lundi, 30 mai 2016
Boulettes sauce aux lentilles
En fondant, les lentilles vont épaissir la sauce donc pas besoin de farine. Mine de rien, voici une recette pour les intolérants au gluten.
Pour 6 personnes
Ingrédients : 350 g de bœuf haché, 350 g de porc haché, 200 g de lentilles corail, 1 boîte de 450 ml de lait de coco, 1 cuillère à soupe de concentré de tomates, 1 feuille de laurier, 3 oignons nouveaux avec leur tige, sel et poivre, matière grasse.
Préparation : 20 min – cuisson : 45 min – coût : ** - difficulté : *
Ciselez les oignons et ajoutez-en les 2/3 au mélange porc et bœuf. Salez et poivrez ce mélange et formez 18 belles boulettes. Faites chauffer un peu de matière grasse dans une sauteuse. Faites-y dorer les boulettes quelques instants puis réservez-les. Dans la sauteuse, ajoutez les lentilles rouges, le concentré de tomates, le laurier et le lait de coco. Mélangez, couvrez la sauteuse et laissez cuire à feu doux le temps que les lentilles corail disparaissent complètement dans la sauce, ce qui est très rapide. Quand elles ont disparu, remettez les boulettes de viande, laissez réchauffer quelques instants. Puis servez-les parsemées du reste des oignons nouveaux et accompagnez-les de riz basmati.
jeudi, 28 mars 2013
Mimoboulettes
Notre vie n'est qu'une succession de premières fois. Regarder son premier film d’horreur, dire son premier gros mot, entrer pour la première fois dans un 501, boire son premier café ou son premier schnaps, acheter son premier appareil photo, mettre pour la première fois du vernis à ongles sur ses orteils, réussir ses premières gougères, embrasser son premier Roméo, embrasser sa première Juliette…
Partir du cocon familial fait partie de ces étapes et pas des moindres. Prendre son envol, quitter la chaleur douillette du lit fait et refait par Môman, s’éloigner de Pôpa et de ses doigts magiques qui réparent vélo, patins à roulettes ou casque de baladeur, se séparer des frères et sœurs qui piquent oreiller, chaussettes, eau de toilette, casque de baladeur quand le leur est en panne…
Voici le petit dans son nouveau logis, un appartement bien blanc, vierge encore de toute empreinte, une grande chambre avec un grand lit pour lui tout seul, une salle de bain avec un coin-douche pour l’instant bien blanc, un coin-repas avec 2 ou 3 tabourets, il se dit qu’il pourra donc inviter ses copains et une cuisine. Oh, une cuisine ! Quel étrange endroit !
Jusqu’alors le petiot n’y a jamais mis les pieds. Ca va être sa première fois. Dans son ancien home, sweet home, c’était le territoire de Môman, son pré-carré, son château de Versailles, son palais des mille et une nuits… Souvent, elle a voulu l’y faire entrer, pour lui apprendre l'endroit où elle range le sel et le poivre, pour lui faire voir où sont les bols à céréales, pour lui montrer son beau lave-vaisselle mais le petiot, à l’époque, n’avait pas que ça à faire, il faisait des études, lui, il n’avait pas le temps de s’occuper des contingences. Enfin… Mam’s !
Or donc, le voici dans sa cuisine à lui. Bienvenue en terre inconnue.
Le petiot a un énorme carton dans les bras, carton empli par sa Shéhérazade de mère.
Il est presque midi et le petit commence à avoir l’estomac qui crie famine. Il se dit que Mam’s a dû remplir le carton de victuailles. Il l’ouvre donc. Et là, ô surprise, rien à manger, pas de biscuits, de paquet de chips, de bonbons, ni même de pain, rien de tout cela !
Et le petit découvre ce que Môman a jugé bon de mettre dans ce qui s’avère être un trousseau. Son trousseau ! Et le petit qui a fait des études, lui, doit lire attentivement les étiquettes et apprend qu’il est maintenant le propriétaire de 2 spatules en bois, d’un économe, d’une planche à découper avec rigole pour la sauce, d’un égouttoir, d’un panier à salade qui fait saladier, 2 casseroles de 2 tailles différentes, un faitout. Un quoi ? Un faitout ! Allo, Maman, on fait quoi avec un faitout ?
Bienvenue chez toi, mon bonhomme. Tu peux tout faire avec un faitout, c’est dans le nom ! Mais si tu veux éplucher une pomme, reviens à la maison, ton père t’attend avec son pèle-pomme. Il te montrera comment il s'en sert puis quand tu sauras bien l'utiliser, il t'en achetera un. Et pour le première fois, tu pourras éplucher ta pomme tout seul, comme un grand.
La recette
Comme la mimolette est bien vieille, les petits dés mélangés à la viande ne disparaissent pas à la cuisson. On dirait des spoutniks.
Pour 6 personnes
Ingrédients : 500 g de chair à saucisse ou mélange de porc et de bœuf à parts égales, 100 g de mimolette vieille, 1 oignon, du thym, 1 tranche de pain dur, poivre, matière grasse, farine.
Préparation : 10 mn – cuisson : 30 mn – coût : * - difficulté : * - ustensile : sauteuse
Pelez et ciselez finement l’oignon. Emiettez la tranche de pain dur. Coupez la mimolette en petits dés. Mélangez la chair à saucisse, l’oignon, quelques feuilles de thym, le pain dur et la mimolette.
Ne salez pas, le fromage l’est déjà. Poivrez selon votre goût. Formez 12 boulettes de taille égale.
Faites fondre un peu de matière grasse dans une sauteuse et déposez les boulettes. Versez 30 cl d’eau et couvrez. Laissez cuire pendant 25 mn à feu doux sans les remuer.
En fin de cuisson, sortez les boulettes de la sauteuse, délayez une cuillère à café de farine dans un peu d’eau, versez dans la sauteuse pour lier votre sauce. Remettez les boulettes pour les garder au chaud.
Servez ces boulettes avec une purée de pommes de terre (ou pommes et pommes de terre) dans laquelle vous pouvez ajouter un peu de mimolette râpée.
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jeudi, 05 novembre 2009
Boulettes de viande à la Crétoise
S'il est préférable d'écosser les petits pois à deux car de cette opération naît le dialogue, préparer des boulettes doit se faire seul, dans le calme. Le moulage de la boulette pousse à l'introspection, la contemplation, la réflexion.
Préparer des boulettes, c'est faire comme Jean-Jacques Rousseau quand il se promène en solitaire. C'est propice à la rêverie. Vous êtes seul(e) devant un tas de viande et, pendant 30 minutes, la seule chose qui vous importe est de rouler des boules de taille identique.
Alors forcément, comme le travail demandé ne monopolise pas tous vos neurones, vous pouvez laisser votre imagination, vos pensées, vos rêves, vos souhaits, vos digressions prendre n'importe quelle direction.
A quoi donc a pensé la Cocotte en faisant des soutzoukakias ?
Tout d'abord, à bien prononcer ce mot quand elle devra les servir.
Ensuite une pensée est allée vers sa délicieuse amie, surnommée Miss Boulette, en raison de son amour démesuré pour ces petites choses rondes et molles.
Puis la Cocotte a fait les plans de sa future salle de bain. Y mettra-t-elle une belle fougère ? Quelles patères élira-t-elle ? Quelles carpettes choisira-t-elle ?
Vous constaterez que les rêveries de la Cocotte ne l'emmènent pas bien loin.... au premier étage de sa maison. Mais comme un autre philosophe éclairé contemporain de Rousseau disait, il faut cultiver son jardin. Et pourquoi pas par extension, décorer sa salle de bain ?
Allez, assez divagué. Un amour affamé ne se nourrit point de sermons, a dit Rousseau.
Place aux boulettes !
Les soutzoukakia sont des saucisses ou boulettes venant de Grèce et des pays avoisinants, dont la Crète. C'est la raison pour laquelle la Cocotte les évoque dans cet article.
Elles sont à base de bœuf haché mais si l'envie vous en prend, utilisez du porc, du veau, de l'agneau. C'est comme vous voulez.
Pour sa part, la Cocotte a utilisé à parts égales du bœuf, du porc et de l'agneau.
Donc il vous faut :
300 gr de bœuf haché
300 de hachis de porc
300 d'agneau haché pas trop gras
2 tranches de pain sec
1 œuf
1 grosse boîte boîte de tomates pelées
2 gousses d'ail
1 belle cuillère à soupe de cumin
25 cl de vin rouge
1 peu d'huile d'olive
sel et poivre
Faites tremper le pain sec cassé en morceaux dans la moitié du vin rouge.
Dans un saladier, mélangez les trois viandes, ajoutez le pain trempé avec le vin, l'œuf, l'ail ciselé ou pressé, le cumin, le sel et le poivre.
Formez des boulettes ou des petites saucisses. Dans une poêle, faites-les revenir quelques minutes dans de l'huile,
Huilez un grand plat à four et déposez toutes vos boulettes. Écrasez les tomates pelées, ajoutez le vin, un peu de sel et de poivre, mélangez et versez sur les boulettes. Faites cuire tout ça au four à feu doux, 150°c pendant 1 petite heure.
Servez avec des poivrons farcis aux épinards.
Les épinards, c'est la saison alors on en achète et on en fait à toutes les sauces dont celle-ci.
Faites cuire vos épinards avec un peu de crème et d'ail, ajoutez un peu de semoule et farcissez vos poivrons. Passez-les au four en même temps que les boulettes.
Rousseau dit : "Tout homme veut être heureux, mais pour parvenir à l'être, il faudrait commencer par savoir ce que c'est que le bonheur."
La Cocotte ajoute : "Et si le bonheur, c'était de faire des boulettes ?"
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