mardi, 21 décembre 2010

Civet de sanglier à l'orange

 

Civet sanglier2.jpgAttention ! Vous allez vivre 3 heures difficiles. Quand la cocotte est dans le four, les parfums qui s'en dégagent sont insoutenables. Un véritable supplice !

Pour 6 personnes

Ingrédients : 1, 5 kg de sanglier (filet ou jambon), 1 l de vin rouge très charpenté (Cahors, Madiran, Fronsac...), 2 échalotes, 10 baies de genièvre, 5 clous de girofle, 1 carotte, 1 branche de céleri, 200 g de pruneaux, 100g d'écorces d'oranges confites, sel, poivre, 50 g de beurre, farine.

Préparation : 15 mn + 24 h de marinade – Cuisson : 3 h – Coût : ** - Difficulté : * - Ustensile : cocotte en fonte

Préparez la marinade en y mettant le vin, les carottes en rondelles et le céleri en tronçons, les fruits, le sel et les épices. Ajoutez les morceaux de sanglier et laissez dans un endroit frais pendant 24 h minimum. Ça peut être un jour de plus, sans problème.

Préchauffez le four à 150°c t(th. 5). Sortez les morceaux de sanglier de la marinade et essuyez-les bien. Dans une cocotte en fonte, faites fondre le beurre et faites dorer les morceaux de sanglier sur tous les côtés. Saupoudrez de 3 cuil. de farine puis ajoutez la marinade petit à petit. Mélangez bien. Au premier bouillon, couvrez la cocotte et mettez-la au four pendant 3 heures. Ajoutez un peu d'eau si nécessaire. Accompagnez de pommes de terre vapeur et d'une pomme à la confiture d'airelle, cuite au four en papillote.

Accord mets-vin : le même vin que pour la marinade.

21.12.2010

lundi, 20 décembre 2010

Foie gras maison

 

PC120093.JPGHo, ho, ho ! Le Père-Noël serait-il passé à l'acte ? Aurait-il réussi ce qu'il tente de faire depuis des années ?

Vous savez ? Ce Père-Noël qui, dès la fin novembre, se pend aux fenêtres comme s'il voulait mettre fin à ses jours, échapper à son morne quotidien de Père-Noël à qui on ne fait attention qu'un tout petit mois par an ? On n'en voit plus ! Mais qu'est-ce qui se passe ? Mais que se passe-t-il ?

Les années précédentes, dans la rue de la Cocotte et les rues alentour, ce bon petit père rouge et blanc montrait son postérieur à toutes les fenêtres ou presque.

Émerveillés, avec le bon goût qu'on leur connaît, les enfants s'arrêtaient devant certaines maisons et regardaient, bouche bée, ce visiteur qui rate à chaque fois, son atterrissage dans la cheminée. Ils comptaient les cadeaux dans la hotte, calculaient la longueur de la barbe, vérifiaient les chaussures, « Est-ce qu'il a les mêmes que Papa, comme l'an dernier quand il est venu à la maison? » Ils tiraient leur maman par la manche, « Non, on reste, j'ai pas fini ! ».

Les parents, les badauds, commentaient également l'arrivée du Père Noël dans leur rue, souriaient à la profusion de guirlandes, petites loupiotes et autres boules entourant le bonhomme.

Pour certains, il donnait aux petites maisons ouvrières, un air de château merveilleux où tous les vœux sont exaucés, où tout le monde est beau, tout le monde est gentil, Pour d'autres, Papa Noël en véritable chinchlille mercerisé, donnait un air de fête façon Deschiens à la ville, un air bien ch'ti, hein ?

Là, rien, que dalle, nada, zéro, le néant, pas un seul gros joufflu vermillon ! Mais pourquoi ? Est-ce parce que tous les enfants ont déjà eu leurs cadeaux ? Non, non ! Ce n'est pas possible ! Est-ce parce que c'est la crise ? Aurait-il décidé de s'exiler ? Aurait-il trouvé un endroit où tout le monde est heureux ? On est pourtant bien en France ! Il n'y a vraiment aucune raison valable d'aller voir ailleurs si c'est mieux, non ?

Serait-ce finalement une mode ? La Cocotte a posé la question autour d'elle et tout le monde lui a répondu : « La mode est passée ! Ouf ! On n'en verra plus ! » Mais elle est passée où, la mode ? Quel pays va désormais se taper le gros moche tout rouge de décembre ?

Si vous avez la réponse, envoyez-la à la Cocotte.

petits plats et desserts de nos grands-mères.jpgEn attendant le 24, comme vous avez été sages, la Cocotte vous offre une idée de cadeau. Demandez au Père Noël de vous offrir deux magnifiques coffrets de deux livres de cuisine édités par Rustica éditions.

Dans un coffret, découvrez les Petits plats et Desserts de nos grands-mères et dans l'autre, Foie gras et charcuteries. Vous allez adorer. Tout comme le foie gras de la Cocotte aujourd'hui.

 

Foie gras maison

Doigté et concentration sont les clés pour réussir un bon foie gras fait-maison. Pas besoin de vin ou autre alcool fantaisie, le foie gras est bien meilleur tel quel.

Pour 3 pots de 200 g

Ingrédients : 1 lobe de foie gras frais de 500 à 600 g, 8 g de fleur de sel de Guérande, 10 grains de poivre noir concassé, quatre-épices (facultatif)

Préparation : 20 mn – Cuisson : 30 mn – Coût : *** - Difficulté : * - Ustensiles : faitout et pots en verre

Ouvrez votre foie gras en deux, tel un sandwich. Avec un couteau pointu, trouvez les nerfs présents dans tout le lobe. foie gras et charcuteries.jpgFaites-les sortir en soulevant délicatement avec le couteau et avec un doigt. Quand le foie est à température ambiante, c'est vraiment facile. Si le foie se démonte un peu, ce n'est pas trop grave, il va se « refaire » dans le pot.

Ensuite remplissez vos pots bien propres de foie gras jusqu'au milieu, parsemez de fleur de sel et de poivre. Si vous voulez mettre du 4-épices, c'est le moment. Puis terminez avec le foie en tassant bien. Saupoudrez à nouveau de sel et de poivre et fermez bien les pots. Faites chauffer de l'eau dans un faitout. Quand elle bout, baissez le feu et ajoutez vos pots. Il faut qu'ils soient recouverts d'eau. Laissez doucement chauffer 30 mn. Arrêtez le feu et laissez refroidir dans le faitout. Vos pots sont prêts. Vous pourrez les conserver un an à la cave ou les déguster pour les fêtes.

20.12.2010

samedi, 18 décembre 2010

Carbonnade de joue de porc à la bière de Noël

 

Carbonnade de joue de porc à la bière de Noël.jpgUne variation sur le thème de la carbonnade : un morceau de viande méconnu et une bière spéciale qu'on ne trouve qu'au moment des fêtes.

Pour 4 personnes

Ingrédients : 800 g de joue de porc, 20 g de beurre, 1 gros oignon, 1 pincée de cannelle, 20 g de cassonade, une cuillère à soupe de moutarde, sel, poivre et 50 cl de bière de Noël.

Préparation : 10 mn – Cuisson : 1 h – Coût : * - Difficulté : *

Coupez la viande en fins morceaux. Faites fondre le beurre dans une cocotte en fonte et faites dorer les morceaux de joue. Détaillez l'oignon en fines lamelles et ajoutez-les dans la cocotte. Mélangez bien. Quand la viande et les rondelles d'oignon sont dorées, ajoutez une pincée de cannelle, la cassonade, la cuillère de moutarde.

Laissez le jus de viande disparaître puis ajoutez en une seule fois le contenu de la bouteille de bière.

Mélangez. Salez, couvrez puis laissez mijoter à feu assez doux la carbonnade pendant une petite heure. La viande doit être fondante, comme du beurre...

Avant de servir, poivrez votre carbonnade et rectifiez en sel si besoin.

Servez ce plat avec une belle purée de légumes, de la choucroute ou des pâtes fraîches. Vous pouvez également le servir avec des endives braisées pour faire encore plus couleur locale.

18.12.2010

jeudi, 09 décembre 2010

Pâté de lapin à la Granny

 

P1250008b.jpgLa Cocotte cogite et collecte toutes les idées de cadeaux de Noël qui feraient plaisir à ses loulous mais a bien du mal à faire son choix.

Quelques jours avant aujourd'hui, installée mollement devant son poste de télévision, ne voilà-t-il pas qu'elle voit un petit film publicitaire destiné à vendre le spectacle de Benjamin Biolay en DVD. Si vous suivez ce blog, vous savez que la Cocotte ne voue pas à un culte à ce beau brun ténébreux, balbutiant des aubades aux accents gainsbouriens sur des sons quintessenciés, mais presque. Oui, la Cocotte aime ce bellâtre aux BBnitials qui lui rappellent non pas Brigitte Vous-Savez-Qui mais une certaine Billie, proche à son coeur. Elle court donc vers son ordinateur afin de commander ce DVD qui lui fera passer, c'est sûr, des heures d'extase.

Sachant qu'une autre fille proche à son cœur et répondant au doux et beau nom de Lola voue, pour le coup, un culte à Benjamin, la Cocotte se dit «Voilà donc un cadeau pour l'aînée de ma couvée ! »

Sur le site marchand, la Cocotte clique sur BB qui fait son show et emplit un panier virtuel puis déambule de page en page, lit les avis des web-acheteurs, voit qu'untel a acquis BB et sa Superbe mais a aussi craqué pour ses autres albums et pour une certaine Charlotte G proche au cœur du Serge cité plus haut. Et de fil en aiguille, après s'être retenue d'acheter un nombre substantiel de CD, la Cocotte échoue sur la page d'un autre de ses chanteurs non pas préférés mais adorés, Alain Bashung. Et là, la larme à l'oeil, ne voilà-t-il pas qu'elle apprend qu'un CD du dernier spectacle de ce grand monsieur existe. La Cocotte a vu ce spectacle, avec la Lola sus-citée et ensemble, elles ont pleuré lors de sa disparition. La Cocotte se dit alors « Voilà un autre cadeau qui ferait aussi plaisir à l'aînée de ma couvée ». Elle reclique, remplit à nouveau le panier, imaginant déjà le sourire que sa Lola afficherait.

Mais le bonheur est de courte durée car, aussitôt, la Cocotte se dit « Oui mais si elle emmène ses cadeaux pendant un weekend et que j'ai envie d'écouter « Happe » version cordes ou que je ressens l'impérieux besoin de voir BB me murmurer ses « cerfs-volants », je fais quoi moi ? Je fais comment ? Et puis on est au début du mois de décembre, je fais comment, moi, pour me retenir de mater Ben et d'ouïr Alain avant Noël ? Non, ces cadeaux ne sont pas pour Lola. Ils sont pour moi. Après tout, c'est grâce à moi, sa mère, que la petite aime les deux B ! Non, je ne peux pas attendre jusque là, je ne peux pas ! »

La Cocotte décide donc de garder ces trésors pour elle. Voilà ses bonnes idées pour l'aînée qui tombent à l'eau. Faut savoir comprendre sans se répandre, pauvre Lola ! Mais deux autres poussins viennent ensuite, puis son coq, la famille, les amis, les copains... Que va-t-elle faire ?

Et à nouveau la Cocotte cogite et collecte toutes les idées de cadeaux qui feraient plaisir à ses loulous mais a bien du mal à faire son choix.

En attendant, elle offre à sa Lola et à vous tous une recette que quelqu'un de proche lui a offerte il y a déjà bien longtemps.

Pâté de lapin à la Granny

Une terrine dont la recette se transmet de génération en génération, du bon pain, des cornichons-maison, un peu de moutarde et c'est le bonheur assuré.

Pour 1 terrine d'1 kg

Ingrédients : 500 g de lapin, 500 g de poitrine de porc, 2 échalotes, 1 gousse d'ail, 1 œuf, du thym, noix de muscade, sel et poivre, un peu de barde, 1 ou 2 feuilles de laurier.

Préparation : 15 mn – Cuisson : 1 h – Coût : * - Difficulté : * - Ustensile : hachoir à viande

Préchauffez le four à 180°c (th. 6). Désossez consciencieusement les morceaux de lapin. Enlevez la couenne de la poitrine et les os éventuels. Coupez la viande en petits morceaux et passez-les au hachoir à viande. Repassez la viande au hachoir une seconde fois avec les échalotes et l'ail épluchés.

Salez et poivrez, ajoutez l'œuf entier, le thym, la noix de muscade et mélangez bien. Goûtez la viande et rectifiez l'assaisonnement.

Versez votre préparation dans la terrine, tassez bien. Découpez des petites bandes dans la barde de lard et disposez-les sur la viande pour faire joli. Terminez par une feuille de laurier.

Versez de l'eau dans un plat qui va au four et déposez votre terrine sur ce plat. Couvrez la terrine et faites-la cuire 1 h. Les 15 dernières minutes, enlevez le couvercle et terminez la cuisson.

Sortez et laissez refroidir avant de mettre au réfrigérateur.

Vous pouvez préparer un peu de gelée si vous en avez envie.

09.12.2010

jeudi, 02 décembre 2010

Oh la boulette !

 

Boulettes câpres et parmesan.jpgDepuis bientôt 8 ans, consciencieusement, avec une régularité quasi-métronomique, la Cocotte fait son marché le samedi matin dans sa petite ville. Avec son panier rose à roulettes toujours et sa copine Viviane la plupart du temps, elle arpente les allées vers ses petits producteurs préférés.

Voilà 15 jours de ça, toutes les deux font une première halte chez la boulangère, portrait craché de Simone Signoret et qui fait des baguettes trop cuites pour lesquelles se battent souvent les deux sus-citées. « Ce s'ra quoi pour vous aujourd'hui ? Dit la mitronne aux deux dames. « Ben, une grosse baguette ! » répond la Cocotte. « Allez-y, vous pouvez la prendre...la grosse ! » « Euh, vous parlez de la baguette ou de moi ? » demande la Cocotte un brin amusée, alors qu'elle entend Viviane glousser dans son dos... La boulangère, moins bonne actrice que Simone Signoret, donne immédiatement à son visage, une teinte vermillon et se confond en excuses. Quelques instants plus tard, les deux chipies s'arrêtent devant le p'tit camion de David, le boucher, là où toutes les dames ou presque ont un bonnet, des cheveux gris par dessous et mesurent 1 m 60, sauf la Cocotte qui n'a ni bonnet ni ne mesure 1 m 60 et sa copine qui n'a ni bonnet ni cheveux gris.

« Tiens, bonjour Mesdames, ce s'ra quoi pour vous, la Cocotte ? »

« Euh, j'mangerais bien de l'andouille.... »

« Oh, désolé, y'en a pas aujourd'hui mais j'peux en vous en commander et j'vous appelerai quand elle sera prête. J'vais prendre votre numéro de téléphone. »

Sur ce, David ouvre son carnet de commande, écrit le nom et le numéro de téléphone de la Cocotte et juste à côté, le mot andouille, en toutes lettres, bien grandes, bien visibles.

Dérechef la Cocotte lui fait remarquer ce qu'il vient de faire. David, même pas rouge, devant son parterre de p'tites à bonnets et cheveux gris, dit tout simplement « Oh la boulette ! »

En l'espace de cinq minutes, la Cocotte s'est fait traitée de grosse andouille. Sympas, les gens du marché...vraiment sympas !

Et sa copine, derrière elle, toujours à glousser. Sympas, les copines, vraiment sympas !

Deux boulettes pour la Cocotte, gratuites et bien envoyées. Sympas, les boulettes, vraiment sympas !

Boulettes câpres et parmesan

Attention, il y a boulettes et boulettes ! Celles-ci, c'est du nanan. Fondantes, parfumées, subtilement acidulées... La Cocotte vous prévient, vous allez craquer !

P1180289.jpgPour 6 personnes

Ingrédients : 400 g de hachis de bœuf, 400 g de chair à saucisse, 100 g de parmesan râpé, 100 g de câpres au vinaigre, un peu de mie de pain rassis, 10 cl de lait, 1 œuf, 1 gousse d'ail, 1 bonne pincée d'origan en poudre, sel, poivre, 2 cuil. à soupe de farine, un peu d'huile d'olive, 20 cl d'eau, 10 cl de jus de citron, coulis de tomates (facultatif)

Préparation : 10 mn – Cuisson : 30 mn – Coût : * - Difficulté : *

Faites tremper 10 mn la mie de pain émiettée dans le lait. Dans un saladier, mélangez les deux viandes. Ajoutez le parmesan, les câpres égouttées, l'ail finement ciselé, l'œuf battu, l'origan, le sel et le poivre. Mélangez intimement. Égouttez la mie de pain et ajoutez-la au mélange. Terminez par la farine. Mélangez à nouveau. Puis formez des boulettes grosses comme une noix.

Dans une grande poêle, faites chauffer l'huile. Quand elle est chaude, déposez les boulettes. Laissez cuire 10 mn sur un côté puis retournez-les.

Baissez le feu, couvrez la poêle et laissez cuire 15 mn. Ajoutez l'eau. La farine présente dans les boulettes épaissira la sauce. Mélangez un peu. En fin de cuisson, ajoutez le jus de citron, mélangez encore à la cuillère en bois en ajoutant le coulis de tomates.

Servez avec des pâtes ou une salade de roquette.

02.12.2010

mardi, 30 novembre 2010

Rognons aux champignons

 

rognons-champignons_2.jpgAbats rouges ou abats nobles, les rognons sont des morceaux de viande à découvrir ou redécouvrir. Et ce n'est pas votre boucher qui vous dira le contraire !

Pour 4 personnes

Ingrédients : 800 gr de rognons de bœuf ou de veau, 20 cl de lait, 25 g de beurre, 3 échalotes, 500 g de champignons de Paris, 20cl d'eau, sel, poivre et 1 cuillère à soupe de crème fraîche.

Préparation : 15 mn – cuisson : 20 mn – Coût : ** - Difficulté : *

A l'aide d'un couteau à désosser, ouvrez les rognons en deux et enlevez le plus possible de parties nerveuses et de gras en glissant la lame sous ces parties pour les décoller. Ensuite coupez les rognons en morceaux et faites-les tremper 30 mn dans du lait. Égouttez-les et séchez-les avec du papier-ménage. Dans une sauteuse, faites fondre le beurre. Ajoutez les morceaux de rognons, faites-les dorer rapidement. Ciselez les échalotes et ajoutez-les à la viande. Nettoyez les champignons puis mettez-les en entier dans la sauteuse. Salez, poivrez. Baissez le feu, ajoutez le verre d'eau, couvrez et laissez cuire pendant 15 mn.

Au bout de ce temps, versez une cuillère à soupe de crème fraîche dans la sauteuse et mélangez bien. Laissez épaissir encore 2 mn puis servez votre viande avec du riz, des pommes vapeur ou une purée de légumes.

A savoir : Les rognons de veau sont plus fins et dégagent une odeur moins forte que les rognons de bœuf. A vous de choisir.

30.11.2010

lundi, 15 novembre 2010

Des fleischnaka

 

Des Fleischschnaka.jpgDernièrement, une drôle de dame partie s'installer en Alsace pendant quelques années racontait à la Cocotte un petit épisode croustillant. Un jour sa petite fille revient de l'école avec un mot dans le carnet de liaison « Merci de préparer des Schnekele et des Bredele. » Rien d'autre ! La maman va voir la maîtresse et lui dit : Moi, je veux bien préparer ce que vous voulez mais dites-moi au moins ce que c'est ! »

Elle se rendait compte que l'Alsacien était une langue difficile et qu'elle allait mettre un certain temps à s'adapter et se faire accepter.

Idiomatiquement parlant, l'Alsace est une énigme pour qui n'est pas du cru.

Les Alsaciens s'appellent tous Schmitt ou Müller. Bon, ça, c'est facile. Mais ils habitent des endroits connus d'eux seuls, les noms des villages étant imprononçables. Et rares sont les étrangers qui osent s'aventurer dans ces contrées. S'ils se perdent, ils savent qu'ils sont fichus.

Gueberschwihr, Kientzheim, Ebermunster, Werentzhouse, Durmenach, Roppentzwiller, Staffenfelden... Autant de villes et de bourgs aux noms alambiqués qui effraieraient n'importe quel voyageur ne développant pas une appétence pour la langue teutonnante.

Ces mêmes étrangers pourraient malheureusement mourir de faim, de n'avoir pu commander un baeckeoffe, une Flammküch, une Sürkrüt ou un Beerewecka.

Et franchement, ce serait bien dommage parce que la cuisine alsacienne regorge de trésors plus merveilleux les uns que les autres.

Mais la voilà, l'explication ! En fait, ils compliquent tout, histoire de ne pas livrer leurs petits secrets. Ils veulent les garder pour eux.

Mais la Cocotte est là pour vous aider. Auchour'tui la Cocotte fous offre la recette des Fleischnaka. Hopla !

 

Tout le monde les aime mais personne ne le dit. Bien plus faciles à manger qu'à prononcer, ces roulades alsaciennes en forme d'escargot permettent de cuisiner des restes de pot-au-feu.

Pour 6 personnes

Ingrédients :

Pour la farce : 750 g de restes de pot-au-feu, 1 bouquet de persil, 2 échalotes, 1 gousse d'ail, 1 œuf et 50 g de chapelure, 20 g de beurre, un peu de bouillon.

Pour la pâte : 400 g de farine, 4 œufs, sel, 20 cl d'eau

Préparation : 20 mn – Cuisson : 15 mn + 20 mn – Coût : * - Difficulté : *

 

Pour la farce : Passez la viande, le persil, les échalotes et l'ail au hachoir. Ajoutez l'œuf et la chapelure et mélangez bien. Dans une poêle, faites fondre le beurre et faites dorer la préparation en versant de temps en temps un peu de bouillon. Il ne faut pas que ce soit sec. Faites mijoter 15 mn.

Pour la pâte : Mélangez farine, œufs entiers, sel et eau de manière à avoir une boule qui ne colle pas. Sur un plan fariné, abaissez la pâte au rouleau à pâtisserie pour former un rectangle de 50 x 40 cm. Étalez la viande par dessus et roulez votre pâte pour former un gros boudin. Coupez délicatement des tronçons de 2 à 3 cm. Faites-les dorer de chaque côté dans un peu de matière grasse. Puis versez 2 louches de bouillon, couvrez et laissez mijoter pendant 20 mn. Servez ces gros escargots de viande avec une salade verte bien relevée.

Prononcez Flaille Chnéka. Facile, non ?

15.11.2010

dimanche, 14 novembre 2010

Potée à la polonaise

 

Potée à la polonaise-b.jpgAujourd'hui c'est dimanche. Et si on prenait le temps de cuisiner une potée ? Des légumes frais et variés, de la bonne viande et une petite sauce aux saveurs polonaises ? Comme ça... pour changer.

Pour 6 personnes

Préparation : 30 mn – Cuisson : 2 h – Coût : * - Difficulté : *

Ingrédients : 1, 5 kg de boeuf (macreuse, plat-de-côtes), 1 os à moëlle, 1 langue de porc, 3 carottes, 6 grosses pommes de terre, 500 g de lingots du Nord (ayant trempé une nuit), 1 bouquet garni, 1 oignon, 3 clous de girofle Pour la sauce : 20 g de beurre, 2 cuil à s de fond de veau, 4 gros cornichons aigres-doux, 1 oignon, un peu de bouillon de la potée, sel et poivre.

Potée : Dans une cocotte-minute, couvrez la viande d'eau froide et démarrez la cuisson en ajoutant le bouquet garni, l'oignon piqué de clous de girofle, le sel et le poivre. Mettez la cocotte sous pression pour 1 h 30.

Faites cuire les lingots recouverts d'eau pendant 1 h à petits bouillons.

Ouvrez la cocotte-minute et plongez-y pommes de terre et carottes épluchées et l'os à moëlle. Laissez cuire sans couvrir le temps de faire la sauce.

Sauce : Détaillez oignons et cornichons en rondelles. Dans une casserole faites fondre le beurre et dorez les oignons. Ajoutez le fond de veau, mouillez avec 3 ou 4 louches de bouillon, remuez, terminez par les rondelles de cornichons. Salez, poivrez. Laissez cuire 15 mn.

Enlevez la peau de la langue. Nappez de sauce légumes et viandes tranchées.

S'il vous reste de la viande, gardez-la. En revenant de Pologne, on s'arrêtera en Alsace.

14.11.2010

mercredi, 10 novembre 2010

Tartelette pommes-pommes-boudin

 

Tartelette chips-boudin-b.jpgCe n'est pas parce que le charcutier fait du boudin qu'il fait la tête. Non, s'il fait du boudin, c'est parce que c'est bon. Et avec des pommes et des pommes de terre, ça change de l'ordinaire.

Pour 4 personnes

Ingrédients :

1 rouleau de pâte feuilletée pur beurre, 300 g de boudin noir aux oignons, 1 pomme acidulée, 2 pommes de terre moyennes, un peu de lait

Préparation : 10 mn – Cuisson : 20 mn – Coût : * - Difficulté : *

Préchauffez votre four à 210°c.

Étalez le rouleau de pâte feuilletée et servez-vous d'un verre pour découper 8 cercles de 8 cm de diamètre environ. Gardez les restes de la pâte pour décorer les tartelettes.

Enlevez la peau du boudin et jetez-la. Dans un bol, écrasez le boudin à la fourchette et ajoutez un peu de lait pour obtenir un appareil crémeux mais pas trop.

Enlevez le trognon de la pomme et épluchez-la. Découpez-la en 8 fines rondelles et disposez une ou deux rondelles sur chacun des cercles de pâte. Étalez une belle cuillère de crème de boudin par dessus. Épluchez les pommes de terre, détaillez-les également en fines rondelles et disposez-les joliment sur le boudin. Avec les restes de pâte, découpez des lanières et ajoutez-les sur les pommes de terre.

Faites cuire au four aussitôt pendant 20 mn. Servez en entrée le midi ou le soir en plat unique avec une belle salade.

09.11.2010

mardi, 09 novembre 2010

Rosso bucco et polenta

 

P1220077c.jpgPour 4 personnes

Ingrédients :

4 morceaux d'osso bucco de veau, farine, 2 cuil à soupe d'huile d'olive, 1 petit verre de vermouth rouge, 3 carottes, 500 ml de coulis de tomates, 1 gousse d'ail, 1 feuille de laurier, du thym, sel, poivre.

500 g de polenta cuisson rapide.

Préparation : 10 mn – Cuisson : 1 h – Prix : 2 Caddies – Ustensile : sac plastique

Essuyez les morceaux de viande avec du papier-ménage. Versez 2 cuillères à soupe de farine dans un sac plastique et ajoutez les morceaux de viande. Fermez et remuez pour que la farine recouvre tout.

Dans une cocotte, faites chauffer l'huile, faites revenir les morceaux de veau. Quand ils sont dorés, versez le verre de vermouth rouge et flambez. Epluchez les carottes et coupez-les en petits morceaux. Ajoutez-les à la cocotte puis l'ail ciselé, le coulis de tomates, le laurier, le thym et salez.

Laissez cuire à feu modéré pendant 1 heure. En fin de cuisson, enlevez laurier et thym et poivrez.

Suivez les conseils sur le paquet de polenta et formez des petits « boudins » pour accompagner l'osso bucco tout rouge. Fermez les yeux, goûtez et vous êtes en Italie...

04.11.2010

jeudi, 04 novembre 2010

Sauce polonaise

 

P1230674b.jpgDoit-on toujours trouver des raisons pour apprendre une langue ? La réponse est non et la Cocotte ne répétera pas la question.

Afin de comprendre ce que raconte la jolie chérie de son beau-frère et afin de lui répondre autrement qu'en anglais ou en allemand, la Cocotte s'est mise au polonais.

Afin de pouvoir dire autre chose que fraise à sa dentiste*, la Cocotte s'est mise au polonais.

Afin de préparer ses vacances de dans 2 ou 3 ans, la Cocotte s'est mise au polonais.

Afin d'ajouter une langue supplémentaire sur son CV idéal, entre l'italien, l'arabe, le portugais, le russe...oh oui le russe... la Cocotte s'est mise au polonais....

Elle s'est mise au polonais grâce à un logiciel. Pour l'instant elle apprend et répète des mots. Le premier mot était bonjour. Bon, ça paraît normal, c'est le B. A. BA, et de l'apprentissage d'une langue et de la politesse. Mais les autres mots étaient non, salle de bain et avion.

Comment placer ces 4 mots dans une conversation grand-débutant ? Pas facile, hein ?

Tous les vendredis matin, elle se met à l'ordi et répète avec application les mots avec plein de Z et de WJ, de L barrés, de O et de N accent aigu, de ç mais avec la cédille qui part de l'autre côté... enfin plein de mots bizarres.

Comme elle pouvait choisir un thème de départ, elle a choisi, vous l'imaginez bien, la cuisine.

Elle commence à avoir un vocabulaire très riche dans ce domaine. Elle sait dire assiette, couteau, poire, maïs (Kukurydza, ça se prononce coucouridza, c'est pas beau ?), prunes, pommes de terre, pizza (vachement difficile !), ail, ananas (ah, les fameux ananas de Pologne !) etc...

Après avoir répété ces mots 25 fois environ, la Cocotte s'essaie à des jeux où elle doit assembler des mots et des images. Et à chaque bonne réponse, une jolie blonde, en bas de l'écran, agite la tête, sourit à pleines dents et lui dit un truc du genre Pinnjissounnt qui doit vouloir dire bravo !

La Cocotte adore être félicitée en polonais.

Maintenant qu'elle sait dire cornichons et oignons, elle peut faire une sauce au goût de là-bas, une sauce qui accompagnera magnifiquement une belle langue...de porc, par exemple.

 

P1080759-1.jpgIl vous faut :

20 g de beurre (masło)

3 ou 4 gros cornichons à l'aigre-doux (ogorek)

1 bel oignon (cebula)

2 cuillères à soupe de fond de veau

50 cl d'eau (woda)

sel et poivre (ça, ils ne l'ont pas encore dit)

 

Épluchez l'oignon et détaillez-le en fines rondelles. Détaillez également les cornichons.

Faites fondre le beurre dans une casserole, faites dorer les rondelles d'oignon, ajoutez les deux cuillères à soupe de fond de veau. Mouillez avec l'eau. Laissez la sauce épaissir puis ajoutez les rondelles de cornichons. Salez, poivrez et nappez de cette sauce simplement bonne ce que vous voulez : des pâtes, des pommes de terre, une viande bouillie, du riz, un rôti de porc, etc...

Sur ce, la Cocotte vous dit Do widzenia et do zobaczenia wkrótce

* Cliquez donc ici pour savoir comment on dit fraise.

lundi, 01 novembre 2010

Sauce au curry

P1230578.jpgQu'est-ce qui est blanc, long et chaud, qui baigne dans une sauce rouge et épaisse et qu'on saupoudre de curry ?

Avec ces 5 indices, la Cocotte sait que nombre des abonnés de ce blog ont déjà trouvé et qu'ils salivent. Elle vous donne encore deux ou trois indices.

Ça se trouve en Allemagne. Herbert Grönemeyer, oui, oui, vous ne rêvez pas, le Herbert Grönemeyer, lui a dédié une chanson. Berlin, Hamburg, la Ruhr et plus particulièrement Bochum se disputent la paternité. Des livres, des films, des blogs entiers lui sont consacrés.

Les enfants de la Cocotte rangeraient leur chambre toutes les semaines, débarrasseraient la table pendant 6 mois, passeraient l'aspirateur 3 fois par jour dans les escaliers pour en manger une.

Oui, parce que cette chose qui baigne dans une sauce et qu'on saupoudre de curry se mange !

Alors, vous avez trouvé ?

La Currywurst ! Die echte Currywurst, avec un grand C, comme en Allemagne. Une saucisse blanche, qu'on grille et qu'on recouvre de sauce au curry. Un nanan, un délice, un régal, servi avec un Brotchen (petit pain), et/ou des frites et de la mayonnaise.

Passés pro dans la recherche de la meilleure Currywurst, la Cocotte et sa famille n'ont pas hésité à sacrifier leur weekend de la Toussaint et à arpenter l'A40, entre Essen, Bochum, Dortmund ou Gelsenkirchen, pour tester les meilleurs saucisses au curry de la Ruhrgebiet.

Faites comme la Cocotte et les siens, prenez votre petite voiture, seul ou avec des copains, allez dans la Ruhr, profitez-en pour aller visiter la Zollverein, centre minier classé au patrimoine mondial de l'Unesco, baladez-vous dans le quartier de Margarethenhöhe à Essen, grimpez au Tetraeder, visitez tous les sites de Ruhr 2010 et terminez votre séjour en dévorant cette Currywurst chez Raimund Ostendorp*, dans son petit « Currybude », son kiosque à Currywurst.

Cet homme, ancien second de cuisine dans plusieurs 3 étoiles, à la démarche et au flegme très britanniques, a quitté les ors des restaurants multi-étoilés pour ouvrir un petit, tout petit kiosque à saucisses au curry. De 11 h à 22 h, il y sert ces merveilles, craquantes, fumantes, savoureuses, obsédantes... Tous les jours que Raimund vit, il prépare 30 litres de sauce curry, fait griller ses saucisses, les saupoudre de curry et les accompagne d'un petit pain chaud. Et tous les jours, des gens de tous horizons, de ceux qui ont une grosse étoile sur le capot à ceux qui roulent sur des vélos pourris, garent leur véhicule et pour 2, 20 €, se régalent simplement d'une saucisse recouverte d'une sauce au curry.

Si vous ne voulez ou ne pouvez pas vous rendre en Allemagne, voici une recette de sauce pour patienter. Les Bratwürste, vous pourve les remplacer par du boudin blanc ou des chipolatas. Vous pouvez aussi utiliser ces grosses saucisses belges, les cervelas. Mais sachez que de temps en temps, chez certains hard-discounters allemands, on peut trouver ces saucisses blanches à griller. Et là, c'est le top ! Jetez-vous sur le stock et préparez cette sauce...pour patienter.

 

Raimund Ostendorp, Profi-grill.jpgIl vous faut :

3 cuillères de fond de veau en poudre

75 cl d'eau

1 boîte de tomates pelées

1 petite boîte de concentré de tomates

de la moutarde douce

un peu de sucre

du sel

un peu de noix de muscade

1 càs de curry

1 càs de piment doux

1 càc de paprika fort

 

Délayez le fond de veau en poudre avec l'eau, ajoutez les tomates pelées, le concentré, la moutarde et le sucre.

Faites bouillir à petits bouillons. Ajoutez toues les épices et le sel. Laissez encore bouillonner quelques instants.

Puis dans une tasse, délayez un peu de farine avec de l'eau.

Versez sur votre sauce, laissez épaissir.

Faites griller vos saucisses, découpez-les en rondelles et recouvrez-les de sauce au curry.

La dernière chose à faire est de saupoudrer l'assiette d'un peu de curry en poudre. Et c'est tout.

C'est une recette parmi tant d'autres. Certains la préparent directment avec du ketchup, d'autres mettent de l'alcool, d'autres encore n'hésitent à la relever. La Cocotte vous le dit : « Un jour, la Currywurst arrivera en France, comme sont arrivés la pizza et le kebab. Et là, vous comprendrez ! »

A vous de tester.

*Profi-grill

chez Raimund Ostendorp,

Bochumer Straße 96
44866 Wattenscheid

jeudi, 14 octobre 2010

Escalope à la Polonaise

P1220912b.jpgStéréotype : idée ou image populaire et caricaturale que l'on se fait d'une personne ou d'un groupe, en se basant sur une simplification abusive de traits de caractère réels ou supposés.

Le Français, naturellement peu enclin à découvrir les cultures exogènes, enfile stéréotype sur stéréotype, sans honte aucune et édicte, sans se forcer, le peu de choses qu'il connaît sur un pays.

Un des domaines où le poncif est roi est celui de l'alimentation chez nos voisins, les étrangers.

Ainsi l'Anglais mange du gigot à la menthe tous les dimanches en tondant son gazon.

L'Allemand est un bouffeur de choucroute qui boit des litres et des litres de bière, son ventre rebondi tendant sa culotte de peau.

L'Italien mange des pâtes et des pizzas à tous les repas, en parlant avec les mains. Ils sont trop forts, ces Italiens !

Le Russe se nourrit de vodka et boit du bortsch en chantant kalinka.

Et l'Espagnol occupe sa journée en ingurgitant tapas et paella en criant Olé évidemment !

Amusez-vous à évoquer tous les pays du monde, vous trouverez un qualificatif pour chaque peuple.

Mais à la vérité, quand on interroge un étranger sur les Français, il fait pareil. Il nous balance lâchement des truismes éculés. Les étrangers ne sont pas très gentils finalement.

Le Grand Breton nous voit en mangeurs de grenouilles, le Teuton en dévoreur de lapins, le Rital en...

Et le Polonais, on n'a rien dit sur les Polonais ! La dentiste de la Cocotte, qui vient de ce pays, lui a dit avec un accent absolument charmant, «les Polonais panent tout ».

Le saviez-vous ? Les Polonais panent. Si c'est une polonaise qui le dit, on peut la croire.

Ils panent tout. Ils panent la viande, les légumes, les fruits, les pâtes, le fromage et même le pain... Un lieu commun bien sympathique ! D'où leur vient cette habitude ? La dentiste ne l'a pas dit. Ou si elle l'a dit, la Cocotte n'a rien compris.... Le polonais de la Cocotte est très approximatif, elle ne sait dire qu'une chose : Fraise*. Vous me direz que c'est utile chez le dentiste mais c'est un peu léger... surtout avec de la Chantilly.

Un de ces jours, la Cocotte, naturellement très encline à découvrir les cultures exogènes, ira vérifier et vous racontera.

Voici une idée toute bête de chapelure parfumée, aromatisée, épicée, réhaussée, assaisonneée...

 

P1210563b.jpgIl vous faut :

1 escalope de porc par personne

1 attendrisseur

Un peu de farine

des oeufs

de la chapelure

du piment doux**

sel et poivre

matière grasse pour cuire

 

Aplatissez vos escalopes de porc avec l'attendrisseur. Allez-y, défoulez-vous ! C'est pas tous les jours qu'on a le droit de taper. Passez rapidement vos escalopes dans la farine puis dans l'œuf.

Mélangez le piment doux, le sel et le poivre à la chapelure et panez vos escalopes, panez vos escalopes, panez vos escalopes.

S'il vous reste de la chapelure, panez du fromage, du Camembert par exemple, panez des courgettes, panez des aubergines, panez du poisson, panez du poulet, panez, panez, panez, panez... Faites cuire ensuite dans de la matière grasse bien chaude mais ne brûlez pas l'escalope et retournez-la souvent pour qu'elle soit dorée uniformément.

*truskawka

**Vous pouvez remplacer le piment doux par de l'origan, du basilic, de l'ail sec, du cumin, de la coriandre en poudre...

lundi, 04 octobre 2010

Pot-au-feu à l'ancienne

P1140092-1.jpgRecette hivernale par excellence, ce pot-au-feu revisité par la Cocotte va en surprendre plus d'un.

Pour 4 personnes, il vous faut : 500 gr de topinambours, 20 gr de saindoux, 1 beau morceau de jarret ou de poitrine de bœuf, 1 oignon, des clous de girofle, du thym, du laurier, du sel, du poivre et 1 os à moelle... si vous êtes bien avec votre boucher, 1 ou 2 poireaux, 2 ou 3 beaux persils tubéreux, 4 carottes, 8 pommes de terre moyennes.

Si vous ne trouvez pas de persils tubéreux, remplacez-les par des panais. Ceux qui ne connaissent ni l'un ni l'autre n'y verront que du feu !

Épluchez vos topinambours et faites-les cuire trois fois dans de l'eau bouillante. Bien évidemment, changez l'eau à chaque fois ! Attention, si vous avez bien lu les conseils, vous savez que cela cuit très vite donc chaque cuisson ne doit pas dépasser 2 ou 3 minutes. Cela permet de rendre les topinambours plus digestes.

Réservez-les. Dans une grande marmite, faites revenir dans un peu de saindoux vos morceaux de boeuf puis mouillez d'eau. Plongez-y l'oignon piqué des clous de girofle et les aromates. Salez et poivrez puis laissez cuire doucement pendant 2 bonnes heures. Ajoutez le poireau. 15 minutes après, ajoutez pommes de terre, carottes et persils tubéreux épluchés et l'os à moelle. Faites cuire 15 à 20 minutes. Terminez par les topinambours 3 minutes avant d'arrêter la cuisson.

Servez ce beau pot-au-feu accompagné de moutarde à l'ancienne ou de crème de raifort. Et si vous voulez jouer à fond la carte de l'ancien, ajoutez une belle touche de vert avec du pourpier.... d'hiver bien évidemment !

Il faut vraiment être difficile pour ne pas aimer ce pot-au-feu.

S'il vous reste quelques topinambours, mixez-les froids, ajoutez à cette purée 2 bonnes cuillères de crème fraîche, 1 trait de jus de citron, 1 trait d'huile d'olive, 1 ou 2 gousses d'ail pilé et 2 ou 3 branches de persil ciselé. C'est une merveille de mousse dans laquelle vous tremperez gressins ou crackers à l'apéro.

 

P1130963.jpgLes topinambours d'Alexandre le bienheureux

Peut-on évoquer le topinambour avec bonheur ? La réponse est oui. La Cocotte a rencontré Alexandre Cazé, producteur et chef d'entreprise associé de la coopérative « Vert-tige » à Wavrin. Il évoque ce légume en expert-jardinier amoureux. Alexandre aime buter et rebuter ce petit tubercule pour mieux le tubériser avant de l'arracher au quatre dents : « Le topinambour pousse partout, fait une haie naturelle avec en été de belles fleurs jaunes ressemblant aux tournesols.  Il se prête à plein de recettes. Quand je le cuisine, je le fais en velouté avec une pomme de terre, une cuillère de crème, parsemé de noisettes grillées. »

Cet ingénieur en agriculture, formé à la culture bio aux Pays-Bas, s'éclate à faire pousser ces légumes passés de mode, anciens ou méconnus : « Nos clients sont curieux et aiment découvrir de nouvelles choses ». Alors il cultive le rutabaga à collet vert ou violet, le persil tubéreux, le pourpier d'été et même d'hiver, la roquette, la tomate pas ronde ni rouge mais noire et de Crimée, pour n'en citer qu'une sorte, le chou de Bruxelles rouge, le mizuna, espèce de moutarde japonaise à cuisiner en salade... La terre à Wavrin permet de cultiver plein de choses, sauf peut-être du panais. « Elle est trop amoureuse pour le panais  ! Elle est trop collante. » dit Alexandre, pas jaloux. Parce que la terre, il l'aime aussi !

Vert'Tige rue Anatole France à Wavrin, tel : 0320587163

Vert'Tige rue Gambetta, halles couvertes à Lille, tel : 0320308438

 

 

P1140018-1.jpgTrucs et astuces

Apprenons à reconnaître un topinambour au premier coup d'œil :

Ressemblant à une petite pomme de terre cabossée ou à un morceau de gingembre, il est sur les étals en hiver. Souvent de couleur rose, il tire parfois vers le jaune.

Originaire d'Amérique du Nord, appelé truffe du Canada ou artichaut de Jérusalem, légume maudit entre 1939 et 1945, le topinambour est le mal-aimé du potager. C'est bien regrettable car ce petit tubercule a beaucoup de qualités. Il est riche en potassium et phosphore et pauvre en calories. Il se prête à toutes sortes de préparations. Son goût proche de l'artichaut est très délicat. Il n'est pas utile de l'éplucher mais si vous y tenez, plongez-le une fois épluché dans de l'eau citronnée pour éviter qu'il noircisse. Attention, il cuit plus vite que les pommes de terre.

Apprenons à le cuisiner et l'apprécier :

Préparons-le à la vapeur, servons-le avec une noix de beurre. Étouffons-le. En purée, parfumons-le d'ail et de persil. Faisons-le sauter à la graisse d'oie. Gratinons-le ou encore nappons-le de béchamel.

Accompagnons-le d'un rôti de bœuf ou de porc.

Froid, coupons-le en très fines rondelles, râpons-le, mélangeons-le aux salades composées. Mixons-le en crème...

Retrouvez cet article (version courte) dans les pages régionales de Version Femina, Edition Nord Pas-de-Calais du 2 au 9 octobre 2010 et sur le site de la Voix au féminin.

Odile Bazin, la Cocotte

 

lundi, 20 septembre 2010

Tajine agneau miel-abricots-amandes

 

La Cocotte a le bourdon. Elle a envie de soleil, de chaleur, de couleurs, de saveurs douces et sucrées. Hum...le Maroc, ce serait bien ! En attendant le départ, elle est allée butiner des idées de recettes avec le miel de Didier Auvray, à Fressain. Fressain, c'est pas le Maroc mais le tajine au miel d'acacia de la Cocotte, il est ad hoc !

 

RecetteP1170650b.jpg

facile : 1 Cocotte

Prix : 2 caddies

temps : 2 horloges

pour 6 personnes

 

6 souris d'agneau

3 grosses cuillères de miel d'acacia

3 cuillères à café de gingembre en poudre

quelques filaments de safran

1 cuillère à café de curcuma

3 cuillères d'huile d'olive

1 bâton de cannelle

100 g d' amandes blanchies

200 g d'abricots secs

sel et poivre

 

1. Dans un grand plat, mélangez le miel, le gingembre, le safran et le curcuma. Ajoutez un peu d'eau, remuez. Badigeonnez vos morceaux de viande de cette marinade et laissez reposer quelques instants.

2. Dans une grande cocotte, faites chauffer l'huile et faites revenir vos morceaux de viande pendant 10 minutes. Ajoutez le bâton de cannelle, allongez la sauce d'un grand verre d'eau, salez, poivrez et faites cuire à couvert pendant 30 minutes.

3. Au bout de ce temps, ajoutez abricots et amandes blanchies et laissez cuire encore 10 minutes. Vous pouvez réserver quelques amandes, les dorer à la poêle et en décorer votre viande au moment de servir.

Accompagnez ce plat de gros lingots blancs parfumés de cumin, coriandre, d'ail haché et de persil plat ciselé. Et pour ne pas perdre une goutte de cette sauce couleur or et safran, procurez-vous ces grands pains ronds à la levure et la semoule qu'on trouve dans les boulangeries orientales.

En fermant les yeux, vous êtes en lune de miel à Marrakech !

 

Trucs et astuces

Le miel d'acacia a une saveur et un goût très doux. Il ne cristallise pas. En d'autres termes, il reste toujours liquide. Alors pour cuisiner du miel, choisissez-le.

Remplacez la matière grasse par du miel pour cuire vos viandes, veaux, vaches, cochons, lapins, canards... Ce sera doré et plus léger.

L'été arrive alors faites mariner vos travers de porc dans du miel agrémenté de cumin, coriandre, piment...

Empapillotez un dos de cabillaud tartiné de miel, de citron, de beurre et de thym ou de sauge.

La cocotte se répète mais mariez le miel au fromage de chèvre.

Et pour Didier Auvray qui n'aime pas le sucré-salé : Un tatin de bananes au miel, cannelle et raisins...

 

Portrait

P1170342b.jpgBon, c'est vrai, le miel bio, c'est pas donné ! Mais quand on voit le travail de fourmi que ça représente pour l'obtenir, on comprend mieux. Les ruches (en matériaux non-traités) doivent être entourées de cultures bio, loin des villes, des autoroutes et des usines. Les abeilles ne doivent pas recevoir d'antibiotique et ne doivent pas manger de sucre. A Fressain, entre Douai et Cambrai, Didier Auvray soigne ses protégées à l'homéopathie et aux huiles essentielles et les nourrit de leur propre miel ! Et bien, malgré ce traitement de rêve, savez-vous ce qu'elles lui font, ces bouches de miel et cœurs de fiel ? Elles le piquent tous les jours !

Didier Auvray, rue du Bois, Fressain

www.auxdelicesdesabeilles.fr

Retrouvez cet article dans les pages régionales de Version Femina, Edition Nord Pas-de-Calais du 18 au 25 septembre 2010 et sur le site de la Voix au féminin.

Odile Bazin, la Cocotte

jeudi, 09 septembre 2010

Rouelle à la sauge

 

P1210178b.jpgVous feriez quoi si vous étiez milliardaire ? Vous feriez des caprices, du genre feu d'artifice sur la baie de Nice, des bains au champagne dans votre jacuzzi sur votre yacht ? Vous loueriez 50 pingouins pour fêter vos 50 ans ? Cliquez donc sur ce lien vers la Voix du Nord et vous verrez ce que des milliardaires sont donc capables de faire, ça vous donnera des idées.

Hum, la Cocotte ne sait pas ce qu'elle ferait. Mais elle a toute sa vie pour y penser. Comme dirait sa mère, c'est pas demain la veille.

Peut-être qu'elle couvrirait de cadeaux ses poussins, son chéri, sa famille et ses amis ? Le problème, c'est qu'elle aurait rapidement beaucoup d'amis...

Elle pourrait partir faire 100 fois le tour du monde ? Le problème, c'est qu'elle ne verrait plus ses poussins, son chéri, sa famille et ses amis.

Elle pourrait se faire construire une immense maison, avec une immense cuisine et louer les services d'un grand ou de deux, trois, quatre cuisiniers qui lui feraient des plats chichiteux avec des noms à rallonge ? Le problème, c'est qu'elle n'aurait plus de recettes à mettre sur son blog.

L'autre problème, c'est qu'elle n'habiterait plus là où elle habite actuellement, qu'elle n'aurait plus les mêmes voisins et donc qu'elle n'aurait plus cette voisine qui lui donne de la sauge, sauge avec laquelle elle fait des sauces absolument magnifiques.

Et là, oui, là, ce serait un problème, un gros problème !

 

Il vous faut :

1 belle rouelle de porc

20 gr de beurre

2 cuillères à soupe de farine

de l'eau (50 cl)

1 oignon

1 gousse d'ail

un peu de thym

un petit bouquet de sauge fraîche

Sel et poivre

 

Faites fondre le beurre dans une cocotte. Faites -y dorer la rouelle de tous les côtés. Mettez-la de côté puis faites la même chose avec les oignons. Et l'ail ciselé. Saupoudrez de farine. Allongez à l'eau. Il faut obtenir une belle sauce pas trop épaisse. Remettez la rouelle, ajoutez le thym puis le petit bouquet de sauge. Salez et poivrez. Et laissez cuire pendant 1 h 30. Si vous utilisez une cocotte-minute, faites cuire tout doucement pendant 40 à 45 minutes. De toutes façons, plus ça cuite, meilleur c'est.

A la fin de la cuisson, coupez la rouelle en parts égales, retirez le bouquet de sauge et filtrez la sauce.

Accompagnez ce plat d'une bonne purée-maison. Dans cette purée, faites un petit volcan à l'aide d'une louche et emplissez-le de sauce.

La cocotte est sûre que les milliardaires ne font pas ça ! Ils sont bien trop occupés à faire leurs caprices.

vendredi, 30 juillet 2010

Ham cloud

P1190501b.jpgQuel point commun les villes de Brockville (Canada,), Porrentruy (Suisse), Roseville (USA), Seeb (Sultanat d'Oman) ou encore Abu-Gosh (Israel) ont-elles ?

Elles ont toutes établi un record à la con, la première a réalisé la plus grande omelette qui pesait près de 3 tonnes, la deuxième, le plus grand tiramisu, 782 kilos, la troisième, le plus gros sandwich, 2, 5 tonnes, la quatrième, le plus grand Kabsa du monde et enfin la dernière, la Cocotte en a déjà parlé, 4 tonnes d'houmous !

Et bien, la Cocotte, dans son coin, vient de réaliser le plus petit nuage au jambon du monde.

Comme ça, sans chichi, tout naturellement...

Elle n'a invité ni la presse, ni la TV, ni le Guinness Book.

Non, elle a fait ça pour elle et s'est décerné le record toute seule, pour le plaisir. Elle a remercié ses parents sans qui elle n'aurait jamais pu le réaliser, a envoyé mille baisers à ses enfants et son chéri et a épinglé son diplôme dans sa cuisine, sur le tableau.

Ce sont les vacances et avouons-le, la Cocotte n'a pas grand-chose à faire.

En vous donnant la recette, elle vous permet de relever le défi.

Etes-vous prêt ?

 

Il vous faut :

2 tranches de jambon blanc

1 pomme de terre froide, cuite à la peau

1 briquette de crème liquide

Sel et poivre

Facultatif : du paprika, 1 gousse d'ail

 

Épluchez la pomme de terre.

Dans un petit mixeur, mélangez le jambon et la pomme de terre.

Ajoutez petit à petit la crème liquide et mixez. Elle va monter en crème fouettée. Vous allez obtenir une mousse légère et magnifique.

Si vous voulez, ajoutez l'ail et le paprika pour donner du goût.

Enfin salez et poivrez.

Accompagnez votre plat de trucs à tremper, style chips mexicaines ou pas, carottes, radis, concombres.

Mine de rien, c'est un délice pour l'apéro.

samedi, 17 juillet 2010

Brochettes de bœuf au Maroilles

 

P1170685b.jpgQuand vient l'été, l'homme du Nord fait rentrer du charbon...de bois et sort son barbecue. Docteur ès-merguez option retournage de saucisses, lui seul maîtrise l'art du feu. Réussira-t-il à griller parfaitement ce que la Cocotte a concocté ? Des brochettes japonisantes au bœuf de l'élevage des Flayelles à Ohain...

 

Recette

facile : 1 Cocotte

prix : 2 caddies

temps : 2 horloges

 

Pour 6 personnes

400 gr de filet de bœuf

1 Maroilles mignon

2 c.à.s de miel

5 c.à.s de sauce soja

poivre en grains

sésame

piques à brochettes en bois

 

Mettez quelques minutes la viande au congélateur pour la découper plus facilement.

Quand la viande est assez dure mais pas congelée, détaillez de fines tranches de 3 mm. L'idéal est d'avoir une trancheuse. Mais on y arrive très bien sans !

Découpez votre Maroilles en tranches.

Prenez en sandwich un pique à brochette avec le fromage et roulez le bœuf tout autour du fromage en serrant bien. Serrez surtout au bout des brochettes pour éviter que le fromage coule.

Préparez la marinade avec le miel et la sauce soja. Écrasez grossièrement les grains de poivre et parsemez-en vos brochettes. Déposez votre plat au réfrigérateur et laissez mariner 1 heure.

Appelez l'homme de la maison ou le voisin et demandez-lui d'allumer le barbecue.

Quand il juge que les braises sont bonnes, donnez-lui les brochettes et laissez-lui les cuire.

2 ou 3 minutes suffiront, le temps que le fromage fonde.

Au moment de servir, saupoudrez de sésame et accompagnez ce plat estival d'une belle salade aux pousses de soja avec une vinaigrette à la moutarde.

Le reste de l'année, vous pouvez également griller ces brochettes à la plancha ou au barbecue électrique.

Là, l'homme se sent moins utile mais il a l'habitude !

 

P1180422b.jpgProducteurs : Ghislaine et Christophe Destailleurs

Dans les années 90, Ghislaine et Christophe Destailleurs quittent la métropole Lilloise et ses terres rares et polluées et s'installent dans une grande ferme à Ohain. Là, dans ce coin de verdure, ils décident de produire des Limousines, de belles bêtes à viande. Ils élèvent également des porcs qu'ils transforment en bons jambons et saucissons. Ambassadeurs de la marque Parc (produit du parc naturel régional de l'Avesnois), ils préservent le bocage et entretiennent les haies, symboles de ce terroir. Dans le calme et en famille, ils vendent leur viande à des clients très fidèles, qui savent ce qui est bon.

Elevage des Flayelles, 49, rue de Momignies 59132 Ohain, 0327604588

 

Trucs et astuces

Pour réussir vos grillades de bœuf, ne prenez pas n'importe quel morceau.

De fines tranches de filet et de faux-filet seront parfaites à enrouler autour d'ananas, de pommes, de légumes en tous genres.

Pour les brochettes, vous pourrez faire des cubes dans de la macreuse, du gîte ou du plat-de-côtes. Mais faites mariner la viande plusieurs heures pour la rendre plus tendre.

En revanche, vous n'aurez pas besoin de faire mariner du rumsteck, du filet ou du faux-filet, sauf si vous voulez donner un goût particulier à votre viande, comme dans la recette de la Cocotte.

Huilez très légèrement votre viande et saisissez-la à chaleur vive.

Retrouvez cet article dans les pages régional de Version Femina, Edition Nord Pas-de-Calais du 19 au 25 juillet et sur le site de la Voix au féminin.

Bonne lecture

Odile Bazin, La Cocotte

vendredi, 25 juin 2010

Steak de Polac

P1180784.jpg- « Tiens, Copine, j'ai trouvé ça pour toi. Je me suis dit que tu en ferais bien quelque chose ! »

- « Oh, mais comme c'est gentil, un pot de raifort ! Mais bien sûr que je vais en faire quelque chose ! »

Ah, elles sont sympas, les copines de la Cocotte !

Le raifort, vous connaissez ?

C'est une plante de la même famille que le chou. Dans la cuisine, on utilise sa racine et on en fait un condiment qui ressemble à la moutarde. Dans les pays de l'Est, son usage est très répandu, en Allemagne, Pologne, Hongrie... En France, c'est du côté de l'Alsace qu'il faut chercher si vous voulez en consommer.

Les Japonais utilisent la même variété de plante pour faire du wasabi.

La Cocotte avait, dans son frigo, ce joli pot de raifort à la betterave et des petits fromages de chèvre frais. Elle s'est dit que cette union ne serait absolument pas contre-nature.

Un p'tit coup de fourchette et hop, voici un steak de Polac ! Jeu de mot lourd mais bon, c'est le weekend, bientôt les vacances, beaucoup de boulot... Un peu d'indulgence, s'il vous plaît !

 

Il vous faut :

1 grosse cuillère de raifort rouge ou naturel

100 gr de fromage de chèvre frais

1 steak par personne

1 pomme de terre par personne

des gros cornichons polonais

du « Pumpernickel », du pain noir allemand ou d'Europe de l'Est

 

P1180803.jpgFaites cuire vos pommes de terre à la peau dans de l'eau bouillante.

Dans un bol, écrasez le fromage et ajoutez le raifort. Le fromage va adoucir le goût très prononcé de la racine de raifort et avec la betterave, vous obtiendrez une crème d'un rose charmant !

Faites griller vos steaks. Salez et poivrez.

Découpez les cornichons dans la longueur et présentez-les joliment sur une assiette.

Déposez sur l'assiette des petits morceaux de pain noir, une cuillère de sauce et la pomme de terre ouverte en deux. Puis terminez par le steak. Trempez viande et pain dans la sauce.

Hum, c'est un régal !

vendredi, 04 juin 2010

Polpette al sugo, Polpette al limone

P1180287b.jpgEn faisant ces boulettes, vous ne ferez pas une sottise, une bévue, une gaffe, au sens initial de cette expression.

On ne se fichera pas de vous ! Bien au contraire ! Vous inspirerez le respect. La Cocotte vous l'assure. Certaines choses dans la vie vous attirent l'amour de certaines personnes et une reconnaissance éternelle. Il en est ainsi de ces boulettes. Sans vous mentir, la fille aînée de la Cocotte avait la larme à l'œil en les goûtant. Bon, il est vrai qu'elle est un peu bizarre parfois...mais quand même ! Pleurer en mangeant des boulettes, n'est-ce pas une preuve d'amour ?

Piochées dans un livre de recettes siciliennes, voici deux recettes simplifiées à l'extrême par la Cocotte, deux petites recettes de boulettes à servir entre la pasta et la cassata, en écoutant Caruso, autour d'une table où tous les invités sont habillés, grimés, déguisés comme dans le Parrain ou les Sopranos.

Amenez votre plat à table et prononcez fièrement, à la sicilienne « Polpette al sugo » et « Polpette al limone ».

Ite missa est ! La messe est dite, et en latin, en plus !

 

Il vous faut :

Pour les boulettes à la sauce tomate, polpette al sugo

500 gr de viande hachée, boeuf ou boeuf et porc

Le porc amène du fondant

100 gr de pecorino râpé

50 gr de mortadelle en tout petits morceaux

50 gr de chapelure

1 oeuf

un peu de lait

sel et poivre

huile d'olive

1 grosse boîte de pulpe de tomates

basilic, persil

 

Mélangez la viande, le fromage, la chapelure et l'œuf. Si cela vous paraît sec, ajoutez un peu de lait. Salez et poivrez. Puis formez des boulettes grosses comme une belle noix. Dans un grand plat qui va au four, versez un peu d'huile et déposez toutes les boulettes. Videz le contenu entier de la grosse boîte de pulpe de tomates puis faites cuire au four, à 180°c, vos boulettes pendant une petite demi-heure. A la sortie du four, parsemez de persil ciselé et de basilic en feuilles.

Ces herbes sont vraiment meilleures, surtout le basilic, quand elles ne sont pas cuites. Proposez du pecorino râpé et c'est tout !

 

P1010219.JPGPour les boulettes au citron, polpette al limone

500 gr de viande hachée, boeuf ou boeuf et porc

un peu de farine

100 gr de pecorino râpé

un petit verre de lait (facultatif)

80 gr de chapelure

le jus d'un citron

sel, poivre

1 cuillère d'huile d'olive

½ bouquet de persil ciselé

du basilic

 

Mélangez la viande, le pecorino, la chapelure, le sel et le poivre. Si cela vous paraît sec, ajoutez un peu de lait. Formez des boulettes grosses comme une belle noix et aplatissez-les un peu.

Passez-les toutes dans la farine. Puis dans une poêle, faites chauffer votre huile. Faites dorer vos p'tites boulettes des deux côtés. Ajoutez un grand verre d'eau. Avec la farine, ça va épaissir doucement. Laissez cuire une petite dizaine de minutes. Puis au moment de servir, parsemez de persil et de basilic et arrosez de jus de citron.