lundi, 17 mai 2010
Le sacrifice du croûton
Chez vous, quand la famille est réunie autour d'un poulet, qui demande la peau, le blanc, l'aile ou la cuisse ?
Et de ce poulet, dans quelle assiette finit la carcasse ? Qui se jette sur le cou, le croupion, le foie ou le gésier ? Qui a le privilège du sot-l'y-laisse ?
Qui aime l'os à moelle du pot-au-feu ? Qui récupère la peau du lait chaud ?
Sur un oeuf dur, y'a t-il chez vous des gens qui ne mangent que le jaune et d'autres que le blanc ?
Qui trempe son pain dans la poêle à steak et se régale de la sauce ? Qui prend l'entame d'un rôti ?
Avez-vous remarqué qu'au sein de la famille, toutes ces répartitions alimentaires mettent des années à s'établir ? Au début, il y a le couple, à lui le fromage gratiné sur un plat d'endives, à elle les endives.
A lui, l'ail du rôti, à elle, les p'tits morceaux qui bardent la viande... Puis quand les enfants arrivent, il faut se sacrifier et donner un peu de ce qu'on aime, même si un droit d'aînesse s'institue tout naturellement.
Si on ne peut plus imposer son autorité en tant que parent pour récupérer l'os à moelle, à quoi ça sert de faire des enfants ?
Si vous êtes en bons termes avec votre boucher, il vous donnera plusieurs os à moelle et le problème sera résolu.
On met toute une vie à trouver ces solutions, à contenter toute la famille, à tout faire pour que le repas se passe au mieux.
Mais quand un étranger à cette famille vient perturber cet ordre établi depuis plus de 20 ans, que se passe t-il ?
Samedi, chez la Cocotte, deux personnes supplémentaires étaient à table, une petite blonde au visage de gamine, qui sourit en permanence et son amoureux, un clone de John Cleese, même dégaine, même humour, même pays... Le dîner était parfait, les discussions vives et cordiales, les interventions des uns et des autres toujours pertinentes quand tout à coup, l'amoureux demande, avec son accent anglais délicieux : «Je peux prendre le croûton ? ».
Là, 4 paires d'yeux familiers à la Cocotte se tournent vers elle, justement, attendant avec effroi sa réponse. Oui, tout le monde sait bien que dans la famille, c'est la Cocotte qui prend le croûton.
Vous savez, celui de la baguette un peu trop cuite, qui croustille affreusement, qui fait plein de miettes et qui est absolument irrésistible avec un petit peu de beurre au sel de Guérande...
Et là, avec son petit air angélique, il insiste : « Chez nous, c'est toujours moi qui le prends ! Je peux ? »
« Va, elle te le donne la Cocotte, ce croûton qui te fait tant envie, ce croûton qui aura ce petit goût amer du trop-cuit, comme tu dis !. Prends-le, car tu es mon ami, mon compagnon ! » C'est ça, l'amitié. Étymologiquement, un compagnon n'est-il celui avec qui on partage le pain ?
« Tiens, prends-le ce croûton, tu pourras saucer ce plat succulent et tu pourras même récupérer les navets.
Les navets, c'est pas la tasse de thé de la Cocotte ! »
Il vous faut :
500 gr de sauté de porc
1 oignon
un peu de farine
de l'eau
thym, laurier, sel et poivre
une botte de navets nouveaux
Détaillez en lamelles épaisses les morceaux de porc.
Dans une cocotte, faites revenir ces lamelles dans un peu de matière grasse.
Ajoutez l'oignon finement ciselé, le thym, le sel et le poivre puis terminez par une belle cuillère de farine. Allongez avec de l'eau pour lier votre sauce.
Lavez les nouveaux navets. Vous n'êtes pas obligé de les éplucher. Mais en les épluchant, vous enlèverez quand même un peu de l'amertume de ce légume.
Déposez-les dans la cocotte, couvrez et laissez cuire ce petit ragoût pendant une quarantaine de minutes. Au besoin, ajoutez un peu d'eau et c'est tout !
Invitez des amis et partagez ce plat ainsi que votre pain.
Et vous, c'est quoi votre croûton à vous ?
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lundi, 12 avril 2010
Porc'aspic à la flamande
Pourquoi le cochon ? Parce que c'est bon !
Avez-vous déjà vu des cochons en plein air ? La réponse est non ! Sauf à Borre, près d'Hazebrouck, sur les 25 ha de terre de Grégory Delassus. Après des études d'agriculture très classiques, ce jeune agriculteur cherche sa voie. Par curiosité, il effectue un stage en Bretagne chez des éleveurs de porc bio.
De retour chez lui, il convertit la ferme de ses parents, achète Lulu, sa première cochette (une jeune truie), la laisse vivre à l'air libre, lui fait faire des petits et l'aventure du premier producteur de cochon bio du Nord est lancée. « C'est un savant mélange de sagesse acquise par les anciens et de technique. Il faut trouver l'équilibre » souligne-t-il. Il crée des abris pour ses bêtes qu'il dissémine dans les champs, laisse les petits cochonnets téter leur mère le temps qu'il faut et ne les enferme jamais. Ils sont libres.
Sans relâche, il travaille pour éviter qu'ils ne tombent malades, consulte même son homéopathe pour ses animaux, « Il faut privilégier le préventif au curatif. S'ils sont élevés en plein air et si leur nourriture est équilibrée, ils n'ont pas de stress et sont plus heureux. »
La Cocotte, chaussée de grandes bottes, a constaté à quel point le bonheur était dans le pré. Respirant le bon air de la campagne, les cochons gambadent avec légèreté, font la course, se roulent dans la boue, viennent vous voir puis repartent à leurs jeux de cochons.
« C'est basique, un cochon, ça bouffe, ça dort et ça fouille la terre ! » Après ces 6 mois de vie follement indolente, le cochon est transformé dans le laboratoire de Grégory pour le plus grand plaisir des initiés qui, de bouche à oreille, se refilent cette excellente adresse.
La différence de qualité de viande avec du porc industriel, se joue sur le gras du cochon « il est bon, ne rancit pas et se tient bien. » Le morceau préféré de Grégory, c'est la saucisse accompagnée de frites et de salade. Simple mais efficace.
Grégory Delassus, Ferme du beau pays, rue du Cayonque, 59190 Borre
0964041336
Pour changer du sempiternel rôti de porc au four truffé de gousses d'ail et de thym qu'on mange le dimanche, la Cocotte vous propose un mariage de raison entre un filet de porc et une bière des Flandres. Quoi de plus naturel qu'un cochon de Borre dans un jus de houblon de Saint-Sylvestre Cappel ?
Il vous faut :
1 beau rôti de porc emmailloté dans un filet pour ne pas qu'il se défasse à la cuisson, 1 bouteille de 75 cl de bière « Trois Monts », 1 carotte, 1 poireau, 2 échalotes, quelques grains de poivre et de genièvre, du sel, une branche de thym, un pied de veau ou un grand morceau de couenne de porc, un peu d'huile ou de saindoux
Dans une cocotte en fonte, faites revenir votre rôti dans un peu de graisse sur toutes ses faces. Détaillez le blanc d'un poireau nettoyé en fines rondelles et faites de même avec la carotte. Retirez le rôti de la cocotte et remplacez-le par les légumes. Faites-les cuire un peu. Enlevez-les et déposez votre couenne de porc dans le fond, remettez les légumes, posez le rôti par dessus, ajoutez les échalotes, le thym, le poivre et les baies de genièvre, et versez une bouteille complète de bière par dessus tout ça. Si vous avez opté pour un pied de veau, déposez-le à côté du rôti. Salez légèrement et laissez cuire à feu doux pendant 1 h30 à 2 h. Au bout de ce temps, enlevez le filet autour du rôti, déposez-le dans une jolie terrine. Filtrez le jus de cuisson et ajoutez-le à la terrine. Laissez refroidir et mettez au frais toute une nuit. Grâce à la couenne ou au pied de veau, votre gelée va prendre. Vous n'aurez plus qu'à découper votre rôti en tranches fines et à le déguster avec une bonne salade bien vinaigrée.
Trucs et astuces :
Barde, carré de côtes, côtes, échine, épaule, filet, foie, gras, grillade, groin, jambon, jambonneau, jarret, langue, lard, longe, oreilles, palette, panne, petit-salé, pieds, pointe, poitrine, queue, rognons, rouelle, tête, travers... Vous le savez déjà : Tout, tout, absolument tout est bon dans le cochon.
Encore faut-il que le cochon soit bon ! Alors pour vous régaler, si vous ne pouvez pas aller à Borre, choisissez du porc labellisé. Vraiment ! Si c'est cher, mangez de moins grandes quantités mais mangez de la bonne viande.
Privilégiez la viande persillée, le gras doit être présent dans les muscles, de façon régulière. La viande doit être rose tirant sur le rouge.
Pour un rôti, si vous aimez une viande maigre, optez pour le carré de côtes, le milieu ou la pointe du filet. Et pour une viande moelleuse, demandez de l'échine, de l'épaule ou de la palette.
Odile Bazin, Recette, interview, rubrique "trucs et astuces" réalisées par la Cocotte pour Version Femina, edition Nord-Pas-de-Calais, numéro 419, semaine du 12 au 18 avril 2010
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vendredi, 09 avril 2010
Triple fajitas Wilbur
Un peu de couleurs dans ce monde souvent trop sombre, vous n'avez rien contre ?
Et un peu de piment, qu'en dites-vous ?
La Cocotte vous offre un gâteau de fajitas, haut en couleurs et en goûts.
Il vous faudra trouver des grandes fajitas. Vous savez ? Ces grandes crêpes mexicaines qu'on farcit et qu'on roule. Quand vous aurez acheté vos fajitas, partez à la recherche de piments jalapenos.
Ces piments mexicains viennent de la ville de Jalap, dans l'état de Veracruz. Ils sont pile-poil au centre sur l'échelle de Scoville. En gros, les Jalapenos sont censés vous brûler un peu plus que du Tabasco rouge.
Au début du siècle dernier, Wilbur Scoville s'est amusé à noter tous les piments selon leur teneur en capsaïcine, composé actif du piment.
Il faisait tester à des volontaires des solutions de piments qu'il diluait petit à petit, pour arriver au moment où la sensation de brûlure disparaissait complètement.
L'histoire ne dit pas si lui aussi testait ces différentes bombes.
Les journaux, la télévision relatent souvent les expériences de ces gens qui se lancent le défi d'avaler des piments réputés très forts.
La cocotte a vu, dernièrement sur le net, un type au flegme tout britannique, face à sa webcam, qui ingère un Bhut jolokia, piment le plus élevé sur l'échelle du cher Wilbur.
Calmement il mesure la largeur et la hauteur du piment, l'avale tout de go, mastique consciencieusement la bombe puis il décrit ce qui se passe dans sa bouche. Immédiatement il se met à transpirer, il pleure, il se mouche bruyamment, il hoquète, dit qu'il a l'impression de ne plus avoir de langue, s'essuie dans son T. shirt, parle du côté « tasty » de ce piment indien, se ré-essuie le visage pour la cinquième fois, remet ses lunettes et termine en disant : Well, the Bhut jolokia, it's cool ! Ca dure dix minutes !
Et avez-vous entendu parler de ces 10 ados teutons qui ont décidé, très récemment, d'avaler une bouteille de Tabasco rouge, un matin en allant à l'école, juste pour rigoler, et qui se sont retrouvés à l'hôpital, pour 8 d'entre eux ?
Il paraît même qu'en Allemagne, les villes se lancent ce type de défi ! Alors si les grands s'y mettent, pourquoi pas les petits ?
Surtout ne faites pas comme eux. Mais épicez quand même votre gâteau de fajitas. Sans piment, ce plat sera bien plat !
Il vous faut :
3 grandes fajitas
500 gr de viande hachée de boeuf
un oignon
du romarin
de la coriandre en poudre
une boîte de concentré de tomates
des piments jalapenos
Si vous ne trouvez pas de jalapenos, vous savez maintenant que vous pouvez les remplacer par quelques gouttes de Tabasco. C'est à vous de doser.
une petite boîte de maïs
2 poivrons rouges
300 gr de fromage qui fond bien, type mozzarella
Dans un plat creux, mélangez la viande, l'oignon ciselé, la coriandre en poudre, le concentré de tomates, quelques rondelles de piments jalapenos ou quelques gouttes de Tabasco. Ajoutez un peu d'eau si c'est trop épais. Partagez ce mélange en trois parties égales.
Sur une fajitas, versez quelques gouttes d'huile d'olive, étalez une première partie de votre mélange, ajoutez quelques grains de maïs, des rondelles de poivrons, un peu de romarin et un peu de fromage râpé ou coupé en petits morceaux.
Posez par dessus une fajitas et recommencez l'opération deux fois en terminant par une couche de viande recouverte d'une épaisseur très généreuse de fromage.
Passez votre gâteau au four, thermostat 18O°c pendant une trentaine de minutes. A la sortie du four, découpez votre gâteau en parts égales et dévorez-le aussitôt.
Et après ? Yihaa ! Viva Mexico !
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mercredi, 17 mars 2010
Lapin Riley
Andy Riley, ça vous dit quelque chose ? C'est un dessinateur de BD et scénariste de sitcoms anglais. Fils spirituel de Serre, il passe son temps à mettre en scène un lapin suicidaire. Cliquez donc sur son nom pour découvrir son travail ou tapez Bunny suicides dans un moteur de recherche.
Frère jumeau de Miffi, ce petit lapin, complètement déprimé, use de stratagèmes plus ingénieux les uns que les autres pour en finir avec la vie. Dans certains dessins, il faut fouiller pour découvrir ses petites oreilles, coincées dans un grille-pain, dans une théière, dans les sacs de lest d'une montgolfière ou encore cachées chez Sarah Connor.
Les dessins d'Andy Riley désarçonnent parfois les p'tits cœurs et beaucoup de gens peuvent passer à côté de l'humour noir, très noir de ce lapereau kamikaze.
Mais il n'y a pas de doute, la Cocotte est sûre qu'il aimerait bien finir sa vie dans la recette qu'elle vous propose aujourd'hui.
Il vous faut :
un lapin coupé en morceaux
1 cuillère à soupe de saindoux
3 ou 4 grosses cuillères de moutarde
1 touffe de thym
1 cuillère à soupe de farine
sel et poivre
1 oignon (facultatif)
Dans une cocotte en fonte, faites fondre une cuillère de saindoux et dorez sur tous les côtés, les morceaux de lapin, pendant 5 minutes.
Sortez-les et tartinez-les de moutarde. Remettez-les dans la cocotte en ajoutant le thym, le sel et le poivre. Versez un verre d'eau et laissez cuire à feu doux pendant une petite heure.
Au bout de ce temps, délayez dans une tasse une cuillère de farine avec de l'eau et ajoutez ce mélange dans la sauce. Mélangez bien. Si c'est trop épais, ajoutez de l'eau et laissez encore cuire quelques instants. Servez ce lapin absolument délicieux avec de la purée ou des pâtes style Spätzle.
Ensuite rendez grâce à la Cocotte, comme elle rend grâce à Miss Boulette de lui avoir fait découvrir ce petit lapin triste.
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vendredi, 12 mars 2010
Poulet Fulbert
Entre le premier tour des élections, le salon des Playmobil à Mont-Saint-Eloi, du catch au Kursaal à Dunkerque, de la danse classique à Valenciennes avec le 30ème prix Carpeaux, la foire gastronomique à Bertry, on ne va pas chômer. Il va falloir s'organiser, faire un itinéraire bien précis avec un timing serré. Si en plus, vous décidez de faire la recette de la Cocotte, alors là mes amis, il va vous falloir choisir.
Si vous avez regardé Julie and Julia, de Nora Ephron avec Meryl Streep et Amy Adams, vous savez que l'une des héroïnes ne met pas moins d'un an à réaliser la recette du poulet Fulbert, enfin, elle, elle s'attaque à un canard. Si vous ne connaissez pas le film, louez-le la semaine prochaine. Ce weekend, il n'y a plus de place pour quoique ce soit.
Ce poulet Fulbert, il faut s'y préparer, mettre toutes les chances de son côté, il faut voir ça plutôt comme un défi à relever, un Graal gastronomique à atteindre, votre premier pas sur la Lune ! Et si vous en sortez vainqueur, vous aurez le droit de faire le tour de votre cuisine, les bras en l'air, la serviette-éponge sur les épaules, vous aurez le droit de hurler « on a gagné » en lançant la dite serviette sur vos invités éberlués. Vos invités, qui après avoir goûté votre œuvre, vous voueront un culte éternel.
Rien que ça, promis, juré !
Mais avant toute chose, munissez d'un bon couteau à viande, un couteau qui ne craint pas l'effort, dur à la tâche, au tranchant net et sans bavure.
Mes chers amis, nous allons aujourd'hui désosser un poulet.
Il vous faut :
un beau poulet du volailler
2 citrons confits par vos soins
200 gr de fromage blanc à la faisselle
ail, menthe, thym, sel et poivre
du fil de cuisine
Sur votre plan de travail, déposez votre poulet et attaquez-le par le dessus. Laissez votre couteau longer la carcasse, d'un côté puis de l'autre. Il faut détacher le bréchet et le cou, en douceur.
Votre carcasse doit partir facilement. Conservez-la au congélateur pour faire un bon bouillon de volaille.
Au niveau des cuisses, cassez l'os sans couper la peau et délicatement, demandez à votre couteau de faire sortir les os en incisant plus qu'en coupant.
Au niveau des ailes, coupez le bout, « le dernier os »,il n'y a pas de viande là-dedans et c'est moche.
Encore une fois, incisez doucement et brisez les os de cette partie.
Maintenant vous avez devant vous un poulet mieux qu'en crapaudine, sans os, étalé dans toute sa splendeur...
Toute l'opération devrait vous prendre de 15 à 30 minutes. Oh, eh, c'est faisable ! C'est le weekend, hein !
Logiquement, au niveau des ailes, vous devriez avoir deux trous. Recousez-les avec du fil de cuisine.
Dans un plat, mélangez le fromage, les citrons confits détaillés en lamelles, le sel, le poivre, l'ail, la menthe et le thym.
Étalez cette pâte sur l'intérieur du poulet. Roulez-le bien serré et cousez les parties où la pâte risquerait de partir.
Ensuite ficelez votre poulet comme un rôti. Cette opération devrait vous prendre 15 minutes. Je vous avais prévenus !
Puis dans un plat à tajine, faites chauffer un filet d'huile d'olive, déposez votre rôti de poulet très délicatement, tournez-le pour le dorer sur toute sa surface. Baissez le feu, ajoutez un petit verre d'eau et laissez cuire pendant une petite heure en vérifiant qu'il n'attache pas au plat.
Découpez-le lentement et servez-le accompagné de semoule et d'un tajine de légumes.
Vos invités enlèveront eux-mêmes la ficelle et la peau et fonderont littéralement devant vous de bonheur !
Promis, juré !
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vendredi, 12 février 2010
Première fois du pâté de foie
Aujourd'hui la Cocotte fait sa Jeanne Mas et vous raconte sa toute première fois, toot toot première fois, ah, aaahhh !
Oh ! N'allez surtout pas imaginer quelque chose d'intime ! Non, surtout pas ! La Cocotte n'est pas prête à partager certaines choses. Non, aujourd'hui, elle vous raconte sa première fois avec le pâté de foie.
Il aura donc fallu attendre que la cocotte ait 28 ans bien sonnés pour qu'elle ait sa première expérience en la matière.
Certes elle pourrait vous raconter plein d'autres premières fois mais sont-elles aussi intéressantes ?
Attachons-nous à ne narrer que les expériences gastronomiques. Elle pourrait évoquer, comme ça, à l'arrache, la première fois qu'elle a goûté du foie de morue, c'était un mardi en novembre. C'est toujours un mardi ! Mais bon, culinairement parlant, étaler du foie de morue, fût-il excellent, sur un toast de pain grillé, ça n'a rien d'exceptionnel.
Elle pourrait également parler de la fois où elle a mangé de l'andouille de Cambrai chez la grand-mère de son chéri. Lui, gentil, amoureux, partageur « On reprend un morceau, tous les deux ? Mange la moitié et donne-moi l'autre, mon amour » Elle « Oui, bien sûr, Bonhomme ! » Trois minutes après, lui « Et bien, on dirait que t'as aimé, t'as tout mangé, tu ne m'as rien laissé ! » Elle, rouge de honte « Oups, pardon Bonhomme ! » La Cocotte se souvient de la fois où elle a failli découvrir le goût du caviar. Elle et son bonhomme, jeunes, fringants et gastronomes, s'achètent un petit pot de cet or noir. Ils rangent la petite boîte (qui leur coûte un bras) dans le frigo, en attendant une occasion spéciale pour la déguster.
A cette même époque, un pique-assiette squattait mollement l'appart' des deux jeunes fringants. Eux partis en weekend, le squatteur alla piquer le pot de caviar, prétextant qu'il allait être périmé !!!
Ah, le s.... ! Le bras qui restait leur en est tombé !
Point de caviar pour la Cocotte et son bonhomme. Mais depuis, ils se sont rattrapés et ont découvert de concert ces petites boules salées qui roulent et qui éclatent en bouche. Ah, le caviar !
Or donc, le caviar, oui ! Mais le pâté de foie, pourquoi ?
Ben, parce que c'est toujours sympa de trouver une jolie terrine, de préparer ce truc qui n'a rien de sorcier, puis d'inviter des copains, d'ouvrir une bonne petite bouteille de vin rouge et d'apporter cette terrine avec un ou deux couteaux, du pain frais, un pot de moutarde, des cornichons maison, avec cet air triomphal qui dit « C'est moi qui l'ai fait ! »
Voulez-vous vivre cette expérience ? Alors faites comme la Cocotte.
Il vous faut :
500 gr de foie de porc
1 kg de poitrine de porc
1 morceau de couenne que vous offre votre boucher préféré
ou un sachet de gelée à préparer
des bandes de barde
2 œufs
1 cuillère à café de quatre-épices
1 petit verre d'alcool fort, style armagnac, vodka, grappa....
20 gr de sel
du poivre
1 ou 2 feuilles de laurier
Vous pouvez diviser les quantités par deux. Ici ce sont les proportions pour deux terrines moyennes.
A l'aide de votre robot, Robert ou Ken peu importe, passez la viande (foie et poitrine) au hachoir. Repassez-la une seconde fois, c'est mieux. Mélangez les viandes en y ajoutant la farine, les œufs battus, le quatre-épices, le petit verre d'alcool, le sel et le poivre.
Tapissez le fond des terrines de bandes de barde. Gardez-en pour le dessus également.
Versez le mélange viandes/épices/et tout et tout dans les terrines et recouvrez de barde en faisant des jolis croisillons comme chez le boucher. Terminez par une feuille de laurier.
Fermez vos terrines avec leur couvercle et lutez-les. Pour cela, mélangez de l'eau et de la farine pour une pâte compacte dont vous ferez des boudins pour sceller le couvercle des terrines.
Dans un grand plat rempli d'eau, déposez les terrines et faites-les cuire à four chaud (180°c) pendant un peu moins de deux heures.
A la sortie du four, cassez la pâte farine-eau, enlevez le jus que le pâté a produit et laissez refroidir.
Pendant que les terrines cuisent, déposez votre couenne dans une grande casserole, recouvrez-la d'eau, ajoutez quelques branchettes de thym, un oignon piqué d'un clou de girofle, du sel et du poivre... Faites bouillir pendant une bonne heure. Filtrez et réservez le jus pour en couvrir les terrines une fois qu'elles auront refroidi . Ça va vous faire une gelée d'enfer... et naturelle en plus !
Il ne vous reste plus qu'à inviter des copains et faire comme indiqué ci-dessus en prenant, vous aussi, l'air le plus triomphal possible.
Vous pourrez conserver vos terrines une semaine au frigo.
Vous me raconterez votre tout premier pâté de foie, toot toot premier pâté de foie, ah, aaahhhh ?
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lundi, 25 janvier 2010
Côtelettes d'agneau et langues d'oiseaux
Cet ennéasyllabe ravira vos oreilles autant que vos papilles de gourmets.
Autrement dit ce vers de 9 pieds est aussi bon à manger qu'à scander.
Savez-vous ce que sont ces langues d'oiseaux si étranges ?
Ce sont de petites pâtes en forme de losange
qu'on trouve dans la cuisine grecque sous le nom de kritharaki
et à l'achat dans d'arabes épiceries.
Accompagnatrices idéales de viandes en sauce,
elles vont aussi dans le bouillon pour faire plaisir à vos gosses.
Quant aux côtelettes,
ne les choisissez pas maigrelettes.
Un soupçon de gras
pour le goût, à merveille leur siéra.
Il vous faut :
Pour 6 personnes
500 gr de langues d'oiseaux
6 petites côtelettes
1 cuillère d'huile d'olive
1 petite boîte de concentré de tomates
2 ou 3 branches de thym
du romarin et de l'origan
3 gousses d'ail
de la féta ou du fromage turc
Dans un tagine, faites revenir vos côtelettes dans l'huile chaude, faites dorer pendant 5 minutes puis ajoutez le concentré de tomates, l'ail, les herbes, le sel et le poivre.
Mouillez avec de l'eau pour obtenir une belle sauce onctueuse. Couvrez et laissez cuire 1 bonne trentaine de minutes.
Faites cuire vos langues d'oiseaux selon les indications notées sur le paquet.
Au moment de servir, dans un grand plat, versez vos langues d'oiseaux, la viande par dessus et saupoudrez de féta ou de fromage turc émietté ou râpé gros.
Un p'tit conseil : Lundi 25 janvier le magasin Lidl met en vente une machine à pâtes au prix incroyable de 15 euros ! Courez en acheter une, mes amis ! A ce prix-là, on n'hésite pas. Ce n'est pas avec cette machine que vous ferez des langues d'oiseaux mais vous pourrez faire plein d'autres choses. Revenez traîner sur le blog de la Cocotte dans quelques jours, il y aura une recette rien que pour vous.
Publié dans Cuisine, Europe du sud, Viandes | Tags : côtelettes d'agneau, langues d'oiseaux, sauce tomate | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
vendredi, 08 janvier 2010
Persil tubéreux à la crème
Sous la pression constante mais néanmoins amicale d'une certaine Mme Kéké, abonnée de ce blog depuis longtemps, la Cocotte vient de cuisiner pour la première fois du persil tubéreux.
Vous connaissez ? Non ? Alors voici quelques explications pour ne pas vous tromper lorsque vous courrez en acheter.
Faites très attention, mes amis ! Ne faites pas la malheureuse erreur de le confondre avec le panais, frère albinos de la carotte.
Bien que d'origine teutonne, le persil tubéreux ne porte pas de casque à pointe, ni de culotte de peau, ni de Birkenstock et chaussettes et ne ponctue pas toutes ses phrases par « ach ! ».
Mais pour être très honnête, le panais non plus.
S'ils ont tous deux une couleur blanchâtre et font à peu près la même taille, c'est très certainement pour tromper l'ennemi, brouiller les pistes et vous faire passer pour des cons. La seule façon de les distinguer à l'œil nu, ou plutôt au nez nu, c'est de les sentir.
Et là, aucun doute ! Alors que le panais ne sent pas le persil tubéreux, le persil tubéreux sent très fort le céleri-rave. Et là, vous vous dites « Mais pourquoi donc cuisiner ce tubercule alors qu'on trouve très facilement dans le commerce la boule de céleri sus-citée ? » La Cocotte vous répondra tout simplement : « C'est juste pour faire plaisir à Madame Kéké ! »
Mme Kéké l'a demandé, la Cocotte s'est exécuté.
Une fois toutes ces choses dites, il va falloir cuisiner ce nouveau légume qui traîne sur le plan de travail. Vous ne le croirez pas mais le persil tubéreux se prépare comme le panais ou encore le céleri-rave. Il se prête à toutes sortes d'accommodement. Et vous remarquerez que le goût du persil est plus délicat que celui du céleri. Allez, on va commencer par ce plat simple et vraiment savoureux :
5 ou 6 beaux persils tubéreux
3 gousses d'ail ciselé
2 ou 3 cuillères de crème fraîche
sel et poivre
100 gr de parmesan
Épluchez vos persils comme si vous épluchiez des carottes. Coupez-les en rondelles d'1 cm d'épaisseur. Faites-les cuire à l'eau salée jusqu'à ce que la lame d'un couteau rencontre une légère résistance. 7 ou 8 minutes devraient suffire, à peine.
Faites fondre une belle noix de beurre dans une poêle et faites-y revenir vos persils. Ajoutez l'ail ciselé. Hop, hop, deux minutes.
Servez avec une cuillère de crème épaisse. Vous pouvez faire fondre cette crème dans la poêle.
Vous pouvez parsemer de parmesan et servir avec une viande rouge, un p'tit beefsteak dans la hampe sera parfait. Mais si vous voulez, vous pouvez faire cuire votre steak en même temps que le persil. Tous les goûts se marieront. Ce sera encore meilleur.
C'est léger et très parfumé.
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mercredi, 06 janvier 2010
Bricks pommes-potiron-cochon
Quand la Cocotte vous dit cramwyth, vous voyez de quoi elle parle ? Non ? Si elle vous dit Pannekoek, ça vous aide ? Et brick ? Allez, un dernier indice : krampouezh ? Vous avez trouvé ? Les Bretons ont déjà deviné de quoi il s'agit. Il s'agit des crêpes. Le premier terme est gallois, le deuxième est néerlandais, le troisième vient du bassin méditerranéen et le dernier vient de Bretagne.
Il paraît que ce sont les Romains qui ont inventé ces objets ronds et fins qu'on farcit ou pas.
Mais des historiens remontent jusqu'à 7000 ans avant notre ère pour faire état de cette recette. On l'impute à une très lointaine ancêtre des soeurs Tatin. Maladroite comme elle était, elle aurait renversé de l'eau sur de la pâte à pain et se serait aperçue qu'on étalant la pâte ainsi mouillée, on obtenait une crêpe... Enfin, c'est ce qu'on raconte dans certaines chaumières.
Dès lors, les maladroits ou pas n'ont eu de cesse de perfectionner le concept. La crêpe fut simplement sucrée, trempée dans du miel puis on se mit à la fourrer avec tout ce qu'on avait sous la main, des légumes, du fromage, de la viande, du chocolat, du chocolat et du fromage. Mais cette recette fut vite abandonnée, le résultat étant de toute évidence peu ragoûtant.
Si les chrétiens ont dû se trouver une date pour en manger, la Cocotte n'a pas besoin de calendrier pour cette recette. Et toute l'année, toutes les excuses sont bonnes pour préparer galettes, pancakes, baghrirs, et autres merveilles exogènes. Mais parfois la Cocotte est paresseuse et achète tout simplement un paquet de feuilles de bricks ou de pâte phyllo et farcit ces fines feuilles avec ce qu'elle a sous la main.
Parfois même elle est encore plus paresseuse et va avec ses copines à Waezmmes au marché. Là, au beau milieu du marché se trouve un couple de Turcs, originaires d'Anatolie. La dame ressemblant à une Babouchka habillée de blanc étale une boule de pâte avec un manche à balai. D'une petite boule, elle fait un cercle immense qu'elle farcit de fromage et d'un peu de persil. Habilement elle rabat la pâte et forme un carré que son mari (enfin, j'ai supposé...), casquette vissée sur la tête, fait cuire sur un grand cercle en métal concave. Une fois cuite, la crêpe qu'ils appellent gözleme, est emballée dans du papier-alu et vous est tendue avec deux grands sourires.
Et là, vous croquez et là, vous craquez ! Toute chaude, toute parfumée, c'est du délire intégral. Et là, vous vous dites qu'il va vous falloir trouver une excuse pour venir faire votre marché tous les jeudis. et votre patron va râler ! Et là, la Cocotte vous dit : Pas de problème, ils sont là aussi le dimanche.
Voici donc deux bonnes raisons d'aller faire le marché.
Et si on se donnait rendez-vous demain à Wazemmes, disons à 9 h 30 devant cet étal turc ?
La Cocotte y sera avec sa copine Cécile, la reine de la galette Bretonne. On se voit là-bas ?
Allez, aujourd'hui la recette est simple. Elle est pour vous si vous êtes dans une phase paresseuse mais pas trop.
Il vous faut pour 5 personnes :
10 feuilles de brick
2 ou 3 pommes non épluchées (on est paresseux ou on ne l'est pas, hein !)
1 quartier de potiron épluché
10 tranches de poitrine de porc (vous pouvez remplacer le porc par des fines lamelles de blanc de volaille)
sel, poivre et paprika
Préchauffez votre four à 160°c.
Sur chaque feuille, déposez dans le premier tiers une tranche de poitrine, recouvrez-la de lamelles de pommes et de potiron. Salez, poivrez, paprikez et roulez votre crêpe. Repliez les côtés.
Nul besoin de beurre ou d'huile. Le porc et les pommes suffisent à rendre l'appareil moelleux.
Déposez délicatement vos bricks enroulées sur une plaque et faites cuire pendant 20 bonnes minutes. Le paprika va joliment colorer votre farci. Vous allez voir, votre crêpe sera tout orange.
Vous pouvez les servir en entrée ou les accompagner d'une bonne salade. Ça vous fera un p'tit plat sympa, très rapide à préparer, pour égayer vos longues soirées d'hiver, si d'aventure elles étaient tristes.
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jeudi, 24 décembre 2009
PintaRde Farinelli
Oui, oui, vous avez bien lu ! Il s'agit bien d'une pintaRde avec un « R ». Il n'y a pas de coquille.
La semaine dernière, la Cocotte a entendu ce mot pour la première fois. « C'est quoi donc ? » a-t-elle dit à son volailler. Le résultat d'un croisement douteux entre une pintade et une poularde ? Un pingouin et une outarde ? Une nouvelle recette de lapin à la moutarde ? Une pinte de pocharde ?
Que nenni !
Messieurs, bouchez-vous les oreilles, fermez vos petits yeux ! Ce passage n'est pas pour vous. Une pintaRde, c'est une pintade émasculée, une pintade castrée, une pintade chaponnée, une pintade sans coquilles.
Oui mais dans quel but et qui fait ça ? Sommes-nous en présence d'un Mengele de basse-cour, amoureux de Farinelli, de Cafarelli, de Senesino, de Marianino,... ? Quand on sait que le cri de la pintade est le criaillement, on n'a pas franchement envie de l'entendre chanter !
S'agit-il d'une malheureuse manipulation pendant le plumage de la bête ? De la méprise dun émasculeur béotien qui ne fait pas la différence entre un poulet et une pintade ?
Que nenni !
Il s'agit en fait de faire la même chose qu'avec un poulet ou un coq chaponné : On lui ôte les testicules pour que sa chair soit plus tendre et plus importante.
Une pintade normale pèse entre 1 kg et 1 kg 5 mais une pintarde peut peser plus de 2 kg.
On doit, paraît-il, cette création avicole à des producteurs du Gers.
Le résultat est le même que pour le chapon de poulet, sa chair est tendre, savoureuse, subtile.
C'est un délice. Si vous n'avez pas encore d'idée pour les fêtes, soyez à la mode, faites une pintarde.
La Cocotte vous donne une recette sans chichi.
Pour savourer ce nouveau volatile, il n'est point besoin de mille ingrédients. Vous allez voir.
1 belle pintarde
3 ou 4 cuillères à soupe d'huile de tournesol
3 cuillères de paprika
de la fleur de sel de Guérande
du poivre du moulin
1 branche de thym
3 gousses d'ail
1 ou 2 pommes
5 ou 6 grosses échalotes « cuisses de poulet »
Préparez un mélange huile, sel, poivre et paprika pour enduire votre volaille.
Farcissez la pintade chaponnée de thym, d'ail épluché, de pommes épluchées et coupées en quartiers, un peu de sel et de poivre.
Badigeonnez votre volaille du mélange huile/paprika.
Déposez-la dans un grand plat allant au four et disposez tout autour les échalotes épluchées.
Faites cuire à four chaud (180°c) pendant une bonne quarantaine de minutes puis baissez la température à 100/120°c pendant encore une bonne heure. Arrosez du jus de cuisson.
Pour l'accompagner, faites des galettes de pommes de terre, genre Rösti et une belle salade d'endives au bleu et aux noisettes.
Vous allez vous régaler.
Joyeuses fêtes les petits poussins.
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dimanche, 06 décembre 2009
Pain de viande ou Meatloaf
Puisque vous avez lu le dernier papier de la Cocotte sur les méfaits environnementaux dûs à l'élevage et qu'à partir de maintenant, vous allez manger de la viande un jour sur deux, il faut bien vous donner des recettes à base de viande.
Puisque la dernière recette n'a pas plu à son chéri, il faut bien que la Cocotte se rattrape. Et que va-t-elle faire ? Elle va préparer une recette dont le nom évoque l'un des groupes préférés du dit-chéri. Un meatloaf !
Meat Loaf, vous connaissez ? Un Américain, lourdingue et ringard...dont on retiendra un titre, « Bat out of hell », qu'il a décliné à toutes les sauces. Allez, reconnaissons-lui également « I would do anything for love ».
Parallèlement à sa carrière musicale, il a aussi tourné pour le cinéma et la télé. Très récemment il est apparu dans un épisode de Dr House.
Ça, c'est vraiment pour faire plaisir à son chéri, The Cocotte would do anything for love.
Elle est pas sympa, cette Cocotte ?
A propos de la viande, elle achète toujours son bœuf, son porc, son veau, chez son boucher. Il connaît tous les morceaux, les découpe selon les envies des clients et donne toujours des petits conseils en plus, juste comme ça. Parce qu'il aime son travail.
Voici donc une petite recette simple, savoureuse, à servir chaude ou froide et qui va durer tout le weekend.
Il vous faut :
500 gr de boeuf haché
500 gr de chair à saucisse
1 oignon
1 gousse d'ail
un peu de mie de pain dur
du lait
1 oeuf
Sel et poivre
une branche de thym
5 ou 6 fines tranches de lard fumé
1 ou 2 feuilles de laurier pour décorer
Faites tremper votre mie de pain dans le lait. Égouttez rapidement et ajoutez cette mie à votre viande (boeuf haché et chair à saucisse), ciselez l'oignon et l'ail, ajoutez-les à la viande, puis continuez avec l'oeuf. Salez et poivrez et effeuillez le thym.
Dans un moule à cake, déposez dans le fond vos tranches de lard fumé, remplissez ensuite du mélange de viande et passez tout ça au four, à 180 °c, pendant une petite heure. Vous pouvez consommer votre meatloaf chaud mais c'est meilleur quand il est froid.
Laissez refroidir et mettez au frais.
Un peu de gelée va se former. Découpez de belles tranches et servez-les accompagnées de salade, de cornichons, de moutarde et d'un bon verre de vin.
Vous n'êtes pas obligé d'écouter Meat Loaf en même temps.
Vous avez de la chance, vous !
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samedi, 21 novembre 2009
Poulet au yaourt
La Cocotte aime lire la dernière page de la Voix du Nord. Il y a toujours des anecdotes qui ne font pas avancer le schmilblick mais qui font souvent sourire.
Hier vendredi, on narrait l'histoire d'un Sud-Africain, employé d'une chaîne de bijouterie, qui a volé de l'or et pour passer inaperçu, il a farci un poulet de son larcin. Malheureusement, le détecteur de métaux a fait son job et l'employé a été condamné pour tentative de vol et possession de bien volé.
L'histoire ne dit pas s'il avait aussi volé le volatile...
Allez, pour l'occasion, la Cocotte vous offre une recette de poulet, pas farci à l'or mais qui vaut son pesant...d'or. Une recette d'une simplicité déconcertante, une recette qu'un crétin pourrait faire. D'ailleurs cette recette vient de Crète, c'est un poulet au yaourt.
Pour la réussir, il vous faut du poulet et du yaourt. Et deux ou trois choses...
Il vous faut deux cuillères à soupe d'eau, 10cl d'huile, deux citrons, deux oeufs et du sel et du poivre.
E poulet, vous l'achetez chez un volailler sur votre marché. Sinon c'est pas la peine ! Circulez, y'a rien à voir !
Alors votre beau poulet, vous le coupez en morceaux, vous le nappez de jus de citron, vous le salez, le poivrez, le laissez mariner dans son jus pendant une heure. Vous le déposez ensuite dans un plat « allantaufour », vous ajoutez l'eau, l'huile. Vous faites cuire votre poulet pendant une bonne heure. Puis vous mélangez votre yaourt (type grec) aux oeufs, vous en nappez votre poulet, vous remettez au four quelques instants.
Au moment de servir, vous déposez vos morceaux de poulet sur un beau plat puis vous passez au mixeur toute la sauce du plat qui est « allétaufour ».
Vous en remplissez une saucière et vous la servez avec votre poulet. Proposez des pâtes grecques. Vous voyez ce que je veux dire, des pâtes en forme de losange qui vont absorber goulûment votre sauce. Hum !!!!!
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jeudi, 05 novembre 2009
Boulettes de viande à la Crétoise
S'il est préférable d'écosser les petits pois à deux car de cette opération naît le dialogue, préparer des boulettes doit se faire seul, dans le calme. Le moulage de la boulette pousse à l'introspection, la contemplation, la réflexion.
Préparer des boulettes, c'est faire comme Jean-Jacques Rousseau quand il se promène en solitaire. C'est propice à la rêverie. Vous êtes seul(e) devant un tas de viande et, pendant 30 minutes, la seule chose qui vous importe est de rouler des boules de taille identique.
Alors forcément, comme le travail demandé ne monopolise pas tous vos neurones, vous pouvez laisser votre imagination, vos pensées, vos rêves, vos souhaits, vos digressions prendre n'importe quelle direction.
A quoi donc a pensé la Cocotte en faisant des soutzoukakias ?
Tout d'abord, à bien prononcer ce mot quand elle devra les servir.
Ensuite une pensée est allée vers sa délicieuse amie, surnommée Miss Boulette, en raison de son amour démesuré pour ces petites choses rondes et molles.
Puis la Cocotte a fait les plans de sa future salle de bain. Y mettra-t-elle une belle fougère ? Quelles patères élira-t-elle ? Quelles carpettes choisira-t-elle ?
Vous constaterez que les rêveries de la Cocotte ne l'emmènent pas bien loin.... au premier étage de sa maison. Mais comme un autre philosophe éclairé contemporain de Rousseau disait, il faut cultiver son jardin. Et pourquoi pas par extension, décorer sa salle de bain ?
Allez, assez divagué. Un amour affamé ne se nourrit point de sermons, a dit Rousseau.
Place aux boulettes !
Les soutzoukakia sont des saucisses ou boulettes venant de Grèce et des pays avoisinants, dont la Crète. C'est la raison pour laquelle la Cocotte les évoque dans cet article.
Elles sont à base de bœuf haché mais si l'envie vous en prend, utilisez du porc, du veau, de l'agneau. C'est comme vous voulez.
Pour sa part, la Cocotte a utilisé à parts égales du bœuf, du porc et de l'agneau.
Donc il vous faut :
300 gr de bœuf haché
300 de hachis de porc
300 d'agneau haché pas trop gras
2 tranches de pain sec
1 œuf
1 grosse boîte boîte de tomates pelées
2 gousses d'ail
1 belle cuillère à soupe de cumin
25 cl de vin rouge
1 peu d'huile d'olive
sel et poivre
Faites tremper le pain sec cassé en morceaux dans la moitié du vin rouge.
Dans un saladier, mélangez les trois viandes, ajoutez le pain trempé avec le vin, l'œuf, l'ail ciselé ou pressé, le cumin, le sel et le poivre.
Formez des boulettes ou des petites saucisses. Dans une poêle, faites-les revenir quelques minutes dans de l'huile,
Huilez un grand plat à four et déposez toutes vos boulettes. Écrasez les tomates pelées, ajoutez le vin, un peu de sel et de poivre, mélangez et versez sur les boulettes. Faites cuire tout ça au four à feu doux, 150°c pendant 1 petite heure.
Servez avec des poivrons farcis aux épinards.
Les épinards, c'est la saison alors on en achète et on en fait à toutes les sauces dont celle-ci.
Faites cuire vos épinards avec un peu de crème et d'ail, ajoutez un peu de semoule et farcissez vos poivrons. Passez-les au four en même temps que les boulettes.
Rousseau dit : "Tout homme veut être heureux, mais pour parvenir à l'être, il faudrait commencer par savoir ce que c'est que le bonheur."
La Cocotte ajoute : "Et si le bonheur, c'était de faire des boulettes ?"
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mercredi, 28 octobre 2009
Patates/patates et boudin noir
Il y a des choses qui échappent à la Cocotte, comme le choix de certains métiers ou le thème de certains livres.
Imaginer, quand on est tout petit, qu'on sera croque-mort, qu'on fabriquera des pipettes pour remplir les tubes à essai des laboratoires ou du fil pour entourer les saucissons, qu'on aura un superbe camion servant à curer les fosses septiques et dégraisser les canalisations horizontales et verticales... la laisse admirative.
Pareil pour les livres.
Savoir que des gens font des années de recherche, écrivent des ouvrages et soutiennent des thèses sur l'étude des couplages physico-chimiques intervenant lors de la réparation d’une surface dégradée de béton ou la simulation numérique d'écoulements multiphasiques par décomposition de domaine, ou encore sur les paradigmes médicaux et réflexion éthique dans le roman allemand et autrichien (1890-1930) laisse la Cocotte sans voix.
Alors quand elle a reçu un livre très sobrement intitulé « Le boudin blanc, spécialité de Rethel, Histoire, Anecdotes & Recettes », vous imaginez aisément à quel point elle était heureuse et curieuse de découvrir tout sur cette chose longue et molle.
Le simple fait d'imaginer que dans un coin reculé des Ardennes, une petite fille, dont les parents et les grands-parents charcutiers ont passé toute leur vie à faire du boudin, une petite fille, donc, a probablement dit « Quand j'serai grande, j'écrirai un livre sur le boudin » a poussé la Cocotte à lire l'ouvrage d'une traite.
Tout ça pour en venir à la recette du jour :
Patates/patates au boudin noir
Vous allez dire « Ben oui mais c'est pas une recette de boudin blanc ! »
Non, effectivement ! Mais maintenant vous savez qu'une encyclopédie du boudin blanc existe. Il y a deux minutes, vous n'en aviez même pas idée !
On dit merci qui ? Merci la Cocotte !
Si ça vous dit, achetez ce livre. Vous entrerez alors dans le monde merveilleux du boudin blanc ! Vous n'avez pas idée de tout ce qu'on peut faire avec. Il n'y a bien qu'en injection et en cataplasme qu'elle ne le prépare pas !
Or donc, la Cocotte avait, depuis quelques jours, des patates douces dans le panier à légumes et ne savait pas trop avec quoi les accompagner. Ce livre arrive et «Bang, an Epiphany !», diraient les Anglo-saxons ! La révélation ! Patates douces et boudin noir ! Rien de moins évident.
Il vous faut :
Pour deux personnes
300 gr de patates douces
300 gr de pommes de terre
un peu de crème fraîche
du boudin noir pour deux
un peu de chou à choucroute (facultatif)
sel, poivre et moutarde douce
Épluchez pommes de terre et patates et faites-les cuire à l'eau bouillante séparément. La cuisson de la patate douce est plus longue.
Elle sera cuite lorsque la lame d'un couteau la transpercera sans résistance. Si vous n'en avez jamais fait, vous allez voir que la chair de la patate douce devient orange à la cuisson. c'est très joli !
Égouttez-les et réduisez-les en purée sommairement pourqu'on fasse encore la distinction entre les deux légumes. Mélangez-les en ajoutant un peu de crème fraîche, voire quelques cl de lait.
Par ailleurs, faites cuire votre boudin noir. Détaillez-le en rondelles et servez-le avec votre purée et un peu de moutarde.
Vous pouvez ajouter un peu de chou à côté, c'est délicieux ! Tout simplement !
La Cocotte n'attendra pas de recevoir un bouquin sur la patate douce pour en reparler.
La patate douce mérite qu'on s'y attarde. Ne vous inquiétez pas, la Cocotte ne vous laissera pas dans l'ignorance.
A suivre...
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dimanche, 25 octobre 2009
Tajine d'agneau et coings, confiture de tomates vertes et de coings
Dans le dernier article, la Cocotte parlait de coings.
Chose promise, chose due !
Voici donc une magnifique, non, deux magnifiques recettes de coings !
Le saviez-vous ?
Les Turcs sont les plus gros producteurs de coings du monde. Mine de rien !
Savoir que des cognassiers poussent à tous les coins de rues turques, laisse la Cocotte coite !
C'est un fruit jaune dont la peau est duveteuse, il est piriforme, comme Balladur, Turc de naissance, ou arrondi, comme Allègre, ni Turc, ni allègre.
Il se montre en automne. En France, il se récolte principalement dans l'est.
On ne l'épluche pas car c'est dans la peau qu'on y trouve la pectine, utile à la confiture.
Il sera bien meilleur cuit que cru.
Dès lors, il se prête à toutes sortes de préparations. Le coing n'est pas chafouin. Mangez-le en confiture, en gelée, en tarte, au four. Buvez-le en liqueur, en vin, en ratafia...
La Cocotte l'a préparé en tajine et en confiture.
On y va pour la tajine ?
Il vous faut :
un peu d'huile d'olive
500 gr d'épaule d'agneau pas trop gras
2 coings
2 carottes
des tomates (une boîte de tomates pelées fera l'affaire)
1 poignée d'olives violettes
du ras el hanout (mélange de plus de 25 épices à acheter dans les épiceries orientales)
sel et poivre
Dans un tajine, faites chauffer une ou deux cuillères à soupe d'huile d'olive, faites-y revenir vos morceaux d'agneau quelques instants.
Lavez doucement les coings, coupez-les en quatre comme une pomme, enevez le centre et détaillez les quartiers en gros dés.
Épluchez les carottes et coupez-les en tronçons de 2 à 3 cm.
Ajoutez ces deux légumes à l'agneau. Si vous utilisez des tomates fraîches, pelez-les après les avoir passé quelques secondes dans l'eau bouillante. Ajoutez-les dans le tajine, mettez-y également les olives et une ou deux cuillères à café de ras el hanout, salez et poivrez. Vous pouvez ajouter un peu d'eau si nécessaire. Couvrez et laissez cuire jusqu'à ce qu'un couteau transperce sans trop de résistance les coings.
Ça devrait vous prendre 50 à 60 minutes.
C'est très facile et c'est diablement bon.
Et maintenant, ma confiture de coings et de tomates vertes !
Pour 1 kg de tomates vertes et de coings, il vous faut 500 gr de sucre
Détaillez en morceaux assez fins ces deux ingrédients bien lavés. Dans une marmite en fonte, déposez une couche de la moitié des fruits et couvrez-la de la moitié du sucre. Continuez avec ce qu'il vous reste de fruits et de sucre. Couvrez la marmite et laissez « mariner » toute une nuit. Le lendemain cuisez votre future confiture à feu très doux, pendant plus de heures.
Mettez en pots, fermez-les, retournez-les quelques minutes. La confiture stérilise l'air resté dans le pot et évite les moisissures. Puis rangez vos pots à l'ombre et ressortez-les quand l'envie vous prend.
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samedi, 17 octobre 2009
Kougelhopf
Ces derniers jours, la fille aînée de la Cocotte, absorbée, plongée, submergée, noyée dans un devoir de philosophie dans lequel il était question de certitude et de liberté, a imploré sa mère de voler à son aide...en vain.
Les très vagues souvenirs de Terminale de la Cocotte n'ont pas suffi à répondre aux sages interrogations de sa petite poulette.
Un dégonflé « C'est seulement maintenant que tu me montres ça ! » a entamé le dialogue. Un poltron « Va demander à ton père* » a très rapidement suivi et un couard, veule et très bas « C'est le boulot de ton prof » a conclu le débat.
La seule chose sur laquelle la Cocotte a été capable d'intervenir a été l'orthographe.
Et si Raymond Queneau dit qu 'elle est plus qu'une mauvaise habitude, que c'est une vanité, Alain lui répond que « l'orthographe est de respect et que c'est une sorte de politesse. »
Non mais !
Au moment précis où sa poulette demandait de l'aide, les préoccupations de la Cocotte étaient bien éloignées de l'idée de vérité, de dogme, de conviction et d'esprit indépendant, autonome ou libre. »
Bien éloignées, oui ! La Cocotte se torturait gentiment l'esprit en se posant la question ô combien existentielle :
« Doit-on toujours avoir une raison valable pour faire de la cuisine alsacienne ? »
Doit-on avoir reçu un livre magnifique de recettes des grands chefs dans les Winstubs ?* Doit-on avoir un chéri parti pour 3 ou 4 jours à Strasbourg ? Doit-on inviter des copains qui connaissent peu ou prou cette cuisine régionale ? Doit-on se souvenir avec émoi des repas marcaires dans des fermes-auberges aux noms difficilement prononçables pour les non-indigènes ? Doit-on rêver de déguster un Gewurztraminer Vendanges tardives ou pire encore, un vin de glace ? Doit-on s'appeler Odile ? Doit-on... ?
La réponse est non et il n'est pas nécessaire de répéter la question.
Allez, on s'en va en Alsace avec une recette incontournable de ces « Winstubs ». Ces salles à manger où l'on buvait du vin à l'abri du regard de l'occupant prussien ont lentement ouvert leurs portes aux non-alsaciens. Et des grands chefs étoilés ont parfois transformé leurs restaurants en winstubs proposant de cette façon, une cuisine gastronomique régionale à des prix relativement doux.
Le Kougelhopf n'est pas la traduction alsacienne de « à vos souhaits » mais signifie « boule qui a levé ». C'est une pâtisserie qui date au moins du XVIIIème siècle. Son moule à cheminée, en terre verissée est décliné à Soufflenheim dans de jolis coloris. On peut en voir de vieux spécimens au musée du pain d'épices et de l'art populaire alsacien.
Kougelhopf
Il vous faut :
500 gr de farine
75 gr de sucre
1 pincée de sel
150 gr de beurre
2 oeufs
150 gr de raisins secs
25 cl de lait
½ cube de levure de boulanger
un peu de kirsch (facultatif)
des amandes entières
et un moule à kougelhopf
Faites tremper les raisins dans le kirsch. Si vous n'en avez pas, remplacez par un autre alcool ou de l'eau. Dans une petite tasse de lait tiède, délayez la levure.
Faites un puits dans la farine et ajoutez le lait avec la levure. Mélangez un peu et attendez que le mélange double de volume ou fasse des bulles.
Égouttez les raisins et roulez-les dans la farine. Pour cela, enfermez-les dans un sachet-plastique avec quelques cuillères de farine.
Dans le puits, ajoutez le reste de lait, le sel, le sucre, le beurre tout mou et les raisins. Mélangez énergiquement. Ajoutez les oeufs un par un et pétrissez. Encore une fois, si vous avez un robot, laissez-le faire. Il est là pour ça. Il faut que la pâte se détache des parois.
Couvrez-la d'un linge propre et laissez-la une nouvelle fois doubler de volume.
Beurrez très généreusement votre moule à kougelhopf et déposez dans le fond, dans chaque « rainure » une amande entière. Retravaillez un peu a pâte et déposez-la dans le moule.
Couvrez-la à nouveau du linge et laissez-la monter jusqu'au bord du moule. Enfournez dans un four chaud (th. 7) pendant 50 minutes.
a la sortie du four, démoulez votre kougelhopf, laissez-le refroidir sur une grille et saupoudrez-le de sucre-glace.
Accompagnez-le d'un Gewurztraminer aussi frais que les deux vins précédemment cités. Et s'il est Vendanges tardives, ce sera le bonheur.
Le kougelhopf a sa version salée, au lard et aux noix. Si vous la voulez, faites signe à la Cocotte.
* en lien, le livre reçu en cadeau
*C'est d'autant plus poltron que le père de la Poulette s'avère être le chéri de la Cocotte et qu'il est à Strasbourg, si vous avez tout suivi.
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lundi, 05 octobre 2009
Des lahmacuns
Marre des pizzas ? Pas peur de l'inconnu ? Envie d'autre chose ?
Allez, la Cocotte vous emmène en ce lundi sur le détroit du Bosphore et va vous apprendre à faire des Lahmacuns.
Autrement dit, elle vous emmène à Istanbul faire des pizzas turques.
Avant de nous lancer dans la réalisation de a recette, voici par une petite leçon de prononciation.
Histoire de briller en société et de gagner un camembert au Trivial Pursuit...
Si on prononce tel que c'est écrit, ça ne va pas le faire.
Non, on ne prononce pas lamaquin, ni lamakounn, ni lamakunn. Les Turcs risqueraient fort de se moquer de vous.
Non, M'sieurs, Dames, on prononce Lamadjounn. Ce mot se compose de trois parties : Lahm am Dschun. Le turc de la Cocotte est probablement aussi approximatif que le vôtre mais elle vous dira que cela signifie viande sur de la pâte.
De toute évidence, le Turc est quelqu'un de fort pratique, il appelle un chat un chat et de la viande sur de la pâte un lahmacun.
Sans doute serez-vous très heureux d'apprendre que ce sont les Assyriens qui ont inventé cette pizza au IIème siècle avant Jésus Christ. Des marchands grecs ont eu alors la bonne idée de leur piquer la recette. Allez, on va dire que c'est un plat connu dans tout le Proche Orient et que chacun apporte sa petite touche.
Vous aussi, vous apporterez la vôtre.
Faites une pâte à pizza toute bête, comme vous avez l'habitude de la faire.
La Cocotte utilise un bloc de levure de boulanger, 500 gr de farine, 1 cuillère d'huile d'olive et de l'eau tiède (20 cl environ)
Elle met tout dans son robot prénommé Robert. Et elle laisse Robert faire tout le boulot. Il pétrit pendant 5 minutes jusqu'à obtenir une belle boule, qui ne colle pas.
Ensuite elle laisse gonfler la pâte pendant une heure dans un endroit chaud. Au bout de ce temps, la pâte peut être séparer en 6 ou 7 boules de poids égal.
La Cocotte étale le plus finement possible chacune de ces boules et les dépose sur du papier sulfurisé. Pour 6 boules, il faut 6 feuilles, pour 7 boules, il faut 7 feuilles, etc...
300 gr de viande hachée de bœuf ou de mouton
du coulis de tomates
2 gousses d'ail ciselé
1 oignon coupé en fines rondelles
1 cuillère à café de paprika, de cumin en poudre, de sumac et 1 pincée de poivre
du sel
un peu d'huile d'olive
Vous mélangez tous ces ingrédients et vous en tartinez généreusement chaque rond de pâte. Faites-les cuire dans un four chaud, 200/220°c pendant une dizaine de minutes.
Décorez-les à la sortie du four de feuilles de persil plat et d'un filet de jus de citron. Roulez la pizza et dévorez-la comme ça. Vous pouvez aussi la manger à plat, comme ça, comme sur la photo ci-dessus avec des rondelles de tomates en prime.
Si vous voulez faire comme la Cocotte, vous pouvez, avant de la faire cuire, y mettre des poivrons coupés en fines rondelles et un peu de fromage type mozzarella.
Servez vos lahmacuns accompagnées de cacik*. C'est le « baht »! Ca veut dire bonheur en turc.
*Cacik, c'est le tzatziki turc.
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jeudi, 01 octobre 2009
Slaouia en tajine
Un truc bizarre sur un étal, la cocotte le repère tout de suite. Et après, que fait-elle ? Elle prend quelques renseignements, son nom, sa provenance, son utilisation... Les bases, quoi.
Et après ? Elle l'achète.
Or donc, jeudi dernier, sur le marché, elle repère une chose longue et courbée, vert tendre, un peu poilue sur le bout, avec une petite queue qui dépasse.
Sans aucune ellipse, elle demande au vendeur pas long ni courbé mais blanc « C'est quoi ? »
Et le vendeur bien blanc lui répond : « C'est de la slaouia ! Ils mettent ça dans le couscous !»
Réponse pour le coup, très elliptique, non ?
Qui se cache derrière ce pronom ?
La Cocotte regarde à sa droite, à sa gauche, se retourne mais ne voit personne.
« Ils » font peut-être partie d'une secte, la secte des gens qui mettent des slaoui dans le couscous.
Mais combien sont-ils ? Avancent-ils masqués ? David Vincent les connaît-ils ?
Allez, laissons ce sot et concentrons-nous sur la slaouia.
La slaouia, pl. Slaoui, est une espèce de courge originaire des pays du Maghreb. On dit aussi courgette slaouia.
C'est donc un légume qu'on peut effectivement mettre dans le couscous. On peut aussi le préparer en tajine. Apparemment, ses parents l'ont bien élevé puisqu'il se tient mieux à la cuisson que la courgette. Et il a un subtil goût d'artichaut.
La Cocotte ne peut vous dire que ça. Quand se récolte-t-il ? Ne se mange-t-il que salé ? Aime-t-il les films de gladiateurs ?
Si vous avez une réponse à ces questions, ne laissez pas la Cocotte dans l'ignorance.
Tout ce qu'elle a trouvé se résume en trois points :
-
la slaouia s'épluche
-
la slaouia s'évide
-
la slaouia se coupe en tronçons
Ça fait schmilblick, hein ?
Donc pour préparer votre tajine, il vous faut
1 slaouia
500 gr de viande de boeuf hachée
1 belle pincée de gingembre, 1 de cumin, 1 de curcuma, 1 de paprika
1 oignon émincé
1 gousse d'ail
1 demi-bouquet de coriandre
1 boîte de tomates pelées
des feuilles de menthe (facultatif en fin de cuisson)
Epluchez la slaouia, coupez-la en deux dans la longueur, évidez le centre pour enlever les pépins et coupez chaque partie en tronçon de 2 cm.
Dans un tajine, faites chauffer de l'huile d'olive, ajoutez le bœuf, faites dorer quelques instants.
Puis ajoutez les épices, l'oignon, l'ail ciselé, les tronçons de slaouia et les tomates. Salez et poivrez et laissez cuire à feu doux pendant 45 minutes. Vous pouvez verser un peu d'eau si nécessaire. Il faut que la lame d'un couteau passe sans trop de résistance à travers la slaouia.
Vous pouvez parfumer votre plat de quelques feuilles de menthe.
Et c'est tout !
C'est bon et c'est plaisir !
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mardi, 29 septembre 2009
Pot-au-feu
Non, la Cocotte ne va pas vous apprendre à faire du pot-au-feu ! Elle ne vous ferait pas cet affront. She knows you know !
Non, elle va seulement explorer ce thème pour parfaire sa culture et la vôtre, si ça vous dit et vous donner quelques idées de préparation, si ça vous dit itou.
Le pot-au-feu est une des plus vieilles recettes qui existent. Ce sont de la viande et des légumes bouillis dans un pot, sur le feu.
Il n'existe pas une recette mais des milliers suivant la viande et les légumes que vous choisirez de mettre dans la marmite.
Les versions les plus connues de ce plat sont le Kig ha farz en Bretagne, la potée lorraine ou auvergnate, la garbure du sud-ouest... C'est toujours le même principe.
Le pot-au-feu, c'est 4 étapes :
Le bouillon, la viande, les légumes et les restes.
Le bouillon est parfumé d'un bouquet garni (thym et persil), un oignon piqué d'une feuille de laurier et de clous de girofle.
Pour le bœuf, on choisit du plat de côte, du paleron, du gîte, de la macreuse ou même de la joue. Certains morceaux sont maigres, d'autres gras, d'autres encore sont gélatineux. C'est une question de goût.
Il vaut mieux en mettre un peu de chaque. De cette façon, tout le monde a ce qu'il aime.
On met aussi un os à moelle et, quand il est cuit, toute la famille se bat pour manger l'intérieur.
Quant aux légumes, les incontournables sont les pommes de terre, les carottes, les poireaux mais y'en a des qui ajoutent du céléri en boule et en feuilles, des navets, des potirons, des haricots secs...
La cuisson est très importante, des écoles s'affrontent. Quand certaines disent qu'il faut démarrer son pot-au-feu dans de l'eau bouillante, d'autres crient au scandale ! Et la Cocotte crie avec elles.
En effet, si on démarre à l'eau froide, les sucs se libèrent, la viande est bien plus tendre et le bouillon est excellent.
Et plus on fait cuire un pot-au-feu, meilleur il est.
On sert en entrée le bouillon agrémenté de pâtes à potage, vermicelles, langues d'oiseaux... La cocotte a un faible pour les pâtes alphabet, juste pour le plaisir d'écrire des c....
Puis on sert la viande accompagnée de ses légumes, d'une mayonnaise, d'une sauce piquante ou non, à la tomate, aux câpres...
Il faut toujours faire une grosse quantité de pot-au-feu.
Comme ça, on ne mange pas tout et il en reste pour faire plein de choses succulentes.
Et c'est donc la raison pour laquelle la Cocotte écrit cet article et va tenter de répondre à cette question existentielle :
Que faire avec les restes du pot-au-feu ?
Ben, du hachis parmentier !
Oui, ça semble tellement évident. Les mômes de la Cocotte se dispenseraient bien de manger les légumes et la viande bouillie peu ragoûtante, disent-ils et passeraient directement au hachis parmentier.
Mais on peut accommoder le bœuf bouilli qu'on a laissé refroidir toute la nuit, de bien d'autres façons.
On le coupe en tranches et on le passe dans la farine et on le fait frire.
On le coupe en tranches hyper-fines et on se fait un sandwich façon pastrami en ajoutant un peu d'herbes, des tomates séchées, des cornichons énormes tout doux, de la moutarde aussi douce que les cornichons. Et nous voilà à New-York, chez Katz's.
On passe la viande refroidie au hachoir avec quelques légumes du bouillon, on ajoute un œuf, un oignon ciselé ou des échalotes, du persil, et on forme des palets. On les passe dans de la farine et on les fait revenir dans un peu de beurre ou d'huile. On agrémente ça d'une frisée ou d'une batavia et c'est le bonheur.
On coupe la viande en tranches, on les met dans un plat allant au four et on recouvre d'une sauce à base de bière ou de vin, on couvre de fromage et on fait gratiner.
On coupe la viande en tout petits dés et on l'accompagne d'une vinaigrette avec une bonne dose de moutarde de Dijon, plein de persil et d'échalotes.
On peut aussi la couper comme au-dessus et faire un plat à la suédoise, « Pytt i Panna » : Vous faites cuire vos dés dans une poêle et vous ajoutez des pommes de terre coupées également en dés.
La Cocotte pourrait continuer comme ça pendant des heures et des heures.
C'est ça, le pot-au-feu.
Alors, au lieu de lire ce blog, pourquoi n'allez-vous pas faire un pot-au-feu ? Vous remercierez la Cocotte plus tard.
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vendredi, 25 septembre 2009
Moussaka Cocotte
Mes chers amis, vous ne le saviez peut-être pas mais c'est en ce moment que l'aubergine est au top de sa forme !
Alors, qu'est-ce qu'on fait ? On en achète.
Mais sachez la choisir !
Attention mes amis ! Il ne s'agit pas là de faire n'importe quoi !
Une aubergine doit être d'un beau violet, sa peau fine et brillante et surtout pas molle.
Sinon, on n'en veut pas. Préférez-les petites car trop grosses, ce sont des éponges et comme l'aubergine n'est constituée que d'eau ou presque, autant boire une carafe d'eau à la place. C'est moins cher.
Si vous voulez bien la digérer, pelez-la car sa peau est amère.
Une question ?
Non ! Alors c'est parti pour ma moussaka.
La moussaka est un plat connu et reconnu dans tout le bassin méditerranéen.
Alors qu'en Grèce, on la mange chaude avec des couches successives de mouton et d'aubergines, dans le Moyen-Orient, on la mange froide en salade.
La cocotte la mange chaude, avec du bœuf et en couches. Mais elle accepte n'importe quelle autre proposition.
La Cocotte a l'esprit ouvert !
C'est une façon détournée de faire manger des aubergines aux enfants qui, reconnaissons-le, n'aiment pas trop ce légume.
Il vous faut :
Pour préparer la viande
1 filet d'huile d'olive
700 gr de viande de bœuf hachée
1 carotte
du coulis de tomate
du sel, du poivre
du persil plat, une pincée de cannelle, de l'ail et de la menthe
Pour préparer la sauce blanche
50 gr de beurre
3 cuillères de farine
50 cl de lait ou plus
2 aubergines moyennes
2 tomates
1 oignon
du parmesan
Préchauffez votre four à 170°c.
Dans une poêle, faites chauffer l'huile, ajoutez la viande, la carotte coupée en tout petits dés, 20 cl de coulis de tomate, l'ail ciselé, un peu de persil plat, la pincée de cannelle et quelques feuilles de menthe. Salez et poivrez. Laissez cuire quelques instants.
Dans une casserole, faites un roux avec le beurre et la farine, ajoutez le lait petit à petit, salez et poivrez. Et réservez.
Epluchez les aubergines et l'oignon et coupez-les en fines rondelles, faites de même avec les tomates mais sans les éplucher.
Dans des bols qui résistent à la chaleur d'un four ou dans un grand plat, déposez une couche de viande, puis une couche de rondelles d'aubergines puis une couche d'oignon, puis une couche de tomates et terminez par une couche d'aubergines. Recouvrez de sauce blanche et parsemez de parmesan râpé ! Oh, quelle belle allitération !
Faites cuire au four pendant une bonne heure. Vous pouvez réduire la chaleur vers la fin.
Et dites Efharisto à la Cocotte ! Elle vous répondra platement "de rien". La cocotte ne parle pas grec, elle !
Bon, malheureusement, il n'y a pas de photo de moussaka car elle a été dévorée avant que la Cocotte ait eu le temps de sortir son appareil.
PS : S'il vous reste une petite aubergine, épluchez-la, découpez-la en dés, faites-la dessaler pendant 30 minutes.
Puis faites cuire les dés dans une poêle avec deux cuillères d'huile d'olive. Battez 6 oeufs et ajoutez-les à l'aubergine. Parfumez enfin avec une gousse d'ail ciselé, du persil, du basilic, du sel et du poivre.
Cette omelette à l'aubergine est simple et savoureuse.
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