoutez-les à la viande, puis continuez avec l'oeuf. Salez et poivrez et effeuillez le thym.
Dans un moule à cake, déposez dans le fond vos tranches de lard fumé, remplissez ensuite du mélange de viande et passez tout ça au four, à 180 °c, pendant une petite heure. Vous pouvez consommer votre meatloaf chaud mais c'est meilleur quand il est froid.
Laissez refroidir et mettez au frais.
Un peu de gelée va se former. Découpez de belles tranches et servez-les accompagnées de salade, de cornichons, de moutarde et d'un bon verre de vin.
Vous n'êtes pas obligé d'écouter Meat Loaf en même temps.
Vous avez de la chance, vous !
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vendredi, 04 décembre 2009
Soupe de betteraves Copenhague
Aujourd'hui la Cocotte vous propose de sauver la planète. En prime, elle met de la couleur dans vos assiettes et vous fait faire des économies. Ça vous dit ?
Dans le journal, ils le disent : L'élevage serait responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre. En réduisant de moitié notre consommation de viande, on agit sur le climat.
Si la Cocotte comprend bien, il ne s'agit même pas de supprimer toutes traces de viande dans son assiette mais d'en diviser par deux la quantité.
Oh ! On devrait pouvoir y arriver facilement, non ?
Au lieu de manger un steak de 300 gr, on demande à son boucher préféré de le couper pour en faire deux.
Au lieu d'en manger tous les jours, on n'en mange qu'un jour sur deux. Et le jour où l'on n'en mange pas, on se fait plaisir, on se lâche, on se fait une orgie de légumes.
Et mine de rien, entre 1 kilo de carottes à 1 euro et 1 kilo de bœuf à 15 euros, ben, y'a pas photo ! C'est notre porte-monnaie qui va nous remercier.
La Cocotte applique ce régime depuis longtemps, avec plus ou mois d'entrain parmi les membres de son petit poulailler. La petite dernière adore la viande et en mangerait même au petit déjeuner. Il faut donc faire preuve d'imagination pour trouver l'argument qui lui fera avaler son assiette de lentilles, vider son bol de soupe alors qu'elle rêve d'un onglet à l'ail ou à l'échalote. Et le plus grand du poulailler, le chéri de la Cocotte, peste contre l'imagination de son adorée. Faut-il qu'il l'aime pour revenir tous les jours du bureau quand il sait qu'il va manger potiron, courgettes, artichaut ou betteraves ! Alors la cocotte a trouvé la parade, elle ne lui dit pas : Mange ta soupe, ça fait grandir ! Il sait que ça ne marche pas. Elle lui dit : Mange ta soupe, c'est bon pour ta planète. Et là, ça marche à tous les coups.
Allez, aujourd'hui pour sauver la planète, on va se faire une soupe à la betterave. Il ne vous faut pour cela que :
500 gr de betteraves
500 gr de carottes
1 pomme de terre
1 oignon
1 bouillon-cube
1 cuillère de vinaigre
1 branchette de thym
du sel et du poivre
et le petit truc en plus, 1 cuillère à café de crème fraîche par personne
Épluchez vos betteraves si elles sont crues. Faites attention, la betterave tache énormément, épluchez-la dans l'évier ou sur une couche épaisse de papier-journal. Mais la betterave crue est incomparablement meilleure à celle achetée sous-vide. En plus, vous pouvez vous faire une petite salade en râpant celles qu'il vous reste.
Épluchez les carottes, la pomme de terre et l'oignon. Détaillez les deux premiers légumes en cubes et ciselez l'oignon.
Dans une marmite, faites fondre un peu de beurre, ajoutez vos morceaux de betteraves et tout le reste. Mouillez avec de l'eau, ajoutez le bouillon-cube, le vinaigre, le thym et assaisonnez selon votre goût. Faites cuire pendant une bonne heure. La cuisson de la betterave peut être très longue.
Quand la lame d'un couteau passe facilement à travers vos cubes de betteraves, mixez finement votre soupe.
Et là, ô merveille, vous obtenez une soupe vermeil !
Proposez à votre petite dernière de faire du Jackson Pollock dans son bol avec une cuillère de crème fraîche. Elle va adorer !
Et dites à votre chéri que son bilan-carbone n'a jamais été aussi bon.
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mercredi, 02 décembre 2009
Polenta 2A4H
Le weekend dernier, dans le cadre de la fête de la science à Douai, des étudiants de l'école des Mines proposaient un atelier de cuisine moléculaire aux enfants.
Amener les jeunes à la science par ce biais ludique est sans conteste important, encore faut-il que les expérimentations soient bonnes à la dégustation et pas nocives à leur santé.
Hier encensée, portée aux nues, déifiée et aujourd'hui conspuée, décriée, vouée aux gémonies par certains grands cuisiniers, journalistes et critiques gastronomiques, la cuisine moléculaire n'a pas fini de nous interpeller.
Et le livre-brûlot de l'allemand Jorg Zipprick qui détaille par le menu « les dessous peu appétissants » de cette cuisine a au moins le mérite d'alimenter le débat.
A la lecture de ce réquistoire, la Cocotte, fan de Ferran Adria, chantre catalan de la floculation et de l'émulsion, a soudain eu les chocottes.
Doit-on s'émerveiller devant ses sphères nuageuses, fumeuses, azotées, d'olives ou d'oeufs en tout genre, de ses soupes de pin aux algues, de ses guimauves au parmesan ?
Les alginates, le ferrocyanure de sodium, la méthylcellulose qui aident à la préparation de ses expérimentations n'ont-ils pour seul but que d'amuser les papilles des gens riches et chanceux d'avoir eu une place chez « El Bulli » ?
Tous ces produits peuvent-ils avoir un effet nocif sur notre santé ?
Doit-on s'inquiéter du lobbying de ces grands groupes industriels qui élaborent ces produits de synthèse et qui cherchent à remplacer l'alimentation issue de l'agriculture « normale » à des fins évidemment mercantiles ?
Aujourd'hui la Cocotte vous propose un plat aux antipodes de la cuisine moléculaire.
Point besoin de laboratoire, de chauffe-ballons, de bec Bunsen, de burettes et de boîtes de Pétri, de tubes à essai, de pipettes, de propipettes, de pompe à vide ou de trompe à eau, d'ampoule à décanter et de bain thermostaté... Point besoin d'azote, de maltodextrine, de citrate de lithium, de propylène glycol, de diglutamate, qu'il soit de magnesium ou de calcium...
Non ! la réaction chimique de ce plat sera un dégagement de 2A4H, deux molécules de ahh et 4 de hummmm !
Un plat de fainéant, de feignasse, pour faire plaisir à Viviane.
Il ne vous faut que quelques amis, un grand plateau en bois,une marmite de ragù, un paquet de polenta et des cuillères à soupe
Vous avez ça dans vos placards ?
1 bon kilo de viande de porc ou de boeuf ou de veau ou de poulet au choix
2 cuillères à soupe d'huile d'olive
1 grosse boîte de tomates pelées
5 gousses d'ail
1 belle branche de thym
1 kg de poivrons rouges, verts et jaunes, pour faire beau sur le bois
sel et poivre
un piment ou deux, histoire de relever le plat
Coupez la viande choisie en lanières. Faites chauffer l'huile dans une grande marmite et faites-y revenir vos morceaux de viande. Ajoutez les tomates pelées grossièrement écrasées. Laissez cuire pendant un petit quart d'heure. Ensuite ajoutez vos poivrons coupés également en lanières, l'ail pilé et le thym. Le piment peut être ajouté à ce moment. Salez, poivrez selon votre goût. Couvrez et laissez cuire à feu doux pendant une bonne heure.
Pour la polenta :
un paquet de 500 gr de polenta précuite (il ne vous faudra que 5 minutes pour la préparer)
3 litres d'eau bouillante salée
du parmesan à foison
Quand votre eau bout, versez en pluie la polenta et mélangez bien pendant 5 minutes. La polenta « normale » nécessite d'être remuée pendant plus de 30 minutes.
Au bout des 5 minutes, prenez un grand plateau rond en bois, versez dessus votre polenta, faites un grand creux au milieu et dans ce creux, versez votre ragù. Ça fume mais c'est normal, ça sort de la marmite !
Et voilà pourquoi la Cocotte dit que c'est un plat de feignasse :
Amenez votre plateau à table, amenez également un bol de parmesan, donnez une cuillère à soupe à chacun de vos invités et mangez la polenta et le ragù à même le plat.
Pas de vaisselle à laver. Rien ! Nada ! Niente ! Oui, vous avez bien lu, Mesdames, pas de vaisselle !
Juste le plaisir de vous régaler avec vos amis. De la cuisine élémentaire.
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lundi, 30 novembre 2009
Pera al Martini Bianco
Un quart de siècle à 2 célébré par le cadeau du DVD de Daho à Pleyel offre à la Cocotte de parler de lui, de Daho. Oh, ça va être chaud.
Une ode à Daho, l'adoré.
Cet homme, en scène depuis autant d'années, constant dans l'excellence, sans aucun rendez-vous raté, à l'élégance savamment déhanchée, son p'tit costard noir ouvert sur un torse glabre, ses sous-entendus que la morale réprouve et que les cours condamnent, fredonnés sur des airs sophistiqués, stroboscopiquement orchestrés.
Étienne en noir et blanc, avec trois musiciennes, chignon haut, jouant violon, violoncelle et alto.
Rien que pour moi, où je veux, quand je veux. Étienne, Étienne ! Ah...
Que faire pour lui sinon un dessert...Du sucre, du chocolat, de l'alcool, un fruit pas défendu mais presque.
Une poire de mon jardin, mon jardin secret et un alcool venu d'Italie, de Turin précisément, du Martini bianco qu'on peut boire le weekend à Rome, tous les deux sans personne.
Ça vous dit, Étienne ?
Pera al Martini Bianco
Pour la Cocotte, 2 poires, une pour Étienne, une pour elle
Pour vous, autant de poires que d'invités
30 à 40 cl de Martini Bianco ou toute autre sorte de Vermouth blanc
Une grosse poignée de raisins secs
50 gr de sucre roux
du chocolat noir à faire fondre
Attention, le meilleur qui soit, c'est pour Étienne !
Épluchez vos poires en évitant de couper la queue. Déposez-les dans une sauteuse, versez dessus le Martini, ajoutez les raisins secs et démarrez la cuisson. Faites cuire à couvert pendant 10 minutes à feu normal.
Au bout de ce temps, retirez le couvercle et augmentez la cuisson. Saupoudrez de sucre et faites bouillonner jusqu'à ce que cela caramélise légèrement. Arrêtez la cuisson. Dans votre plus belle soucoupe, déposez une poire en la tenant par la queue. Versez généreusement le Martini caramélisé et les raisins secs. A côté, faites fondre votre chocolat. Et ajoutez cela aux poires. Mais vous n'êtes pas obligé. La Cocotte a ajouté cet ingrédient juste parce qu'elle a vu Étienne en noir et blanc.
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samedi, 28 novembre 2009
Bruschetta
Avez-vous vu le film « les apprentis » de Pierre Salvadori avec François Cluzet et Guillaume Depardieu ? Vous souvenez-vous de cette réplique magnifique quand ces deux paumés, ratés, combinards répondent à la question d'une assistante sociale qui leur demande ce qu'ils font de leurs vêtements sales, « Ben, on les porte ! »
La Cocotte les plagierait si on lui demandait ce qu'elle faisait de son pain dur :
« Ben, j'le mange ! »
Ben oui, quoi ! La Cocotte ne le donne pas aux pigeons, la Cocotte a horreur des pigeons. Leurs petits yeux fourbes, leurs courtes pattes qui les font ressembler à des culbutos à plume et leurs « rourourous » dès 6 heures, la Cocotte n'aime pas ça.
Non, la Cocotte garde son pain dur. Elle se dit que si le pain frais qu'elle achète est bon, le pain dur le sera tout autant. La Cocotte est adepte du recyclage. Et recycler de la nourriture, pourquoi pas ?
Demandez à votre boulanger préféré de vous trancher le pain, non pas dans la largeur mais dans la longueur. Vous obtiendrez de belles tartines qui deviendront en deux temps, trois mouvements des bruschettas d'enfer !
Vous pouvez également préparer vos tartines avec n'importe quel pain, pain arabe à la semoule, pain polaire, pain complet, baguette....
Quand le pain est un peu dur "ni trop, ni trop peu" et quand elle a la flemme de préparer un plat, elle ouvre son frigo, prend tout ce qui pourrait garnir une tartine. Et hop, c'est parti ! Des Bruschetta à la fourzitout ! Nul besoin d'acheter mille et un ingrédients. Une boîte de concentré de tomates, du fromage qui fond, un reste de charcuterie, des poivrons, un p'tit bocal d'anchois et des herbes aromatiques suffiront amplement.
Allez, on s'la joue à l'Italienne !
Première Bruschetta :
Une fine lampée d'huile d'olive, une cuillère à café de concentré de tomates tartinée ou une bonne rasade de coulis de tomates, des anchois, des olives noires, des câpres et on saupoudre de marjolaine. Si vous avez de la mozzarella ou du fromage frais, c'est parfait ! Et hop, au four !
Deuxième Bruschetta :
Une lampée d'huile d'olive, une cuillère à café de concentré de tomates ou de coulis de tomates, des fines rondelles de salami et de poivron, un peu d'ail et hop, au four !
Troisième Bruschetta :
On reprend un peu l'idée de la première, une lampée d'huile d'olive, des olives noires dénoyautées et réduites en purée, quelques tomates séchées en fines lamelles et du basilic. Et hop, au four !
A la ch'ti :
Vous avez bien un peu de Maroilles dans vot' frigo ? Ou du Vieux-Lille ?
Quatrième Bruschetta :
Une cuillère à café de crème fraîche, des pommes en fines rondelles et des tranchettes de Maroilles. Et hop, au four ! Ou encore plus simple, vous ne mettez que du Maroilles !
Cinquième Bruschetta :
Des lamelles de jambon blanc, des tranchettes de Vieux-Lille. Et hop au four !
Pour les servir, il vous suffira de découper vos Bruschette en 4 ou 5 ou 6. C'est vous, le chef.
Et suivant les ingrédients trouvés dans le frigo, annoncez fièrement l'origine de votre plat ! Bruschetta à la Mongole ! Bruschetta à la Péruvienne ! Bruschetta à .... ! Vous avez compris le truc ?! Ces recettes sont à faire pour l'apéro ou pour une soirée télé, style début de weekend, pour souffler, les doigts de pied en éventail !
Sixième Bruschetta :
Des lamelles de saumon sur de la crème fraîche ou sous du fromage frais et on saupoudre d'aneth. Et hop au four !
A l'Anglaise :
Septième Bruschetta :
Une lampée de bière et du cheddar râpé. Et hop, au four !
Allez, ni vu, ni connu, j't'embrouille ! La Cocotte a plein d'autres recettes !
T'en veux ? J'en ai !
Et s'il vous manque des idées, allez donc jeter un œil dans un livre joliment illustré qui s'intitule « 61 recettes avec du pain », Jacqueline Ury vous dira tout ce que vous pouvez faire avec du pain. Malin, non ? Il y a notamment la recette de l'omelette de Dumas. La Cocotte l'a testée et vous la recommande.
Et vous, vous faites quoi avec votre pain dur ?
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jeudi, 26 novembre 2009
Potato and celery Muffin
25 novembre 2009
« Je viens de terminer le livre que mon amie Elisabeth m'a prêté. Le connais-tu ? Il s'intitule "le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates ». Quel titre étrange, me diras-tu. Tu penseras peut-être, me connaissant bien maintenant, que c'est un livre de cuisine. Encore un ! Te diras-tu. Et bien non !
Écrit à quatre mains par deux anglaises, ce livre raconte, par le biais d'une correspondance entre une romancière et plusieurs personnes, l'occupation allemande de l'île de Guernesey pendant la seconde guerre mondiale. La romancière, l'héroïne, apprend l'existence d'un club littéraire sur cette île et décide de correspondre avec plusieurs membres de cet aréopage hétéroclite. Au début, par curiosité et amusement et à la fin, par devoir d'histoire*. Le début du livre est léger comme les Anglais savent parfaitement l'être en littérature et à mesure qu'on tourne les pages, la légèreté fait place au silence, au recueillement. D'ailleurs les auteurs utilisent une citation de Sénèque faisant dire à l'un des personnages : « les petits maux sont loquaces mais les grandes peines sont muettes ». Par petites touches impressionnistes, les membres du club racontent leurs années de privation. Privation de tout, même de leurs enfants, envoyés en Angleterre pour les protéger ! Ils racontent l'horreur de la guerre, les dénonciations, les bunkers, les très jeunes travailleurs de l'organisation Todt, les animaux réquisitionnés, les amitiés, les amours.... Ils racontent parce qu'on leur demande de le faire et parce que la parole libère souvent, voire presque toujours. Et dans ce livre, plane l'ombre fantomatique d'une femme ayant vécu dans l'île, envoyée dans un camp de concentration... Elizabeth, elle s'appelle ! Quelle coïncidence !
Lis ce livre, ma douce amie ! Partage avec moi ce moment de bonheur quand l'un des personnages raconte l'histoire du chat Muffin. Oui, il se nomme Muffin, c'est beau, non ? Je veux te faire partager tous ces instants où l'on rend hommage aux grands écrivains britanniques et notamment à l'une d'entre eux que j'adore, Jane Austen. Connais-tu Jane Austen ? Bien sûr que tu connais puisque tu me connais ! Pars avec moi à la recherche de la recette de cette tourte aux épluchures de patates que l'un des membres accommode d'une bien étrange façon. Prends le bateau avec moi et allons à Guernesey respirer le bon air qui semble y régner. Veux-tu ?
Écris-moi vite ! Envoie-moi tes pensées sur ce livre, envoie-moi également ta recette de « potato peel pie » ! Will you ?
Sincerely,
L. Cocotte
*A ce propos, je te recommande, ma tendre amie, la lecture de la Voix du Nord de ce mardi 24 novembre, il y a un très bel article sur la visite de lycéens du Nord Pas de Calais au camp de concentration d'Auschwitz, visite organisée par le conseil régional et le rectorat. Quand je parlais ci-dessus de silence et de recueillement...
Et puisqu'il s'agit ici de donner une recette, tu t'attends très certainement à ce que je donne une recette de tourte aux épluchures de patates. Non, tu ne l'auras pas. Tu auras une recette de muffin aux pommes de terre. Qu'en dis-tu ?
200 gr de pommes de terre
100 gr de céleri-boule
Si ce sont des pommes de terre bio, lave-les bien et garde les épluchures. Sinon jette-les.
150 gr de farine
2 oeufs
1 oignon
100 gr de jambon
1 gousse d'ail ciselée
une poignée de persil ciselé
un peu d'huile de tournesol (5cl)
une tasse de lait
sel et poivre
1 cuillère à café de baking powder (levure chimique). En anglais, c'est plus chic, non ?
Râpe les pommes de terre et le céleri dans un saladier, tu peux également râper l'oignon. Découpe en petits dés le jambon. Mets tous ces ingrédients dans le saladier en terminant par la « baking powder ». Mélange consciencieusement et répartis cette préparation dans 6 moules à muffins. Fais cuire à four chaud, 160/180°c, pendant une bonne trentaine de minutes.
Sers tes muffins accompagnés d'une bonne salade et d'une viande rôtie, par exemple.
mardi, 24 novembre 2009
Des p'tits choux farcis
L'hiver, c'est comme ça, on mange du chou.
Chou vert, frisé, fleur, rouge, quette, romanesco, croute, blanc, chinois, etc...
Les étals des maraîchers en sont remplis. Ça ne coûte rien.
C'est plein de vitamines, c'est anti-cancérigène, anti-dépressif, antiseptique, laxatif...
Si comme certaines lectrices du blog, vous allaitez et que les montées de lait sont douloureuses, mettez-vous une feuille de chou dans le soutif'. Ce n'est pas décoratif mais ce n'est pas définitif, ça vous laisse peut-être dubitatif mais ça reste facultatif.
Certains en font des cataplasmes contre les foulures, les entorses, les douleurs, les maux de tête !
On dirait bien que le chou, c'est bon pour tout ! La cocotte devrait faire de la pub !
Aujourd'hui elle vous propose de le farcir.
Le plus long dans cette histoire sera de blanchir les feuilles pour les ramollir et les rendre plus digestes.
Il vous faut :
un chou vert
600 gr de chair à saucisse
des restes de pain dur
un peu de lait
un oeuf
un demi-poivron rouge
deux tranches de jambon cru
un oignon
sel et poivre
une branchette de thym
de la ficelle
Faites bouillir de l'eau dans une grande marmite. Effeuillez votre chou et faites cuire vos feuilles pendant 2 ou 3 minutes dans l'eau bouillante. Égouttez-les et réservez-les.
Faites tremper vos morceaux de pain dans le lait. Ciselez un oignon, découpez le poivron et le jambon en petits dés et effeuillez votre branchette de thym.
Dans un grand saladier, mélangez la viande et tous les autres ingrédients.
Ensuite prenez une feuille de chou, déposez un peu de viande au centre et formez une petite bourse que vous ficellerez du mieux que vous pouvez.
Faites de même avec toutes les autres feuilles.
Déposez-les ensuite dans une grande marmite, ajoutez quelques carottes si vous voulez, puis 1 bon litre d'eau et faites cuire à feu doux pendant une petite heure.
Vous allez voir, le jambon et le poivron vont non seulement donner de la couleur mais aussi un petit goût de reviens-y, comme on dit !
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