mercredi, 22 septembre 2010

Matelote Crevette, Lieu noir et Coriandre

P1210236b.jpg

Quand la Cocotte naquit un beau soir de janvier, six fées se penchèrent sur son berceau et la parèrent de dons. Par ce moyen, la Cocotte eut toutes les perfections imaginables.

La première lui dit : « Dans ton logis, Cocotte, toi seule auras le don du rangement : bols, cuillères et assiettes, hop, hop dans le lave-vaisselle.  Toi seule la porte tu ouvriras et la machine tu démarreras.»

La deuxième lui murmura : « Dans ta maison, Cocotte, toi seule auras le don de balayage : minouches, peluches et poussière, hop, hop dans l'aspirateur. Toi seule balai, plumeau et brosse tu manieras. »

La troisième, un peu dure d'oreille, hurla : « Dans tes pénates, Cocotte, toi seule auras le don de triage du linge. Le blanc avec le blanc, le noir avec le noir, les couleurs avec les couleurs, hop, hop dans la machine. Toi seule tous les vêtements de la maison tu répartiras et la machine en marche tu mettras.»

La quatrième lui proclama : « Dans ta demeure, Cocotte, trois enfants tu auras, toi seule auras le don du thermomètre, hop, hop, la main sur le front, toi seule rendez-vous chez le docteur, l'orthodontiste, le podologue, le dermatologue... tu prendras.»

La cinquième assura : « Dans ton gîte, Cocotte, toi seule auras le don de conduite de taxi, chez le docteur, l'orthodontiste, le podologue, le dermatologue, hop, hop, dans la voiture.  Et comme ton mercredi tu passeras à faire ça, au club de gym, à l'école de musique, au cours de théâtre, à l'anniversaire des copains, à l'anniversaire des copines, itou tu les conduiras.»

Enfin la sixième fée sortit de l'ombre en disant : « Diantre, mes douces amies, vous allez effrayer notre Cocotte.  Ce ne sont pas des dons mais des corvées ! Qui donc aurait envie de vivre comme ça ? »

Elle s'inclina alors sur le couffin, sourit à l'enfant et déclama : « Dans ton foyer, Cocotte, quand toi seule auras fait ce pourquoi tu es douée, dans tes marmites, des bons petits plats, hop, hop,  tu concocteras. Et si, lasse, tu ne les fais pas pour eux, fais-les au moins pour toi. »

 

Il vous faut :

300 gr de belles crevettes

300 gr de filet de lieu noir

1 filet d'huile d'olive

1 oignon

1 gousse d'ail

des filaments de safran

1 cuillère à café de cumin moulu

1 cuillère à café de concentré de tomates

1 bouillon-cube

sel , poivre, paprika fort

1 litre ou 1 litre ½ d'eau

1 bouquet de coriandre

quelques olives noires

du jus de citron

 

 

Dans une marmite, versez l'huile et faites chauffer. Ciselez l'ail et l'oignon et ajoutez-les à l'huile chaude. Ajoutez le safran, le cumin, le concentré de tomates, le bouillon-cube, le sel, le poivre et le paprika. Laissez l'oignon fondre puis mouillez d'un bon litre d'eau. Faites bouillir pendant 15 minutes.

Coupez le poisson en languettes, ajoutez-les au bouillon en même temps que les crevettes et les olives. Ciselez la coriandre et versez-la dans la marmite. Laissez cuire encore 3 ou 4 minutes.

Un petit conseil : Il faut que ce soit bien relevé. Vous pouvez rectifier l'assaisonnement avec du paprika ou du piment. Servez cette matelote en proposant du jus de citron.

jeudi, 02 septembre 2010

Soupe fraîche de courgettes-tahineh-citron

P1190574c.jpgMonsieur le directeur,

Veuillez excuser ma fille Lala qui est en CE2 dans la classe de Mademoiselle Dupret. Elle a pris froid hier, le docteur est venu, il dit qu'elle doit rester une semaine au lit et manger de la bonne soupe de courgettes et tahineh. Pouvez-vous demander à Victor, son voisin de classe, qu'il lui prenne ses devoirs ?

Merci d'avance,

La Cocotte

Eh, c'est une excuse comme une autre !

Patrice Romain, un ancien directeur d'école vient de sortir un livre dans lequel il a compilé ces petits mots envoyés par les parents d'élèves plus ou moins sérieux. Des petits bijoux, retranscrits avec fautes et maladresses, résultat de 20 ans de travail, de sourires et de rires.

La Cocotte vous en offre quelques-uns.

Si vous avez des enfants qui reprennent le chemin de l'école dès aujourd'hui, ça vous donnera peut-être des idées... et ça vous fera certainement sourire. Le jour de la rentrée, ça fait toujours du bien. On a toujours une grosse boule dans le ventre, une autre non moins grosse dans la gorge quand on voit ses poussins franchir la grille de leur école.

Ça ne vous le fait pas ?

 

« Monsieur, dans le but de ne pas creusé la sécurité social, je n'ai pas amené Cyril au médecin. Je le remplace donc en m'escusant pour cause de diarée.

"Madame la maîtresse, il paraît qu'a la cantine les surveillants obliges Joris a finir son assiette meme si c'est degeueulasse !!! On est pas a Koh Lanta quand meme !!! Pouvez vous faire jouée de votre autoritée SVP ?

Merci d'avance vous etes gentille."

« Madame, en classe, quand vous en serez à la règle du pluriel des noms en « ou », pensez à insister auprès de certains de vos élèves sur les  "poux" : Frédéric en avait plein la tête hier soir... »

« Madame, vous me demandez un mot d'excuse pour le retard exceptionnel de Charlotte. Soit. Ne pensez-vous pas cependant qu'à l'heure où se prépare peut-être la 3° guerre mondiale il y a des choses plus importantes dans la vie ?

Salutations distinguées. »

 

mots d'excuse.jpgIl vous faut :

1 kg de courgettes

1 litre d'eau

2 bouillon-cubes (boeuf ou volaille)

1 branchette de thym

2 gousses d'ail

sel et poivre

2 cuillères à soupe de tahineh

10 cl de jus de citron

200 gr de feta écrasée

 

Epluchez les courgettes, détaillez-les en gros morceaux. Faites bouillir l'eau additionnée des bouillon-cubes, ail, thym, sel et poivre. Ajoutez les courgettes. Faites cuire pendant 30 minutes.

Laissez refroidir. Ajoutez la feta écrasée, le tahineh et le jus de citron et mixez votre soupe finement. Rectifiez l'assaisonnement.

Versez-la dans des verres. Décorez-les de rondelles de chorizo passées à la poêle ou de saucisson et servez frais.

Bonne rentrée à tous.

mercredi, 19 mai 2010

Velouté d'endives

P1150944b.jpgAlors comme ça, dans le Nord, on ne mangerait pas assez de fruits et légumes ?

Alors comme ça, dans le Nord, on mangerait trop de pommes de terre et trop de beurre ?

Alors comme ça, dans le Nord, on ne consommerait pas suffisamment de polyphénols, ces substances naturelles d'origine végétale aux propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, qui protègeraient des maladies cardio-vasculaires et du cancer....?

Pourtant avec le café qu'on boit, ça devrait le faire !

Alors comme ça, dans le Nord, on serait à la traîne pour le fromage ou le poisson ?

Pourtant certains cancérologues nous mettent en garde car certains poissons sont contaminés aux métaux lourds...

C'est ce qui ressort de l'enquête (NutriNet-Santé) menée sur Internet depuis un an, enquête ayant pour objectif d'étudier la relation entre la nutrition et la santé des Français.

Et là, encore une fois, le Nord rechigne à participer. Voici le lien vers cette enquête. Si ça vous dit...

Une fois passé la page d'accueil avec un Yves Duteil aussi rayonnant qu'une endive, vous pourrez, si vous le désirez, répondre au questionnaire et faire partie de la cohorte de gens concernés par ce qu'ils mangent et ce qu'ils ne mangent pas.

Allez, allez, haut les cœurs, on va leur montrer, aux autres, qu'on n'est pas forcément là où on nous attend !

On va leur montrer, aux autres, qu'on mange des légumes, même si ces légumes sont fades jusqu'à l'exubérance, comme dirait Desproges.

On va faire une soupe d'endives !

La Cocotte vous offre une soupe riche en polyphénols, à l'huile et sans pommes de terre. Et nous, dans le Nord, on arrive à donner du goût à ces endives, rien qu'en ajoutant de la bière, source de polyphénols également !

 

Il vous faut :

1 kg d'endives

1 cuillère à soupe d'huile

1 ou 2 cuillères à soupe de farine

de la noix muscade

1 ou 2 gousses d'ail

1 litre de bière blonde

1 branchette de thym

sel et poivre

1 bouillon-cube (facultatif)

 

P1050203-1.jpgEnlevez les premières feuilles des endives et la petite pointe jaune-verte, coupez-les en deux et enlevez également le « coeur dur » au centre de ce légume. La Cocotte l'a déjà dit, c'est là qu'est l'amertume. Puis coupez les demi-endives en tronçons.

Faites chauffer l'huile dans une cocotte, ajoutez l'ail ciselé et les endives, laissez-les devenir transparentes puis saupoudrez de farine. Versez la bière et mélangez bien pour éviter les grumeaux. Salez, poivrez, ajoutez le thym et la noix muscade râpée. Si cela vous dit, ajoutez votre bouillon-cube.

Faites cuire à feu doux pendant une trentaine de minutes. Passez la soupe au mixeur. Vous pouvez également la passer au tamis. Cela vous fera un magnifique velouté !

 

A lire dans la Voix du Nord du mardi 18 mai :

Qu'est-ce qu'il y a dans nos assiettes ?

La région ne croit pas encore à l'alimentation miracle.

Un cancérologue brise les idées reçues.

mercredi, 13 janvier 2010

Ravitoto Jérémy

 

P1140519-1.jpgGrande île de l'océan indien, au sud de l'équateur, dont les voisines sont les Comores, les Seychelles, La Réunion ou encore l'île Maurice, Madagascar n'a pas seulement vu naître l'ancien président, Marc Ravalomanana ou le tout jeune président Rajoelina, Antoine, le chanteur barbu, aux chemises à fleurs ou encore Sébastien Folin, monsieur météo chevelu à la TV française. Non, cette île a également vu naître un certain Jérémy, l'un des copains de la fille aînée de la Cocotte.

Et Jérémy qui n'est ni barbu, ni chevelu a gentiment glissé à l'oreille de l'aînée des poussins : « Invite Victor, Flo et moi et dis à ta mère de nous faire du raftout !»

Alors qu'a donc  fait la poulette ? Elle s'est empressée de demander à sa môman ce que le dit copain disait.

Résultat : La Cocotte a cherché pendant des jours et des jours sur internet le mot raftout pour voir à quoi ressembler la recette. Mais en vain !

Car voyez-vous, le malgache est facétieux. Il n'écrit pas ses mots comme il les prononce ! Il fallait chercher Ravitoto, voire Ravintoto.

Le ravitoto est un plat traditionnel de Madagascar, comme le romazava à base de zébu, le voajobory ou encore l'orandranomasina qui, comme chacun sait est un plat à base de langoustes !

Bref, le ravitoto ce sont des feuilles de manioc pilées. C'est la raison pour laquelle on a donné ce nom à la recette. Ajoutez du porc, quelques aromates, beaucoup d'huile et prononcez Raftout !

Les feuilles de manioc appelées également Saka-saka, elle les a trouvées dans une boutique de produits exotiques. La quantité d'huile, elle l'a divisée par 10 !

Elle a ajouté sa touche perso et elle a fait goûté ce plat à son p'tit poulailler. Pour être honnête, l'aspect est peu ragoûtant et mais ayez confiance, la saveur que ce plat dégage est absolument divine.

Le verdict a été plus que positif. La dernière en a même repris. C'est pour dire !

Maintenant la Cocotte peut déclarer fièrement à son aînée :« Tu peux dire à tes copains de venir, on va leur faire du raftout ! »

Si vous aussi, vous voulez inviter les copains de vos enfants, voici deux ou trois explications :

 

Il vous faut :

1 pot de ravitoto ou saka-saka ou feuilles de manioc pilées

1 kg de poitrine de porc en un seul morceau

10 cl d'huile

2 oignons*

3 gousses d'ail

1 petite boîte de concentré de tomates

3 cuillères de gingembre en poudre

2 branchettes de thym

1 boîte de lait de coco (facultatif)

du riz basmati

et pour accompagner, du sakay**

 

Épluchez les oignons et l'ail, détaillez les premiers en rondelles et ciselez l'ail. Faites revenir jusqu'à ce que les oignons deviennent transparents dans un peu d'huile.

Enlevez la peau de la poitrine de porc. Coupez votre viande en gros dés de 3 cm de côté.

Faites chauffer les 10 cl d'huile dans une marmite et faites revenir le porc pendant 10 à 15 minutes. Il doit dorer sur tous les côtés. Ajoutez ensuite les oignons et l'ail, le concentré de tomates, le gingembre, le thym et le contenu du pot de ravitoto. Mélangez bien, couvrez d'eau et laissez cuire à couvert, à feu modéré pendant 1 h 30/2 h. Un quart d'heure avant la fin, ajoutez le lait de coco.

Préparez votre riz. Accompagnez votre viande du, riz et de la purée de piment. Et voilà !

Vous avez fait du Ravitoto que vous prononcerez Raftout !

 

*Pour rassurer Evelyne, nouvelle abonnée à ce blog, l'oignon et l'ail sont facultatifs. Tu peux faire sans !

**Préparez votre sakay en broyant du piment rouge, 1 cuillère à café de gingembre en poudre, 2 gousses d'ail et un peu d'huile. Vous pouvez aussi le remplacer par de la harissa... Sauf s'ils sont malgaches, les copains de vos enfants n'y verront que du feu.

vendredi, 04 décembre 2009

Soupe de betteraves Copenhague

Soupe de betterave La Cocotte2.jpgAujourd'hui la Cocotte vous propose de sauver la planète. En prime, elle met de la couleur dans vos assiettes et vous fait faire des économies. Ça vous dit ?

Dans le journal, ils le disent : L'élevage serait responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre. En réduisant de moitié notre consommation de viande, on agit sur le climat.

Si la Cocotte comprend bien, il ne s'agit même pas de supprimer toutes traces de viande dans son assiette mais d'en diviser par deux la quantité.

Oh ! On devrait pouvoir y arriver facilement, non ?

Au lieu de manger un steak de 300 gr, on demande à son boucher préféré de le couper pour en faire deux.

Au lieu d'en manger tous les jours, on n'en mange qu'un jour sur deux. Et le jour où l'on n'en mange pas, on se fait plaisir, on se lâche, on se fait une orgie de légumes.

Et mine de rien, entre 1 kilo de carottes à 1 euro et 1 kilo de bœuf à 15 euros, ben, y'a pas photo ! C'est notre porte-monnaie qui va nous remercier.

La Cocotte applique ce régime depuis longtemps, avec plus ou mois d'entrain parmi les membres de son petit poulailler. La petite dernière adore la viande et en mangerait même au petit déjeuner. Il faut donc faire preuve d'imagination pour trouver l'argument qui lui fera avaler son assiette de lentilles, vider son bol de soupe alors qu'elle rêve d'un onglet à l'ail ou à l'échalote. Et le plus grand du poulailler, le chéri de la Cocotte, peste contre l'imagination de son adorée. Faut-il qu'il l'aime pour revenir tous les jours du bureau quand il sait qu'il va manger potiron, courgettes, artichaut ou betteraves ! Alors la cocotte a trouvé la parade, elle ne lui dit pas : Mange ta soupe, ça fait grandir ! Il sait que ça ne marche pas. Elle lui dit : Mange ta soupe, c'est bon pour ta planète. Et là, ça marche à tous les coups.

 

Allez, aujourd'hui pour sauver la planète, on va se faire une soupe à la betterave. Il ne vous faut pour cela que :

500 gr de betteraves

500 gr de carottes

1 pomme de terre

1 oignon

1 bouillon-cube

1 cuillère de vinaigre

1 branchette de thym

du sel et du poivre

et le petit truc en plus, 1 cuillère à café de crème fraîche par personne

 

Soupe de betterave La Cocotte.jpgÉpluchez vos betteraves si elles sont crues. Faites attention, la betterave tache énormément, épluchez-la dans l'évier ou sur une couche épaisse de papier-journal. Mais la betterave crue est incomparablement meilleure à celle achetée sous-vide. En plus, vous pouvez vous faire une petite salade en râpant celles qu'il vous reste.

Épluchez les carottes, la pomme de terre et l'oignon. Détaillez les deux premiers légumes en cubes et ciselez l'oignon.

Dans une marmite, faites fondre un peu de beurre, ajoutez vos morceaux de betteraves et tout le reste. Mouillez avec de l'eau, ajoutez le bouillon-cube, le vinaigre, le thym et assaisonnez selon votre goût. Faites cuire pendant une bonne heure. La cuisson de la betterave peut être très longue.

Quand la lame d'un couteau passe facilement à travers vos cubes de betteraves, mixez finement votre soupe.

Et là, ô merveille, vous obtenez une soupe vermeil !

Proposez à votre petite dernière de faire du Jackson Pollock dans son bol avec une cuillère de crème fraîche. Elle va adorer !

Et dites à votre chéri que son bilan-carbone n'a jamais été aussi bon.

mercredi, 21 octobre 2009

Velouté de courge à l'huile de pépins de courge

 

P1110213.jpgLa Cocotte vous emmène en Styrie. Ça vous dit ?

Vous savez où ça se trouve ?

Doit-elle préciser que cela se trouve au nord de la Carinthie ? Et la Carinthie alors, c'est où ? Ben, en Autriche !

Les habitants de Styrie vouent un culte à la courge sous toutes ses formes et notamment à ses pépins et à l'huile qu'on en extrait.

L'huile de pépins de courge, c'est le sirop-typhon des styriens. Il y a longtemps, on utilisait cette huile pour enrayer le ver solitaire et éliminer le ténia. Elle prévient les caries et soigne les aphtes. Elle est conseillée aux femmes qui allaitent car, dit-on, elle a des effets bénéfiques sur le système nerveux et digestif.

Elle est riche en acides gras essentiels, elle contient des vitamines et des minéraux. Elle est conseillée chez l'homme pour des problèmes de prostate et chez la femme pour des infections urinaires.

Et là, vous vous dites que ça n'a aucun rapport avec des recettes de cuisine !

Et bien détrompez-vous. Les Styriens ont des quantités de recettes à base de cette huile. Ils en mettent partout, dans les soupes, les salades, les viandes...

Et très honnêtement, vous en voyez souvent des Styriens qui se plaignent d'avoir mal ici ou mal là ?

Non ? Alors c'est que ça marche...

Et en plus de toutes ces vertus, l'huile de pépins de courge présente la particularité d'être bonne au niveau gustatif. Un soudain petit goût de noix, de noisettes vous explose dans la bouche dès l'absorption de ce nectar à la couleur pétrôle quelque peu rebutante. Mais faites plaisir à la Cocotte, ne restez pas sur votre première impression et laissez-vous tenter par cette huile miraculeuse.

Voici donc une recette de saison qui fera plaisir tout particulièrement à ceux et celles qui ramassent des potirons dans des fermes au nom paradisiaque et aux autres itou.

Testez-la ! Vous comprendrez alors pourquoi la Cocotte l'a nommée velouté.

P1110733-1.jpgIl vous faut :

un petit potiron

2 carottes

1 pomme de terre

1 oignon

1 cuillère d'huile de tournesol

1 litre de bouillon de légumes

1 briquette de crème liquide

sel et poivre

1 cuillère à soupe de sucre

1 pincée de noix muscade (facultatif)

quelques pépins de courge (facultatif)

des petits croûtons frits dans de l'huile de tournesol (facultatif)

6 cuillères à café d'huile de pépins de courge

 

Découpez le potiron et coupez-le en gros dés. Épluchez les carottes, la pomme de terre et l'oignon et faites-leur subir le même sort que le potiron. Versez votre cuillère d'huile de tournesol dans une marmite et faites revenir les légumes. Arrosez du bouillon de légumes et faites cuire pendant 20 minutes.

Mixez les légumes, ajoutez la crème liquide, le sel, le poivre, la noix muscade et laissez cuire encore un peu.

Au moment de servir, versez une petite cuillère à café d'huile de pépins de courge dans le fond d'une assiette creuse, ajoutez les croûtons et/ou les pépins légèrement grillés puis versez la soupe. Laissez vos hôtes mélanger. Vous allez assister à une mini marée noire dans votre assiette mais celle-là n'est pas dangeureuse.

Après avoir mangé cette soupe, faites comme la Cocotte : Achetez-vous un guide touristique sur l'Autriche et planifiez vos prochaines vacances.

Avec horreur, la Cocotte a découvert que Jorg Haider était né le même jour qu'elle. Pas la même année mais le même jour. Bouh !

dimanche, 27 septembre 2009

Soupe au chou Johnny

 

-1.jpgAvez-vous entendu la terrible nouvelle ? Alors que ce vendredi 25 septembre, Johnny se produisait au Zénith de Lille, on apprenait qu'il avait subi une opération durant le mois d'août. La Cocotte a réagi sur le champ et vous propose donc cette recette de chou vert.

Les premiers choux verts commencent à arriver sur les marchés. Un beau chou vert, ce sont des feuilles bien serrées qui crissent sous les doigts et qui pleurent de sève quand on les casse. Le chou vert, c'est bon pour tout, plein de calcium, de fer, de phosphore et de vitamines. Avec toutes ces qualités, il ne faut pas s'étonner que le chou soit recommandé dans la prévention des cancers du côlon et de l'estomac.

Johnny n'en a certainement pas mangé assez. Allez, Laetitia, cette recette est pour toi ! Donne du chou à ton homme !

Voici une belle soupe légère et parfumée. Ce n'est pas la recette de la soupe mange-graisse dont raffolent les Américaines mais on n'en est pas loin.

Si vous voulez la digérer facilement, la Cocotte vous conseille d'ajouter dans la marmite, un navet évidé rempli de mie de pain. Enlevez-le en fin de cuisson. Si vous n'avez pas de navet, vous pouvez ajouter quelques graines de carvi. Ça passe tout seul.

Il vous faut :
1 chou vert pas trop gros
1 oignon
3 gousses d'ail
3 carottes
3 pommes de terre
persil, laurier et thym
sel et poivre
1 cuillère d'huile d'olive

Enlevez les premières feuilles du chou, coupez le reste en fines lanières. Enlevez les côtes un peu dures à croquer.
Faites bouillir de l'eau salée et plongez les lanières de chou dans cette eau pendant quelques minutes pour les blanchir.
Détaillez l'oignon en fines lamelles, écrasez l'ail et coupez les carottes et pommes de terre en tout petits morceaux.
Puis dans votre marmite, faites chauffer une cuillère d'huile d'olive, faites revenir l'oignon et l'ail pendant quelques instants et ajoutez le chou, les autres légumes et les aromates. Salez, poivrez et couvrez d'eau.
Il ne faut pas que ce soit trop liquide.

Laissez cuire pendant 30 à 40 minutes.
Ajoutez une saucisse de Morteau ou de Montbéliard, retirez-la avant la fin de la cuisson et détaillez-la en rondelles.

Ça prend quoi ?

Allez, ça prend dix minutes pour éplucher tout, pas plus !

Et après, vous aurez tout le reste du weekend pour écouter votre chanteur préféré.

Pour la Cocotte, ça ne sera pas Johnny. Ce serait plutôt quelqu'un comme Daho ou Delerm.

Delerm, d'ailleurs, que la Cocotte copie en donnant à cette soupe le nom de Johnny. Lui, donne bien des noms à ses baisers (cf, le baiser Modiano) et il en fait des chansons.

Et vous, ce serait qui ?

 

jeudi, 17 septembre 2009

Potiron tandoori, rösti de potiron

 

potirontandori-la cocotte2.jpgUn problème à démêler ? Une souffrance à exprimer ? Un conseil à demander ? La Cocotte est là pour vous aider. Envoyez-lui vos lettres, toutes seront lues et certaines publiées.

Après avoir lu l'article sur le pâtisson en fricassée, Véronique. P, Lomme écrit :

Ta recette tombe à pic ma cocotte !!! En allant cueillir mes légumes à la Ferme du Paradis comme chaque Samedi, j'ai acheté un superbe pâtisson. Je me demandais bien comment le cuisiner.... et voilà, tu m'apportes la solution. Alors, merci à toi la cocotte !!! As-tu quelque chose avec un petit potiron ?

 

En vous lisant, Véronique, je sens la détresse d'une femme sur le point de se lancer dans une nouvelle aventure. Le doute vous habite, la peur de faire une erreur mais aussi de l'inconnu.

Avant de passer à l'acte, il est bon d'appréhender chaque chose, récolter toutes les informations possibles, peser le pour et le contre. Mais vous êtes assez adulte pour comprendre qu'il ne faut jamais rester avec ses questions.

Gaston Bachelard ne disait-il pas : «Toute connaissance est une réponse à une question » ?

Alors, je peux le dire, « Oui, Véronique, j'ai quelque chose avec un petit potiron.

J'ai même quelque chose avec un gros potiron. »

 

Une belle tranche de ce cucurbitacé généreusement callypige coûte entre 1 et 2 euros sur les marchés. Alors on en achète tout de suite !

Le nom scientifique du potiron est « CUCURBITACEAE Cucurbita maxima », il provient d'Amérique centrale et arrive en Europe au XVIe siècle.

Diètétiquement parlant, ce légume possède de nombreuses vertus : Il est diurétique, laxatif, sédatif et vermifuge, riche en vitamine A, mais pas avare en vitamines B1, B2, B3, C, D, E et F.

Ce légume, au goût plus ou moins fort de noisette se cuisine de toutes les façons. Salé, sucré, gratiné, en velouté, en soupe, en potage, en purée, en tarte, en soufflé, en confiture, en muffin...

Vous voyez, Véronique, que le potiron est un continent à découvrir.

Voici deux petites recettes pour commencer.

L'une explore avec joie la gastronomie indienne, l'autre est là pour montrer à une non-moins fidèle lectrice que, tout comme la pomme de terre, le potiron peut se râper.

Si vous voulez d'autres recettes testées et approuvées, vous savez que la cocotte est là.

 

Poulet tandoori

il vous faut :

une belle tranche de potiron

2 pommes de terre

une cuillère d'huile

2 cuillères de poudre à tandoori

C'est une poudre que vous pouvez préparer seul, poudre à base de gingembre, cumin, cardamome, ail, poivre, curcuma et paprika.

Le tandoori est également un four et un mode de cuisson en Inde. Mais ça, ça fera l'objet d'un autre article.

1 gousse d'ail

de l'eau

1 yaourt

sel, poivre

facultatif : des cacahuètes à éplucher

 

Épluchez le potiron, enlevez les graines et coupez-le en gros dés.

Dans une marmite, faites chauffer l'huile, faites revenir l'ail ciselé, déposez les dés de potiron et les pommes de terre épluchées et en dés, elles aussi. Ajoutez deux cuillères de votre préparation d'épices à tandoori. Salez, poivrez et couvrez d'eau. Laissez cuire pendant 20 minutes. Mixez.

Puis dans une poêle, faites griller quelques cacahuètes à sec.

Dans un bol, déposez dans le fond deux ou trois cacahuètes, deux belles cuillères de yaourt puis la soupe mixée. Et hop, c'est prêt.

Amusez-vous, à l'aide de la pointe d'un couteau ou d'un cure-dent à faire ressortir le yaourt.

Véronique, acceptez qu'il n'y a pas de mal à se faire du bien.

 

pdtpotiron1.jpgRösti de potiron

200 à 300 gr de potiron

3 pommes de terre

1 oeuf

sel et poivre

huile

 

Râpez les deux légumes épluchés. Mélangez-les en ajoutant l'oeuf. Faites chauffer l'huile dans une poêle. Idéalement, faites chauffer un tout petit peu d'huile de courge mais bon... on n'en trouve pas partout. Attention, le goût est très marqué.

Déposez des tas de légumes râpés et aplatissez-les avec le dos de la cuillère. Retournez-les au bout de 3 ou 4 minutes, laissez encore cuire doucement pendant 5 minutes. Et c'est prêt. Accompagnez une viande et une salade de ces pommes-potiron paillasse.

Si vous le désirez, ajoutez un oignon râpé lui aussi ou de l'ail ou des dés de lard fumé, des épices, des aromates...

Laissez aller vos émotions, mettez de côté vos frustrations, faites-le pour vous. Vous avez le droit au bonheur !

dimanche, 13 septembre 2009

Soupe Céleri-tomates et moules

 

P1100826.JPGQuand la cocotte a dit à ses copines que la prochaine recette sur ce blog serait une soupe à base de céleri, elles ont fait la grimace*.

Ouais !

Mais quand elles vont apprendre que le céleri est un aliment à « calories négatives », elles vont se ruer chez le marchand de légumes et vont lui acheter tout son stock !

Ouais, rien que ça !

Un aliment à calories négatives, c'est un aliment qui fait perdre des calories quand on le mange et surtout quand on le digère.

Là, tout de suite, on fait moins les malignes, Mesdames !

Ce charmant légume qui ne la ramène pas, lui, a toutes les qualités, il est diurétique, carminatif, dépuratif, stomachique.

Le céleri est comme le cochon, tout est bon chez lui : les feuilles, les branches et la racine.

La Cocotte adore sa racine en purée, ses branches dans le couscous ou à croquer, juste comme ça. Et les feuilles dans les moules, ça parfume merveilleusement.

C'est la raison pour laquelle aujourd'hui la Cocotte vous offre une recette de soupe de céleri-tomates et moules.

Ouais ! Céleri-tomates et moules ! Ça évoquera pour certains l'odeur de la marmite de moules à la braderie de Lille et ça permettra aux autres qui sont au régime de se goinfrer sans retenue , (cf, toutes les vertus sus-citées).

Et pour le même prix, Mesdames, Messieurs, ma soupe prendra 3 minutes de votre temps précieux.

Deux versions sont possibles : une pour les fainéants et une autre pour ceux qui n'ont rien d'autre à faire que de la soupe Céleri-tomates-moules. La Cocotte a fait un mix-and-match des deux.

 

Il vous faut :

une cuillère à soupe d'huile d'olive

un bouquet de céleri (feuilles et branches)

6 belles tomates à peler (pour ceux qui ont le temps) ou une boîte de tomates déjà pelées (pour les fainéants)

3 courgettes (ça, c'est pour donner une certaine consistance à la soupe)

un litre de moules à cuire et à décoquiller (pour les kékés), un pot de moules nature (pour les paresseux dont la Cocotte fait partie)

un peu de thym, du sel et du poivre

de l'eau

 

Faites chauffer votre huile dans une marmite, ajoutez le céleri lavé et coupé en tronçons, les tomates pelées, les courgettes lavées et coupées en rondelles (grossières pour les tire-au-flanc ou épluchées un rang sur deux et en rondelles de 5 mm d'épaisseur pour les prout-prout) et une branchette de thym..

Couvrez d'eau et laissez cuire pendant 20 ou 25 minutes.

Au bout de ce temps, retirez la branchette de thym, mixez votre soupe et ajoutez les moules, (pour les gourmets, sans les coquilles, et pour les feignasses, sans le jus du pot). Liassez chauffer encore un tout petit peu.

La Cocotte opte pour la deuxième proposition !

Salez et poivrez selon votre goût et servez.

 

* Pour être honnête avec vous, elles ont fait la grimace parce qu'il y avait des moules. Mais ne faites pas comme elles, testez cette soupe ! Elle ressemble à un chowder et elle est délicieuse, vraiment !

Mes p'tits poussins ont adoré, c'est pour dire....

mercredi, 09 septembre 2009

Soupe de haricots verts

 

P1100803.JPGTout comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, la Cocotte faisait jusqu'hier de la Schnippelbohnensuppe en toute ignorance.

 

Dimanche soir, face à sa télé branchée sur Arte et sur l'émission géniale Karambolage, la Cocotte a eu une révélation.

L'idée de l'émission est de pointer les différences entre Français et Allemands sur un ton humoristique. La réalisatrice explique des expressions, des mots, des onomatopées... Et chaque semaine, les téléspectateurs sont invités à envoyer un objet propre à l'Allemagne ou à la France. Et bien, croirez-vous la Cocotte quand elle vous dira que l'objet de la semaine était une « Schnippelbohnenmachine »?

Les Allemands ont un objet pour tout, vraiment. Et ils ont le nom qui va avec. Les Allemands adorent composer des noms à rallonge qui expliquent parfaitement à quoi sert telle ou telle chose ! Ils sont facétieux, ces Teutons ! Donc littéralement une « Schnippelbohnenmachine » est une machine qui coupe les haricots verts en petits morceaux. Une fois les haricots coupés en petits morceaux, on en fait une soupe très appréciée dans le Rheinland.

Quand la Cocotte n'est pas inspirée pour le repas du soir, elle va fureter dans la cave, trouve toujours une boîte de haricots verts en conserve et quelques pommes de terre et elle prépare une soupe d'une simplicité enfantine. Et bien, hier, elle a vu qu'elle n'était pas seule et qu'un bon paquet d'Allemands cuisinaient le haricot de la même manière.

Das ist wunderbar ! Ja, meine Damen une Herren !

Malheureusement, la Cocotte n'a pas la machine qui va bien mais s'en sort toujours haut la main, en se coupant parfois le bout du doigt.

Et comme la Cocotte partage tout ou presque avec vous, voici donc en exclusivité mondiale, en France, dans le Nord, La Recette de la soupe de haricots en petits morceaux !

Rien que ça !

 

 

P1100812.JPGIl vous faut :

500 gr de haricots verts frais

Ma maraîchère préférée m'a dit que la semaine prochaine, c'était la fin des haricots ! Triste, non ?

5 ou 6 pommes de terre moyennes épluchées et râpées

1 noix de beurre

250 gr de lard fumé coupés en petits dés

1 oignon finement coupé

1 gousse d'ail écrasé

des tomates concassées

du persil plat

sel et poivre

du fromage style parmesan (facultatif)

Les Teutons ajoutent parfois des saucisses. Etonnisch, nein ?

 

Equeutez vos haricots, coupez-les en petits morceaux de 5 mm, rincez-les et faites-les cuire dans une casserole d'eau bouillante pendant 8 minutes.

Dans une marmite, faites fondre un peu de beurre, ajoutez les lardons, l'oignon et l'ail. Faites revenir pendant quelques instants. Puis ajoutez les tomates concassées, les haricots égouttés et les pommes de terre. Si vous voulez vous la jouer Teuton, ajoutez votre saucisse, fumée de préférence, à ce moment-là. Couvrez d'eau.

Salez, poivrez et laissez cuire 30 minutes. A la fin, rectifiez l'assaisonnement, ajoutez le persil plat haché. Servez dans des bols et proposez du parmesan. C'est un accord parfait !

lundi, 07 septembre 2009

Harira, soupe du ramadan

P1080127-3.jpgEn français, le mot « Ramadan » est utilisé pour désigner le neuvième mois (saint) du calendrier musulman et le jeûne, un des cinq piliers de l'Islam.

Cette période de jeûne apprend aux musulmans pratiquants la patience, la modestie et la spiritualité.

Ne devant pas manger du lever au coucher du soleil mais devant préparer le repas qui viendra rompre le jeûne, la patience de tous ces gens qui pratiquent le jeûne est vraiment mise à dure épreuve. Ouh, la, la que c'est dur !

Invitée samedi soir chez des copains d'origine marocaine, la Cocotte a pu se rendre compte à quel point il était difficile de résister aux odeurs d'épices, de miel, de menthe,,,

Et c'est là que c'est bien ! Point besoin d'être musulman pour profiter de ces moments magiques, il faut juste avoir des copains prêts à vous faire partager leur culture, leurs traditions et l'amour de la cuisine.

Les amis de la Cocotte ont invité tous les copains du quartier, ils ont décoré la table comme dans les contes des mille et une nuits et ils ont servi un repas de rêve.

Pendant ce mois, tous les jours, le jeûne est rompu par la Harira, une soupe aux mille saveurs, épaisse et riche, agrémentée de jus de citron et de coriandre. Une merveille ! Ont suivi un tajine de poisson somptueux et une pastilla au lait magnifique.

Aujourd'hui la Cocotte vous propose une recette de harira que vous pouvez faire à n'importe quel moment, à condition d'inviter plein d'amis pour la partager. C'est tellement mieux. Si vous voulez les recettes des autres plats, n'hésitez pas, demandez à la Cocotte !

Si vraiment vous n'avez pas le temps ni envie de cuisiner, allez donc faire un tour le dimanche au marché de Wazemmes, vous trouverez plein de stands qui en vendent. Elle est toute fraîche, toute chaude, à déguster sur place ou à emporter. Vraiment, il faut y goûter.

 

PICT0010 (2).JPGAu préalable, soit 24 heures, soit 48 heures avant, il faut préparer un levain qu'on ajoute à la soupe au dernier moment :

Délayez un verre de farine dans de l'eau et ajoutez un peu de jus de citron et laissez « fermenter » pendant ce temps.

Pour une grande marmite de harira, il vous faut :

3 oignons en rondelles

1 belle poignée de pois chiche à faire tremper la veille

1 poignée de lentilles vertes

1 bouquet de persil plat effeuillé

2 branches de céléri en petits cubes

1 bâton de cannelle

1 cuillère à café de chacun de ces ingrédients : gingembre, cumin, paprika, curcuma, poivre noir et carvi

de l'eau

2 boîtes de tomates concassées

1 bouquet de coriandre effeuillée

Facultatif, des petites pâtes rondes à potage ou des langues d'oiseaux qu'on trouve dans les épiceries orientales

 

Pour servir :

des quartiers de citron, des dattes, des figues, 1 œuf dur, des « chebakiya », des pâtisseries au miel et au sésame.

Dans une grande marmite, mettez tous les ingrédients à l'exception de la coriandre. Couvrez d'eau et laissez cuire le temps que les pois chiche sont tendres. Ajoutez le levain et la coriandre, remuez, attendez que cela recommence à bouillir tout doucement.

Si vous ajoutez des pâtes, il est également temps de les mettre.

Servez dans les plus jolis bols que vous avez, déposez-les sur des assiettes que vous aurez décorées de dattes, oeufs durs, figues et autres merveilles. Arrosez votre soupe de quelques gouttes de jus de citron  et dégustez.

Vous comprendrez pourquoi il est vraiment difficile d'être patient. Inch'Allah !

 

vendredi, 26 juin 2009

De la soupe au pistou

P1080182-1.jpgDepuis quelques années, les diétiticiens, l'état, les grands magasins nous ordonnent de manger plus de 5 légumes par jour. Ce n'est pas toujours facile. La vie moderne, le temps qui file, le stress nous poussent à faire les choses vite et pas forcément bien.

La Cocotte vous propose ce weekend de consacrer un peu de temps à vous faire plaisir en toute simplicité, en cuisinant 8 légumes d'un coup. Rien que ça ! Des vitamines jusqu'à dimanche soir et un petit air de vacances en avance.

Ca vous dit ?

 

Sur votre marché préféré, puisque c'est la saison, vous allez acheter :

5 ou 6 carottes, 3 courgettes, 500 gr de haricots verts, 500 pommes de terre, de l'ail nouveau (ou vieux, c'est pas bien grave), un gros bouquet de basilic.

P1020511-1.jpgVous allez chez votre épicier italien préféré (le mien est situé rue de l'Alma à Roubaix ou dans es Halles de Wazemmes), vous lui faites couper un beau morceau de parmesan et vous lui achetez une petite boîte de concentré de tomates.

Ensuite vous achetez des haricots coco. Vous voyez de quoi je parle ? Ce sont des petits haricots avec de jolies traces rouges, comme sur la photo !

Si vous les trouvez frais, c'est très bien. Sinon vous choisissez des secs et vous en jetez une grosse poignée (200 ou 300 gr) dans de l'eau que vous laissez gonfler pendant 12 heures.

Au bout de ce temps, vous les faites cuire dans de l'eau pendant 30 à 40 minutes à feu normal. Surveillez-les de près. Il ne faut pas en faire de la purée !

 

Allez on commence :

Vous épluchez les carottes et les pommes de terre et vous les coupez, tout comme les courgettes, en petits dés d'un cm de coté. Vous détaillez les haricots verts en tronçons de 2 ou 3 cm.

Dans une grosse marmite, vous déposez tous ces légumes coupés et les cocos égouttés, vous couvrez d'eau et vous laissez cuire doucement, gentiment pendant une heure.

Pendant ce temps, vous pilez 5 ou 6 gousses d'ail et une grosse poignée de basilic. Vous ajoutez de l'huile d'olive (10 cl) et le concentré de tomate, du sel, du poivre et vous mélangez bien. Enfin vous ajoutez tout ça à votre soupe, vous mélangez bien et vous arrêtez la cuisson. Le basilic ne supporte pas le chaud, ça le fait noircir.

C'est le moment de râper le parmesan et d'en parsemer très, très, très généreusement les bols fumants plein de soupe au pistou.

Une petite bouteille de Rosé bien frais, bien agréable dans un coin du jardin et vous êtes déjà en Provence.

Vous me raconterez ?

samedi, 20 juin 2009

Du goulache

Lille est à l'heure de l'Europe XXL, la Cocotte aussi.P1020798.jpg

On commence, tout simplement, par la Hongrie et sa soupe à la renommée internationale, le goulache.
Je sais, ce n'est pas très original mais en avez-vous déjà fait ? Et connaissez-vous l'histoire de cette soupe?

Si oui, passez cette page, vous savez tout ou presque de la vie.

Si non, accrochez votre ceinture et partons ensemble en Hongrie.

Le goulache vient du nom donné au garçon qui s'occupait des grands troupeaux de bovins des plaines, le gulyas. Et le gulyashus,était la nourriture à base de viande consommée par notre cow-boy magyar.

Dès le Moyen-Âge, des paysans aux bourgeois en passant par les aristocrates, tous les Hongrois se mettent au goulache. Le paprika est ajouté à cette soupe à la fin du XVIIIème siècle. Le goulache est un véritable patrimoine national. Il existe plusieurs variantes comme le paprikas, à base de d'oignons et de paprika, de poulet ou de lièvre, le pörkölt ou encore le tokany, cousin de Transsylvanie à base de bœuf, de gibier ou de mouton.

Il y a mille et une façons de faire ce plat. L'important est de ne pas être avare sur la viande et les pommes de terre mais de ne pas utiliser de farine.

Plat unique, idéal le soir, meilleur encore lorsqu'il est réchauffé. Et pour les végétariens, il suffit d'enlever la viande, c'est tout aussi bon.
Faites-moi confiance, vous allez adorer.

Pour un bon goulache, il vous faut :
1 kg de boeuf (macreuse, jumeau, paleron, gîte-gîte)
1 kg de pommes de terre
5 gros oignons
2 gousses d'ail
3 ou 4 poivrons verts et rouges
du bon paprika doux
une petite boîte de concentré de tomates
de l'huile végétale ou du saindoux
une branchette de thym, du laurier, du sel et du poivre

Dans une grosse marmite, faites chauffer la matière grasse, ajoutez la viande coupée en fins morceaux et les oignons émincés. Mélangez et laissez dorer. Ajoutez une bonne grosse cuillère de paprika doux, le concentré de tomates, l'ail, le laurier, le thym, le sel et le poivre. Recouvrez d'eau.

Laissez cuire pendant 30 minutes à feu doux pour que la viande soit tendre.

Puis ajoutez les pommes de terre coupées comme la viande. Ajoutez les poivrons coupés en tranches. Et laissez cuire à feu tout doux, comme le paprika,  pendant une petite heure. Au besoin, ajoutez de l'eau.

Vous pouvez, sans problème, oublier votre soupe une heure de plus.

Rectifiez l'assaisonnement.

Servez dans de belles assiettes creuses en ajoutant une cuillère de crème fraîche.

Si vous avez le temps, vous pouvez vous dispenser de mettre des pommes de terre et les remplacer par des Galuskas ou des Csipetke, ce sont des pâtes hongroises faciles à réaliser.

Si vous voulez la recette, faites signe à la Cocotte.