mardi, 08 décembre 2009
Galettes de pommes de terre ou Reibekuchen
Vous n'avez rien à faire ce weekend ? Vous cherchez désespérément une idée ? Pas de problème ! La cocotte vous en donne une.
Demandez à 25 copains de venir avec vous pour une virée en Moselle, côté Teuton. Direction les marchés de Noël.
De la plus grande ville au plus petit village, l'Allemagne offre aux touristes une belle tradition, conviviale et à la portée de toutes les bourses.
Arrêtez-vous dans toutes les échoppes, achetez couronnes, boules, ribambelles de lutins et de Père-Noël, casse-noisettes, planches à découper, mobiles de clochettes, d'angelots...
Et malheureusement pour votre ligne, vous ne pourrez pas faire autrement que de vous arrêter à tous les stands de nourriture.
Goûtez le vin blanc chaud à la cannelle, les pains d'épice en forme de cœur, d'étoile, de sapin, de bonhomme, testez les gaufres, les crêpes, les Flammkuchen, le punch aux oeufs, la fondue au fromage, les Dampfnudeln et les Bretzel dont nous reparlerons plus tard, et les Reibekuchen !
Ach, die Reibekuchen, das ist toll !
Les Reibekuchen sont des galettes de pommes de terre râpées que les Teutons aiment à accompagner de compote de pomme (Apfelmus) ou encore du saumon fumé (Raücherlachs mit Sahne) et une belle cuillère de crème aigrelette.
On les mange sur le pouce, comme ça.
Ensuite avec vos 25 amis, passez à un autre stand pour vous régaler de nouvelles choses et profiter de ces moments rares.
Il paraît que les meilleurs Reibekuchen sont à déguster près de la gare de Cologne.
Il vous faut :
1 kg de bonnes pommes de terre
100 gr de lard fumé (facultatif)
1 bel oignon (facultatif)
2 oeufs
30 gr de farine
sel et poivre
1 peu d'huile
1 torchon qui ne craint rien
Épluchez et râpez les pommes de terre. Mettez-les dans un torchon et faites sortir, en tordant le torchon, toute l'eau contenue dans les pommes de terre.
Dans 1 grande poêle, faites chauffer l'huile. Déposez le lard coupé en petits dés et l'oignon émincé, faites revenir 1 peu puis ajoutez les pommes de terre râpées. Mélangez tous les ingrédients et faites chauffer un peu d'huile dans une poêle. Quand l'huile est bien chaude, déposez une bonne grosse cuillère à soupe de votre préparation, aplatissez un peu pour former une galette de 10 cm de diamètre. Faites-en autant que la poêle peut en contenir et laissez cuire le premier côté pendant 4 ou 5 minutes à feu vif puis retournez les galettes et laissez cuire encore 4 à 5 minutes. Elles doivent être toutes croustillantes.
Salez et poivrez et servez vos galettes nature ou comme indiqué ci-dessus.
Bon alors, les Reibekuchen, ça, c'est fait !
Revenez dans deux jours pour une nouvelle recette allemande : une grosse boule de pâte cuite à la vapeur et plus, si affinité....
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vendredi, 04 décembre 2009
Soupe de betteraves Copenhague
Aujourd'hui la Cocotte vous propose de sauver la planète. En prime, elle met de la couleur dans vos assiettes et vous fait faire des économies. Ça vous dit ?
Dans le journal, ils le disent : L'élevage serait responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre. En réduisant de moitié notre consommation de viande, on agit sur le climat.
Si la Cocotte comprend bien, il ne s'agit même pas de supprimer toutes traces de viande dans son assiette mais d'en diviser par deux la quantité.
Oh ! On devrait pouvoir y arriver facilement, non ?
Au lieu de manger un steak de 300 gr, on demande à son boucher préféré de le couper pour en faire deux.
Au lieu d'en manger tous les jours, on n'en mange qu'un jour sur deux. Et le jour où l'on n'en mange pas, on se fait plaisir, on se lâche, on se fait une orgie de légumes.
Et mine de rien, entre 1 kilo de carottes à 1 euro et 1 kilo de bœuf à 15 euros, ben, y'a pas photo ! C'est notre porte-monnaie qui va nous remercier.
La Cocotte applique ce régime depuis longtemps, avec plus ou mois d'entrain parmi les membres de son petit poulailler. La petite dernière adore la viande et en mangerait même au petit déjeuner. Il faut donc faire preuve d'imagination pour trouver l'argument qui lui fera avaler son assiette de lentilles, vider son bol de soupe alors qu'elle rêve d'un onglet à l'ail ou à l'échalote. Et le plus grand du poulailler, le chéri de la Cocotte, peste contre l'imagination de son adorée. Faut-il qu'il l'aime pour revenir tous les jours du bureau quand il sait qu'il va manger potiron, courgettes, artichaut ou betteraves ! Alors la cocotte a trouvé la parade, elle ne lui dit pas : Mange ta soupe, ça fait grandir ! Il sait que ça ne marche pas. Elle lui dit : Mange ta soupe, c'est bon pour ta planète. Et là, ça marche à tous les coups.
Allez, aujourd'hui pour sauver la planète, on va se faire une soupe à la betterave. Il ne vous faut pour cela que :
500 gr de betteraves
500 gr de carottes
1 pomme de terre
1 oignon
1 bouillon-cube
1 cuillère de vinaigre
1 branchette de thym
du sel et du poivre
et le petit truc en plus, 1 cuillère à café de crème fraîche par personne
Épluchez vos betteraves si elles sont crues. Faites attention, la betterave tache énormément, épluchez-la dans l'évier ou sur une couche épaisse de papier-journal. Mais la betterave crue est incomparablement meilleure à celle achetée sous-vide. En plus, vous pouvez vous faire une petite salade en râpant celles qu'il vous reste.
Épluchez les carottes, la pomme de terre et l'oignon. Détaillez les deux premiers légumes en cubes et ciselez l'oignon.
Dans une marmite, faites fondre un peu de beurre, ajoutez vos morceaux de betteraves et tout le reste. Mouillez avec de l'eau, ajoutez le bouillon-cube, le vinaigre, le thym et assaisonnez selon votre goût. Faites cuire pendant une bonne heure. La cuisson de la betterave peut être très longue.
Quand la lame d'un couteau passe facilement à travers vos cubes de betteraves, mixez finement votre soupe.
Et là, ô merveille, vous obtenez une soupe vermeil !
Proposez à votre petite dernière de faire du Jackson Pollock dans son bol avec une cuillère de crème fraîche. Elle va adorer !
Et dites à votre chéri que son bilan-carbone n'a jamais été aussi bon.
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jeudi, 26 novembre 2009
Potato and celery Muffin
25 novembre 2009
« Je viens de terminer le livre que mon amie Elisabeth m'a prêté. Le connais-tu ? Il s'intitule "le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates ». Quel titre étrange, me diras-tu. Tu penseras peut-être, me connaissant bien maintenant, que c'est un livre de cuisine. Encore un ! Te diras-tu. Et bien non !
Écrit à quatre mains par deux anglaises, ce livre raconte, par le biais d'une correspondance entre une romancière et plusieurs personnes, l'occupation allemande de l'île de Guernesey pendant la seconde guerre mondiale. La romancière, l'héroïne, apprend l'existence d'un club littéraire sur cette île et décide de correspondre avec plusieurs membres de cet aréopage hétéroclite. Au début, par curiosité et amusement et à la fin, par devoir d'histoire*. Le début du livre est léger comme les Anglais savent parfaitement l'être en littérature et à mesure qu'on tourne les pages, la légèreté fait place au silence, au recueillement. D'ailleurs les auteurs utilisent une citation de Sénèque faisant dire à l'un des personnages : « les petits maux sont loquaces mais les grandes peines sont muettes ». Par petites touches impressionnistes, les membres du club racontent leurs années de privation. Privation de tout, même de leurs enfants, envoyés en Angleterre pour les protéger ! Ils racontent l'horreur de la guerre, les dénonciations, les bunkers, les très jeunes travailleurs de l'organisation Todt, les animaux réquisitionnés, les amitiés, les amours.... Ils racontent parce qu'on leur demande de le faire et parce que la parole libère souvent, voire presque toujours. Et dans ce livre, plane l'ombre fantomatique d'une femme ayant vécu dans l'île, envoyée dans un camp de concentration... Elizabeth, elle s'appelle ! Quelle coïncidence !
Lis ce livre, ma douce amie ! Partage avec moi ce moment de bonheur quand l'un des personnages raconte l'histoire du chat Muffin. Oui, il se nomme Muffin, c'est beau, non ? Je veux te faire partager tous ces instants où l'on rend hommage aux grands écrivains britanniques et notamment à l'une d'entre eux que j'adore, Jane Austen. Connais-tu Jane Austen ? Bien sûr que tu connais puisque tu me connais ! Pars avec moi à la recherche de la recette de cette tourte aux épluchures de patates que l'un des membres accommode d'une bien étrange façon. Prends le bateau avec moi et allons à Guernesey respirer le bon air qui semble y régner. Veux-tu ?
Écris-moi vite ! Envoie-moi tes pensées sur ce livre, envoie-moi également ta recette de « potato peel pie » ! Will you ?
Sincerely,
L. Cocotte
*A ce propos, je te recommande, ma tendre amie, la lecture de la Voix du Nord de ce mardi 24 novembre, il y a un très bel article sur la visite de lycéens du Nord Pas de Calais au camp de concentration d'Auschwitz, visite organisée par le conseil régional et le rectorat. Quand je parlais ci-dessus de silence et de recueillement...
Et puisqu'il s'agit ici de donner une recette, tu t'attends très certainement à ce que je donne une recette de tourte aux épluchures de patates. Non, tu ne l'auras pas. Tu auras une recette de muffin aux pommes de terre. Qu'en dis-tu ?
200 gr de pommes de terre
100 gr de céleri-boule
Si ce sont des pommes de terre bio, lave-les bien et garde les épluchures. Sinon jette-les.
150 gr de farine
2 oeufs
1 oignon
100 gr de jambon
1 gousse d'ail ciselée
une poignée de persil ciselé
un peu d'huile de tournesol (5cl)
une tasse de lait
sel et poivre
1 cuillère à café de baking powder (levure chimique). En anglais, c'est plus chic, non ?
Râpe les pommes de terre et le céleri dans un saladier, tu peux également râper l'oignon. Découpe en petits dés le jambon. Mets tous ces ingrédients dans le saladier en terminant par la « baking powder ». Mélange consciencieusement et répartis cette préparation dans 6 moules à muffins. Fais cuire à four chaud, 160/180°c, pendant une bonne trentaine de minutes.
Sers tes muffins accompagnés d'une bonne salade et d'une viande rôtie, par exemple.
mardi, 24 novembre 2009
Des p'tits choux farcis
L'hiver, c'est comme ça, on mange du chou.
Chou vert, frisé, fleur, rouge, quette, romanesco, croute, blanc, chinois, etc...
Les étals des maraîchers en sont remplis. Ça ne coûte rien.
C'est plein de vitamines, c'est anti-cancérigène, anti-dépressif, antiseptique, laxatif...
Si comme certaines lectrices du blog, vous allaitez et que les montées de lait sont douloureuses, mettez-vous une feuille de chou dans le soutif'. Ce n'est pas décoratif mais ce n'est pas définitif, ça vous laisse peut-être dubitatif mais ça reste facultatif.
Certains en font des cataplasmes contre les foulures, les entorses, les douleurs, les maux de tête !
On dirait bien que le chou, c'est bon pour tout ! La cocotte devrait faire de la pub !
Aujourd'hui elle vous propose de le farcir.
Le plus long dans cette histoire sera de blanchir les feuilles pour les ramollir et les rendre plus digestes.
Il vous faut :
un chou vert
600 gr de chair à saucisse
des restes de pain dur
un peu de lait
un oeuf
un demi-poivron rouge
deux tranches de jambon cru
un oignon
sel et poivre
une branchette de thym
de la ficelle
Faites bouillir de l'eau dans une grande marmite. Effeuillez votre chou et faites cuire vos feuilles pendant 2 ou 3 minutes dans l'eau bouillante. Égouttez-les et réservez-les.
Faites tremper vos morceaux de pain dans le lait. Ciselez un oignon, découpez le poivron et le jambon en petits dés et effeuillez votre branchette de thym.
Dans un grand saladier, mélangez la viande et tous les autres ingrédients.
Ensuite prenez une feuille de chou, déposez un peu de viande au centre et formez une petite bourse que vous ficellerez du mieux que vous pouvez.
Faites de même avec toutes les autres feuilles.
Déposez-les ensuite dans une grande marmite, ajoutez quelques carottes si vous voulez, puis 1 bon litre d'eau et faites cuire à feu doux pendant une petite heure.
Vous allez voir, le jambon et le poivron vont non seulement donner de la couleur mais aussi un petit goût de reviens-y, comme on dit !
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dimanche, 15 novembre 2009
Je t'aime, moi non plus !
Chiffonnade d'endives aux spéculoos
Êtes-vous comme la Cocotte ? Y a-t-il des aliments que vous détestiez quand vous étiez petit et que vous aimez maintenant ?
Si la Cocotte devait faire une liste, les poireaux et les endives arriveraient tout en haut !
Bourk, bourk, bourk ! C'était le mot qui revenait le plus souvent quand sa mère déposait l'un ou l'autre de ces légumes sur la table. Mais la mère de la Cocotte n'obligeait pas ses enfants à les manger. Ce n'est pas comme sa grand-mère ! Elle, elle obligeait tous ses petits-enfants à manger des trucs qu'ils n'aimaient pas en accompagnant l'action d'une comptine cucu-gnangnan qui disait « On en mange quand même et jusqu'à ce qu'on aime ! » Horrible souvenir pour la Cocotte ! Surtout quand elle voyait son grand-père chipoter dans son assiette et mettre de côté ce qu'il n'aimait pas ! Non mais, même pas capable de donner l'exemple !
La Cocotte a grandi et a appris à aimer certaines choses. Elle pense que quand on est petit, il y a des aliments qu'on ne peut pas apprécier.
Désormais la Cocotte a des enfants, elle s'efforce de faire une nourriture variée et équilibrée et s'arrange pour qu'ils aiment. Il faut donc redoubler d'ingéniosité pour faire passer poireaux, endives et autres trucs immangeables...
Ces jours-ci, la Cocotte s'est retrouvée avec à peu près 25 kilos d'endives offertes par sa belle-mère. Décidément, c'est une histoire de famille aujourd'hui ! Elle a essayé d'en refourguer à une copine. « Bonjour Copine, je viens t'offrir des endives » et la copine lui a répondu « Désolée, Copine, ici personne n'aime ! »
Elle a donc dû se résoudre à les cuisiner. Au bout de la troisième salade, ses petits en ont eu marre. Elle les a cuisinées...les endives pas les enfants, elle les a cuisinées tout simplement à l'étouffée et elle a ajouté un p'tit truc. Un p'tit truc « ni vu, ni connu, j't'embrouille » et hop, c'est passé ! Ils n'y ont vu que du feu et en ont même réclamé !
Vous le voulez ce p'tit truc ?
Allez, si vous aussi, vous avez 10 ou 15 ou 25 kilos d'endives sur les bras ou seulement 1 kilo, faites comme la Cocotte vous dit.
Il vous faut
1 kg d'endives
1 belle noix de beurre
1 gousse d'ail
quelques spéculoos
1 branchette de thym
sel, poivre
1 peu d'eau
Enlevez les premières feuilles des endives. Coupez le haut de chaque endive et « étrognonnez-les ».
C'est-à-dire que vous allez enlever le cœur de l'endive, c'est une partie dure et pas terrible.
Faites fondre du beurre dans une casserole, ajoutez vos endives coupées en tronçons.
Mélangez, ajoutez le thym sans la branchette, l'ail, le sel et le poivre et émiettez deux ou trois spéculoos sur tout ça. Mélangez bien. Au besoin, pendant la cuisson, ajoutez de l'eau. La farine contenue dans le biscuit et l'eau font vous faire une petite sauce liée, déicieusement parfumée et ce petit goût sucre-cannelle va enlever l'amertume de ce légume.
Hop, comme ça, ni vu, ni connu, j't'embrouille !
Servez vos endives, sans rien dire, accompagnées d'une belle côte de porc et d'une salade de betteraves. Et ça vous fait un bon p'tit plat du Nord ! Hein ?
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vendredi, 13 novembre 2009
Poivrons farcis en attendant le second meilleur job du monde
Hier, dans la Voix du Nord, en dernière page, on pouvait lire un petit article sur le second meilleur job du monde.
Souvenez-vous, il n'y a pas longtemps, on cherchait un gardien pour une île paradisiaque en disant que c'était le meilleur job du monde. Et bien, là, un site internet propose de postuler pour le second meilleur job du monde ! Il donne 10 000 euros à un type pour faire du shopping dans 7 grandes capitales, de prendre l'avion en classe affaires et de dormir dans des hôtels de luxe.
Il faut savoir parler français, anglais et allemand, savoir tenir une caméra et avoir plus de 18 ans !
Une fois ces conditions réunies, il faut tenir un blog, raconter son expérience et livrer des bons plans shopping !
Mais c'est pour la Cocotte, ça !!!
Elle tient un blog, elle est trilingue, elle fait déjà le tour du monde dans sa cuisine, sait tenir une caméra, dans la main droite Et dans la main gauche, peut sans aucun problème dépenser 10 000 euros et n'a rien, mais absolument rien, contre le fait de dormir dans des hôtels de luxe !
Un blog qui rapporte, ce serait pas le bonheur, ça ?
Allez en attendant la réponse, il va bien falloir continuer à alimenter ce blog.
On ne sait jamais... Peut-être qu'un jour, quelqu'un d'important dans un journal lui proposera une petite place pour faire une petite chronique qui, au travers de recettes simples et conviviales, parlerait de l'actualité, avec de jolies photos, des petits textes rigolos, une petite chronique 2 en 1, qui ferait du bien dès le matin et qui donnerait des idées de cuisine à la ménagère de n'importe quel âge ? Peut-être ?
La Cocotte vous offre une petite douceur en attendant, juste comme ça, l'air de rien :
Des poivrons farcis pour l'apéro
Pour cela, il vous faut aller traîner sur le marché et dégotter un p'tit maraîcher qui vous vendra 300 ou 400 gr de tout petits poivrons qui auront poussé dans ses champs. Il vous les vendra 1 euro, pas plus ! Et vous, il ne vous restera plus qu'à acheter de la Féta, inviter des copains et hop, le tour est joué !
Il vous faut :
300 ou 400 gr de petits poivrons verts
200 gr de féta ou 100 gr de féta et 100 gr de fromage (type Saint-Moret)
quelques tomates séchées
1 gousse d'ail
un peu de persil plat
sel, poivre
huile d'olive
Lavez vos poivrons, enlevez le haut avec la queue, enlevez les graines.
Ecrasez le fromage à la fourchette et ajoutez les tomates séchées coupées finement, l'ail et le persil ciselés, le sel et le poivre.
Farcissez vos poivrons avec cette préparation. Déposez-les dans un plat en les serrant bien et recouvrez-les d'huile d'olive. Laissez-les au frais quelques heures et servez-les égouttés.
C'est tout con mais c'est tout bon.
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mardi, 10 novembre 2009
Œufs au plat et tomates
Si vous êtes du genre à vous faire un stock de tomates et d'œufs pourris en vue de manifester, vous apprécierez certainement cette petite trêve gastronomique. Vous avez mille et une bonnes raisons de manifester mais se garder deux ou trois œufs et quelques tomates ne devrait pas remettre en cause votre quête d'un monde meilleur. Pour battre le pavé, il faut avoir la forme, prendre des vitamines. C'est ce que la Cocotte vous propose de faire avec cette recette délicieuse, d'une simplicité, comme toujours, enfantine. Quand vous aurez avalé ce petit plat, vous serez requinqué et prêt à affronter la pluie, le vent et le froid. Votre voix portera et vos slogans auront plein d'allant.
On y va ?
Il vous faut :
pour 4 personnes :
1 lichette d'huile d'olive
1 boîte de tomates pelées ou quelques tomates un peu mollettes, pas trop belles, qui n'attendent que ça d'être pelées et écrasées.
200 gr de Féta
4 beaux œufs frais
du sel, du poivre
Dans une poêle, faites chauffer un peu d'huile d'olive et ajoutez vos tomates grossièrement écrasées.
Faites cuire à feu vif pendant quelques minutes, histoire que le jus de tomates s'évapore un peu. Salez et poivrez. N'hésitez à mettre un peu pus de sel que d'habitude.
Râpez la Féta et ajoutez-la aux tomates puis ajoutez les œufs un par un sur le mélange en prenant soin de ne pas casser le jaune. Laissez cuire le temps que le blanc de l'oeuf apparaisse.
Servez avec du pain frais. Laissez la poêle sur la table. Vous allez voir, on va vous la nettoyer en un rien de temps !
Si, si, faites confiance à la Cocotte.
Maintenant vous pouvez aller crier dans la rue. On va vous entendre !
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dimanche, 08 novembre 2009
Concerto Berlinois pour mandoline et oignons
En temps normal, la cocotte n'hésite pas à vous bassiner avec des recettes teutonnes. Alors en ces temps de célébration de la chute du Mur, une dédicace à cette ville géniale est plus qu'indiquée.
Les années de collège et de lycée de La Cocotte sont littéralement imprégnées des histoires de sa prof d'allemand, ses histoires sur l'Allemagne, sur les deux Allemagnes, ses voyages en RDA, ses arrêts aux postes-frontière où les douaniers de l'Est passaient un temps inimaginable à écouter toutes les cassettes de son auto-radio, sur ses amis Est-allemands, critiquant le système évidemment mais reconnaissant les bienfaits de la couverture sociale du pays, l'importance donnée au monde artistique, littéraire, les aides accordées à la petite enfance, les crèches,,, Sa prof qui parlait aussi de Berlin, Berlin, Berlin et encore Berlin,,,
Connaissez-vous Berlin ? Avez-vous déjà eu l'impression d'entrer dans un livre d'histoire ?
C'est l'effet que cette ville a fait à la Cocotte.
On est tous des Berlinois. Tout, absolument tout dans cette ville, envoie l'écho d'évènements qui ont marqué le monde entier. Vous vous sentez étrangement chez vous, dans cette ville.
Vous la connaissez déjà !
Arrivés un soir d'août 2007, le temps de planter la tente à côté de l'aéroport de Tegel, la Cocotte et les siens se sont rendus immédiatement après, à Checkpoint Charlie puis ont entamé une longue, logue promenade de 4 jours, Friedrich Strasse, Gendarmenmarkt, Unter den Linden, le Berlin de l'entre-deux guerres, Alexander Platz et son horloge universelle, Potsdamer Platz, quartier entièrement sorti de terre depuis la réunification dont l'architecture est discutable, Berlin Mitte, Kreuzberg, la Gedächtnis Kirche, (l'église du souvenir qu'on a laissé comme elle était au sortir de la guerre,Le Reichstag, Tiergarten, la porte de Brandenburg, l'île aux musées, le Kudamm, les morceaux de mur « reconstitué », le KaDeWe, ,,,,
On s'est amusé à chercher toutes les statues d'ours multicolores qui sont l'emblème de la ville, on a sillonné les chemins des marchés aux puces où règne un joyeux bordel, punko-bizarro-vieillot, on a bu des bières à la menthe, englouti des Currywurst et des Berliner, ces gros beignets au cœur de confiture, on a répertorié les feux tricolores avec l'Ampelmann (petit bonhomme rouge et vert, symbolisant l'Ostalgie), on a arpenté la Bernauer Strasse où se dresse le mémorial du Mur, on a vu des sections de barbelés, des miradors, des no man's land, on a vu des appartements dont les murs sont encore criblés d'impacts de balle, on a traversé, dans la chaleur de l'été et dans un silence lourd, les stèles grises et uniformes du mémorial aux Juifs assassinés d'Europe,,,
Tout à Berlin est chargé d'histoire et d'émotion.
Dans cette ville immense, flotte un parfum d'esprit libre, de science et de conscience du monde, d'activité intense, d'urgence grave et joyeuse mais aussi de calme, de nature, de verdure.
Tel Rostropovitch, au violoncelle, devant le mur le 9 novembre 1989, la Cocotte joue, pour l'événement, de la mandoline dans sa cuisine pour vous offrir un gâteau aux oignons incroyablement moelleux, un Zwiebelkuchen.
Célébrons ensemble la chute de ce Mur, vous voulez bien ?
Il vous faut :
une mandoline (facultatif)
pour la pâte :
1 paquet de levure de boulanger
2 cuillères à café de sucre
125 ml d'eau tiède
1 cuillère à café de sel
250 ml de lait chaud
600/700 gr de farine
1 œuf entier
4 jaunes d'œuf
un peu de beurre
200 gr de lard fumé coupé très fin
6 gros oignons
du sel
un peu de farine
150 ml de crème liquide
2 œufs battus
Mélangez tout d'abord la levure à l'eau tiède. Laissez des petites bulles se former pendant une dizaine de minutes. Ensuite mélangez le beurre, le sel et le lait dans un plat, ajoutez 100 gr de farine puis le mélange eau-levure. Battez bien tout ça et laissez gonfler pendant 30 minutes. Puis ajoutez le reste de farine, l'œuf entier et les 4 jaunes d'œuf. Votre pâte doit être élastique et brillante.
Laissez gonfler encore pendant 1 petite heure,
Remélangez-la encore une fois puis recouvrez de papier-cuisson un grand, grand plat qui va au four.
Vous pouvez faire la même chose avec une plaque à pâtisserie.
Étendez la pâte sur le plat, avec les mains, étalez-la jusque dans les coins. Et laissez-la reprendre quelques formes pendant 20 minutes.
Pendant ce temps, à la mandoline, émincez vos oignons épluchés en très fines rondelles. Puis dans une grande poêle, faites revenir les lardons et les oignons jusqu'à ce que ceux-ci soient transparents.
Ajoutez 1 cuillère de farine, la crème et les 2 oeufs battus. Laissez un peu épaissir et étalez tout ça sur la pâte. Préchauffez votre four à 170°c.
Enfournez votre Zwiebelkuchen et laissez cuire pendant 30 minutes. Ça va gonfler, gonfler !
Vous servirez à l'apéro, votre gâteau aux oignons coupé en carrés et vous l'accompagnerez d'une bonne bière allemande ou d'un bon verre de vin de là-bas. Et vous trinquerez à la santé des Berlinois, des ex-Allemands de l'Est et à la marche de l'histoire ! Prosit !
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mercredi, 28 octobre 2009
Patates/patates et boudin noir
Il y a des choses qui échappent à la Cocotte, comme le choix de certains métiers ou le thème de certains livres.
Imaginer, quand on est tout petit, qu'on sera croque-mort, qu'on fabriquera des pipettes pour remplir les tubes à essai des laboratoires ou du fil pour entourer les saucissons, qu'on aura un superbe camion servant à curer les fosses septiques et dégraisser les canalisations horizontales et verticales... la laisse admirative.
Pareil pour les livres.
Savoir que des gens font des années de recherche, écrivent des ouvrages et soutiennent des thèses sur l'étude des couplages physico-chimiques intervenant lors de la réparation d’une surface dégradée de béton ou la simulation numérique d'écoulements multiphasiques par décomposition de domaine, ou encore sur les paradigmes médicaux et réflexion éthique dans le roman allemand et autrichien (1890-1930) laisse la Cocotte sans voix.
Alors quand elle a reçu un livre très sobrement intitulé « Le boudin blanc, spécialité de Rethel, Histoire, Anecdotes & Recettes », vous imaginez aisément à quel point elle était heureuse et curieuse de découvrir tout sur cette chose longue et molle.
Le simple fait d'imaginer que dans un coin reculé des Ardennes, une petite fille, dont les parents et les grands-parents charcutiers ont passé toute leur vie à faire du boudin, une petite fille, donc, a probablement dit « Quand j'serai grande, j'écrirai un livre sur le boudin » a poussé la Cocotte à lire l'ouvrage d'une traite.
Tout ça pour en venir à la recette du jour :
Patates/patates au boudin noir
Vous allez dire « Ben oui mais c'est pas une recette de boudin blanc ! »
Non, effectivement ! Mais maintenant vous savez qu'une encyclopédie du boudin blanc existe. Il y a deux minutes, vous n'en aviez même pas idée !
On dit merci qui ? Merci la Cocotte !
Si ça vous dit, achetez ce livre. Vous entrerez alors dans le monde merveilleux du boudin blanc ! Vous n'avez pas idée de tout ce qu'on peut faire avec. Il n'y a bien qu'en injection et en cataplasme qu'elle ne le prépare pas !
Or donc, la Cocotte avait, depuis quelques jours, des patates douces dans le panier à légumes et ne savait pas trop avec quoi les accompagner. Ce livre arrive et «Bang, an Epiphany !», diraient les Anglo-saxons ! La révélation ! Patates douces et boudin noir ! Rien de moins évident.
Il vous faut :
Pour deux personnes
300 gr de patates douces
300 gr de pommes de terre
un peu de crème fraîche
du boudin noir pour deux
un peu de chou à choucroute (facultatif)
sel, poivre et moutarde douce
Épluchez pommes de terre et patates et faites-les cuire à l'eau bouillante séparément. La cuisson de la patate douce est plus longue.
Elle sera cuite lorsque la lame d'un couteau la transpercera sans résistance. Si vous n'en avez jamais fait, vous allez voir que la chair de la patate douce devient orange à la cuisson. c'est très joli !
Égouttez-les et réduisez-les en purée sommairement pourqu'on fasse encore la distinction entre les deux légumes. Mélangez-les en ajoutant un peu de crème fraîche, voire quelques cl de lait.
Par ailleurs, faites cuire votre boudin noir. Détaillez-le en rondelles et servez-le avec votre purée et un peu de moutarde.
Vous pouvez ajouter un peu de chou à côté, c'est délicieux ! Tout simplement !
La Cocotte n'attendra pas de recevoir un bouquin sur la patate douce pour en reparler.
La patate douce mérite qu'on s'y attarde. Ne vous inquiétez pas, la Cocotte ne vous laissera pas dans l'ignorance.
A suivre...
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dimanche, 25 octobre 2009
Tajine d'agneau et coings, confiture de tomates vertes et de coings
Dans le dernier article, la Cocotte parlait de coings.
Chose promise, chose due !
Voici donc une magnifique, non, deux magnifiques recettes de coings !
Le saviez-vous ?
Les Turcs sont les plus gros producteurs de coings du monde. Mine de rien !
Savoir que des cognassiers poussent à tous les coins de rues turques, laisse la Cocotte coite !
C'est un fruit jaune dont la peau est duveteuse, il est piriforme, comme Balladur, Turc de naissance, ou arrondi, comme Allègre, ni Turc, ni allègre.
Il se montre en automne. En France, il se récolte principalement dans l'est.
On ne l'épluche pas car c'est dans la peau qu'on y trouve la pectine, utile à la confiture.
Il sera bien meilleur cuit que cru.
Dès lors, il se prête à toutes sortes de préparations. Le coing n'est pas chafouin. Mangez-le en confiture, en gelée, en tarte, au four. Buvez-le en liqueur, en vin, en ratafia...
La Cocotte l'a préparé en tajine et en confiture.
On y va pour la tajine ?
Il vous faut :
un peu d'huile d'olive
500 gr d'épaule d'agneau pas trop gras
2 coings
2 carottes
des tomates (une boîte de tomates pelées fera l'affaire)
1 poignée d'olives violettes
du ras el hanout (mélange de plus de 25 épices à acheter dans les épiceries orientales)
sel et poivre
Dans un tajine, faites chauffer une ou deux cuillères à soupe d'huile d'olive, faites-y revenir vos morceaux d'agneau quelques instants.
Lavez doucement les coings, coupez-les en quatre comme une pomme, enevez le centre et détaillez les quartiers en gros dés.
Épluchez les carottes et coupez-les en tronçons de 2 à 3 cm.
Ajoutez ces deux légumes à l'agneau. Si vous utilisez des tomates fraîches, pelez-les après les avoir passé quelques secondes dans l'eau bouillante. Ajoutez-les dans le tajine, mettez-y également les olives et une ou deux cuillères à café de ras el hanout, salez et poivrez. Vous pouvez ajouter un peu d'eau si nécessaire. Couvrez et laissez cuire jusqu'à ce qu'un couteau transperce sans trop de résistance les coings.
Ça devrait vous prendre 50 à 60 minutes.
C'est très facile et c'est diablement bon.
Et maintenant, ma confiture de coings et de tomates vertes !
Pour 1 kg de tomates vertes et de coings, il vous faut 500 gr de sucre
Détaillez en morceaux assez fins ces deux ingrédients bien lavés. Dans une marmite en fonte, déposez une couche de la moitié des fruits et couvrez-la de la moitié du sucre. Continuez avec ce qu'il vous reste de fruits et de sucre. Couvrez la marmite et laissez « mariner » toute une nuit. Le lendemain cuisez votre future confiture à feu très doux, pendant plus de heures.
Mettez en pots, fermez-les, retournez-les quelques minutes. La confiture stérilise l'air resté dans le pot et évite les moisissures. Puis rangez vos pots à l'ombre et ressortez-les quand l'envie vous prend.
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vendredi, 23 octobre 2009
Tomates vertes au vinaigre
Tous les jeudis,la Cocotte va faire son marché, à Wazemmes, accompagnée de ses copines.
Et cette semaine, sur plusieurs étals, des cagettes de tomates vertes étaient proposées, le prix au kilo était vraiment modique, 1 euro. Alors savez-vous ce que la Cocotte fit ? Elle en acheta, bien évidemment.
Tous les jeudis, la Cocotte va chercher son petit panier de légumes bio à l'AMAP.
Ce ne sont que des légumes de saison, c'est la raison pour laquelle la Cocotte est au courant de tout ce qui pousse dans la région.
Et cette semaine, outre les légumes notés sur le tableau, se trouvait sur le côté, une petite cagette de tomates vertes. La maraîchère, Isabelle, disait à qui voulait l'entendre : « J'ai ramené ça, en prend qui en veut ! » Alors savez-vous ce que la Cocotte fit ? Elle en prit quelques-unes avec joie et gratitude, bien sûr.
Ce n'est pas tous les jours qu'on trouve des tomates vertes. Alors on en profite !
Vous auriez fait pareil, non ?
Une fois de retour chez elle, la Cocotte savait quels sorts elle leur réservait.
Certes, le fruit n'est pas mûr mais il se plie à toutes sortes de préparations, notamment des confitures, des relishs avec des p'tits cubes de légumes, des chutneys avec des piments... On peut les préparer également en beignets.
Pour en avoir déjà goûté chez une copine et devant l'insistance franchement crispante de sa fille aînée, la Cocotte les prépara au vinaigre.
Puis comme elle avait aussi trouvé des coings sur le marché, elle fit un mix-and-match « green tomatoes/quinces ». Ah quel bonheur ! Mais ça c'est pour la prochaine recette. Suspense !
Voici donc une première recette simplissime :
Des tomates vertes au vinaigre
Il vous faut :
1 kg de tomates vertes
du vinaigre blanc (près d'un litre)
du sel et du laurier
des jolis pots en verre
Lavez soigneusement les tomates, coupez les plus grosses en quartiers et les plus petites, laissez-les entières.
Là plusieurs choix s'offrent à vous :
-
Empilez les tomates en quartiers dans un pot, salez et couvrez de vinaigre blanc en ajoutant un peu d'eau. Comme les tomates sont coupées, le vinaigre va les pénétrer et il se peut qu'elles soient trop relevées s'il n'y a que du vinaigre. Ça, c'est vous qui voyez. Ajoutez quelques feuilles de laurier, refermez bien le pot et retournez-le. *Laissez-le comme ça jusqu'au lendemain, ensuite rangez-le dans un endroit sombre pendant 1 bon mois.
-
Pour les tomates les plus petites, vous avez deux possibilités :
a. Vous les mettez entières dans le pot et vous remplissez de vinaigre blanc en ajoutant un peu de sel et du laurier. Puis retournez le pot pour faire le vide d'air et faites comme noté ci-dessus*.
b. Ou vous les piquez à l'aide d'un cure-dent, histoire que le vinaigre pénètre un peu dans le fruit. Ajoutez le sel, le laurier et faites comme indiqué selon l'* ci-dessus.
Si cela vous chante, ajoutez les graines de moutarde ou de coriandre, des branches d'estragon...
On se donne rendez-vous dans un mois pour les goûter ?
Vous les servirez comme des cornichons, pour accompager une charcuterie ou une raclette.
En plus, ces tomates vertes, c'est l'occasion rêvée de parler du film « beignets de tomates vertes », sorti en 1991, qui raconte une histoire d'amitié entre deux femmes en Alabama, dans les années trente. Ça vous dit quelque chose ? A voir ou à déguster sans modération.
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mercredi, 21 octobre 2009
Velouté de courge à l'huile de pépins de courge
La Cocotte vous emmène en Styrie. Ça vous dit ?
Vous savez où ça se trouve ?
Doit-elle préciser que cela se trouve au nord de la Carinthie ? Et la Carinthie alors, c'est où ? Ben, en Autriche !
Les habitants de Styrie vouent un culte à la courge sous toutes ses formes et notamment à ses pépins et à l'huile qu'on en extrait.
L'huile de pépins de courge, c'est le sirop-typhon des styriens. Il y a longtemps, on utilisait cette huile pour enrayer le ver solitaire et éliminer le ténia. Elle prévient les caries et soigne les aphtes. Elle est conseillée aux femmes qui allaitent car, dit-on, elle a des effets bénéfiques sur le système nerveux et digestif.
Elle est riche en acides gras essentiels, elle contient des vitamines et des minéraux. Elle est conseillée chez l'homme pour des problèmes de prostate et chez la femme pour des infections urinaires.
Et là, vous vous dites que ça n'a aucun rapport avec des recettes de cuisine !
Et bien détrompez-vous. Les Styriens ont des quantités de recettes à base de cette huile. Ils en mettent partout, dans les soupes, les salades, les viandes...
Et très honnêtement, vous en voyez souvent des Styriens qui se plaignent d'avoir mal ici ou mal là ?
Non ? Alors c'est que ça marche...
Et en plus de toutes ces vertus, l'huile de pépins de courge présente la particularité d'être bonne au niveau gustatif. Un soudain petit goût de noix, de noisettes vous explose dans la bouche dès l'absorption de ce nectar à la couleur pétrôle quelque peu rebutante. Mais faites plaisir à la Cocotte, ne restez pas sur votre première impression et laissez-vous tenter par cette huile miraculeuse.
Voici donc une recette de saison qui fera plaisir tout particulièrement à ceux et celles qui ramassent des potirons dans des fermes au nom paradisiaque et aux autres itou.
Testez-la ! Vous comprendrez alors pourquoi la Cocotte l'a nommée velouté.
un petit potiron
2 carottes
1 pomme de terre
1 oignon
1 cuillère d'huile de tournesol
1 litre de bouillon de légumes
1 briquette de crème liquide
sel et poivre
1 cuillère à soupe de sucre
1 pincée de noix muscade (facultatif)
quelques pépins de courge (facultatif)
des petits croûtons frits dans de l'huile de tournesol (facultatif)
6 cuillères à café d'huile de pépins de courge
Découpez le potiron et coupez-le en gros dés. Épluchez les carottes, la pomme de terre et l'oignon et faites-leur subir le même sort que le potiron. Versez votre cuillère d'huile de tournesol dans une marmite et faites revenir les légumes. Arrosez du bouillon de légumes et faites cuire pendant 20 minutes.
Mixez les légumes, ajoutez la crème liquide, le sel, le poivre, la noix muscade et laissez cuire encore un peu.
Au moment de servir, versez une petite cuillère à café d'huile de pépins de courge dans le fond d'une assiette creuse, ajoutez les croûtons et/ou les pépins légèrement grillés puis versez la soupe. Laissez vos hôtes mélanger. Vous allez assister à une mini marée noire dans votre assiette mais celle-là n'est pas dangeureuse.
Après avoir mangé cette soupe, faites comme la Cocotte : Achetez-vous un guide touristique sur l'Autriche et planifiez vos prochaines vacances.
Avec horreur, la Cocotte a découvert que Jorg Haider était né le même jour qu'elle. Pas la même année mais le même jour. Bouh !
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lundi, 19 octobre 2009
L'artichaut, mode d'emploi
Samedi dernier, chez leurs p'tits maraîchers habituels, la Cocotte et sa copine bretonne ont trouvé des artichauts. La Cocotte qui aime les artichauts et coller à la saison en a acheté deux, un pour son chéri et un pour elle, en se disant « les mômes n'aiment pas, même s'ils raffolent d'une sauce qui en contient*, donc 2 seulement ». La Bretonne qui aime les artichauts, sa région d'origine et coller itou à la saison en a acheté 5 (un pour son chéri, un pour chacun de leurs enfants et un pour elle) en disant « tout le monde à la maison adore ça».
De retour chez elles, elles ont cuisiné ce légume de la façon la plus commune qui soit et l'ont servi.
Et voici ce qui s'est passé :
Une fois à table, devant la mine plus qu'interrogative de ses 3 p'tits LU nés dans le Nord, la Bretonne s'est finalement rendue compte qu'elle ne leur en avait jamais cuisiné et donc, qu'ils ne savaient pas comment attaquer ce légume vert et feuillu.
Et chez la Cocotte, le chéri, tel un enfant, a dit qu'il n'aimait pas et sur ses 3 p'tits pouchins, un seul a bien voulu y goûter mais après un cours théorique, tout comme chez la Bretonne.
Le téméraire a déclaré de façon lapidaire « ouais, j'vois pô trop l'intérêt du truc » et les 2 artichauts ont fini dans l'assiette de la Cocotte qui aime bien ça et qui n'aime pas gaspiller...
Ah, ces jeunes, faut tout leur expliquer !
Mes chers enfants, la partie comestible de ce légume de la famille des astéracées se nomme capitule.
Sur ce capitule, on commence par arracher les feuilles que les scientifiques appellent pompeusement bractées de l'involucre, on les trempe dans une vinaigrette**, on les porte à la bouche et avec les dents de devant, on râcle la partie basse de l'intérieur de la feuille, celle qui tenait à l'artichaut 2 secondes auparavant. On procède comme ça avec toutes les feuilles qui deviennent de plus en plus fines, jusqu'au moment où l'on arrive à un rond étrange pourvu de poils. Là, la mère des jeunes intervient en retirant ces poils brûlants et on voit alors apparaître le réceptacle floral, appelé vulgairement fond d'artichaut. On le trempe également dans la vinaigrette et on le mange. Enfin on jette la queue qui s'écrase et se divise en poils épais d'une consistance peu ragoûtante.
Allez, après le cours de sciences, voici le cours de cuisine. La Cocotte vous livre une recette de crème* d'artichaut, testée et approuvée sur une petite bande de jeunes qui en mangeaient pour la première fois. C'est une crème que vous servirez à l'apéro avec des gressins, des crackers ou des tortillas. Amusez-vous à la faire, non seulement parce que c'est délicieux mais aussi pour voir la mine que les jeunes font quand ils savent ce qu'il y a dedans !
Il vous faut
1 boîte de conserve de fonds d'artichaut ou de cœurs d'artichaut
1 gousse d'ail
du jus de citron (5 cl)
1 poignée de persil plat
deux belles cuillères de crème fraîche épaisse
sel et poivre
Égouttez la boîte de fonds d'artichaut et déposez les fonds dans un mixeur.
Ajoutez l'ail, le jus de citron, le persil, la crème, le sel et le poivre et mixez longtemps jusqu'à obtenir une belle crème d'un beau vert tendre. Si c'est trop épais, allongez avec un peu de jus de citron. Mettez au frais et servez au moment de l'apéro.
**Faites cuire vos artichauts à la vapeur pendant près d'1 heure dans une marmite ou pendant ¼ d'heure dans une cocotte-minute, à partir de la rotation de la soupape.
Si vous les mangez en vinaigrette, il faut qu'elle soit relevée, échalotes et moutarde seront vraiment les bienvenues.
Enfin, si vous faites des pizzas, les cœurs d'artichauts feront merveille sur l'une d'entre elles.
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jeudi, 15 octobre 2009
Chou-rave Party
Voici un légume psychédélique qui ne vous fera pas entrer en transe mais qu'il est bon de connaître et de reconnaître.
Le chou-rave, également appelé boule de Siam, est de la famille des brassicacées, au même titre que le navet, le cresson, le radis, le rutabaga et tous les autres choux comme le brocoli, le chou de Milan, le vert, le frisé, le blanc, le rouge, le pommé, le cabus, le pointu, le palmier ou encore celui de Bruxelles...
Un chou-rave est constitué d'une boule qui peut être blanche, verte ou violette et de tiges charnues que de belles feuilles surplombent.
Les Anglais, les Allemands, les Russes ou leurs cousins, les Polonais en consomment beaucoup plus que nous.
Et c'est bien dommage ! Franchement ! On peut tout manger dans le chou-rave, la boule blanche, verte ou violette, les tiges et les feuilles. Les feuilles d'un pourpre magnifique sont à consommer comme les épinards.
Alors on fait quoi la prochaine fois qu'on en voit ? On en achète !
Dans les épiceries bio, vous les trouverez à 2 euros le kilo. Qu'on ne vienne pas dire à la Cocotte que c'est cher !
Pour 2 euros, vous les mangerez en salade, en purée, glacés, sautés et même farcis !
Alors faites un effort, nom d'une pipe !
La Cocotte vous donne deux petites recettes pleines de vitamines (C en l'occurrence) et de couleurs :
1. Salade chou-rave/carottes
300 gr de chou-rave
300 gr de carottes
sel, poivre, vinaigre de pomme ou de cidre et crème liquide
Épluchez et râpez vos légumes et servez-les avec une vinaigrette composée de tous les ingrédients sus-cités. Facile, non ? Et en plus, c'est joyeusement coloré.
2. Gratin de chou-rave au jambon
700 ou 800 gr de chou-rave
1 grosse tranche de jambon blanc ou un beau fond de jambon coupé en dés
50 gr de beurre
du persil plat haché
3 jaunes d'oeufs
de la crème fraîche liquide
un peu de farine
1 pincée de noix muscade
set et poivre
Épluchez le chou-rave et coupez-le en petits dés. Faites-les cuire dans une poêle avec le beurre pendant 10 minutes tout doucement.
Dans un plat à gratin ou à cake, disposez la moitié du chou-rave, ajoutez du persil et du jambon, recouvrez de l'autre moitié du chou-rave.
Faites un mélange d'oeufs, de crème liquide (environ 20 cl), d'une ou deux cuillères de farine, de noix muscade, de sel et de poivre et versez tout ce mélange dans le plat.
Mettez au four th. 6 pendant 30 minutes.
C'est, une fois de plus, une recette allemande. Mais c'est une petite pensée pour ceux qui vont fêter les 20 ans de la chute du Mur.
Et c'est pas fini.
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mardi, 13 octobre 2009
Le 3 M* Cake
Sur les conseils d'une dame singulière, la cocotte est allée voir au cinéma un très beau film d'animation, Mary et Max, réalisé par Adam Elliot.
C'est l'histoire de deux personnes effroyablement seules qui entretiennent une correspondance pendant des dizaines d'années de l'Australie vers New-York. Une fillette australienne, Mary, petite, moche, grosse, vivant avec une mère alcoolique, déchire au hasard, dans un bottin, l'adresse d'un New-Yorkais, un juif obèse reclus dans un triste appartement et souffrant du syndrome d'Asperger.
Pendant des années, ils vont s'écrire et mêler leur solitude en s'envoyant à chaque fois des chocolats sous toutes les formes. Et si ces deux personnes en font une consommation effrénée, c'est très certainement à cause de ses vertus d'anti-dépresseur naturel.
Voici la manière, pour la Cocotte, de remercier sa correspondante de lui avoir conseillé d'aller voir ce film. La Cocotte lui envoie la recette d'un gâteau australien. Il n'est pas au chocolat. Non !
Il est à la carotte et aux noisettes. Et faites confiance à la Cocotte, testez ce gâteau, il fait du bien tout simplement. Offrez-en à vos amis, ils apprécieront à coup sûr.
Il vous faut
500 gr de carottes râpées finement
250 gr de noisettes décortiquées (des noix de pécan feront aussi l'affaire)
250 gr de farine
une bonne pincée de cannelle
200 gr de raisins secs
300 gr de sucre roux
4 oeufs
2 cuillères de bicarbonate de soude ou baking powder
10 cl d'huile
Pour le glaçage :
200 gr de fromage blanc
100 gr de sucre glace
80 gr de beurre
Mélangez carottes, noisettes grossièrement écrasées, farine, cannelle, raisins secs, sucre, oeufs, un par un, bicarbonate de soude et huile dans un grand saladier. Mélangez bien.
Déposez ce mélange sur un grand plat (style plaque à pâtisserie) allant au four, protégé d'une feuille de papier sulfurisé.
Faites chauffer pendant 45 minutes, thermostat 180°c.
A la sortie du four, laissez bien refroidir le gâteau.
Puis préparez un mélange fromage blanc, sucre glace et beurre un peu mou en battant vigoureusement ces 3 ingrédients.
Vous pouvez y ajouter le zeste râpé d'une orange.
Répartissez joyeusement tout ça sur le gâteau. Si ça vous chante, utilisez une fourchette pour faire de jolis dessins sur la crème. Mettez au frais pendant au moins deux heures.
Puis dégustez en fermant les yeux. C 'est encore meilleur le lendemain.
*Muriel, Mary et Max
On pourrait préparer un Lamington ou une Pavlova voire un ANZAC biscuit pour faire Australian style mais ce sera pour une prochaine fois.
Si ça vous dit, cliquez sur les photos, elles apparaîtront en grand, rien que pour vos yeux.
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dimanche, 11 octobre 2009
Zucca al pesto ou courge-spaghetti au pistou
A la Saint-Denis, achète une courge-spaghetti.
A la Saint-Firmin, mange-la avec tes copains.
Vous connaissez le dicton. La Cocotte ne vous apprend rien.
Alors qu'est-ce qu'on va manger dimanche ? De la courge-spaghetti.
Une toute petite précision pour ceux (peu nombreux) qui ne connaîtraient pas encore ce légume :
Une courge-spaghetti, c'est une grosse courge de plus de 20 cm de haut, de plus de 10 cm de diamètre, d'un beau jaune-orange, avec des pépins à enlever et qui se transforme en spaghetti après cuisson.
Une courge-spaghetti, c'est un tour de passe-passe culinaire. Mais ici point besoin de baguette magique, non ! Une marmite d'eau bouillante et une cuillère à soupe suffisent à transformer ce gros Zeppelin couleur poussin en cheveux d'ange qui se mangent.
C'est la saison des courges. Le weekend dernier, Marchiennes et ses Cucurbitades les mettait à l'honneur, comme tous les ans et ce, depuis près de 20 ans.
Sur les marchés, en ce moment, vous trouverez sans mal un assortiment de courges, plus bizarres les unes que les autres mais qu'il ne faut pas avoir peur de cuisiner.
Aujourd'hui la Cocotte vous propose de cuisiner votre courge version pistou.
Ça vous dit ?
Allora Andiamo !
1 courge-spaghetti
½ bouquet de basilic
½ bouquet de persil
1 gousse d'ail
de l'huile d'olive
des tomates séchées (à l'huile) coupées en lanières
sel, poivre et parmesan
Faites bouillir une marmite d'eau salée. Coupez dans la longueur votre courge, enlevez les pépins. Et plongez-y les deux parties quand l'eau bout. Laissez cuire une bonne vingtaine de minutes. La lame d'un couteau doit passer sans résistance à travers la pulpe.
Quand cela vous semble cuit, videz l'eau de la marmite et avec des maniques, sortez vos deux moitiés de courge.
Raclez l'intérieur de ces moitiés avec une cuillère à soupe.
Et c'est là, l'instant magique ! Devant vos yeux ébahis, la transformation s'opère. Votre chrysalide devient plat de pâtes. Emu(e), vous criez au génie et appelez toute la famille pour assister à ce miracle de la nature.
Une fois passée l'émotion, faites chauffer un peu d'huile dans une poêle et faites revenir vos spaghetti de légumes, à feu doux pendant 10/12 minutes. Salez et poivrez.
Pendant ce temps, passez persil, ail et basilic au mixeur avec u peu d'huile d'olive et ajoutez ce mélange dans la poêle. Mélangez ! C'est prêt !
Servez vos spaghetti en les accompagnant de parmesan et de lanières de tomates séchées.
Un p'tit conseil, ce n'est qu'un légume alors vous pouvez l'accompagner d'un peu de semoule ou de riz. Parce que c'est pas ça tout seul qui va nourrir son homme !
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mercredi, 07 octobre 2009
Céleri et poireaux, un pain et un pâté
Dernièrement, une des fidèles abonné(e)s à ce blog a rangé son grenier et s'est débarrassé d'une collection complète ou presque de « La bonne cuisine à la portée de tous », une revue bimensuelle datant des années 60.
Mais avant de s'en débarrasser, elle en a offert quelques exemplaires à la Cocotte. Elle lui a dit « Tu vas voir, des plats en forme de coquillages qui débordent de mayonnaise, y'en a des tas !»
Vous souvenez-vous, chez vos grands-mères, de ces petits plats dans lesquels on mettait une énorme feuille de salade, une tranche de saumon rose, de la macédoine à la mayonnaise, une grosse cuillère de mayonnaise par dessus parce qu'il n'y en a pas assez et pour couronner le tout, une tomate découpée en rose ?
Pouark ! C'était moche et indigeste.
L'autre jour, la Cocotte s'est penchée sur la revue et a passé un bon moment.
Les photos, la mise en page, les recettes, les textes, tout est vieillot, passé, dépassé.
La façon de cuisiner aussi ! Le beurre, l'huile, la crème, la gelée, le sucre, le lait concentré sucré... C'est affolant.
Affolante aussi, la façon de s'exprimer !
Un des exemplaires faisait sa « une » sur le couscous « plat national d'Afrique du Nord » ! Connaissiez-vous ce pays qui s'étend de Tanger à Sfax? Le colonialisme n'était pas loin ! Pouark !
On pouvait lire également un dossier « Ce soir recevez à la Scandinave ».
Pour 12 personnes, il ne fallait pas moins qu'un jambon de 4 kg, 250 gr de chapelure, 2 kg de pommes et 1 kg de pruneaux !
Rendez-vous compte ! Pour un dîner !
Et le dessert, c'était du riz à la crème, il en fallait 400 gr, 1 boîte de lait concentré sucré, 100 gr de crème fraîche, 75 gr de fruits confits, autant de raisins de Corinthe, 2 œufs, 1 bouteille de sirop de fruits rouges et enfin, une boîte de cerises confites, la recette insistait sur une petite boîte.
Après ça, comme dirait la mère de la Cocotte, on peut aller se coucher sans souper !
Sur une autre page, il y avait une recette de civet de porc à cuisiner avec 1 dl de sang de porc. Vous vous imaginez demander à votre boucher du sang de porc ! Pouark !
C'était il y a 40 ans. Les habitudes changent vite.
La Cocotte a quand même relevé deux ou trois recettes de légumes qu'elle a remaniées pour vous et que vous apprécierez certainement.
Nous sommes depuis une dizaine d'années dans une période où l'on doit manger des fruits et des légumes le plus possible. Autres temps, autres moeurs !
Alors les voici pour vous :
Pour faire un pain de céleri. Déjà quand on entend le mot pain, on imagine un truc lourd, non ?
Préférons-lui le mot flan ou far ou quiche...
Il vous faut
1 boule de céleri
400 gr de pommes de terre
3 œufs
2 cuillères à soupe de crème fraîche
sel et poivre
du coulis de tomates
Épluchez le céleri et les pommes de terre. Coupez-les en morceaux et faites-les cuire dans l'eau bouillante pendant quelque 30 minutes. Vous pouvez ajouter les pommes de terre en cours de cuisson.
Passez-les au presse-purée. Mélangez en omelette les œufs et la crème, salez, poivrez et ajoutez tout ça aux légumes. Versez la préparation dans un moule à cake en silicone et passez à four chaud (180°c) pendant 30 minutes. Servez ce « pain » en l'accompagnant de coulis de tomates chaud.
Puis une recette que la Cocotte dédie à une spécialiste du pâté Hénaff, amoureuse invétérée de ce légume long, blanc et vert :
un pâté de poireaux
Un pâté de poireaux, rien que ça ! Ça donne envie, hein ?
Et bien, goutez-le et on en reparle après !
Il vous faut
10 blancs de poireaux
3 œufs
un peu de mie de pain trempée dans du lait
100 gr de gruyère râpé
sel, poivre et thym
Lavez les poireaux et coupez-les en petits tronçons. Faites-les cuire dans de l'eau bouillante pendant 30 minutes avec une belle branchette de thym.. Il faut que les poireaux soient fondants.
Passez-les au mixeur. Battez-les œufs en omelette et ajoutez-leur le fromage râpé. Salez, poivrez.
Versez cette préparation dans un moule à cake en silicone et faites cuire pendant 30 minutes à 170°c/180°c.
Accompagnez ce plat d'une bonne salade. Encore un légume ! Et pourquoi pas, d'une côte de porc ou d'un beefsteak ?
Merci Marie-Annick !
Si vous voulez voir les photos en grand format, cliquez dessus !
Waouh, c'est magique !
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samedi, 03 octobre 2009
Variation sur le thème de la pomme de terre
Lundi, des patates ! Mardi, des patates ! Mercredi, des patates aussi ! Jeudi, des patates ! Vendredi, des patates ! Samedi, des patates aussi !Tous les jours, des patates !
La pomme de terre, c'est le Légume de crise*, par excellence.
Et en temps de crise, il faut avoir des idées à défaut d'autre chose.
Alors voici deux petites recettes simples et délicieuses, deux idées de recettes, qui vont vous prendre 2 minutes chrono à réaliser. C'est le weekend et la cocotte a pitié des gens qui bossent.
Quand vous aurez fini de manger, vous pourrez vous vautrer dans le canapé et jouer les « coach potatoes ». Vous voyez ce que je veux dire ? Littéralement pommes de terre de canapé, c'est le surnom donné aux jeunes américains qui ne bougent pas de leur fauteuil et qui mangent des chips.
Mais vous, vous n'êtes pas comme ça. Vous, vous avez mérité de vous reposer, c'est le weekend !
En prime voici pour vous un petit moment de culture : Sachez que Pomme de Terre, c'est le nom de deux rivières qui coulent aux États-Unis, l'une dans l'état du Minnesota et l'autre dans le Missouri.
Les randonneurs qui vont se balader le long de ces rivières suivent le cours de la pomme de terre. C'est beau, non ?
Allez, la Cocotte vous propose des pommes de terre à la Comtoise ou des pommes de terre à la paresseuse.
Vous allez choisir laquelle ?
Pommes de terre à la Comtoise
Il vous faut
1 kg de pommes de terre
50 gr de beurre
200 gr de Comté
1 oeuf
15 cl de lait
Épluchez les pommes de terre, coupez-les en rondelles de 5 mm. Faites fondre le beurre dans une poêle et ajoutez les pommes de terre. Faites revenir quelques instants puis couvrez. L'idéal, c'est d'utiliser une grande poêle à paella. Ça cuit beaucoup plus vite car la surface est bien plus large.
Laissez cuire une dizaine de minutes.
Au bout de ce temps, râpez le Comté, battez l'œuf et mélangez-le au lait.
Saupoudrez vos pommes de terre de fromage et terminez par le mélange œuf/lait.
Salez et poivrez. Couvrez et laissez cuire encore pendant 20 minutes à feu doux. La lame du couteau doit passer facilement à travers les rondelles de pommes de terre.
Pour aller avec le Comté, accompagnez vos pommes de terre d'une bonne saucisse de Morteau et d'une belle salade bien relevée.
Facile, non ?
Vous pouvez remplacer le Comté par du Maroilles. De cette façon, ce plat accompagnera à merveille des carbonades.
Pommes de terre à la paresseuse
Il vous faut
1 kg de pommes de terre
2 ou 3 branches de romarin
1 belle pincée de marjolaine
1 cuillère de paprika
huile d'olive
sel et poivre
Lavez vos pommes de terre sans les éplucher, essuyez-les bien. Coupez-les en six quartiers.
Déposez-les dans un plat allant au four, arrosez-les d'huile mais pas trop. Saupoudrez de paprika, de marjolaine, salez et poivrez. Ensuite mélangez tout ça à la main, c'est bien mieux.
Terminez en déposant vos branches de romarin.
Passez au four à 180°c pendant près d'une heure. Les quartiers sont délicieusement rouges et croustillants.
Connaissant certains des fidèles abonnés de ce blog, je sais qu'ils vont en faire tous les weekends.
Mais ça marche aussi la semaine. Pas de problème !
*C'est la crise donc les gens mangent des patates. C'est la crise et Didier Super va la fêter avec ses copains à l'Aeronef, au profit des restos du coeur. Quand vous aurez fini vos patates et que vous aurez fini votre sieste dans le canapé, allez donc lui faire coucou. Voilà une bonne idée de sortie.
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jeudi, 01 octobre 2009
Slaouia en tajine
Un truc bizarre sur un étal, la cocotte le repère tout de suite. Et après, que fait-elle ? Elle prend quelques renseignements, son nom, sa provenance, son utilisation... Les bases, quoi.
Et après ? Elle l'achète.
Or donc, jeudi dernier, sur le marché, elle repère une chose longue et courbée, vert tendre, un peu poilue sur le bout, avec une petite queue qui dépasse.
Sans aucune ellipse, elle demande au vendeur pas long ni courbé mais blanc « C'est quoi ? »
Et le vendeur bien blanc lui répond : « C'est de la slaouia ! Ils mettent ça dans le couscous !»
Réponse pour le coup, très elliptique, non ?
Qui se cache derrière ce pronom ?
La Cocotte regarde à sa droite, à sa gauche, se retourne mais ne voit personne.
« Ils » font peut-être partie d'une secte, la secte des gens qui mettent des slaoui dans le couscous.
Mais combien sont-ils ? Avancent-ils masqués ? David Vincent les connaît-ils ?
Allez, laissons ce sot et concentrons-nous sur la slaouia.
La slaouia, pl. Slaoui, est une espèce de courge originaire des pays du Maghreb. On dit aussi courgette slaouia.
C'est donc un légume qu'on peut effectivement mettre dans le couscous. On peut aussi le préparer en tajine. Apparemment, ses parents l'ont bien élevé puisqu'il se tient mieux à la cuisson que la courgette. Et il a un subtil goût d'artichaut.
La Cocotte ne peut vous dire que ça. Quand se récolte-t-il ? Ne se mange-t-il que salé ? Aime-t-il les films de gladiateurs ?
Si vous avez une réponse à ces questions, ne laissez pas la Cocotte dans l'ignorance.
Tout ce qu'elle a trouvé se résume en trois points :
-
la slaouia s'épluche
-
la slaouia s'évide
-
la slaouia se coupe en tronçons
Ça fait schmilblick, hein ?
Donc pour préparer votre tajine, il vous faut
1 slaouia
500 gr de viande de boeuf hachée
1 belle pincée de gingembre, 1 de cumin, 1 de curcuma, 1 de paprika
1 oignon émincé
1 gousse d'ail
1 demi-bouquet de coriandre
1 boîte de tomates pelées
des feuilles de menthe (facultatif en fin de cuisson)
Epluchez la slaouia, coupez-la en deux dans la longueur, évidez le centre pour enlever les pépins et coupez chaque partie en tronçon de 2 cm.
Dans un tajine, faites chauffer de l'huile d'olive, ajoutez le bœuf, faites dorer quelques instants.
Puis ajoutez les épices, l'oignon, l'ail ciselé, les tronçons de slaouia et les tomates. Salez et poivrez et laissez cuire à feu doux pendant 45 minutes. Vous pouvez verser un peu d'eau si nécessaire. Il faut que la lame d'un couteau passe sans trop de résistance à travers la slaouia.
Vous pouvez parfumer votre plat de quelques feuilles de menthe.
Et c'est tout !
C'est bon et c'est plaisir !
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mardi, 29 septembre 2009
Pot-au-feu
Non, la Cocotte ne va pas vous apprendre à faire du pot-au-feu ! Elle ne vous ferait pas cet affront. She knows you know !
Non, elle va seulement explorer ce thème pour parfaire sa culture et la vôtre, si ça vous dit et vous donner quelques idées de préparation, si ça vous dit itou.
Le pot-au-feu est une des plus vieilles recettes qui existent. Ce sont de la viande et des légumes bouillis dans un pot, sur le feu.
Il n'existe pas une recette mais des milliers suivant la viande et les légumes que vous choisirez de mettre dans la marmite.
Les versions les plus connues de ce plat sont le Kig ha farz en Bretagne, la potée lorraine ou auvergnate, la garbure du sud-ouest... C'est toujours le même principe.
Le pot-au-feu, c'est 4 étapes :
Le bouillon, la viande, les légumes et les restes.
Le bouillon est parfumé d'un bouquet garni (thym et persil), un oignon piqué d'une feuille de laurier et de clous de girofle.
Pour le bœuf, on choisit du plat de côte, du paleron, du gîte, de la macreuse ou même de la joue. Certains morceaux sont maigres, d'autres gras, d'autres encore sont gélatineux. C'est une question de goût.
Il vaut mieux en mettre un peu de chaque. De cette façon, tout le monde a ce qu'il aime.
On met aussi un os à moelle et, quand il est cuit, toute la famille se bat pour manger l'intérieur.
Quant aux légumes, les incontournables sont les pommes de terre, les carottes, les poireaux mais y'en a des qui ajoutent du céléri en boule et en feuilles, des navets, des potirons, des haricots secs...
La cuisson est très importante, des écoles s'affrontent. Quand certaines disent qu'il faut démarrer son pot-au-feu dans de l'eau bouillante, d'autres crient au scandale ! Et la Cocotte crie avec elles.
En effet, si on démarre à l'eau froide, les sucs se libèrent, la viande est bien plus tendre et le bouillon est excellent.
Et plus on fait cuire un pot-au-feu, meilleur il est.
On sert en entrée le bouillon agrémenté de pâtes à potage, vermicelles, langues d'oiseaux... La cocotte a un faible pour les pâtes alphabet, juste pour le plaisir d'écrire des c....
Puis on sert la viande accompagnée de ses légumes, d'une mayonnaise, d'une sauce piquante ou non, à la tomate, aux câpres...
Il faut toujours faire une grosse quantité de pot-au-feu.
Comme ça, on ne mange pas tout et il en reste pour faire plein de choses succulentes.
Et c'est donc la raison pour laquelle la Cocotte écrit cet article et va tenter de répondre à cette question existentielle :
Que faire avec les restes du pot-au-feu ?
Ben, du hachis parmentier !
Oui, ça semble tellement évident. Les mômes de la Cocotte se dispenseraient bien de manger les légumes et la viande bouillie peu ragoûtante, disent-ils et passeraient directement au hachis parmentier.
Mais on peut accommoder le bœuf bouilli qu'on a laissé refroidir toute la nuit, de bien d'autres façons.
On le coupe en tranches et on le passe dans la farine et on le fait frire.
On le coupe en tranches hyper-fines et on se fait un sandwich façon pastrami en ajoutant un peu d'herbes, des tomates séchées, des cornichons énormes tout doux, de la moutarde aussi douce que les cornichons. Et nous voilà à New-York, chez Katz's.
On passe la viande refroidie au hachoir avec quelques légumes du bouillon, on ajoute un œuf, un oignon ciselé ou des échalotes, du persil, et on forme des palets. On les passe dans de la farine et on les fait revenir dans un peu de beurre ou d'huile. On agrémente ça d'une frisée ou d'une batavia et c'est le bonheur.
On coupe la viande en tranches, on les met dans un plat allant au four et on recouvre d'une sauce à base de bière ou de vin, on couvre de fromage et on fait gratiner.
On coupe la viande en tout petits dés et on l'accompagne d'une vinaigrette avec une bonne dose de moutarde de Dijon, plein de persil et d'échalotes.
On peut aussi la couper comme au-dessus et faire un plat à la suédoise, « Pytt i Panna » : Vous faites cuire vos dés dans une poêle et vous ajoutez des pommes de terre coupées également en dés.
La Cocotte pourrait continuer comme ça pendant des heures et des heures.
C'est ça, le pot-au-feu.
Alors, au lieu de lire ce blog, pourquoi n'allez-vous pas faire un pot-au-feu ? Vous remercierez la Cocotte plus tard.
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