mercredi, 24 février 2010
Garlic sunchokes
La Cocotte a anglicisé ce plat juste pour noyer le poisson, juste pour vous donner envie de lire la recette et de passer outre vos préjugés à propos du légume utilisé ici.
Sunchoke se traduit par topinambour. Oui, vous avez bien lu. Topinambour ! On entend d'ici les plus vieux d'entre vous dire que non, jamais, ils ne cuisineront cet ingrédient !
Et on peut les comprendre !
Lors de la signature de l'armistice en juin 1940, l'état nazi impose à l'état français de pourvoir à l'entretien des troupes d'occupation. Imaginons qu'un employé de bureau teuton particulièrement difficile décida de réquisitionner la pomme de terre, légume qui se plie à toutes sortes de recettes, et laissa aux Français les légumes qu'il n'aimait pas, topinambours, rutabagas,...
Pendant quatre ans, nos aïeuls se virent obligés de manger ce que l'armée allemande condescendait à leur céder. Et comme ils n'avaient rien pour accommoder ce malheureux tubercule, ils le mangeaient simplement bouilli. Une semaine de ce régime et le plus sensé d'entre nous devient fou, non ?
Depuis quelques années, panais, potimarrons, choux-rave, rutabagas et autres topinambours réapparaissent sur les étals. Les grands cuisiniers, les revues gastronomiques, les journaux mettent beaucoup d'ardeur dans la défense de ces ovnis naturels aux formes et aux noms saugrenus. Existerait-il un lobby des vieux légumes ?
Le topinambour mérite, à nouveau, sa place dans nos jardins. Non seulement sa fleur ressemblant au tournesol est magnifique mais son goût, proche de l'artichaut, est très fin. Il faut l'accommoder tout simplement. Pas de chichis, pas de tralalas !
La Cocotte vous offre une petite recette, des topinambours en petits morceaux, histoire de goûter...
Pour le service, prévoyez un petit récipient pour recracher ! Et oui, on ne sait jamais ! Certaines idées ont la vie dure !
Mais vous verrez, votre petit récipient restera vide. Promis, juré !
Dans de prochaines recettes, vous apprendrez tout ce qu'il reste à connaître de ce tubercule jadis honni.
Il vous faut :
3 ou 4 topinambours
2 citrons
1 demi-bouquet de persil plat
2 gousses d'ail
2 cuillères à soupe d'huile d'olive
sel et poivre
On n'est pas obligé d'éplucher les topinambours. Mais si vous le faites, trempez-les aussitôt dans de l'eau citronnée (avec le jus du premier citron) car ils s'oxydent rapidement. Une fois épluchés, détaillez-les en petites tranchettes de 6 à 7 mm d'épaisseur. Faites-les bouillir trois fois, en changeant l'eau à chaque fois et surveillez la cuisson en les piquant de la pointe d'un couteau. Les tranchettes doivent rester fermes, juste ce qu'il faut. 20 minutes en tout devraient suffire.
Pendant la cuisson, préparez la sauce qui les accompagnera. Nettoyez le persil plat, pelez les gousses d'ail. Mixez tous les ingrédients en ajoutant l'huile, le jus du 2nd citron, le sel et le poivre.
Passez sous l'eau froide vos topinambours, égouttez-les bien et versez par dessus la sauce aux accents méridionaux. Servez en entrée ou avec des piques à l'apéro.
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lundi, 22 février 2010
Carrot cookies
Leçon de français et d'histoire : Apéritif, du latin, aperire, ouvrir.
L'apéritif a pour vocation d'ouvrir l'appétit des gens. Les Romains, déjà, savouraient des vins au miel pour entamer leur repas. Au Moyen-âge, l'apéritif était une boisson préventive qui stimulait l'estomac. Les gens buvaient alors de l'hypocras, vin au fort goût de miel et de sucre.
Depuis la seconde partie du XXe siècle, désormais toutes les couches de la population se prêtent au jeu de l'apéro avant le repas, zappant allégrement l'aspect médicinal des breuvages.
La Cocotte ne vous propose pas de boisson mais un petit biscuit au cœur moelleux à faire et à offrir pour ce moment privilégié, qui vous ouvrira l'appétit et vous donnera envie de manger tout le plat. Promis, juré !
Leçon de français, suite :
L'antonyme d'apéritif est digestif, c'est la même chose mais pour la fin du repas.
La Cocotte ne vous propose toujours pas de boisson mais un petit biscuit au même cœur que ci-dessus, à faire et à offrir. Enfin...surtout à offrir ! Car, comme vous vous serez déjà goinfrés des premiers biscuits salés, vous n'aurez plus de place pour ceux-là.
Pour 25 biscuits salés et 25 biscuits sucrés, il vous faut :
la base pour les deux sortes de biscuits :
2 belles carottes
150 gr de farine
1 oeuf
100 gr de beurre
Pour le salé :
100 gr de fromage râpé type vieux Gouda
1 cuillère de cumin en poudre
Pour le sucré :
50 gr de sucre roux ou 2 cuillères de miel
1 cuillère de graines de pavot
1 cuillère de graines de sésame blanc
quelques raisins secs trempés dans de l'eau chaude avec un peu de cannelle
Préparez votre base. Faites fondre le beurre doucement. Râpez les carottes, mélangez-les au beurre, à l'oeuf et la farine.
1. Partagez en deux cette base. dans la première partie, ajoutez le gouda râpé lui aussi et le cumin, un peu de sel et de poivre. Formezun gros rouleau,de 5/6 cm de diamètre et emballez-le dans du film plastique et déposez-le au réfrigérateur.
2. Pour l'autre partie, égouttez les raisins secs, ajoutez-les à la base, puis le sucre ou le miel, les graines de sésame et de pavot et mélangez bien. Faites un rouleau avec la pâte et emballez-le dans du film plastique. Déposez-le au réfrigérateur.
Au bout d'une heure, sortez les rouleaux et détaillez-les en tranches de 5 mm d'épaisseur.
Déposez tous ces petits biscuits sur une plaque à patisserie en silicone ou recouverte de papier sulfurisé et faites cuire à four chaud pendant 10 à 12 minutes. Sortez du four et laissez refroidir sur une grille.
Bon début et bonne fin de repas.
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mercredi, 27 janvier 2010
Lasagnes au potiron
L'inventeur de la machine à pâtes est un certain Giovanni Machina della Pasta ! Le mardi 3 décembre 1896, au sous-sol de sa maison, dans son petit atelier de Little Italy, New York City, il met au point une machine qui va révolutionner le monde de la nouille.
Pour fêter dignement l'anniversaire de sa petite femme chérie, Giovanni prépare une pâte feuilletée pour faire une tarte aux pommes toute bête. Un peu paresseux, il cherche un moyen d'étaler la pâte le plus rapidement possible. Il déclarera plus tard : « J'avais pas que ça à faire, il fallait que je me grouille ! » Ayant repéré deux rouleaux à pâtisserie qui traînaient là et une manivelle de moulin à poivre (la femme de Giovanni n'était pas une fée du rangement !), en quelques heures, il fabrique une première machine qui écrase la pâte en lui donnant une forme étonnamment plane. Certes l'ébauche de cette machine nécessite des modifications, des perfectionnements. Mais l'essentiel est là.
Fier de lui, il nomme son œuvre très sobrement machina della pasta. Fou de joie, la machine sous le bras, il court retrouver sa femme à l'étage. Il veut lui expliquer le mécanisme, négligeant la tarte dans le four. De retour au sous-sol, la tarte a trop cuit et n'est pas très présentable. Il décide alors de cacher les défauts en la retournant sur un joli plat et se rend compte qu'il vient d'inventer la tarte tatin.
Si on vous raconte une autre version à propos de l'origine de ces deux inventions géniales, n'en croyez rien. Ce ne sont que mensonges et billevesées. La version de la Cocotte est la seule authentifiée.
Il vous faut :
Pour les lasagnes :
400 gr de farine
4 oeufs
1 cuillère d'huile d'olive
un peu de sel
3 ou 4 cuillères à soupe d'eau
Si vous n'avez pas de machine, optez pour des lasagnes toutes prêtes. Elles cuiront dans le four avec les autres ingrédients.
Pour la farce des lasagnes
600 à 700 gr de potiron
200 gr de lardons
1 oignon
1 branche de thym
sel et poivre
1 petit pot de fromage blanc et du lait
1 cuillère à soupe d'huile d'olive
Fromage râpé
Préparez votre pâte à lasagne comme suit :
On met tous les ingrédients (pour les lasagnes) dans un robot puis on met le robot en marche pendant 5 minutes. Au besoin, on ajoute un peu d'eau pour obtenir une belle boule de pâte bien lisse.
On coupe la boule en 5 ou 6 parties égales. Puis sur la machine à pâtes, on règle la position au plus épais. On passe chacune des boules de pâte dans la machine jusqu'à ce qu'elles pètent. Oui elles doivent finir par péter, c'est l'air qui sort de la pâte. On les dépose au fur et à mesure sur un grand drap. Il n'est pas besoin de les fariner.
Une fois passées au plus épais, on descend l'épaisseur en repassant plusieurs fois les plaques obtenues. On arrive au point le plus fin. Nos plaques sont magnifiques et n'ont pas besoin de passer dans l'eau bouillante pour cuire. Elles cuiront directement dans le four avec les autres ingrédients.
Pendant ce temps, coupez les oignons en lamelles. Coupez en dés le potiron et les lardons. Faites chauffer l'huile et faites revenir oignons et lardons puis les dés de potiron. Salez, poivrez. Vous pouvez ajouter un bouillon-cube si cela vous chante. Quand vos dés de potiron sont réduits en purée, ajoutez le fromage blanc et un peu de lait et arrêtez la cuisson.
Dans un plat qui va au four, versez du lait puis une première couche de lasagnes, recouvrez de la préparation potiron/lardons/oignons et recommencez jusqu'à épuisement des feuilles de lasagnes.
N'hésitez pas à ajouter du lait à chaque couche de pâte pour éviter que le plat soit trop sec.
Terminez par des lasagnes et du fromage râpé. Déposez une ou deux noisettes de beurre et faites cuire au four à 150°c pendant 40 à 45 minutes.
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lundi, 18 janvier 2010
Houmous
Peut-être allez-vous vous dire que vous commencez à en avoir marre que la Cocotte parle de l'houmous ? Mais lorsque la Voix du Nord arrêtera d'en parler, elle en fera de même.
Et quand les chefs cuistots du Liban et d'Israël arrêteront de jouer à la guerre du houmous, elle arrêtera aussi. Lundi dernier, la Voix relatait que dans un bourg arabe en Israël, des chefs avaient établi un nouveau record authentifié par le Guiness Book du plus gros plat de cette recette divine.
Imaginez les quantités de pois chiches pour arriver à produire plus de 4 tonnes de Houmous. Imaginez combien de temps cela a pris pour les faire cuire. Imaginez le nombre de gousses d'ail à éplucher, à piler, les bouteilles d'huile d'olive à ouvrir, les citrons à presser.
Peut-être vous direz-vous que c'est ridicule d'établir ce genre de record ? Mais peut-être n'avez-vous jamais goûté de houmous ? Pauvres de vous ! Il est temps de réparer cette faute ! Car mes amis, oui, il s'agit bien d'une faute.
Le beau, le magnifique, le craquant, le..., les mots me manquent, bref George Clooney déclare dans la première saison de Friends, « God bless the houmous! » George, lui, il sait que c'est bon.
Peut-être vous déciderez-vous à investir dans le tahineh et vous aussi, vous saurez qu'il faut bénir l'houmous ?
Vous avez un anniversaire à fêter, des amis à consoler, une maman qui vient d'accoucher, une personne à flatter, une main ou une augmentation à demander, une voiture à acheter, un palmier à replanter, un livre à colorier....?
Toutes les raisons sont bonnes pour s'en goinfrer.
Quand ce blog a démarré, la Cocotte a donné une recette très succincte de l'houmous. Elle vous la redonne en ajoutant plein d'explications qui vous seront utiles. Et après, vous pourrez bénir la Cocotte et tous les habitants du bassin méditerrannéen : Libanais, Palestiniens, Israéliens, Turcs ou Egyptiens... Peu importe qui de l'oeuf ou de la poule....
Pour un bol d'houmous, il vous faut :
des pois chiches en conserve (une petite boîte)
2 cuillères à soupe de tahineh (crème de sésame qu'on trouve dans les épiceries arabes)
3 gousses d'ail
5 à 10 cl de jus de citron
un peu d'huile d'olive
du sel et du poivre
du paprika
Ouvrez la boîte de pois chiches. Égouttez-les mais gardez le jus. Il va servir quand on va mixer la préparation. Si vous le jetez, vous pourrez toujours utiliser de l'eau. Mettez aussi de côté quelques pois chiches pour la déco.
Dans un blender ou un mixeur, videz votre boîte de pois chiches
Ajoutez les gousses d'ail pilé, le tahineh, le jus de citron, le sel et le poivre et mettez votre appareil en route. Il faut que votre houmous ait une consistance crémeuse. Au besoin, ajoutez un peu de jus de la boîte de conserve ou de l'eau si vous préférez. Mixez, vérifiez. Il faut y aller petit à petit.
La Cocotte sait que c'est bien mixé quand un œil apparaît à la surface de la crème. C'est l'oeil de l'houmous. C'est son indice de réussite.
Ensuite, versez le contenu du mixeur dans un joli bol. Faites un creux au centre Dans ce creux, déposez les pois chiches mis de côté et ajoutez l'huile. Puis terminez la décoration en saupoudrant artistiquement du paprika bien rouge.
Avec cette crème à se damner, servez du pain libanais en morceaux, des gressins ou des morceaux de pain frais. Vous verrez, les gens qui ne connaissent pas sont méfiants au début. Mais une fois qu'ils ont mis leur nez dedans, ils ne peuvent plus s'arrêter. J'en connais qui s'enferment dans leur cuisine pour lécher ce qui reste dans le bol. Si, si, j'en connais, j'ai des noms....
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vendredi, 15 janvier 2010
Chicon chinois
Il ne faut pas grand-chose parfois pour redonner un peu de pimpant à un plat éculé. Sur le principe du Mix-and-Match, voici une recette réalisée en 10 mn, une recette qui vous attirera les « Oh, mais tu as passé trois heures pour faire ça !» des cuisinières novices qu'un rien épate, une recette que vous déclinerez à l'envi parce que vous le valez bien, une recette « l'air de rien, ni vu ni connu, j't'embrouille » qui fera aimer les endives à vos chères têtes blondes ou brunes ou rousses...
Bref une recette toute simple et délicieuse.
On commence par choisir ses endives sur le marché. Il vous faut, en fait, des endivettes. Vous savez ? Ces petites endives pas franchement calibrées qu'un maraîcher trop consciencieux jetterait, des endives qui seraient peut-être un détail pour lui mais pour vous qui veulent dire beaucoup...
Or donc, on va chez son maraîcher préféré, on achète une dizaine d'endivettes. Ensuite on passe chez le chinois du coin, on fait le plein de feuilles de riz pour faire des nems. Puis on fait un passage chez le fromager et on se choisit un bon quart Maroilles, un p'tit Maroilles un peu mou-mou mais pas trop et on revient dans sa pagode et hop, on va se faire la version mandarine du chicon-gratin.
Si vous êtes des fidèles de ce blog, vous savez déjà qu'il faut un instrument essentiel au roulage des nems. Si vous ne l'êtes pas, notez donc sur votre liste de courses « achetez une vieille housse de traversin ou un vieux drap ». Et abonnez-vous à ce blog. La Cocotte ne sera pas obligée de tout répéter, non mais !
Il vous faut :
pour 2 nems par personne
(2 nems pour un plat unique, 1 nem pour une entrée)
Autant de feuilles de riz (assez grandes) et de fines tranches de lard que d'endivettes
1 peu de beurre
1 branchette de thym
sel et poivre
1 quart Maroilles
1 bonne cuillère de crème fraîche
1 peu d'huile
Préchauffez votre four à 180°c.
Enlevez délicatement au couteau la « base dure » de chaque endivette, c'est là que réside l'amertume de ce légume.
Enlevez également les premières feuilles un peu fanées, si feuilles fanées il y a et coupez l'extrême bout vert, si bout vert il y a !
Faites fondre une petite noix de beurre dans une sauteuse et déposez délicatement les endives. Faites chauffer doucement en ajoutant un peu d'eau pour ne pas les brûler, du thym et un morceau de sucre (ça enlève aussi l'amertume). Salez et poivrez. Retournez tout aussi délicatement les légumes et laissez cuire à couvert 5 minutes, pas plus.
Dans une assiette creuse, versez de l'eau tiède, voire chaude et un peu de sucre en poudre.
Etalez votre vieux drap ou housse de traversin, passez quelques secondes une feuille de riz dans cette eau et déposez-la sur le drap.
Déposez dans le bas une tranche de lard, par dessus ajoutez une endivette. Rabattez le bas de la galette sur cet appareil, puis rabattez les côtés et roulez votre nem tout simplement, en serrant bien.
Déposez-le sur une plaque légèrement huilée. Refaites la même opération jusqu'à épuisement des stocks.
Faites cuire pendant une quinzaine de minutes vos superbes nems. Laissez-les dorer, ce sera parfait.
Pendant ce temps, détaillez votre Maroilles et faites-le fondre dans une petite casserole en lui ajoutant un peu de crème fraîche pour faciliter la fonte. Poivrez et, si vous êtes du genre à ajouter du paprika, laissez-vous aller. Ajoutez-en une pincée.
Servez vos nems accompagnés d'une petite saucière de Maroilles. Deux choix s'offrent à vous :
Soit vous recouvrez vos nems de cette sauce, soit vous trempez façon dips vos nems dans la sauce.
Dans les 2 cas, vous allez vous régaler. Faites confiance à la Cocotte.
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mercredi, 13 janvier 2010
Ravitoto Jérémy
Grande île de l'océan indien, au sud de l'équateur, dont les voisines sont les Comores, les Seychelles, La Réunion ou encore l'île Maurice, Madagascar n'a pas seulement vu naître l'ancien président, Marc Ravalomanana ou le tout jeune président Rajoelina, Antoine, le chanteur barbu, aux chemises à fleurs ou encore Sébastien Folin, monsieur météo chevelu à la TV française. Non, cette île a également vu naître un certain Jérémy, l'un des copains de la fille aînée de la Cocotte.
Et Jérémy qui n'est ni barbu, ni chevelu a gentiment glissé à l'oreille de l'aînée des poussins : « Invite Victor, Flo et moi et dis à ta mère de nous faire du raftout !»
Alors qu'a donc fait la poulette ? Elle s'est empressée de demander à sa môman ce que le dit copain disait.
Résultat : La Cocotte a cherché pendant des jours et des jours sur internet le mot raftout pour voir à quoi ressembler la recette. Mais en vain !
Car voyez-vous, le malgache est facétieux. Il n'écrit pas ses mots comme il les prononce ! Il fallait chercher Ravitoto, voire Ravintoto.
Le ravitoto est un plat traditionnel de Madagascar, comme le romazava à base de zébu, le voajobory ou encore l'orandranomasina qui, comme chacun sait est un plat à base de langoustes !
Bref, le ravitoto ce sont des feuilles de manioc pilées. C'est la raison pour laquelle on a donné ce nom à la recette. Ajoutez du porc, quelques aromates, beaucoup d'huile et prononcez Raftout !
Les feuilles de manioc appelées également Saka-saka, elle les a trouvées dans une boutique de produits exotiques. La quantité d'huile, elle l'a divisée par 10 !
Elle a ajouté sa touche perso et elle a fait goûté ce plat à son p'tit poulailler. Pour être honnête, l'aspect est peu ragoûtant et mais ayez confiance, la saveur que ce plat dégage est absolument divine.
Le verdict a été plus que positif. La dernière en a même repris. C'est pour dire !
Maintenant la Cocotte peut déclarer fièrement à son aînée :« Tu peux dire à tes copains de venir, on va leur faire du raftout ! »
Si vous aussi, vous voulez inviter les copains de vos enfants, voici deux ou trois explications :
Il vous faut :
1 pot de ravitoto ou saka-saka ou feuilles de manioc pilées
1 kg de poitrine de porc en un seul morceau
10 cl d'huile
2 oignons*
3 gousses d'ail
1 petite boîte de concentré de tomates
3 cuillères de gingembre en poudre
2 branchettes de thym
1 boîte de lait de coco (facultatif)
du riz basmati
et pour accompagner, du sakay**
Épluchez les oignons et l'ail, détaillez les premiers en rondelles et ciselez l'ail. Faites revenir jusqu'à ce que les oignons deviennent transparents dans un peu d'huile.
Enlevez la peau de la poitrine de porc. Coupez votre viande en gros dés de 3 cm de côté.
Faites chauffer les 10 cl d'huile dans une marmite et faites revenir le porc pendant 10 à 15 minutes. Il doit dorer sur tous les côtés. Ajoutez ensuite les oignons et l'ail, le concentré de tomates, le gingembre, le thym et le contenu du pot de ravitoto. Mélangez bien, couvrez d'eau et laissez cuire à couvert, à feu modéré pendant 1 h 30/2 h. Un quart d'heure avant la fin, ajoutez le lait de coco.
Préparez votre riz. Accompagnez votre viande du, riz et de la purée de piment. Et voilà !
Vous avez fait du Ravitoto que vous prononcerez Raftout !
*Pour rassurer Evelyne, nouvelle abonnée à ce blog, l'oignon et l'ail sont facultatifs. Tu peux faire sans !
**Préparez votre sakay en broyant du piment rouge, 1 cuillère à café de gingembre en poudre, 2 gousses d'ail et un peu d'huile. Vous pouvez aussi le remplacer par de la harissa... Sauf s'ils sont malgaches, les copains de vos enfants n'y verront que du feu.
Publié dans Cuisine, Légumes, légumes secs, Soupes | Tags : ravitoto, ravintoto, raftout, feuilles de manioc pilées, saka-saka | Lien permanent | Commentaires (4) |
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vendredi, 08 janvier 2010
Persil tubéreux à la crème
Sous la pression constante mais néanmoins amicale d'une certaine Mme Kéké, abonnée de ce blog depuis longtemps, la Cocotte vient de cuisiner pour la première fois du persil tubéreux.
Vous connaissez ? Non ? Alors voici quelques explications pour ne pas vous tromper lorsque vous courrez en acheter.
Faites très attention, mes amis ! Ne faites pas la malheureuse erreur de le confondre avec le panais, frère albinos de la carotte.
Bien que d'origine teutonne, le persil tubéreux ne porte pas de casque à pointe, ni de culotte de peau, ni de Birkenstock et chaussettes et ne ponctue pas toutes ses phrases par « ach ! ».
Mais pour être très honnête, le panais non plus.
S'ils ont tous deux une couleur blanchâtre et font à peu près la même taille, c'est très certainement pour tromper l'ennemi, brouiller les pistes et vous faire passer pour des cons. La seule façon de les distinguer à l'œil nu, ou plutôt au nez nu, c'est de les sentir.
Et là, aucun doute ! Alors que le panais ne sent pas le persil tubéreux, le persil tubéreux sent très fort le céleri-rave. Et là, vous vous dites « Mais pourquoi donc cuisiner ce tubercule alors qu'on trouve très facilement dans le commerce la boule de céleri sus-citée ? » La Cocotte vous répondra tout simplement : « C'est juste pour faire plaisir à Madame Kéké ! »
Mme Kéké l'a demandé, la Cocotte s'est exécuté.
Une fois toutes ces choses dites, il va falloir cuisiner ce nouveau légume qui traîne sur le plan de travail. Vous ne le croirez pas mais le persil tubéreux se prépare comme le panais ou encore le céleri-rave. Il se prête à toutes sortes d'accommodement. Et vous remarquerez que le goût du persil est plus délicat que celui du céleri. Allez, on va commencer par ce plat simple et vraiment savoureux :
5 ou 6 beaux persils tubéreux
3 gousses d'ail ciselé
2 ou 3 cuillères de crème fraîche
sel et poivre
100 gr de parmesan
Épluchez vos persils comme si vous épluchiez des carottes. Coupez-les en rondelles d'1 cm d'épaisseur. Faites-les cuire à l'eau salée jusqu'à ce que la lame d'un couteau rencontre une légère résistance. 7 ou 8 minutes devraient suffire, à peine.
Faites fondre une belle noix de beurre dans une poêle et faites-y revenir vos persils. Ajoutez l'ail ciselé. Hop, hop, deux minutes.
Servez avec une cuillère de crème épaisse. Vous pouvez faire fondre cette crème dans la poêle.
Vous pouvez parsemer de parmesan et servir avec une viande rouge, un p'tit beefsteak dans la hampe sera parfait. Mais si vous voulez, vous pouvez faire cuire votre steak en même temps que le persil. Tous les goûts se marieront. Ce sera encore meilleur.
C'est léger et très parfumé.
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mercredi, 06 janvier 2010
Bricks pommes-potiron-cochon
Quand la Cocotte vous dit cramwyth, vous voyez de quoi elle parle ? Non ? Si elle vous dit Pannekoek, ça vous aide ? Et brick ? Allez, un dernier indice : krampouezh ? Vous avez trouvé ? Les Bretons ont déjà deviné de quoi il s'agit. Il s'agit des crêpes. Le premier terme est gallois, le deuxième est néerlandais, le troisième vient du bassin méditerranéen et le dernier vient de Bretagne.
Il paraît que ce sont les Romains qui ont inventé ces objets ronds et fins qu'on farcit ou pas.
Mais des historiens remontent jusqu'à 7000 ans avant notre ère pour faire état de cette recette. On l'impute à une très lointaine ancêtre des soeurs Tatin. Maladroite comme elle était, elle aurait renversé de l'eau sur de la pâte à pain et se serait aperçue qu'on étalant la pâte ainsi mouillée, on obtenait une crêpe... Enfin, c'est ce qu'on raconte dans certaines chaumières.
Dès lors, les maladroits ou pas n'ont eu de cesse de perfectionner le concept. La crêpe fut simplement sucrée, trempée dans du miel puis on se mit à la fourrer avec tout ce qu'on avait sous la main, des légumes, du fromage, de la viande, du chocolat, du chocolat et du fromage. Mais cette recette fut vite abandonnée, le résultat étant de toute évidence peu ragoûtant.
Si les chrétiens ont dû se trouver une date pour en manger, la Cocotte n'a pas besoin de calendrier pour cette recette. Et toute l'année, toutes les excuses sont bonnes pour préparer galettes, pancakes, baghrirs, et autres merveilles exogènes. Mais parfois la Cocotte est paresseuse et achète tout simplement un paquet de feuilles de bricks ou de pâte phyllo et farcit ces fines feuilles avec ce qu'elle a sous la main.
Parfois même elle est encore plus paresseuse et va avec ses copines à Waezmmes au marché. Là, au beau milieu du marché se trouve un couple de Turcs, originaires d'Anatolie. La dame ressemblant à une Babouchka habillée de blanc étale une boule de pâte avec un manche à balai. D'une petite boule, elle fait un cercle immense qu'elle farcit de fromage et d'un peu de persil. Habilement elle rabat la pâte et forme un carré que son mari (enfin, j'ai supposé...), casquette vissée sur la tête, fait cuire sur un grand cercle en métal concave. Une fois cuite, la crêpe qu'ils appellent gözleme, est emballée dans du papier-alu et vous est tendue avec deux grands sourires.
Et là, vous croquez et là, vous craquez ! Toute chaude, toute parfumée, c'est du délire intégral. Et là, vous vous dites qu'il va vous falloir trouver une excuse pour venir faire votre marché tous les jeudis. et votre patron va râler ! Et là, la Cocotte vous dit : Pas de problème, ils sont là aussi le dimanche.
Voici donc deux bonnes raisons d'aller faire le marché.
Et si on se donnait rendez-vous demain à Wazemmes, disons à 9 h 30 devant cet étal turc ?
La Cocotte y sera avec sa copine Cécile, la reine de la galette Bretonne. On se voit là-bas ?
Allez, aujourd'hui la recette est simple. Elle est pour vous si vous êtes dans une phase paresseuse mais pas trop.
Il vous faut pour 5 personnes :
10 feuilles de brick
2 ou 3 pommes non épluchées (on est paresseux ou on ne l'est pas, hein !)
1 quartier de potiron épluché
10 tranches de poitrine de porc (vous pouvez remplacer le porc par des fines lamelles de blanc de volaille)
sel, poivre et paprika
Préchauffez votre four à 160°c.
Sur chaque feuille, déposez dans le premier tiers une tranche de poitrine, recouvrez-la de lamelles de pommes et de potiron. Salez, poivrez, paprikez et roulez votre crêpe. Repliez les côtés.
Nul besoin de beurre ou d'huile. Le porc et les pommes suffisent à rendre l'appareil moelleux.
Déposez délicatement vos bricks enroulées sur une plaque et faites cuire pendant 20 bonnes minutes. Le paprika va joliment colorer votre farci. Vous allez voir, votre crêpe sera tout orange.
Vous pouvez les servir en entrée ou les accompagner d'une bonne salade. Ça vous fera un p'tit plat sympa, très rapide à préparer, pour égayer vos longues soirées d'hiver, si d'aventure elles étaient tristes.
Publié dans Cuisine, Entrées, Légumes, légumes secs, Viandes | Tags : crêpes, galettes, pancakes, feuilles de brick, gözleme | Lien permanent | Commentaires (2) |
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dimanche, 27 décembre 2009
Céleri bouldingue
1 boule de céleri
200 gr de jambon
50 gr de farine
150 gr de crème fraîche épaisse
100 gr de fromage râpé
3 oeufs (jaunes et blancs séparés)
sel et poivre
Épluchez le céleri et détaillez-le en gros cubes. Faites-les bouillir dans une casserole d'eau légèrement salée. 20, 25 minutes devraient suffire.
Passez les morceaux au mixeur, il faut que le céleri soit finement mixé puis faites de même avec le jambon.
Préchauffez votre four à 200°c.
Mettez votre purée de céleri dans une casserole, ajoutez la farine et la crème. Laissez épaissir un peu. Arrêtez la cuisson et ajoutez les jaunes d'œuf un par un. Finissez par le fromage râpé.
Montez vos blancs d'œuf en neige ferme. Avec une Maryse, incorporez-les délicatement à la purée en soulevant de façon très uniforme toute la masse de la casserole.
Beurrez un plat à soufflé, versez la préparation et faites cuire pendant 35 minutes.
Servez rapidement votre soufflé accompagné d'une salade de mâche, par exemple.
Vous pouvez également mettre votre préparation dans des ramequins. Faites cuire moins longtemps, 20 à 25 minutes.
* Et Messieurs
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vendredi, 18 décembre 2009
Choux de Bruxelles à la béchamel
Le chou, oui ! Mais de Bruxelles, non !
Qu'il soit nain ou demi-nain, précoce de Fontenay ou dur de Gelis, le chou de Bruxelles n'est vraiment pas la tasse de thé de la Cocotte. Pouark !
Savoir que ce petit chou est peu calorique, qu'il est riche en vitamines A, B et C, en phosphore, en fibres, qu'il détient des propriétés anti-oxydantes et anti-cancéreuses, elle s'en fiche.
Savoir que le département du Pas de Calais est responsable du quart de la production française, elle en tremble !
Et savoir que la production s'étend d'octobre à décembre, parfois même jusqu'en février, ça l'a achevé !
Imaginer que pendant encore 10 semaines elle risque d'en avoir dans son panier, alors là, non, trop, c'est trop ! Il va falloir réagir !
Il va falloir les préparer, trouver des idées pour passer de ce goût de poussière à quelque chose de mangeable, qui ne sent pas mauvais. Comment faire ?
La Cocotte a cherché et a trouvé plusieurs idées et s'est dit qu'il valait mieux accompagner ce légume d'une bonne sauce qui cacherait ce goût de sac d'aspirateur. Elle a donc appel au divin marquis de Béchameil et voici ce qu'elle a fait.
Dans son poulailler, les réactions ont différé. Vous les découvrirez après la recette.
Il vous faut donc :
1 kg de choux de Bruxelles
50 gr de beurre
3 cuillères à soupe de farine
du lait
150 gr de fromage râpé
1 bouillon-cube de légumes
100 gr de bon lard fumé
sel, poivre et muscade
Nettoyez vos choux en enlevant les premières feuilles à la base, coupez l'excédent de queue et rincez-les.
Faites bouillir de l'eau salée et plongez-les pendant 5 minutes. Il paraît que ça les rend plus digestes. Il paraît...
Vous pouvez répéter l'opération une fois de plus, d'après mes copines.
Déposez-les dans un plat qui « vataufour ». Préparez votre béchamel en faisant fondre le beurre dans une casserole, ajoutez la farine puis le lait petit à petit pour avoir une sauce onctueuse.
Terminez en ajoutant le cube de bouillon de légumes, le fromage râpé et les lardons, histoire de bien, bien masquer le goût du chou. Salez, poivrez et « muscadez ».
Nappez de cette sauce vos légumes. Ajoutez, s'il vous en reste, un peu de fromage et faites cuire à four chaud pendant une trentaine de minutes.
Servez chaud !
Comme la Cocotte aime ses enfants, elle leur a servi 3 choux, à peine. Comme ils aiment leur môman, ils ont goûté, ont mangé toute la sauce qui était comme le marquis... divine ! Et ont laissé les 2/3 des choux.
La Cocotte a fait comme eux. Non, c'est vraiment pas possible. Ça ne passera pas !
Et le chéri de la Cocotte a tout mangé. Il a adoré ! Il a même fini le plat !
Décidément, il est un mystère à lui-même !
Au fait, avez-vous lu la Voix du Nord de ce mardi ? A Warneton, près d'Armentières, un camion en provenance de Belgique s'est renversé, répandant sur la chaussée plus de 26 tonnes de choux de Bruxelles ! Quelle bonne nouvelle ! C'est toujours ça qu'on n'aura pas à manger !
Et vous, vous aimez ça ?
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mardi, 08 décembre 2009
Galettes de pommes de terre ou Reibekuchen
Vous n'avez rien à faire ce weekend ? Vous cherchez désespérément une idée ? Pas de problème ! La cocotte vous en donne une.
Demandez à 25 copains de venir avec vous pour une virée en Moselle, côté Teuton. Direction les marchés de Noël.
De la plus grande ville au plus petit village, l'Allemagne offre aux touristes une belle tradition, conviviale et à la portée de toutes les bourses.
Arrêtez-vous dans toutes les échoppes, achetez couronnes, boules, ribambelles de lutins et de Père-Noël, casse-noisettes, planches à découper, mobiles de clochettes, d'angelots...
Et malheureusement pour votre ligne, vous ne pourrez pas faire autrement que de vous arrêter à tous les stands de nourriture.
Goûtez le vin blanc chaud à la cannelle, les pains d'épice en forme de cœur, d'étoile, de sapin, de bonhomme, testez les gaufres, les crêpes, les Flammkuchen, le punch aux oeufs, la fondue au fromage, les Dampfnudeln et les Bretzel dont nous reparlerons plus tard, et les Reibekuchen !
Ach, die Reibekuchen, das ist toll !
Les Reibekuchen sont des galettes de pommes de terre râpées que les Teutons aiment à accompagner de compote de pomme (Apfelmus) ou encore du saumon fumé (Raücherlachs mit Sahne) et une belle cuillère de crème aigrelette.
On les mange sur le pouce, comme ça.
Ensuite avec vos 25 amis, passez à un autre stand pour vous régaler de nouvelles choses et profiter de ces moments rares.
Il paraît que les meilleurs Reibekuchen sont à déguster près de la gare de Cologne.
Il vous faut :
1 kg de bonnes pommes de terre
100 gr de lard fumé (facultatif)
1 bel oignon (facultatif)
2 oeufs
30 gr de farine
sel et poivre
1 peu d'huile
1 torchon qui ne craint rien
Épluchez et râpez les pommes de terre. Mettez-les dans un torchon et faites sortir, en tordant le torchon, toute l'eau contenue dans les pommes de terre.
Dans 1 grande poêle, faites chauffer l'huile. Déposez le lard coupé en petits dés et l'oignon émincé, faites revenir 1 peu puis ajoutez les pommes de terre râpées. Mélangez tous les ingrédients et faites chauffer un peu d'huile dans une poêle. Quand l'huile est bien chaude, déposez une bonne grosse cuillère à soupe de votre préparation, aplatissez un peu pour former une galette de 10 cm de diamètre. Faites-en autant que la poêle peut en contenir et laissez cuire le premier côté pendant 4 ou 5 minutes à feu vif puis retournez les galettes et laissez cuire encore 4 à 5 minutes. Elles doivent être toutes croustillantes.
Salez et poivrez et servez vos galettes nature ou comme indiqué ci-dessus.
Bon alors, les Reibekuchen, ça, c'est fait !
Revenez dans deux jours pour une nouvelle recette allemande : une grosse boule de pâte cuite à la vapeur et plus, si affinité....
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vendredi, 04 décembre 2009
Soupe de betteraves Copenhague
Aujourd'hui la Cocotte vous propose de sauver la planète. En prime, elle met de la couleur dans vos assiettes et vous fait faire des économies. Ça vous dit ?
Dans le journal, ils le disent : L'élevage serait responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre. En réduisant de moitié notre consommation de viande, on agit sur le climat.
Si la Cocotte comprend bien, il ne s'agit même pas de supprimer toutes traces de viande dans son assiette mais d'en diviser par deux la quantité.
Oh ! On devrait pouvoir y arriver facilement, non ?
Au lieu de manger un steak de 300 gr, on demande à son boucher préféré de le couper pour en faire deux.
Au lieu d'en manger tous les jours, on n'en mange qu'un jour sur deux. Et le jour où l'on n'en mange pas, on se fait plaisir, on se lâche, on se fait une orgie de légumes.
Et mine de rien, entre 1 kilo de carottes à 1 euro et 1 kilo de bœuf à 15 euros, ben, y'a pas photo ! C'est notre porte-monnaie qui va nous remercier.
La Cocotte applique ce régime depuis longtemps, avec plus ou mois d'entrain parmi les membres de son petit poulailler. La petite dernière adore la viande et en mangerait même au petit déjeuner. Il faut donc faire preuve d'imagination pour trouver l'argument qui lui fera avaler son assiette de lentilles, vider son bol de soupe alors qu'elle rêve d'un onglet à l'ail ou à l'échalote. Et le plus grand du poulailler, le chéri de la Cocotte, peste contre l'imagination de son adorée. Faut-il qu'il l'aime pour revenir tous les jours du bureau quand il sait qu'il va manger potiron, courgettes, artichaut ou betteraves ! Alors la cocotte a trouvé la parade, elle ne lui dit pas : Mange ta soupe, ça fait grandir ! Il sait que ça ne marche pas. Elle lui dit : Mange ta soupe, c'est bon pour ta planète. Et là, ça marche à tous les coups.
Allez, aujourd'hui pour sauver la planète, on va se faire une soupe à la betterave. Il ne vous faut pour cela que :
500 gr de betteraves
500 gr de carottes
1 pomme de terre
1 oignon
1 bouillon-cube
1 cuillère de vinaigre
1 branchette de thym
du sel et du poivre
et le petit truc en plus, 1 cuillère à café de crème fraîche par personne
Épluchez vos betteraves si elles sont crues. Faites attention, la betterave tache énormément, épluchez-la dans l'évier ou sur une couche épaisse de papier-journal. Mais la betterave crue est incomparablement meilleure à celle achetée sous-vide. En plus, vous pouvez vous faire une petite salade en râpant celles qu'il vous reste.
Épluchez les carottes, la pomme de terre et l'oignon. Détaillez les deux premiers légumes en cubes et ciselez l'oignon.
Dans une marmite, faites fondre un peu de beurre, ajoutez vos morceaux de betteraves et tout le reste. Mouillez avec de l'eau, ajoutez le bouillon-cube, le vinaigre, le thym et assaisonnez selon votre goût. Faites cuire pendant une bonne heure. La cuisson de la betterave peut être très longue.
Quand la lame d'un couteau passe facilement à travers vos cubes de betteraves, mixez finement votre soupe.
Et là, ô merveille, vous obtenez une soupe vermeil !
Proposez à votre petite dernière de faire du Jackson Pollock dans son bol avec une cuillère de crème fraîche. Elle va adorer !
Et dites à votre chéri que son bilan-carbone n'a jamais été aussi bon.
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jeudi, 26 novembre 2009
Potato and celery Muffin
25 novembre 2009
« Je viens de terminer le livre que mon amie Elisabeth m'a prêté. Le connais-tu ? Il s'intitule "le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates ». Quel titre étrange, me diras-tu. Tu penseras peut-être, me connaissant bien maintenant, que c'est un livre de cuisine. Encore un ! Te diras-tu. Et bien non !
Écrit à quatre mains par deux anglaises, ce livre raconte, par le biais d'une correspondance entre une romancière et plusieurs personnes, l'occupation allemande de l'île de Guernesey pendant la seconde guerre mondiale. La romancière, l'héroïne, apprend l'existence d'un club littéraire sur cette île et décide de correspondre avec plusieurs membres de cet aréopage hétéroclite. Au début, par curiosité et amusement et à la fin, par devoir d'histoire*. Le début du livre est léger comme les Anglais savent parfaitement l'être en littérature et à mesure qu'on tourne les pages, la légèreté fait place au silence, au recueillement. D'ailleurs les auteurs utilisent une citation de Sénèque faisant dire à l'un des personnages : « les petits maux sont loquaces mais les grandes peines sont muettes ». Par petites touches impressionnistes, les membres du club racontent leurs années de privation. Privation de tout, même de leurs enfants, envoyés en Angleterre pour les protéger ! Ils racontent l'horreur de la guerre, les dénonciations, les bunkers, les très jeunes travailleurs de l'organisation Todt, les animaux réquisitionnés, les amitiés, les amours.... Ils racontent parce qu'on leur demande de le faire et parce que la parole libère souvent, voire presque toujours. Et dans ce livre, plane l'ombre fantomatique d'une femme ayant vécu dans l'île, envoyée dans un camp de concentration... Elizabeth, elle s'appelle ! Quelle coïncidence !
Lis ce livre, ma douce amie ! Partage avec moi ce moment de bonheur quand l'un des personnages raconte l'histoire du chat Muffin. Oui, il se nomme Muffin, c'est beau, non ? Je veux te faire partager tous ces instants où l'on rend hommage aux grands écrivains britanniques et notamment à l'une d'entre eux que j'adore, Jane Austen. Connais-tu Jane Austen ? Bien sûr que tu connais puisque tu me connais ! Pars avec moi à la recherche de la recette de cette tourte aux épluchures de patates que l'un des membres accommode d'une bien étrange façon. Prends le bateau avec moi et allons à Guernesey respirer le bon air qui semble y régner. Veux-tu ?
Écris-moi vite ! Envoie-moi tes pensées sur ce livre, envoie-moi également ta recette de « potato peel pie » ! Will you ?
Sincerely,
L. Cocotte
*A ce propos, je te recommande, ma tendre amie, la lecture de la Voix du Nord de ce mardi 24 novembre, il y a un très bel article sur la visite de lycéens du Nord Pas de Calais au camp de concentration d'Auschwitz, visite organisée par le conseil régional et le rectorat. Quand je parlais ci-dessus de silence et de recueillement...
Et puisqu'il s'agit ici de donner une recette, tu t'attends très certainement à ce que je donne une recette de tourte aux épluchures de patates. Non, tu ne l'auras pas. Tu auras une recette de muffin aux pommes de terre. Qu'en dis-tu ?
200 gr de pommes de terre
100 gr de céleri-boule
Si ce sont des pommes de terre bio, lave-les bien et garde les épluchures. Sinon jette-les.
150 gr de farine
2 oeufs
1 oignon
100 gr de jambon
1 gousse d'ail ciselée
une poignée de persil ciselé
un peu d'huile de tournesol (5cl)
une tasse de lait
sel et poivre
1 cuillère à café de baking powder (levure chimique). En anglais, c'est plus chic, non ?
Râpe les pommes de terre et le céleri dans un saladier, tu peux également râper l'oignon. Découpe en petits dés le jambon. Mets tous ces ingrédients dans le saladier en terminant par la « baking powder ». Mélange consciencieusement et répartis cette préparation dans 6 moules à muffins. Fais cuire à four chaud, 160/180°c, pendant une bonne trentaine de minutes.
Sers tes muffins accompagnés d'une bonne salade et d'une viande rôtie, par exemple.
mardi, 24 novembre 2009
Des p'tits choux farcis
L'hiver, c'est comme ça, on mange du chou.
Chou vert, frisé, fleur, rouge, quette, romanesco, croute, blanc, chinois, etc...
Les étals des maraîchers en sont remplis. Ça ne coûte rien.
C'est plein de vitamines, c'est anti-cancérigène, anti-dépressif, antiseptique, laxatif...
Si comme certaines lectrices du blog, vous allaitez et que les montées de lait sont douloureuses, mettez-vous une feuille de chou dans le soutif'. Ce n'est pas décoratif mais ce n'est pas définitif, ça vous laisse peut-être dubitatif mais ça reste facultatif.
Certains en font des cataplasmes contre les foulures, les entorses, les douleurs, les maux de tête !
On dirait bien que le chou, c'est bon pour tout ! La cocotte devrait faire de la pub !
Aujourd'hui elle vous propose de le farcir.
Le plus long dans cette histoire sera de blanchir les feuilles pour les ramollir et les rendre plus digestes.
Il vous faut :
un chou vert
600 gr de chair à saucisse
des restes de pain dur
un peu de lait
un oeuf
un demi-poivron rouge
deux tranches de jambon cru
un oignon
sel et poivre
une branchette de thym
de la ficelle
F
aites bouillir de l'eau dans une grande marmite. Effeuillez votre chou et faites cuire vos feuilles pendant 2 ou 3 minutes dans l'eau bouillante. Égouttez-les et réservez-les.
Faites tremper vos morceaux de pain dans le lait. Ciselez un oignon, découpez le poivron et le jambon en petits dés et effeuillez votre branchette de thym.
Dans un grand saladier, mélangez la viande et tous les autres ingrédients.
Ensuite prenez une feuille de chou, déposez un peu de viande au centre et formez une petite bourse que vous ficellerez du mieux que vous pouvez.
Faites de même avec toutes les autres feuilles.
Déposez-les ensuite dans une grande marmite, ajoutez quelques carottes si vous voulez, puis 1 bon litre d'eau et faites cuire à feu doux pendant une petite heure.
Vous allez voir, le jambon et le poivron vont non seulement donner de la couleur mais aussi un petit goût de reviens-y, comme on dit !
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dimanche, 15 novembre 2009
Je t'aime, moi non plus !
Chiffonnade d'endives aux spéculoos
Êtes-vous comme la Cocotte ? Y a-t-il des aliments que vous détestiez quand vous étiez petit et que vous aimez maintenant ?
Si la Cocotte devait faire une liste, les poireaux et les endives arriveraient tout en haut !
Bourk, bourk, bourk ! C'était le mot qui revenait le plus souvent quand sa mère déposait l'un ou l'autre de ces légumes sur la table. Mais la mère de la Cocotte n'obligeait pas ses enfants à les manger. Ce n'est pas comme sa grand-mère ! Elle, elle obligeait tous ses petits-enfants à manger des trucs qu'ils n'aimaient pas en accompagnant l'action d'une comptine cucu-gnangnan qui disait « On en mange quand même et jusqu'à ce qu'on aime ! » Horrible souvenir pour la Cocotte ! Surtout quand elle voyait son grand-père chipoter dans son assiette et mettre de côté ce qu'il n'aimait pas ! Non mais, même pas capable de donner l'exemple !
La Cocotte a grandi et a appris à aimer certaines choses. Elle pense que quand on est petit, il y a des aliments qu'on ne peut pas apprécier.
Désormais la Cocotte a des enfants, elle s'efforce de faire une nourriture variée et équilibrée et s'arrange pour qu'ils aiment. Il faut donc redoubler d'ingéniosité pour faire passer poireaux, endives et autres trucs immangeables...
Ces jours-ci, la Cocotte s'est retrouvée avec à peu près 25 kilos d'endives offertes par sa belle-mère. Décidément, c'est une histoire de famille aujourd'hui ! Elle a essayé d'en refourguer à une copine. « Bonjour Copine, je viens t'offrir des endives » et la copine lui a répondu « Désolée, Copine, ici personne n'aime ! »
Elle a donc dû se résoudre à les cuisiner. Au bout de la troisième salade, ses petits en ont eu marre. Elle les a cuisinées...les endives pas les enfants, elle les a cuisinées tout simplement à l'étouffée et elle a ajouté un p'tit truc. Un p'tit truc « ni vu, ni connu, j't'embrouille » et hop, c'est passé ! Ils n'y ont vu que du feu et en ont même réclamé !
Vous le voulez ce p'tit truc ?
Allez, si vous aussi, vous avez 10 ou 15 ou 25 kilos d'endives sur les bras ou seulement 1 kilo, faites comme la Cocotte vous dit.
Il vous faut
1 kg d'endives
1 belle noix de beurre
1 gousse d'ail
quelques spéculoos
1 branchette de thym
sel, poivre
1 peu d'eau
Enlevez les premières feuilles des endives. Coupez le haut de chaque endive et « étrognonnez-les ».
C'est-à-dire que vous allez enlever le cœur de l'endive, c'est une partie dure et pas terrible.
Faites fondre du beurre dans une casserole, ajoutez vos endives coupées en tronçons.
Mélangez, ajoutez le thym sans la branchette, l'ail, le sel et le poivre et émiettez deux ou trois spéculoos sur tout ça. Mélangez bien. Au besoin, pendant la cuisson, ajoutez de l'eau. La farine contenue dans le biscuit et l'eau font vous faire une petite sauce liée, déicieusement parfumée et ce petit goût sucre-cannelle va enlever l'amertume de ce légume.
Hop, comme ça, ni vu, ni connu, j't'embrouille !
Servez vos endives, sans rien dire, accompagnées d'une belle côte de porc et d'une salade de betteraves. Et ça vous fait un bon p'tit plat du Nord ! Hein ?
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vendredi, 13 novembre 2009
Poivrons farcis en attendant le second meilleur job du monde
Hier, dans la Voix du Nord, en dernière page, on pouvait lire un petit article sur le second meilleur job du monde.
Souvenez-vous, il n'y a pas longtemps, on cherchait un gardien pour une île paradisiaque en disant que c'était le meilleur job du monde. Et bien, là, un site internet propose de postuler pour le second meilleur job du monde ! Il donne 10 000 euros à un type pour faire du shopping dans 7 grandes capitales, de prendre l'avion en classe affaires et de dormir dans des hôtels de luxe.
Il faut savoir parler français, anglais et allemand, savoir tenir une caméra et avoir plus de 18 ans !
Une fois ces conditions réunies, il faut tenir un blog, raconter son expérience et livrer des bons plans shopping !
Mais c'est pour la Cocotte, ça !!!
Elle tient un blog, elle est trilingue, elle fait déjà le tour du monde dans sa cuisine, sait tenir une caméra, dans la main droite Et dans la main gauche, peut sans aucun problème dépenser 10 000 euros et n'a rien, mais absolument rien, contre le fait de dormir dans des hôtels de luxe !
Un blog qui rapporte, ce serait pas le bonheur, ça ?
Allez en attendant la réponse, il va bien falloir continuer à alimenter ce blog.
On ne sait jamais... Peut-être qu'un jour, quelqu'un d'important dans un journal lui proposera une petite place pour faire une petite chronique qui, au travers de recettes simples et conviviales, parlerait de l'actualité, avec de jolies photos, des petits textes rigolos, une petite chronique 2 en 1, qui ferait du bien dès le matin et qui donnerait des idées de cuisine à la ménagère de n'importe quel âge ? Peut-être ?
La Cocotte vous offre une petite douceur en attendant, juste comme ça, l'air de rien :
Des poivrons farcis pour l'apéro
Pour cela, il vous faut aller traîner sur le marché et dégotter un p'tit maraîcher qui vous vendra 300 ou 400 gr de tout petits poivrons qui auront poussé dans ses champs. Il vous les vendra 1 euro, pas plus ! Et vous, il ne vous restera plus qu'à acheter de la Féta, inviter des copains et hop, le tour est joué !
Il vous faut :
300 ou 400 gr de petits poivrons verts
200 gr de féta ou 100 gr de féta et 100 gr de fromage (type Saint-Moret)
quelques tomates séchées
1 gousse d'ail
un peu de persil plat
sel, poivre
huile d'olive
Lavez vos poivrons, enlevez le haut avec la queue, enlevez les graines.
Ecrasez le fromage à la fourchette et ajoutez les tomates séchées coupées finement, l'ail et le persil ciselés, le sel et le poivre.
Farcissez vos poivrons avec cette préparation. Déposez-les dans un plat en les serrant bien et recouvrez-les d'huile d'olive. Laissez-les au frais quelques heures et servez-les égouttés.
C'est tout con mais c'est tout bon.
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mardi, 10 novembre 2009
Œufs au plat et tomates
Si vous êtes du genre à vous faire un stock de tomates et d'œufs pourris en vue de manifester, vous apprécierez certainement cette petite trêve gastronomique. Vous avez mille et une bonnes raisons de manifester mais se garder deux ou trois œufs et quelques tomates ne devrait pas remettre en cause votre quête d'un monde meilleur. Pour battre le pavé, il faut avoir la forme, prendre des vitamines. C'est ce que la Cocotte vous propose de faire avec cette recette délicieuse, d'une simplicité, comme toujours, enfantine. Quand vous aurez avalé ce petit plat, vous serez requinqué et prêt à affronter la pluie, le vent et le froid. Votre voix portera et vos slogans auront plein d'allant.
On y va ?
Il vous faut :
pour 4 personnes :
1 lichette d'huile d'olive
1 boîte de tomates pelées ou quelques tomates un peu mollettes, pas trop belles, qui n'attendent que ça d'être pelées et écrasées.
200 gr de Féta
4 beaux œufs frais
du sel, du poivre
Dans une poêle, faites chauffer un peu d'huile d'olive et ajoutez vos tomates grossièrement écrasées.
Faites cuire à feu vif pendant quelques minutes, histoire que le jus de tomates s'évapore un peu. Salez et poivrez. N'hésitez à mettre un peu pus de sel que d'habitude.
Râpez la Féta et ajoutez-la aux tomates puis ajoutez les œufs un par un sur le mélange en prenant soin de ne pas casser le jaune. Laissez cuire le temps que le blanc de l'oeuf apparaisse.
Servez avec du pain frais. Laissez la poêle sur la table. Vous allez voir, on va vous la nettoyer en un rien de temps !
Si, si, faites confiance à la Cocotte.
Maintenant vous pouvez aller crier dans la rue. On va vous entendre !
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dimanche, 08 novembre 2009
Concerto Berlinois pour mandoline et oignons
En temps normal, la cocotte n'hésite pas à vous bassiner avec des recettes teutonnes. Alors en ces temps de célébration de la chute du Mur, une dédicace à cette ville géniale est plus qu'indiquée.
Les années de collège et de lycée de La Cocotte sont littéralement imprégnées des histoires de sa prof d'allemand, ses histoires sur l'Allemagne, sur les deux Allemagnes, ses voyages en RDA, ses arrêts aux postes-frontière où les douaniers de l'Est passaient un temps inimaginable à écouter toutes les cassettes de son auto-radio, sur ses amis Est-allemands, critiquant le système évidemment mais reconnaissant les bienfaits de la couverture sociale du pays, l'importance donnée au monde artistique, littéraire, les aides accordées à la petite enfance, les crèches,,, Sa prof qui parlait aussi de Berlin, Berlin, Berlin et encore Berlin,,,
Connaissez-vous Berlin ? Avez-vous déjà eu l'impression d'entrer dans un livre d'histoire ?
C'est l'effet que cette ville a fait à la Cocotte.
On est tous des Berlinois. Tout, absolument tout dans cette ville, envoie l'écho d'évènements qui ont marqué le monde entier. Vous vous sentez étrangement chez vous, dans cette ville.
Vous la connaissez déjà !
Arrivés un soir d'août 2007, le temps de planter la tente à côté de l'aéroport de Tegel, la Cocotte et les siens se sont rendus immédiatement après, à Checkpoint Charlie puis ont entamé une longue, logue promenade de 4 jours, Friedrich Strasse, Gendarmenmarkt, Unter den Linden, le Berlin de l'entre-deux guerres, Alexander Platz et son horloge universelle, Potsdamer Platz, quartier entièrement sorti de terre depuis la réunification dont l'architecture est discutable, Berlin Mitte, Kreuzberg, la Gedächtnis Kirche, (l'église du souvenir qu'on a laissé comme elle était au sortir de la guerre,Le Reichstag, Tiergarten, la porte de Brandenburg, l'île aux musées, le Kudamm, les morceaux de mur « reconstitué », le KaDeWe, ,,,,
On s'est amusé à chercher toutes les statues d'ours multicolores qui sont l'emblème de la ville, on a sillonné les chemins des marchés aux puces où règne un joyeux bordel, punko-bizarro-vieillot, on a bu des bières à la menthe, englouti des Currywurst et des Berliner, ces gros beignets au cœur de confiture, on a répertorié les feux tricolores avec l'Ampelmann (petit bonhomme rouge et vert, symbolisant l'Ostalgie), on a arpenté la Bernauer Strasse où se dresse le mémorial du Mur, on a vu des sections de barbelés, des miradors, des no man's land, on a vu des appartements dont les murs sont encore criblés d'impacts de balle, on a traversé, dans la chaleur de l'été et dans un silence lourd, les stèles grises et uniformes du mémorial aux Juifs assassinés d'Europe,,,
Tout à Berlin est chargé d'histoire et d'émotion.
Dans cette ville immense, flotte un parfum d'esprit libre, de science et de conscience du monde, d'activité intense, d'urgence grave et joyeuse mais aussi de calme, de nature, de verdure.
Tel Rostropovitch, au violoncelle, devant le mur le 9 novembre 1989, la Cocotte joue, pour l'événement, de la mandoline dans sa cuisine pour vous offrir un gâteau aux oignons incroyablement moelleux, un Zwiebelkuchen.
Célébrons ensemble la chute de ce Mur, vous voulez bien ?
Il vous faut :
une mandoline (facultatif)
pour la pâte :
1 paquet de levure de boulanger
2 cuillères à café de sucre
125 ml d'eau tiède
1 cuillère à café de sel
250 ml de lait chaud
600/700 gr de farine
1 œuf entier
4 jaunes d'œuf
un peu de beurre
200 gr de lard fumé coupé très fin
6 gros oignons
du sel
un peu de farine
150 ml de crème liquide
2 œufs battus
Mélangez tout d'abord la levure à l'eau tiède. Laissez des petites bulles se former pendant une dizaine de minutes. Ensuite mélangez le beurre, le sel et le lait dans un plat, ajoutez 100 gr de farine puis le mélange eau-levure. Battez bien tout ça et laissez gonfler pendant 30 minutes. Puis ajoutez le reste de farine, l'œuf entier et les 4 jaunes d'œuf. Votre pâte doit être élastique et brillante.
Laissez gonfler encore pendant 1 petite heure,
Remélangez-la encore une fois puis recouvrez de papier-cuisson un grand, grand plat qui va au four.
Vous pouvez faire la même chose avec une plaque à pâtisserie.
Étendez la pâte sur le plat, avec les mains, étalez-la jusque dans les coins. Et laissez-la reprendre quelques formes pendant 20 minutes.
Pendant ce temps, à la mandoline, émincez vos oignons épluchés en très fines rondelles. Puis dans une grande poêle, faites revenir les lardons et les oignons jusqu'à ce que ceux-ci soient transparents.
Ajoutez 1 cuillère de farine, la crème et les 2 oeufs battus. Laissez un peu épaissir et étalez tout ça sur la pâte. Préchauffez votre four à 170°c.
Enfournez votre Zwiebelkuchen et laissez cuire pendant 30 minutes. Ça va gonfler, gonfler !
Vous servirez à l'apéro, votre gâteau aux oignons coupé en carrés et vous l'accompagnerez d'une bonne bière allemande ou d'un bon verre de vin de là-bas. Et vous trinquerez à la santé des Berlinois, des ex-Allemands de l'Est et à la marche de l'histoire ! Prosit !
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mercredi, 28 octobre 2009
Patates/patates et boudin noir
Il y a des choses qui échappent à la Cocotte, comme le choix de certains métiers ou le thème de certains livres.
Imaginer, quand on est tout petit, qu'on sera croque-mort, qu'on fabriquera des pipettes pour remplir les tubes à essai des laboratoires ou du fil pour entourer les saucissons, qu'on aura un superbe camion servant à curer les fosses septiques et dégraisser les canalisations horizontales et verticales... la laisse admirative.
Pareil pour les livres.
Savoir que des gens font des années de recherche, écrivent des ouvrages et soutiennent des thèses sur l'étude des couplages physico-chimiques intervenant lors de la réparation d’une surface dégradée de béton ou la simulation numérique d'écoulements multiphasiques par décomposition de domaine, ou encore sur les paradigmes médicaux et réflexion éthique dans le roman allemand et autrichien (1890-1930) laisse la Cocotte sans voix.
Alors quand elle a reçu un livre très sobrement intitulé « Le boudin blanc, spécialité de Rethel, Histoire, Anecdotes & Recettes », vous imaginez aisément à quel point elle était heureuse et curieuse de découvrir tout sur cette chose longue et molle.
Le simple fait d'imaginer que dans un coin reculé des Ardennes, une petite fille, dont les parents et les grands-parents charcutiers ont passé toute leur vie à faire du boudin, une petite fille, donc, a probablement dit « Quand j'serai grande, j'écrirai un livre sur le boudin » a poussé la Cocotte à lire l'ouvrage d'une traite.
Tout ça pour en venir à la recette du jour :
Patates/patates au boudin noir
Vous allez dire « Ben oui mais c'est pas une recette de boudin blanc ! »
Non, effectivement ! Mais maintenant vous savez qu'une encyclopédie du boudin blanc existe. Il y a deux minutes, vous n'en aviez même pas idée !
On dit merci qui ? Merci la Cocotte !
Si ça vous dit, achetez ce livre. Vous entrerez alors dans le monde merveilleux du boudin blanc ! Vous n'avez pas idée de tout ce qu'on peut faire avec. Il n'y a bien qu'en injection et en cataplasme qu'elle ne le prépare pas !
Or donc, la Cocotte avait, depuis quelques jours, des patates douces dans le panier à légumes et ne savait pas trop avec quoi les accompagner. Ce livre arrive et «Bang, an Epiphany !», diraient les Anglo-saxons ! La révélation ! Patates douces et boudin noir ! Rien de moins évident.
Il vous faut :
Pour deux personnes
300 gr de patates douces
300 gr de pommes de terre
un peu de crème fraîche
du boudin noir pour deux
un peu de chou à choucroute (facultatif)
sel, poivre et moutarde douce
Épluchez pommes de terre et patates et faites-les cuire à l'eau bouillante séparément. La cuisson de la patate douce est plus longue.
Elle sera cuite lorsque la lame d'un couteau la transpercera sans résistance. Si vous n'en avez jamais fait, vous allez voir que la chair de la patate douce devient orange à la cuisson. c'est très joli !
Égouttez-les et réduisez-les en purée sommairement pourqu'on fasse encore la distinction entre les deux légumes. Mélangez-les en ajoutant un peu de crème fraîche, voire quelques cl de lait.
Par ailleurs, faites cuire votre boudin noir. Détaillez-le en rondelles et servez-le avec votre purée et un peu de moutarde.
Vous pouvez ajouter un peu de chou à côté, c'est délicieux ! Tout simplement !
La Cocotte n'attendra pas de recevoir un bouquin sur la patate douce pour en reparler.
La patate douce mérite qu'on s'y attarde. Ne vous inquiétez pas, la Cocotte ne vous laissera pas dans l'ignorance.
A suivre...
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dimanche, 25 octobre 2009
Tajine d'agneau et coings, confiture de tomates vertes et de coings
Dans le dernier article, la Cocotte parlait de coings.
Chose promise, chose due !
Voici donc une magnifique, non, deux magnifiques recettes de coings !
Le saviez-vous ?
Les Turcs sont les plus gros producteurs de coings du monde. Mine de rien !
Savoir que des cognassiers poussent à tous les coins de rues turques, laisse la Cocotte coite !
C'est un fruit jaune dont la peau est duveteuse, il est piriforme, comme Balladur, Turc de naissance, ou arrondi, comme Allègre, ni Turc, ni allègre.
Il se montre en automne. En France, il se récolte principalement dans l'est.
On ne l'épluche pas car c'est dans la peau qu'on y trouve la pectine, utile à la confiture.
Il sera bien meilleur cuit que cru.
Dès lors, il se prête à toutes sortes de préparations. Le coing n'est pas chafouin. Mangez-le en confiture, en gelée, en tarte, au four. Buvez-le en liqueur, en vin, en ratafia...
La Cocotte l'a préparé en tajine et en confiture.
On y va pour la tajine ?
Il vous faut :
un peu d'huile d'olive
500 gr d'épaule d'agneau pas trop gras
2 coings
2 carottes
des tomates (une boîte de tomates pelées fera l'affaire)
1 poignée d'olives violettes
du ras el hanout (mélange de plus de 25 épices à acheter dans les épiceries orientales)
sel et poivre
Dans un tajine, faites chauffer une ou deux cuillères à soupe d'huile d'olive, faites-y revenir vos morceaux d'agneau quelques instants.
Lavez doucement les coings, coupez-les en quatre comme une pomme, enevez le centre et détaillez les quartiers en gros dés.
Épluchez les carottes et coupez-les en tronçons de 2 à 3 cm.
Ajoutez ces deux légumes à l'agneau. Si vous utilisez des tomates fraîches, pelez-les après les avoir passé quelques secondes dans l'eau bouillante. Ajoutez-les dans le tajine, mettez-y également les olives et une ou deux cuillères à café de ras el hanout, salez et poivrez. Vous pouvez ajouter un peu d'eau si nécessaire. Couvrez et laissez cuire jusqu'à ce qu'un couteau transperce sans trop de résistance les coings.
Ça devrait vous prendre 50 à 60 minutes.
C'est très facile et c'est diablement bon.
Et maintenant, ma confiture de coings et de tomates vertes !
Pour 1 kg de tomates vertes et de coings, il vous faut 500 gr de sucre
Détaillez en morceaux assez fins ces deux ingrédients bien lavés. Dans une marmite en fonte, déposez une couche de la moitié des fruits et couvrez-la de la moitié du sucre. Continuez avec ce qu'il vous reste de fruits et de sucre. Couvrez la marmite et laissez « mariner » toute une nuit. Le lendemain cuisez votre future confiture à feu très doux, pendant plus de heures.
Mettez en pots, fermez-les, retournez-les quelques minutes. La confiture stérilise l'air resté dans le pot et évite les moisissures. Puis rangez vos pots à l'ombre et ressortez-les quand l'envie vous prend.
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