lundi, 03 mai 2010

Poulet aux 40 gousses d'ail

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On se connaît maintenant depuis près d'un an, c'est ça ? Tous les deux jours, vous lisez une recette plus ou moins alléchante et un petit billet plus ou moins intéressant. Ça dépend !

Les recettes, vous les faites ou pas. Les billets, vous les lisez ou pas.

Pas d'obligation ! Pas de stress ! Juste un petit moment de repos, de répit...

Mais là, c'est différent. Si vous ne faites pas la recette qui va suivre, la Cocotte ne se décarcassera plus pour vous.

Voici La recette ultime de poulet !

La recette que tout le monde vous réclamera !

La recette de poulet pour laquelle vos enfants seront prêts à débarrasser la table, passer l'aspirateur, changer l'eau du poisson, nettoyer les escaliers et le lavabo pour les trois prochains jours.

La recette de poulet pour laquelle votre amoureux remplira le lave-vaisselle, démarrera la machine à laver, vous couvrira de fleurs, de baisers, de parfums, d'ors et d'encens pour les trois prochains mois.

La recette de poulet pour laquelle vos amis vous harcèleront au téléphone, vous appelleront « ma copine préférée », s'imposeront chez vous tous les dimanches, feront la vaisselle, rechangeront l'eau du poisson et vous couvriront aussi de fleurs pour les trois prochains trimestres!

La recette de poulet pour laquelle vos voisins arriveront en même temps que vos copains, passeront la tondeuse dans votre jardin, sortiront votre chien, arroseront vos tulipes et vos mauvaises herbes pour les trois prochaines années !

Pourvu que vous soyez célibataire parce que sinon, il va y avoir du monde chez vous.

 

Un seul impératif : Ne soulevez jamais le couvercle pendant la cuisson. Sinon vous raterez un des plus moments de votre existence.

 

Il vous faut :

1 beau poulet du volailler

de l'huile d'olive

40 gousses d'ail

4 oignons

4 échalotes

du thym

du persil

du vinaigre de Xérès

du sel et du poivre

 

P1170494b.jpgÉpluchez l'ail, les oignons, les échalotes. Ciselez les oignons et les échalotes.

Découpez le poulet en morceaux.

Faites chauffer une cocotte en fonte sur le gaz. Ajoutez une belle rasade d'excellente huile d'olive. Faites revenir vos morceaux de poulet rapidement. Ajoutez ail, oignons et échalotes.

Versez un tout petit verre de vinaigre de Xérès. Additionnez ce plat du persil ciselé et de thym. Salez et poivrez. Puis donnez un petit coup de cuillère pour bien mélangez tous vos ingrédients. Vous pouvez ajouter un petit verre d 'eau. Puis couvrez la cocotte.

Déposez-la dans un four préchauffé à 160°c et laissez cuire pendant 1 bonne heure et demi.

Profitez-en pour faire cuire des pommes de terre à la peau dans votre four.

Au bout de ces 90 minutes, appelez tous vos invités et amenez la cocotte à table. Dites à tout ce petit monde de se pencher au dessus de la cocotte et soulevez le couvercle. L'odeur qui s'en échappe est absolument exquise. Toutes les gousses d'ail ont fondu, les oignons et les échalotes aussi. Le poulet est fondant et l'eau du poisson est bientôt propre !

vendredi, 30 avril 2010

Salade de chou

P1160185b.jpgC'est indéniable, les Romains nous ont beaucoup apporté : les aqueducs, les amphithéâtres, les thermes, les routes (qui menaient toutes à Rome d'ailleurs), le latin, l'administration, le scalpel pliant... pour ne citer que cela.

Mais on oublie souvent de dire que c'est à ces chers Transalpins en toge et en caliges que l'on doit l'introduction dans nos contrées gauloises, du panais.

Oui, les Romains nous ont refilé ce légume blanc-monochrome, dont le teint blafard sied à merveille aux Anglais, qui le cuisinent beaucoup plus que nous.

Très proche cousin de la carotte, le panais intrigue, perturbe.

Se mange-t-il ? Panais cuit ? Panais cru ? L'épluche-t-on ? Le râpe-t-on ? Se plaît-il dans du beurre ? Préfère-t-il l'huile ? Se marie-t-il à la viande ? Poisson/panais, un savant mélange ?

Se prépare-t-il à la napolitaine ou la milanaise, ou mieux encore à la Romaine ?

Connaissant mal ce légume, elle n'en a mangé qu'une fois, en Angleterre justement, la Cocotte en achète dernièrement sur le marché.

Et hier, dans sa petite cuisine, elle décide de lui faire sa fête, le râpant et le mêlant à la carotte, façon Victor Victoria, agrémenté d'une vinaigrette à la mandarine. Soudain le téléphone sonne et appelée à d'autres occupations, la Cocotte doit laisser en plan panais et carottes râpés. De retour chez elle, deux heures plus tard, elle ouvre la porte et une odeur pestilentielle vient l'assaillir. Il n'est pas diffiiclile de découvrir le coupable.  C'est ce panais qui, une fois enfermé dans un sac poubelle, laisse l'air respirable à nouveau !

Et là on comprend qu'en l'amenant dans leurs valises, les Romains ont, tout simplement, voulu se débarrasser de ce légume qui pue ! Et bien retour à l'envoyeur !

Rendons à César ce qui appartient à César. Qu'il le garde, son panais !

Caesar, tua pastinaca sativa non bona est ! César, ton panais n'est pas bon.

 

Voilà ce qu'elle a donc improvisé en urgence : une salade de chou subtilement parfumée et absolument délicieuse, pour elle et pour vous.

 

Il vous faut :

un petit chou frisé

2 belles carottes

des raisins secs

2 échalotes

de la sauce soja

de l'huile

du vinaigre

sel et poivre

 

P1160184.JPGCoupez le chou vert en très fines lanières. Rincez-le et essorez-le. Epluchez et râpez les carottes.

Préparez la sauce en mélangeant sauce soja, huile, vinaigre, sel et poivre. Ajoutez les raisins et laissez-les gonfler un peu.

Ciselez les échalotes.

Assemblez tous ces ingrédients, assaisonnez de sel et de poivre et mélangez consciencieusement.

 

La Cocotte n'aime pas faire la difficile. Alors si vous avez une bonne recette de panais, envoyez-la lui. Elle essaiera de la faire...

mercredi, 28 avril 2010

Tajine de navets et oignons nouveaux

P1160991b.jpgPrintemps = Légumes nouveaux

Légumes nouveaux = Recette

Recette = Navets nouveaux + oignons grelot nouveaux

Navets nouveaux + oignons grelot nouveaux + épices = Tajine

Tajine = Miam !

Miam ! = Blog de la Cocotte

Voici le genre d'équations que la Cocotte est capable de résoudre. Des équations à pas d'inconnue ! Elles ne contiennent aucune variable et le résultat sera forcément bon. Il faut seulement connaître le nombre d'invités, acheter les ingrédients en fonction du nombre obtenu et le compte est vite fait. La Cocotte n'a pas besoin d'une calculette, elle compte à la louche.

 

Il vous faut :

2 cuillères à soupe d'huile d'olive

500 gr de navets nouveaux

300 gr d'oignons grelot nouveaux

3 cuillères à soupe de sucre roux

1 poignée de gros raisins secs

1 bâton de cannelle

Un peu de cumin et de gingembre en poudre

sel et poivre

Dans un tajine, faites chauffer l'huile, ajoutez le sucre et par dessus, les navets nouveaux épluchés et coupés en quartiers. Ajoutez les oignons grelot épluchés, les raisins et les épices. Mélangez rapidement pour répartir les épices. Couvrez et laissez cuire une vingtaine de minutes, histoire que ça caramélise. N'ajoutez de l'eau que si ça colle. Salez et poivrez et servez à vos amis nouveaux ou anciens.

lundi, 26 avril 2010

Soufflé de carottes Seventies

P1170006b.jpgSi on demande à la Cocotte de donner une couleur à son enfance, la Cocotte répond l'orange sans hésitation. Normal, dans les années 70, tout était orange. Chez elle, chez les autres, dans la rue, les magasins, les magazines, tout avait ce teint gai et frais. La Cocotte faisait des blagues à la con sur un téléphone orange, s'étalait dans un canapé orange en véritable skaï de Shanghai, accrochait les posters de ses chanteurs préférés sur des murs tapissés d'énormes fleurs psychédéliques et orange, passait l'aspirateur orange sur de la moquette orange, regardait Casimir, ce gentil monstre orange, rafraîchissait ses boissons en prenant des glaçons dans une énorme poire orange, mangeait les yaourts que sa maman faisait dans une yaourtière orange, voyait Miou-Miou à la chevelure orange flamboyante dans Rabbi Jacob.... Mais à cette époque, la Cocotte exécrait cette couleur et rejetait les goûts de ses parents. Il faut dire que le père de la Cocotte n'aimait pas l'orange mais adulait cette tonalité acidulée !

Cette semaine, en achetant un Hors-série de la Voix du Nord sur les années 70, la Cocotte se doutait bien que cette couleur allait une fois de plus lui éclatait en pleine figure. Mais pour le coup, elle a adoré ! Quel plaisir ! Ce magazine est truffé d'anecdotes sur lds chanteurs déjà ringards, sur des groupes-culte, sur les débuts du MLF, les revendications sociales, les mouvements internationaux. Il pullule de petites phrases d'écrivains, de comiques, de journalistes qui ont accompagné cette décennie. Il est bourré de repères historiques, de coupures de presse, de pubs, de références culturelles, de photos marquant la fin des « trente glorieuses ».

Ce magazine va donner une touche pop aux toilettes noir et blanc de la Cocotte, là où on ne viendra pas la déranger et où elle pourra lire et relire tout ce qui lui parle d'un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître.

Allez, pour fêter ça, voici un plat joyeusement 70's !

 

Il vous faut :

P1170438b.jpg1 kg de carottes

200 gr de fromage de chèvre frais

un peu de lait

un oeuf

du sel, du poivre et du paprika

du parmesan et du thym

Épluchez vos carottes, coupez-les ren ondelles et faites-les cuire à l'eau. Quand la lame d'un couteau passe facilement à travers, arrêtez la cuisson. Égouttez-les et passez-les au presse-purée. Ajoutez un peu de lait, le fromage de chèvre, émietté et l'œuf entier. Salez, poivrez et ajoutez un peu de paprika. Mélangez très énergiquement. Saupoudrez de parmesan et d'un peu de thym et passez au four chaud pendant une trentaine de minutes.

Dégustez ce plat en écoutant Franck Zappa, Mike Brant, Anarchic System ou Abba...

samedi, 24 avril 2010

Mini-cheesecakes de chèvre dans un oignon

Moi, Albert, toi, Arlette ! Moi, les chèvres, toi, les fromages !

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En plein cœur de l'Avesnois, sur les routes sinueuses du Favril, dans un enclos rempli de chèvres Alpine et Saanen, deux boucs et de dizaines de chevreaux, la Cocotte a rencontré Albert et Arlette. Après avoir  beaucoup voyagé, un jour, Albert vient en aide à un ami, éleveur caprin. Le métier lui plaît et décide de se former à l'élevage des chèvres et trouve une jolie ferme dans l'Avesnois. Arrive Arlette, couturière et employée dans une pharmacie, qui se découvre la même passion pour ces animaux.
Albert est fier de dire que ses bêtes ont la belle vie. Tous les jours, le cheptel est de sortie, a droit à de la « nouvelle herbe ». Une bonne chèvre produit du lait pendant 10 ans, elle finit sa vie chez des particuliers, comme animal de compagnie, à ronger tout sur son passage et à faire des bêtises. Elle grimpe même aux arbres. « Les nôtres sont trop grosses pour l'escalade, elles mangent bien. Les chèvres se gavent de rumex, ray-grass, fléole, plantain, pissenlits et même d'orties» souligne Albert. Tous ces goûts différents qui font notre terroir se retrouvent forcément dans le fromage. Et c'est là qu'Arlette intervient. « Il faut la freiner ! » Albert sourit. Détestant la monotonie, Arlette teste, innove, affine, cendre, parfume, baptise ses fromages de drôles de noms. Albert sert de cobaye, il goûte et approuve. Puis ensemble, ils vont vendre leurs beaux fromages labellisés bio sur les marchés de leur belle région.
Chèvrerie du bocage  Albert et Arlette VIATOUR-BURLION
14 rue du bois 59550 le Favril Tél / Fax : 03.27.77.92.74
http://chevreriedubocage.site.voila.fr/index.html

Vous pouvez retrouver cet article dans Version Femina, Edition Nord-Pas-de-Calais du 26 avril au 2 mai 2010 et sur le site www.lavoixaufeminin.fr

 

P1160562b.jpgPour 4 personnes :
4 oignons moyens
250 gr de fromage de chèvre très frais
2 oeufs
1 gousse d'ail
un peu de thym et de persil plat
N'épluchez pas vos oignons, nettoyez-les rapidement et mettez-les au four dans un petit plat pendant 30 minutes à 150°c pour qu'ils ramollissent un peu. Sortez-les au bout de ce temps et laissez-les refroidir. Coupez le haut des oignons et mettez ces petits chapeaux de côté pour la déco. Enlevez délicatement la chair des oignons en prenant garde de ne pas crever la peau et de laisser une épaisseur suffisante de « chair ». Dans un mixeur, mélangez le fromage de chèvre, les œufs, l'intérieur de l'oignon, l'ail, le thym, le persil, le sel et le poivre. Il ne faut pas hésiter à mixer pendant 2 à 3 minutes. Remplissez l'intérieur des oignons de cette préparation, déposez-les sur le plat qui a déjà servi et déposez ce plat dans le four. Laissez cuire à 150°c ces oignons farcis pendant 20 minutes. Servez-les en entrée recouverts du chapeau. Si vous n'aimez pas les oignons, préparez la farce (sans mettre d'oignon) et versez votre préparation dans de jolies verrines qui vont au four. Laissez cuire autant de temps que ci-dessus. Vous obtiendrez un flan au fromage de chèvre parfaitement exquis ! Foi de Cocotte !



P1150456b.jpgLa chèvre est peut-être un animal borné mais son lait se prête docilement à toutes sortes de transformations. Le lait de chèvre est plus digeste que le lait de vache. Son fromage s'utilise aussi très facilement et selon son degré d'affinage, son goût allège ou renforce un plat en un rien de temps.

Dégustez-les en crottins, bouchons, pyramides, tommes ou en bûches. Dans la cuisine, les fromages frais vous serviront de base pour réaliser des cheesecakes (gâteaux au fromage) ou  des flans fabuleux au goût subtilement salé.

Les fromages secs et très secs en copeaux donneront à vos salades, un petit côté rustique bien sympathique.

Ces mêmes fromages accompagnés de confitures de fruits rouges, de figues ou encore d'oranges seront absolument fantastiques.

Sur une pizza, mariez anchois et fromage un peu sec avec de l'ail, du persil et un filet d'huile d'olive.

Dans un cake, en petits morceaux, avec des courgettes, des aubergines ou des carottes, ils trouveront également leur place.

En gougère, ils seront succulents !

Sur une pâte feuilletée couverte de très fines rondelles de pommes de terre avec un peu de thym et de miel. Aahh ! N'hésitez plus !

Odile Bazin

mercredi, 21 avril 2010

Pie poulet-champignons

P1170046b.jpgPaul Claudel, ce grand humoritse, a déclaré : « Devant la cuisine anglaise, il n'y a qu'un seul mot : soit ! ». Ah, Paulo, tu nous feras toujours rire ! On pourrait citer aussi cet autre rigolo, Daniel Darc qui dit : « L'eau est l'élément fondamental de la cuisine anglaise ».

La tambouille british n'est certes pas la meilleure du monde, ça se saurait... mais au moins, on en parle ! Avez-vous déjà entendu parler de la gastronomie ouzbek, guatémaltèque, malawite ou yéménite ? Etes-vous capables de citer un plat emblématique du Congo, de Trinité et Tobago, de la Roumanie ou de la Micronésie ?

Ah, tout de suite, on fait moins les malins, hein ?

Mais à la simple évocation de steak and kidney pie, marmite, mint sauce et autre fish and chips, beaucoup de gens font la grimace même sils n'ont jamais goûté à un seul de ces plats.

Il est très difficile de se défaire d'une mauvaise réputation.

La Cocotte, elle, a toujours adoré the English cuisine.

Vous ne craquez pas devant un curry vindaloo ? Un chicken tandoori ne vous fait pas saliver ? Vous n'aimez pas les cheese naans ?

Allez, un petit effort, on va commencer doucement à se mettre à l'heure anglaise en préparant un chicken and mushroom pie. Si on ferme les yeux, on imagine manger un vol-au-vent.

 

Il vous faut :

4 blancs de poulet

½ litre de bouillon de volaille

2 poireaux

50 gr de beurre

de la farine

500 gr de champignons de Paris

Jus de citron

½ bouquet de persil plat ciselé

2 belles cuillères de crème fraîche

sel et poivre

un rouleau de pâte feuilletée ou brisée

un peu de lait pour dorer la pâte

 

Banksy.jpgPréparez votre bouillon de volaille. Quand il bout, ajoutez vos blancs de poulet coupés en dés. Laissez cuire pendant une vingtaine de minutes. Ne jetez pas votre bouillon, il va vous servir pour la sauce.

Dans une sauteuse, faites fondre du beurre et faites revenir vos poireaux lavés et détaillés en rondelles. Ajoutez les dés de poulet égouttés. Salez et poivrez et laissez cuire quelques minutes puis mettez-les de côté.

Dans la sauteuse, faites revenir vos champignons émincés dans un peu de beurre. Ajoutez du jus de citron pour ne pas qu'ils noircissent. Salez et poivrez et mettez de côté.

En utilisant toujours la sauteuse, faites un roux en faisant fondre du beurre et en y ajoutant de la farine. Allongez avec votre bouillon. Il vous faut une sauce ni trop épaisse, ni trop liquide. Ajoutez crème fraîche et persil.

Dans un plat creux qui va au four, déposez le poulet, les poireaux et les champignons cuits, mélangez un peu puis versez votre sauce blanche.

Mélangez un peu puis étalez par dessus votre rouleau de pâte. Il faut bien sceller les côtés pour éviter les débordements. Au centre de la pâte, faites un petit trou pour que la vapeur s'échappe. Badigeonnez-la de lait pour qu'elle dore et passez au four th. 5 ou 6 pendant une trentaine de minutes. Servez votre plat accompagné d'une ou de deux purées. Et dites en pinçant les lèvres : Oh my god, it's delicious !

 

PS : La Cocotte dédie cette recette à tous les professeurs d'anglais abonnés à ce blog. United we stand !

lundi, 19 avril 2010

Cookies comme un légo

Lola1.jpgIl est des choses dans la cuisine auxquelles la Cocotte ne touche pas ou plus. Non par incompétence ou par dégoût mais parce que d'autres le font bien mieux qu'elle. Ainsi les macarons, baklavas, bugnes, puddings ou autres cannelés qu'elle laisse à ses copines le soin de lui offrir. Pour les cookies, c'est pareil, la mission revient à la fille de la Cocotte.

Elle fait tout simplement les meilleurs cookies du monde. Et quand on lui demande comment elle fait, elle répond en toute humilité :

« Les cookies, c'est comme une boîte de Légo. T'as une base pour te construire ton univers et après, tu fais ce que tu veux. Et bien là, c'est pareil, il te faut 5 ingrédients de base. Ensuite il faut avoir un peu d'imagination ! »

Ce principe de base s'applique à une multitude de préparations dans la cuisine. N'est-ce pas ?

L'imagination.... et les placards remplis de bonnes choses.

Quand elle prépare ses cookies, elle en fait toujours des tonnes qu'elle envoie à ses amis, urbi et orbi, dans des enveloppes décorées par ses soins ou dans des petits paquets joliment ficelés, avec toujours beaucoup d'imagination.

Voulez-vous la base des cookies ? Après... votre imagination fera le reste.

 

Il vous faut :

Pour une trentaine de cookies

200 gr de sucre

200 gr de farine

115 gr de beurre

un œuf

une cuillère de bicarbonate de de soude ou de levure chimique

 

Faites fondre le beurre puis mélangez tous les ingrédients ensemble. Faites vite car la levure chimique agit rapidement.

Si vous voulez faire 3 sortes de cookies, séparez votre pâte en 3 tas égaux. Si vous voulez en faire 4, séparez en 4...

Avec la permission de sa fille, la Cocotte vous propose 4 divines variantes :

1. Chocolat en pépites, miel et cardamome égrainée

2. Twix en morceaux et cannelle

3. Maltesers éclatés et sucre roux

4. Beurre de cacahuète (100 gr) et galettes de riz soufflé émiettées

 

500 cookies.jpgIl vous faut de petites quantités des ingrédients sus-cités. Incorporez chacun des ingrédients par variante à un tas de pâte et formez des petits ronds sur une plaque en silicone. Attention, espacez bien vos petits tas de pâte car les cookies fondent et s'étalent facilement.

Enfournez à 180°c pendant 10 à 12 minutes. Il faut qu'ils soient encore un peu mous à la sortie. Vous pouvez les laisser refroidir dans le four ou vous pouvez également les mettre sur une grille à pâtisserie.

Non seulement la fille de la Cocotte fait les meilleurs cookies mais elle en fait de magnifiques photos ! Elle est bien la fille de la Cocotte, hein ?

Et si vous êtes en manque d'inspiration essayez ce livre « 500 cookies » aux éditions Minerva, vous trouverez forcément quelque chose dans vos cordes. Il regorge de recettes de cookies et de biscuits franchement à tomber, par exemple les cookies à la pomme, les fortune cookies ou encore les double-cookies chocolat-orange, pour ne citer que ça ! Faites confiance à la Cocotte.

mercredi, 14 avril 2010

Salade Dandelion

P1160945b.jpgQue ceux qui n'aiment pas la cardamine hirsute, le gaillet gratteron et la bourse à pasteur passent leur chemin.

Que ceux qui ne s'attendrissent pas à la seule évocation de la renoncule bulbeuse, derrière laquelle se cache le joli bouton d'or qu'on se mettait sous le menton, quand on était petit, pour voir si on mentait ou pas, ne lisent pas ce message !

Que ceux qui n'ont pas immédiatement le sourire aux lèvres quand on leur dit « Oh la la, mais vous avez plein d'oxalis cornicules ! » aillent sur un autre blog.

Tristes sires et pas poètes ! Bouh, la Cocotte vous plaint.

Sachez qu'on vient de faire de la malherbologie ! On vient tout simplement de parler de mauvaises herbes.

Les mauvais jardiniers passent leur temps à chasser ces mauvaises herbes, à grand renfort d'objets barbares et de désherbants nocifs pour les plantes mais aussi pour les hommes. Alors qu'on sait qu'il suffit le plus souvent de pailler et de biner. N'aimez-vous pas biner ?

Les bons jardiniers disent qu'il n'y a pas de mauvaises herbes. Elles ont toutes une utilité dans le jardin et servent souvent à identifier la nature des sols. Elles sont également utiles aux insectes qui eux, sont utiles à l'élimination de certains parasites.

L'euphorbe éloigne les mulots et autres petits rongeurs. L'ortie rend les plantes voisines plus résistantes et il est toujours bon de lui garder un petit espace, ne serait-ce que pour préparer le purin éponyme. Et dans la cuisine, l'ortie fait des soupes au goût très acidulé.

Puis il y a le pissenlit ! C'est pas beau dans un jardin, un pissenlit ? Ces petites marguerites démultipliées qu'on effeuille pendant des heures et des heures et qu'on nomme « Dandelion » en anglais. Vous aimez ?

En salade, vous allez les adorer ! Si vous n'en avez pas dans votre jardin ou si vous n'avez pas de jardin, pas de problème, les maraîchers en auront pour vous !

Un petit conseil : Une fois achetés, consommez vite vos pissenlits car ils se ramollissent très vite !

 

P1160795b.jpgIl vous faut :

300 gr de pissenlits

500 ou 600 gr de pommes de terre

200 gr de bon lard fumé

1 verre de vinaigre de vin

 

Pour la vinaigrette :

une bonne cuillère de moutarde

2 cuillères à soupe d'huile

2 cuillères à soupe de vinaigre

2 échalotes ciselées

sel et poivre

 

Faites tout d'abord cuire dans de l'eau bouillante vos pommes de terre à la peau.

Quand elles résistent encore un peu à la pointe d'un couteau, égouttez-les et laissez-les refroidir. Puis épluchez-les.

Lavez rapidement vos pissenlits, rincez-les et essorez-les délicatement. Détaillez les feuilles en morceaux de 3 ou 4 cm.

Préparez votre vinaigrette avec tous les ingrédients ci-dessus. Il faut qu'elle soit bien relevée !

Ensuite détaillez votre lard en cubes pas trop petits et faites-les revenir dans une poêle avec un peu de matière grasse.

A la fin de la cuisson du lard, ajoutez dans une poêle un petit verre de vinaigre. Faites bouillir juste un peu et arrêtez le feu.

Dans un grand saladier, coupez en rondelles vos pommes de terre refroidies et épluchées, ajoutez lard, pissenlits et vinaigrette et mélangez consciencieusement.

Le côté amer du pissenlit est bizarrement adouci par le vinaigre bouilli.

lundi, 12 avril 2010

Porc'aspic à la flamande

Collage.jpgPourquoi le cochon ? Parce que c'est bon !

Avez-vous déjà vu des cochons en plein air ? La réponse est non ! Sauf à Borre, près d'Hazebrouck, sur les 25 ha de terre de Grégory Delassus. Après des études d'agriculture très classiques, ce jeune agriculteur cherche sa voie. Par curiosité, il effectue un stage en Bretagne chez des éleveurs de porc bio.

De retour chez lui, il convertit la ferme de ses parents, achète Lulu, sa première cochette (une jeune truie), la laisse vivre à l'air libre, lui fait faire des petits et l'aventure du premier producteur de cochon bio du Nord est lancée. « C'est un savant mélange de sagesse acquise par les anciens et de technique. Il faut trouver l'équilibre » souligne-t-il. Il crée des abris pour ses bêtes qu'il dissémine dans les champs, laisse les petits cochonnets téter leur mère le temps qu'il faut et ne les enferme jamais. Ils sont libres.

Sans relâche, il travaille pour éviter qu'ils ne tombent malades, consulte même son homéopathe pour ses animaux, « Il faut privilégier le préventif au curatif. S'ils sont élevés en plein air et si leur nourriture est équilibrée, ils n'ont pas de stress et sont plus heureux. »

La Cocotte, chaussée de grandes bottes, a constaté à quel point le bonheur était dans le pré. Respirant le bon air de la campagne, les cochons gambadent avec légèreté, font la course, se roulent dans la boue, viennent vous voir puis repartent à leurs jeux de cochons.

« C'est basique, un cochon, ça bouffe, ça dort et ça fouille la terre ! » Après ces 6 mois de vie follement indolente, le cochon est transformé dans le laboratoire de Grégory pour le plus grand plaisir des initiés qui, de bouche à oreille, se refilent cette excellente adresse.

La différence de qualité de viande avec du porc industriel, se joue sur le gras du cochon « il est bon, ne rancit pas et se tient bien. » Le morceau préféré de Grégory, c'est la saucisse accompagnée de frites et de salade. Simple mais efficace.

Grégory Delassus, Ferme du beau pays, rue du Cayonque, 59190 Borre

0964041336

 

 

P1140890-1.jpgPour changer du sempiternel rôti de porc au four truffé de gousses d'ail et de thym qu'on mange le dimanche, la Cocotte vous propose un mariage de raison entre un filet de porc et une bière des Flandres. Quoi de plus naturel qu'un cochon de Borre dans un jus de houblon de Saint-Sylvestre Cappel ?

Il vous faut :

1 beau rôti de porc emmailloté dans un filet pour ne pas qu'il se défasse à la cuisson, 1 bouteille de 75 cl de bière « Trois Monts », 1 carotte, 1 poireau, 2 échalotes, quelques grains de poivre et de genièvre, du sel, une branche de thym, un pied de veau ou un grand morceau de couenne de porc, un peu d'huile ou de saindoux

Dans une cocotte en fonte, faites revenir votre rôti dans un peu de graisse sur toutes ses faces. Détaillez le blanc d'un poireau nettoyé en fines rondelles et faites de même avec la carotte. Retirez le rôti de la cocotte et remplacez-le par les légumes. Faites-les cuire un peu. Enlevez-les et déposez votre couenne de porc dans le fond, remettez les légumes, posez le rôti par dessus, ajoutez les échalotes, le thym, le poivre et les baies de genièvre, et versez une bouteille complète de bière par dessus tout ça. Si vous avez opté pour un pied de veau, déposez-le à côté du rôti. Salez légèrement et laissez cuire à feu doux pendant 1 h30 à 2 h. Au bout de ce temps, enlevez le filet autour du rôti, déposez-le dans une jolie terrine. Filtrez le jus de cuisson et ajoutez-le à la terrine. Laissez refroidir et mettez au frais toute une nuit. Grâce à la couenne ou au pied de veau, votre gelée va prendre. Vous n'aurez plus qu'à découper votre rôti en tranches fines et à le déguster avec une bonne salade bien vinaigrée.

 

 

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Trucs et astuces :

Barde, carré de côtes, côtes, échine, épaule, filet, foie, gras, grillade, groin, jambon, jambonneau, jarret, langue, lard, longe, oreilles, palette, panne, petit-salé, pieds, pointe, poitrine, queue, rognons, rouelle, tête, travers... Vous le savez déjà : Tout, tout, absolument tout est bon dans le cochon.

Encore faut-il que le cochon soit bon ! Alors pour vous régaler, si vous ne pouvez pas aller à Borre, choisissez du porc labellisé. Vraiment ! Si c'est cher, mangez de moins grandes quantités mais mangez de la bonne viande.

Privilégiez la viande persillée, le gras doit être présent dans les muscles, de façon régulière. La viande doit être rose tirant sur le rouge.

Pour un rôti, si vous aimez une viande maigre, optez pour le carré de côtes, le milieu ou la pointe du filet. Et pour une viande moelleuse, demandez de l'échine, de l'épaule ou de la palette.

Odile Bazin, Recette, interview, rubrique "trucs et astuces" réalisées par la Cocotte pour Version Femina, edition Nord-Pas-de-Calais, numéro 419, semaine du 12 au 18 avril 2010

vendredi, 09 avril 2010

Triple fajitas Wilbur

P1160690.jpgUn peu de couleurs dans ce monde souvent trop sombre, vous n'avez rien contre ?

Et un peu de piment, qu'en dites-vous ?

La Cocotte vous offre un gâteau de fajitas, haut en couleurs et en goûts.

Il vous faudra trouver des grandes fajitas. Vous savez ? Ces grandes crêpes mexicaines qu'on farcit et qu'on roule. Quand vous aurez acheté vos fajitas, partez à la recherche de piments jalapenos.

Ces piments mexicains viennent de la ville de Jalap, dans l'état de Veracruz. Ils sont pile-poil au centre sur l'échelle de Scoville. En gros, les Jalapenos sont censés vous brûler un peu plus que du Tabasco rouge.

Au début du siècle dernier, Wilbur Scoville s'est amusé à noter tous les piments selon leur teneur en capsaïcine, composé actif du piment.

Il faisait tester à des volontaires des solutions de piments qu'il diluait petit à petit, pour arriver au moment où la sensation de brûlure disparaissait complètement.

L'histoire ne dit pas si lui aussi testait ces différentes bombes.

Les journaux, la télévision relatent souvent les expériences de ces gens qui se lancent le défi d'avaler des piments réputés très forts.

La cocotte a vu, dernièrement sur le net, un type au flegme tout britannique, face à sa webcam, qui ingère un Bhut jolokia, piment le plus élevé sur l'échelle du cher Wilbur.

Calmement il mesure la largeur et la hauteur du piment, l'avale tout de go, mastique consciencieusement la bombe puis il décrit ce qui se passe dans sa bouche. Immédiatement il se met à transpirer, il pleure, il se mouche bruyamment, il hoquète, dit qu'il a l'impression de ne plus avoir de langue, s'essuie dans son T. shirt, parle du côté « tasty » de ce piment indien, se ré-essuie le visage pour la cinquième fois, remet ses lunettes et termine en disant : Well, the Bhut jolokia, it's cool ! Ca dure dix minutes !

Et avez-vous entendu parler de ces 10 ados teutons qui ont décidé, très récemment, d'avaler une bouteille de Tabasco rouge, un matin en allant à l'école, juste pour rigoler, et qui se sont retrouvés à l'hôpital, pour 8 d'entre eux ?

Il paraît même qu'en Allemagne, les villes se lancent ce type de défi ! Alors si les grands s'y mettent, pourquoi pas les petits ?

Surtout ne faites pas comme eux. Mais épicez quand même votre gâteau de fajitas. Sans piment, ce plat sera bien plat !

 

Il vous faut :

3 grandes fajitas

500 gr de viande hachée de boeuf

un oignon

du romarin

de la coriandre en poudre

une boîte de concentré de tomates

des piments jalapenos

Si vous ne trouvez pas de jalapenos, vous savez maintenant que vous pouvez les remplacer par quelques gouttes de Tabasco. C'est à vous de doser.

une petite boîte de maïs

2 poivrons rouges

300 gr de fromage qui fond bien, type mozzarella

P1160642.JPGDans un plat creux, mélangez la viande, l'oignon ciselé, la coriandre en poudre, le concentré de tomates, quelques rondelles de piments jalapenos ou quelques gouttes de Tabasco. Ajoutez un peu d'eau si c'est trop épais. Partagez ce mélange en trois parties égales.

Sur une fajitas, versez quelques gouttes d'huile d'olive, étalez une première partie de votre mélange, ajoutez quelques grains de maïs, des rondelles de poivrons, un peu de romarin et un peu de fromage râpé ou coupé en petits morceaux.

Posez par dessus une fajitas et recommencez l'opération deux fois en terminant par une couche de viande recouverte d'une épaisseur très généreuse de fromage.

Passez votre gâteau au four, thermostat 18O°c pendant une trentaine de minutes. A la sortie du four, découpez votre gâteau en parts égales et dévorez-le aussitôt.

Et après ? Yihaa ! Viva Mexico !

lundi, 05 avril 2010

Pak Choï 2-secondes

 

Pak choï.jpgQuelle serait la couleur du printemps pour vous ? Pour la Cocotte, ce serait la couleur verte ! Tout vire au vert en cette période : la terre, les arbres, les étals des marchés et les assiettes.

Voilà revenus les épinards, les bettes, le pourpier, les laitues... et les choux de Shanghaï !

C'est quoi ça ? C'est un chou qui vient de Chine et qu'on arrive à faire pousser en Europe, depuis le début du 19ème siècle. Vous le trouverez sans aucune difficulté dans tous les magasins chinois.

La base est bien blanche et les feuilles sont d'un vert tirant vers le sombre. Il est délicieusement croquant. Très pauvre en calories et très riche en vitamines A et C et en calcium, il a tout pour lui.

Il n'a pas besoin de cuire longtemps et se prête à toutes sortes d'assaisonnement.

En un rien de temps, ce petit chou prendra une place privilégiée dans votre cuisine.

Chou de Shanghaï, brassica chinensis, Bok choi ou bok choy, la Cocotte préférera dire Pak choï parce que c'est le jour ou jamais.

 

Il vous faut :

pour 4 personnes

2 choux Pak choï

400 gr de nouilles chinoises

2 cuillères à soupe de sauce soja

de fines tranches de gingembre au vinaigre

2 cuillères d'huile de tournesol

du poivre

 

P1160708.jpgFaites bouillir vos pâtes dans une casserole.

Passez rapidement le chou sous l'eau. Séparez la partie dure et les feuilles. Coupez la partier dure en tronçons et les feuilles en lamelles épaisses.

Dans un wok, faites chauffer votre huile. Ajoutez les tronçons du chou et faites revenir pendant deux minutes à peine. Ajoutez les lamelles de feuilles, la sauce soja et le gingembre. Laissez cuire encore un petit peu. Poivrez. Le sel est inutile, la sauce soja en contient déjà beaucoup, au goût de la Cocotte.

Mettez de côté. Faites revenir très rapidement vos pâtes dans la poêle en ajoutant de l'huile si nécessaire.

Dans les assiettes, faites un petit nid de pâtes puis déposez votre chou par dessus. Enfin offrez des baguettes pour déguster ce petit chou trop chou.

 

vendredi, 02 avril 2010

des oeufs-truffes

P1020786.JPGOh, la, la ! C'est le weekend de Pâques.

La tradition veut qu'on s'offrait des œufs, au départ décorés puis en chocolat, pour rompre le carême et fêter l'arrivée du printemps, l'œuf étant un symbole de vie et de renaissance.

Après 40 jours d'effort sur soi à ne pas manger, le chrétien antique trouvait un certain réconfort en se goinfrant de sucreries. Et le chocolat, c'est La Sucrerie, non ?

En plus, pour se donner bonne conscience, la science vient au secours du fidèle (et du mécréant) en démontrant que le chocolat, c'est bon pour ce qu'on a.

En effet, le chocolat contient des substances chimiques comme la caféine, la théobromine ou encore la sérotonine. Elles ont un effet bénéfique sur le système nerveux et elles luttent contre le stress et la déprime.

La consommation effrénée de chocolat en cette période devrait provoquer un nirvana national, voire international chez les Catholiques de tous les pays. On devrait voir, dans les rues, des gens sourire béatement au son des cloches !

Et en cette période de crise, plus que jamais !

Mais il y a chocolats de Pâques et chocolats de Pâques. Ceux qui vous trouverez en grande surface, à des prix défiant toute concurrence, laissez-les de côté. Ils n'ont de chocolat que la couleur. Sur les emballages, les industriels nous donnent la teneur en cacao mais ne sont pas obligés de nous dire si c'est du cacao pur ou du beurre de cacao. A partir de là, ils font ce qu'ils veulent et on se retrouve souvent avec un produit lourd et indigeste.

Si vous voulez quelque chose de bon, de très bon, la Cocotte vous conseille de faire vos œufs vous-mêmes. Choisissez le meilleur chocolat et suivez les instructions :

Videz des œufs de cailles en les perçant en haut et en bas et soufflez par ces trous pour que l'intérieur de l'oeuf soit chassé. Une fois vides, remplissez-les d'un mélange chocolat/beurre/sucre. Faites tourner vos oeufs pour répartir le mélange uniformément puis utilisez une seringue pour mettre au centre de l'oeuf du praliné. Puis de vos petites mains expertes, emballez vos œufs dans de jolis papiers brillants. Allez cacher vos œufs dans le jardin et faites les cloches pour prévenir vos enfants.

Mais la Cocotte vous entend déjà hurler que vous n'avez pas le temps.

Peut-être aurez-vous le temps de faire des truffes et de leur donner un aspect plus ou moins ovale ?

Là tout de suite on crie moins, hein ? Vous arriverez à le faire, ça ?


FloMontages15.jpgAprès avoir regardé le joli montage de Cocotte de ma copine Flo, il vous faut :

250 g de chocolat noir de bonne qualité
125 g de beurre non salé
2 jaunes d'œuf
1 gousse de vanille grattée
125 g de sucre glace
50 g de bon cacao en poudre
un jardin
des cloches


Cassez le chocolat en petits morceaux. Faites-le fondre au bain-marie et ajoutez le beurre petit à petit.

Quand le beurre est fondu, ajoutez les jaunes d'œuf, les graines de vanille et le sucre glace.

Mélangez bien, il faut que le sucre-glace soit gomplétement dissous. Puis mettez cette préparation au frigo. Au bout d'une heure, quand la pâte est bien solide, formez des petits œufs à la main et roulez-les dans le cacao. Emballez-les vite dans du papier transparent puis cachez-les dans le jardin.

Si vous n'avez pas de jardin, pas de problème. Cachez vos oeufs dans les plantes vertes de la maison. Et attendez les cloches. Si vous ne les entendez pas, faites comme la Cocotte et son chéri faisaient quand leurs poussins étaient tout petits, mettez Hell's bells d'ACDC à fond. Vos enfants devraient se lever sans problème et partir à la recherche de vos petits œufs-maison.

mercredi, 31 mars 2010

Hareng hvit-hvit

 

P1160570.JPGSeriez-vous capable de citer, là comme ça, une recette de cuisine norvégienne ?

Non, pas l'omelette, elle n'a de norvégien que le nom ! Autre chose, s'il vous plaît ? Non ?

C'est difficile, n'est-ce pas ?

Et pourquoi ? Parce que la contribution de la Norvège au patrimoine gastronomique mondial est nulle ! Qui a goûté leur fromage au caramel ne viendra pas contredire la Cocotte.

Dans ce pays, tout est congelé. Les côtes de porc font 1 cm d'épaisseur et sont désespérément et uniformément plates. Les légumes, on n'en voit pas ! Et les poissons, ils sont comme les côtes de porc, tristes, tristes ! Qui plus est, les prix sont prohibitifs.

Deux hamburgers, un litre de jus de fruit et un paquet de chips et votre budget-vacances explose en une seule fois !

Mais si vous mettez de côté ces considérations culinaires et que vous vous rendez là-bas, vous allez voir un des plus beaux pays du monde ! La mer, les fjords, les glaciers, les paysages sont à tomber.

La fille de la Cocotte a pu le constater cet été en allant y travailler. Et pour le baccalauréat cette année, elle s'est inscrite à une épreuve facultative de norvégien. Pendant 3 mois, à l'aide d'une méthode Assimil, elle a appris les rudiments de cette langue aussi déconcertante que sa cuisine. A l'heure du petit déjeuner, elle partageait avec nous ce qu'elle avait appris la veille : J'aime le fromage, peux-tu fermer la porte d'entrée ?, l'instinct primitif prend le dessus. Et maintenant si vous lui dites « Vi bestilte laksesmorbrod og ol », elle sait aussitôt que vous avez commandé des canapés au saumon et de la bière !

Dernièrement elle a passé cette épreuve dans son lycée, dans une salle transformée en véritable tour de Babel. Autour d'elle, on planchait berbère riffin ou schleuh, malgache, albanais, peuhl ou bambara... Dans quelques semaines, on saura si elle a réussi à traduire le texte de Jostein Gaarder.

Et si elle cartonne, la Cocotte pourra lui dire : « Du er den 'peneste, den 'deiligste, den 'flinkeste !**

Aujourd'hui la Cocotte vous propose de cuisiner un poisson qui se déplace en bancs dans la mer de Norvège, le hareng, accompagné de légumes blancs (hvit) pour rappeler les paysages d'hiver de là-bas. Un hiver qui dure au moins 10 mois, d'après certains expatriés proches de la Cocotte.

 

Il vous faut :

Pour 4 personnes

4 harengs fumés

du lait

4 endives

1 morceau de sucre

2 cuillères de moutarde

du thym

1 boule de céleri

1 noix de beurre

un peu de fromage blanc

 

_MG_7549.jpgFaites tremper vos harengs dans du lait, dans une casserole pendant 2 heures. Au bout de ce temps, faites-les chauffer à feu doux dans le lait de trempage pendant 15 minutes.

Dans une poêle, faites fondre un peu de beurre, ajoutez le sucre, la moutarde et le thym. Allongez avec un peu de lait. Enlevez les premières feuilles et le « trognon » des endives et déposez-les sur la sauce. Faites cuire à feu moyen pendant 15 minutes.

Épluchez la boule de céleri, coupez-la en morceaux et mettez-les à cuire dans une casserole en les couvrant d'eau. Quand la lame d'un couteau passe à travers les morceaux, c'est cuit. Passez ces morceaux au mixeur pour en faire une purée en y ajoutant un peu de beurre et de fromage blanc.

Dressez sur une assiette ces trois ingrédients tirant vers le blanc.

*hvit : blanc

**Tu es la plus belle, la plus délicieuse, la plus intelligente !

 

lundi, 29 mars 2010

Des yaourts maison

P1160463b.jpgQuand on pédale dans le yaourt, on fait son beurre !

Ce dicton bulgare prend tout son sens quand on voit les économies réalisées avec des yaourts-maison.

Allez farfouiller dans votre grenier ou celui de votre maman, vous devriez sans problème retomber sur une vieille yaourtière aux couleurs très 70s. Vous devriez trouver à l'intérieur des petits pots qui attendent sagement depuis 30 ans d'être utilisés. Enfin vous devriez trouver également le mode d'emploi qui n'a presque jamais servi et qui ne demande qu'à être lu.

Si vous ne retrouvez pas le mode d'emploi, ne vous inquiétez pas ! La Cocotte va vous expliquer comment faire des yaourts. Le premier neuneu venu y arrive alors pourquoi pas vous ?

Et si vous ne trouvez pas cette satanée yaourtière au bout de deux heures, allez en acheter une, ça coûte 15 ou 20 euros et il en existe des programmables !

Une yaourtière sert d'étuve. Elle chauffe le lait à 45°c environ. Cette température permet aux bactéries d'acidifier le lait. C'est pas plus compliqué !

 

Maintenant que vous savez tout sur l'objet, voilà comment procéder :

Soit vous prenez comme base un yaourt tout simple, soit vous achetez en pharmacie ou dans les magasins bio, un petit flacon de ferments lactiques.

  1. le yaourt :

Choisissez un yaourt bio, un peu plus cher à l'achat mais meilleur, de toute évidence. Délayez ce pot dans un litre de lait. Ce litre de lait peut être frais, UHT, en bouteilles ou en briques, il peut être entier, demi-écrémé, écrémé ou de chèvre. Ça marchera !

Laissez tomber le lait de soja. Il ne coagule pas comme le lait animal.

Avec un fouet, délayez votre yaourt dans un litre de lait et chauffez légèrement le lait comme pour un biberon. Une fois la température des 37°c atteinte, remplissez tous vos pots. Déposez-les dans la yaourtière, couvrez-la et mettez-la en marche pendant toute la nuit. Plus longtemps vous laisserez votre yaourtière en marche, plus « solides » seront vos yaourts !

  1. le ferment lactique :

Délayez dans un peu de lait le contenu de la petite fiole de ferments. Laissez reposer pendant une à deux heures, le temps que les ferments agissent. Délayez ensuite ce mélange à un litre de lait, faites-le bien chauffer, limite bouillir. Laissez refroidir et remplissez vos pots. Mettez-les dans la yaourtière et suivez le même processus que pour le point 1. 12 ou 14 heures devraient suffire pour avoir des yaourts onctueux à souhait.

Refermez vos pots avec les couvercles et mettez-les au réfrigérateur. Conservez-les 10 jours maximum.

Pour recommencer l'opération, mettez toujours de côté un yaourt de la fournée précédente et servez-vous en comme base.

Si vous démarrez avec un yaourt, sachez qu'il vous faudra renouveler votre base toutes les 5 ou 6 « fournées », ce qui représente de 35 à 42 yaourts chez la Cocotte.

Avec une petite fiole de ferments, vous ferez plus de 15 fournées, soit plus de 120 yaourts. C'est dingue !

yaourts.jpgMaintenant il vous reste à faire preuve d'un peu d'imagination pour parfumer vos petits pots blancs.

Voilà quelques idées :

A la crème : ajoutez un peu de crème épaisse à votre mélange avant de remplir les pots.

A la vanille : grattez l'intérieur d'une gousse de vanille, ajoutez ces petites graines obtenues au lait légèrement sucré.

Faites la même chose avec de la cannelle ou du café moulu !

Aromatisez vos yaourts de sirop. Ils prendront une jolie couleur et un goût agréable.

Aux fruits, il vous suffira de mélanger vos yaourts une fois faits à ce que vous voulez, coulis de fraises, purée de pêches, pamplemousses en petits morceaux....

Au thé, laissez infuser des sachets du thé de votre choix dans le lait en le faisant chauffer un peu, avant de mettre en pot. La Cocotte a une très nette préférence pour le thé vert !

Des questions ?

lundi, 22 mars 2010

Fricot de pleurotes

P1160326b.jpgLe genre des noms laisse souvent la Cocotte dans l'abîme. En-tête, tentacule, météorite ou obélisque, fille ou garçon ?

Acrostiche, esquisse, icône ou intervalle, homme ou femme ?

Quand il n'y a plus d'échappatoire au vocabulaire, il ne faut pas la jouer à l'esbroufe, il faut user d'épithètes parfois de litotes pour éviter l'équivoque d'un armistice ou d'une épître.

N'éprouvez-vous pas du plaisir à savoir qu'esclandre est un et apostrophe est une ?

Ainsi quel est le sexe des pleurotes ? Petiot ou petiote ?

La Cocotte l'a appris il y a peu. Si la terminaison appelle un « elle », l'orthographe lui donne un « il ». Un pleurote !

Ce champignon se récolte en touffes à la fin de l'automne ou en hiver sur les troncs ou les souches d'arbres tels les chênes, les frênes, les hêtres ou les peupliers. Il ressemble à une oreille blanc-crème ou grise et a la gueule et surtout le pied nettement de travers.

Il ne faut pas le laver pour le consommer, vous pouvez le mettre au froid. De cette façon, vous pourrez le garder plusieurs jours. Vous pouvez les congeler crus sans problème. Pour les décongeler, mettez-les à cuire à feu doux et ce sera tout.

Avec extase et anacoluthe, oasis ou florilège, le pleurote rejoint la liste de mots curieusement plaisants.

En cela, le pleurote plaît à la Cocotte.

 

Il vous faut :

Pour accompagner une viande ou un gibier ou tout simplement du riz

500 ou 600 gr de pleurotes

3 gousses d'ail

½ bouquet de persil plat

sel et poivre

un peu de beurre ou une cuillère d'huile

1 lichette d'huile parfumée à la truffe

 

P1150190.JPGDans une poêle, faites fondre le beurre, déposez les pleurotes coupés s'ils sont trop grands, ajoutez l'ail ciselé, le persil effeuillé et grossièrement coupé, salez et poivrez. Faites suer les champignons : Faites-leur predre toute leur eau. Cela devrait vous prendre une dizaine de minutes à feu doux. Puis terminez la cuisson pour que vos pleuroites soient dorés., soit une autre dizaine de minutes, toujours à feu doux.

Avant de servir, versez une lichette d'huile à la truffe, l'odeur de la truffe parfumera à merveille vos champignons.

Pour votre information :

Un abîme, acrostiche, armistice, en-tête, esclandre, florilège, intervalle, obélisque, tentacule.

Une anacoluthe, apostrophe, échappatoire, épithète, épître, équivoque, esbroufe, esquisse, extase, icône, météorite, oasis.

vendredi, 19 mars 2010

Cocotte Pommes de terre et mascarpone

 

P1160388b.jpgQu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse... Cet adage n'est pas de mise dans la cuisine.

Regardez toutes les émissions culinaires à la TV et vous verrez qu'on peut servir à peu près n'importe quoi, dès lors qu'on le présente dans un joli récipient.

Le contenant est devenu plus important que le contenu.

Si vous n'avez pas d'idées, pas de problème ! Les éditeurs pensent à vous et vous offrent un large choix de livres dont les recettes sont souvent des resucées mais adaptées à un type de récipients. Les verrines en sont l'exemple parfait mais vous trouverez également des livres portant sur des boîtes de conserve, de sardine, de camembert, de biscuits... Ajoutez au titre le qualificatif petit et c'est parti, vous pouvez vous prendre pour un grand chef. Rien que ça !

Ainsi les cocottes... qu'il faut acheter petites, de préférence en fonte et en autant d'exemplaires que vous avez de convives. Mais avant tout achat, sachez que les petites cocottes coûtent aussi cher que les grandes et que dans deux ans, elles prendront la poussière dans un coin reculé de votre cuisine où elles iront rejoindre tout un inventaire d'ustensiles rigoureusement indispensables, aux dires des présentateurs excellemment formés à la persuasion, comme le cuit-oeufs à ondes inversées, le couteau à pamplemousse vietnamien, l'émulsionneur anti-redéposition, le hachoir ionisateur, le zesteur-dénoyauteur en chinchenille mercerisé, la râpe qui se dilate....

Pour lui faire plaisir, le chéri de La Cocotte lui a offert les cocottes et les livres. Il est gentil, son chéri. Les verrines, les petits plats en ardoise... elle en a eu aussi et se demande bien ce qu'elle aura à la prochaine fête des mères. Elle a bien des idées de livres : Cuisinez dans vos vieux pots de peinture, Servez tous vous repas sur votre journal quotidien, Faites des brochettes avec des tournevis, Préparez cocktails et smoothies dans des bouteilles plastique, Gardez vos bouchons pour les amuse-gueules...

Ça va en jeter sur la table ! Pour faire comme les autres, voici une recette de cocotte pommes de terre et mascarpone, belle à regarder et surtout bonne à manger.

 

Il vous faut :

Des petites cocottes rouges

(si vous n'en avez pas,  sachez que ça marche aussi avec des bleues, sauf que vous aurez du mal à trouver des oignons bleus...)

2 pommes de terre par cocotte

1 oignon rouge

un peu de mascarpone

du thym

sel et poivre

 

Petites cocottes.jpgÉpluchez vos pommes de terre et détaillez-les à la mandoline ou coupez-les très finement.

Faites de même avec l'oignon.

Dans le fond de chaque cocotte, déposez une cuillère à café de mascarpone puis les tranches d'une pomme de terre, salez, poivrez, parfumez de thym puis recommencez l'opération avec la seconde pomme de terre en finissant par les fines tranches d'oignon rouge.

Emballez votre cocotte dans du papier-alu et déposez-les dans une sauteuse contenant de l'eau pour les faire cuire au bain-marie. Laissez-les cuire à feu modéré pendant 40 à 50 minutes.

Sortez-les du papier au moment de servir et couvrez-les vite de leur joli couvercle avant qu'elles ne refroidissent.

C'est pas beau, ça ?

mercredi, 17 mars 2010

Lapin Riley

 

P1160405b.jpgAndy Riley, ça vous dit quelque chose ? C'est un dessinateur de BD et scénariste de sitcoms anglais. Fils spirituel de Serre, il passe son temps à mettre en scène un lapin suicidaire. Cliquez donc sur son nom pour découvrir son travail ou tapez Bunny suicides dans un moteur de recherche.

Frère jumeau de Miffi, ce petit lapin, complètement déprimé, use de stratagèmes plus ingénieux les uns que les autres pour en finir avec la vie. Dans certains dessins, il faut fouiller pour découvrir ses petites oreilles, coincées dans un grille-pain, dans une théière, dans les sacs de lest d'une montgolfière ou encore cachées chez Sarah Connor.

Les dessins d'Andy Riley désarçonnent parfois les p'tits cœurs et beaucoup de gens peuvent passer à côté de l'humour noir, très noir de ce lapereau kamikaze.

Mais il n'y a pas de doute, la Cocotte est sûre qu'il aimerait bien finir sa vie dans la recette qu'elle vous propose aujourd'hui.

 

Il vous faut :

un lapin coupé en morceaux

1 cuillère à soupe de saindoux

3 ou 4 grosses cuillères de moutarde

1 touffe de thym

1 cuillère à soupe de farine

sel et poivre

1 oignon (facultatif)

 

Dans une cocotte en fonte, faites fondre une cuillère de saindoux et dorez sur tous les côtés, les morceaux de lapin, pendant 5 minutes.

Sortez-les et tartinez-les de moutarde. Remettez-les dans la cocotte en ajoutant le thym, le sel et le poivre. Versez un verre d'eau et laissez cuire à feu doux pendant une petite heure.

Au bout de ce temps, délayez dans une tasse une cuillère de farine avec de l'eau et ajoutez ce mélange dans la sauce. Mélangez bien. Si c'est trop épais, ajoutez de l'eau et laissez encore cuire quelques instants. Servez ce lapin absolument délicieux avec de la purée ou des pâtes style Spätzle.

Ensuite rendez grâce à la Cocotte, comme elle rend grâce à Miss Boulette de lui avoir fait découvrir ce petit lapin triste.

vendredi, 12 mars 2010

Poulet Fulbert

P1160249b.jpgEntre le premier tour des élections, le salon des Playmobil à Mont-Saint-Eloi, du catch au Kursaal à Dunkerque, de la danse classique à Valenciennes avec le 30ème prix Carpeaux, la foire gastronomique à Bertry, on ne va pas chômer. Il va falloir s'organiser, faire un itinéraire bien précis avec un timing serré. Si en plus, vous décidez de faire la recette de la Cocotte, alors là mes amis, il va vous falloir choisir.

Si vous avez regardé Julie and Julia, de Nora Ephron avec Meryl Streep et Amy Adams, vous savez que l'une des héroïnes ne met pas moins d'un an à réaliser la recette du poulet Fulbert, enfin, elle, elle s'attaque à un canard. Si vous ne connaissez pas le film, louez-le la semaine prochaine. Ce weekend, il n'y a plus de place pour quoique ce soit.

Ce poulet Fulbert, il faut s'y préparer, mettre toutes les chances de son côté, il faut voir ça plutôt comme un défi à relever, un Graal gastronomique à atteindre, votre premier pas sur la Lune ! Et si vous en sortez vainqueur, vous aurez le droit de faire le tour de votre cuisine, les bras en l'air, la serviette-éponge sur les épaules, vous aurez le droit de hurler « on a gagné » en lançant la dite serviette sur vos invités éberlués. Vos invités, qui après avoir goûté votre œuvre, vous voueront un culte éternel.

Rien que ça, promis, juré !

Mais avant toute chose, munissez d'un bon couteau à viande, un couteau qui ne craint pas l'effort, dur à la tâche, au tranchant net et sans bavure.

Mes chers amis, nous allons aujourd'hui désosser un poulet.

 

Il vous faut :

un beau poulet du volailler

2 citrons confits par vos soins

200 gr de fromage blanc à la faisselle

ail, menthe, thym, sel et poivre

du fil de cuisine

 

P1160240b.jpgSur votre plan de travail, déposez votre poulet et attaquez-le par le dessus. Laissez votre couteau longer la carcasse, d'un côté puis de l'autre. Il faut détacher le bréchet et le cou, en douceur.

Votre carcasse doit partir facilement. Conservez-la au congélateur pour faire un bon bouillon de volaille.

Au niveau des cuisses, cassez l'os sans couper la peau et délicatement, demandez à votre couteau de faire sortir les os en incisant plus qu'en coupant.

Au niveau des ailes, coupez le bout, « le dernier os »,il n'y a pas de viande là-dedans et c'est moche.

Encore une fois, incisez doucement et brisez les os de cette partie.

Maintenant vous avez devant vous un poulet mieux qu'en crapaudine, sans os, étalé dans toute sa splendeur...

Toute l'opération devrait vous prendre de 15 à 30 minutes. Oh, eh, c'est faisable ! C'est le weekend, hein !

Logiquement, au niveau des ailes, vous devriez avoir deux trous. Recousez-les avec du fil de cuisine.

Dans un plat, mélangez le fromage, les citrons confits détaillés en lamelles, le sel, le poivre, l'ail, la menthe et le thym.

Étalez cette pâte sur l'intérieur du poulet. Roulez-le bien serré et cousez les parties où la pâte risquerait de partir.

Ensuite ficelez votre poulet comme un rôti. Cette opération devrait vous prendre 15 minutes. Je vous avais prévenus !

Puis dans un plat à tajine, faites chauffer un filet d'huile d'olive, déposez votre rôti de poulet très délicatement, tournez-le pour le dorer sur toute sa surface. Baissez le feu, ajoutez un petit verre d'eau et laissez cuire pendant une petite heure en vérifiant qu'il n'attache pas au plat.

Découpez-le lentement et servez-le accompagné de semoule et d'un tajine de légumes.

Vos invités enlèveront eux-mêmes la ficelle et la peau et fonderont littéralement devant vous de bonheur !

Promis, juré !

mercredi, 10 mars 2010

Brouillade à la Turque

 

P1160187b.jpgVoulez-vous que la Cocotte vous raconte une histoire triste ?

La Cocotte a cassé son petit couteau. Son petit couteau rouge, avec le manche en plastique très dur serti de trois ronds de métal et la lame qui va jusqu'en bas du manche, ! C'est la lame qui a cédé, elle s'est cassée net, en deux ! Clac, sans jamais avoir montré de signe de fatigue, d'usure, de ras-le-bol !

Son p'tit couteau ! Elle l'a eu...quand elle l'a eu ! Il y a bien de ça, oh ! Ça fait au moins ?!Bah...oui, au moins ça...! Ça a été un déchirement de le mettre au rebut. Imaginez-vous donc ! Elle a tout fait avec lui, du beurrage de tartine au désossage d'une vollaille, de l'éminçage d'un oignon au découpage d'une pomme de terre. Il l'a suivie partout, de nouvelle maison en nouvelle maison, elle  l'emmenait même en vacances ! C'était son petit couteau, quoi ! Vous savez, celui qui a une place de choix dans le tiroir, à côté de ceux qui coupent moins bien mais qu'on ne jette pas parce qu'on n'est pas comme ça.

Un p'tit coup d'aiguisage et hop, il repartait, vaillant, jamais défaillant, fier comme au premier jour.

Il s'est cassé en coupant du gouda extra-vieux mardi en quinze....C'est toujours un mardi ! Peut-on imaginer plus belle mort que celle-là pour un couteau ?

C'est important d'avoir un bon p'tit couteau, non ? On s'y attache. Ne riez pas, la Cocotte sait qu'elle n'est pas la seule à s'attacher  à ce genre d'objet. La semaine dernière sur le marché, alors que la Cocotte narrait la triste nouvelle à son volailler, une petite dame écoutait et  a raconté son histoire à elle.  Son couteau, un Opinel, avec un manche en bois avait une histoire très triste. Son couteau lui venait de son beau-père, parti en captivité en Allemagne en 1940. Et ce couteau lui a tenu compagnie pendant tout le temps où il était privé de liberté. Le jour où cet objet s'est cassé, elle l'a vécu « comme si elle jetait son beau-père à la poubelle ». Elle en a pleuré pendant des jours.

La Cocotte a mis du temps pour le remplacer. Ça ne se choisit pas à la va-vite, un p'tit couteau. Il faut vérifier qu'il passe au lave-vaisselle, qu'il tient bien dans la main, que la lame ne plie pas facilement, qu'elle va jusqu'au bout du manche,... Et elle l'a enfin trouvé, là, il n'attendait qu'elle dans le rayon. Personne ne semblait l'avoir remarqué. Beau, noir et argent, semblant défier l'éternité. Un beau couteau d'office ! Elle l'a appelé Fulbert, le roi des couverts !

Et avec lui, elle vous propose cette recette au parfum tout méditerranéen. Un délice à la menthe !

P1160304b.jpgIl vous faut :

4 ou 5 pommes de terre cuites à la peau

1 filet d'huile d'olive

autant d'œufs que de personnes qui vont manger avec vous

200 gr de fromage turc de chèvre ou 200 gr de féta

25 cl de lait

2 gousses d'ail

une belle poignée de menthe fraîche ciselée ou 3 cuillères à café de menthe séchée

½ bouquet de persil plat ciselé

sel et poivre

facultatif : des fines tranches de lard

 

Épluchez vos pommes de terre une fois refroidies. Dans une grande poêle, versez un filet d'huile et ajoutez, quand l'huile est bien chaude, les rondelles de pommes de terre (découpées avec vot' p'tit couteau). Laissez dorer le temps qu'il faut.

Dans une jatte, battez les oeufs légèrement auxquels vous avez ajouté les herbes, l'ail, le fromage râpé ou émietté, le lait, le sel et le poivre.

Quand vos pommes de terre sont joliment dorées, ajoutez votre brouillade et laissez cuire jusqu'à ce que les œufs « aient pris ». Découpez en petits lambeaux, vos tranches de lard et déposez-les sur les oeufs. Et c'est tout ! Nettoyez votre petit couteau et passez à table.

Et vous, il s'appelle comment, votre p'tit couteau ? Il a une histoire ?

lundi, 08 mars 2010

Un œuf à la Coque

 

P1160271.jpgL'ONU a officiellement décidé en 1977 d'attirer l'attention de la population mondiale sur la femme le 8 mars. Mais bien avant l'ONU, c'est à Copenhague en 1910, que des femmes, réunies lors de l'Internationale socialiste, adoptent cette idée de journée.

Histoire de rappeler qu'une femme est, quoiqu'on en dise, l'égale de l'homme, qu'elle travaille autant qu'un homme mais qu'elle ne reçoit malheureusement pas le même salaire, qu'elle sait mettre sans trop de problème un bulletin dans une urne, (vu qu'elle remplit déjà à longueur de journée lave-vaisselle, lave-linge... ), qu'elle a mal quand on lui tape dessus, qu'elle peut décider seule quand avoir un enfant ou pas, que si elle met une jupe, ce n'est pas pour aguicher les hommes mais juste parce qu'elle aime ça.....

Le 8 mars est une journée très importante pour la Cocotte, non seulement parce que la Cocotte est une femme mais aussi et surtout parce que c'est l'anniversaire de son fils, le seul garçon de la portée.

C'est chouette, un p'tit mec qui arrive ce jour-là, non ?

Il a 16 ans maintenant, il est beau, c'est normal, c'est son fils ! Il parle de choses qu'elle ne comprend pas toujours, comme l'effet Doppler, le premier front des ondes, il fait des exposés sur die « Erzähl Perspektiven » dans le roman Die Entdeckung der Currywurst (Oui, Muriel !) de Uwe Timm, il fait du bruit de plus en plus construit sur sa batterie, il parle vite quand il est énervé, il aime John Cleese, Boys noize, les chaussures rouges et la goulache.

Alors voici une recette pour mon petit poussin, mon grand, une recette bête qui prend trois minutes. Ça me laissera tout le temps  pour lui préparer un plat « où on s'prend pas la tête quand on le mange » pour ce soir.

 

Un œuf à la Coque, elle est pas belle, celle-là ?

 

.2_redimensionner.jpgIl vous faut :

1 œuf

1 petite casserole d'eau bouillante

1 coquetier

et un taque-oeuf (parce que c'est techniquement merveilleux !)

Plongez votre œuf trois minutes dans l'eau bouillante. Passez-le sous l'eau froide pour arrêter la cuisson , cassez -en le dessus (avec ou sans taque-oeuf) et préparez-vous des mouillettes.

C'est une recette pour vous aussi, Mesdames, fidèles abonnées à ce blog. Je pense à vous en cette journée et à celles qui n'ont pas la chance de faire, comme moi, ce qu'elles aiment.