lundi, 30 novembre 2009

Pera al Martini Bianco

 

Poire Etienne Daho La Cocotte.jpgUn quart de siècle à 2 célébré par le cadeau du DVD de Daho à Pleyel offre à la Cocotte de parler de lui, de Daho. Oh, ça va être chaud.

Une ode à Daho, l'adoré.

Cet homme, en scène depuis autant d'années, constant dans l'excellence, sans aucun rendez-vous raté, à l'élégance savamment déhanchée, son p'tit costard noir ouvert sur un torse glabre, ses sous-entendus que la morale réprouve et que les cours condamnent, fredonnés sur des airs sophistiqués, stroboscopiquement orchestrés.

Étienne en noir et blanc, avec trois musiciennes, chignon haut, jouant violon, violoncelle et alto.

Rien que pour moi, où je veux, quand je veux. Étienne, Étienne ! Ah...

Que faire pour lui sinon un dessert...Du sucre, du chocolat, de l'alcool, un fruit pas défendu mais presque.

Une poire de mon jardin, mon jardin secret et un alcool venu d'Italie, de Turin précisément, du Martini bianco qu'on peut boire le weekend à Rome, tous les deux sans personne.

Ça vous dit, Étienne ?

 

Pera al Martini Bianco

 

Poire E.D.jpgPour la Cocotte, 2 poires, une pour Étienne, une pour elle

Pour vous, autant de poires que d'invités

30 à 40 cl de Martini Bianco ou toute autre sorte de Vermouth blanc

Une grosse poignée de raisins secs

50 gr de sucre roux

du chocolat noir à faire fondre

Attention, le meilleur qui soit, c'est pour Étienne !

Épluchez vos poires en évitant de couper la queue. Déposez-les dans une sauteuse, versez dessus le Martini, ajoutez les raisins secs et démarrez la cuisson. Faites cuire à couvert pendant 10 minutes à feu normal.

Au bout de ce temps, retirez le couvercle et augmentez la cuisson. Saupoudrez de sucre et faites bouillonner jusqu'à ce que cela caramélise légèrement. Arrêtez la cuisson. Dans votre plus belle soucoupe, déposez une poire en la tenant par la queue. Versez généreusement le Martini caramélisé et les raisins secs. A côté, faites fondre votre chocolat. Et ajoutez cela aux poires. Mais vous n'êtes pas obligé. La Cocotte a ajouté cet ingrédient juste parce qu'elle a vu Étienne en noir et blanc.

samedi, 28 novembre 2009

Bruschetta

Bruschetta la Cocotte.jpgAvez-vous vu le film « les apprentis » de Pierre Salvadori avec François Cluzet et Guillaume Depardieu ? Vous souvenez-vous de cette réplique magnifique quand ces deux paumés, ratés, combinards répondent à la question d'une assistante sociale qui leur demande ce qu'ils font de leurs vêtements sales, « Ben, on les porte ! »

La Cocotte les plagierait si on lui demandait ce qu'elle faisait de son pain dur :

« Ben, j'le mange ! »

Ben oui, quoi ! La Cocotte ne le donne pas aux pigeons, la Cocotte a horreur des pigeons. Leurs petits yeux fourbes, leurs courtes pattes qui les font ressembler à des culbutos à plume et leurs « rourourous » dès 6 heures, la Cocotte n'aime pas ça.

Non, la Cocotte garde son pain dur. Elle se dit que si le pain frais qu'elle achète est bon, le pain dur le sera tout autant. La Cocotte est adepte du recyclage. Et recycler de la nourriture, pourquoi pas ?

Demandez à votre boulanger préféré de vous trancher le pain, non pas dans la largeur mais dans la longueur. Vous obtiendrez de belles tartines qui deviendront en deux temps, trois mouvements des bruschettas d'enfer !

Vous pouvez également préparer vos tartines avec n'importe quel pain, pain arabe à la semoule, pain polaire, pain complet, baguette....

Quand le pain est un peu dur "ni trop, ni trop peu" et quand elle a la flemme de préparer un plat, elle ouvre son frigo, prend tout ce qui pourrait garnir une tartine. Et hop, c'est parti ! Des Bruschetta à la fourzitout ! Nul besoin d'acheter mille et un ingrédients. Une boîte de concentré de tomates, du fromage qui fond, un reste de charcuterie, des poivrons, un p'tit bocal d'anchois et des herbes aromatiques suffiront amplement.

Allez, on s'la joue à l'Italienne !

Première Bruschetta :

Une fine lampée d'huile d'olive, une cuillère à café de concentré de tomates tartinée ou une bonne rasade de coulis de tomates, des anchois, des olives noires, des câpres et on saupoudre de marjolaine. Si vous avez de la mozzarella ou du fromage frais, c'est parfait ! Et hop, au four !

Deuxième Bruschetta :

Une lampée d'huile d'olive, une cuillère à café de concentré de tomates ou de coulis de tomates, des fines rondelles de salami et de poivron, un peu d'ail et hop, au four !

Troisième Bruschetta :

On reprend un peu l'idée de la première, une lampée d'huile d'olive, des olives noires dénoyautées et réduites en purée, quelques tomates séchées en fines lamelles et du basilic. Et hop, au four !

A la ch'ti :

Vous avez bien un peu de Maroilles dans vot' frigo ? Ou du Vieux-Lille ?

Quatrième Bruschetta :

Une cuillère à café de crème fraîche, des pommes en fines rondelles et des tranchettes de Maroilles. Et hop, au four ! Ou encore plus simple, vous ne mettez que du Maroilles !

Cinquième Bruschetta :

Des lamelles de jambon blanc, des tranchettes de Vieux-Lille. Et hop au four !

Pour les servir, il vous suffira de découper vos Bruschette en 4 ou 5 ou 6. C'est vous, le chef.

Et suivant les ingrédients trouvés dans le frigo, annoncez fièrement l'origine de votre plat ! Bruschetta à la Mongole ! Bruschetta à la Péruvienne ! Bruschetta à .... ! Vous avez compris le truc ?! Ces recettes sont à faire pour l'apéro ou pour une soirée télé, style début de weekend, pour souffler, les doigts de pied en éventail !

Pain Photo La Cocotte.jpgA la Scandinave :

Sixième Bruschetta :

Des lamelles de saumon sur de la crème fraîche ou sous du fromage frais et on saupoudre d'aneth. Et hop au four !

A l'Anglaise :

Septième Bruschetta :

Une lampée de bière et du cheddar râpé. Et hop, au four !

Allez, ni vu, ni connu, j't'embrouille ! La Cocotte a plein d'autres recettes !

T'en veux ? J'en ai !

Et s'il vous manque des idées, allez donc jeter un œil dans un livre joliment illustré qui s'intitule « 61 recettes avec du pain », Jacqueline Ury vous dira tout ce que vous pouvez faire avec du pain. Malin, non ? Il y a notamment la recette de l'omelette de Dumas. La Cocotte l'a testée et vous la recommande.

 

Et vous, vous faites quoi avec votre pain dur ?

jeudi, 26 novembre 2009

Potato and celery Muffin

P1120603-1.jpgDe la Cocotte à ….,

25 novembre 2009

« Je viens de terminer le livre que mon amie Elisabeth m'a prêté. Le connais-tu ? Il s'intitule "le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates ». Quel titre étrange, me diras-tu. Tu penseras peut-être, me connaissant bien maintenant, que c'est un livre de cuisine. Encore un ! Te diras-tu. Et bien non !

Écrit à quatre mains par deux anglaises, ce livre raconte, par le biais d'une correspondance entre une romancière et plusieurs personnes, l'occupation allemande de l'île de Guernesey pendant la seconde guerre mondiale. La romancière, l'héroïne, apprend l'existence d'un club littéraire sur cette île et décide de correspondre avec plusieurs membres de cet aréopage hétéroclite. Au début, par curiosité et amusement et à la fin, par devoir d'histoire*. Le début du livre est léger comme les Anglais savent parfaitement l'être en littérature et à mesure qu'on tourne les pages, la légèreté fait place au silence, au recueillement. D'ailleurs les auteurs utilisent une citation de Sénèque faisant dire à l'un des personnages : « les petits maux sont loquaces mais les grandes peines sont muettes ». Par petites touches impressionnistes, les membres du club racontent leurs années de privation. Privation de tout, même de leurs enfants, envoyés en Angleterre pour les protéger ! Ils racontent l'horreur de la guerre, les dénonciations, les bunkers, les très jeunes travailleurs de l'organisation Todt, les animaux réquisitionnés, les amitiés, les amours.... Ils racontent parce qu'on leur demande de le faire et parce que la parole libère souvent, voire presque toujours. Et dans ce livre, plane l'ombre fantomatique d'une femme ayant vécu dans l'île, envoyée dans un camp de concentration... Elizabeth, elle s'appelle ! Quelle coïncidence !

Lis ce livre, ma douce amie ! Partage avec moi ce moment de bonheur quand l'un des personnages raconte l'histoire du chat Muffin. Oui, il se nomme Muffin, c'est beau, non ? Je veux te faire partager tous ces instants où l'on rend hommage aux grands écrivains britanniques et notamment à l'une d'entre eux que j'adore, Jane Austen. Connais-tu Jane Austen ? Bien sûr que tu connais puisque tu me connais ! Pars avec moi à la recherche de la recette de cette tourte aux épluchures de patates que l'un des membres accommode d'une bien étrange façon. Prends le bateau avec moi et allons à Guernesey respirer le bon air qui semble y régner. Veux-tu ?

Écris-moi vite ! Envoie-moi tes pensées sur ce livre, envoie-moi également ta recette de « potato peel pie » ! Will you ?

 

Sincerely,

L. Cocotte

 

*A ce propos, je te recommande, ma tendre amie, la lecture de la Voix du Nord de ce mardi 24 novembre, il y a un très bel article sur la visite de lycéens du Nord Pas de Calais au camp de concentration d'Auschwitz, visite organisée par le conseil régional et le rectorat. Quand je parlais ci-dessus de silence et de recueillement...

 

Et puisqu'il s'agit ici de donner une recette, tu t'attends très certainement à ce que je donne une recette de tourte aux épluchures de patates. Non, tu ne l'auras pas. Tu auras une recette de muffin aux pommes de terre. Qu'en dis-tu ?

 

P1120631-1.jpgIl te faudra, ma bonne amie :

200 gr de pommes de terre

100 gr de céleri-boule

Si ce sont des pommes de terre bio, lave-les bien et garde les épluchures. Sinon jette-les.

150 gr de farine

2 oeufs

1 oignon

100 gr de jambon

1 gousse d'ail ciselée

une poignée de persil ciselé

un peu d'huile de tournesol (5cl)

une tasse de lait

sel et poivre

1 cuillère à café de baking powder (levure chimique). En anglais, c'est plus chic, non ?

 

Râpe les pommes de terre et le céleri dans un saladier, tu peux également râper l'oignon. Découpe en petits dés le jambon. Mets tous ces ingrédients dans le saladier en terminant par la « baking powder ». Mélange consciencieusement et répartis cette préparation dans 6 moules à muffins. Fais cuire à four chaud, 160/180°c, pendant une bonne trentaine de minutes.

Sers tes muffins accompagnés d'une bonne salade et d'une viande rôtie, par exemple.

mardi, 24 novembre 2009

Des p'tits choux farcis

 

Des choux.jpgL'hiver, c'est comme ça, on mange du chou.

Chou vert, frisé, fleur, rouge, quette, romanesco, croute, blanc, chinois, etc...

Les étals des maraîchers en sont remplis. Ça ne coûte rien.

C'est plein de vitamines, c'est anti-cancérigène, anti-dépressif, antiseptique, laxatif...

Si comme certaines lectrices du blog, vous allaitez et que les montées de lait sont douloureuses, mettez-vous une feuille de chou dans le soutif'. Ce n'est pas décoratif mais ce n'est pas définitif, ça vous laisse peut-être dubitatif mais ça reste facultatif.

Certains en font des cataplasmes contre les foulures, les entorses, les douleurs, les maux de tête !

On dirait bien que le chou, c'est bon pour tout ! La cocotte devrait faire de la pub !

 

Aujourd'hui elle vous propose de le farcir.

Le plus long dans cette histoire sera de blanchir les feuilles pour les ramollir et les rendre plus digestes.

 

Il vous faut :

un chou vert

600 gr de chair à saucisse

des restes de pain dur

un peu de lait

un oeuf

un demi-poivron rouge

deux tranches de jambon cru

un oignon

sel et poivre

une branchette de thym

de la ficelle

 

FP1120578-1.jpgaites bouillir de l'eau dans une grande marmite. Effeuillez votre chou et faites cuire vos feuilles pendant 2 ou 3 minutes dans l'eau bouillante. Égouttez-les et réservez-les.

Faites tremper vos morceaux de pain dans le lait. Ciselez un oignon, découpez le poivron et le jambon en petits dés et effeuillez votre branchette de thym.

Dans un grand saladier, mélangez la viande et tous les autres ingrédients.

Ensuite prenez une feuille de chou, déposez un peu de viande au centre et formez une petite bourse que vous ficellerez du mieux que vous pouvez.

Faites de même avec toutes les autres feuilles.

Déposez-les ensuite dans une grande marmite, ajoutez quelques carottes si vous voulez, puis 1 bon litre d'eau et faites cuire à feu doux pendant une petite heure.

Vous allez voir, le jambon et le poivron vont non seulement donner de la couleur mais aussi un petit goût de reviens-y, comme on dit !

 

samedi, 21 novembre 2009

Poulet au yaourt

 

poulet crétois de la Cocotte.JPGLa Cocotte aime lire la dernière page de la Voix du Nord. Il y a toujours des anecdotes qui ne font pas avancer le schmilblick mais qui font souvent sourire.

Hier vendredi, on narrait l'histoire d'un Sud-Africain, employé d'une chaîne de bijouterie, qui a volé de l'or et pour passer inaperçu, il a farci un poulet de son larcin. Malheureusement, le détecteur de métaux a fait son job et l'employé a été condamné pour tentative de vol et possession de bien volé.

L'histoire ne dit pas s'il avait aussi volé le volatile...

Allez, pour l'occasion, la Cocotte vous offre une recette de poulet, pas farci à l'or mais qui vaut son pesant...d'or. Une recette d'une simplicité déconcertante, une recette qu'un crétin pourrait faire. D'ailleurs cette recette vient de Crète, c'est un poulet au yaourt.

 

Pour la réussir, il vous faut du poulet et du yaourt. Et deux ou trois choses...

Il vous faut deux cuillères à soupe d'eau, 10cl d'huile, deux citrons, deux oeufs et du sel et du poivre.

E poulet, vous l'achetez chez un volailler sur votre marché. Sinon c'est pas la peine ! Circulez, y'a rien à voir !

Alors votre beau poulet, vous le coupez en morceaux, vous le nappez de jus de citron, vous le salez, le poivrez, le laissez mariner dans son jus pendant une heure. Vous le déposez ensuite dans un plat « allantaufour », vous ajoutez l'eau, l'huile. Vous faites cuire votre poulet pendant une bonne heure. Puis vous mélangez votre yaourt (type grec) aux oeufs, vous en nappez votre poulet, vous remettez au four quelques instants.

Au moment de servir, vous déposez vos morceaux de poulet sur un beau plat puis vous passez au mixeur toute la sauce du plat qui est « allétaufour ».

Vous en remplissez une saucière et vous la servez avec votre poulet. Proposez des pâtes grecques. Vous voyez ce que je veux dire, des pâtes en forme de losange qui vont absorber goulûment votre sauce. Hum !!!!!

jeudi, 19 novembre 2009

Les pâtes aux œufs de la Cocotte

 

040.JPGOh, oui, je sais, c'est facile mais il fallait bien la faire un jour, celle-là alors....

Bon, ça, c'est fait !

Et pourquoi la Cocotte parle-t-elle des pâtes aujourd'hui ?

Oh, la, la, les associations d'idées sont parfois capillo-tractées... Hier matin, dans La voix du Nord, James Gandolfini était en photo, pour la sortie d'un film (In the loop) qui a l'air pas mal, d'après le critique.

C'est qui, ce James, me direz-vous ?

Ben, enfin, James Gandolfini ! Le James Gandolfini des Soprano ! Tony Soprano himself !

Le génial parrain de la mafia du New-Jersey qui passe son temps chez une psy à lui raconter ses petits bobos de maffioso ! Un gros nounours d'un quintal et demi qui ne comprend pas pourquoi il a des vertiges, des pertes de connaissance, pourquoi il dort mal et qui va donc chercher des conseils chez le psy mais qui ne peut pas raconter sa vie, vu que sa vie, c'est tueries, assassinats, extorsions de fonds, bars à putes, maîtresses, etc... Tout ça dans l'atmosphère recueillie des catholiques bien blancs et bien pratiquants, venus d'Italie au siècle dernier.

Oui, donc pourquoi les pâtes ?

Ben parce que dans la série des sopranos, il y a une réplique-culte qu'on retrouve depuis sur des T.shirts, des posters, des mugs, des presse-papiers... La réplique c'est : »What, no fucking Ziti now ? »

Et c'est quoi des ziti ? Ce sont des pâtes ! Le plat préféré du gros Tony, ce sont les Ziti !

Vous voyez ? La boucle est bouclée !

Alors de fil en aiguille, comme la Cocotte a fait des pâtes fraîches ce dimanche pour son Pôpa et sa Môman, elle a le devoir de vous faire part de son expertise.

021.JPGMes petits amis, s'il y a bien une chose superflue que vous devez avoir dans votre cuisine, c'est une machine à pâtes ! Si vous cherchez bien, vous en trouverez à 15 euros ! Oui, Madame ! Vous avez bien lu,  15 euros !

Si vous traînez du côté de Wazemmes, les épiceries vous les vendront à ce prix.

Ensuite un monde de folie s'ouvrira à vous. Il vous suffira d'acheter une bonne farine et des œufs et en deux heures, vous obtiendrez des pâtes dont vos invités se souviendront pendant des années.

La Cocotte vous donne un truc de fainéant. Comme vous aurez dépensé peu dans la machine, consacrez une petite masse d'argent pour vous offrir un robot, un beau robot, comme mon Robert !

Celui de la Cocotte fait tout, il lui obéit au doigt et à l'œil et a un effet d'enfer dans sa cuisine !

Si vous n'avez pas de robot, no problem ! Il vous suffira d'avoir des muscles.

La recette est simple : pour 1 oeuf, il vous faut 100 gr de farine.

Donc pour 5 personnes, il vous faut 5 oeufs et 500 gr de farine, une pincée de sel et ½ tasse d'eau.

Vous mettez ces ingrédients dans votre Robert et vous le laissez tourner pendant 5 minutes. Vous n'ajoutez l'eau que si nécessaire.

Quand vous obtenez une belle boule brillante, vous la déposez au frais et vous l'oubliez 1 petite heure.

Il est temps maintenant d'utiliser votre bel objet en inox qui repose sur vos étagères depuis quelques temps.

On commence par couper la boule en 5 ou 6 parties égales. Puis sur la machine, on règle la position au plus épais. On passe chacune des boules de pâte dans la machine jusqu'à ce qu'elles pètent. Oui elles doivent finir par péter, c'est l'air qui sort de la pâte. On les dépose au fur et à mesure sur un grand drap. Il n'est pas besoin de les fariner.014.JPG

Une fois passées au plus épais, on descend l'épaisseur en repassant plusieurs fois les plaques obtenues. Quand vous arrivez au niveau le plus fin, deux choix s'offrent à vous.

Soit vous utilisez vos plaques en lasagne, en carré à farcir, vous les coupez en longues bandes. Soit vous avez l'accessoire qui va vous faire de tagliatelles ou des spaghettis. Là, c'est merveilleux ! Vous les laissez sécher un peu en prenant garde de ne pas les superposer sur le drap. Elles risqueraient de coller.

Puis vous faites bouillir de l'eau un peu salée, à laquelle vous ajoutez deux ou trois gouttes d'huile d'olive. Quand l'eau bout, vous ajoutez vos pâtes. Elles cuisent très vite. En deux ou trois minutes, elles sont prêtes. Il ne vous reste plus qu'à les accommoder.

Si vous manquez d'idées , faites signe à la Cocotte. A l'arrache, elle vous dira huile d'olive-ail-citron confit et parmesan pour servir puis elle pourra vous dire plein d'autres choses. Mais essayez ça d'abord. Vous lui raconterez.

Un dernier mot, les ziti, ce sont des tubes plus ou mois longs, comme des gros macaroni, qu'on accompagne de sauce tomate. C'est un bonheur que la Cocotte achète chez les Italiens à Roubaix, rue de l'Alma. D'ailleurs, à l'heure où vous lirez ce papier, la Cocotte y sera et fera son approvisionnement du trimestre.

mardi, 17 novembre 2009

Autumn cake

 

P1110120.JPGLa Cocotte est une piètre jardinière. Toutes les tentatives de faire pousser quelque chose dans son jardin sont restées vaines. A chaque expérience, elle avait pourtant acheté les graines qu'il faut, avait bêché, biné, fumé, repiqué, transplanté, éclaté les touffes, butté, mis en godets, taillé, pulvérisé... Rien, keutsch, nada, nib, niente, peau de balle, tout ce qu'elle a réussi à avoir, ce sont trois malheureuses fraises qui ont fait le régal des limaces de passage.

Il n'y a bien qu'un seul truc qui pousse et qui donne dans son jardin. Un poirier ! Poirier auquel elle a fait subir tant de traitements (de taille, hein, pas chimiques !) que son voisin, jardinier de profession, a mal pour lui. Mais ce petit poirier a su résister et cette année, il lui a donné de magnifiques poires qui mûrissent doucement dans une petite cagette, dans le garage, la queue en l'air et une feuille sur le côté ! Très chic !

Ce dimanche, la Cocotte a subtilisé une dizaine de ces fruits rebondis dans la cagette, cassé des noix et des noisettes offertes par ses amis, mélangé divers ingrédients et a préparé un dessert de saison, dessert qu'elle a sobrement intitulé Autumn Cake. En français dans le texte, gâteau d'automne.

Et voici la recette, simple et efficace et ce qui ne gâche rien, délicieuse. La preuve, le gâteau a disparu en un rien de temps.

 

Il vous faut :

10 poires (de votre jardin ou de votre maraîcher)

150 gr de noix

150 gr de noisettes

150 gr de raisins secs

3 oeufs

200 gr de farine

75 gr de sucre

300 ml de lait

1 cuillère de baking powder ou de levure chimique

Et de la cannelle et/ou des morceaux de chocolat blanc mais c'est facultatif

 

Préchauffez votre four à 160/180°c.

Épluchez vos poires, coupez-les en quatre, enlevez le milieu et recoupez en deux les quartiers.

Cassez les noix et les noisettes et écrasez-les grossièrement au couteau. Ajoutez-les aux poires dans un grand saladier. Ajoutez les raisins, les œufs entiers, la farine, le sucre, le lait et la levure chimique et remuez bien pendant quelques instants. Si vous avez opté pour les petites options de la Cocotte, c'est le moment d'ajouter cannelle et chocolat blanc.

Versez votre préparation dans un moule à  gâteau en silicone, à bords hauts. Faites cuire pendant 40 minutes.

A la sortie du four, laissez refroidir puis démoulez.

Parachevez votre œuvre en préparant une crème anglaise dont vous recouvrirez le gâteau. Vous pouvez aussi l'accompagner de confiture ou d'une petite compotée de fruits rouges.

Si des ados traînent dans les parages, vous les entendrez très certainement prononcer ces deux mots qui font partie de leur vocabulaire peu étendu, il faut bien le dire : Trop bon !

Eh, c'est déjà ça ! Ils pourraient dire : Trop dégueu !

dimanche, 15 novembre 2009

Je t'aime, moi non plus !

Chiffonnade d'endives aux spéculoos09.11.12 126.JPG

Êtes-vous comme la Cocotte ? Y a-t-il des aliments que vous détestiez quand vous étiez petit et que vous aimez maintenant ?

Si la Cocotte devait faire une liste, les poireaux et les endives arriveraient tout en haut !

Bourk, bourk, bourk ! C'était le mot qui revenait le plus souvent quand sa mère déposait l'un ou l'autre de ces légumes sur la table. Mais la mère de la Cocotte n'obligeait pas ses enfants à les manger. Ce n'est pas comme sa grand-mère ! Elle, elle obligeait tous ses petits-enfants à manger des trucs qu'ils n'aimaient pas en accompagnant l'action d'une comptine cucu-gnangnan qui disait « On en mange quand même et jusqu'à ce qu'on aime ! » Horrible souvenir pour la Cocotte ! Surtout quand elle voyait son grand-père chipoter dans son assiette et mettre de côté ce qu'il n'aimait pas ! Non mais, même pas capable de donner l'exemple !

La Cocotte a grandi et a appris à aimer certaines choses. Elle pense que quand on est petit, il y a des aliments qu'on ne peut pas apprécier.

Désormais la Cocotte a des enfants, elle s'efforce de faire une nourriture variée et équilibrée et s'arrange pour qu'ils aiment. Il faut donc redoubler d'ingéniosité pour faire passer poireaux, endives et autres trucs immangeables...

Ces jours-ci, la Cocotte s'est retrouvée avec à peu près 25 kilos d'endives offertes par sa belle-mère. Décidément, c'est une histoire de famille aujourd'hui ! Elle a essayé d'en refourguer à une copine. « Bonjour Copine, je viens t'offrir des endives » et la copine lui a répondu « Désolée, Copine, ici personne n'aime ! »

Elle a donc dû se résoudre à les cuisiner. Au bout de la troisième salade, ses petits en ont eu marre. Elle les a cuisinées...les endives pas les enfants, elle les a cuisinées tout simplement à l'étouffée et elle a ajouté un p'tit truc. Un p'tit truc « ni vu, ni connu, j't'embrouille » et hop, c'est passé ! Ils n'y ont vu que du feu et en ont même réclamé !

Vous le voulez ce p'tit truc ?

Allez, si vous aussi, vous avez 10 ou 15 ou 25 kilos d'endives sur les bras ou seulement 1 kilo, faites comme la Cocotte vous dit.

 

Il vous faut

1 kg d'endives

1 belle noix de beurre

1 gousse d'ail

quelques spéculoos

1 branchette de thym

sel, poivre

1 peu d'eau

 

 

09.11.12 121.JPGEnlevez les premières feuilles des endives. Coupez le haut de chaque endive et « étrognonnez-les ».

C'est-à-dire que vous allez enlever le cœur de l'endive, c'est une partie dure et pas terrible.

Faites fondre du beurre dans une casserole, ajoutez vos endives coupées en tronçons.

Mélangez, ajoutez le thym sans la branchette, l'ail, le sel et le poivre et émiettez deux ou trois spéculoos sur tout ça. Mélangez bien. Au besoin, pendant la cuisson, ajoutez de l'eau. La farine contenue dans le biscuit et l'eau font vous faire une petite sauce liée, déicieusement parfumée et ce petit goût sucre-cannelle va enlever l'amertume de ce légume.

Hop, comme ça, ni vu, ni connu, j't'embrouille !

Servez vos endives, sans rien dire, accompagnées d'une belle côte de porc et d'une salade de betteraves. Et ça vous fait un bon p'tit plat du Nord ! Hein ?

vendredi, 13 novembre 2009

Poivrons farcis en attendant le second meilleur job du monde

 

09.11.07 048.JPGHier, dans la Voix du Nord, en dernière page, on pouvait lire un petit article sur le second meilleur job du monde.

Souvenez-vous, il n'y a pas longtemps, on cherchait un gardien pour une île paradisiaque en disant que c'était le meilleur job du monde. Et bien, là, un site internet propose de postuler pour le second meilleur job du monde ! Il donne 10 000 euros à un type pour faire du shopping dans 7 grandes capitales, de prendre l'avion en classe affaires et de dormir dans des hôtels de luxe.

Il faut savoir parler français, anglais et allemand, savoir tenir une caméra et avoir plus de 18 ans !

Une fois ces conditions réunies, il faut tenir un blog, raconter son expérience et livrer des bons plans shopping !

Mais c'est pour la Cocotte, ça !!!

Elle tient un blog, elle est trilingue, elle fait déjà le tour du monde dans sa cuisine, sait tenir une caméra, dans la main droite Et dans la main gauche, peut sans aucun problème dépenser 10 000 euros et n'a rien, mais absolument rien, contre le fait de dormir dans des hôtels de luxe !

Un blog qui rapporte, ce serait pas le bonheur, ça ?

Allez en attendant la réponse, il va bien falloir continuer à alimenter ce blog.

On ne sait jamais... Peut-être qu'un jour, quelqu'un d'important dans un journal lui proposera une petite place pour faire une petite chronique qui, au travers de recettes simples et conviviales, parlerait de l'actualité, avec de jolies photos, des petits textes rigolos, une petite chronique 2 en 1, qui ferait du bien dès le matin et qui donnerait des idées de cuisine à la ménagère de n'importe quel âge ? Peut-être ?

La Cocotte vous offre une petite douceur en attendant, juste comme ça, l'air de rien :

 

Des poivrons farcis pour l'apéro

Pour cela, il vous faut aller traîner sur le marché et dégotter un p'tit maraîcher qui vous vendra 300 ou 400 gr de tout petits poivrons qui auront poussé dans ses champs. Il vous les vendra 1 euro, pas plus ! Et vous, il ne vous restera plus qu'à acheter de la Féta, inviter des copains et hop, le tour est joué !

 

Il vous faut :

300 ou 400 gr de petits poivrons verts

200 gr de féta ou 100 gr de féta et 100 gr de fromage (type Saint-Moret)

quelques tomates séchées

1 gousse d'ail

un peu de persil plat

sel, poivre

huile d'olive

 

09.11.07 075.JPGLavez vos poivrons, enlevez le haut avec la queue, enlevez les graines.

Ecrasez le fromage à la fourchette et ajoutez les tomates séchées coupées finement, l'ail et le persil ciselés, le sel et le poivre.

Farcissez vos poivrons avec cette préparation. Déposez-les dans un plat en les serrant bien et recouvrez-les d'huile d'olive. Laissez-les au frais quelques heures et servez-les égouttés.

C'est tout con mais c'est tout bon.

mardi, 10 novembre 2009

Œufs au plat et tomates

vrac odile 12.07 120_redimensionner.JPGSi vous êtes du genre à vous faire un stock de tomates et d'œufs pourris en vue de manifester, vous apprécierez certainement cette petite trêve gastronomique. Vous avez mille et une bonnes raisons de manifester mais se garder deux ou trois œufs et quelques tomates ne devrait pas remettre en cause votre quête d'un monde meilleur. Pour battre le pavé, il faut avoir la forme, prendre des vitamines. C'est ce que la Cocotte vous propose de faire avec cette recette délicieuse, d'une simplicité, comme toujours, enfantine. Quand vous aurez avalé ce petit plat, vous serez requinqué et prêt à affronter la pluie, le vent et le froid. Votre voix portera et vos slogans auront plein d'allant.

On y va ?

Il vous faut :

pour 4 personnes :

1 lichette d'huile d'olive

1 boîte de tomates pelées ou quelques tomates un peu mollettes, pas trop belles, qui n'attendent que ça d'être pelées et écrasées.

200 gr de Féta

4 beaux œufs frais

du sel, du poivre

 

P1110900.JPGDans une poêle, faites chauffer un peu d'huile d'olive et ajoutez vos tomates grossièrement écrasées.

Faites cuire à feu vif pendant quelques minutes, histoire que le jus de tomates s'évapore un peu. Salez et poivrez. N'hésitez à mettre un peu pus de sel que d'habitude.

Râpez la Féta et ajoutez-la aux tomates puis ajoutez les œufs un par un sur le mélange en prenant soin de ne pas casser le jaune. Laissez cuire le temps que le blanc de l'oeuf apparaisse.

Servez avec du pain frais. Laissez la poêle sur la table. Vous allez voir, on va vous la nettoyer en un rien de temps !

Si, si, faites confiance à la Cocotte.

Maintenant vous pouvez aller crier dans la rue. On va vous entendre !

dimanche, 08 novembre 2009

Concerto Berlinois pour mandoline et oignons

P1110737-1 (2).jpgZwiebelkuchen

En temps normal, la cocotte n'hésite pas à vous bassiner avec des recettes teutonnes. Alors en ces temps de célébration de la chute du Mur, une dédicace à cette ville géniale est plus qu'indiquée.

Les années de collège et de lycée de La Cocotte sont littéralement imprégnées des histoires de sa prof d'allemand, ses histoires sur l'Allemagne, sur les deux Allemagnes, ses voyages en RDA, ses arrêts aux postes-frontière où les douaniers de l'Est passaient un temps inimaginable à écouter toutes les cassettes de son auto-radio, sur ses amis Est-allemands, critiquant le système évidemment mais reconnaissant les bienfaits de la couverture sociale du pays, l'importance donnée au monde artistique, littéraire, les aides accordées à la petite enfance, les crèches,,, Sa prof qui parlait aussi de Berlin, Berlin, Berlin et encore Berlin,,,

Connaissez-vous Berlin ? Avez-vous déjà eu l'impression d'entrer dans un livre d'histoire ?

C'est l'effet que cette ville a fait à la Cocotte.

On est tous des Berlinois. Tout, absolument tout dans cette ville, envoie l'écho d'évènements qui ont marqué le monde entier. Vous vous sentez étrangement chez vous, dans cette ville.

Vous la connaissez déjà !

Franck All 073.JPGArrivés un soir d'août 2007, le temps de planter la tente à côté de l'aéroport de Tegel, la Cocotte et les siens se sont rendus immédiatement après, à Checkpoint Charlie puis ont entamé une longue, logue promenade de 4 jours, Friedrich Strasse, Gendarmenmarkt, Unter den Linden, le Berlin de l'entre-deux guerres, Alexander Platz et son horloge universelle, Potsdamer Platz, quartier entièrement sorti de terre depuis la réunification dont l'architecture est discutable, Berlin Mitte, Kreuzberg, la Gedächtnis Kirche, (l'église du souvenir qu'on a laissé comme elle était au sortir de la guerre,Le Reichstag, Tiergarten, la porte de Brandenburg, l'île aux musées, le Kudamm, les morceaux de mur « reconstitué », le KaDeWe, ,,,,

On s'est amusé à chercher toutes les statues d'ours multicolores qui sont l'emblème de la ville, on a sillonné les chemins des marchés aux puces où règne un joyeux bordel, punko-bizarro-vieillot, on a bu des bières à la menthe, englouti des Currywurst et des Berliner, ces gros beignets au cœur de confiture, on a répertorié les feux tricolores avec l'Ampelmann (petit bonhomme rouge et vert, symbolisant l'Ostalgie), on a arpenté la Bernauer Strasse où se dresse le mémorial du Mur, on a vu des sections de barbelés, des miradors, des no man's land, on a vu des appartements dont les murs sont encore criblés d'impacts de balle, on a traversé, dans la chaleur de l'été et dans un silence lourd, les stèles grises et uniformes du mémorial aux Juifs assassinés d'Europe,,,

Tout à Berlin est chargé d'histoire et d'émotion.

Dans cette ville immense, flotte un parfum d'esprit libre, de science et de conscience du monde, d'activité intense, d'urgence grave et joyeuse mais aussi de calme, de nature, de verdure.

Tel Rostropovitch, au violoncelle, devant le mur le 9 novembre 1989, la Cocotte joue, pour l'événement, de la mandoline dans sa cuisine pour vous offrir un gâteau aux oignons incroyablement moelleux, un Zwiebelkuchen.

Célébrons ensemble la chute de ce Mur, vous voulez bien ?Franck All 078.JPG

 

Il vous faut :

une mandoline (facultatif)

pour la pâte :

1 paquet de levure de boulanger

2 cuillères à café de sucre

125 ml d'eau tiède

1 cuillère à café de sel

250 ml de lait chaud

600/700 gr de farine

1 œuf entier

4 jaunes d'œuf

 

Odile 081.JPGPour la garniture

un peu de beurre

200 gr de lard fumé coupé très fin

6 gros oignons

du sel

un peu de farine

150 ml de crème liquide

2 œufs battus

 

Mélangez tout d'abord la levure à l'eau tiède. Laissez des petites bulles se former pendant une dizaine de minutes. Ensuite mélangez le beurre, le sel et le lait dans un plat, ajoutez 100 gr de farine puis le mélange eau-levure. Battez bien tout ça et laissez gonfler pendant 30 minutes. Puis ajoutez le reste de farine, l'œuf entier et les 4 jaunes d'œuf. Votre pâte doit être élastique et brillante.

Laissez gonfler encore pendant 1 petite heure,

Remélangez-la encore une fois puis recouvrez de papier-cuisson un grand, grand plat qui va au four.Odile 093.JPG

Vous pouvez faire la même chose avec une plaque à pâtisserie.

Étendez la pâte sur le plat, avec les mains, étalez-la jusque dans les coins. Et laissez-la reprendre quelques formes pendant 20 minutes.

Pendant ce temps, à la mandoline, émincez vos oignons épluchés en très fines rondelles. Puis dans une grande poêle, faites revenir les lardons et les oignons jusqu'à ce que ceux-ci soient transparents.

Ajoutez 1 cuillère de farine, la crème et les 2 oeufs battus. Laissez un peu épaissir et étalez tout ça sur la pâte. Préchauffez votre four à 170°c.

Enfournez votre Zwiebelkuchen et laissez cuire pendant 30 minutes. Ça va gonfler, gonfler !

Vous servirez à l'apéro, votre gâteau aux oignons coupé en carrés et vous l'accompagnerez d'une bonne bière allemande ou d'un bon verre de vin de là-bas. Et vous trinquerez à la santé des Berlinois, des ex-Allemands de l'Est et à la marche de l'histoire ! Prosit !

jeudi, 05 novembre 2009

Boulettes de viande à la Crétoise

Soutzoukakia Cocotte.JPGS'il est préférable d'écosser les petits pois à deux car de cette opération naît le dialogue, préparer des boulettes doit se faire seul, dans le calme. Le moulage de la boulette pousse à l'introspection, la contemplation, la réflexion.

Préparer des boulettes, c'est faire comme Jean-Jacques Rousseau quand il se promène en solitaire. C'est propice à la rêverie. Vous êtes seul(e) devant un tas de viande et, pendant 30 minutes, la seule chose qui vous importe est de rouler des boules de taille identique.

Alors forcément, comme le travail demandé ne monopolise pas tous vos neurones, vous pouvez laisser votre imagination, vos pensées, vos rêves, vos souhaits, vos digressions prendre n'importe quelle direction.

A quoi donc a pensé la Cocotte en faisant des soutzoukakias ?

Tout d'abord, à bien prononcer ce mot quand elle devra les servir.

Ensuite une pensée est allée vers sa délicieuse amie, surnommée Miss Boulette, en raison de son amour démesuré pour ces petites choses rondes et molles.

Puis la Cocotte a fait les plans de sa future salle de bain. Y mettra-t-elle une belle fougère ? Quelles patères élira-t-elle ? Quelles carpettes choisira-t-elle ?

Vous constaterez que les rêveries de la Cocotte ne l'emmènent pas bien loin.... au premier étage de sa maison. Mais comme un autre philosophe éclairé contemporain de Rousseau disait, il faut cultiver son jardin. Et pourquoi pas par extension, décorer sa salle de bain ?

Allez, assez divagué. Un amour affamé ne se nourrit point de sermons, a dit Rousseau.

Place aux boulettes !

Les soutzoukakia sont des saucisses ou boulettes venant de Grèce et des pays avoisinants, dont la Crète. C'est la raison pour laquelle la Cocotte les évoque dans cet article.

Elles sont à base de bœuf haché mais si l'envie vous en prend, utilisez du porc, du veau, de l'agneau. C'est comme vous voulez.

Pour sa part, la Cocotte a utilisé à parts égales du bœuf, du porc et de l'agneau.

Donc il vous faut :

300 gr de bœuf haché

300 de hachis de porc

300 d'agneau haché pas trop gras

2 tranches de pain sec

1 œuf

1 grosse boîte boîte de tomates pelées

2 gousses d'ail

1 belle cuillère à soupe de cumin

25 cl de vin rouge

1 peu d'huile d'olive

sel et poivre

 

P1020829-1.jpgFaites tremper le pain sec cassé en morceaux dans la moitié du vin rouge.

Dans un saladier, mélangez les trois viandes, ajoutez le pain trempé avec le vin, l'œuf, l'ail ciselé ou pressé, le cumin, le sel et le poivre.

Formez des boulettes ou des petites saucisses. Dans une poêle, faites-les revenir quelques minutes dans de l'huile,

Huilez un grand plat à four et déposez toutes vos boulettes. Écrasez les tomates pelées, ajoutez le vin, un peu de sel et de poivre, mélangez et versez sur les boulettes. Faites cuire tout ça au four à feu doux, 150°c pendant 1 petite heure.

Servez avec des poivrons farcis aux épinards.

Les épinards, c'est la saison alors on en achète et on en fait à toutes les sauces dont celle-ci.

Faites cuire vos épinards avec un peu de crème et d'ail, ajoutez un peu de semoule et farcissez vos poivrons. Passez-les au four en même temps que les boulettes.

 

Rousseau dit : "Tout homme veut être heureux, mais pour parvenir à l'être, il faudrait commencer par savoir ce que c'est que le bonheur."

La Cocotte ajoute : "Et si le bonheur, c'était de faire des boulettes ?"

 

lundi, 02 novembre 2009

Les raisins de la commère

 

Raisins de la commère flous et bordés.jpgCette semaine, le temps sera notre ennemi, il ne fera que pleuvoir. Nous sortirons peu. Il nous ne restera qu'à rester bien au chaud, chez nous, dans notre « home, sweet home », faire des goûters avec les enfants, compulser les livres de recettes, préparer les prochaines vacances, trier ses chaussettes dans le placard, les fines dans un sachet et les grosses aux pieds, les poser (les pieds) sur la table du salon, allumer la télé, regarder un truc ou deux, éteindre la télé, faire de la soupe au potiron, s'amuser avec les mômes à glisser sur le parquet avec ses grosses chaussettes, trouver à accommoder les bottes de poireaux qui s'amoncellent dans le frigo, aller vérifier dans le jardin que la pluie n'a pas oublié d'arroser les plants de lavande récemment plantés, recompulser des livres de recettes, inviter des amis. Tiens, un livre sur la cuisine crétoise ?

Vous vous souvenez ? Cet été, une des amies délicieuses de la Cocotte lui avait offert un livre de cuisine de là-bas, à son retour de vacances.

Allez, allez, inviter des amis et leur faire de la cuisine crétoise. C'est pas mal, ça...

On va leur faire quoi, alors ?

On peut faire plein de choses : des boulettes de pois chiche, du caviar d'aubergines, du poulet au yaourt, des soutzoukakia, des œufs à la tomate, des poivrons farcis ? Ouais, c'est pas mal, tout ça !

Et comme dessert, des macarons au miel ? Hum, ça a l'air pas mal ! Un confit d'aubergines ? Original mais on a déjà prévu du caviar d'aubergines pour l'apéro ! Alors quoi d'autre ? Une tarte à l'orange ? Mouais... une prochaine fois, peut-être. Du riz au lait ? Non, trop lourd en fin de repas... Ah, ah, tiens, page 193, un confit de raisins !

Alors j'annonce :

Apéro :

Hoummous,,,Vous connaissez la passion de la Cocotte pour ce plat. Et la Crète, ça se trouve où ? Dans le bassin méditerranéen ! Alors si on ne fait pas d'hoummous, c'est qu'on n'a rien compris !

Gros haricots en salade, calamars dans leur encre, boulettes de pois chiche

 

Plat : soutzoukakias, poivrons farcis aux épinards et langues d'oiseaux

 

Dessert : Confit de raisins et macarons au miel.

P1110804-2.jpgToutes ces recettes ont été arrangées ou simplifiées, elles ont toutes été testées et approuvées. Elles ont même été testées deux fois. Le samedi soir chez la Cocotte et le dimanche chez sa délicieuse amie qui lui avait offert le livre et qui avait décidé de faire quasiment la même chose que la Cocotte. Le samedi, la Cocotte aux fourneaux et le dimanche, la Cocotte, les pieds sous la table ! Ça change !

La Cocotte ne va pas donner toutes les recettes en une seule fois. Non, un peu à la fois, c'est ça le régime crétois. Et pour changer, elle va commercer par le dessert. Pourquoi commence-t-elle par le dessert ? Parce qu'on peut préparer ces deux recettes à l'avance,,, Histoire d'avoir le temps de glisser sur le parquet avec ses grosses chaussettes en attendant les copains.

 

Pour le confit de raisins, il vous faut :

2 kg de gros raisins encore un peu durs

500/600 gr de sucre en poudre

Dans le bouquin, ils disaient autant de sucre que de raisins ! Pouah ! Non, vraiment, ça fait trop de sucre !

Lavez les raisins, détachez-les de la grappe. Déposez-les dans une grosse marmite, recouvrez de sucre, secouez la marmite pour que le sucre enrobe tous les raisins. Couvrez et laissez le sucre se dissoudre pendant toute une nuit.

Puis entamez la cuisson. Laissez cuire pendant une petite heure, les raisins doivent être encore un peu durs. Quand cela vous convient, arrêtez la cuisson et laissez refroidir.

 

Pour les macarons au miel, il vous faut :

500 gr de farine

100 ml d'huile d'olive

100 ml de lait

150 gr de sucre glace

le jus de 2 oranges

le zeste d'une orange

1 cuillère à café de bicarbonate de soude ou un petit paquet de levure chimique

1 cuillère à café de cannelle

2 ou 3 clous de girofle bien écrasés

200 gr de noix pilées (à défaut, des noisettes ou des cacahuètes nature)

Gardez-en un peu pour en saupoudrer les macarons une fois cuits.

 

macarons au miel La Cocotte.JPGPour tremper les macarons :

150 ml d'eau

100 gr de miel

Pour saupoudrer sur les macarons :

50 gr de graines de sésame

 

Mélangez au fouet l'huile d'olive et le sucre puis ajoutez le zeste et le jus d'orange, le bicarbonate ou la levure chimique, les noix, les clous de girofle, la cannelle et ajoutez petit à petit la farine.

Façonnez des petits boudins que vous aplatirez sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé ou sur une plaque en silicone. Vous devriez en obtenir une bonne quarantaine.

Faites cuire à four chaud (160/170°C) pendant 30 minutes. Pendant ce temps préparez un sirop avec l'eau et le miel. Faites-le chauffer jusqu'à ce que le miel fonde.

A la sortie du four, trempez un à un vos macarons dans le sirop et déposez-les sur un grand plat. Saupoudrez-les d'un mélange de cannelle, noix pilées et sésame. Laissez refroidir et servez-les pour accompagner le confit de raisins.

C'est un bonheur !