vendredi, 30 avril 2010
Salade de chou
C'est indéniable, les Romains nous ont beaucoup apporté : les aqueducs, les amphithéâtres, les thermes, les routes (qui menaient toutes à Rome d'ailleurs), le latin, l'administration, le scalpel pliant... pour ne citer que cela.
Mais on oublie souvent de dire que c'est à ces chers Transalpins en toge et en caliges que l'on doit l'introduction dans nos contrées gauloises, du panais.
Oui, les Romains nous ont refilé ce légume blanc-monochrome, dont le teint blafard sied à merveille aux Anglais, qui le cuisinent beaucoup plus que nous.
Très proche cousin de la carotte, le panais intrigue, perturbe.
Se mange-t-il ? Panais cuit ? Panais cru ? L'épluche-t-on ? Le râpe-t-on ? Se plaît-il dans du beurre ? Préfère-t-il l'huile ? Se marie-t-il à la viande ? Poisson/panais, un savant mélange ?
Se prépare-t-il à la napolitaine ou la milanaise, ou mieux encore à la Romaine ?
Connaissant mal ce légume, elle n'en a mangé qu'une fois, en Angleterre justement, la Cocotte en achète dernièrement sur le marché.
Et hier, dans sa petite cuisine, elle décide de lui faire sa fête, le râpant et le mêlant à la carotte, façon Victor Victoria, agrémenté d'une vinaigrette à la mandarine. Soudain le téléphone sonne et appelée à d'autres occupations, la Cocotte doit laisser en plan panais et carottes râpés. De retour chez elle, deux heures plus tard, elle ouvre la porte et une odeur pestilentielle vient l'assaillir. Il n'est pas diffiiclile de découvrir le coupable. C'est ce panais qui, une fois enfermé dans un sac poubelle, laisse l'air respirable à nouveau !
Et là on comprend qu'en l'amenant dans leurs valises, les Romains ont, tout simplement, voulu se débarrasser de ce légume qui pue ! Et bien retour à l'envoyeur !
Rendons à César ce qui appartient à César. Qu'il le garde, son panais !
Caesar, tua pastinaca sativa non bona est ! César, ton panais n'est pas bon.
Voilà ce qu'elle a donc improvisé en urgence : une salade de chou subtilement parfumée et absolument délicieuse, pour elle et pour vous.
Il vous faut :
un petit chou frisé
2 belles carottes
des raisins secs
2 échalotes
de la sauce soja
de l'huile
du vinaigre
sel et poivre
Coupez le chou vert en très fines lanières. Rincez-le et essorez-le. Epluchez et râpez les carottes.
Préparez la sauce en mélangeant sauce soja, huile, vinaigre, sel et poivre. Ajoutez les raisins et laissez-les gonfler un peu.
Ciselez les échalotes.
Assemblez tous ces ingrédients, assaisonnez de sel et de poivre et mélangez consciencieusement.
La Cocotte n'aime pas faire la difficile. Alors si vous avez une bonne recette de panais, envoyez-la lui. Elle essaiera de la faire...
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mercredi, 28 avril 2010
Tajine de navets et oignons nouveaux
Légumes nouveaux = Recette
Recette = Navets nouveaux + oignons grelot nouveaux
Navets nouveaux + oignons grelot nouveaux + épices = Tajine
Tajine = Miam !
Miam ! = Blog de la Cocotte
Voici le genre d'équations que la Cocotte est capable de résoudre. Des équations à pas d'inconnue ! Elles ne contiennent aucune variable et le résultat sera forcément bon. Il faut seulement connaître le nombre d'invités, acheter les ingrédients en fonction du nombre obtenu et le compte est vite fait. La Cocotte n'a pas besoin d'une calculette, elle compte à la louche.
Il vous faut :
2 cuillères à soupe d'huile d'olive
500 gr de navets nouveaux
300 gr d'oignons grelot nouveaux
3 cuillères à soupe de sucre roux
1 poignée de gros raisins secs
1 bâton de cannelle
Un peu de cumin et de gingembre en poudre
sel et poivre
Dans un tajine, faites chauffer l'huile, ajoutez le sucre et par dessus, les navets nouveaux épluchés et coupés en quartiers. Ajoutez les oignons grelot épluchés, les raisins et les épices. Mélangez rapidement pour répartir les épices. Couvrez et laissez cuire une vingtaine de minutes, histoire que ça caramélise. N'ajoutez de l'eau que si ça colle. Salez et poivrez et servez à vos amis nouveaux ou anciens.
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lundi, 26 avril 2010
Soufflé de carottes Seventies
Si on demande à la Cocotte de donner une couleur à son enfance, la Cocotte répond l'orange sans hésitation. Normal, dans les années 70, tout était orange. Chez elle, chez les autres, dans la rue, les magasins, les magazines, tout avait ce teint gai et frais. La Cocotte faisait des blagues à la con sur un téléphone orange, s'étalait dans un canapé orange en véritable skaï de Shanghai, accrochait les posters de ses chanteurs préférés sur des murs tapissés d'énormes fleurs psychédéliques et orange, passait l'aspirateur orange sur de la moquette orange, regardait Casimir, ce gentil monstre orange, rafraîchissait ses boissons en prenant des glaçons dans une énorme poire orange, mangeait les yaourts que sa maman faisait dans une yaourtière orange, voyait Miou-Miou à la chevelure orange flamboyante dans Rabbi Jacob.... Mais à cette époque, la Cocotte exécrait cette couleur et rejetait les goûts de ses parents. Il faut dire que le père de la Cocotte n'aimait pas l'orange mais adulait cette tonalité acidulée !
Cette semaine, en achetant un Hors-série de la Voix du Nord sur les années 70, la Cocotte se doutait bien que cette couleur allait une fois de plus lui éclatait en pleine figure. Mais pour le coup, elle a adoré ! Quel plaisir ! Ce magazine est truffé d'anecdotes sur lds chanteurs déjà ringards, sur des groupes-culte, sur les débuts du MLF, les revendications sociales, les mouvements internationaux. Il pullule de petites phrases d'écrivains, de comiques, de journalistes qui ont accompagné cette décennie. Il est bourré de repères historiques, de coupures de presse, de pubs, de références culturelles, de photos marquant la fin des « trente glorieuses ».
Ce magazine va donner une touche pop aux toilettes noir et blanc de la Cocotte, là où on ne viendra pas la déranger et où elle pourra lire et relire tout ce qui lui parle d'un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître.
Allez, pour fêter ça, voici un plat joyeusement 70's !
Il vous faut :
200 gr de fromage de chèvre frais
un peu de lait
un oeuf
du sel, du poivre et du paprika
du parmesan et du thym
Épluchez vos carottes, coupez-les ren ondelles et faites-les cuire à l'eau. Quand la lame d'un couteau passe facilement à travers, arrêtez la cuisson. Égouttez-les et passez-les au presse-purée. Ajoutez un peu de lait, le fromage de chèvre, émietté et l'œuf entier. Salez, poivrez et ajoutez un peu de paprika. Mélangez très énergiquement. Saupoudrez de parmesan et d'un peu de thym et passez au four chaud pendant une trentaine de minutes.
Dégustez ce plat en écoutant Franck Zappa, Mike Brant, Anarchic System ou Abba...
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mercredi, 14 avril 2010
Salade Dandelion
Que ceux qui n'aiment pas la cardamine hirsute, le gaillet gratteron et la bourse à pasteur passent leur chemin.
Que ceux qui ne s'attendrissent pas à la seule évocation de la renoncule bulbeuse, derrière laquelle se cache le joli bouton d'or qu'on se mettait sous le menton, quand on était petit, pour voir si on mentait ou pas, ne lisent pas ce message !
Que ceux qui n'ont pas immédiatement le sourire aux lèvres quand on leur dit « Oh la la, mais vous avez plein d'oxalis cornicules ! » aillent sur un autre blog.
Tristes sires et pas poètes ! Bouh, la Cocotte vous plaint.
Sachez qu'on vient de faire de la malherbologie ! On vient tout simplement de parler de mauvaises herbes.
Les mauvais jardiniers passent leur temps à chasser ces mauvaises herbes, à grand renfort d'objets barbares et de désherbants nocifs pour les plantes mais aussi pour les hommes. Alors qu'on sait qu'il suffit le plus souvent de pailler et de biner. N'aimez-vous pas biner ?
Les bons jardiniers disent qu'il n'y a pas de mauvaises herbes. Elles ont toutes une utilité dans le jardin et servent souvent à identifier la nature des sols. Elles sont également utiles aux insectes qui eux, sont utiles à l'élimination de certains parasites.
L'euphorbe éloigne les mulots et autres petits rongeurs. L'ortie rend les plantes voisines plus résistantes et il est toujours bon de lui garder un petit espace, ne serait-ce que pour préparer le purin éponyme. Et dans la cuisine, l'ortie fait des soupes au goût très acidulé.
Puis il y a le pissenlit ! C'est pas beau dans un jardin, un pissenlit ? Ces petites marguerites démultipliées qu'on effeuille pendant des heures et des heures et qu'on nomme « Dandelion » en anglais. Vous aimez ?
En salade, vous allez les adorer ! Si vous n'en avez pas dans votre jardin ou si vous n'avez pas de jardin, pas de problème, les maraîchers en auront pour vous !
Un petit conseil : Une fois achetés, consommez vite vos pissenlits car ils se ramollissent très vite !
Il vous faut :
300 gr de pissenlits
500 ou 600 gr de pommes de terre
200 gr de bon lard fumé
1 verre de vinaigre de vin
Pour la vinaigrette :
une bonne cuillère de moutarde
2 cuillères à soupe d'huile
2 cuillères à soupe de vinaigre
2 échalotes ciselées
sel et poivre
Faites tout d'abord cuire dans de l'eau bouillante vos pommes de terre à la peau.
Quand elles résistent encore un peu à la pointe d'un couteau, égouttez-les et laissez-les refroidir. Puis épluchez-les.
Lavez rapidement vos pissenlits, rincez-les et essorez-les délicatement. Détaillez les feuilles en morceaux de 3 ou 4 cm.
Préparez votre vinaigrette avec tous les ingrédients ci-dessus. Il faut qu'elle soit bien relevée !
Ensuite détaillez votre lard en cubes pas trop petits et faites-les revenir dans une poêle avec un peu de matière grasse.
A la fin de la cuisson du lard, ajoutez dans une poêle un petit verre de vinaigre. Faites bouillir juste un peu et arrêtez le feu.
Dans un grand saladier, coupez en rondelles vos pommes de terre refroidies et épluchées, ajoutez lard, pissenlits et vinaigrette et mélangez consciencieusement.
Le côté amer du pissenlit est bizarrement adouci par le vinaigre bouilli.
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vendredi, 09 avril 2010
Triple fajitas Wilbur
Un peu de couleurs dans ce monde souvent trop sombre, vous n'avez rien contre ?
Et un peu de piment, qu'en dites-vous ?
La Cocotte vous offre un gâteau de fajitas, haut en couleurs et en goûts.
Il vous faudra trouver des grandes fajitas. Vous savez ? Ces grandes crêpes mexicaines qu'on farcit et qu'on roule. Quand vous aurez acheté vos fajitas, partez à la recherche de piments jalapenos.
Ces piments mexicains viennent de la ville de Jalap, dans l'état de Veracruz. Ils sont pile-poil au centre sur l'échelle de Scoville. En gros, les Jalapenos sont censés vous brûler un peu plus que du Tabasco rouge.
Au début du siècle dernier, Wilbur Scoville s'est amusé à noter tous les piments selon leur teneur en capsaïcine, composé actif du piment.
Il faisait tester à des volontaires des solutions de piments qu'il diluait petit à petit, pour arriver au moment où la sensation de brûlure disparaissait complètement.
L'histoire ne dit pas si lui aussi testait ces différentes bombes.
Les journaux, la télévision relatent souvent les expériences de ces gens qui se lancent le défi d'avaler des piments réputés très forts.
La cocotte a vu, dernièrement sur le net, un type au flegme tout britannique, face à sa webcam, qui ingère un Bhut jolokia, piment le plus élevé sur l'échelle du cher Wilbur.
Calmement il mesure la largeur et la hauteur du piment, l'avale tout de go, mastique consciencieusement la bombe puis il décrit ce qui se passe dans sa bouche. Immédiatement il se met à transpirer, il pleure, il se mouche bruyamment, il hoquète, dit qu'il a l'impression de ne plus avoir de langue, s'essuie dans son T. shirt, parle du côté « tasty » de ce piment indien, se ré-essuie le visage pour la cinquième fois, remet ses lunettes et termine en disant : Well, the Bhut jolokia, it's cool ! Ca dure dix minutes !
Et avez-vous entendu parler de ces 10 ados teutons qui ont décidé, très récemment, d'avaler une bouteille de Tabasco rouge, un matin en allant à l'école, juste pour rigoler, et qui se sont retrouvés à l'hôpital, pour 8 d'entre eux ?
Il paraît même qu'en Allemagne, les villes se lancent ce type de défi ! Alors si les grands s'y mettent, pourquoi pas les petits ?
Surtout ne faites pas comme eux. Mais épicez quand même votre gâteau de fajitas. Sans piment, ce plat sera bien plat !
Il vous faut :
3 grandes fajitas
500 gr de viande hachée de boeuf
un oignon
du romarin
de la coriandre en poudre
une boîte de concentré de tomates
des piments jalapenos
Si vous ne trouvez pas de jalapenos, vous savez maintenant que vous pouvez les remplacer par quelques gouttes de Tabasco. C'est à vous de doser.
une petite boîte de maïs
2 poivrons rouges
300 gr de fromage qui fond bien, type mozzarella
Dans un plat creux, mélangez la viande, l'oignon ciselé, la coriandre en poudre, le concentré de tomates, quelques rondelles de piments jalapenos ou quelques gouttes de Tabasco. Ajoutez un peu d'eau si c'est trop épais. Partagez ce mélange en trois parties égales.
Sur une fajitas, versez quelques gouttes d'huile d'olive, étalez une première partie de votre mélange, ajoutez quelques grains de maïs, des rondelles de poivrons, un peu de romarin et un peu de fromage râpé ou coupé en petits morceaux.
Posez par dessus une fajitas et recommencez l'opération deux fois en terminant par une couche de viande recouverte d'une épaisseur très généreuse de fromage.
Passez votre gâteau au four, thermostat 18O°c pendant une trentaine de minutes. A la sortie du four, découpez votre gâteau en parts égales et dévorez-le aussitôt.
Et après ? Yihaa ! Viva Mexico !
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lundi, 05 avril 2010
Pak Choï 2-secondes
Quelle serait la couleur du printemps pour vous ? Pour la Cocotte, ce serait la couleur verte ! Tout vire au vert en cette période : la terre, les arbres, les étals des marchés et les assiettes.
Voilà revenus les épinards, les bettes, le pourpier, les laitues... et les choux de Shanghaï !
C'est quoi ça ? C'est un chou qui vient de Chine et qu'on arrive à faire pousser en Europe, depuis le début du 19ème siècle. Vous le trouverez sans aucune difficulté dans tous les magasins chinois.
La base est bien blanche et les feuilles sont d'un vert tirant vers le sombre. Il est délicieusement croquant. Très pauvre en calories et très riche en vitamines A et C et en calcium, il a tout pour lui.
Il n'a pas besoin de cuire longtemps et se prête à toutes sortes d'assaisonnement.
En un rien de temps, ce petit chou prendra une place privilégiée dans votre cuisine.
Chou de Shanghaï, brassica chinensis, Bok choi ou bok choy, la Cocotte préférera dire Pak choï parce que c'est le jour ou jamais.
Il vous faut :
pour 4 personnes
2 choux Pak choï
400 gr de nouilles chinoises
2 cuillères à soupe de sauce soja
de fines tranches de gingembre au vinaigre
2 cuillères d'huile de tournesol
du poivre
Faites bouillir vos pâtes dans une casserole.
Passez rapidement le chou sous l'eau. Séparez la partie dure et les feuilles. Coupez la partier dure en tronçons et les feuilles en lamelles épaisses.
Dans un wok, faites chauffer votre huile. Ajoutez les tronçons du chou et faites revenir pendant deux minutes à peine. Ajoutez les lamelles de feuilles, la sauce soja et le gingembre. Laissez cuire encore un petit peu. Poivrez. Le sel est inutile, la sauce soja en contient déjà beaucoup, au goût de la Cocotte.
Mettez de côté. Faites revenir très rapidement vos pâtes dans la poêle en ajoutant de l'huile si nécessaire.
Dans les assiettes, faites un petit nid de pâtes puis déposez votre chou par dessus. Enfin offrez des baguettes pour déguster ce petit chou trop chou.
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lundi, 22 mars 2010
Fricot de pleurotes
Le genre des noms laisse souvent la Cocotte dans l'abîme. En-tête, tentacule, météorite ou obélisque, fille ou garçon ?
Acrostiche, esquisse, icône ou intervalle, homme ou femme ?
Quand il n'y a plus d'échappatoire au vocabulaire, il ne faut pas la jouer à l'esbroufe, il faut user d'épithètes parfois de litotes pour éviter l'équivoque d'un armistice ou d'une épître.
N'éprouvez-vous pas du plaisir à savoir qu'esclandre est un et apostrophe est une ?
Ainsi quel est le sexe des pleurotes ? Petiot ou petiote ?
La Cocotte l'a appris il y a peu. Si la terminaison appelle un « elle », l'orthographe lui donne un « il ». Un pleurote !
Ce champignon se récolte en touffes à la fin de l'automne ou en hiver sur les troncs ou les souches d'arbres tels les chênes, les frênes, les hêtres ou les peupliers. Il ressemble à une oreille blanc-crème ou grise et a la gueule et surtout le pied nettement de travers.
Il ne faut pas le laver pour le consommer, vous pouvez le mettre au froid. De cette façon, vous pourrez le garder plusieurs jours. Vous pouvez les congeler crus sans problème. Pour les décongeler, mettez-les à cuire à feu doux et ce sera tout.
Avec extase et anacoluthe, oasis ou florilège, le pleurote rejoint la liste de mots curieusement plaisants.
En cela, le pleurote plaît à la Cocotte.
Il vous faut :
Pour accompagner une viande ou un gibier ou tout simplement du riz
500 ou 600 gr de pleurotes
3 gousses d'ail
½ bouquet de persil plat
sel et poivre
un peu de beurre ou une cuillère d'huile
1 lichette d'huile parfumée à la truffe
Dans une poêle, faites fondre le beurre, déposez les pleurotes coupés s'ils sont trop grands, ajoutez l'ail ciselé, le persil effeuillé et grossièrement coupé, salez et poivrez. Faites suer les champignons : Faites-leur predre toute leur eau. Cela devrait vous prendre une dizaine de minutes à feu doux. Puis terminez la cuisson pour que vos pleuroites soient dorés., soit une autre dizaine de minutes, toujours à feu doux.
Avant de servir, versez une lichette d'huile à la truffe, l'odeur de la truffe parfumera à merveille vos champignons.
Pour votre information :
Un abîme, acrostiche, armistice, en-tête, esclandre, florilège, intervalle, obélisque, tentacule.
Une anacoluthe, apostrophe, échappatoire, épithète, épître, équivoque, esbroufe, esquisse, extase, icône, météorite, oasis.
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vendredi, 19 mars 2010
Cocotte Pommes de terre et mascarpone
Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse... Cet adage n'est pas de mise dans la cuisine.
Regardez toutes les émissions culinaires à la TV et vous verrez qu'on peut servir à peu près n'importe quoi, dès lors qu'on le présente dans un joli récipient.
Le contenant est devenu plus important que le contenu.
Si vous n'avez pas d'idées, pas de problème ! Les éditeurs pensent à vous et vous offrent un large choix de livres dont les recettes sont souvent des resucées mais adaptées à un type de récipients. Les verrines en sont l'exemple parfait mais vous trouverez également des livres portant sur des boîtes de conserve, de sardine, de camembert, de biscuits... Ajoutez au titre le qualificatif petit et c'est parti, vous pouvez vous prendre pour un grand chef. Rien que ça !
Ainsi les cocottes... qu'il faut acheter petites, de préférence en fonte et en autant d'exemplaires que vous avez de convives. Mais avant tout achat, sachez que les petites cocottes coûtent aussi cher que les grandes et que dans deux ans, elles prendront la poussière dans un coin reculé de votre cuisine où elles iront rejoindre tout un inventaire d'ustensiles rigoureusement indispensables, aux dires des présentateurs excellemment formés à la persuasion, comme le cuit-oeufs à ondes inversées, le couteau à pamplemousse vietnamien, l'émulsionneur anti-redéposition, le hachoir ionisateur, le zesteur-dénoyauteur en chinchenille mercerisé, la râpe qui se dilate....
Pour lui faire plaisir, le chéri de La Cocotte lui a offert les cocottes et les livres. Il est gentil, son chéri. Les verrines, les petits plats en ardoise... elle en a eu aussi et se demande bien ce qu'elle aura à la prochaine fête des mères. Elle a bien des idées de livres : Cuisinez dans vos vieux pots de peinture, Servez tous vous repas sur votre journal quotidien, Faites des brochettes avec des tournevis, Préparez cocktails et smoothies dans des bouteilles plastique, Gardez vos bouchons pour les amuse-gueules...
Ça va en jeter sur la table ! Pour faire comme les autres, voici une recette de cocotte pommes de terre et mascarpone, belle à regarder et surtout bonne à manger.
Il vous faut :
Des petites cocottes rouges
(si vous n'en avez pas, sachez que ça marche aussi avec des bleues, sauf que vous aurez du mal à trouver des oignons bleus...)
2 pommes de terre par cocotte
1 oignon rouge
un peu de mascarpone
du thym
sel et poivre
Épluchez vos pommes de terre et détaillez-les à la mandoline ou coupez-les très finement.
Faites de même avec l'oignon.
Dans le fond de chaque cocotte, déposez une cuillère à café de mascarpone puis les tranches d'une pomme de terre, salez, poivrez, parfumez de thym puis recommencez l'opération avec la seconde pomme de terre en finissant par les fines tranches d'oignon rouge.
Emballez votre cocotte dans du papier-alu et déposez-les dans une sauteuse contenant de l'eau pour les faire cuire au bain-marie. Laissez-les cuire à feu modéré pendant 40 à 50 minutes.
Sortez-les du papier au moment de servir et couvrez-les vite de leur joli couvercle avant qu'elles ne refroidissent.
C'est pas beau, ça ?
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vendredi, 05 mars 2010
Bacalao Maracatou
Quand la Cocotte ne chante pas, la Cocotte percute. Tous les mercredis, depuis 5 ans, avec ses copines et un sourire béat, elle fait le tour du monde des percussions. Le coach, un p'tit jeunot, qui se marre tout le temps, en les voyant jouer, connaît sur le bout des doigts tous les rythmes, tous les instruments, il connaît tout.
Tous les mercredis, il redit inlassablement les rythmes vus la semaine précédente.
Et les élèves du cours, tels des petits singes sans mémoire et la plupart du temps sans rythme, essaient de reproduire les sons avec plus ou moins de succès.
Il leur a tout fait faire, du djembé, des sabars, des cuillères irlandaises, du bodhran, du steeldrum, des congas, du berimbau, des agogos, des shékérés... Vêtus de djellabas, ils ont joué de la derbouka et du bendir. Il les a même déguisés en sud-africains avec bottes en caoutchouc et capsules de bouteilles pour jouer la musique des mines de Johannesburg, les gumboots. En ce moment, ils sont sur le continent sud-américain et apprennent les rythmes que jouent les battucadas du Brésil, ces fanfares du carnaval. Parmi ces rythmes, il y en a un dont la consonance a particulièrement émoustillé l'oreille amusée de la Cocotte. C'est le maracatou. Un rythme du nord du Brésil, qui a ses origines en Afrique noire. C'est un chant et une danse, survivance des défilés processionnels africains que les esclaves ont emporté avec eux dans le Nouveau-Monde. Cette danse fait maintenant partie des cortèges carnavalesques.
Tout ça pour vous instruire, mes petits amis ! Mais aussi parce que la Cocotte avait de la morue et dans ses placards, de l'attiéké dans son frigo, elle a imaginé le plat qui pourrait aller avec cette danse. De la morue au couscous de manioc, du poisson dont les descendants portugais du Brésil raffolent et de l'attiéké, une semoule de manioc au goût subtilement sauvage, l'union et la réunion naturelle de deux continents. Voici donc la bacalao* maracatou ! Ohé, ohé !
Il vous faut :
400 à 500 gr de morue séchée
2 poivrons rouges
1 oignon rouge
1 grosse boîte de pulpe de tomates
2 gousses d'ail
1 petite boîte de maïs
quelques olives noires dénoyautées
du sel et du poivre
1 filet d'huile
facultatif : une poignée de noix de cajou
1 paquet d'attiéké (à acheter dans les épiceries orientales ou asiatiques)
Faites dessaler la morue pendant toute une nuit, en changeant d'eau plusieurs fois.
Quand elle a bien « regonflé », faites-la cuire dans une casserole d'eau bouillante pendant une dizaine de minutes.
Pendant ce temps, préparez la sauce. Faites chauffer un filet d'huile dans une petite marmite, faites revenir l'oignon et l'ail ciselés, ajoutez les poivrons découpés en lamelles et la pulpe de tomates. Couvrez et laissez cuire à feu doux pendant 15 à 20 minutes. Ensuite salez, poivrez et ajoutez olives et maïs.
Préchauffez votre four à 160°c. Déposez la morue dans un plat allant au four puis nappez-la de sauce, mélangez et passez au four pendant 20 minutes.
Pendant ce temps, préparez l'attiéké comme indiqué sur le paquet. C'est exactement comme du couscous.
Facultatif : Prélevez une petite portion d'attiéké, faites-le sécher à feu vif dans une poêle en ajoutant de l'ail ciselé et des noix de cajou pendant une ou deux minutes. Passez tout ça au mixeur. Versez ce mélange dans un joli bol et saupoudrez la bacalao maracatou et l'attiéké de cette poudre parfumée.
*bacalao, bacalhau : morue.
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lundi, 01 mars 2010
Le paradigme du chou à l'ail
Il faudra vous y faire. On a longtemps considéré le chou vert comme un légume qui ne sentait pas bon, qui empestait toute la maison dès lors qu'on le cuisinait, qui était difficile à digérer... Bref on trouvait plein de bonnes raisons pour ne pas en manger. Mais ce paradigme a changé. Désormais, même si ça pue toujours autant, un seul mot d'ordre nous est donné : Mangez du chou ! C'est bon pour tout ! Il est avéré que le chou vert ou rouge est un légume anti-carcinogène. Sa consommation régulière optimalise votre capital-santé et vos chances de ne pas contracter de cancer, notamment du côlon, de l'estomac, de l'œsophage ou encore du poumon. Pour le digérer, il suffirait de le blanchir deux fois en changeant l'eau. De ce fait, les éléments soufrés contenus dans ce légume responsables de sa mauvaise digestion sont éliminés. Vous pouvez aussi, on l'a déjà dit, ajouter quelques graines de cumin à la cuisson. Une fois cette problématique posée, ce schéma directeur vous donnera l'opportunité de fédérer tous les gens en termes de gastronomie du chou.
Vous avez vu comme la Cocotte s'exprime aujourd'hui ? Paradigme, problématique, schéma directeur, fédérer.... Ça en jette ! Ça fait des semaines qu'elle rêve d'utiliser le mot Paradigme, ça fait pas pipi loin mais qu'est-ce que ça sonne !
Allez, allez, comme Muriel Barbéry dirait : « Ça se passe dans ma tête et de commentaire ! »
Il vous faut :
1 petit chou vert
3 gousses d'ail
une petite poignée de gros raisins secs
des piments rouges (facultatifs)
sel et poivre
1 cuillère à café de curry en poudre
quelques graines de cumin
1 filet d'huile d'olive
Détachez toutes les feuilles de chou et enlevez la partie blanche du milieu.
Faites bouillir une marmite d'eau, lavez vos feuilles et détaillez-les en lanières plus ou moins fines.
Quand l'eau bout, plongez les lanières de chou et faites bouillir 1 ou 2 minutes. Recommencez cette opération en changeant l'eau.
Puis dans un fait-tout, faites chauffer un filet d'huile d'olive, ciselez l'ail. Ajoutez l'ail puis le chou, les petites rondelles de piments, le curry, les raisins, sel, poivre et terminez par 10 graines de cumin. Mélangez bien. Ajoutez un peu d'eau, couvrez et faites cuire pendant 1 bonne vingtaine de minutes.
Pendant ce temps, préparez du riz jasmin. Son odeur délicieusement parfumée chassera peut-être celle du chou.
Au moment de servir, mélangez à parts égales riz et chou, chou et riz !
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mercredi, 24 février 2010
Garlic sunchokes
La Cocotte a anglicisé ce plat juste pour noyer le poisson, juste pour vous donner envie de lire la recette et de passer outre vos préjugés à propos du légume utilisé ici.
Sunchoke se traduit par topinambour. Oui, vous avez bien lu. Topinambour ! On entend d'ici les plus vieux d'entre vous dire que non, jamais, ils ne cuisineront cet ingrédient !
Et on peut les comprendre !
Lors de la signature de l'armistice en juin 1940, l'état nazi impose à l'état français de pourvoir à l'entretien des troupes d'occupation. Imaginons qu'un employé de bureau teuton particulièrement difficile décida de réquisitionner la pomme de terre, légume qui se plie à toutes sortes de recettes, et laissa aux Français les légumes qu'il n'aimait pas, topinambours, rutabagas,...
Pendant quatre ans, nos aïeuls se virent obligés de manger ce que l'armée allemande condescendait à leur céder. Et comme ils n'avaient rien pour accommoder ce malheureux tubercule, ils le mangeaient simplement bouilli. Une semaine de ce régime et le plus sensé d'entre nous devient fou, non ?
Depuis quelques années, panais, potimarrons, choux-rave, rutabagas et autres topinambours réapparaissent sur les étals. Les grands cuisiniers, les revues gastronomiques, les journaux mettent beaucoup d'ardeur dans la défense de ces ovnis naturels aux formes et aux noms saugrenus. Existerait-il un lobby des vieux légumes ?
Le topinambour mérite, à nouveau, sa place dans nos jardins. Non seulement sa fleur ressemblant au tournesol est magnifique mais son goût, proche de l'artichaut, est très fin. Il faut l'accommoder tout simplement. Pas de chichis, pas de tralalas !
La Cocotte vous offre une petite recette, des topinambours en petits morceaux, histoire de goûter...
Pour le service, prévoyez un petit récipient pour recracher ! Et oui, on ne sait jamais ! Certaines idées ont la vie dure !
Mais vous verrez, votre petit récipient restera vide. Promis, juré !
Dans de prochaines recettes, vous apprendrez tout ce qu'il reste à connaître de ce tubercule jadis honni.
Il vous faut :
3 ou 4 topinambours
2 citrons
1 demi-bouquet de persil plat
2 gousses d'ail
2 cuillères à soupe d'huile d'olive
sel et poivre
On n'est pas obligé d'éplucher les topinambours. Mais si vous le faites, trempez-les aussitôt dans de l'eau citronnée (avec le jus du premier citron) car ils s'oxydent rapidement. Une fois épluchés, détaillez-les en petites tranchettes de 6 à 7 mm d'épaisseur. Faites-les bouillir trois fois, en changeant l'eau à chaque fois et surveillez la cuisson en les piquant de la pointe d'un couteau. Les tranchettes doivent rester fermes, juste ce qu'il faut. 20 minutes en tout devraient suffire.
Pendant la cuisson, préparez la sauce qui les accompagnera. Nettoyez le persil plat, pelez les gousses d'ail. Mixez tous les ingrédients en ajoutant l'huile, le jus du 2nd citron, le sel et le poivre.
Passez sous l'eau froide vos topinambours, égouttez-les bien et versez par dessus la sauce aux accents méridionaux. Servez en entrée ou avec des piques à l'apéro.
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lundi, 22 février 2010
Carrot cookies
Leçon de français et d'histoire : Apéritif, du latin, aperire, ouvrir.
L'apéritif a pour vocation d'ouvrir l'appétit des gens. Les Romains, déjà, savouraient des vins au miel pour entamer leur repas. Au Moyen-âge, l'apéritif était une boisson préventive qui stimulait l'estomac. Les gens buvaient alors de l'hypocras, vin au fort goût de miel et de sucre.
Depuis la seconde partie du XXe siècle, désormais toutes les couches de la population se prêtent au jeu de l'apéro avant le repas, zappant allégrement l'aspect médicinal des breuvages.
La Cocotte ne vous propose pas de boisson mais un petit biscuit au cœur moelleux à faire et à offrir pour ce moment privilégié, qui vous ouvrira l'appétit et vous donnera envie de manger tout le plat. Promis, juré !
Leçon de français, suite :
L'antonyme d'apéritif est digestif, c'est la même chose mais pour la fin du repas.
La Cocotte ne vous propose toujours pas de boisson mais un petit biscuit au même cœur que ci-dessus, à faire et à offrir. Enfin...surtout à offrir ! Car, comme vous vous serez déjà goinfrés des premiers biscuits salés, vous n'aurez plus de place pour ceux-là.
Pour 25 biscuits salés et 25 biscuits sucrés, il vous faut :
la base pour les deux sortes de biscuits :
2 belles carottes
150 gr de farine
1 oeuf
100 gr de beurre
Pour le salé :
100 gr de fromage râpé type vieux Gouda
1 cuillère de cumin en poudre
Pour le sucré :
50 gr de sucre roux ou 2 cuillères de miel
1 cuillère de graines de pavot
1 cuillère de graines de sésame blanc
quelques raisins secs trempés dans de l'eau chaude avec un peu de cannelle
Préparez votre base. Faites fondre le beurre doucement. Râpez les carottes, mélangez-les au beurre, à l'oeuf et la farine.
1. Partagez en deux cette base. dans la première partie, ajoutez le gouda râpé lui aussi et le cumin, un peu de sel et de poivre. Formezun gros rouleau,de 5/6 cm de diamètre et emballez-le dans du film plastique et déposez-le au réfrigérateur.
2. Pour l'autre partie, égouttez les raisins secs, ajoutez-les à la base, puis le sucre ou le miel, les graines de sésame et de pavot et mélangez bien. Faites un rouleau avec la pâte et emballez-le dans du film plastique. Déposez-le au réfrigérateur.
Au bout d'une heure, sortez les rouleaux et détaillez-les en tranches de 5 mm d'épaisseur.
Déposez tous ces petits biscuits sur une plaque à patisserie en silicone ou recouverte de papier sulfurisé et faites cuire à four chaud pendant 10 à 12 minutes. Sortez du four et laissez refroidir sur une grille.
Bon début et bonne fin de repas.
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mercredi, 27 janvier 2010
Lasagnes au potiron
L'inventeur de la machine à pâtes est un certain Giovanni Machina della Pasta ! Le mardi 3 décembre 1896, au sous-sol de sa maison, dans son petit atelier de Little Italy, New York City, il met au point une machine qui va révolutionner le monde de la nouille.
Pour fêter dignement l'anniversaire de sa petite femme chérie, Giovanni prépare une pâte feuilletée pour faire une tarte aux pommes toute bête. Un peu paresseux, il cherche un moyen d'étaler la pâte le plus rapidement possible. Il déclarera plus tard : « J'avais pas que ça à faire, il fallait que je me grouille ! » Ayant repéré deux rouleaux à pâtisserie qui traînaient là et une manivelle de moulin à poivre (la femme de Giovanni n'était pas une fée du rangement !), en quelques heures, il fabrique une première machine qui écrase la pâte en lui donnant une forme étonnamment plane. Certes l'ébauche de cette machine nécessite des modifications, des perfectionnements. Mais l'essentiel est là.
Fier de lui, il nomme son œuvre très sobrement machina della pasta. Fou de joie, la machine sous le bras, il court retrouver sa femme à l'étage. Il veut lui expliquer le mécanisme, négligeant la tarte dans le four. De retour au sous-sol, la tarte a trop cuit et n'est pas très présentable. Il décide alors de cacher les défauts en la retournant sur un joli plat et se rend compte qu'il vient d'inventer la tarte tatin.
Si on vous raconte une autre version à propos de l'origine de ces deux inventions géniales, n'en croyez rien. Ce ne sont que mensonges et billevesées. La version de la Cocotte est la seule authentifiée.
Il vous faut :
Pour les lasagnes :
400 gr de farine
4 oeufs
1 cuillère d'huile d'olive
un peu de sel
3 ou 4 cuillères à soupe d'eau
Si vous n'avez pas de machine, optez pour des lasagnes toutes prêtes. Elles cuiront dans le four avec les autres ingrédients.
Pour la farce des lasagnes
600 à 700 gr de potiron
200 gr de lardons
1 oignon
1 branche de thym
sel et poivre
1 petit pot de fromage blanc et du lait
1 cuillère à soupe d'huile d'olive
Fromage râpé
Préparez votre pâte à lasagne comme suit :
On met tous les ingrédients (pour les lasagnes) dans un robot puis on met le robot en marche pendant 5 minutes. Au besoin, on ajoute un peu d'eau pour obtenir une belle boule de pâte bien lisse.
On coupe la boule en 5 ou 6 parties égales. Puis sur la machine à pâtes, on règle la position au plus épais. On passe chacune des boules de pâte dans la machine jusqu'à ce qu'elles pètent. Oui elles doivent finir par péter, c'est l'air qui sort de la pâte. On les dépose au fur et à mesure sur un grand drap. Il n'est pas besoin de les fariner.
Une fois passées au plus épais, on descend l'épaisseur en repassant plusieurs fois les plaques obtenues. On arrive au point le plus fin. Nos plaques sont magnifiques et n'ont pas besoin de passer dans l'eau bouillante pour cuire. Elles cuiront directement dans le four avec les autres ingrédients.
Pendant ce temps, coupez les oignons en lamelles. Coupez en dés le potiron et les lardons. Faites chauffer l'huile et faites revenir oignons et lardons puis les dés de potiron. Salez, poivrez. Vous pouvez ajouter un bouillon-cube si cela vous chante. Quand vos dés de potiron sont réduits en purée, ajoutez le fromage blanc et un peu de lait et arrêtez la cuisson.
Dans un plat qui va au four, versez du lait puis une première couche de lasagnes, recouvrez de la préparation potiron/lardons/oignons et recommencez jusqu'à épuisement des feuilles de lasagnes.
N'hésitez pas à ajouter du lait à chaque couche de pâte pour éviter que le plat soit trop sec.
Terminez par des lasagnes et du fromage râpé. Déposez une ou deux noisettes de beurre et faites cuire au four à 150°c pendant 40 à 45 minutes.
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lundi, 18 janvier 2010
Houmous
Peut-être allez-vous vous dire que vous commencez à en avoir marre que la Cocotte parle de l'houmous ? Mais lorsque la Voix du Nord arrêtera d'en parler, elle en fera de même.
Et quand les chefs cuistots du Liban et d'Israël arrêteront de jouer à la guerre du houmous, elle arrêtera aussi. Lundi dernier, la Voix relatait que dans un bourg arabe en Israël, des chefs avaient établi un nouveau record authentifié par le Guiness Book du plus gros plat de cette recette divine.
Imaginez les quantités de pois chiches pour arriver à produire plus de 4 tonnes de Houmous. Imaginez combien de temps cela a pris pour les faire cuire. Imaginez le nombre de gousses d'ail à éplucher, à piler, les bouteilles d'huile d'olive à ouvrir, les citrons à presser.
Peut-être vous direz-vous que c'est ridicule d'établir ce genre de record ? Mais peut-être n'avez-vous jamais goûté de houmous ? Pauvres de vous ! Il est temps de réparer cette faute ! Car mes amis, oui, il s'agit bien d'une faute.
Le beau, le magnifique, le craquant, le..., les mots me manquent, bref George Clooney déclare dans la première saison de Friends, « God bless the houmous! » George, lui, il sait que c'est bon.
Peut-être vous déciderez-vous à investir dans le tahineh et vous aussi, vous saurez qu'il faut bénir l'houmous ?
Vous avez un anniversaire à fêter, des amis à consoler, une maman qui vient d'accoucher, une personne à flatter, une main ou une augmentation à demander, une voiture à acheter, un palmier à replanter, un livre à colorier....?
Toutes les raisons sont bonnes pour s'en goinfrer.
Quand ce blog a démarré, la Cocotte a donné une recette très succincte de l'houmous. Elle vous la redonne en ajoutant plein d'explications qui vous seront utiles. Et après, vous pourrez bénir la Cocotte et tous les habitants du bassin méditerrannéen : Libanais, Palestiniens, Israéliens, Turcs ou Egyptiens... Peu importe qui de l'oeuf ou de la poule....
Pour un bol d'houmous, il vous faut :
des pois chiches en conserve (une petite boîte)
2 cuillères à soupe de tahineh (crème de sésame qu'on trouve dans les épiceries arabes)
3 gousses d'ail
5 à 10 cl de jus de citron
un peu d'huile d'olive
du sel et du poivre
du paprika
Ouvrez la boîte de pois chiches. Égouttez-les mais gardez le jus. Il va servir quand on va mixer la préparation. Si vous le jetez, vous pourrez toujours utiliser de l'eau. Mettez aussi de côté quelques pois chiches pour la déco.
Dans un blender ou un mixeur, videz votre boîte de pois chiches
Ajoutez les gousses d'ail pilé, le tahineh, le jus de citron, le sel et le poivre et mettez votre appareil en route. Il faut que votre houmous ait une consistance crémeuse. Au besoin, ajoutez un peu de jus de la boîte de conserve ou de l'eau si vous préférez. Mixez, vérifiez. Il faut y aller petit à petit.
La Cocotte sait que c'est bien mixé quand un œil apparaît à la surface de la crème. C'est l'oeil de l'houmous. C'est son indice de réussite.
Ensuite, versez le contenu du mixeur dans un joli bol. Faites un creux au centre Dans ce creux, déposez les pois chiches mis de côté et ajoutez l'huile. Puis terminez la décoration en saupoudrant artistiquement du paprika bien rouge.
Avec cette crème à se damner, servez du pain libanais en morceaux, des gressins ou des morceaux de pain frais. Vous verrez, les gens qui ne connaissent pas sont méfiants au début. Mais une fois qu'ils ont mis leur nez dedans, ils ne peuvent plus s'arrêter. J'en connais qui s'enferment dans leur cuisine pour lécher ce qui reste dans le bol. Si, si, j'en connais, j'ai des noms....
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vendredi, 15 janvier 2010
Chicon chinois
Il ne faut pas grand-chose parfois pour redonner un peu de pimpant à un plat éculé. Sur le principe du Mix-and-Match, voici une recette réalisée en 10 mn, une recette qui vous attirera les « Oh, mais tu as passé trois heures pour faire ça !» des cuisinières novices qu'un rien épate, une recette que vous déclinerez à l'envi parce que vous le valez bien, une recette « l'air de rien, ni vu ni connu, j't'embrouille » qui fera aimer les endives à vos chères têtes blondes ou brunes ou rousses...
Bref une recette toute simple et délicieuse.
On commence par choisir ses endives sur le marché. Il vous faut, en fait, des endivettes. Vous savez ? Ces petites endives pas franchement calibrées qu'un maraîcher trop consciencieux jetterait, des endives qui seraient peut-être un détail pour lui mais pour vous qui veulent dire beaucoup...
Or donc, on va chez son maraîcher préféré, on achète une dizaine d'endivettes. Ensuite on passe chez le chinois du coin, on fait le plein de feuilles de riz pour faire des nems. Puis on fait un passage chez le fromager et on se choisit un bon quart Maroilles, un p'tit Maroilles un peu mou-mou mais pas trop et on revient dans sa pagode et hop, on va se faire la version mandarine du chicon-gratin.
Si vous êtes des fidèles de ce blog, vous savez déjà qu'il faut un instrument essentiel au roulage des nems. Si vous ne l'êtes pas, notez donc sur votre liste de courses « achetez une vieille housse de traversin ou un vieux drap ». Et abonnez-vous à ce blog. La Cocotte ne sera pas obligée de tout répéter, non mais !
Il vous faut :
pour 2 nems par personne
(2 nems pour un plat unique, 1 nem pour une entrée)
Autant de feuilles de riz (assez grandes) et de fines tranches de lard que d'endivettes
1 peu de beurre
1 branchette de thym
sel et poivre
1 quart Maroilles
1 bonne cuillère de crème fraîche
1 peu d'huile
Préchauffez votre four à 180°c.
Enlevez délicatement au couteau la « base dure » de chaque endivette, c'est là que réside l'amertume de ce légume.
Enlevez également les premières feuilles un peu fanées, si feuilles fanées il y a et coupez l'extrême bout vert, si bout vert il y a !
Faites fondre une petite noix de beurre dans une sauteuse et déposez délicatement les endives. Faites chauffer doucement en ajoutant un peu d'eau pour ne pas les brûler, du thym et un morceau de sucre (ça enlève aussi l'amertume). Salez et poivrez. Retournez tout aussi délicatement les légumes et laissez cuire à couvert 5 minutes, pas plus.
Dans une assiette creuse, versez de l'eau tiède, voire chaude et un peu de sucre en poudre.
Etalez votre vieux drap ou housse de traversin, passez quelques secondes une feuille de riz dans cette eau et déposez-la sur le drap.
Déposez dans le bas une tranche de lard, par dessus ajoutez une endivette. Rabattez le bas de la galette sur cet appareil, puis rabattez les côtés et roulez votre nem tout simplement, en serrant bien.
Déposez-le sur une plaque légèrement huilée. Refaites la même opération jusqu'à épuisement des stocks.
Faites cuire pendant une quinzaine de minutes vos superbes nems. Laissez-les dorer, ce sera parfait.
Pendant ce temps, détaillez votre Maroilles et faites-le fondre dans une petite casserole en lui ajoutant un peu de crème fraîche pour faciliter la fonte. Poivrez et, si vous êtes du genre à ajouter du paprika, laissez-vous aller. Ajoutez-en une pincée.
Servez vos nems accompagnés d'une petite saucière de Maroilles. Deux choix s'offrent à vous :
Soit vous recouvrez vos nems de cette sauce, soit vous trempez façon dips vos nems dans la sauce.
Dans les 2 cas, vous allez vous régaler. Faites confiance à la Cocotte.
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mercredi, 13 janvier 2010
Ravitoto Jérémy
Grande île de l'océan indien, au sud de l'équateur, dont les voisines sont les Comores, les Seychelles, La Réunion ou encore l'île Maurice, Madagascar n'a pas seulement vu naître l'ancien président, Marc Ravalomanana ou le tout jeune président Rajoelina, Antoine, le chanteur barbu, aux chemises à fleurs ou encore Sébastien Folin, monsieur météo chevelu à la TV française. Non, cette île a également vu naître un certain Jérémy, l'un des copains de la fille aînée de la Cocotte.
Et Jérémy qui n'est ni barbu, ni chevelu a gentiment glissé à l'oreille de l'aînée des poussins : « Invite Victor, Flo et moi et dis à ta mère de nous faire du raftout !»
Alors qu'a donc fait la poulette ? Elle s'est empressée de demander à sa môman ce que le dit copain disait.
Résultat : La Cocotte a cherché pendant des jours et des jours sur internet le mot raftout pour voir à quoi ressembler la recette. Mais en vain !
Car voyez-vous, le malgache est facétieux. Il n'écrit pas ses mots comme il les prononce ! Il fallait chercher Ravitoto, voire Ravintoto.
Le ravitoto est un plat traditionnel de Madagascar, comme le romazava à base de zébu, le voajobory ou encore l'orandranomasina qui, comme chacun sait est un plat à base de langoustes !
Bref, le ravitoto ce sont des feuilles de manioc pilées. C'est la raison pour laquelle on a donné ce nom à la recette. Ajoutez du porc, quelques aromates, beaucoup d'huile et prononcez Raftout !
Les feuilles de manioc appelées également Saka-saka, elle les a trouvées dans une boutique de produits exotiques. La quantité d'huile, elle l'a divisée par 10 !
Elle a ajouté sa touche perso et elle a fait goûté ce plat à son p'tit poulailler. Pour être honnête, l'aspect est peu ragoûtant et mais ayez confiance, la saveur que ce plat dégage est absolument divine.
Le verdict a été plus que positif. La dernière en a même repris. C'est pour dire !
Maintenant la Cocotte peut déclarer fièrement à son aînée :« Tu peux dire à tes copains de venir, on va leur faire du raftout ! »
Si vous aussi, vous voulez inviter les copains de vos enfants, voici deux ou trois explications :
Il vous faut :
1 pot de ravitoto ou saka-saka ou feuilles de manioc pilées
1 kg de poitrine de porc en un seul morceau
10 cl d'huile
2 oignons*
3 gousses d'ail
1 petite boîte de concentré de tomates
3 cuillères de gingembre en poudre
2 branchettes de thym
1 boîte de lait de coco (facultatif)
du riz basmati
et pour accompagner, du sakay**
Épluchez les oignons et l'ail, détaillez les premiers en rondelles et ciselez l'ail. Faites revenir jusqu'à ce que les oignons deviennent transparents dans un peu d'huile.
Enlevez la peau de la poitrine de porc. Coupez votre viande en gros dés de 3 cm de côté.
Faites chauffer les 10 cl d'huile dans une marmite et faites revenir le porc pendant 10 à 15 minutes. Il doit dorer sur tous les côtés. Ajoutez ensuite les oignons et l'ail, le concentré de tomates, le gingembre, le thym et le contenu du pot de ravitoto. Mélangez bien, couvrez d'eau et laissez cuire à couvert, à feu modéré pendant 1 h 30/2 h. Un quart d'heure avant la fin, ajoutez le lait de coco.
Préparez votre riz. Accompagnez votre viande du, riz et de la purée de piment. Et voilà !
Vous avez fait du Ravitoto que vous prononcerez Raftout !
*Pour rassurer Evelyne, nouvelle abonnée à ce blog, l'oignon et l'ail sont facultatifs. Tu peux faire sans !
**Préparez votre sakay en broyant du piment rouge, 1 cuillère à café de gingembre en poudre, 2 gousses d'ail et un peu d'huile. Vous pouvez aussi le remplacer par de la harissa... Sauf s'ils sont malgaches, les copains de vos enfants n'y verront que du feu.
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vendredi, 08 janvier 2010
Persil tubéreux à la crème
Sous la pression constante mais néanmoins amicale d'une certaine Mme Kéké, abonnée de ce blog depuis longtemps, la Cocotte vient de cuisiner pour la première fois du persil tubéreux.
Vous connaissez ? Non ? Alors voici quelques explications pour ne pas vous tromper lorsque vous courrez en acheter.
Faites très attention, mes amis ! Ne faites pas la malheureuse erreur de le confondre avec le panais, frère albinos de la carotte.
Bien que d'origine teutonne, le persil tubéreux ne porte pas de casque à pointe, ni de culotte de peau, ni de Birkenstock et chaussettes et ne ponctue pas toutes ses phrases par « ach ! ».
Mais pour être très honnête, le panais non plus.
S'ils ont tous deux une couleur blanchâtre et font à peu près la même taille, c'est très certainement pour tromper l'ennemi, brouiller les pistes et vous faire passer pour des cons. La seule façon de les distinguer à l'œil nu, ou plutôt au nez nu, c'est de les sentir.
Et là, aucun doute ! Alors que le panais ne sent pas le persil tubéreux, le persil tubéreux sent très fort le céleri-rave. Et là, vous vous dites « Mais pourquoi donc cuisiner ce tubercule alors qu'on trouve très facilement dans le commerce la boule de céleri sus-citée ? » La Cocotte vous répondra tout simplement : « C'est juste pour faire plaisir à Madame Kéké ! »
Mme Kéké l'a demandé, la Cocotte s'est exécuté.
Une fois toutes ces choses dites, il va falloir cuisiner ce nouveau légume qui traîne sur le plan de travail. Vous ne le croirez pas mais le persil tubéreux se prépare comme le panais ou encore le céleri-rave. Il se prête à toutes sortes d'accommodement. Et vous remarquerez que le goût du persil est plus délicat que celui du céleri. Allez, on va commencer par ce plat simple et vraiment savoureux :
5 ou 6 beaux persils tubéreux
3 gousses d'ail ciselé
2 ou 3 cuillères de crème fraîche
sel et poivre
100 gr de parmesan
Épluchez vos persils comme si vous épluchiez des carottes. Coupez-les en rondelles d'1 cm d'épaisseur. Faites-les cuire à l'eau salée jusqu'à ce que la lame d'un couteau rencontre une légère résistance. 7 ou 8 minutes devraient suffire, à peine.
Faites fondre une belle noix de beurre dans une poêle et faites-y revenir vos persils. Ajoutez l'ail ciselé. Hop, hop, deux minutes.
Servez avec une cuillère de crème épaisse. Vous pouvez faire fondre cette crème dans la poêle.
Vous pouvez parsemer de parmesan et servir avec une viande rouge, un p'tit beefsteak dans la hampe sera parfait. Mais si vous voulez, vous pouvez faire cuire votre steak en même temps que le persil. Tous les goûts se marieront. Ce sera encore meilleur.
C'est léger et très parfumé.
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mercredi, 06 janvier 2010
Bricks pommes-potiron-cochon
Quand la Cocotte vous dit cramwyth, vous voyez de quoi elle parle ? Non ? Si elle vous dit Pannekoek, ça vous aide ? Et brick ? Allez, un dernier indice : krampouezh ? Vous avez trouvé ? Les Bretons ont déjà deviné de quoi il s'agit. Il s'agit des crêpes. Le premier terme est gallois, le deuxième est néerlandais, le troisième vient du bassin méditerranéen et le dernier vient de Bretagne.
Il paraît que ce sont les Romains qui ont inventé ces objets ronds et fins qu'on farcit ou pas.
Mais des historiens remontent jusqu'à 7000 ans avant notre ère pour faire état de cette recette. On l'impute à une très lointaine ancêtre des soeurs Tatin. Maladroite comme elle était, elle aurait renversé de l'eau sur de la pâte à pain et se serait aperçue qu'on étalant la pâte ainsi mouillée, on obtenait une crêpe... Enfin, c'est ce qu'on raconte dans certaines chaumières.
Dès lors, les maladroits ou pas n'ont eu de cesse de perfectionner le concept. La crêpe fut simplement sucrée, trempée dans du miel puis on se mit à la fourrer avec tout ce qu'on avait sous la main, des légumes, du fromage, de la viande, du chocolat, du chocolat et du fromage. Mais cette recette fut vite abandonnée, le résultat étant de toute évidence peu ragoûtant.
Si les chrétiens ont dû se trouver une date pour en manger, la Cocotte n'a pas besoin de calendrier pour cette recette. Et toute l'année, toutes les excuses sont bonnes pour préparer galettes, pancakes, baghrirs, et autres merveilles exogènes. Mais parfois la Cocotte est paresseuse et achète tout simplement un paquet de feuilles de bricks ou de pâte phyllo et farcit ces fines feuilles avec ce qu'elle a sous la main.
Parfois même elle est encore plus paresseuse et va avec ses copines à Waezmmes au marché. Là, au beau milieu du marché se trouve un couple de Turcs, originaires d'Anatolie. La dame ressemblant à une Babouchka habillée de blanc étale une boule de pâte avec un manche à balai. D'une petite boule, elle fait un cercle immense qu'elle farcit de fromage et d'un peu de persil. Habilement elle rabat la pâte et forme un carré que son mari (enfin, j'ai supposé...), casquette vissée sur la tête, fait cuire sur un grand cercle en métal concave. Une fois cuite, la crêpe qu'ils appellent gözleme, est emballée dans du papier-alu et vous est tendue avec deux grands sourires.
Et là, vous croquez et là, vous craquez ! Toute chaude, toute parfumée, c'est du délire intégral. Et là, vous vous dites qu'il va vous falloir trouver une excuse pour venir faire votre marché tous les jeudis. et votre patron va râler ! Et là, la Cocotte vous dit : Pas de problème, ils sont là aussi le dimanche.
Voici donc deux bonnes raisons d'aller faire le marché.
Et si on se donnait rendez-vous demain à Wazemmes, disons à 9 h 30 devant cet étal turc ?
La Cocotte y sera avec sa copine Cécile, la reine de la galette Bretonne. On se voit là-bas ?
Allez, aujourd'hui la recette est simple. Elle est pour vous si vous êtes dans une phase paresseuse mais pas trop.
Il vous faut pour 5 personnes :
10 feuilles de brick
2 ou 3 pommes non épluchées (on est paresseux ou on ne l'est pas, hein !)
1 quartier de potiron épluché
10 tranches de poitrine de porc (vous pouvez remplacer le porc par des fines lamelles de blanc de volaille)
sel, poivre et paprika
Préchauffez votre four à 160°c.
Sur chaque feuille, déposez dans le premier tiers une tranche de poitrine, recouvrez-la de lamelles de pommes et de potiron. Salez, poivrez, paprikez et roulez votre crêpe. Repliez les côtés.
Nul besoin de beurre ou d'huile. Le porc et les pommes suffisent à rendre l'appareil moelleux.
Déposez délicatement vos bricks enroulées sur une plaque et faites cuire pendant 20 bonnes minutes. Le paprika va joliment colorer votre farci. Vous allez voir, votre crêpe sera tout orange.
Vous pouvez les servir en entrée ou les accompagner d'une bonne salade. Ça vous fera un p'tit plat sympa, très rapide à préparer, pour égayer vos longues soirées d'hiver, si d'aventure elles étaient tristes.
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dimanche, 27 décembre 2009
Céleri bouldingue
1 boule de céleri
200 gr de jambon
50 gr de farine
150 gr de crème fraîche épaisse
100 gr de fromage râpé
3 oeufs (jaunes et blancs séparés)
sel et poivre
Épluchez le céleri et détaillez-le en gros cubes. Faites-les bouillir dans une casserole d'eau légèrement salée. 20, 25 minutes devraient suffire.
Passez les morceaux au mixeur, il faut que le céleri soit finement mixé puis faites de même avec le jambon.
Préchauffez votre four à 200°c.
Mettez votre purée de céleri dans une casserole, ajoutez la farine et la crème. Laissez épaissir un peu. Arrêtez la cuisson et ajoutez les jaunes d'œuf un par un. Finissez par le fromage râpé.
Montez vos blancs d'œuf en neige ferme. Avec une Maryse, incorporez-les délicatement à la purée en soulevant de façon très uniforme toute la masse de la casserole.
Beurrez un plat à soufflé, versez la préparation et faites cuire pendant 35 minutes.
Servez rapidement votre soufflé accompagné d'une salade de mâche, par exemple.
Vous pouvez également mettre votre préparation dans des ramequins. Faites cuire moins longtemps, 20 à 25 minutes.
* Et Messieurs
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vendredi, 18 décembre 2009
Choux de Bruxelles à la béchamel
Le chou, oui ! Mais de Bruxelles, non !
Qu'il soit nain ou demi-nain, précoce de Fontenay ou dur de Gelis, le chou de Bruxelles n'est vraiment pas la tasse de thé de la Cocotte. Pouark !
Savoir que ce petit chou est peu calorique, qu'il est riche en vitamines A, B et C, en phosphore, en fibres, qu'il détient des propriétés anti-oxydantes et anti-cancéreuses, elle s'en fiche.
Savoir que le département du Pas de Calais est responsable du quart de la production française, elle en tremble !
Et savoir que la production s'étend d'octobre à décembre, parfois même jusqu'en février, ça l'a achevé !
Imaginer que pendant encore 10 semaines elle risque d'en avoir dans son panier, alors là, non, trop, c'est trop ! Il va falloir réagir !
Il va falloir les préparer, trouver des idées pour passer de ce goût de poussière à quelque chose de mangeable, qui ne sent pas mauvais. Comment faire ?
La Cocotte a cherché et a trouvé plusieurs idées et s'est dit qu'il valait mieux accompagner ce légume d'une bonne sauce qui cacherait ce goût de sac d'aspirateur. Elle a donc appel au divin marquis de Béchameil et voici ce qu'elle a fait.
Dans son poulailler, les réactions ont différé. Vous les découvrirez après la recette.
Il vous faut donc :
1 kg de choux de Bruxelles
50 gr de beurre
3 cuillères à soupe de farine
du lait
150 gr de fromage râpé
1 bouillon-cube de légumes
100 gr de bon lard fumé
sel, poivre et muscade
Nettoyez vos choux en enlevant les premières feuilles à la base, coupez l'excédent de queue et rincez-les.
Faites bouillir de l'eau salée et plongez-les pendant 5 minutes. Il paraît que ça les rend plus digestes. Il paraît...
Vous pouvez répéter l'opération une fois de plus, d'après mes copines.
Déposez-les dans un plat qui « vataufour ». Préparez votre béchamel en faisant fondre le beurre dans une casserole, ajoutez la farine puis le lait petit à petit pour avoir une sauce onctueuse.
Terminez en ajoutant le cube de bouillon de légumes, le fromage râpé et les lardons, histoire de bien, bien masquer le goût du chou. Salez, poivrez et « muscadez ».
Nappez de cette sauce vos légumes. Ajoutez, s'il vous en reste, un peu de fromage et faites cuire à four chaud pendant une trentaine de minutes.
Servez chaud !
Comme la Cocotte aime ses enfants, elle leur a servi 3 choux, à peine. Comme ils aiment leur môman, ils ont goûté, ont mangé toute la sauce qui était comme le marquis... divine ! Et ont laissé les 2/3 des choux.
La Cocotte a fait comme eux. Non, c'est vraiment pas possible. Ça ne passera pas !
Et le chéri de la Cocotte a tout mangé. Il a adoré ! Il a même fini le plat !
Décidément, il est un mystère à lui-même !
Au fait, avez-vous lu la Voix du Nord de ce mardi ? A Warneton, près d'Armentières, un camion en provenance de Belgique s'est renversé, répandant sur la chaussée plus de 26 tonnes de choux de Bruxelles ! Quelle bonne nouvelle ! C'est toujours ça qu'on n'aura pas à manger !
Et vous, vous aimez ça ?
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