mercredi, 03 mars 2010

Cake Mozza/Olives

P1150860b.jpgUn p'tit verre de jus de fruit, ça vous dit ? Un verre d'Aglandau, de Grossanne, de Négrette, de Picholine, de Rougette de l'Ardèche ? C'est joli, non ? Ça vous dit quelque chose ?

Ce ne sont que des variétés françaises. Vous voyez de quoi on parle maintenant ?

La Cocotte vous propose simplement un verre d'huile d'olive.

Allez, aujourd'hui, petit cours sur cette huile vieille de plusieurs millénaires, qu'on n'utilisait pas seulement pour la cuisine mais également pour s'éclairer ou se soigner.

C'est la seule huile qu'on extrait du fruit, comme une orange ou un citron. De plus, le procédé est entièrement mécanique.

Les Français en consomment de plus en plus, ils importent près de 97 % de cette huile principalement d'Espagne, de Grèce ou d'Italie, le prix de l'huile d'olive française étant souvent prohibitif.

Quand on est riche, on peut s'amuser à choisir un certain type d'huile pour un certain type de plat ! La Cocotte, ne l'étant pas particulièrement, essaie le plus souvent d'acheter de l'huile bio, vierge extra. Vierge et vierge extra, ces huiles sont meilleures pour la santé car elles contiennent peu d'acides gras saturés et polyinsaturés.

Elle range ses bouteilles à l'ombre car la lumière risquerait d'oxyder le contenu. Et quand elle ne la verse pas dans une poêle, un saladier ou une marmite, elle fait comme les athlètes de l'Antiquité et OSS 117, elle aime quand on l'enduit d'huile pour un  petit massage tout simple ou pour ses mains agressées par le froid.

Il paraît que cette huile-sirop typhon mélangée à du jus de citron prévient l'apparition des rides, à condition de se masser le visage à partir de 30 ans. La Cocotte commencera donc ce traitement dans deux ans et vous dira, dans 30 ans, si ça fonctionne. Un peu de patience !

Enfin un doigt trempé dans l'huile d'olive vous culotte une pipe comme pas deux !

Tout ou presque est tiré d'un livre dédié à cette oléagineuse pharamineuse, livre que la Cocotte vous conseille de lire si vous voulez en savoir encore plus.

Elle en a tiré aussi une petite recette, l'a mise à sa sauce et vous la donne, juste parce que c'est vous.

 

Il vous faut :

200 gr de farine

3 œufs

½ sachet de levure ou 1 belle cuillère à café de baking powder

un peu de sel et de poivre

une pincée d'herbes de Provence

60 à 80 gr de chorizo coupé en petits dés

1 petit verre d'huile d'olive (10/12 cl)

1 petit verre de bon vin rouge bien corsé (10/12 cl)

5 ou 6 tomates séchées coupées grossièrement

100 gr de mozzarella râpée

100 gr d'olives mélangées dénoyautées (à acheter en vrac dans les épiceries orientales à 5 ou 6 euros le kilo !)

 

huile d'olive.jpgPréchauffez votre four à 180°c, un peu moins s'il est à chaleur tournante.

Mélangez la farine, poivre et sel, les herbes, la levure et les olives grossièrement coupées. Battez vos œufs et ajoutez-les à la préparation. Continuez avec le vin, l'huile, le chorizo, les tomates et le fromage. Mélangez bien le tout et versez-le dans un moule à cake à silicone. Si vous n'en avez pas, n'oubliez pas de graisser et de fariner votre moule.

Faites cuire votre cake pendant 40 minutes. Pour vérifier s'il est cuit, passez à travers la pointe d'un couteau. Il faut qu'elle ressorte sèche.

La Cocotte vous l'assure, le parfum de ce cake a un avant-goût de printemps du tonnerre !

 

lundi, 22 février 2010

Carrot cookies

carrot cookies.jpgLeçon de français et d'histoire : Apéritif, du latin, aperire, ouvrir.

L'apéritif a pour vocation d'ouvrir l'appétit des gens. Les Romains, déjà, savouraient des vins au miel pour entamer leur repas. Au Moyen-âge, l'apéritif était une boisson préventive qui stimulait l'estomac. Les gens buvaient alors de l'hypocras, vin au fort goût de miel et de sucre.

Depuis la seconde partie du XXe siècle, désormais toutes les couches de la population se prêtent au jeu de l'apéro avant le repas, zappant allégrement l'aspect médicinal des breuvages.

La Cocotte ne vous propose pas de boisson mais un petit biscuit au cœur moelleux à faire et à offrir pour ce moment privilégié, qui vous ouvrira l'appétit et vous donnera envie de manger tout le plat. Promis, juré !

Leçon de français, suite :

L'antonyme d'apéritif est digestif, c'est la même chose mais pour la fin du repas.

La Cocotte ne vous propose toujours pas de boisson mais un petit biscuit au même cœur que ci-dessus, à faire et à offrir. Enfin...surtout à offrir ! Car, comme vous vous serez déjà goinfrés des premiers biscuits salés, vous n'aurez plus de place pour ceux-là.


Pour 25 biscuits salés et 25 biscuits sucrés, il vous faut :

la base pour les deux sortes de biscuits :

2 belles carottes

150 gr de farine

1 oeuf

100 gr de beurre


Pour le salé :

100 gr de fromage râpé type vieux Gouda

1 cuillère de cumin en poudre


Pour le sucré :

50 gr de sucre roux ou 2 cuillères de miel

1 cuillère de graines de pavot

1 cuillère de graines de sésame blanc

quelques raisins secs trempés dans de l'eau chaude avec un peu de cannelle

 

P1150725b.jpgPréparez votre base. Faites fondre le beurre doucement. Râpez les carottes, mélangez-les au beurre, à l'oeuf et la farine.

1. Partagez en deux cette base. dans la première partie, ajoutez le gouda râpé lui aussi et le cumin, un peu de sel et de poivre. Formezun gros rouleau,de 5/6 cm de diamètre et emballez-le dans du film plastique et déposez-le au réfrigérateur.

2. Pour l'autre partie, égouttez les raisins secs, ajoutez-les à la base, puis le sucre ou le miel, les graines de sésame et de pavot et mélangez bien. Faites un rouleau avec la pâte et emballez-le dans du film plastique. Déposez-le au réfrigérateur.

Au bout d'une heure, sortez les rouleaux et détaillez-les en tranches de 5 mm d'épaisseur.

Déposez tous ces petits biscuits sur une plaque à patisserie en silicone ou recouverte de papier sulfurisé et faites cuire à four chaud pendant 10 à 12 minutes. Sortez du four et laissez refroidir sur une grille.

Bon début et bonne fin de repas.

vendredi, 22 janvier 2010

Appelkaka, gâteau suédois aux pommes

P1140932-1.jpgDans la série « Qu'est-ce que vous faites de votre pain dur ? Ben, on le mange ! » , voici la recette du gâteau Suédois à la pomme.

Dans la série « C'est le weekend et je n'ai pas envie de m'emm... à faire la cuisine, qu'est-ce que tu proposes ? », voici la recette du gâteau Suédois à la pomme.

Dans la série « Combien de raisons faut-il pour faire du gâteau Suédois à la pomme ? », en voici au moins 2. Et quand vous l'aurez goûté, vous en aurez au moins 3 pour vite recommencer.

La Cocotte suit les conseils de Miss Boulette qui garde toujours du pain dur. Non pas pour les oiseaux mais en vue de préparer du pudding. La Cocotte fait maintenant de même. Non pas pour les oiseaux, elle aime pas ça, ni pour faire du pudding.

Quand on a goûté celui de la Boulette, flambé au rhum, avec des gros morceaux de sucre plantés sauvagement dans le gâteau, on ne cherche pas à l'imiter, on laisse faire les grandes.

Non, la Cocotte a son p'tit tas de pain dur qui dort près du radiateur de la cuisine. En prévision des jours où ses voisines préférées auront besoin de faire des boulettes d'épinards, où ses enfants auront besoin de Wiener Schnitzels... Bref, elle a toujours du pain dur d'avance.

Alors quand elle voit qu'une recette nécessite d'entamer son p'tit tas, ça la met en joie.

Ainsi est la Cocotte !

Pour transformer votre pain en chapelure, optez pour un bon marteau en caoutchouc ou un rouleau à pâtisserie ou un bon blender. La Cocotte opte pour Brenda, blender fidèle et robuste qui fait ça hop hop ! En 30 secondes, elle obtient une poudre fine, juste ce qu'il faut.

 

P1140837-1.jpgIl vous faut donc :

200 gr de chapelure

1 kg de bonnes pommes à cuire

200 gr de sucre en poudre

100 gr de beurre fondu

1 peu de beurre pour le fond du moule

1 grosse cuillère à café de cannelle

de la crème fraîche pour servir

 

Préchauffez votre four à 180°c.

Mélangez chapelure, sucre, cannelle et beurre fondu.

Épluchez les pommes, enlevez les pépins et coupez-les en fins quartiers.

Beurrez un plat qui va au four, style moule à soufflé et déposez une fine couche du mélange chapelure, sucre... Recouvrez de pommes et recommencez l'opération jusqu'à épuisement des stocks en finissant par la chapelure.

Faites cuire votre gâteau pendant 45 minutes. Les pommes sont fondantes mais non fondues.

Servez-le tiède accompagné de crème fraîche et de thé. C'est tout con et c'est bon.

 

mercredi, 20 janvier 2010

Des blini

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P1140706-1.jpgSi vous aimez les blini tout prêts au goût caoutchouteux effroyable, passez votre chemin.

Si vous aimez les bonnes choses, bienvenue à vous. Cet article est pour vous. Rien que pour vous.

Cousins modestes des pancakes US ou anglaises, les blini sont des petites crêpes rondes et dorées, que l'on mange traditionnellement accompagnées de poissons fumés, de crème...

Ils peuvent également se manger sucrés, accompagnés de compote de pommes ou de confiture et  se congèlent sans problème.

Ils ont une place de choix parmi la grande variété des zakouski, assortiment de plats servis avant le repas.

La Cocotte entend d'ici les remarques du genre « Mais elle croit qu'on a que ça à faire ! ». Et bien, oui, elle croit ça, la Cocotte.

Parce que franchement, une fois qu'on est bien organisé, qu'on a tout le matériel dans la R16, on met moins de temps à préparer 50 blini qu'à aller les acheter au supermarché à la périphérie lointaine de la ville.

Sortez votre crêpière basique et allez chercher celle de votre voisine. Mieux encore, ayez toujours à votre disposition deux crêpières. Vous remercierez la Cocotte plus tard. Vous n'obtiendrez pas de blini de 12 cm de diamètre exactement mais vous vous régalerez.

Ce n'est pas une recette très originale, la Cocotte en convient, mais ça fait partie des basiques en cuisine, il faut savoir préparer des blini.

 

Il vous faut :

350 gr de farine de blé

Si vous voulez, vous pouvez mélanger farine de blé (200 gr) et farine de sarrazin (150 gr).

½ cube de levure de boulanger

600 ml de lait

3 oeufs

2 cuillères d'huile

2 crêpières et 2 bras

 

P1140693-1.jpgDiluez la levure de boulanger dans un peu de lait tiède. Versez la farine dans un grand saladier, ajoutez au centre la levure et le lait et commencer à mélanger.

Séparez les blancs des jaunes d'œuf. Réservez les blancs. Et ajoutez les jaunes à la farine. Versez tout le lait et mélangez bien. Vous pouvez vous servir du mixeur. Finissez par les 2 cuillères d'huile pour éviter que les blini collent à la cuisson.

Recouvrez d'un linge et laissez lever votre pâte pendant 2 à 3 heures. Au bout de ce temps, montez vos blancs en neige et incorporez-les délicatement à la pâte en la soulevant avec une Maryse.

Faites chauffer vos 2 crêpières. Avec une louche, déposez 3 ou 4 ronds de pâte dans chaque crêpière et laissez cuire 2 minutes. Des petits trous se forment à la surface, il est temps de les retourner.

Laissez à nouveau cuire pendant 1 minute et déposez tous vos blini sur un grand plat. En 30 minutes, à raison de 6 blini toutes les 3 minutes, vous obtenez 60 blini.

Ne me dites pas que vous n'avez pas 30 minutes devant vous !

Gardez-les au chaud en les recouvrant d'une feuille de papier alu.

Préparez les accompagnements :

crème fraîche avec un peu de jus de citron, oeufs de poissons, tarama, anguille et/ou saumon fumés, radis noir coupé très fin, cornichon molossol...

Déposez tout ça à table. Pour les grands, proposez de la vodka et régalez-vous en écoutant Les cœurs de l'armée rouge*.

 

*Ce n'est qu'une proposition, il n'y a aucun caractère obligatoire.

lundi, 11 janvier 2010

Bloomsbury Muffins

 

P1140239-1.jpgDans l'Angleterre du début du XXème siècle, écrivains, peintres, théoriciens, critiques d'art, journalistes, éditeurs ou encore musiciens forment autour des frères et de la soeur de Virginia Woolf un groupe qu'on nommera le Bloomsbury group, du nom d'un quartier de Londres. Pendant près de 40 ans, ce cercle à l'esprit libre et rebelle donnera sa vision de l'art, de la littérature, s'attirant souvent des critiques à propos du mode de vie de ses membres et leur refus des codes sociaux traditionnels.

Le musée de la Piscine à Roubaix expose jusqu'à la fin du mois de février des œuvres réalisées par le groupe et autour de celui-ci.

Dans une scénographie très colorée, on découvre la vie à Bloomsbury ou à Charleston, maison perdue dans les collines Sussex dont la propriétaire était Vanessa Bell, sœur de Virginia. Des portraits, des autoportraits, des tissus, des textiles, de la vaisselle, des meubles peints par tous les membres du groupe retracent, avec beaucoup d'intelligence, l'ambiance des lieux et l'humeur de ses habitants. En sortant de ce bain de culture où l'on sent une indolence travaillée et un foisonnement créatif très British, la Cocotte n'a eu qu'une envie, faire des muffins et boire un thé à la mémoire des gens de Bloomsbury. Si vous n'avez pas d'idées pour les weekends à venir, allez donc faire un petit tour à la Piscine, vous ne le regretterez pas. Mais préparez avant de partir, préparez vos petits muffins au goût subtil de menthe chocolatée ou de chocolat mentholé.

 

Pour faire 15 Bloomsbury muffins, il vous faut :

10 cl de lait

2 sachets de thé à la menthe

100 gr de beurre

100 gr de sucre en poudre

200 gr de farine

3 oeufs

1 sachet de levure chimique ou 2 cuillères de baking powder

30 ou 40 gr de chocolat noir

 

Groupe de Bloomsbury La Piscine Roubaix.jpgPréchauffez votre four à 180°c.

Faites chauffer le lait et versez-y le contenu des 2 sachets de thé à la menthe. Laissez infuser.

Faites fondre le beurre, ajoutez le sucre et fouettez jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Ajoutez ensuite la farine, la levure, les 3 jaunes d'œufs. Versez le lait infusé et non-filtré. Cassez grossièrement le chocolat (il ne faut de trop petits morceaux), ajoutez-le au mélange. Remuez bien. Puis battez les blancs d'œufs en neige et mêlez-les délicatement à la préparation en soulevant la pâte.

Répartissez votre pâte dans des moules à muffins en silicone et faites cuire au four pendant 15 à 20 minutes. La lame d'un couteau doit ressortir sèche quand vous transpercez vos muffins.

En rentrant du musée, il ne vous reste plus qu'à vous préparer un thé à la bergamote avec un sucre ou deux et un nuage de lait. Savourez vos muffins en lisant avec intérêt tous les livres que vous aurez achetés là-bas en rapport avec le groupe de Bloomsbury.

lundi, 21 décembre 2009

Biscuits de Noël

 

P1130547-2.jpgLes petits cadeaux entretiennent l'amitié. On est d'accord ? Et il nous reste trois jours avant Noël.

Et si on ne s'offre pas de petits cadeaux à Noël, j'me demande bien quand on le fera ! Vous avez plein d'amis ? Ça va vous coûter cher ? Vous ne voulez pas faire les magasins en ce moment ? Pas de problème !

Trouvez-moi une jolie boîte en métal, en carton, en bois ou en osier.

Allez vous acheter un stock d'emporte-pièces, un kilo de farine, des œufs, des amandes en poudre, du gingembre et de la cannelle. On va faire des petits biscuits à offrir à tout le monde.

Voici deux petites recettes pleines de goût et d'odeurs à préparer avec vos enfants, si vous en avez sous la main.

 

Sablés amandes-cannelle :

pour 1 trentaine de sablés

350 gr de farine

150 gr d'amandes en poudre

250 gr de beurre mou

2 œufs

200 gr de sucre en poudre

3 cuillères à café de cannelle en poudre

 

Dans un saladier, mélangez beurre mou ou coupé en tout petits morceaux et le sucre. Ajoutez les amandes, la farine, les œufs et la cannelle. Au besoin ajoutez de l'eau. Il faut obtenir une grosse boule de pâte. Mettez-la au frais au moins pendant une heure.

Prélevez des petites portions. Étalez une portion sur 5 mm d'épaisseur et amusez-vous avec les emporte-pièces. Déposez-les sur une feuille de papier sulfurisé ou sur une plaque de silicone.

Passez à four chaud pendant 8 à 10 minutes. Sortez vos biscuits du four et déposez-les sur une grille. Laissez-les refroidir avant de les ranger dans votre belle boîte.

 

 

P1130527-1.jpgGingerbread man

Pour cette recette, il vous faut obligatoirement un moule à gingerbread man. Si vous n'en avez pas, changez le nom de la recette. C'est pas compliqué !

Vous voyez ce que c'est le gingerbread man ? C'est ce petit bonhomme aux bras et jambes écartés sur lequel on peut ajouter des yeux et des boutons. C'est l'un des personnages d'un conte très célèbre dans les pays anglo-saxons. C'est l'équivalent de "Roule-galette" chez nous.

Si vous êtes sages, un jour, je vous raconterai son histoire.

250 gr de farine

125 gr de sucre roux

125 gr de beurre mou

3 cuillères de mélasse ou de golden syrup

2 cuillères à café de gingembre en poudre

1 cuillère à café de cannelle

2 cuillères à café de bicarbonate de soude ou de levure chimique

 

Mélangez tous ces ingrédients. Vous devez obtenir, comme ci-dessus, une boule de pâte. Si elle colle, ajoutez un peu de farine, si elle est trop sèche, ajoutez un peu d'eau. Mettez au frais. Puis procédez comme ci-dessus. Prélevez des petites portions de pâte, étalez-la au rouleau sur 5 mm d'épaisseur. Avec votre emporte-pièce, faites vos petits bonshommes. Si ça vous amuse, faites-leur des yeux et des boutons avec des raisins.

Passez à four chaud pendant 8 à 10 minutes; Sortez vos …. comme ci-dessus.

Je ne vais pas le répéter ! Ça devrait aller, non ?

Amusez-vous bien !

samedi, 12 décembre 2009

Des Bretzels

P1130147-bords.jpgPetite devinette :

Qu'est-ce qui est rond et marron, qui ressemble à un nœud, qui a parfois une grosse cicatrice sur le « ventre », qui est salé et qui pendouille fièrement dans les vitrines des échoppes sur les marchés de Noël en Allemagne ?

Un pneu crevé recouvert de chocolat ? Nein !

Un Père-Noël en pain d'épice qui aurait fait la guerre ? Nein !

Une brioche en forme de roue de charrette trop cuite ? Nein !

C'est un Bretzel ! Enfin !

Toutes les régions d'Allemagne en réclament l'origine, avec des histoires plus ou moins farfelues.

Son nom vient du latin bracchium qui signifie bras ou avant-bras. Au début, il n'y avait qu'un bras, ça formait un 6. Puis quelqu'un eut l'idée d'unir deux pains pour n'en faire qu'un.

On dit alors qu'il symbolisait un moine en prière.

Dans les chaumières teutonnes, on affirme aussi qu'un pâtissier avait été accusé d'un vol. Le Comte de la région de Bad Urach, aimant ses pâtisseries lui lança un défi : « Tu as trois jours et trois nuits pour me préparer une pâtisserie à travers laquelle le soleil brillera trois fois. Si tu réussis,tu ne seras pas pendu, ta vie te sera rendue ». C'est en voyant sa femme, les bras croisés dans l'encadrement de la porte que le pâtissier se mit à confectionner des Bretzels.

C'est maintenant le symbole des boulangers en Allemagne.

Une légende raconte que le 11 février 1839 (c'était un mardi) un Bavarois nommé Anton Pfannenbrenner Nepomuk aurait, par mégarde, badigeonné ses Bretzels d'une solution de soude destinée au nettoyage des moules à pâtisserie.

On prétend aussi qu'un chat dans une pâtisserie aurait fait tomber une plaque remplie de Bretzels dans de la saumure pour faire mariner du poisson.

Les Bavarois et les Souabes se battent pour revendiquer le sel sur le Bretzel.,,

Bah, la Cocotte les laisse à leurs querelles et vous propose deux recettes de ces petits bras entrelacés croustillants et salés.

Une petite recette pour l'apéro d'une simplicité enfantine. D'ailleurs faites-la avec vos enfants.

Et une autre, tout aussi simple, qui donnera à votre cuisine l'odeur des marchés de Noël.

 

Pour 25 Bretzels à dévorer à l'apéro

 

30 gr de beurre

3 œufs (pour 2 des 3 oeufs, séparez les blancs des jaunes mais ne jetez pas les blancs)

une pincée de sel fin

250 gr de farine

du gros sel

 

Ramollissez le beurre dans un petit saladier, ajoutez deux jaunes d'œuf, le sel et la farine et mélangez bien. Montez les blancs en neige et ajoutez-les à la préparation. Vous obtenez une grosse boule de pâte. Partagez-la en 25 morceaux égaux. Sur un plan légèrement fariné, roulez chaque boule pour obtenir un fin boudin d'une vingtaine de cm de long. Croisez les extrémités vers le bas et rabattez chaque extrémité vers le haut du Bretzel. Déposez tous ces petits gâteaux sur une plaque en silicone ou du papier sulfurisé, badigeonnez-les de jaune d'œuf et parsemez-les de quelques grains de gros sel. Faites cuire à four chaud pendant 15 mn. Déposez-les sur une grille et attendez les copains pour les déguster.

 

Bretzel-1.jpgPour 16 Bretzels gonflés

 

1 cube de levure de boulanger

500 gr de farine

300 ml d'eau tiède

1 cuillère à café de sel fin

du gros sel

3 cuillères à soupe de bicarbonate soude

 

Délayez la levure dans un peu d'eau tiède. Versez la farine dans un grand plat, faites un creux au milieu et versez la tasse de levure/eau. Ajoutez du sel. Mélangez bien pendant 5 minutes. Si vous avez un robot, laissez-le faire, il est là pour ça.

Couvrez d'un ligne propre et laissez monter votre pâte pendant une bonne heure.

Au bout de ce temps, retravaillez la pâte en ajoutant au besoin un peu de farine. Il ne faut pas qu'elle colle mais il ne faut pas qu'elle soit trop sèche.

Divisez vos pâte en 16 morceaux égaux et travaillez-les comme dans la recette précédente. Vous pouvez rouler votre pâte pour que les bouts soient plus fins que le centre. Le centre représentant alors un ventre bien gonflé.

Déposez tous vos Bretzels sur une plaque en silicone ou du papier sulfurisé très légèrement fariné.

Recouvrez d'un linge et laissez vos petits pains gonfler une nouvelle fois.

Au bout d'une bonne heure, préchauffez votre four à 200°c et faites bouillir dans une marmite, de l'eau additionnée de bicarbonate de soude. Très délicatement, prenez un Bretzel à la fois et déposez-le dans la marmite. Laissez-le 30 secondes et remettez-le sur la plaque. Moi, j'en mets trois à la fois.

Saupoudrez de gros sel.

Passez ensuite tous vos Bretzels au four pendant 20 minutes.

Laissez-les refroidir sur une grille et dégustez-le le jour-même, voire l'heure même. Faites comme les Teutons, mangez-les en les accompagnant d'une bonne bière. Vous pouvez également les ouvrir en deux et les tartiner de beurre.

Petit plus : Vous pouvez ajouter à votre pâte du fromage râpé et saupoudrer le dessus de cumin ou de pavot.

On dit merci qui ?

Merci Anton Pfannenbrenner Nepomuk !

On peut les faire sucrés également. Mais ça, c'est une autre histoire.

Bon alors, les Bretzels, c'est fait.

Pour la prochaine et dernière recette des marchés de Noël, la Cocotte vous offre un p'tit coup à boire.

Revenez vite, vous allez adorer !

jeudi, 26 novembre 2009

Potato and celery Muffin

P1120603-1.jpgDe la Cocotte à ….,

25 novembre 2009

« Je viens de terminer le livre que mon amie Elisabeth m'a prêté. Le connais-tu ? Il s'intitule "le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates ». Quel titre étrange, me diras-tu. Tu penseras peut-être, me connaissant bien maintenant, que c'est un livre de cuisine. Encore un ! Te diras-tu. Et bien non !

Écrit à quatre mains par deux anglaises, ce livre raconte, par le biais d'une correspondance entre une romancière et plusieurs personnes, l'occupation allemande de l'île de Guernesey pendant la seconde guerre mondiale. La romancière, l'héroïne, apprend l'existence d'un club littéraire sur cette île et décide de correspondre avec plusieurs membres de cet aréopage hétéroclite. Au début, par curiosité et amusement et à la fin, par devoir d'histoire*. Le début du livre est léger comme les Anglais savent parfaitement l'être en littérature et à mesure qu'on tourne les pages, la légèreté fait place au silence, au recueillement. D'ailleurs les auteurs utilisent une citation de Sénèque faisant dire à l'un des personnages : « les petits maux sont loquaces mais les grandes peines sont muettes ». Par petites touches impressionnistes, les membres du club racontent leurs années de privation. Privation de tout, même de leurs enfants, envoyés en Angleterre pour les protéger ! Ils racontent l'horreur de la guerre, les dénonciations, les bunkers, les très jeunes travailleurs de l'organisation Todt, les animaux réquisitionnés, les amitiés, les amours.... Ils racontent parce qu'on leur demande de le faire et parce que la parole libère souvent, voire presque toujours. Et dans ce livre, plane l'ombre fantomatique d'une femme ayant vécu dans l'île, envoyée dans un camp de concentration... Elizabeth, elle s'appelle ! Quelle coïncidence !

Lis ce livre, ma douce amie ! Partage avec moi ce moment de bonheur quand l'un des personnages raconte l'histoire du chat Muffin. Oui, il se nomme Muffin, c'est beau, non ? Je veux te faire partager tous ces instants où l'on rend hommage aux grands écrivains britanniques et notamment à l'une d'entre eux que j'adore, Jane Austen. Connais-tu Jane Austen ? Bien sûr que tu connais puisque tu me connais ! Pars avec moi à la recherche de la recette de cette tourte aux épluchures de patates que l'un des membres accommode d'une bien étrange façon. Prends le bateau avec moi et allons à Guernesey respirer le bon air qui semble y régner. Veux-tu ?

Écris-moi vite ! Envoie-moi tes pensées sur ce livre, envoie-moi également ta recette de « potato peel pie » ! Will you ?

 

Sincerely,

L. Cocotte

 

*A ce propos, je te recommande, ma tendre amie, la lecture de la Voix du Nord de ce mardi 24 novembre, il y a un très bel article sur la visite de lycéens du Nord Pas de Calais au camp de concentration d'Auschwitz, visite organisée par le conseil régional et le rectorat. Quand je parlais ci-dessus de silence et de recueillement...

 

Et puisqu'il s'agit ici de donner une recette, tu t'attends très certainement à ce que je donne une recette de tourte aux épluchures de patates. Non, tu ne l'auras pas. Tu auras une recette de muffin aux pommes de terre. Qu'en dis-tu ?

 

P1120631-1.jpgIl te faudra, ma bonne amie :

200 gr de pommes de terre

100 gr de céleri-boule

Si ce sont des pommes de terre bio, lave-les bien et garde les épluchures. Sinon jette-les.

150 gr de farine

2 oeufs

1 oignon

100 gr de jambon

1 gousse d'ail ciselée

une poignée de persil ciselé

un peu d'huile de tournesol (5cl)

une tasse de lait

sel et poivre

1 cuillère à café de baking powder (levure chimique). En anglais, c'est plus chic, non ?

 

Râpe les pommes de terre et le céleri dans un saladier, tu peux également râper l'oignon. Découpe en petits dés le jambon. Mets tous ces ingrédients dans le saladier en terminant par la « baking powder ». Mélange consciencieusement et répartis cette préparation dans 6 moules à muffins. Fais cuire à four chaud, 160/180°c, pendant une bonne trentaine de minutes.

Sers tes muffins accompagnés d'une bonne salade et d'une viande rôtie, par exemple.

dimanche, 08 novembre 2009

Concerto Berlinois pour mandoline et oignons

P1110737-1 (2).jpgZwiebelkuchen

En temps normal, la cocotte n'hésite pas à vous bassiner avec des recettes teutonnes. Alors en ces temps de célébration de la chute du Mur, une dédicace à cette ville géniale est plus qu'indiquée.

Les années de collège et de lycée de La Cocotte sont littéralement imprégnées des histoires de sa prof d'allemand, ses histoires sur l'Allemagne, sur les deux Allemagnes, ses voyages en RDA, ses arrêts aux postes-frontière où les douaniers de l'Est passaient un temps inimaginable à écouter toutes les cassettes de son auto-radio, sur ses amis Est-allemands, critiquant le système évidemment mais reconnaissant les bienfaits de la couverture sociale du pays, l'importance donnée au monde artistique, littéraire, les aides accordées à la petite enfance, les crèches,,, Sa prof qui parlait aussi de Berlin, Berlin, Berlin et encore Berlin,,,

Connaissez-vous Berlin ? Avez-vous déjà eu l'impression d'entrer dans un livre d'histoire ?

C'est l'effet que cette ville a fait à la Cocotte.

On est tous des Berlinois. Tout, absolument tout dans cette ville, envoie l'écho d'évènements qui ont marqué le monde entier. Vous vous sentez étrangement chez vous, dans cette ville.

Vous la connaissez déjà !

Franck All 073.JPGArrivés un soir d'août 2007, le temps de planter la tente à côté de l'aéroport de Tegel, la Cocotte et les siens se sont rendus immédiatement après, à Checkpoint Charlie puis ont entamé une longue, logue promenade de 4 jours, Friedrich Strasse, Gendarmenmarkt, Unter den Linden, le Berlin de l'entre-deux guerres, Alexander Platz et son horloge universelle, Potsdamer Platz, quartier entièrement sorti de terre depuis la réunification dont l'architecture est discutable, Berlin Mitte, Kreuzberg, la Gedächtnis Kirche, (l'église du souvenir qu'on a laissé comme elle était au sortir de la guerre,Le Reichstag, Tiergarten, la porte de Brandenburg, l'île aux musées, le Kudamm, les morceaux de mur « reconstitué », le KaDeWe, ,,,,

On s'est amusé à chercher toutes les statues d'ours multicolores qui sont l'emblème de la ville, on a sillonné les chemins des marchés aux puces où règne un joyeux bordel, punko-bizarro-vieillot, on a bu des bières à la menthe, englouti des Currywurst et des Berliner, ces gros beignets au cœur de confiture, on a répertorié les feux tricolores avec l'Ampelmann (petit bonhomme rouge et vert, symbolisant l'Ostalgie), on a arpenté la Bernauer Strasse où se dresse le mémorial du Mur, on a vu des sections de barbelés, des miradors, des no man's land, on a vu des appartements dont les murs sont encore criblés d'impacts de balle, on a traversé, dans la chaleur de l'été et dans un silence lourd, les stèles grises et uniformes du mémorial aux Juifs assassinés d'Europe,,,

Tout à Berlin est chargé d'histoire et d'émotion.

Dans cette ville immense, flotte un parfum d'esprit libre, de science et de conscience du monde, d'activité intense, d'urgence grave et joyeuse mais aussi de calme, de nature, de verdure.

Tel Rostropovitch, au violoncelle, devant le mur le 9 novembre 1989, la Cocotte joue, pour l'événement, de la mandoline dans sa cuisine pour vous offrir un gâteau aux oignons incroyablement moelleux, un Zwiebelkuchen.

Célébrons ensemble la chute de ce Mur, vous voulez bien ?Franck All 078.JPG

 

Il vous faut :

une mandoline (facultatif)

pour la pâte :

1 paquet de levure de boulanger

2 cuillères à café de sucre

125 ml d'eau tiède

1 cuillère à café de sel

250 ml de lait chaud

600/700 gr de farine

1 œuf entier

4 jaunes d'œuf

 

Odile 081.JPGPour la garniture

un peu de beurre

200 gr de lard fumé coupé très fin

6 gros oignons

du sel

un peu de farine

150 ml de crème liquide

2 œufs battus

 

Mélangez tout d'abord la levure à l'eau tiède. Laissez des petites bulles se former pendant une dizaine de minutes. Ensuite mélangez le beurre, le sel et le lait dans un plat, ajoutez 100 gr de farine puis le mélange eau-levure. Battez bien tout ça et laissez gonfler pendant 30 minutes. Puis ajoutez le reste de farine, l'œuf entier et les 4 jaunes d'œuf. Votre pâte doit être élastique et brillante.

Laissez gonfler encore pendant 1 petite heure,

Remélangez-la encore une fois puis recouvrez de papier-cuisson un grand, grand plat qui va au four.Odile 093.JPG

Vous pouvez faire la même chose avec une plaque à pâtisserie.

Étendez la pâte sur le plat, avec les mains, étalez-la jusque dans les coins. Et laissez-la reprendre quelques formes pendant 20 minutes.

Pendant ce temps, à la mandoline, émincez vos oignons épluchés en très fines rondelles. Puis dans une grande poêle, faites revenir les lardons et les oignons jusqu'à ce que ceux-ci soient transparents.

Ajoutez 1 cuillère de farine, la crème et les 2 oeufs battus. Laissez un peu épaissir et étalez tout ça sur la pâte. Préchauffez votre four à 170°c.

Enfournez votre Zwiebelkuchen et laissez cuire pendant 30 minutes. Ça va gonfler, gonfler !

Vous servirez à l'apéro, votre gâteau aux oignons coupé en carrés et vous l'accompagnerez d'une bonne bière allemande ou d'un bon verre de vin de là-bas. Et vous trinquerez à la santé des Berlinois, des ex-Allemands de l'Est et à la marche de l'histoire ! Prosit !

lundi, 02 novembre 2009

Les raisins de la commère

 

Raisins de la commère flous et bordés.jpgCette semaine, le temps sera notre ennemi, il ne fera que pleuvoir. Nous sortirons peu. Il nous ne restera qu'à rester bien au chaud, chez nous, dans notre « home, sweet home », faire des goûters avec les enfants, compulser les livres de recettes, préparer les prochaines vacances, trier ses chaussettes dans le placard, les fines dans un sachet et les grosses aux pieds, les poser (les pieds) sur la table du salon, allumer la télé, regarder un truc ou deux, éteindre la télé, faire de la soupe au potiron, s'amuser avec les mômes à glisser sur le parquet avec ses grosses chaussettes, trouver à accommoder les bottes de poireaux qui s'amoncellent dans le frigo, aller vérifier dans le jardin que la pluie n'a pas oublié d'arroser les plants de lavande récemment plantés, recompulser des livres de recettes, inviter des amis. Tiens, un livre sur la cuisine crétoise ?

Vous vous souvenez ? Cet été, une des amies délicieuses de la Cocotte lui avait offert un livre de cuisine de là-bas, à son retour de vacances.

Allez, allez, inviter des amis et leur faire de la cuisine crétoise. C'est pas mal, ça...

On va leur faire quoi, alors ?

On peut faire plein de choses : des boulettes de pois chiche, du caviar d'aubergines, du poulet au yaourt, des soutzoukakia, des œufs à la tomate, des poivrons farcis ? Ouais, c'est pas mal, tout ça !

Et comme dessert, des macarons au miel ? Hum, ça a l'air pas mal ! Un confit d'aubergines ? Original mais on a déjà prévu du caviar d'aubergines pour l'apéro ! Alors quoi d'autre ? Une tarte à l'orange ? Mouais... une prochaine fois, peut-être. Du riz au lait ? Non, trop lourd en fin de repas... Ah, ah, tiens, page 193, un confit de raisins !

Alors j'annonce :

Apéro :

Hoummous,,,Vous connaissez la passion de la Cocotte pour ce plat. Et la Crète, ça se trouve où ? Dans le bassin méditerranéen ! Alors si on ne fait pas d'hoummous, c'est qu'on n'a rien compris !

Gros haricots en salade, calamars dans leur encre, boulettes de pois chiche

 

Plat : soutzoukakias, poivrons farcis aux épinards et langues d'oiseaux

 

Dessert : Confit de raisins et macarons au miel.

P1110804-2.jpgToutes ces recettes ont été arrangées ou simplifiées, elles ont toutes été testées et approuvées. Elles ont même été testées deux fois. Le samedi soir chez la Cocotte et le dimanche chez sa délicieuse amie qui lui avait offert le livre et qui avait décidé de faire quasiment la même chose que la Cocotte. Le samedi, la Cocotte aux fourneaux et le dimanche, la Cocotte, les pieds sous la table ! Ça change !

La Cocotte ne va pas donner toutes les recettes en une seule fois. Non, un peu à la fois, c'est ça le régime crétois. Et pour changer, elle va commercer par le dessert. Pourquoi commence-t-elle par le dessert ? Parce qu'on peut préparer ces deux recettes à l'avance,,, Histoire d'avoir le temps de glisser sur le parquet avec ses grosses chaussettes en attendant les copains.

 

Pour le confit de raisins, il vous faut :

2 kg de gros raisins encore un peu durs

500/600 gr de sucre en poudre

Dans le bouquin, ils disaient autant de sucre que de raisins ! Pouah ! Non, vraiment, ça fait trop de sucre !

Lavez les raisins, détachez-les de la grappe. Déposez-les dans une grosse marmite, recouvrez de sucre, secouez la marmite pour que le sucre enrobe tous les raisins. Couvrez et laissez le sucre se dissoudre pendant toute une nuit.

Puis entamez la cuisson. Laissez cuire pendant une petite heure, les raisins doivent être encore un peu durs. Quand cela vous convient, arrêtez la cuisson et laissez refroidir.

 

Pour les macarons au miel, il vous faut :

500 gr de farine

100 ml d'huile d'olive

100 ml de lait

150 gr de sucre glace

le jus de 2 oranges

le zeste d'une orange

1 cuillère à café de bicarbonate de soude ou un petit paquet de levure chimique

1 cuillère à café de cannelle

2 ou 3 clous de girofle bien écrasés

200 gr de noix pilées (à défaut, des noisettes ou des cacahuètes nature)

Gardez-en un peu pour en saupoudrer les macarons une fois cuits.

 

macarons au miel La Cocotte.JPGPour tremper les macarons :

150 ml d'eau

100 gr de miel

Pour saupoudrer sur les macarons :

50 gr de graines de sésame

 

Mélangez au fouet l'huile d'olive et le sucre puis ajoutez le zeste et le jus d'orange, le bicarbonate ou la levure chimique, les noix, les clous de girofle, la cannelle et ajoutez petit à petit la farine.

Façonnez des petits boudins que vous aplatirez sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé ou sur une plaque en silicone. Vous devriez en obtenir une bonne quarantaine.

Faites cuire à four chaud (160/170°C) pendant 30 minutes. Pendant ce temps préparez un sirop avec l'eau et le miel. Faites-le chauffer jusqu'à ce que le miel fonde.

A la sortie du four, trempez un à un vos macarons dans le sirop et déposez-les sur un grand plat. Saupoudrez-les d'un mélange de cannelle, noix pilées et sésame. Laissez refroidir et servez-les pour accompagner le confit de raisins.

C'est un bonheur !

 

samedi, 17 octobre 2009

Kougelhopf

 

Ces derniers jours, la fille aînée de la Cocotte, absorbée, plongée, submergée, noyée dans un devoir de philosophie dans lequel il était question de certitude et de liberté, a imploré sa mère de voler à son aide...en vain.

Les très vagues souvenirs de Terminale de la Cocotte n'ont pas suffi à répondre aux sages interrogations de sa petite poulette.

Un dégonflé « C'est seulement maintenant que tu me montres ça ! » a entamé le dialogue. Un poltron « Va demander à ton père* » a très rapidement suivi et un couard, veule et très bas « C'est le boulot de ton prof » a conclu le débat.

La seule chose sur laquelle la Cocotte a été capable d'intervenir a été l'orthographe.

Et si Raymond Queneau dit qu 'elle est plus qu'une mauvaise habitude, que c'est une vanité, Alain lui répond que « l'orthographe est de respect et que c'est une sorte de politesse. »

Non mais !

Au moment précis où sa poulette demandait de l'aide, les préoccupations de la Cocotte étaient bien éloignées de l'idée de vérité, de dogme, de conviction et d'esprit indépendant, autonome ou libre. »

Bien éloignées, oui ! La Cocotte se torturait gentiment l'esprit en se posant la question ô combien existentielle :

« Doit-on toujours avoir une raison valable pour faire de la cuisine alsacienne ? »

Doit-on avoir reçu un livre magnifique de recettes des grands chefs dans les Winstubs ?* Doit-on avoir un chéri parti pour 3 ou 4 jours à Strasbourg ? Doit-on inviter des copains qui connaissent peu ou prou cette cuisine régionale ? Doit-on se souvenir avec émoi des repas marcaires dans des fermes-auberges aux noms difficilement prononçables pour les non-indigènes ? Doit-on rêver de déguster un Gewurztraminer Vendanges tardives ou pire encore, un vin de glace ? Doit-on s'appeler Odile ? Doit-on... ?

La réponse est non et il n'est pas nécessaire de répéter la question.

 

Allez, on s'en va en Alsace avec une recette incontournable de ces « Winstubs ». Ces salles à manger où l'on buvait du vin à l'abri du regard de l'occupant prussien ont lentement ouvert leurs portes aux non-alsaciens. Et des grands chefs étoilés ont parfois transformé leurs restaurants en winstubs proposant de cette façon, une cuisine gastronomique régionale à des prix relativement doux.

kougelhopf.jpgLe Kougelhopf n'est pas la traduction alsacienne de « à vos souhaits » mais signifie « boule qui a levé ». C'est une pâtisserie qui date au moins du XVIIIème siècle. Son moule à cheminée, en terre verissée est décliné à Soufflenheim dans de jolis coloris. On peut en voir de vieux spécimens au musée du pain d'épices et de l'art populaire alsacien.

 

Kougelhopf

Il vous faut :

500 gr de farine

75 gr de sucre

1 pincée de sel

150 gr de beurre

2 oeufs

150 gr de raisins secs

25 cl de lait

½ cube de levure de boulanger

un peu de kirsch (facultatif)

des amandes entières

et un moule à kougelhopf

 

Faites tremper les raisins dans le kirsch. Si vous n'en avez pas, remplacez par un autre alcool ou de l'eau. Dans une petite tasse de lait tiède, délayez la levure.

Faites un puits dans la farine et ajoutez le lait avec la levure. Mélangez un peu et attendez que le mélange double de volume ou fasse des bulles.

Égouttez les raisins et roulez-les dans la farine. Pour cela, enfermez-les dans un sachet-plastique avec quelques cuillères de farine.

Dans le puits, ajoutez le reste de lait, le sel, le sucre, le beurre tout mou et les raisins. Mélangez énergiquement. Ajoutez les oeufs un par un et pétrissez. Encore une fois, si vous avez un robot, laissez-le faire. Il est là pour ça. Il faut que la pâte se détache des parois.

Couvrez-la d'un linge propre et laissez-la une nouvelle fois doubler de volume.

Beurrez très généreusement votre moule à kougelhopf et déposez dans le fond, dans chaque « rainure » une amande entière. Retravaillez un peu a pâte et déposez-la dans le moule.

Couvrez-la à nouveau du linge et laissez-la monter jusqu'au bord du moule. Enfournez dans un four chaud (th. 7) pendant 50 minutes.

a la sortie du four, démoulez votre kougelhopf, laissez-le refroidir sur une grille et saupoudrez-le de sucre-glace.

Accompagnez-le d'un Gewurztraminer aussi frais que les deux vins précédemment cités. Et s'il est Vendanges tardives, ce sera le bonheur.

Le kougelhopf a sa version salée, au lard et aux noix. Si vous la voulez, faites signe à la Cocotte.

* en lien, le livre reçu en cadeau

*C'est d'autant plus poltron que le père de la Poulette s'avère être le chéri de la Cocotte et qu'il est à Strasbourg, si vous avez tout suivi.

jeudi, 15 octobre 2009

Chou-rave Party

 

P1110442-2.jpgVoici un légume psychédélique qui ne vous fera pas entrer en transe mais qu'il est bon de connaître et de reconnaître.

Le chou-rave, également appelé boule de Siam, est de la famille des brassicacées, au même titre que le navet, le cresson, le radis, le rutabaga et tous les autres choux comme le brocoli, le chou de Milan, le vert, le frisé, le blanc, le rouge, le pommé, le cabus, le pointu, le palmier ou encore celui de Bruxelles...

Un chou-rave est constitué d'une boule qui peut être blanche, verte ou violette et de tiges charnues que de belles feuilles surplombent.

Les Anglais, les Allemands, les Russes ou leurs cousins, les Polonais en consomment beaucoup plus que nous.

Et c'est bien dommage ! Franchement ! On peut tout manger dans le chou-rave, la boule blanche, verte ou violette, les tiges et les feuilles. Les feuilles d'un pourpre magnifique sont à consommer comme les épinards.

Alors on fait quoi la prochaine fois qu'on en voit ? On en achète !

Dans les épiceries bio, vous les trouverez à 2 euros le kilo. Qu'on ne vienne pas dire à la Cocotte que c'est cher !

Pour 2 euros, vous les mangerez en salade, en purée, glacés, sautés et même farcis !

Alors faites un effort, nom d'une pipe !

 

P1110449-2.jpgLa Cocotte vous donne deux petites recettes pleines de vitamines (C en l'occurrence) et de couleurs :

1. Salade chou-rave/carottes

300 gr de chou-rave

300 gr de carottes

sel, poivre, vinaigre de pomme ou de cidre et crème liquide

Épluchez et râpez vos légumes et servez-les avec une vinaigrette composée de tous les ingrédients sus-cités. Facile, non ? Et en plus, c'est joyeusement coloré.

 

 

 

 

 

2. Gratin de chou-rave au jambon

700 ou 800 gr de chou-rave

1 grosse tranche de jambon blanc ou un beau fond de jambon coupé en dés

50 gr de beurre

du persil plat haché

3 jaunes d'oeufs

de la crème fraîche liquide

un peu de farine

1 pincée de noix muscade

set et poivre

 

Épluchez le chou-rave et coupez-le en petits dés. Faites-les cuire dans une poêle avec le beurre pendant 10 minutes tout doucement.

Dans un plat à gratin ou à cake, disposez la moitié du chou-rave, ajoutez du persil et du jambon, recouvrez de l'autre moitié du chou-rave.

Faites un mélange d'oeufs, de crème liquide (environ 20 cl), d'une ou deux cuillères de farine, de noix muscade, de sel et de poivre et versez tout ce mélange dans le plat.

Mettez au four th. 6 pendant 30 minutes.

 

C'est, une fois de plus, une recette allemande. Mais c'est une petite pensée pour ceux qui vont fêter les 20 ans de la chute du Mur.

Et c'est pas fini.

 

mardi, 13 octobre 2009

Le 3 M* Cake

 

P1110360-1.jpgSur les conseils d'une dame singulière, la cocotte est allée voir au cinéma un très beau film d'animation, Mary et Max, réalisé par Adam Elliot.

C'est l'histoire de deux personnes effroyablement seules qui entretiennent une correspondance pendant des dizaines d'années de l'Australie vers New-York. Une fillette australienne, Mary, petite, moche, grosse, vivant avec une mère alcoolique, déchire au hasard, dans un bottin, l'adresse d'un New-Yorkais, un juif obèse reclus dans un triste appartement et souffrant du syndrome d'Asperger.

Pendant des années, ils vont s'écrire et mêler leur solitude en s'envoyant à chaque fois des chocolats sous toutes les formes. Et si ces deux personnes en font une consommation effrénée, c'est très certainement à cause de ses vertus d'anti-dépresseur naturel.

Voici la manière, pour la Cocotte, de remercier sa correspondante de lui avoir conseillé d'aller voir ce film. La Cocotte lui envoie la recette d'un gâteau australien. Il n'est pas au chocolat. Non !

Il est à la carotte et aux noisettes. Et faites confiance à la Cocotte, testez ce gâteau, il fait du bien tout simplement. Offrez-en à vos amis, ils apprécieront à coup sûr.

 

Il vous faut

500 gr de carottes râpées finement

250 gr de noisettes décortiquées (des noix de pécan feront aussi l'affaire)

250 gr de farine

une bonne pincée de cannelle

200 gr de raisins secs

300 gr de sucre roux

4 oeufs

2 cuillères de bicarbonate de soude ou baking powder

10 cl d'huile

 

Pour le glaçage :

200 gr de fromage blanc

100 gr de sucre glace

80 gr de beurre

 

P1110391-1.jpgMélangez carottes, noisettes grossièrement écrasées, farine, cannelle, raisins secs, sucre, oeufs, un par un, bicarbonate de soude et huile dans un grand saladier. Mélangez bien.

Déposez ce mélange sur un grand plat (style plaque à pâtisserie) allant au four, protégé d'une feuille de papier sulfurisé.

Faites chauffer pendant 45 minutes, thermostat 180°c.

A la sortie du four, laissez bien refroidir le gâteau.

Puis préparez un mélange fromage blanc, sucre glace et beurre un peu mou en battant vigoureusement ces 3 ingrédients.

Vous pouvez y ajouter le zeste râpé d'une orange.

Répartissez joyeusement tout ça sur le gâteau. Si ça vous chante, utilisez une fourchette pour faire de jolis dessins sur la crème. Mettez au frais pendant au moins deux heures.

Puis dégustez en fermant les yeux. C 'est encore meilleur le lendemain.

*Muriel, Mary et Max

On pourrait préparer un Lamington ou une Pavlova voire un ANZAC biscuit pour faire Australian style mais ce sera pour une prochaine fois.

Si ça vous dit, cliquez sur les photos, elles apparaîtront en grand, rien que pour vos yeux.

mercredi, 07 octobre 2009

Céleri et poireaux, un pain et un pâté

vieux1.jpgDernièrement, une des fidèles abonné(e)s à ce blog a rangé son grenier et s'est débarrassé d'une collection complète ou presque de « La bonne cuisine à la portée de tous », une revue bimensuelle datant des années 60.

Mais avant de s'en débarrasser, elle en a offert quelques exemplaires à la Cocotte. Elle lui a dit « Tu vas voir, des plats en forme de coquillages qui débordent de mayonnaise, y'en a des tas !»

Vous souvenez-vous, chez vos grands-mères, de ces petits plats dans lesquels on mettait une énorme feuille de salade, une tranche de saumon rose, de la macédoine à la mayonnaise, une grosse cuillère de  mayonnaise par dessus parce qu'il n'y en a pas assez et pour couronner le tout, une tomate découpée en rose ?

Pouark ! C'était moche et indigeste.

L'autre jour, la Cocotte s'est penchée sur la revue et a passé un bon moment.

Les photos, la mise en page, les recettes, les textes, tout est vieillot, passé, dépassé.

La façon de cuisiner aussi ! Le beurre, l'huile, la crème, la gelée, le sucre, le lait concentré sucré... C'est affolant.

Affolante aussi, la façon de s'exprimer !

Un des exemplaires faisait sa « une » sur le couscous « plat national d'Afrique du Nord » ! Connaissiez-vous ce pays qui s'étend de Tanger à Sfax? Le colonialisme n'était pas loin ! Pouark !

On pouvait lire également un dossier « Ce soir recevez à la Scandinave ».

Pour 12 personnes, il ne fallait pas moins qu'un jambon de 4 kg, 250 gr de chapelure, 2 kg de pommes et 1 kg de pruneaux !

Rendez-vous compte ! Pour un dîner !

Et le dessert, c'était du riz à la crème, il en fallait 400 gr, 1 boîte de lait concentré sucré, 100 gr de crème fraîche, 75 gr de fruits confits, autant de raisins de Corinthe, 2 œufs, 1 bouteille de sirop de fruits rouges et enfin, une boîte de cerises confites, la recette insistait sur une petite boîte.

Après ça, comme dirait la mère de la Cocotte, on peut aller se coucher sans souper !

Sur une autre page, il y avait une recette de civet de porc à cuisiner avec 1 dl de sang de porc. Vous vous imaginez demander à votre boucher du sang de porc ! Pouark !

C'était il y a 40 ans. Les habitudes changent vite.

La Cocotte a quand même relevé deux ou trois recettes de légumes qu'elle a remaniées pour vous et que vous apprécierez certainement.

Nous sommes depuis une dizaine d'années dans une période où l'on doit manger des fruits et des légumes le plus possible. Autres temps, autres moeurs !

 

Alors les voici pour vous :

poireau cocotte.jpgPour faire un pain de céleri. Déjà quand on entend le mot pain, on imagine un truc lourd, non ?

Préférons-lui le mot flan ou far ou quiche...

Il vous faut

1 boule de céleri

400 gr de pommes de terre

3 œufs

2 cuillères à soupe de crème fraîche

sel et poivre

du coulis de tomates

 

Épluchez le céleri et les pommes de terre. Coupez-les en morceaux et faites-les cuire dans l'eau bouillante pendant quelque 30 minutes. Vous pouvez ajouter les pommes de terre en cours de cuisson.

Passez-les au presse-purée. Mélangez en omelette les œufs et la crème, salez, poivrez et ajoutez tout ça aux légumes. Versez la préparation dans un moule à cake en silicone et passez à four chaud (180°c) pendant 30 minutes. Servez ce « pain » en l'accompagnant de coulis de tomates chaud.

 

Puis une recette que la Cocotte dédie à une spécialiste du pâté Hénaff, amoureuse invétérée de ce légume long, blanc et vert :

un pâté de poireaux

Un pâté de poireaux, rien que ça ! Ça donne envie, hein ?

Et bien, goutez-le et on en reparle après !

 

Il vous faut

10 blancs de poireaux

3 œufs

un peu de mie de pain trempée dans du lait

100 gr de gruyère râpé

sel, poivre et thym

 

Lavez les poireaux et coupez-les en petits tronçons. Faites-les cuire dans de l'eau bouillante pendant 30 minutes avec une belle branchette de thym.. Il faut que les poireaux soient fondants.

Passez-les au mixeur. Battez-les œufs en omelette et ajoutez-leur le fromage râpé. Salez, poivrez.

Versez cette préparation dans un moule à cake en silicone et faites cuire pendant 30 minutes à 170°c/180°c.

Accompagnez ce plat d'une bonne salade. Encore un légume ! Et pourquoi pas, d'une côte de porc ou d'un beefsteak ?

Merci Marie-Annick !

Si vous voulez voir les photos en grand format, cliquez dessus !

Waouh, c'est magique !

lundi, 05 octobre 2009

Des lahmacuns

 

P1110108.JPGMarre des pizzas ? Pas peur de l'inconnu ? Envie d'autre chose ?

Allez, la Cocotte vous emmène en ce lundi sur le détroit du Bosphore et va vous apprendre à faire des Lahmacuns.

Autrement dit, elle vous emmène à Istanbul faire des pizzas turques.

Avant de nous lancer dans la réalisation de a recette, voici par une petite leçon de prononciation.

Histoire de briller en société et de gagner un camembert au Trivial Pursuit...

Si on prononce tel que c'est écrit, ça ne va pas le faire.

Non, on ne prononce pas lamaquin, ni lamakounn, ni lamakunn. Les Turcs risqueraient fort de se moquer de vous.

Non, M'sieurs, Dames, on prononce Lamadjounn. Ce mot se compose de trois parties : Lahm am Dschun. Le turc de la Cocotte est probablement aussi approximatif que le vôtre mais elle vous dira que cela signifie viande sur de la pâte.

De toute évidence, le Turc est quelqu'un de fort pratique, il appelle un chat un chat et de la viande sur de la pâte un lahmacun.

Sans doute serez-vous très heureux d'apprendre que ce sont les Assyriens qui ont inventé cette pizza au IIème siècle avant Jésus Christ. Des marchands grecs ont eu alors la bonne idée de leur piquer la recette. Allez, on va dire que c'est un plat connu dans tout le Proche Orient et que chacun apporte sa petite touche.

Vous aussi, vous apporterez la vôtre.

Faites une pâte à pizza toute bête, comme vous avez l'habitude de la faire.

La Cocotte utilise un bloc de levure de boulanger, 500 gr de farine, 1 cuillère d'huile d'olive et de l'eau tiède (20 cl environ)

Elle met tout dans son robot prénommé Robert. Et elle laisse Robert faire tout le boulot. Il pétrit pendant 5 minutes jusqu'à obtenir une belle boule, qui ne colle pas.

Ensuite elle laisse gonfler la pâte pendant une heure dans un endroit chaud. Au bout de ce temps, la pâte peut être séparer en 6 ou 7 boules de poids égal.

La Cocotte étale le plus finement possible chacune de ces boules et les dépose sur du papier sulfurisé. Pour 6 boules, il faut 6 feuilles, pour 7 boules, il faut 7 feuilles, etc...

P1050678.JPGEnsuite il vous faut :

300 gr de viande hachée de bœuf ou de mouton

du coulis de tomates

2 gousses d'ail ciselé

1 oignon coupé en fines rondelles

1 cuillère à café de paprika, de cumin en poudre, de sumac et 1 pincée de poivre

du sel

un peu d'huile d'olive

Vous mélangez tous ces ingrédients et vous en tartinez généreusement chaque rond de pâte. Faites-les cuire dans un four chaud, 200/220°c pendant une dizaine de minutes.

Décorez-les à la sortie du four de feuilles de persil plat et d'un filet de jus de citron. Roulez la pizza et dévorez-la comme ça. Vous pouvez aussi la manger à plat, comme ça, comme sur la photo ci-dessus avec des rondelles de tomates en prime.

Si vous voulez faire comme la Cocotte, vous pouvez, avant de la faire cuire, y mettre des poivrons coupés en fines rondelles et un peu de fromage type mozzarella.

Servez vos lahmacuns accompagnées de cacik*. C'est le « baht »! Ca veut dire bonheur en turc.

*Cacik, c'est le tzatziki turc.

 

 

 

mardi, 18 août 2009

Tiny tiny zucchini cakes

 

P1090975-1.jpgCakes à la courgette

Eh, eh ! Vous pensiez avoir la paix ? Et bien, non !

La courgette saison 1 épisode 17 ! Me revoilà avec une nouvelle recette !

Je vous l'ai déjà dit, c'est la saison alors on en cuisine et recuisine !

Et pour l'même prix, ma p'tite dame, ce n'est pas une recette de cake de courgettes mais 4 recettes que je vais vous donner !

Merci qui ? Merci la Cocotte !

Le truc, c'est de faire pas mal de pâte à cake, de la séparer et de l'aromatiser différemment à chaque fois.

Il ne faut presque rien ! Des restes dans le frigo, des herbes du jardin et c'est parti !

 

La base :

3 belles courgettes, lavées, épluchées et râpées

250 gr de farine

3 œufs

4 cuillères de baking powder ou de bicarbonate de soude

1 peu d'huile ou de beurre fondu pour éviter que le cake colle au papier

sel et poivre

des petits moules en papier

Vous pouvez également utiliser un moule à cake à chaque fois et faire un truc plus gros à couper en tranches.

 

Vous mélangez tous ces ingrédients à l'exception du bicarbonate dans un grand saladier.

 

Puis dans un petit saladier, vous versez un quart de la préparation et on y va.

  1. cake courgettes/poivrons : il vous suffit d'ajouter les dés d'1 poivron mariné et une cuillère de bicarbonate de soude et une d'huile. Vous mélangez et à l'aide d'une petite cuillère, vous remplissez une vingtaine de petits moules.

Puis vous reversez un quart de la préparation

  1. Cake courgettes/menthe/ail/raisins secs : quelques feuilles de menthe, 1 gousse d'ail ciselé et quelques grains de raisin sec et vous faites pareil qu'au dessus. N'oubliez pas le bicarbonate et une cuillère d'huile.

Ce sont bien évidemment de petites quantités.

  1. cake courgettes/fromage de chèvre : râpez votre fromage de chèvre et ajoutez-le à la préparation.

  2. Cake courgettes/poudre d'amandes/marjolaine : ajoutez 100 gr de poudre d'amandes et 2 cuillères à café de marjolaine.

 

Enfournez dans un four bien chaud pendant une bonne vingtaine de minutes.

Il faut mettre le bicarbonate au dernier moment car il agit tout de suite.

samedi, 25 juillet 2009

Des Yorkshire puddings

 

Yorkshire pudding-la Cocotte.jpgIl ne faut jamais réprimer une envie de Yorkshire pudding ! Jamais !

Ceux qui connaissent comprendront et vont avoir aussi envie d'en faire. Ceux qui ne connaissent pas encore, vous allez me faire le plaisir de tout laisser, séance tenante, et de vous mettre à la confection de ces petits bonheurs gonflés.

Les Yorkshire pudings, comme leur nom l'indique, viennent de là-bas, d'outre-Manche ! Ils prennent place à côté du traditionnel rosbif du dimanche avec la « mint sauce », ils accompagnent les légumes et peuvent même les remplacer.

Dans une bible de la cuisine anglaise, « Food in England », il est écrit qu'il n'y a bien que dans le Yorkshire ou le Lancashire, qu'on les cuisine correctement et ce, grâce aux feux à charbon du Black Country et la façon qu'ils ont de faire rôtir la viande au-dessus du pudding...

Habituellement on fait cuire ces merveilles dans le jus de cuisson du rôti. Mais vous pouvez les faire quand ça vous chante. Il vous faut des petits moules en silicone, façon muffins ou un plat rond en silicone également, à bords hauts, façon moule à manqué.

La cocotte en a déjà parlé alors elle ne ré-expliquera plus.

En plus, quand on fait ces puddings, ça fait dîner-spectacle dans la cuisine. Je vous conseille d'appeler vos enfants, votre amoureux ou votre amoureuse, les copains, les copines, les voisins et les voisines et de vous installer tous devant le four, dans le calme et la bonne humeur. Vous allez voir, c'est magique ! Au début il ne se passe rien. Mais au bout de 7 ou 8 minutes, le show commence et on est parti pour 12 minutes de joie intense. Ça gonfle, ça gonfle, ça n'arrête pas de gonfler. Tous les gens dans la cuisine regardent, hilares et ébahis, ces petites toques de cuisinier prendre forme de façon difforme. A la sortie du four, faites vite car tous les spectateurs vont se jeter littéralement sur les puddings et il se peut que vous passiez à côté. Faites très attention !

J'en connais qui tueraient pour un Yorkshire pudding.

 

Ça vous dit ?

Yorkshire pudding2-La Cocotte.jpgIl vous faut pour 10 Yorkshire puddings

3 œufs

300 ml de lait

120 gr de farine

1 pincée de sel

de l'huile de tournesol

des petits moules à muffin ou un moule à manqué

 

Dans un grand bol, fouettez les 3 œufs et le lait. Incorporez doucement la farine et le sel et fouettez, fouettez ! Ne laissez aucun grumeau.

Laissez reposer pendant 30 à 40 minutes. Au bout des 30 premières minutes, versez dans vos moules une cuillère à soupe d'huile, mettez vos moules sur une plaque de four et déposez-la dans le four. Préchauffez-le pendant les 10 minutes restantes à 200°c.

Ensuite sortez la plaque du four à l'aide d'une manique et emplissez chaque moule de la préparation. Répartissez de façon équitable. Remettez au four aussitôt et fermez-le. Il ne faut pas traîner.

Enfin asseyez-vous devant le four et attendez ! Vous ne serez pas déçus du spectacle, vraiment !

Sortez-les au bout de 20 minutes quand ils sont dorés. Démoulez-les et dégustez-les tout de suite.

 

Petit conseil : C'est une merveille avec les viandes en sauce.

Mais sucré, c'est pas mal également, même si les Anglais vous diront que c'est une hérésie. Faites comme si vous ne comprenez pas ce qu'ils vous disent. What the hell !!!

dimanche, 19 juillet 2009

Des courgettes à la One-again

 

P1090019-3.jpgParce que des copains sont partis au Canada en famille et que leur premier petit-déjeuner a été des pancakes, la Cocotte vous livre une recette de courgettes et la leur dédicace.

Encore une ! me direz-vous.

Oui, mais c'est la saison des courgettes. Alors on en profite, on en achète plein et on les prépare de plein de façons différentes. La courgette se prête aisément à ce jeu.

Voilà ce que la cocotte vous répondrait !

Cette semaine sur le marché, mon petit producteur de légumes vendait des cagettes remplies de courgettes pour 2 euros 50. Oui, vous avez bien entendu, 2 euros 50 !

A ce prix-là, on achète et on va voir sur le blog de la Cocotte, il y a forcément une recette de courgettes qui traîne. J'en ai encore plein mes tiroirs. Y'a qu'à demander.

Allez voir un peu au supermarché du coin si vous en voyez à ce prix-là !

Well, well ! Des pancakes de courgettes, ça vous dit ?

 

P1090059-1.jpgIl vous faut

2 courgettes (jaune et verte)

100 gr de farine de pois chiche*

Ça, c'est parce que j'aime bien me la péter mais de la farine de blé tout-à-fait ordinaire, ça marche aussi.

Une gousse d'ail ciselé

20 cl d'eau

du sel et du poivre

et un sachet de levure chimique ou une cuillère de baking powder, vous savez, mon p'tit secret !

Avec votre amie la râpe, vous râpez vos courgettes après les avoir lavées et épluchées un rang sur deux. Vous ajoutez la farine, l'ail, le sel et le poivre et la levure chimique, vous mélangez un peu. Puis vous ajoutez l'eau. Très rapidement**, vous faites chauffer une poêle dans laquelle vous aurez mis un peu d'huile et vous déposez 3 ou 4 grosses cuillères de votre préparation en prenant garde de bien séparer chaque cuillerée. Ça va gonfler. Au bout de 2 minutes, vous retournez délicatement vos pancakes et vous laissez cuire encore 1 ou 2 minutes.

Ça va vous faire à chaque fois 4 pancakes d'une dizaine de cm de diamètre. Pour les quantités données, vous obtiendrez une bonne quinzaine de "zucchini pancakes" !

Yeah, c'est ça les courgettes à la One-again !

Vous ne mettez pas de sirop d'érable dessus, ce ne serait pas bon, beurk ! Mais vous pouvez les servir avec une belle viande, style rôti et une salade bien relevée.

 

* La farine de pois chiche donne un goût sec qui se marie bien avec la courgette, légume qui contient pas mal d'eau. 95 % d'eau, elle contient. Alors !!!... Ça  nous fait du 15 kcal aux 100 gr, ma p'tite dame ! Autant dire rien !

** je dis "très rapidement" car la levure chimique agit très rapidement.

vendredi, 17 juillet 2009

Des sandwiches dans des boîtes

 

P1080576-2.jpgRassurez-vous, la cocotte ne vous prend pas pour des pleupleus ! Elle ne vous fera pas l'affront de vous apprendre à faire des sandwiches. Elle va tout simplement vous donner ses trucs pour faire d'une pique-nique party un beau souvenir. Si, si, rien que ça !

Elle va vous donner un p'tit truc pas très répandu en France mais largement développé outre-Rhin ou outre-Atlantique.

Elle va vous dire d'aller acheter une boîte à sandwiches.

Nous, les Français, emballons bêtement nos sandwiches dans de l'alu ou du film-plastique puis nous les déposons dans un sachet ou un panier. Résultat, à l'arrivée, les sandwiches n'ont plus de forme, s'émiettent, sont ramollos et enlèvent une énorme partie du plaisir qu'on a à les manger.

Les Allemands, dans un esprit pratique indéniable, ont inventé « l'ultimate boîte » et le pain qui va avec. J'entends par là qu'ils achètent du pain de la taille de la boîte. Ils sont comme ça, nos voisins.

Tous les jours, le jeune teuton, tout comme le jeune américain, part à l'école avec une lunchbox.

Y'a tout dedans, un sandwich, un fruit et un p'tit légume ! De quoi tenir le coup pour toute la matinée.

Alors voilà mon petit conseil, profitez d'une virée en Allemagne pour vous arrêter dans le rayon « boîtes à sandwiches » du premier magasin que vous verrez et faites votre choix. Le choix peut être motivé par l'âge, le sexe, les goûts de chacun. Vous pouvez aussi profiter d'une virée aux States mais c'est plus loin donc plus cher.

Chez la Cocotte, tout le monde a sa boîte. 5 petites boîtes rangées, prêtes à être remplies et à servir à tout instant. L'une a un singe sur le couvercle, l'autre un Mickey, l'autre encore un panda ou une grenouille. La dernière est en forme de cochon.

Elles ont déjà vu du pays. Oh oui ! L'une est en Norvège au moment où je vous parle.

Résistantes, vous pouvez les remplir de portions de fromage, de bâtonnets de carottes, voire de chips ! Oui, vous ne rêvez pas ! De chips ! Ces boîtes sont facilement lavables, elles sont donc réutilisables !

Vous aussi, vous vous amuserez à préparer vos sandwiches que vous emballerez dans du plastique et que vous déposerez gentiment, amoureusement, dans la boîte que vous aurez choisie, vous ajouterez une carotte épluchée, quelques radis, un petit morceau de Camembert, des crackers même, une pomme, une poire, des cerises...

Puis arrivés sur les lieux du pique-nique, vous ouvrirez votre boîte, vous verrez que tout ce qui est dit ci-dessus est vrai et vous aurez une pensée émue pour la Cocotte.

Ne me dites pas merci ! Surtout pas ! Ça me vexerait !

 

mercredi, 15 juillet 2009

Macarons ratés...mais pas pour tout le monde !

 

P1080572-1.jpgIl n'est pas facile de faire des macarons.

L'expertise ne vient qu'avec la répétition.

Il est impossible, la première fois, de les réussir.

Mais  ils ne doivent pas à la poubelle finir.

On croirait entendre Ragueneau, le pâtissier-poète dans "Cyrano" !

Après tout, regardez de près un macaron de Nancy. Vous verrez qu'il n'a rien de régulier, que sa croûte est craquelée et qu'il n'a pas de collerette ! Bouh, qu'il est moche ! Et pourtant, il fait la réputation de la ville.

Alors ne baissez pas les bras, recommencez, recommencez et vous verrez, un jour vous aussi, vous y arriverez !

En attendant, que faire avec vos ratés ?

Des jolis desserts colorés dans de jolis contenants transparents. Autrement dit, sortez vos verrines et vos pots de confiture !

Une de mes petites poulettes a voulu se lancer dans la confection de macarons avec une jolie Teutonne prénommée Marlène. Les belles et rebelles n'ont pas écouté mes conseils et ont vu, dépitées, leurs macarons roses, se ramollir, se craqueler et s'aplatir doucement à la chaleur du four.

Et c'est là que moi, la Cocotte, je suis intervenue pour leur dire que non, la vie n'est pas fichue. Une erreur, ça se rattrape ! Non, les filles, c'est pas grave. On va le poser cet avion !

 

Alors pour faire des macarons ratés, il vous faut :

Une trentaine de macarons ratés : pour cela, vous prenez n'importe quelle recette de macarons et vous la ratez, c'est la partie la plus facile de la recette !*

200 gr de chocolat blanc

de la confiture de groseilles ou de mûres ou de fraises

du mascarpone

des graines de grenade

 

Vous laissez refroidir vos macarons, non sans dépit, sur une grille. Puis vous faites fondre votre chocolat blanc tout doucement, au bain-marie. Vous partagez en deux le chocolat. Dans un bol, vous lui ajoutez de la confiture de fruits rouges et dans un autre bol, vous mélangez énergiquement le chocolat à trois belles cuillères de mascarpone.

Ensuite vous choisissez de jolis verres transparents. Vous cassez deux macarons par verre et vous mettez les grosses miettes dans le fond de chaque verre. Puis vous ajoutez une belle cuillère de votre préparation chocolat blanc/confiture. Vous couvrez d'un macaron puis vous ajoutez une bonne cuillère de la préparation chocolat/mascarpone. Terminez en ajoutant encore une fois des macarons en petits morceaux et en saupoudrant de graines de grenade et de chocolat blanc râpé.

Vous verrez, vous ferez votre petit effet !

 

*Très sérieusement, si vous voulez "La Recette", faites-moi signe. Je vous donnerai celle testée et approuvée par ma copine Cécile, la reine des macarons.