mardi, 29 septembre 2009

Pot-au-feu

Pot-au-feu la Cocotte.jpgNon, la Cocotte ne va pas vous apprendre à faire du pot-au-feu ! Elle ne vous ferait pas cet affront. She knows you know !

Non, elle va seulement explorer ce thème pour parfaire sa culture et la vôtre, si ça vous dit et vous donner quelques idées de préparation, si ça vous dit itou.

Le pot-au-feu est une des plus vieilles recettes qui existent. Ce sont de la viande et des légumes bouillis dans un pot, sur le feu.

Il n'existe pas une recette mais des milliers suivant la viande et les légumes que vous choisirez de mettre dans la marmite.

Les versions les plus connues de ce plat sont le Kig ha farz en Bretagne, la potée lorraine ou auvergnate, la garbure du sud-ouest... C'est toujours le même principe.

Le pot-au-feu, c'est 4 étapes :

Le bouillon, la viande, les légumes et les restes.

Le bouillon est parfumé d'un bouquet garni (thym et persil), un oignon piqué d'une feuille de laurier et de clous de girofle.

Pour le bœuf, on choisit du plat de côte, du paleron, du gîte, de la macreuse ou même de la joue. Certains morceaux sont maigres, d'autres gras, d'autres encore sont gélatineux. C'est une question de goût.

Il vaut mieux en mettre un peu de chaque. De cette façon, tout le monde a ce qu'il aime.

On met aussi un os à moelle et, quand il est cuit, toute la famille se bat pour manger l'intérieur.

Quant aux légumes, les incontournables sont les pommes de terre, les carottes, les poireaux mais y'en a des qui ajoutent du céléri en boule et en feuilles, des navets, des potirons, des haricots secs...

P1070009-1.jpgLa cuisson est très importante, des écoles s'affrontent. Quand certaines disent qu'il faut démarrer son pot-au-feu dans de l'eau bouillante, d'autres crient au scandale ! Et la Cocotte crie avec elles.

En effet, si on démarre à l'eau froide, les sucs se libèrent, la viande est bien plus tendre et le bouillon est excellent.

Et plus on fait cuire un pot-au-feu, meilleur il est.

On sert en entrée le bouillon agrémenté de pâtes à potage, vermicelles, langues d'oiseaux... La cocotte a un faible pour les pâtes alphabet, juste pour le plaisir d'écrire des c....

Puis on sert la viande accompagnée de ses légumes, d'une mayonnaise, d'une sauce piquante ou non, à la tomate, aux câpres...

Il faut toujours faire une grosse quantité de pot-au-feu.

Comme ça, on ne mange pas tout et il en reste pour faire plein de choses succulentes.

Et c'est donc la raison pour laquelle la Cocotte écrit cet article et va tenter de répondre à cette question existentielle :

Que faire avec les restes du pot-au-feu ?

Ben, du hachis parmentier !

Oui, ça semble tellement évident. Les mômes de la Cocotte se dispenseraient bien de manger les légumes et la viande bouillie peu ragoûtante, disent-ils et passeraient directement au hachis parmentier.

PICT0206.jpgMais on peut accommoder le bœuf bouilli qu'on a laissé refroidir toute la nuit, de bien d'autres façons.

On le coupe en tranches et on le passe dans la farine et on le fait frire.

On le coupe en tranches hyper-fines et on se fait un sandwich façon pastrami en ajoutant un peu d'herbes, des tomates séchées, des cornichons énormes tout doux, de la moutarde aussi douce que les cornichons. Et nous voilà à New-York, chez Katz's.

On passe la viande refroidie au hachoir avec quelques légumes du bouillon, on ajoute un œuf, un oignon ciselé ou des échalotes, du persil, et on forme des palets. On les passe dans de la farine et on les fait revenir dans un peu de beurre ou d'huile. On agrémente ça d'une frisée ou d'une batavia et c'est le bonheur.

On coupe la viande en tranches, on les met dans un plat allant au four et on recouvre d'une sauce à base de bière ou de vin, on couvre de fromage et on fait gratiner.

On coupe la viande en tout petits dés et on l'accompagne d'une vinaigrette avec une bonne dose de moutarde de Dijon, plein de persil et d'échalotes.

On peut aussi la couper comme au-dessus et faire un plat à la suédoise, « Pytt i Panna » : Vous faites cuire vos dés dans une poêle et vous ajoutez des pommes de terre coupées également en dés.

La Cocotte pourrait continuer comme ça pendant des heures et des heures.

C'est ça, le pot-au-feu.

Alors, au lieu de lire ce blog, pourquoi n'allez-vous pas faire un pot-au-feu ? Vous remercierez la Cocotte plus tard.

 

dimanche, 27 septembre 2009

Soupe au chou Johnny

 

-1.jpgAvez-vous entendu la terrible nouvelle ? Alors que ce vendredi 25 septembre, Johnny se produisait au Zénith de Lille, on apprenait qu'il avait subi une opération durant le mois d'août. La Cocotte a réagi sur le champ et vous propose donc cette recette de chou vert.

Les premiers choux verts commencent à arriver sur les marchés. Un beau chou vert, ce sont des feuilles bien serrées qui crissent sous les doigts et qui pleurent de sève quand on les casse. Le chou vert, c'est bon pour tout, plein de calcium, de fer, de phosphore et de vitamines. Avec toutes ces qualités, il ne faut pas s'étonner que le chou soit recommandé dans la prévention des cancers du côlon et de l'estomac.

Johnny n'en a certainement pas mangé assez. Allez, Laetitia, cette recette est pour toi ! Donne du chou à ton homme !

Voici une belle soupe légère et parfumée. Ce n'est pas la recette de la soupe mange-graisse dont raffolent les Américaines mais on n'en est pas loin.

Si vous voulez la digérer facilement, la Cocotte vous conseille d'ajouter dans la marmite, un navet évidé rempli de mie de pain. Enlevez-le en fin de cuisson. Si vous n'avez pas de navet, vous pouvez ajouter quelques graines de carvi. Ça passe tout seul.

Il vous faut :
1 chou vert pas trop gros
1 oignon
3 gousses d'ail
3 carottes
3 pommes de terre
persil, laurier et thym
sel et poivre
1 cuillère d'huile d'olive

Enlevez les premières feuilles du chou, coupez le reste en fines lanières. Enlevez les côtes un peu dures à croquer.
Faites bouillir de l'eau salée et plongez les lanières de chou dans cette eau pendant quelques minutes pour les blanchir.
Détaillez l'oignon en fines lamelles, écrasez l'ail et coupez les carottes et pommes de terre en tout petits morceaux.
Puis dans votre marmite, faites chauffer une cuillère d'huile d'olive, faites revenir l'oignon et l'ail pendant quelques instants et ajoutez le chou, les autres légumes et les aromates. Salez, poivrez et couvrez d'eau.
Il ne faut pas que ce soit trop liquide.

Laissez cuire pendant 30 à 40 minutes.
Ajoutez une saucisse de Morteau ou de Montbéliard, retirez-la avant la fin de la cuisson et détaillez-la en rondelles.

Ça prend quoi ?

Allez, ça prend dix minutes pour éplucher tout, pas plus !

Et après, vous aurez tout le reste du weekend pour écouter votre chanteur préféré.

Pour la Cocotte, ça ne sera pas Johnny. Ce serait plutôt quelqu'un comme Daho ou Delerm.

Delerm, d'ailleurs, que la Cocotte copie en donnant à cette soupe le nom de Johnny. Lui, donne bien des noms à ses baisers (cf, le baiser Modiano) et il en fait des chansons.

Et vous, ce serait qui ?

 

vendredi, 25 septembre 2009

Moussaka Cocotte

 

aubergine3.jpgMes chers amis, vous ne le saviez peut-être pas mais c'est en ce moment que l'aubergine est au top de sa forme !

Alors, qu'est-ce qu'on fait ? On en achète.

Mais sachez la choisir !

Attention mes amis ! Il ne s'agit pas là de faire n'importe quoi !

Une aubergine doit être d'un beau violet, sa peau fine et brillante et surtout pas molle.

Sinon, on n'en veut pas. Préférez-les petites car trop grosses, ce sont des éponges et comme l'aubergine n'est constituée que d'eau ou presque, autant boire une carafe d'eau à la place. C'est moins cher.

Si vous voulez bien la digérer, pelez-la car sa peau est amère.

Une question ?

Non ! Alors c'est parti pour ma moussaka.

La moussaka est un plat connu et reconnu dans tout le bassin méditerranéen.

Alors qu'en Grèce, on la mange chaude avec des couches successives de mouton et d'aubergines, dans le Moyen-Orient, on la mange froide en salade.

La cocotte la mange chaude, avec du bœuf et en couches. Mais elle accepte n'importe quelle autre proposition.

La Cocotte a l'esprit ouvert !

C'est une façon détournée de faire manger des aubergines aux enfants qui, reconnaissons-le, n'aiment pas trop ce légume.

 

Il vous faut :

Pour préparer la viande

1 filet d'huile d'olive

700 gr de viande de bœuf hachée

1 carotte

du coulis de tomate

du sel, du poivre

du persil plat, une pincée de cannelle, de l'ail et de la menthe

 

Pour préparer la sauce blanche

50 gr de beurre

3 cuillères de farine

50 cl de lait ou plus

 

2 aubergines moyennes

2 tomates

1 oignon

du parmesan

 

Préchauffez votre four à 170°c.

Dans une poêle, faites chauffer l'huile, ajoutez la viande, la carotte coupée en tout petits dés, 20 cl de coulis de tomate, l'ail ciselé, un peu de persil plat, la pincée de cannelle et quelques feuilles de menthe. Salez et poivrez. Laissez cuire quelques instants.

Dans une casserole, faites un roux avec le beurre et la farine, ajoutez le lait petit à petit, salez et poivrez. Et réservez.

Epluchez les aubergines et l'oignon et coupez-les en fines rondelles, faites de même avec les tomates mais sans les éplucher.

Dans des bols qui résistent à la chaleur d'un four ou dans un grand plat, déposez une couche de viande, puis une couche de rondelles d'aubergines puis une couche d'oignon, puis une couche de tomates et terminez par une couche d'aubergines. Recouvrez de sauce blanche et parsemez de parmesan râpé ! Oh, quelle belle allitération !

Faites cuire au four pendant une bonne heure. Vous pouvez réduire la chaleur vers la fin.

Et dites Efharisto à la Cocotte ! Elle vous répondra platement "de rien". La cocotte ne parle pas grec, elle !

Bon, malheureusement, il n'y a pas de photo de moussaka car elle a été dévorée avant que la Cocotte ait eu le temps de sortir son appareil.

 

PS : S'il vous reste une petite aubergine, épluchez-la, découpez-la en dés, faites-la dessaler pendant 30 minutes.

Puis faites cuire les dés dans une poêle avec deux cuillères d'huile d'olive. Battez 6 oeufs et ajoutez-les à l'aubergine. Parfumez enfin avec une gousse d'ail ciselé, du persil, du basilic, du sel et du poivre.

Cette omelette à l'aubergine est simple et savoureuse.

mercredi, 23 septembre 2009

Le rouge et le noir

 

rougets2.jpgA Dunkerque, on l'appelle barbarin, à Boulogne, la malette, dans le bassin d'Arcachon, le barbaout ou encore en Bretagne, le meil rûz... C'est le rouget. Vous l'aviez reconnu sur la photo, hein ?

On en distingue trois types :

Le rouget de Dakar, c'est un petit rouget qui arrive du Sénégal par avion ! Il a beaucoup d'arêtes et sa chair est moins fine que les deux autres. A éviter si possible !

Le surmulet, qu'on appelle également rouget de roche, est pêché en Méditerranée ou dans l'Atlantique, sa chair est fine et parfumée. Son profil est arrondi, sa couleur est rose vif et il a une rayure dorée le long du corps. Avec le réchauffement des océans, on en pêche même en Mer du Nord !

Enfin le rouget barbet : surnommé barbet des sables, sa tête est triangulaire, il se déplace en bancs dans les fonds méditerranéens ou mieux encore tunisiens. C'est le meilleur !

 

La saison de pêche du rouget touche à sa fin, en tous cas, la pêche du surmulet. Alors si vous en voulez, c'est maintenant !

Il faut le choisir bien rouge mais le ventre blanc, l'œil clair, brillant et bombé (comme tous les poissons), le corps rigide et les ouïes écarlates. Passez-le sous l'eau en enlevant les écailles. Elles partent très facilement.

Vous le préparerez au four ou au gril, sans les vider s'ils sont petits, vous pouvez les arroser d'huile d'olive et  les accompagner de filets d'anchois.

Au court-bouillon, parfumez-les d'anis étoilé.

 

radisrâpe2.jpgSi vous voulez faire comme la Cocotte, vous les poêlerez 2 minutes de chaque côté, dans de l'huile d'olive et vous les parfumerez de thym.

Si vous ne savez pas avec quoi les accompagnez, faites donc encore comme elle fait :

Achetez un beau radis noir, long ou rond, épluchez-le, râpez-le, salez-le et mélangez-le à deux cuillères de crème fraîche ou du fromage blanc. Enlevez l'excédent d'eau et déposez-le sur le côté du rouget avec quelques tartines de baguette grillée.

 

La Cocotte les a achetés à Lille, c'était donc des rougets de Lille ! Ah, la bonne blague !

lundi, 21 septembre 2009

Makizushi et Gimbap

makizushi3.jpgAtelier Makizushi, Kimbap et nems

Le jeudi matin, c'est le jour du marché à Wazemmes.

La Cocotte et ses copines y vont à vélo, font leurs petits achats, vont boire un p'tit café pas cher et bio dans les halles et parlent chiffon, gamins et cuisine. Et en parlant cuisine ce jeudi, elles ont décidé de faire un atelier maki l'après-midi.

Hop ! On est passé chez Catherine, le p'tit magasin Sino-coréo-vietnamien... au coin de la rue Jules-Guesde, on a acheté le riz japonais, le vinaigre, le wasabi, le soja...

Et hop, on a repris notre petit vélo et on s'est donné rendez-vous à 14 h avec tout le matériel chez la malicieuse, en compagnie de la touriste en Corée et de la béotienne.

Avez-vous déjà fait des makis ?

Avez-vous déjà fait des kimbaps ?

Avez-vous déjà fait des nems ?

 

makizushi2.jpgCa vous dit ? Alors c'est parti.

Mais d'abord, il est bon d'expliquer les choses :

Les makis, c'est japonais. On dit plus exactement des makizushi.

A la base, le sushi est un plat avec du riz et du vinaigre. Et le sushi, farci au riz, au poisson et/ou légumes, condiments et enroulé dans une feuille d'algue, c'est le makizushi.

C'est ce que la Cocotte vous propose de faire aujourd'hui.

Il vous faut :

3 copines

300 gr de riz japonais

du vinaigre de riz

de l'eau

du sucre glace

des feuilles d'algues (nori)

1 tranche de saumon fumé

de l'avocat

du concombre coupé en fines languettes

du wasabi

des oeufs de poisson...

1 petite natte en bambou pour rouler les makis et qui s'appelle makisu

 

makizushi1.jpgLe riz japonais a cela de spécial qu'il n'est pas gluant mais collant ! Grande différence !

Dans une casserole, faites cuire votre quantité de riz avec le double de quantité en eau, salez un peu. Couvrez et laissez cuire 20 minutes sans soulever le couvercle.

Laissez refroidir. Dans un bol, mélangez deux bonnes cuillères de sucre glace, 10 cl de vinaigre de riz, autant d'eau que de vinaigre. Ajoutez ça au riz et mélangez.

Humidifiez la natte en bambou légèrement, déposez dessus une feuille d'algue et étalez du riz sur toute la surface en une couche de moins d'1 cm d'épaisseur.

Vers le premier tiers, déposez des languettes de saumon, quelques fines tranches d'avocat, des œufs de poisson, du wasabi si vous aimez... et roulez ensuite votre feuille d'algue pour avoir un gros tuyau. A l'aide de la natte, vous allez serrer le tuyau. Détaillez ensuite délicatement avec un couteau cranté trempé dans l'eau à chaque fois, des makizushi de 2 cm d'épaisseur.

Si vous mettez certains légumes, le maki prend un nom différent : kappamaki (avec du concombre), negitoromaki au thon et ciboule, tsunamayomaki (thon et mayonnaise)...

Si vous le coupez plus fin ou plus épais, on l'appelle hosomaki (il est fin) ou futomaki (il est gros)

Leur nom diffère aussi suivant la région d'origine...

Le résultat est toujours magnifique et dans l'assiette, c'est une explosion de couleurs bien ordonnées.

Mangez-les frais, avec des baguettes, trempés dans de la sauce soja et/ou du wasabi que vous mettrez dans de jolis petits ramequins.

 

Le Kimbap ou gimbap, c'est l'équivalent du maki mais chez les coréens.

Gim, c'est la feuille d'algue comme le nori et bap, c'est le riz, assaisonné d'huile de sésame.

C'est un plat qu'on sert en pique-nique ou en lunch, avec de la viande tel que du boeuf sauté, du, jambon et une grande variété de légumes, radis, concombres, carottes et on peut même le rouler dans des graines de sésame. Le kimbap ne contient pas de poisson cru, à la différence de son cousin nippon...

Nous, on les a faits avec de l'omelette et des légumes en suivant les conseils de la touriste en corée qui a assisté au mariage de son neveu avec une jeune et jolie Coréenne prénommée Yu Jin, en Corée, justement.

C'est dingue le nombre de gens que je connais qui assistent à des mariages en Corée.

La béotienne a été déconcertée devant la facilité évidente de préparation du kimbap et du makizushi et en refera chez elle, sans aucun doute.

Si vous n'en avez jamais fait, essayez. C'est vraiment simple, faites confiance à la Cocotte.

Voici donc deux belles idées de plat, dépaysantes à souhait, délicieusement exotiques, extrêmement colorées et magnifiques à voir.

N'hésitez pas ! Lancez-vous ! Vous verrez, vous allez adorer.

Et si vous me le demandez gentiment., les nems feront l'objet d'un prochain article.

samedi, 19 septembre 2009

L'escalope panée, sa vie, son oeuvre

 

Schnitzel1.jpgOn dit que cuisiner, c'est aimer ! La Cocotte voit de l'amour dans les yeux de ses petits poussins quand elle prépare au moins une chose : Des escalopes panées !

Ils se mettent à genou, lui baisent les pieds puis se relèvent et lui embrassent goulûment les joues.

Quand on pense qu'il ne faut que 3 minutes et quelque pour cette réaction, la Cocotte en fait et en refait.

Son amour pour la cuisine teutonne lui donne mille et une façons de préparer ce qu'on appelle outre-Rhin la Schnitzel. Des livres lui sont entièrement consacrés, certains restos ne font que ça, d'autres font leur pub sur des soirées « Schnitzel » à moitié prix. Ils la garnissent de tout et de n'importe quoi. Et à chaque fois, c'est merveilleux. La plus connue, c'est la Wiener Schnitzel, sur laquelle trône invariablement une rondelle de citron et qu'on accompagne d'une salade de pommes de terre à la moutarde douce. Comme son nom l'indique, elle ne vient pas de Vienne mais d'Italie et a été importée par le maréchal Radetzky. Est-ce pour le remercier que Johann Strauss père lui dédie une marche ? La Cocotte aime à le penser !

En France, on se contente, le plus souvent, de paner des escalopes de veau. Bouh, c'est triste et relativement cher.

En Allemagne et ailleurs, on pane du porc, c'est nettement moins cher. On fait la même chose avec de la dinde, du poulet, du poisson...

La Cocotte ne va pas vous faire un cours sur la façon de paner. Mais elle va rappeler des principes simples.

Achetez un rôti de porc pas gras et coupez-le en tranches. Aplatissez ces tranches avec un attendrisseur (un marteau en bois avec des pointes) et c'est parti.

Il vous faut des grandes assiettes, une creuse et deux plates :

Il vous faut 1 beau gros œuf et de la chapelure.

Dans l'assiette creuse, vous battez l'œuf et vous y faites trempez votre tranche de viande allègrement.

Puis dans l'assiette plate, vous mettez une grosse couche de chapelure et vous passez votre escalope qui a trempé dans l'œuf en prenant soin de mettre cette chapelure partout.

Puis vous la déposez dans la deuxième assiette plate et vous préparez les autres.

Certaines personnes trempent tout d'abord la viande dans de la farine. Moi, je n'en vois pas l'intérêt.

Ensuite il vous faut deux belles cuillères d'huile que vous allez faire chauffer relativement fort.

Vous faites cuire chaque côté à feu vif pendant 3 ou 4 minutes. Puis vous réduisez le feu et vous retournez régulièrement la viande pendant une dizaine de minutes.

Sarah Wiener, la bien nommée, une restauratrice berlinoise, qui a longtemps vécu en Autriche et qui fait de magnifiques émissions sur Arte, dit que le secret d'une bonne Schnitzel réside dans la quantité d'huile utilisée et sa température.

Elle en met vraiment beaucoup mais elle affirme que l'huile n'imprègne pas l'escalope du fait de la chaleur.

La cocotte n'en met pas autant et malgré tout, ses enfants se pâment alors...

Accompagnez donc votre escalope de sauce chasseur, de sauce aux champignons, de pâtes style tagliatelle, de riz, de poivrons en sauce, de câpres, d'oignons, de poivre, de noix de coco, d'ananas, de pistaches ou de noisettes mélangées à la chapelure.

Vous pouvez aussi la farcir de fromage, de jambon de pays et de sauge (comme en Italie)...

Mais la version la plus simple est vraiment la meilleure.

 

Et vous, que préparez-vous dans la cuisine pour qu'on vous baise les pieds ?

jeudi, 17 septembre 2009

Potiron tandoori, rösti de potiron

 

potirontandori-la cocotte2.jpgUn problème à démêler ? Une souffrance à exprimer ? Un conseil à demander ? La Cocotte est là pour vous aider. Envoyez-lui vos lettres, toutes seront lues et certaines publiées.

Après avoir lu l'article sur le pâtisson en fricassée, Véronique. P, Lomme écrit :

Ta recette tombe à pic ma cocotte !!! En allant cueillir mes légumes à la Ferme du Paradis comme chaque Samedi, j'ai acheté un superbe pâtisson. Je me demandais bien comment le cuisiner.... et voilà, tu m'apportes la solution. Alors, merci à toi la cocotte !!! As-tu quelque chose avec un petit potiron ?

 

En vous lisant, Véronique, je sens la détresse d'une femme sur le point de se lancer dans une nouvelle aventure. Le doute vous habite, la peur de faire une erreur mais aussi de l'inconnu.

Avant de passer à l'acte, il est bon d'appréhender chaque chose, récolter toutes les informations possibles, peser le pour et le contre. Mais vous êtes assez adulte pour comprendre qu'il ne faut jamais rester avec ses questions.

Gaston Bachelard ne disait-il pas : «Toute connaissance est une réponse à une question » ?

Alors, je peux le dire, « Oui, Véronique, j'ai quelque chose avec un petit potiron.

J'ai même quelque chose avec un gros potiron. »

 

Une belle tranche de ce cucurbitacé généreusement callypige coûte entre 1 et 2 euros sur les marchés. Alors on en achète tout de suite !

Le nom scientifique du potiron est « CUCURBITACEAE Cucurbita maxima », il provient d'Amérique centrale et arrive en Europe au XVIe siècle.

Diètétiquement parlant, ce légume possède de nombreuses vertus : Il est diurétique, laxatif, sédatif et vermifuge, riche en vitamine A, mais pas avare en vitamines B1, B2, B3, C, D, E et F.

Ce légume, au goût plus ou moins fort de noisette se cuisine de toutes les façons. Salé, sucré, gratiné, en velouté, en soupe, en potage, en purée, en tarte, en soufflé, en confiture, en muffin...

Vous voyez, Véronique, que le potiron est un continent à découvrir.

Voici deux petites recettes pour commencer.

L'une explore avec joie la gastronomie indienne, l'autre est là pour montrer à une non-moins fidèle lectrice que, tout comme la pomme de terre, le potiron peut se râper.

Si vous voulez d'autres recettes testées et approuvées, vous savez que la cocotte est là.

 

Poulet tandoori

il vous faut :

une belle tranche de potiron

2 pommes de terre

une cuillère d'huile

2 cuillères de poudre à tandoori

C'est une poudre que vous pouvez préparer seul, poudre à base de gingembre, cumin, cardamome, ail, poivre, curcuma et paprika.

Le tandoori est également un four et un mode de cuisson en Inde. Mais ça, ça fera l'objet d'un autre article.

1 gousse d'ail

de l'eau

1 yaourt

sel, poivre

facultatif : des cacahuètes à éplucher

 

Épluchez le potiron, enlevez les graines et coupez-le en gros dés.

Dans une marmite, faites chauffer l'huile, faites revenir l'ail ciselé, déposez les dés de potiron et les pommes de terre épluchées et en dés, elles aussi. Ajoutez deux cuillères de votre préparation d'épices à tandoori. Salez, poivrez et couvrez d'eau. Laissez cuire pendant 20 minutes. Mixez.

Puis dans une poêle, faites griller quelques cacahuètes à sec.

Dans un bol, déposez dans le fond deux ou trois cacahuètes, deux belles cuillères de yaourt puis la soupe mixée. Et hop, c'est prêt.

Amusez-vous, à l'aide de la pointe d'un couteau ou d'un cure-dent à faire ressortir le yaourt.

Véronique, acceptez qu'il n'y a pas de mal à se faire du bien.

 

pdtpotiron1.jpgRösti de potiron

200 à 300 gr de potiron

3 pommes de terre

1 oeuf

sel et poivre

huile

 

Râpez les deux légumes épluchés. Mélangez-les en ajoutant l'oeuf. Faites chauffer l'huile dans une poêle. Idéalement, faites chauffer un tout petit peu d'huile de courge mais bon... on n'en trouve pas partout. Attention, le goût est très marqué.

Déposez des tas de légumes râpés et aplatissez-les avec le dos de la cuillère. Retournez-les au bout de 3 ou 4 minutes, laissez encore cuire doucement pendant 5 minutes. Et c'est prêt. Accompagnez une viande et une salade de ces pommes-potiron paillasse.

Si vous le désirez, ajoutez un oignon râpé lui aussi ou de l'ail ou des dés de lard fumé, des épices, des aromates...

Laissez aller vos émotions, mettez de côté vos frustrations, faites-le pour vous. Vous avez le droit au bonheur !

mardi, 15 septembre 2009

Coq à la bière

Coq à la bière123-la Cocotte-Nordblogs.jpgTchack, tchack, tchack ! Petit coupé, petit coupé ! Un poireau, une carotte, une échalote !

4 ou 5 morceaux d'un beau coq, une bouteille de bonne bière du Nord et une cuillère de farine.

Quand on vous dit qu'il ne faut presque rien pour être heureux !

Le volailler préféré de la Cocotte vendait la semaine dernière un demi-coq pour 10 euros. Une misère !

Va pour ce demi-coq, se dit la Cocotte ! Elle se dit itou qu'elle trouverait facilement comment lui faire sa fête !

Mais les recettes à base de coq ne courent pas les rues. Cet animal qui chante n'enchante plus la ménagère de moins de 50 ans. Autrefois, on mangeait sa crète ou ses rognons. La grand-mère du mari de la Cocotte le faisait rôtir comme un poulet. De nos jours, on lui préfère le chapon, plus jeune, plus tendre !

Mis sur le banc de touche, rien d'étonnant à ce que ce fier gallinacé se réfugie dans l'alcool. On le fait flamber au genièvre, on le couvre de vin rouge, blanc, jaune. La Cocotte l'a cuisiné à la bière. Un demi pour une moitié de coq, quoi de plus normal ?

Ca vous dit ?

Il vous faut :

2 cuillères d'huile

1 demi-coq, ça fait 7 à 8 morceaux quand même !

2 poireaux

2 carottes

1 échalote

2 grosses cuillères de farine

10 baies de genièvre

1 branche de thym

sel et poivre

1 litre de bonne bière de chez nous

Coq à la bière45lacocottenordblogs.jpgDans une grande marmite, faites chauffer l'huile et faites revenir les morceaux de coq. Quand tous les côtés sont bien dorés, ajoutez les poireaux coupés en fines rondelles, les carottes en brunoise (dés de 2 mm de côté) et l'échalote ciselée. Ajoutez les cuillères de farine, mélangez bien puis versez la bière. N'ayez pas peur, mettez toute la bouteille. Vous allez voir, l'odeur que ce plat dégage est une torture ! C'est divin !

Non, c'est di la bière ! Faut suivre !

Ajoutez les baies de genièvre, la branche de thym, le sel et le poivre. Couvrez et laissez cuire à feu doux pendant 2 bonnes heures. Plus ça cuit, plus tendre est la viande.

Au bout de ce temps, vérifiez si votre sauce est suffisamment onctueuse. Si non, mélangez un peu de farine et de l'eau et versez cet appareil dans la marmite en mélangeant bien.

Accompagnez ce plat de pommes vapeur, de purée, de tagliatelle, de nouilles, de spätzle, de champignons, de brocolis, de chou-fleur...

Et comme il y a 7 à 8 morceaux, il vous en restera forcément 2 ou 3 parts que vous pourrez congeler ou  manger réchauffées le lendemain. C'est encore meilleur !

 

 

 

 

 

dimanche, 13 septembre 2009

Soupe Céleri-tomates et moules

 

P1100826.JPGQuand la cocotte a dit à ses copines que la prochaine recette sur ce blog serait une soupe à base de céleri, elles ont fait la grimace*.

Ouais !

Mais quand elles vont apprendre que le céleri est un aliment à « calories négatives », elles vont se ruer chez le marchand de légumes et vont lui acheter tout son stock !

Ouais, rien que ça !

Un aliment à calories négatives, c'est un aliment qui fait perdre des calories quand on le mange et surtout quand on le digère.

Là, tout de suite, on fait moins les malignes, Mesdames !

Ce charmant légume qui ne la ramène pas, lui, a toutes les qualités, il est diurétique, carminatif, dépuratif, stomachique.

Le céleri est comme le cochon, tout est bon chez lui : les feuilles, les branches et la racine.

La Cocotte adore sa racine en purée, ses branches dans le couscous ou à croquer, juste comme ça. Et les feuilles dans les moules, ça parfume merveilleusement.

C'est la raison pour laquelle aujourd'hui la Cocotte vous offre une recette de soupe de céleri-tomates et moules.

Ouais ! Céleri-tomates et moules ! Ça évoquera pour certains l'odeur de la marmite de moules à la braderie de Lille et ça permettra aux autres qui sont au régime de se goinfrer sans retenue , (cf, toutes les vertus sus-citées).

Et pour le même prix, Mesdames, Messieurs, ma soupe prendra 3 minutes de votre temps précieux.

Deux versions sont possibles : une pour les fainéants et une autre pour ceux qui n'ont rien d'autre à faire que de la soupe Céleri-tomates-moules. La Cocotte a fait un mix-and-match des deux.

 

Il vous faut :

une cuillère à soupe d'huile d'olive

un bouquet de céleri (feuilles et branches)

6 belles tomates à peler (pour ceux qui ont le temps) ou une boîte de tomates déjà pelées (pour les fainéants)

3 courgettes (ça, c'est pour donner une certaine consistance à la soupe)

un litre de moules à cuire et à décoquiller (pour les kékés), un pot de moules nature (pour les paresseux dont la Cocotte fait partie)

un peu de thym, du sel et du poivre

de l'eau

 

Faites chauffer votre huile dans une marmite, ajoutez le céleri lavé et coupé en tronçons, les tomates pelées, les courgettes lavées et coupées en rondelles (grossières pour les tire-au-flanc ou épluchées un rang sur deux et en rondelles de 5 mm d'épaisseur pour les prout-prout) et une branchette de thym..

Couvrez d'eau et laissez cuire pendant 20 ou 25 minutes.

Au bout de ce temps, retirez la branchette de thym, mixez votre soupe et ajoutez les moules, (pour les gourmets, sans les coquilles, et pour les feignasses, sans le jus du pot). Liassez chauffer encore un tout petit peu.

La Cocotte opte pour la deuxième proposition !

Salez et poivrez selon votre goût et servez.

 

* Pour être honnête avec vous, elles ont fait la grimace parce qu'il y avait des moules. Mais ne faites pas comme elles, testez cette soupe ! Elle ressemble à un chowder et elle est délicieuse, vraiment !

Mes p'tits poussins ont adoré, c'est pour dire....

vendredi, 11 septembre 2009

Le petit déjeuner du paysan

P1100798.JPGC'est vendredi et vous n'avez pas envie de cuisiner pour commencer votre week-end ? Hein, c'est ça ?

Mais en même temps, vous avez envie de faire plaisir à vos proches parce que justement, c'est le week-end ?

Pas de problème ! la Cocotte comprend et la Cocotte est là pour vous aider.

Oui, elle va vous aider à faire un plat en cinq minutes et des heureux pour samedi et dimanche.

Voici une recette qui, une fois n'est pas coutume, vient d'Allemagne. C'est le Bauern Frühstück, à prononcer

Ba-o-eurn fru-schtuk*, facile, non ? Littéralement le petit déjeuner du paysan.

C'est avec ça dans le ventre que les paysans allemands partaient pour une longue journée de travail dans les champs.

Boudiou !

Mais nous, les Français, on mange ça plutôt le soir !

Et en plus, c'est un plat qui utilise des restes. Il n'est point besoin d'aller traîner dans le supermarché du coin.

Vous avez bien dans votre frigo un peu de lard fumé et 4 ou 5 pommes de terre qui traînent dans le bac à légumes?

Oui ?

Alors c'est parti !

 

Il vous faut

Un peu de matière grasse

200 gr de lardons

5 pommes de terre épluchées, vous pouvez aussi utiliser des pommes de terre cuites à la peau et épluchées

1 cube de bouillon de viande ou de légumes

1 oignon

du sel et du poivre

des œufs (facultatif)

 

Dans une grande pôele, faites revenir dans la matière grasse et à feu vif, vos dés de lard. Ajoutez vos pommes de terre épluchées, lavées, essuyées et découpées en rondelles assez fines puis le bouillon-cube et l'oignon finement ciselé. Mélangez bien et versez 20 cl d'eau.

Allez vous asseoir dans le salon et choisissez votre programme TV pour ce soir.

Au bout de 10 minutes, avec une spatule, coupez grossièrement en deux vos rondelles de pommes de terre puis ajoutez un peu d'eau. Salez et poivrez.

Retournez dans le salon et faites valoir vos droits à regarder des émissions à la con !

Au bout de 10 minutes, revenez dans la cuisine, passez une lame de couteau à travers les pommes de terre. Si elle passe sans difficulté, c'est cuit. Sinon, laissez encore un peu.

Voilà, c'est prêt. Si vous voulez, vous pouvez casser des œufs directement ou en omelette, sur votre préparation et attendre deux minutes qu'ils cuisent.

Vous pouvez même proposer une salade en accompagnement si et seulement si on vous laisse regarder ce que vous voulez.

Sinon bernique ! Non mais !

*Viviane, répète après moi !

mercredi, 09 septembre 2009

Soupe de haricots verts

 

P1100803.JPGTout comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, la Cocotte faisait jusqu'hier de la Schnippelbohnensuppe en toute ignorance.

 

Dimanche soir, face à sa télé branchée sur Arte et sur l'émission géniale Karambolage, la Cocotte a eu une révélation.

L'idée de l'émission est de pointer les différences entre Français et Allemands sur un ton humoristique. La réalisatrice explique des expressions, des mots, des onomatopées... Et chaque semaine, les téléspectateurs sont invités à envoyer un objet propre à l'Allemagne ou à la France. Et bien, croirez-vous la Cocotte quand elle vous dira que l'objet de la semaine était une « Schnippelbohnenmachine »?

Les Allemands ont un objet pour tout, vraiment. Et ils ont le nom qui va avec. Les Allemands adorent composer des noms à rallonge qui expliquent parfaitement à quoi sert telle ou telle chose ! Ils sont facétieux, ces Teutons ! Donc littéralement une « Schnippelbohnenmachine » est une machine qui coupe les haricots verts en petits morceaux. Une fois les haricots coupés en petits morceaux, on en fait une soupe très appréciée dans le Rheinland.

Quand la Cocotte n'est pas inspirée pour le repas du soir, elle va fureter dans la cave, trouve toujours une boîte de haricots verts en conserve et quelques pommes de terre et elle prépare une soupe d'une simplicité enfantine. Et bien, hier, elle a vu qu'elle n'était pas seule et qu'un bon paquet d'Allemands cuisinaient le haricot de la même manière.

Das ist wunderbar ! Ja, meine Damen une Herren !

Malheureusement, la Cocotte n'a pas la machine qui va bien mais s'en sort toujours haut la main, en se coupant parfois le bout du doigt.

Et comme la Cocotte partage tout ou presque avec vous, voici donc en exclusivité mondiale, en France, dans le Nord, La Recette de la soupe de haricots en petits morceaux !

Rien que ça !

 

 

P1100812.JPGIl vous faut :

500 gr de haricots verts frais

Ma maraîchère préférée m'a dit que la semaine prochaine, c'était la fin des haricots ! Triste, non ?

5 ou 6 pommes de terre moyennes épluchées et râpées

1 noix de beurre

250 gr de lard fumé coupés en petits dés

1 oignon finement coupé

1 gousse d'ail écrasé

des tomates concassées

du persil plat

sel et poivre

du fromage style parmesan (facultatif)

Les Teutons ajoutent parfois des saucisses. Etonnisch, nein ?

 

Equeutez vos haricots, coupez-les en petits morceaux de 5 mm, rincez-les et faites-les cuire dans une casserole d'eau bouillante pendant 8 minutes.

Dans une marmite, faites fondre un peu de beurre, ajoutez les lardons, l'oignon et l'ail. Faites revenir pendant quelques instants. Puis ajoutez les tomates concassées, les haricots égouttés et les pommes de terre. Si vous voulez vous la jouer Teuton, ajoutez votre saucisse, fumée de préférence, à ce moment-là. Couvrez d'eau.

Salez, poivrez et laissez cuire 30 minutes. A la fin, rectifiez l'assaisonnement, ajoutez le persil plat haché. Servez dans des bols et proposez du parmesan. C'est un accord parfait !

lundi, 07 septembre 2009

Harira, soupe du ramadan

P1080127-3.jpgEn français, le mot « Ramadan » est utilisé pour désigner le neuvième mois (saint) du calendrier musulman et le jeûne, un des cinq piliers de l'Islam.

Cette période de jeûne apprend aux musulmans pratiquants la patience, la modestie et la spiritualité.

Ne devant pas manger du lever au coucher du soleil mais devant préparer le repas qui viendra rompre le jeûne, la patience de tous ces gens qui pratiquent le jeûne est vraiment mise à dure épreuve. Ouh, la, la que c'est dur !

Invitée samedi soir chez des copains d'origine marocaine, la Cocotte a pu se rendre compte à quel point il était difficile de résister aux odeurs d'épices, de miel, de menthe,,,

Et c'est là que c'est bien ! Point besoin d'être musulman pour profiter de ces moments magiques, il faut juste avoir des copains prêts à vous faire partager leur culture, leurs traditions et l'amour de la cuisine.

Les amis de la Cocotte ont invité tous les copains du quartier, ils ont décoré la table comme dans les contes des mille et une nuits et ils ont servi un repas de rêve.

Pendant ce mois, tous les jours, le jeûne est rompu par la Harira, une soupe aux mille saveurs, épaisse et riche, agrémentée de jus de citron et de coriandre. Une merveille ! Ont suivi un tajine de poisson somptueux et une pastilla au lait magnifique.

Aujourd'hui la Cocotte vous propose une recette de harira que vous pouvez faire à n'importe quel moment, à condition d'inviter plein d'amis pour la partager. C'est tellement mieux. Si vous voulez les recettes des autres plats, n'hésitez pas, demandez à la Cocotte !

Si vraiment vous n'avez pas le temps ni envie de cuisiner, allez donc faire un tour le dimanche au marché de Wazemmes, vous trouverez plein de stands qui en vendent. Elle est toute fraîche, toute chaude, à déguster sur place ou à emporter. Vraiment, il faut y goûter.

 

PICT0010 (2).JPGAu préalable, soit 24 heures, soit 48 heures avant, il faut préparer un levain qu'on ajoute à la soupe au dernier moment :

Délayez un verre de farine dans de l'eau et ajoutez un peu de jus de citron et laissez « fermenter » pendant ce temps.

Pour une grande marmite de harira, il vous faut :

3 oignons en rondelles

1 belle poignée de pois chiche à faire tremper la veille

1 poignée de lentilles vertes

1 bouquet de persil plat effeuillé

2 branches de céléri en petits cubes

1 bâton de cannelle

1 cuillère à café de chacun de ces ingrédients : gingembre, cumin, paprika, curcuma, poivre noir et carvi

de l'eau

2 boîtes de tomates concassées

1 bouquet de coriandre effeuillée

Facultatif, des petites pâtes rondes à potage ou des langues d'oiseaux qu'on trouve dans les épiceries orientales

 

Pour servir :

des quartiers de citron, des dattes, des figues, 1 œuf dur, des « chebakiya », des pâtisseries au miel et au sésame.

Dans une grande marmite, mettez tous les ingrédients à l'exception de la coriandre. Couvrez d'eau et laissez cuire le temps que les pois chiche sont tendres. Ajoutez le levain et la coriandre, remuez, attendez que cela recommence à bouillir tout doucement.

Si vous ajoutez des pâtes, il est également temps de les mettre.

Servez dans les plus jolis bols que vous avez, déposez-les sur des assiettes que vous aurez décorées de dattes, oeufs durs, figues et autres merveilles. Arrosez votre soupe de quelques gouttes de jus de citron  et dégustez.

Vous comprendrez pourquoi il est vraiment difficile d'être patient. Inch'Allah !

 

samedi, 05 septembre 2009

Epis de maïs et lingots roses

P1020363-1.jpgEn rose et jaune

La Cocotte vous offre deux recettes pour le prix d'une et un peu de gaieté dans vos assiettes !

On commence par une recette de maïs à croquer.

Sachez qu'il existe trois variétés de maïs, celui en grains pour les poules, pas les Cocottes comme moi, les vraies poules avec des plumes et tout et tout. On l'utilise aussi pour faire de la farine, de la semoule, des flocons ou de l'huile.

Ensuite vous trouvez le maïs doux pour faire la recette d'aujourd'hui qu'on achète aussi en boîte une fois égréné.

Enfin vous avez le maïs à pop-corn qu'on fait péter dans une marmite huilée et qu'on caramélise après.

1, Allez vite traîner du côté de Wazemmes, rue Jules-Guesde et achetez du maïs en épis aux petits marchands qui étalent leur récolte de la semaine, comme ça, sur le trottoir.

3 épis pour 1 euro, vous trouverez pas mieux ! Ça va pas durer !

Vous rentrez chez vous, vous enlevez les premières feuilles, vous n'en laissez qu'une épaisseur tout autour de l'épi puis vous ôtez la touffe de poil au sommet de celui-ci.

Faites cuire à la vapeur pendant une bonne quinzaine de minutes. Vous pouvez aussi les cuire dans de l'eau bouillante directement.

Servez aussitôt avec une belle noix de beurre. Piquez une fourchette à chaque bout de l'épi, pour ne pas vous brûler et faites comme un castor, rongez tout autour de l'épi. Les mômes adorent !

 

 

P1020511-1.jpg2, Faites trempez des haricots lingots roses pendant une nuit. Rincez et faites cuire pendant une trentaine de minutes. Surveillez, il faut qu'ils soient encore un peu croquants.

Égouttez-les puis laissez-les refroidir.

Dans un grand saladier, mélangez-les à un oignon frais coupé en fines rondelles, une gousse d'ail ciselé, un filet d'huile d'olive, 1 ou 2 cuillères de bon vinaigre balsamique, du sel, du poivre, quelques feuilles de basilic et pour finir, des cubes de chorizo fort.

Les mômes adorent.

 

Et si vous n'aimez pas ces petits lingots, remplacez-les par des lentilles, qu'elles soient du Puy ou d'Espagne. C'est une merveille !

Les mômes adorent !

Ah, j'allais oublier : bonne braderie à tous !

jeudi, 03 septembre 2009

Pâtisson en fricassée

patissons à 3, la Cocotte.jpgSachons reconnaître un pâtisson dans un tas de cucurbitacées

De la même famille que la citrouille, les gourdes, les potimarrons, les giraumons ou encore mes amies les courgettes, le pâtisson est rebelle et se fait tout de suite remarquer.

Observons-en un pendant quelques instants.

Que voyons-nous ? Qu'il est rond, aplati, bosselé sur les bords et plus ou moins en forme de cône. Et quand Dame Nature n'est pas gentille, elle l'affuble de cornes au bout des bosses qui lui donnent l'air vraiment con. On peut alors l'appeler bonnet d'électeur ou de prêtre, on le surnomme également artichaut d'Israël. Mais un conseil, ne le confondons pas avec l'artichaut de Jérusalem derrière qui se cache le topinambour. Des guerres ont été déclenchées pour moins que ça !

Le pâtisson en grande forme pèse près d'un kilo. En très grande forme, il peut afficher jusqu'à deux kilos, sur la balance !

D'un naturel peu coureur, à la différence de sa courgette de cousine, le pâtisson passe l'été à prendre de beaux reflets blancs tirant sur le vert ou le jaune et se récolte quand l'aoûtien retourne au boulot, dépité mais bronzé. Las, alors, sans trop de goût, il faut bien le reconnaître, le pâtisson se laisse éplucher, découper, râper, gratiner, mijoter, farcir, rôtir et même frire,,, Le pâtisson la ramène moins, tout de suite ! Il ne vous reste plus qu'à le mettre à table et l'offrir à vos invités qui ne savent même pas ce qu'ils vont manger. Et devant leurs yeux ébahis, vous déclamerez bien fort : « Sachons reconnaître un pâtisson dans un tas de cucurbitacées,,,»

C'était la minute nécessaire de Madame Cocotte.

 

A vous jouer maintenant ! Ça vous dit :

La Cocotte vous propose une recette ultra-simple, encore une fois.

Il vous faut :

un pâtisson

1 bouillon-cube de boeuf, de préférence

2 tomates

3 gousses d'ail

2 cuillères d'huile d'olive

sel, poivre et thym

un peu de muscles

 

Coupez le pâtisson en quatre, enlevez les pépins et épluchez-le. C'est là que vos muscles interviennent parce que p,,, le pâtisson est rebelle ! Faites-lui la peau ! Détaillez-le en gros dés de 2 cm de côté. Dans une poêle, faites chauffer l'huile, ajoutez le bouillon-cube puis les dés de pâtisson. Lavez les tomates, coupez-les en quartiers et mettez-les dans la poêle. Faites revenir à feu vif pendant 5 minutes, salez, poivrez, parsemez de thym, ajoutez l'ail ciselé et couvrez d'eau. Laissez cuire pendant une bonne dizaine de minutes à feu moyen. Il faut que la lame d'un couteau pointu passe facilement à travers le pâtisson.

Quand il est prêt, servez-le avec de la semoule, c'est délicieux.

Si, si ! C'est délicieux !

mardi, 01 septembre 2009

Galette charentaise

P1100777.JPGQuand certains découvraient le Sauerland, d'autres le Canada, d'autres encore la Crète, quand d'autres visitaient le Saarland et envoyaient des Cocottes en papier, la Norvège, la Croatie, Chicago, d'autres toujours  étaient partis en Espagne sur les traces d'une variété de lentilles bien étranges,,,, la belle-mère de la Cocotte prenait ses quartiers d'été dans les Charentes.

Entre deux bains curatifs, elle arpentait fébrilement les rues de Rochefort à la recherche de cartes postales qui la rappelle aux bons souvenirs de ceux qui les recevraient.

Or donc la Cocotte a reçu une belle carte l'invitant à préparer la recette sur la photo : une galette charentaise.

La Cocotte ne connaît pas ? No problem, la Cocotte teste, goûte et approuve.

Cette galette portant le nom d'une paire de chaussons à motifs écossais partage un autre point commun avec l'Ecosse. C'est en réalité un énorme shortbread, ni plus ni moins. Alors qui a piqué la recette à qui ? Les Charentais auraient-ils envahi l'Ecosse et on ne le saurait pas ? Ou vice-versa ?

Si vous avez une explication, partagez-la.

Cette galette est prête à cuire en 3 minutes, chronomètre en main. La Cocotte l'a « chtimisée » en remplaçant le sucre en poudre par de la cassonade. Elle cuit en 15 minutes et se déguste, coupée en morceaux allègrement trempés dans du muscat de Beaume de Venise, par exemple ou dans du Pineau des Charentes, pourquoi pas ? On la déguste aussi avec des copains sur une nappe de pique-nique, un soir de l'été qui finit, dans les jardins du Coysée à Lmabersart avec vue sur la citadelle de Lille.

Allez, c'est promis, Belle-Maman, la prochaine fois que vous venez à la maison, on en mangera ensemble.

Ca vous dit ?

Il vous faut

2 oeufs

125 gr de sucre en poudre ou de la cassonade

250 gr de farine

100 gr de beurre salé ramolli

 

Dans un saladier, fouettez énergiquement le mélange œufs et sucre. Il doit blanchir et devenir mousseux. Ajoutez petit à petit la farine en continuant de fouetter puis le beurre ramolli.

Versez cette préparation dans un plat rond en silicone, égalisez-la et passez au four préalablement préchauffé à 180°c pendant 15 minutes.

Sortez du four et laissez refroidir sur une grille.