lundi, 15 novembre 2010

Des fleischnaka

 

Des Fleischschnaka.jpgDernièrement, une drôle de dame partie s'installer en Alsace pendant quelques années racontait à la Cocotte un petit épisode croustillant. Un jour sa petite fille revient de l'école avec un mot dans le carnet de liaison « Merci de préparer des Schnekele et des Bredele. » Rien d'autre ! La maman va voir la maîtresse et lui dit : Moi, je veux bien préparer ce que vous voulez mais dites-moi au moins ce que c'est ! »

Elle se rendait compte que l'Alsacien était une langue difficile et qu'elle allait mettre un certain temps à s'adapter et se faire accepter.

Idiomatiquement parlant, l'Alsace est une énigme pour qui n'est pas du cru.

Les Alsaciens s'appellent tous Schmitt ou Müller. Bon, ça, c'est facile. Mais ils habitent des endroits connus d'eux seuls, les noms des villages étant imprononçables. Et rares sont les étrangers qui osent s'aventurer dans ces contrées. S'ils se perdent, ils savent qu'ils sont fichus.

Gueberschwihr, Kientzheim, Ebermunster, Werentzhouse, Durmenach, Roppentzwiller, Staffenfelden... Autant de villes et de bourgs aux noms alambiqués qui effraieraient n'importe quel voyageur ne développant pas une appétence pour la langue teutonnante.

Ces mêmes étrangers pourraient malheureusement mourir de faim, de n'avoir pu commander un baeckeoffe, une Flammküch, une Sürkrüt ou un Beerewecka.

Et franchement, ce serait bien dommage parce que la cuisine alsacienne regorge de trésors plus merveilleux les uns que les autres.

Mais la voilà, l'explication ! En fait, ils compliquent tout, histoire de ne pas livrer leurs petits secrets. Ils veulent les garder pour eux.

Mais la Cocotte est là pour vous aider. Auchour'tui la Cocotte fous offre la recette des Fleischnaka. Hopla !

 

Tout le monde les aime mais personne ne le dit. Bien plus faciles à manger qu'à prononcer, ces roulades alsaciennes en forme d'escargot permettent de cuisiner des restes de pot-au-feu.

Pour 6 personnes

Ingrédients :

Pour la farce : 750 g de restes de pot-au-feu, 1 bouquet de persil, 2 échalotes, 1 gousse d'ail, 1 œuf et 50 g de chapelure, 20 g de beurre, un peu de bouillon.

Pour la pâte : 400 g de farine, 4 œufs, sel, 20 cl d'eau

Préparation : 20 mn – Cuisson : 15 mn + 20 mn – Coût : * - Difficulté : *

 

Pour la farce : Passez la viande, le persil, les échalotes et l'ail au hachoir. Ajoutez l'œuf et la chapelure et mélangez bien. Dans une poêle, faites fondre le beurre et faites dorer la préparation en versant de temps en temps un peu de bouillon. Il ne faut pas que ce soit sec. Faites mijoter 15 mn.

Pour la pâte : Mélangez farine, œufs entiers, sel et eau de manière à avoir une boule qui ne colle pas. Sur un plan fariné, abaissez la pâte au rouleau à pâtisserie pour former un rectangle de 50 x 40 cm. Étalez la viande par dessus et roulez votre pâte pour former un gros boudin. Coupez délicatement des tronçons de 2 à 3 cm. Faites-les dorer de chaque côté dans un peu de matière grasse. Puis versez 2 louches de bouillon, couvrez et laissez mijoter pendant 20 mn. Servez ces gros escargots de viande avec une salade verte bien relevée.

Prononcez Flaille Chnéka. Facile, non ?

15.11.2010

dimanche, 14 novembre 2010

Potée à la polonaise

 

Potée à la polonaise-b.jpgAujourd'hui c'est dimanche. Et si on prenait le temps de cuisiner une potée ? Des légumes frais et variés, de la bonne viande et une petite sauce aux saveurs polonaises ? Comme ça... pour changer.

Pour 6 personnes

Préparation : 30 mn – Cuisson : 2 h – Coût : * - Difficulté : *

Ingrédients : 1, 5 kg de boeuf (macreuse, plat-de-côtes), 1 os à moëlle, 1 langue de porc, 3 carottes, 6 grosses pommes de terre, 500 g de lingots du Nord (ayant trempé une nuit), 1 bouquet garni, 1 oignon, 3 clous de girofle Pour la sauce : 20 g de beurre, 2 cuil à s de fond de veau, 4 gros cornichons aigres-doux, 1 oignon, un peu de bouillon de la potée, sel et poivre.

Potée : Dans une cocotte-minute, couvrez la viande d'eau froide et démarrez la cuisson en ajoutant le bouquet garni, l'oignon piqué de clous de girofle, le sel et le poivre. Mettez la cocotte sous pression pour 1 h 30.

Faites cuire les lingots recouverts d'eau pendant 1 h à petits bouillons.

Ouvrez la cocotte-minute et plongez-y pommes de terre et carottes épluchées et l'os à moëlle. Laissez cuire sans couvrir le temps de faire la sauce.

Sauce : Détaillez oignons et cornichons en rondelles. Dans une casserole faites fondre le beurre et dorez les oignons. Ajoutez le fond de veau, mouillez avec 3 ou 4 louches de bouillon, remuez, terminez par les rondelles de cornichons. Salez, poivrez. Laissez cuire 15 mn.

Enlevez la peau de la langue. Nappez de sauce légumes et viandes tranchées.

S'il vous reste de la viande, gardez-la. En revenant de Pologne, on s'arrêtera en Alsace.

14.11.2010

mercredi, 10 novembre 2010

Tartelette pommes-pommes-boudin

 

Tartelette chips-boudin-b.jpgCe n'est pas parce que le charcutier fait du boudin qu'il fait la tête. Non, s'il fait du boudin, c'est parce que c'est bon. Et avec des pommes et des pommes de terre, ça change de l'ordinaire.

Pour 4 personnes

Ingrédients :

1 rouleau de pâte feuilletée pur beurre, 300 g de boudin noir aux oignons, 1 pomme acidulée, 2 pommes de terre moyennes, un peu de lait

Préparation : 10 mn – Cuisson : 20 mn – Coût : * - Difficulté : *

Préchauffez votre four à 210°c.

Étalez le rouleau de pâte feuilletée et servez-vous d'un verre pour découper 8 cercles de 8 cm de diamètre environ. Gardez les restes de la pâte pour décorer les tartelettes.

Enlevez la peau du boudin et jetez-la. Dans un bol, écrasez le boudin à la fourchette et ajoutez un peu de lait pour obtenir un appareil crémeux mais pas trop.

Enlevez le trognon de la pomme et épluchez-la. Découpez-la en 8 fines rondelles et disposez une ou deux rondelles sur chacun des cercles de pâte. Étalez une belle cuillère de crème de boudin par dessus. Épluchez les pommes de terre, détaillez-les également en fines rondelles et disposez-les joliment sur le boudin. Avec les restes de pâte, découpez des lanières et ajoutez-les sur les pommes de terre.

Faites cuire au four aussitôt pendant 20 mn. Servez en entrée le midi ou le soir en plat unique avec une belle salade.

09.11.2010

mardi, 09 novembre 2010

Rosso bucco et polenta

 

P1220077c.jpgPour 4 personnes

Ingrédients :

4 morceaux d'osso bucco de veau, farine, 2 cuil à soupe d'huile d'olive, 1 petit verre de vermouth rouge, 3 carottes, 500 ml de coulis de tomates, 1 gousse d'ail, 1 feuille de laurier, du thym, sel, poivre.

500 g de polenta cuisson rapide.

Préparation : 10 mn – Cuisson : 1 h – Prix : 2 Caddies – Ustensile : sac plastique

Essuyez les morceaux de viande avec du papier-ménage. Versez 2 cuillères à soupe de farine dans un sac plastique et ajoutez les morceaux de viande. Fermez et remuez pour que la farine recouvre tout.

Dans une cocotte, faites chauffer l'huile, faites revenir les morceaux de veau. Quand ils sont dorés, versez le verre de vermouth rouge et flambez. Epluchez les carottes et coupez-les en petits morceaux. Ajoutez-les à la cocotte puis l'ail ciselé, le coulis de tomates, le laurier, le thym et salez.

Laissez cuire à feu modéré pendant 1 heure. En fin de cuisson, enlevez laurier et thym et poivrez.

Suivez les conseils sur le paquet de polenta et formez des petits « boudins » pour accompagner l'osso bucco tout rouge. Fermez les yeux, goûtez et vous êtes en Italie...

04.11.2010

jeudi, 04 novembre 2010

Sauce polonaise

 

P1230674b.jpgDoit-on toujours trouver des raisons pour apprendre une langue ? La réponse est non et la Cocotte ne répétera pas la question.

Afin de comprendre ce que raconte la jolie chérie de son beau-frère et afin de lui répondre autrement qu'en anglais ou en allemand, la Cocotte s'est mise au polonais.

Afin de pouvoir dire autre chose que fraise à sa dentiste*, la Cocotte s'est mise au polonais.

Afin de préparer ses vacances de dans 2 ou 3 ans, la Cocotte s'est mise au polonais.

Afin d'ajouter une langue supplémentaire sur son CV idéal, entre l'italien, l'arabe, le portugais, le russe...oh oui le russe... la Cocotte s'est mise au polonais....

Elle s'est mise au polonais grâce à un logiciel. Pour l'instant elle apprend et répète des mots. Le premier mot était bonjour. Bon, ça paraît normal, c'est le B. A. BA, et de l'apprentissage d'une langue et de la politesse. Mais les autres mots étaient non, salle de bain et avion.

Comment placer ces 4 mots dans une conversation grand-débutant ? Pas facile, hein ?

Tous les vendredis matin, elle se met à l'ordi et répète avec application les mots avec plein de Z et de WJ, de L barrés, de O et de N accent aigu, de ç mais avec la cédille qui part de l'autre côté... enfin plein de mots bizarres.

Comme elle pouvait choisir un thème de départ, elle a choisi, vous l'imaginez bien, la cuisine.

Elle commence à avoir un vocabulaire très riche dans ce domaine. Elle sait dire assiette, couteau, poire, maïs (Kukurydza, ça se prononce coucouridza, c'est pas beau ?), prunes, pommes de terre, pizza (vachement difficile !), ail, ananas (ah, les fameux ananas de Pologne !) etc...

Après avoir répété ces mots 25 fois environ, la Cocotte s'essaie à des jeux où elle doit assembler des mots et des images. Et à chaque bonne réponse, une jolie blonde, en bas de l'écran, agite la tête, sourit à pleines dents et lui dit un truc du genre Pinnjissounnt qui doit vouloir dire bravo !

La Cocotte adore être félicitée en polonais.

Maintenant qu'elle sait dire cornichons et oignons, elle peut faire une sauce au goût de là-bas, une sauce qui accompagnera magnifiquement une belle langue...de porc, par exemple.

 

P1080759-1.jpgIl vous faut :

20 g de beurre (masło)

3 ou 4 gros cornichons à l'aigre-doux (ogorek)

1 bel oignon (cebula)

2 cuillères à soupe de fond de veau

50 cl d'eau (woda)

sel et poivre (ça, ils ne l'ont pas encore dit)

 

Épluchez l'oignon et détaillez-le en fines rondelles. Détaillez également les cornichons.

Faites fondre le beurre dans une casserole, faites dorer les rondelles d'oignon, ajoutez les deux cuillères à soupe de fond de veau. Mouillez avec l'eau. Laissez la sauce épaissir puis ajoutez les rondelles de cornichons. Salez, poivrez et nappez de cette sauce simplement bonne ce que vous voulez : des pâtes, des pommes de terre, une viande bouillie, du riz, un rôti de porc, etc...

Sur ce, la Cocotte vous dit Do widzenia et do zobaczenia wkrótce

* Cliquez donc ici pour savoir comment on dit fraise.

lundi, 01 novembre 2010

Sauce au curry

P1230578.jpgQu'est-ce qui est blanc, long et chaud, qui baigne dans une sauce rouge et épaisse et qu'on saupoudre de curry ?

Avec ces 5 indices, la Cocotte sait que nombre des abonnés de ce blog ont déjà trouvé et qu'ils salivent. Elle vous donne encore deux ou trois indices.

Ça se trouve en Allemagne. Herbert Grönemeyer, oui, oui, vous ne rêvez pas, le Herbert Grönemeyer, lui a dédié une chanson. Berlin, Hamburg, la Ruhr et plus particulièrement Bochum se disputent la paternité. Des livres, des films, des blogs entiers lui sont consacrés.

Les enfants de la Cocotte rangeraient leur chambre toutes les semaines, débarrasseraient la table pendant 6 mois, passeraient l'aspirateur 3 fois par jour dans les escaliers pour en manger une.

Oui, parce que cette chose qui baigne dans une sauce et qu'on saupoudre de curry se mange !

Alors, vous avez trouvé ?

La Currywurst ! Die echte Currywurst, avec un grand C, comme en Allemagne. Une saucisse blanche, qu'on grille et qu'on recouvre de sauce au curry. Un nanan, un délice, un régal, servi avec un Brotchen (petit pain), et/ou des frites et de la mayonnaise.

Passés pro dans la recherche de la meilleure Currywurst, la Cocotte et sa famille n'ont pas hésité à sacrifier leur weekend de la Toussaint et à arpenter l'A40, entre Essen, Bochum, Dortmund ou Gelsenkirchen, pour tester les meilleurs saucisses au curry de la Ruhrgebiet.

Faites comme la Cocotte et les siens, prenez votre petite voiture, seul ou avec des copains, allez dans la Ruhr, profitez-en pour aller visiter la Zollverein, centre minier classé au patrimoine mondial de l'Unesco, baladez-vous dans le quartier de Margarethenhöhe à Essen, grimpez au Tetraeder, visitez tous les sites de Ruhr 2010 et terminez votre séjour en dévorant cette Currywurst chez Raimund Ostendorp*, dans son petit « Currybude », son kiosque à Currywurst.

Cet homme, ancien second de cuisine dans plusieurs 3 étoiles, à la démarche et au flegme très britanniques, a quitté les ors des restaurants multi-étoilés pour ouvrir un petit, tout petit kiosque à saucisses au curry. De 11 h à 22 h, il y sert ces merveilles, craquantes, fumantes, savoureuses, obsédantes... Tous les jours que Raimund vit, il prépare 30 litres de sauce curry, fait griller ses saucisses, les saupoudre de curry et les accompagne d'un petit pain chaud. Et tous les jours, des gens de tous horizons, de ceux qui ont une grosse étoile sur le capot à ceux qui roulent sur des vélos pourris, garent leur véhicule et pour 2, 20 €, se régalent simplement d'une saucisse recouverte d'une sauce au curry.

Si vous ne voulez ou ne pouvez pas vous rendre en Allemagne, voici une recette de sauce pour patienter. Les Bratwürste, vous pourve les remplacer par du boudin blanc ou des chipolatas. Vous pouvez aussi utiliser ces grosses saucisses belges, les cervelas. Mais sachez que de temps en temps, chez certains hard-discounters allemands, on peut trouver ces saucisses blanches à griller. Et là, c'est le top ! Jetez-vous sur le stock et préparez cette sauce...pour patienter.

 

Raimund Ostendorp, Profi-grill.jpgIl vous faut :

3 cuillères de fond de veau en poudre

75 cl d'eau

1 boîte de tomates pelées

1 petite boîte de concentré de tomates

de la moutarde douce

un peu de sucre

du sel

un peu de noix de muscade

1 càs de curry

1 càs de piment doux

1 càc de paprika fort

 

Délayez le fond de veau en poudre avec l'eau, ajoutez les tomates pelées, le concentré, la moutarde et le sucre.

Faites bouillir à petits bouillons. Ajoutez toues les épices et le sel. Laissez encore bouillonner quelques instants.

Puis dans une tasse, délayez un peu de farine avec de l'eau.

Versez sur votre sauce, laissez épaissir.

Faites griller vos saucisses, découpez-les en rondelles et recouvrez-les de sauce au curry.

La dernière chose à faire est de saupoudrer l'assiette d'un peu de curry en poudre. Et c'est tout.

C'est une recette parmi tant d'autres. Certains la préparent directment avec du ketchup, d'autres mettent de l'alcool, d'autres encore n'hésitent à la relever. La Cocotte vous le dit : « Un jour, la Currywurst arrivera en France, comme sont arrivés la pizza et le kebab. Et là, vous comprendrez ! »

A vous de tester.

*Profi-grill

chez Raimund Ostendorp,

Bochumer Straße 96
44866 Wattenscheid

jeudi, 14 octobre 2010

Escalope à la Polonaise

P1220912b.jpgStéréotype : idée ou image populaire et caricaturale que l'on se fait d'une personne ou d'un groupe, en se basant sur une simplification abusive de traits de caractère réels ou supposés.

Le Français, naturellement peu enclin à découvrir les cultures exogènes, enfile stéréotype sur stéréotype, sans honte aucune et édicte, sans se forcer, le peu de choses qu'il connaît sur un pays.

Un des domaines où le poncif est roi est celui de l'alimentation chez nos voisins, les étrangers.

Ainsi l'Anglais mange du gigot à la menthe tous les dimanches en tondant son gazon.

L'Allemand est un bouffeur de choucroute qui boit des litres et des litres de bière, son ventre rebondi tendant sa culotte de peau.

L'Italien mange des pâtes et des pizzas à tous les repas, en parlant avec les mains. Ils sont trop forts, ces Italiens !

Le Russe se nourrit de vodka et boit du bortsch en chantant kalinka.

Et l'Espagnol occupe sa journée en ingurgitant tapas et paella en criant Olé évidemment !

Amusez-vous à évoquer tous les pays du monde, vous trouverez un qualificatif pour chaque peuple.

Mais à la vérité, quand on interroge un étranger sur les Français, il fait pareil. Il nous balance lâchement des truismes éculés. Les étrangers ne sont pas très gentils finalement.

Le Grand Breton nous voit en mangeurs de grenouilles, le Teuton en dévoreur de lapins, le Rital en...

Et le Polonais, on n'a rien dit sur les Polonais ! La dentiste de la Cocotte, qui vient de ce pays, lui a dit avec un accent absolument charmant, «les Polonais panent tout ».

Le saviez-vous ? Les Polonais panent. Si c'est une polonaise qui le dit, on peut la croire.

Ils panent tout. Ils panent la viande, les légumes, les fruits, les pâtes, le fromage et même le pain... Un lieu commun bien sympathique ! D'où leur vient cette habitude ? La dentiste ne l'a pas dit. Ou si elle l'a dit, la Cocotte n'a rien compris.... Le polonais de la Cocotte est très approximatif, elle ne sait dire qu'une chose : Fraise*. Vous me direz que c'est utile chez le dentiste mais c'est un peu léger... surtout avec de la Chantilly.

Un de ces jours, la Cocotte, naturellement très encline à découvrir les cultures exogènes, ira vérifier et vous racontera.

Voici une idée toute bête de chapelure parfumée, aromatisée, épicée, réhaussée, assaisonneée...

 

P1210563b.jpgIl vous faut :

1 escalope de porc par personne

1 attendrisseur

Un peu de farine

des oeufs

de la chapelure

du piment doux**

sel et poivre

matière grasse pour cuire

 

Aplatissez vos escalopes de porc avec l'attendrisseur. Allez-y, défoulez-vous ! C'est pas tous les jours qu'on a le droit de taper. Passez rapidement vos escalopes dans la farine puis dans l'œuf.

Mélangez le piment doux, le sel et le poivre à la chapelure et panez vos escalopes, panez vos escalopes, panez vos escalopes.

S'il vous reste de la chapelure, panez du fromage, du Camembert par exemple, panez des courgettes, panez des aubergines, panez du poisson, panez du poulet, panez, panez, panez, panez... Faites cuire ensuite dans de la matière grasse bien chaude mais ne brûlez pas l'escalope et retournez-la souvent pour qu'elle soit dorée uniformément.

*truskawka

**Vous pouvez remplacer le piment doux par de l'origan, du basilic, de l'ail sec, du cumin, de la coriandre en poudre...

lundi, 04 octobre 2010

Pot-au-feu à l'ancienne

P1140092-1.jpgRecette hivernale par excellence, ce pot-au-feu revisité par la Cocotte va en surprendre plus d'un.

Pour 4 personnes, il vous faut : 500 gr de topinambours, 20 gr de saindoux, 1 beau morceau de jarret ou de poitrine de bœuf, 1 oignon, des clous de girofle, du thym, du laurier, du sel, du poivre et 1 os à moelle... si vous êtes bien avec votre boucher, 1 ou 2 poireaux, 2 ou 3 beaux persils tubéreux, 4 carottes, 8 pommes de terre moyennes.

Si vous ne trouvez pas de persils tubéreux, remplacez-les par des panais. Ceux qui ne connaissent ni l'un ni l'autre n'y verront que du feu !

Épluchez vos topinambours et faites-les cuire trois fois dans de l'eau bouillante. Bien évidemment, changez l'eau à chaque fois ! Attention, si vous avez bien lu les conseils, vous savez que cela cuit très vite donc chaque cuisson ne doit pas dépasser 2 ou 3 minutes. Cela permet de rendre les topinambours plus digestes.

Réservez-les. Dans une grande marmite, faites revenir dans un peu de saindoux vos morceaux de boeuf puis mouillez d'eau. Plongez-y l'oignon piqué des clous de girofle et les aromates. Salez et poivrez puis laissez cuire doucement pendant 2 bonnes heures. Ajoutez le poireau. 15 minutes après, ajoutez pommes de terre, carottes et persils tubéreux épluchés et l'os à moelle. Faites cuire 15 à 20 minutes. Terminez par les topinambours 3 minutes avant d'arrêter la cuisson.

Servez ce beau pot-au-feu accompagné de moutarde à l'ancienne ou de crème de raifort. Et si vous voulez jouer à fond la carte de l'ancien, ajoutez une belle touche de vert avec du pourpier.... d'hiver bien évidemment !

Il faut vraiment être difficile pour ne pas aimer ce pot-au-feu.

S'il vous reste quelques topinambours, mixez-les froids, ajoutez à cette purée 2 bonnes cuillères de crème fraîche, 1 trait de jus de citron, 1 trait d'huile d'olive, 1 ou 2 gousses d'ail pilé et 2 ou 3 branches de persil ciselé. C'est une merveille de mousse dans laquelle vous tremperez gressins ou crackers à l'apéro.

 

P1130963.jpgLes topinambours d'Alexandre le bienheureux

Peut-on évoquer le topinambour avec bonheur ? La réponse est oui. La Cocotte a rencontré Alexandre Cazé, producteur et chef d'entreprise associé de la coopérative « Vert-tige » à Wavrin. Il évoque ce légume en expert-jardinier amoureux. Alexandre aime buter et rebuter ce petit tubercule pour mieux le tubériser avant de l'arracher au quatre dents : « Le topinambour pousse partout, fait une haie naturelle avec en été de belles fleurs jaunes ressemblant aux tournesols.  Il se prête à plein de recettes. Quand je le cuisine, je le fais en velouté avec une pomme de terre, une cuillère de crème, parsemé de noisettes grillées. »

Cet ingénieur en agriculture, formé à la culture bio aux Pays-Bas, s'éclate à faire pousser ces légumes passés de mode, anciens ou méconnus : « Nos clients sont curieux et aiment découvrir de nouvelles choses ». Alors il cultive le rutabaga à collet vert ou violet, le persil tubéreux, le pourpier d'été et même d'hiver, la roquette, la tomate pas ronde ni rouge mais noire et de Crimée, pour n'en citer qu'une sorte, le chou de Bruxelles rouge, le mizuna, espèce de moutarde japonaise à cuisiner en salade... La terre à Wavrin permet de cultiver plein de choses, sauf peut-être du panais. « Elle est trop amoureuse pour le panais  ! Elle est trop collante. » dit Alexandre, pas jaloux. Parce que la terre, il l'aime aussi !

Vert'Tige rue Anatole France à Wavrin, tel : 0320587163

Vert'Tige rue Gambetta, halles couvertes à Lille, tel : 0320308438

 

 

P1140018-1.jpgTrucs et astuces

Apprenons à reconnaître un topinambour au premier coup d'œil :

Ressemblant à une petite pomme de terre cabossée ou à un morceau de gingembre, il est sur les étals en hiver. Souvent de couleur rose, il tire parfois vers le jaune.

Originaire d'Amérique du Nord, appelé truffe du Canada ou artichaut de Jérusalem, légume maudit entre 1939 et 1945, le topinambour est le mal-aimé du potager. C'est bien regrettable car ce petit tubercule a beaucoup de qualités. Il est riche en potassium et phosphore et pauvre en calories. Il se prête à toutes sortes de préparations. Son goût proche de l'artichaut est très délicat. Il n'est pas utile de l'éplucher mais si vous y tenez, plongez-le une fois épluché dans de l'eau citronnée pour éviter qu'il noircisse. Attention, il cuit plus vite que les pommes de terre.

Apprenons à le cuisiner et l'apprécier :

Préparons-le à la vapeur, servons-le avec une noix de beurre. Étouffons-le. En purée, parfumons-le d'ail et de persil. Faisons-le sauter à la graisse d'oie. Gratinons-le ou encore nappons-le de béchamel.

Accompagnons-le d'un rôti de bœuf ou de porc.

Froid, coupons-le en très fines rondelles, râpons-le, mélangeons-le aux salades composées. Mixons-le en crème...

Retrouvez cet article (version courte) dans les pages régionales de Version Femina, Edition Nord Pas-de-Calais du 2 au 9 octobre 2010 et sur le site de la Voix au féminin.

Odile Bazin, la Cocotte

 

lundi, 20 septembre 2010

Tajine agneau miel-abricots-amandes

 

La Cocotte a le bourdon. Elle a envie de soleil, de chaleur, de couleurs, de saveurs douces et sucrées. Hum...le Maroc, ce serait bien ! En attendant le départ, elle est allée butiner des idées de recettes avec le miel de Didier Auvray, à Fressain. Fressain, c'est pas le Maroc mais le tajine au miel d'acacia de la Cocotte, il est ad hoc !

 

RecetteP1170650b.jpg

facile : 1 Cocotte

Prix : 2 caddies

temps : 2 horloges

pour 6 personnes

 

6 souris d'agneau

3 grosses cuillères de miel d'acacia

3 cuillères à café de gingembre en poudre

quelques filaments de safran

1 cuillère à café de curcuma

3 cuillères d'huile d'olive

1 bâton de cannelle

100 g d' amandes blanchies

200 g d'abricots secs

sel et poivre

 

1. Dans un grand plat, mélangez le miel, le gingembre, le safran et le curcuma. Ajoutez un peu d'eau, remuez. Badigeonnez vos morceaux de viande de cette marinade et laissez reposer quelques instants.

2. Dans une grande cocotte, faites chauffer l'huile et faites revenir vos morceaux de viande pendant 10 minutes. Ajoutez le bâton de cannelle, allongez la sauce d'un grand verre d'eau, salez, poivrez et faites cuire à couvert pendant 30 minutes.

3. Au bout de ce temps, ajoutez abricots et amandes blanchies et laissez cuire encore 10 minutes. Vous pouvez réserver quelques amandes, les dorer à la poêle et en décorer votre viande au moment de servir.

Accompagnez ce plat de gros lingots blancs parfumés de cumin, coriandre, d'ail haché et de persil plat ciselé. Et pour ne pas perdre une goutte de cette sauce couleur or et safran, procurez-vous ces grands pains ronds à la levure et la semoule qu'on trouve dans les boulangeries orientales.

En fermant les yeux, vous êtes en lune de miel à Marrakech !

 

Trucs et astuces

Le miel d'acacia a une saveur et un goût très doux. Il ne cristallise pas. En d'autres termes, il reste toujours liquide. Alors pour cuisiner du miel, choisissez-le.

Remplacez la matière grasse par du miel pour cuire vos viandes, veaux, vaches, cochons, lapins, canards... Ce sera doré et plus léger.

L'été arrive alors faites mariner vos travers de porc dans du miel agrémenté de cumin, coriandre, piment...

Empapillotez un dos de cabillaud tartiné de miel, de citron, de beurre et de thym ou de sauge.

La cocotte se répète mais mariez le miel au fromage de chèvre.

Et pour Didier Auvray qui n'aime pas le sucré-salé : Un tatin de bananes au miel, cannelle et raisins...

 

Portrait

P1170342b.jpgBon, c'est vrai, le miel bio, c'est pas donné ! Mais quand on voit le travail de fourmi que ça représente pour l'obtenir, on comprend mieux. Les ruches (en matériaux non-traités) doivent être entourées de cultures bio, loin des villes, des autoroutes et des usines. Les abeilles ne doivent pas recevoir d'antibiotique et ne doivent pas manger de sucre. A Fressain, entre Douai et Cambrai, Didier Auvray soigne ses protégées à l'homéopathie et aux huiles essentielles et les nourrit de leur propre miel ! Et bien, malgré ce traitement de rêve, savez-vous ce qu'elles lui font, ces bouches de miel et cœurs de fiel ? Elles le piquent tous les jours !

Didier Auvray, rue du Bois, Fressain

www.auxdelicesdesabeilles.fr

Retrouvez cet article dans les pages régionales de Version Femina, Edition Nord Pas-de-Calais du 18 au 25 septembre 2010 et sur le site de la Voix au féminin.

Odile Bazin, la Cocotte

jeudi, 09 septembre 2010

Rouelle à la sauge

 

P1210178b.jpgVous feriez quoi si vous étiez milliardaire ? Vous feriez des caprices, du genre feu d'artifice sur la baie de Nice, des bains au champagne dans votre jacuzzi sur votre yacht ? Vous loueriez 50 pingouins pour fêter vos 50 ans ? Cliquez donc sur ce lien vers la Voix du Nord et vous verrez ce que des milliardaires sont donc capables de faire, ça vous donnera des idées.

Hum, la Cocotte ne sait pas ce qu'elle ferait. Mais elle a toute sa vie pour y penser. Comme dirait sa mère, c'est pas demain la veille.

Peut-être qu'elle couvrirait de cadeaux ses poussins, son chéri, sa famille et ses amis ? Le problème, c'est qu'elle aurait rapidement beaucoup d'amis...

Elle pourrait partir faire 100 fois le tour du monde ? Le problème, c'est qu'elle ne verrait plus ses poussins, son chéri, sa famille et ses amis.

Elle pourrait se faire construire une immense maison, avec une immense cuisine et louer les services d'un grand ou de deux, trois, quatre cuisiniers qui lui feraient des plats chichiteux avec des noms à rallonge ? Le problème, c'est qu'elle n'aurait plus de recettes à mettre sur son blog.

L'autre problème, c'est qu'elle n'habiterait plus là où elle habite actuellement, qu'elle n'aurait plus les mêmes voisins et donc qu'elle n'aurait plus cette voisine qui lui donne de la sauge, sauge avec laquelle elle fait des sauces absolument magnifiques.

Et là, oui, là, ce serait un problème, un gros problème !

 

Il vous faut :

1 belle rouelle de porc

20 gr de beurre

2 cuillères à soupe de farine

de l'eau (50 cl)

1 oignon

1 gousse d'ail

un peu de thym

un petit bouquet de sauge fraîche

Sel et poivre

 

Faites fondre le beurre dans une cocotte. Faites -y dorer la rouelle de tous les côtés. Mettez-la de côté puis faites la même chose avec les oignons. Et l'ail ciselé. Saupoudrez de farine. Allongez à l'eau. Il faut obtenir une belle sauce pas trop épaisse. Remettez la rouelle, ajoutez le thym puis le petit bouquet de sauge. Salez et poivrez. Et laissez cuire pendant 1 h 30. Si vous utilisez une cocotte-minute, faites cuire tout doucement pendant 40 à 45 minutes. De toutes façons, plus ça cuite, meilleur c'est.

A la fin de la cuisson, coupez la rouelle en parts égales, retirez le bouquet de sauge et filtrez la sauce.

Accompagnez ce plat d'une bonne purée-maison. Dans cette purée, faites un petit volcan à l'aide d'une louche et emplissez-le de sauce.

La cocotte est sûre que les milliardaires ne font pas ça ! Ils sont bien trop occupés à faire leurs caprices.

vendredi, 30 juillet 2010

Ham cloud

P1190501b.jpgQuel point commun les villes de Brockville (Canada,), Porrentruy (Suisse), Roseville (USA), Seeb (Sultanat d'Oman) ou encore Abu-Gosh (Israel) ont-elles ?

Elles ont toutes établi un record à la con, la première a réalisé la plus grande omelette qui pesait près de 3 tonnes, la deuxième, le plus grand tiramisu, 782 kilos, la troisième, le plus gros sandwich, 2, 5 tonnes, la quatrième, le plus grand Kabsa du monde et enfin la dernière, la Cocotte en a déjà parlé, 4 tonnes d'houmous !

Et bien, la Cocotte, dans son coin, vient de réaliser le plus petit nuage au jambon du monde.

Comme ça, sans chichi, tout naturellement...

Elle n'a invité ni la presse, ni la TV, ni le Guinness Book.

Non, elle a fait ça pour elle et s'est décerné le record toute seule, pour le plaisir. Elle a remercié ses parents sans qui elle n'aurait jamais pu le réaliser, a envoyé mille baisers à ses enfants et son chéri et a épinglé son diplôme dans sa cuisine, sur le tableau.

Ce sont les vacances et avouons-le, la Cocotte n'a pas grand-chose à faire.

En vous donnant la recette, elle vous permet de relever le défi.

Etes-vous prêt ?

 

Il vous faut :

2 tranches de jambon blanc

1 pomme de terre froide, cuite à la peau

1 briquette de crème liquide

Sel et poivre

Facultatif : du paprika, 1 gousse d'ail

 

Épluchez la pomme de terre.

Dans un petit mixeur, mélangez le jambon et la pomme de terre.

Ajoutez petit à petit la crème liquide et mixez. Elle va monter en crème fouettée. Vous allez obtenir une mousse légère et magnifique.

Si vous voulez, ajoutez l'ail et le paprika pour donner du goût.

Enfin salez et poivrez.

Accompagnez votre plat de trucs à tremper, style chips mexicaines ou pas, carottes, radis, concombres.

Mine de rien, c'est un délice pour l'apéro.

samedi, 17 juillet 2010

Brochettes de bœuf au Maroilles

 

P1170685b.jpgQuand vient l'été, l'homme du Nord fait rentrer du charbon...de bois et sort son barbecue. Docteur ès-merguez option retournage de saucisses, lui seul maîtrise l'art du feu. Réussira-t-il à griller parfaitement ce que la Cocotte a concocté ? Des brochettes japonisantes au bœuf de l'élevage des Flayelles à Ohain...

 

Recette

facile : 1 Cocotte

prix : 2 caddies

temps : 2 horloges

 

Pour 6 personnes

400 gr de filet de bœuf

1 Maroilles mignon

2 c.à.s de miel

5 c.à.s de sauce soja

poivre en grains

sésame

piques à brochettes en bois

 

Mettez quelques minutes la viande au congélateur pour la découper plus facilement.

Quand la viande est assez dure mais pas congelée, détaillez de fines tranches de 3 mm. L'idéal est d'avoir une trancheuse. Mais on y arrive très bien sans !

Découpez votre Maroilles en tranches.

Prenez en sandwich un pique à brochette avec le fromage et roulez le bœuf tout autour du fromage en serrant bien. Serrez surtout au bout des brochettes pour éviter que le fromage coule.

Préparez la marinade avec le miel et la sauce soja. Écrasez grossièrement les grains de poivre et parsemez-en vos brochettes. Déposez votre plat au réfrigérateur et laissez mariner 1 heure.

Appelez l'homme de la maison ou le voisin et demandez-lui d'allumer le barbecue.

Quand il juge que les braises sont bonnes, donnez-lui les brochettes et laissez-lui les cuire.

2 ou 3 minutes suffiront, le temps que le fromage fonde.

Au moment de servir, saupoudrez de sésame et accompagnez ce plat estival d'une belle salade aux pousses de soja avec une vinaigrette à la moutarde.

Le reste de l'année, vous pouvez également griller ces brochettes à la plancha ou au barbecue électrique.

Là, l'homme se sent moins utile mais il a l'habitude !

 

P1180422b.jpgProducteurs : Ghislaine et Christophe Destailleurs

Dans les années 90, Ghislaine et Christophe Destailleurs quittent la métropole Lilloise et ses terres rares et polluées et s'installent dans une grande ferme à Ohain. Là, dans ce coin de verdure, ils décident de produire des Limousines, de belles bêtes à viande. Ils élèvent également des porcs qu'ils transforment en bons jambons et saucissons. Ambassadeurs de la marque Parc (produit du parc naturel régional de l'Avesnois), ils préservent le bocage et entretiennent les haies, symboles de ce terroir. Dans le calme et en famille, ils vendent leur viande à des clients très fidèles, qui savent ce qui est bon.

Elevage des Flayelles, 49, rue de Momignies 59132 Ohain, 0327604588

 

Trucs et astuces

Pour réussir vos grillades de bœuf, ne prenez pas n'importe quel morceau.

De fines tranches de filet et de faux-filet seront parfaites à enrouler autour d'ananas, de pommes, de légumes en tous genres.

Pour les brochettes, vous pourrez faire des cubes dans de la macreuse, du gîte ou du plat-de-côtes. Mais faites mariner la viande plusieurs heures pour la rendre plus tendre.

En revanche, vous n'aurez pas besoin de faire mariner du rumsteck, du filet ou du faux-filet, sauf si vous voulez donner un goût particulier à votre viande, comme dans la recette de la Cocotte.

Huilez très légèrement votre viande et saisissez-la à chaleur vive.

Retrouvez cet article dans les pages régional de Version Femina, Edition Nord Pas-de-Calais du 19 au 25 juillet et sur le site de la Voix au féminin.

Bonne lecture

Odile Bazin, La Cocotte

vendredi, 25 juin 2010

Steak de Polac

P1180784.jpg- « Tiens, Copine, j'ai trouvé ça pour toi. Je me suis dit que tu en ferais bien quelque chose ! »

- « Oh, mais comme c'est gentil, un pot de raifort ! Mais bien sûr que je vais en faire quelque chose ! »

Ah, elles sont sympas, les copines de la Cocotte !

Le raifort, vous connaissez ?

C'est une plante de la même famille que le chou. Dans la cuisine, on utilise sa racine et on en fait un condiment qui ressemble à la moutarde. Dans les pays de l'Est, son usage est très répandu, en Allemagne, Pologne, Hongrie... En France, c'est du côté de l'Alsace qu'il faut chercher si vous voulez en consommer.

Les Japonais utilisent la même variété de plante pour faire du wasabi.

La Cocotte avait, dans son frigo, ce joli pot de raifort à la betterave et des petits fromages de chèvre frais. Elle s'est dit que cette union ne serait absolument pas contre-nature.

Un p'tit coup de fourchette et hop, voici un steak de Polac ! Jeu de mot lourd mais bon, c'est le weekend, bientôt les vacances, beaucoup de boulot... Un peu d'indulgence, s'il vous plaît !

 

Il vous faut :

1 grosse cuillère de raifort rouge ou naturel

100 gr de fromage de chèvre frais

1 steak par personne

1 pomme de terre par personne

des gros cornichons polonais

du « Pumpernickel », du pain noir allemand ou d'Europe de l'Est

 

P1180803.jpgFaites cuire vos pommes de terre à la peau dans de l'eau bouillante.

Dans un bol, écrasez le fromage et ajoutez le raifort. Le fromage va adoucir le goût très prononcé de la racine de raifort et avec la betterave, vous obtiendrez une crème d'un rose charmant !

Faites griller vos steaks. Salez et poivrez.

Découpez les cornichons dans la longueur et présentez-les joliment sur une assiette.

Déposez sur l'assiette des petits morceaux de pain noir, une cuillère de sauce et la pomme de terre ouverte en deux. Puis terminez par le steak. Trempez viande et pain dans la sauce.

Hum, c'est un régal !

vendredi, 04 juin 2010

Polpette al sugo, Polpette al limone

P1180287b.jpgEn faisant ces boulettes, vous ne ferez pas une sottise, une bévue, une gaffe, au sens initial de cette expression.

On ne se fichera pas de vous ! Bien au contraire ! Vous inspirerez le respect. La Cocotte vous l'assure. Certaines choses dans la vie vous attirent l'amour de certaines personnes et une reconnaissance éternelle. Il en est ainsi de ces boulettes. Sans vous mentir, la fille aînée de la Cocotte avait la larme à l'œil en les goûtant. Bon, il est vrai qu'elle est un peu bizarre parfois...mais quand même ! Pleurer en mangeant des boulettes, n'est-ce pas une preuve d'amour ?

Piochées dans un livre de recettes siciliennes, voici deux recettes simplifiées à l'extrême par la Cocotte, deux petites recettes de boulettes à servir entre la pasta et la cassata, en écoutant Caruso, autour d'une table où tous les invités sont habillés, grimés, déguisés comme dans le Parrain ou les Sopranos.

Amenez votre plat à table et prononcez fièrement, à la sicilienne « Polpette al sugo » et « Polpette al limone ».

Ite missa est ! La messe est dite, et en latin, en plus !

 

Il vous faut :

Pour les boulettes à la sauce tomate, polpette al sugo

500 gr de viande hachée, boeuf ou boeuf et porc

Le porc amène du fondant

100 gr de pecorino râpé

50 gr de mortadelle en tout petits morceaux

50 gr de chapelure

1 oeuf

un peu de lait

sel et poivre

huile d'olive

1 grosse boîte de pulpe de tomates

basilic, persil

 

Mélangez la viande, le fromage, la chapelure et l'œuf. Si cela vous paraît sec, ajoutez un peu de lait. Salez et poivrez. Puis formez des boulettes grosses comme une belle noix. Dans un grand plat qui va au four, versez un peu d'huile et déposez toutes les boulettes. Videz le contenu entier de la grosse boîte de pulpe de tomates puis faites cuire au four, à 180°c, vos boulettes pendant une petite demi-heure. A la sortie du four, parsemez de persil ciselé et de basilic en feuilles.

Ces herbes sont vraiment meilleures, surtout le basilic, quand elles ne sont pas cuites. Proposez du pecorino râpé et c'est tout !

 

P1010219.JPGPour les boulettes au citron, polpette al limone

500 gr de viande hachée, boeuf ou boeuf et porc

un peu de farine

100 gr de pecorino râpé

un petit verre de lait (facultatif)

80 gr de chapelure

le jus d'un citron

sel, poivre

1 cuillère d'huile d'olive

½ bouquet de persil ciselé

du basilic

 

Mélangez la viande, le pecorino, la chapelure, le sel et le poivre. Si cela vous paraît sec, ajoutez un peu de lait. Formez des boulettes grosses comme une belle noix et aplatissez-les un peu.

Passez-les toutes dans la farine. Puis dans une poêle, faites chauffer votre huile. Faites dorer vos p'tites boulettes des deux côtés. Ajoutez un grand verre d'eau. Avec la farine, ça va épaissir doucement. Laissez cuire une petite dizaine de minutes. Puis au moment de servir, parsemez de persil et de basilic et arrosez de jus de citron.

 

lundi, 17 mai 2010

Le sacrifice du croûton

P1170569b.jpgChez vous, quand la famille est réunie autour d'un poulet, qui demande la peau, le blanc, l'aile ou la cuisse ?

Et de ce poulet, dans quelle assiette finit la carcasse ? Qui se jette sur le cou, le croupion, le foie ou le gésier ? Qui a le privilège du sot-l'y-laisse ?

Qui aime l'os à moelle du pot-au-feu ? Qui récupère la peau du lait chaud ?

Sur un oeuf dur, y'a t-il chez vous des gens qui ne mangent que le jaune et d'autres que le blanc ?

Qui trempe son pain dans la poêle à steak et se régale de la sauce ? Qui prend l'entame d'un rôti ?

Avez-vous remarqué qu'au sein de la famille, toutes ces répartitions alimentaires mettent des années à s'établir ? Au début, il y a le couple, à lui le fromage gratiné sur un plat d'endives, à elle les endives.

A lui, l'ail du rôti, à elle, les p'tits morceaux qui bardent la viande... Puis quand les enfants arrivent, il faut se sacrifier et donner un peu de ce qu'on aime, même si un droit d'aînesse s'institue tout naturellement.

Si on ne peut plus imposer son autorité en tant que parent pour récupérer l'os à moelle, à quoi ça sert de faire des enfants ?

Si vous êtes en bons termes avec votre boucher, il vous donnera plusieurs os à moelle et le problème sera résolu.

On met toute une vie à trouver ces solutions, à contenter toute la famille, à tout faire pour que le repas se passe au mieux.

Mais quand un étranger à cette famille vient perturber cet ordre établi depuis plus de 20 ans, que se passe t-il ?

Samedi, chez la Cocotte, deux personnes supplémentaires étaient à table, une petite blonde au visage de gamine, qui sourit en permanence et son amoureux, un clone de John Cleese, même dégaine, même humour, même pays... Le dîner était parfait, les discussions vives et cordiales,  les interventions des uns et des autres toujours pertinentes quand tout à coup, l'amoureux demande, avec son accent anglais délicieux : «Je peux prendre le croûton ? ».

Là, 4 paires d'yeux familiers à la Cocotte se tournent vers elle, justement, attendant avec effroi sa réponse. Oui, tout le monde sait bien que dans la famille, c'est la Cocotte qui prend le croûton.

Vous savez, celui de la baguette un peu trop cuite, qui croustille affreusement, qui fait plein de miettes et qui est absolument irrésistible avec un petit peu de beurre au sel de Guérande...

Et là, avec son petit air angélique, il insiste : « Chez nous, c'est toujours moi qui le prends ! Je peux ? »

« Va, elle te le donne la Cocotte, ce croûton qui te fait tant envie, ce croûton qui aura ce petit goût amer du trop-cuit, comme tu dis !. Prends-le, car tu es mon ami, mon compagnon ! » C'est ça, l'amitié. Étymologiquement, un compagnon n'est-il celui avec qui on partage le pain ?

« Tiens, prends-le ce croûton, tu pourras saucer ce plat succulent et tu pourras même récupérer les navets.

Les navets, c'est pas la tasse de thé de la Cocotte ! »

 

Il vous faut :

500 gr de sauté de porc

1 oignon

un peu de farine

de l'eau

thym, laurier, sel et poivre

une botte de navets nouveaux

 

P1170546b.jpgDétaillez en lamelles épaisses les morceaux de porc.

Dans une cocotte, faites revenir ces lamelles dans un peu de matière grasse.

Ajoutez l'oignon finement ciselé, le thym, le sel et le poivre puis terminez par une belle cuillère de farine. Allongez avec de l'eau pour lier votre sauce.

Lavez les nouveaux navets. Vous n'êtes pas obligé de les éplucher. Mais en les épluchant, vous enlèverez quand même un peu de l'amertume de ce légume.

Déposez-les dans la cocotte, couvrez et laissez cuire ce petit ragoût pendant une quarantaine de minutes. Au besoin, ajoutez un peu d'eau et c'est tout !

Invitez des amis et partagez ce plat ainsi que votre pain.

Et vous, c'est quoi votre croûton à vous ?

lundi, 12 avril 2010

Porc'aspic à la flamande

Collage.jpgPourquoi le cochon ? Parce que c'est bon !

Avez-vous déjà vu des cochons en plein air ? La réponse est non ! Sauf à Borre, près d'Hazebrouck, sur les 25 ha de terre de Grégory Delassus. Après des études d'agriculture très classiques, ce jeune agriculteur cherche sa voie. Par curiosité, il effectue un stage en Bretagne chez des éleveurs de porc bio.

De retour chez lui, il convertit la ferme de ses parents, achète Lulu, sa première cochette (une jeune truie), la laisse vivre à l'air libre, lui fait faire des petits et l'aventure du premier producteur de cochon bio du Nord est lancée. « C'est un savant mélange de sagesse acquise par les anciens et de technique. Il faut trouver l'équilibre » souligne-t-il. Il crée des abris pour ses bêtes qu'il dissémine dans les champs, laisse les petits cochonnets téter leur mère le temps qu'il faut et ne les enferme jamais. Ils sont libres.

Sans relâche, il travaille pour éviter qu'ils ne tombent malades, consulte même son homéopathe pour ses animaux, « Il faut privilégier le préventif au curatif. S'ils sont élevés en plein air et si leur nourriture est équilibrée, ils n'ont pas de stress et sont plus heureux. »

La Cocotte, chaussée de grandes bottes, a constaté à quel point le bonheur était dans le pré. Respirant le bon air de la campagne, les cochons gambadent avec légèreté, font la course, se roulent dans la boue, viennent vous voir puis repartent à leurs jeux de cochons.

« C'est basique, un cochon, ça bouffe, ça dort et ça fouille la terre ! » Après ces 6 mois de vie follement indolente, le cochon est transformé dans le laboratoire de Grégory pour le plus grand plaisir des initiés qui, de bouche à oreille, se refilent cette excellente adresse.

La différence de qualité de viande avec du porc industriel, se joue sur le gras du cochon « il est bon, ne rancit pas et se tient bien. » Le morceau préféré de Grégory, c'est la saucisse accompagnée de frites et de salade. Simple mais efficace.

Grégory Delassus, Ferme du beau pays, rue du Cayonque, 59190 Borre

0964041336

 

 

P1140890-1.jpgPour changer du sempiternel rôti de porc au four truffé de gousses d'ail et de thym qu'on mange le dimanche, la Cocotte vous propose un mariage de raison entre un filet de porc et une bière des Flandres. Quoi de plus naturel qu'un cochon de Borre dans un jus de houblon de Saint-Sylvestre Cappel ?

Il vous faut :

1 beau rôti de porc emmailloté dans un filet pour ne pas qu'il se défasse à la cuisson, 1 bouteille de 75 cl de bière « Trois Monts », 1 carotte, 1 poireau, 2 échalotes, quelques grains de poivre et de genièvre, du sel, une branche de thym, un pied de veau ou un grand morceau de couenne de porc, un peu d'huile ou de saindoux

Dans une cocotte en fonte, faites revenir votre rôti dans un peu de graisse sur toutes ses faces. Détaillez le blanc d'un poireau nettoyé en fines rondelles et faites de même avec la carotte. Retirez le rôti de la cocotte et remplacez-le par les légumes. Faites-les cuire un peu. Enlevez-les et déposez votre couenne de porc dans le fond, remettez les légumes, posez le rôti par dessus, ajoutez les échalotes, le thym, le poivre et les baies de genièvre, et versez une bouteille complète de bière par dessus tout ça. Si vous avez opté pour un pied de veau, déposez-le à côté du rôti. Salez légèrement et laissez cuire à feu doux pendant 1 h30 à 2 h. Au bout de ce temps, enlevez le filet autour du rôti, déposez-le dans une jolie terrine. Filtrez le jus de cuisson et ajoutez-le à la terrine. Laissez refroidir et mettez au frais toute une nuit. Grâce à la couenne ou au pied de veau, votre gelée va prendre. Vous n'aurez plus qu'à découper votre rôti en tranches fines et à le déguster avec une bonne salade bien vinaigrée.

 

 

P1140794-1.jpg

Trucs et astuces :

Barde, carré de côtes, côtes, échine, épaule, filet, foie, gras, grillade, groin, jambon, jambonneau, jarret, langue, lard, longe, oreilles, palette, panne, petit-salé, pieds, pointe, poitrine, queue, rognons, rouelle, tête, travers... Vous le savez déjà : Tout, tout, absolument tout est bon dans le cochon.

Encore faut-il que le cochon soit bon ! Alors pour vous régaler, si vous ne pouvez pas aller à Borre, choisissez du porc labellisé. Vraiment ! Si c'est cher, mangez de moins grandes quantités mais mangez de la bonne viande.

Privilégiez la viande persillée, le gras doit être présent dans les muscles, de façon régulière. La viande doit être rose tirant sur le rouge.

Pour un rôti, si vous aimez une viande maigre, optez pour le carré de côtes, le milieu ou la pointe du filet. Et pour une viande moelleuse, demandez de l'échine, de l'épaule ou de la palette.

Odile Bazin, Recette, interview, rubrique "trucs et astuces" réalisées par la Cocotte pour Version Femina, edition Nord-Pas-de-Calais, numéro 419, semaine du 12 au 18 avril 2010

vendredi, 09 avril 2010

Triple fajitas Wilbur

P1160690.jpgUn peu de couleurs dans ce monde souvent trop sombre, vous n'avez rien contre ?

Et un peu de piment, qu'en dites-vous ?

La Cocotte vous offre un gâteau de fajitas, haut en couleurs et en goûts.

Il vous faudra trouver des grandes fajitas. Vous savez ? Ces grandes crêpes mexicaines qu'on farcit et qu'on roule. Quand vous aurez acheté vos fajitas, partez à la recherche de piments jalapenos.

Ces piments mexicains viennent de la ville de Jalap, dans l'état de Veracruz. Ils sont pile-poil au centre sur l'échelle de Scoville. En gros, les Jalapenos sont censés vous brûler un peu plus que du Tabasco rouge.

Au début du siècle dernier, Wilbur Scoville s'est amusé à noter tous les piments selon leur teneur en capsaïcine, composé actif du piment.

Il faisait tester à des volontaires des solutions de piments qu'il diluait petit à petit, pour arriver au moment où la sensation de brûlure disparaissait complètement.

L'histoire ne dit pas si lui aussi testait ces différentes bombes.

Les journaux, la télévision relatent souvent les expériences de ces gens qui se lancent le défi d'avaler des piments réputés très forts.

La cocotte a vu, dernièrement sur le net, un type au flegme tout britannique, face à sa webcam, qui ingère un Bhut jolokia, piment le plus élevé sur l'échelle du cher Wilbur.

Calmement il mesure la largeur et la hauteur du piment, l'avale tout de go, mastique consciencieusement la bombe puis il décrit ce qui se passe dans sa bouche. Immédiatement il se met à transpirer, il pleure, il se mouche bruyamment, il hoquète, dit qu'il a l'impression de ne plus avoir de langue, s'essuie dans son T. shirt, parle du côté « tasty » de ce piment indien, se ré-essuie le visage pour la cinquième fois, remet ses lunettes et termine en disant : Well, the Bhut jolokia, it's cool ! Ca dure dix minutes !

Et avez-vous entendu parler de ces 10 ados teutons qui ont décidé, très récemment, d'avaler une bouteille de Tabasco rouge, un matin en allant à l'école, juste pour rigoler, et qui se sont retrouvés à l'hôpital, pour 8 d'entre eux ?

Il paraît même qu'en Allemagne, les villes se lancent ce type de défi ! Alors si les grands s'y mettent, pourquoi pas les petits ?

Surtout ne faites pas comme eux. Mais épicez quand même votre gâteau de fajitas. Sans piment, ce plat sera bien plat !

 

Il vous faut :

3 grandes fajitas

500 gr de viande hachée de boeuf

un oignon

du romarin

de la coriandre en poudre

une boîte de concentré de tomates

des piments jalapenos

Si vous ne trouvez pas de jalapenos, vous savez maintenant que vous pouvez les remplacer par quelques gouttes de Tabasco. C'est à vous de doser.

une petite boîte de maïs

2 poivrons rouges

300 gr de fromage qui fond bien, type mozzarella

P1160642.JPGDans un plat creux, mélangez la viande, l'oignon ciselé, la coriandre en poudre, le concentré de tomates, quelques rondelles de piments jalapenos ou quelques gouttes de Tabasco. Ajoutez un peu d'eau si c'est trop épais. Partagez ce mélange en trois parties égales.

Sur une fajitas, versez quelques gouttes d'huile d'olive, étalez une première partie de votre mélange, ajoutez quelques grains de maïs, des rondelles de poivrons, un peu de romarin et un peu de fromage râpé ou coupé en petits morceaux.

Posez par dessus une fajitas et recommencez l'opération deux fois en terminant par une couche de viande recouverte d'une épaisseur très généreuse de fromage.

Passez votre gâteau au four, thermostat 18O°c pendant une trentaine de minutes. A la sortie du four, découpez votre gâteau en parts égales et dévorez-le aussitôt.

Et après ? Yihaa ! Viva Mexico !

mercredi, 17 mars 2010

Lapin Riley

 

P1160405b.jpgAndy Riley, ça vous dit quelque chose ? C'est un dessinateur de BD et scénariste de sitcoms anglais. Fils spirituel de Serre, il passe son temps à mettre en scène un lapin suicidaire. Cliquez donc sur son nom pour découvrir son travail ou tapez Bunny suicides dans un moteur de recherche.

Frère jumeau de Miffi, ce petit lapin, complètement déprimé, use de stratagèmes plus ingénieux les uns que les autres pour en finir avec la vie. Dans certains dessins, il faut fouiller pour découvrir ses petites oreilles, coincées dans un grille-pain, dans une théière, dans les sacs de lest d'une montgolfière ou encore cachées chez Sarah Connor.

Les dessins d'Andy Riley désarçonnent parfois les p'tits cœurs et beaucoup de gens peuvent passer à côté de l'humour noir, très noir de ce lapereau kamikaze.

Mais il n'y a pas de doute, la Cocotte est sûre qu'il aimerait bien finir sa vie dans la recette qu'elle vous propose aujourd'hui.

 

Il vous faut :

un lapin coupé en morceaux

1 cuillère à soupe de saindoux

3 ou 4 grosses cuillères de moutarde

1 touffe de thym

1 cuillère à soupe de farine

sel et poivre

1 oignon (facultatif)

 

Dans une cocotte en fonte, faites fondre une cuillère de saindoux et dorez sur tous les côtés, les morceaux de lapin, pendant 5 minutes.

Sortez-les et tartinez-les de moutarde. Remettez-les dans la cocotte en ajoutant le thym, le sel et le poivre. Versez un verre d'eau et laissez cuire à feu doux pendant une petite heure.

Au bout de ce temps, délayez dans une tasse une cuillère de farine avec de l'eau et ajoutez ce mélange dans la sauce. Mélangez bien. Si c'est trop épais, ajoutez de l'eau et laissez encore cuire quelques instants. Servez ce lapin absolument délicieux avec de la purée ou des pâtes style Spätzle.

Ensuite rendez grâce à la Cocotte, comme elle rend grâce à Miss Boulette de lui avoir fait découvrir ce petit lapin triste.

vendredi, 12 mars 2010

Poulet Fulbert

P1160249b.jpgEntre le premier tour des élections, le salon des Playmobil à Mont-Saint-Eloi, du catch au Kursaal à Dunkerque, de la danse classique à Valenciennes avec le 30ème prix Carpeaux, la foire gastronomique à Bertry, on ne va pas chômer. Il va falloir s'organiser, faire un itinéraire bien précis avec un timing serré. Si en plus, vous décidez de faire la recette de la Cocotte, alors là mes amis, il va vous falloir choisir.

Si vous avez regardé Julie and Julia, de Nora Ephron avec Meryl Streep et Amy Adams, vous savez que l'une des héroïnes ne met pas moins d'un an à réaliser la recette du poulet Fulbert, enfin, elle, elle s'attaque à un canard. Si vous ne connaissez pas le film, louez-le la semaine prochaine. Ce weekend, il n'y a plus de place pour quoique ce soit.

Ce poulet Fulbert, il faut s'y préparer, mettre toutes les chances de son côté, il faut voir ça plutôt comme un défi à relever, un Graal gastronomique à atteindre, votre premier pas sur la Lune ! Et si vous en sortez vainqueur, vous aurez le droit de faire le tour de votre cuisine, les bras en l'air, la serviette-éponge sur les épaules, vous aurez le droit de hurler « on a gagné » en lançant la dite serviette sur vos invités éberlués. Vos invités, qui après avoir goûté votre œuvre, vous voueront un culte éternel.

Rien que ça, promis, juré !

Mais avant toute chose, munissez d'un bon couteau à viande, un couteau qui ne craint pas l'effort, dur à la tâche, au tranchant net et sans bavure.

Mes chers amis, nous allons aujourd'hui désosser un poulet.

 

Il vous faut :

un beau poulet du volailler

2 citrons confits par vos soins

200 gr de fromage blanc à la faisselle

ail, menthe, thym, sel et poivre

du fil de cuisine

 

P1160240b.jpgSur votre plan de travail, déposez votre poulet et attaquez-le par le dessus. Laissez votre couteau longer la carcasse, d'un côté puis de l'autre. Il faut détacher le bréchet et le cou, en douceur.

Votre carcasse doit partir facilement. Conservez-la au congélateur pour faire un bon bouillon de volaille.

Au niveau des cuisses, cassez l'os sans couper la peau et délicatement, demandez à votre couteau de faire sortir les os en incisant plus qu'en coupant.

Au niveau des ailes, coupez le bout, « le dernier os »,il n'y a pas de viande là-dedans et c'est moche.

Encore une fois, incisez doucement et brisez les os de cette partie.

Maintenant vous avez devant vous un poulet mieux qu'en crapaudine, sans os, étalé dans toute sa splendeur...

Toute l'opération devrait vous prendre de 15 à 30 minutes. Oh, eh, c'est faisable ! C'est le weekend, hein !

Logiquement, au niveau des ailes, vous devriez avoir deux trous. Recousez-les avec du fil de cuisine.

Dans un plat, mélangez le fromage, les citrons confits détaillés en lamelles, le sel, le poivre, l'ail, la menthe et le thym.

Étalez cette pâte sur l'intérieur du poulet. Roulez-le bien serré et cousez les parties où la pâte risquerait de partir.

Ensuite ficelez votre poulet comme un rôti. Cette opération devrait vous prendre 15 minutes. Je vous avais prévenus !

Puis dans un plat à tajine, faites chauffer un filet d'huile d'olive, déposez votre rôti de poulet très délicatement, tournez-le pour le dorer sur toute sa surface. Baissez le feu, ajoutez un petit verre d'eau et laissez cuire pendant une petite heure en vérifiant qu'il n'attache pas au plat.

Découpez-le lentement et servez-le accompagné de semoule et d'un tajine de légumes.

Vos invités enlèveront eux-mêmes la ficelle et la peau et fonderont littéralement devant vous de bonheur !

Promis, juré !

vendredi, 12 février 2010

Première fois du pâté de foie

P1150631.JPGAujourd'hui la Cocotte fait sa Jeanne Mas et vous raconte sa toute première fois, toot toot première fois, ah, aaahhh !

Oh ! N'allez surtout pas imaginer quelque chose d'intime ! Non, surtout pas ! La Cocotte n'est pas prête à partager certaines choses. Non, aujourd'hui, elle vous raconte sa première fois avec le pâté de foie.

Il aura donc fallu attendre que la cocotte ait 28 ans bien sonnés pour qu'elle ait sa première expérience en la matière.

Certes elle pourrait vous raconter plein d'autres premières fois mais sont-elles aussi intéressantes ?

Attachons-nous à ne narrer que les expériences gastronomiques. Elle pourrait évoquer, comme ça, à l'arrache, la première fois qu'elle a goûté du foie de morue, c'était un mardi en novembre. C'est toujours un mardi ! Mais bon, culinairement parlant, étaler du foie de morue, fût-il excellent, sur un toast de pain grillé, ça n'a rien d'exceptionnel.

Elle pourrait également parler de la fois où elle a mangé de l'andouille de Cambrai chez la grand-mère de son chéri. Lui, gentil, amoureux, partageur « On reprend un morceau, tous les deux ? Mange la moitié et donne-moi l'autre, mon amour » Elle « Oui, bien sûr, Bonhomme ! » Trois minutes après, lui « Et bien, on dirait que t'as aimé, t'as tout mangé, tu ne m'as rien laissé ! » Elle, rouge de honte « Oups, pardon Bonhomme ! » La Cocotte se souvient de la fois où elle a failli découvrir le goût du caviar. Elle et son bonhomme, jeunes, fringants et gastronomes, s'achètent un petit pot de cet or noir. Ils rangent la petite boîte (qui leur coûte un bras) dans le frigo, en attendant une occasion spéciale pour la déguster.

A cette même époque, un pique-assiette squattait mollement l'appart' des deux jeunes fringants. Eux partis en weekend, le squatteur alla piquer le pot de caviar, prétextant qu'il allait être périmé !!!

Ah, le s.... ! Le bras qui restait leur en est tombé !

Point de caviar pour la Cocotte et son bonhomme. Mais depuis, ils se sont rattrapés et ont découvert de concert ces petites boules salées qui roulent et qui éclatent en bouche. Ah, le caviar !

Or donc, le caviar, oui ! Mais le pâté de foie, pourquoi ?

Ben, parce que c'est toujours sympa de trouver une jolie terrine, de préparer ce truc qui n'a rien de sorcier, puis d'inviter des copains, d'ouvrir une bonne petite bouteille de vin rouge et d'apporter cette terrine avec un ou deux couteaux, du pain frais, un pot de moutarde, des cornichons maison, avec cet air triomphal qui dit « C'est moi qui l'ai fait ! »

Voulez-vous vivre cette expérience ? Alors faites comme la Cocotte.

 

Il vous faut :

500 gr de foie de porc

1 kg de poitrine de porc

1 morceau de couenne que vous offre votre boucher préféré

ou un sachet de gelée à préparer

des bandes de barde

2 œufs

1 cuillère à café de quatre-épices

1 petit verre d'alcool fort, style armagnac, vodka, grappa....

20 gr de sel

du poivre

1 ou 2 feuilles de laurier

 

P1150299.JPGVous pouvez diviser les quantités par deux. Ici ce sont les proportions pour deux terrines moyennes.

A l'aide de votre robot, Robert ou Ken peu importe, passez la viande (foie et poitrine) au hachoir. Repassez-la une seconde fois, c'est mieux. Mélangez les viandes en y ajoutant la farine, les œufs battus, le quatre-épices, le petit verre d'alcool, le sel et le poivre.

Tapissez le fond des terrines de bandes de barde. Gardez-en pour le dessus également.

Versez le mélange viandes/épices/et tout et tout dans les terrines et recouvrez de barde en faisant des jolis croisillons comme chez le boucher. Terminez par une feuille de laurier.

Fermez vos terrines avec leur couvercle et lutez-les. Pour cela, mélangez de l'eau et de la farine pour une pâte compacte dont vous ferez des boudins pour sceller le couvercle des terrines.

Dans un grand plat rempli d'eau, déposez les terrines et faites-les cuire à four chaud (180°c) pendant un peu moins de deux heures.

A la sortie du four, cassez la pâte farine-eau, enlevez le jus que le pâté a produit et laissez refroidir.

Pendant que les terrines cuisent, déposez votre couenne dans une grande casserole, recouvrez-la d'eau, ajoutez quelques branchettes de thym, un oignon piqué d'un clou de girofle, du sel et du poivre... Faites bouillir pendant une bonne heure. Filtrez et réservez le jus pour en couvrir les terrines une fois qu'elles auront refroidi . Ça va vous faire une gelée d'enfer... et naturelle en plus !

Il ne vous reste plus qu'à inviter des copains et faire comme indiqué ci-dessus en prenant, vous aussi, l'air le plus triomphal possible.

Vous pourrez conserver vos terrines une semaine au frigo.

Vous me raconterez votre tout premier pâté de foie, toot toot premier pâté de foie, ah, aaahhhh ?