lundi, 31 janvier 2011
Ballotins de boudin
Quelque part, à la frontière entre la Belgique et la France...
- « Rien à déclarer, la Cocotte ?
-Non, Monsieur le douanier, je n'ai que du boudin dans le coffre. Il vient de Momignies. C'est Gérard Daco, alias le Roi du boudin, qui le fait.
-Garez-vous sur le côté. Nous allons procéder à une vérification. Montrez-moi ce boudin, je dois le goûter. Oh la la, c'est du bon ! Je suis obligé de saisir la marchandise. Désolé !»
Ballotins de boudin
Facile : 2 Cocottes, Prix : 1 Caddie, Temps : 1 horloge
Pour 30 ballotins
6 belles endives, 300g de boudin blanc nature, 1 boule de mozzarella, 1 cuillère à café d'huile, 2 cuillères à café de cassonade, 3 ou 4 spéculoos
Préchauffez votre four à 180°c. Jetez les premières feuilles des endives puis prélevez les dix suivantes. Gardez les plus petites feuilles pour en faire une salade ou un velouté.
Faites cuire les 60 feuilles à la vapeur pendant 6 à 7 minutes pour qu'elles deviennent molles. Quand elles sont cuites, égouttez-les sur une serviette.
Enlevez la pellicule qui entoure le boudin et jetez-la. Mettez la chair dans un plat creux. Coupez la boule de mozzarella en tout petits morceaux et ajoutez-les à la chair du boudin. Mélangez bien.
Posez une feuille d'endive horizontalement. Au centre, déposez un petit tas de viande et fromage. Rabattez les côtés vers le centre. Ensuite posez ce petit paquet au bas d'une feuille d'endive verticale et roulez la feuille vers le haut de manière à obtenir un ballot fermé de chaque côté.
Huilez une plaque à pâtisserie, saupoudrez d'un peu de cassonade et déposez vos ballotins délicatement dessus. Laissez-les cuire 10 minutes. Écrasez grossièrement les spéculoos.
A l'apéritif, servez vos ballotins dans un beau plat et parsemez-les de miettes de spéculoos.
Le boucher : Gérard Daco
Le dimanche, le Roi Gérard va au café de l'ancien poste-frontière avec sa petite boîte de boudin et il en offre à tout le monde. Et quand son boudin passe la frontière, c'est pour aller partout en France mais aussi au Canada, en Éthiopie, au Japon même ! C'est qu'il est bon, le boudin de Gérard ! Depuis bientôt 30 ans, il règne en roi incontesté de cette charcuterie qui date du Moyen-Age. Gérard sait aussi faire l'andouille mais il préfère le boudin. Il le parfume aux champignons, au raisin, au poivre vert, à l'orge perlée. Lui l'aime à la Belge, nature, « cru », étalé sur du pain. Et devant le roi, on s'incline.
Trucs et astuces
Le boudin blanc est un savant mélange de viande de porc, œufs, oignons, lait, crème fraîche et épices. Tout l'art du charcutier est dans le choix de la viande. Il faut qu'elle soit de première qualité. Le boudin blanc aime être mangé comme le mange Gérard. Vraiment !
Mais si vous tenez à le faire cuire, sachez que le boudin blanc aime la cuisson au barbecue, au four ou à la poêle mais pas à haute température, jamais plus de 150°c.
Le boudin blanc n'aime pas être piqué. Quand on le pique, on fait un trou et le trou ne fait que s'agrandir.
Le boudin blanc n'aime pas le vinaigre mais aime être mangé avec un fruit, une pomme, une poire, une pêche....
Retrouvez cet article dans Version Femina, Nord-Pas de Calais du samedi 29 janvier 2011, pages du cahier central.
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Commentaires
Tiens voilà du reportage, voilà du reportage... C'est très drôle... et très bon. Et, en plus, c'est une belle région.
Écrit par : Franck | lundi, 31 janvier 2011
Tiens voilà du boudin, voilà du boudin, quel festin ! Ah c'est malin perlin pin pin....
Écrit par : Elisabeth | mercredi, 02 février 2011
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