samedi, 17 juillet 2010
Brochettes de bœuf au Maroilles
Quand vient l'été, l'homme du Nord fait rentrer du charbon...de bois et sort son barbecue. Docteur ès-merguez option retournage de saucisses, lui seul maîtrise l'art du feu. Réussira-t-il à griller parfaitement ce que la Cocotte a concocté ? Des brochettes japonisantes au bœuf de l'élevage des Flayelles à Ohain...
Recette
facile : 1 Cocotte
prix : 2 caddies
temps : 2 horloges
Pour 6 personnes
400 gr de filet de bœuf
1 Maroilles mignon
2 c.à.s de miel
5 c.à.s de sauce soja
poivre en grains
sésame
piques à brochettes en bois
Mettez quelques minutes la viande au congélateur pour la découper plus facilement.
Quand la viande est assez dure mais pas congelée, détaillez de fines tranches de 3 mm. L'idéal est d'avoir une trancheuse. Mais on y arrive très bien sans !
Découpez votre Maroilles en tranches.
Prenez en sandwich un pique à brochette avec le fromage et roulez le bœuf tout autour du fromage en serrant bien. Serrez surtout au bout des brochettes pour éviter que le fromage coule.
Préparez la marinade avec le miel et la sauce soja. Écrasez grossièrement les grains de poivre et parsemez-en vos brochettes. Déposez votre plat au réfrigérateur et laissez mariner 1 heure.
Appelez l'homme de la maison ou le voisin et demandez-lui d'allumer le barbecue.
Quand il juge que les braises sont bonnes, donnez-lui les brochettes et laissez-lui les cuire.
2 ou 3 minutes suffiront, le temps que le fromage fonde.
Au moment de servir, saupoudrez de sésame et accompagnez ce plat estival d'une belle salade aux pousses de soja avec une vinaigrette à la moutarde.
Le reste de l'année, vous pouvez également griller ces brochettes à la plancha ou au barbecue électrique.
Là, l'homme se sent moins utile mais il a l'habitude !
Producteurs : Ghislaine et Christophe Destailleurs
Dans les années 90, Ghislaine et Christophe Destailleurs quittent la métropole Lilloise et ses terres rares et polluées et s'installent dans une grande ferme à Ohain. Là, dans ce coin de verdure, ils décident de produire des Limousines, de belles bêtes à viande. Ils élèvent également des porcs qu'ils transforment en bons jambons et saucissons. Ambassadeurs de la marque Parc (produit du parc naturel régional de l'Avesnois), ils préservent le bocage et entretiennent les haies, symboles de ce terroir. Dans le calme et en famille, ils vendent leur viande à des clients très fidèles, qui savent ce qui est bon.
Elevage des Flayelles, 49, rue de Momignies 59132 Ohain, 0327604588
Trucs et astuces
Pour réussir vos grillades de bœuf, ne prenez pas n'importe quel morceau.
De fines tranches de filet et de faux-filet seront parfaites à enrouler autour d'ananas, de pommes, de légumes en tous genres.
Pour les brochettes, vous pourrez faire des cubes dans de la macreuse, du gîte ou du plat-de-côtes. Mais faites mariner la viande plusieurs heures pour la rendre plus tendre.
En revanche, vous n'aurez pas besoin de faire mariner du rumsteck, du filet ou du faux-filet, sauf si vous voulez donner un goût particulier à votre viande, comme dans la recette de la Cocotte.
Huilez très légèrement votre viande et saisissez-la à chaleur vive.
Retrouvez cet article dans les pages régional de Version Femina, Edition Nord Pas-de-Calais du 19 au 25 juillet et sur le site de la Voix au féminin.
Bonne lecture
Odile Bazin, La Cocotte
Publié dans Cuisine, Cuisine du Nord, Viandes | Tags : ghislaine et christophe destailleurs, élevage des flayelles, ohain, brochette de boeuf, maroilles | Lien permanent | Commentaires (6) | Facebook |
samedi, 08 mai 2010
Des sourires et des pommes
Au début des années 1990, Danielle est déléguée commerciale en aspirateur, Raymond est ingénieur en électronique. Ils quittent tous deux un travail qui ne les passionne plus et, par amour pour les arbres, ils tombent dans les pommes. Le couple rachète une ferme à Ohain, entre Fourmies et Trélon, en plein bocage thiérachien, et transforme les terres en verger.
«Nous voulions sortir de l'oubli des variétés de pommes anciennes, comme la Marie Doudou, la cabarette, la coeur de boeuf ou encore la colapuis. La colapuis, c'est une petite pomme à couteau, dont les graines ont été ramenées des campagnes de Russie par un petit caporal de Napoléon. Cette belle histoire nous en fait vendre trois fois plus ! », raconte Danielle, avec un petit clin d'oeil malicieux.
En 1996, arrivent les premières bouteilles de cidre, un cidre de Thiérache, tombé lui aussi aux oubliettes, un cidre bio réputé et primé dans de nombreux concours, et avec lui, le vinaigre de cidre. « Le bocage et le relief thiérachiens se prêtent à l'arboriculture » dit Raymond. Ils se prêtent aussi au maraîchage et, accompagnés de leur fils aîné, les bien nommés Dujardin produisent des fruits rouges et des prunes. Ils en font des confitures ou des gelées dont les noms vous font immédiatement saliver.
A l'âge de la retraite, ils cherchent désormais quelqu'un qui cultivera tous ces fruits (qu'ils ont) si bien défendus.
Verger biologique d'Ohain 15 rue du Gros tilleul 59132 Ohain 0327602219
http://monsite.orange.fr/danielle-son-verger/
Vinaigre de cidre
Hypocrate disait : « Que ton aliment soit ton médicament. » La Cocotte vous en fait le serment, optez pour le vinaigre de cidre et vous verrez votre vie changer.
Véritable élixir de jouvence, on le pare de toutes les vertus. Consommé quotidiennement, à la cuillère avec un peu d'eau, riche en potassium, phosphore et calcium, il nettoie l'organisme, aide à la digestion, détruit les graisses dans les cellules, agit sur la nervosité et les insomnies.
Un ou deux verres dans un bain vous enlèvent le stress de la journée.
Danielle prépare une potion anti-toux en ajoutant à son vinaigre de l'ail, de l'estragon, de l'échalote piquée de clous de girofle, du thym...
Choisissez votrez vinaigre non filtré et non pasteurisé.
Vous pouvez le préparer vous-même en récupérant la mère* dans le fond d'une bouteille de vinaigre. Mettez-la dans une « grosse bouteille », genre bouteille de jus de pommes, couvrez-la d'une étamine pour laisser l'air circuler et attendez quelques jours, voire quelques mois. Votre jus va se transformer en vinaigre.
Ou allez voir Raymond, il vous expliquera tout sur la transformation du jus de pomme en vinaigre, à l'aide de son densimètre.
Il paraîtrait même que dans la cuisine, ce vinaigre est excellent. La preuve ci-dessous :
*La mère, c'est la pellicule un peu gélatineuse qui se forme dans le vinaigre et qui se dépose tout doucement au fond de la bouteille.
Poulet au cidre et pommes au vinaigre
Pour le poulet :
un beau poulet découpé en 6 ou 8 morceaux
un peu d'huile
1 litre de cidre brut
1 petit verre de vinaigre de cidre
3 oignons
2 cuillères à soupe de farine
du thym, une feuille de laurier, sel et poivre
Pelez et ciselez les oignons. Faites chauffer l'huile dans une cocotte et faites-y dorer les oignons. Enlevez-les quand ils sont transparents. Remplacez-les par le poulet que vous ferez dorer lui naussi sur tous les côtés, saupoudrez de farine, mélangez bien puis versez tout le cidre et le vinaigre. Salez, poivrez, ajoutez le thym et le laurier et laissez cuire pendant une petite heure.
Vous voulez un petit conseil ? Ne jetez pas la carcasse du poulet, congelez-la et ressortez-la quand vous voudrez préparer un bouillon de volaille.
Pour les pommes au vinaigre de cidre
3 ou 4 pommes à cuire type Suntan
un petit verre de vinaigre de cidre
2 cuillères à soupe de sucre en poudre
Lavez les pommes, ne les épluchez pas, coupez-les en deux. Dans une poêle anit-adhésive, versez le vinaigre et le sucre et posez chaque moitié de pomme, face intérieure, dans la poêle. Laissez cuire à feu assez doux pendant 10 à 15 minutes. Le vinaigre va caraméliser et donner un goût très particulier à vos pommes.
Servez ces pommes acidulées avec votre poulet. Accompagnez ce plat d'une bonne purée maison et/ou d'une bonne salade.
Faites comme les Normands et la Cocotte, assaisonnez votre salade en mélangeant une cuillère à soupe de crème fraîche et deux cuillères à soupe de vinaigre de cidre.
Odile Bazin, pour Version Femina semaine du 10 au 16 mai 2010
Publié dans Cuisine, Fruits, fruits secs, Volaille | Tags : poulet, cidre, verger bio, ohain, femina, version femina edition nord pas de calais | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |