lundi, 26 mars 2012
Lapin en cage à la noisette chez Florence Martin
Ne dites pas surtout aux enfants de la Cocotte que leur mère a rencontré une productrice de lapins, ils ne le savent pas. C’est vrai, c’est tellement mignon, un lapin. C’est Florence Martin, la productrice elle-même qui le dit. A Landas, entre Saint-Amand et Orchies, elle les élève, elle les bichonne puis avec le cœur gros, elle les prépare à la moutarde. Et à la noisette, vous avez déjà essayé ?
Lapin en cage à la noisette
Pour 6 personne
Facile : **, Prix : **, Temps : **
500 g de lapin (cuisses, épaules et os), 300 g de chair à saucisse, 1 crépine, 3 gousses d’ail, ½ oignon, 20 noisettes, bouquet garni, sel, poivre, un peu de matière grasse
Faites tremper la crépine dans un grand bol d’eau fraîche. Désossez soigneusement les morceaux de lapin. Dans un faitout, faites fondre la matière grasse choisie et faites revenir les os récupérés. Salez, poivrez. Mouillez avec un 1/2 litre d’eau, ajoutez un bouquet garni et faites cuire à petits bouillons pendant une heure.
Pendant ce temps, passez la viande désossée au hachoir à viande. Décortiquez les noisettes, cassez-les en deux. Epluchez et ciselez l’ail et la moitié d’oignon. Mélangez le lapin haché, la chair à la saucisse, les noisettes, l’ail et l’oignon. Salez et poivrez. Partagez la « farce » en six portions égales. Egouttez la crépine, étalez-la sur le plan de travail, coupez-la aussi en six parties égales. Déposez dans le bas des morceaux de crépine, une portion de lapin, rabattez les côtés vers le centre et roulez la crépine jusqu’en haut, en serrant bien, pour former une crépinette.
Faites fondre un peu de matière grasse dans une poêle et faites dorer les six crépinettes. Filtrez le bouillon. Déglacez la poêle avec le bouillon et laissez cuire à découvert 20 à 25 minutes.
Servez chaud avec la sauce et une purée de légumes ou mangez froid, sans sauce, avec une salade d’endives.
Productrice : Florence Martin
Avant de prendre un congé parental, Florence était préparatrice en pharmacie. Son patron aimait faire des vitrines « vivantes » avec des petits animaux mais il ne les gardait pas. C’est Florence qui les récupérait. En 2004, trois enfants et quelques poules et lapins plus tard, elle décide de se lancer dans la production de volaille et le maraîchage. « Et voilà, c’est parti. » Elle laisse à son mari la tâche difficile de tuer les lapins, « moi, je ne peux pas, ce sont des peluches pour moi » mais c’est elle qui les choisit « toujours dodus » pour ses clients, de plus en plus nombreux.
Au panier nature, 520 rue Miron Zlatin, 59310 Landas, 0320791600, magasin ouvert tous les jours.
Trucs et astuces
Faites comme Florence, choisissez un lapin rondouillard, l’idéal est un lapin de 4 à 5 mois, dont le poids est de 1, 8 à 2 kg. S’il est tué de la veille, il se garde trois jours au réfrigérateur, pas plus.
Choisissez le râble (du bas des épaules jusqu’à la queue) pour le faire rôtir, sauter ou braiser mais entourez-le d’une crépine pour éviter que la viande ne se dessèche. Arrosez-le cidre, de bière ou vin…
Choisissez les morceaux restants (cuisses et épaules) pour préparer des farces. Pour un pâté, mettez lapin et chair à saucisse en quantités égales.
Florence l’aime à la moutarde et à la crème. Et vous ?
Odile Bazin
Retrouvez ce reportage dans le cahier central de Version Femina, édition Nord Pas de Calais du 24 mars 2012.
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lundi, 12 mars 2012
Farmcake au beurre salé chez Véronique Painchart
A Rainsars, petit village non loin d’Avesnes sur Helpe, en plein cœur du bocage, dans sa belle ferme aux briques rouges, chaleureuse et énergique, Véronique fait son beurre. Du bon beurre avec un joli dessin dessus. Ca la détend, dit-elle. Et vous, avez-vous besoin de vous détendre ? Malaxer de la pâte pour faire un gâteau au beurre, moelleux à souhait, ça vous ferait du bien ? Alors c’est parti !
Recette : Farmcake au beurre salé
Facile : 1 Cocotte, prix : 1 Caddie, temps : 1 horloge
Pour 12 personnes
Fond :
200 g de sucre, 200 ml de crème liquide, 3 œufs, 300 g de farine, 1 sachet de levure chimique, le zeste d’un citron vert bio
Couverture :
100 g de sucre blanc et 100 g de vergeoise brune, 125 g de beurre salé, 8 cl de lait, 100 g d’amandes effilées
Préchauffez le four à 200°C. Avec un fouet, mélangez les œufs, le sucre et la crème liquide. Ajoutez la levure puis la farine petit à petit. Terminez par le zeste du citron.
Dans un moule à bords hauts en silicone, versez cette préparation et faites cuire au four pendant 10 mn.
Pendant ce temps, faites ramollir le beurre puis mélangez-le aux deux sucres. Versez le lait petit à petit pour obtenir une crème épaisse. Au bout des 12 minutes de cuisson, sortez le gâteau du four et étalez la crème au beurre et au sucre sur toute la surface du gâteau. Attention de ne pas transpercer le gâteau. Couvrez le dessus d’amandes effilées puis remettez au four. Laissez cuire pendant 20 minutes en baissant la température à 180°c au bout des dix premières minutes. Les bords vont caraméliser. Hum !
Arrêtez le four et laissez le gâteau refroidir entièrement dans celui-ci.
Conseil : Si vous n’aimez pas le beurre salé, remplacez-le par du beurre non salé mais ajoutez ½ cuillère à café de sel dans le fond du gâteau.
Productrice : Véronique Painchart
Avant de se marier, à voir sa future belle-mère toujours fatiguée, Véronique disait « Je ne ferai jamais de beurre ! » Quelque 20 ans plus tard, Véronique fait son beurre, toutes les semaines. « Mon beurre, c’est un anti-stress. Je me retrouve toute seule, au calme. » Il est prêt le vendredi, juste à temps pour recevoir ensuite les groupes venus visiter la ferme dans le cadre de «Bienvenue à la ferme. « Des gens de tous âges, qui ne se connaissent pas se mettent à se parler. Des liens se créent. C’est très fort. »
Ferme du pont de l’écluse, 59177 Rainsars, 03 27 59 13 39. Boutique ouverte toute la semaine
Trucs et astuces
Le beurre de ferme, y’a pas mieux ! Si une balade vous mène près d’une ferme qui en produit, faites le plein. Véronique le dit, « le beurre, ça se congèle très bien. »
Attention toutefois de ne pas le mettre à côté d’aliments qui sentent fort, les poireaux ou les oignons par exemple ! Ensuite laissez-le décongeler au réfrigérateur, en respectant le principe ci-dessus et ne le gardez pas plus de trois semaines.
Et si une balade vous mène chez Véronique, profitez-en pour acheter son fromage à graisser. Elle vous donnera ses recettes, vous allez adorer.
Odile Bazin
Retrouvez ce reportage dans le cahier central du magazine Version Femina, édition Nord Pas de Calais du 10 mars 2012 et sur le site La Voix pour les Femmes en cliquant ici.
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lundi, 27 février 2012
Caudrée à la bière de printemps
Dans un mois, le printemps revient. Ça se fête, non ? Et si on fêtait ça avec une petite soupe à la bière? Une bière de printemps ? Au cœur des Weppes, à Marquillies, chez le paysan-brasseur Bertrand Coustenoble, cette année, la bière de printemps aura un parfum de cardamome. Un soupçon de curry, quelques légumes, des poissons de saison, des moules et la marmite de la Cocotte renaît !
Caudrée à la bière de printemps
Facile : 1 Cocotte, Prix : 2 Caddie, Temps : 1 horloge
Pour 6 personnes
1 poireau, 1 oignon, 20 g de beurre ,2 carottes ,2 pommes de terre Bintje, Thym, ½ càc de curry, sel et poivre , 1 litre de moules, 500 g de filet de poisson de saison, 300 g de haddock, 20 cl de lait, 1, grande bouteille de bière ambrée , Facultatif : 6 chinchards
Enlevez la peau du haddock et faites-le pocher 5 minutes dans 20 cl de lait. Réservez.
Epluchez le poireau, enlevez la partie touffue et le vert et détaillez le blanc bien lavé en fines rondelles. Epluchez l’oignon et ciselez-le. Faites fondre le beurre dans une marmite et faites revenir doucement poireau et oignon. Épluchez carottes et pommes de terre et râpez-les. Ajoutez-les à la marmite. Salez, poivrez, ajoutez le curry et versez la bouteille de bière. Couvrez et laissez cuire à feu doux pendant 15 minutes.
Pendant ce temps, grattez les moules et faites-les cuire avec un peu de thym dans une grande casserole. En 5 minutes, elles devraient être prêtes.
Dans la marmite, ajoutez le haddock égoutté et effilé et les filets de poisson. Si vous voulez, ajoutez aussi les chinchards. Laissez cuire encore 6 à 7 mn. Vérifiez que les poissons soient bien cuits. Rectifiez l’assaisonnement, ajoutez un peu d’eau si la caudrée vous semble trop épaisse.
Puis servez-la avec les moules non décortiquées, dans de grandes assiettes creuses.
Producteur : Bertrand Coustenoble
«Pour faire de la bière, il faut trois choses, une marmite, un récipient fermé et du gaz. Quand on comprend le système, on peut rarement se tromper», dixit Bertrand Coustenoble. Ça tombe bien, il a tout compris. L’œil qui frise, il se définit comme un paysan-brasseur et maîtrise sa production de bière de A à Z, ou « du champ d’orge à la chope. » Son laboratoire est sa cuisine, il se fait plaisir en créant « un produit authentique, local et de qualité ». Puis, pas avare en conseils, il vend sa bière fermière chez des agriculteurs et dans des circuits courts.
Ferme des Mottes 59274 Marquillies, 03 20 32 56 27 (magasin ouvert le samedi matin)
Trucs et astuces
La Cocotte ne vous apprendra rien ! Les plats à base de bière sont légion, surtout dans notre région.
Mais quelle bière pour quel plat ? Là est la question !
On dit qu’elle attendrit les viandes à la cuisson. Alors Gibier et bœuf avec une brune, viande blanche, porc ou veau avec une blonde. Dans une soupe, une blonde ou une ambrée, c’est plus léger. Dans un dessert, comme un sabayon ou des crêpes, une blonde aussi.
Bertrand l’a définitivement adoptée pour les moules. « C’est beaucoup plus digeste. » Et vous, comment la cuisinez-vous ?
A consommer avec modération.
Odile Bazin
Retrouvez cet artcile dans le supplément Femina de la Voix du Nord du samedi 25 février 2012 et sur le site la Voix pour les femmes, rubrique Cuisine en cliquant ICI.
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jeudi, 23 février 2012
Cassolette de barbe de capucin
Pour me trouver il faut mettre des bottes, ne pas être claustrophobe et descendre sous terre, dans un décor de cathédrale de roche, dans les carrières de craie qui ont servi dès le XVIIe siècle à la construction des belles maisons bourgeoises de la métropole lilloise. La légende raconte qu’un moine capucin m’aurait jetée dans un des trous formés pour l’extraction de la craie et qu’au bout d’un certain temps je serais apparue.
Tout comme ma petite-fille, l’endive, ma base est une carotte qui pousse en plein champs. Ensuite on me met à l’ombre et on démarre ma récolte au mois de novembre. Je pousse jusqu’au mois de mars, dans le noir, en milieu très humide, dans une température constante de 11 ou 12 degrés. Tous les huit ou quinze jours, une petite équipe de dos courbés vient m’effeuiller, telle une marguerite mais les dos se relèvent à passionnément, ils ne vont pas plus loin. Ils me laissent atteindre la taille de 40 cm. Je suis blanche et jaune, je suis très amère. On me cuisine comme l’endive, en gratin, en salade, à la poêle avec de l’échalote, de la crème fraîche…
Au sortir de la seconde guerre mondiale, on pouvait encore trouver une cinquantaine de producteurs qui me faisaient pousser, mais plus maintenant. Ma culture est jugée dangereuse. Parfois les carrières appelées catiches s’effondrent. Si c’est sur moi, ce n’est pas trop grave. Mais si c’est sur des gens, là, c’est autre chose.
Il ne reste même pas deux producteurs désormais. Dans quelques années, on ne me trouvera peut-être plus du tout. Alors on me pleurera et on se dira « c’était mieux avant ! »
Oui, c’était mieux avant quand je représentais ma région, fière comme pas deux. On me reconnaissait et on m’appelait du doux nom de barbe de capucin.
Si vous n’en demandez pas à votre marchand de légumes, je vais disparaître. Et franchement ce serait dommage car, c’est pas pour me vanter, mais je suis vraiment bonne.
Cassolette de barbe de capucin
Si vous ne trouvez pas de barbe de capucin, faites un sit-in devant l’étal du marchand. Et hurlez « On veut de la barbe de capucin. On veut de la barbe de capucin ! »
Pour 6 personnes
Ingrédients : 300 g de feuilles de barbe de capucin, 2 morceaux de sucre, 3 poireaux, 2 pommes de terre cuites à la peau, 30 g de beurre, 30 g de farine, 20 cl de vin blanc, eau, sel, poivre, un peu de chapelure et 100 g de Gruyère.
Préparation : 10 mn – Cuisson : 40 mn – Coût : * - Difficulté : *
Préchauffez le four à 175°c. Enlevez les grosses côtes des feuilles de barbe de capucin et détaillez le reste en grosses lamelles. Enlevez le bout touffu, le vert et les premières feuilles des poireaux. Coupez-les en tronçons d’un centimètre. Dans une sauteuse, faites fondre le beurre, faites tomber rapidement barbe de capucin et poireaux. Ajoutez les morceaux de sucre. Epluchez et coupez les pommes de terre cuites en petits morceaux et ajoutez-les à la casserole.
Versez la farine, mélangez et allongez avec le vin et l’eau pour avoir une belle sauce onctueuse. Salez et poivrez.
Versez la préparation dans un plat à gratin, saupoudrez de chapelure et d’une belle quantité de Gruyère. Enfournez pendant 20 à 25 mn, le temps que le dessus soit bien gratiné.
Dégustez ce plat avec une viande blanche, veau ou poulet.
23.02.2012
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lundi, 13 février 2012
Saint-Jacques à la barbe de capucin
Préambule
L’adresse traînait depuis des semaines près de l’ordi de la Cocotte. Un ami lui avait donnée, « vas-y, ça va te plaire » avait-il dit. Te plaire, te plaire… Il est bien gentil mais il ne sait pas que la Cocotte claustrophobe un tantinet. Un ticket pour un voyage presqu'au centre de la terre...
Un mois, deux mois, trois mois… Puis après tout elle s’était dit qu’il fallait lui faire confiance. C’est un ami, il lui veut du bien. Elle avait alors pris son courage dans la main gauche et le téléphone dans la main droite et avait appelé Alain Patinier, capucin-barbier à Faches-Thumesnil.
Très rapidement, le rendez-vous était pris, le 2 janvier à 7 h du matin, sur le parking d’un magasin de bricolage. « Rappelez-moi la veille pour confirmer », avait dit Alain.
Le matin du premier janvier, la Cocotte s’était levée dans un état proche de l’Ohio et l’estomac au bord des lèvres. Elle avait passé toute la journée, allongée sous une tonne de couettes, dans son beau Chesterfield, trois places, rien que pour elle. Toute la journée, quand les cachets d’aspirine lui permettaient d’entrevoir le jour, elle avait cherché toutes les excuses pour dire à Alain que non, elle ne se sentait pas bien, que non, elle ne pourrait pas venir le lendemain, que oui, elle était désolée, elle voulait vraiment aller au tréfonds de la terre mais que là, non, elle ne pouvait pas et qu’elle rappellerait afin de fixer un nouveau rendez-vous, dans un mois, un an, une éternité… La journée avait filé et sur le coup de 17 heures…
Reprenant son courage, cette fois de la main droite et le téléphone de la main gauche, (la Cocotte n’aime pas les habitudes, c’est si vite pris !) Elle s’était alors entendu dire, d’une voix anormalement reboostée , « Allo, bonjour Alain, meilleurs vœux, alors, c’est toujours ok pour demain, 7 heures ? » Et cet Alain lui avait répondu « oui, 7 h, parking de bric…, on a une camionnette verte, vous nous reconnaîtrez. »
Puis la Cocotte avait dit au revoir à ses enfants plus chaleureusement que d’habitude et était allée se coucher. La Cocotte n’avait pas fermé l’œil de la nuit, sentant bien que c’était la dernière. Sa vie entière avait défilé devant elle, tous ses souvenirs avaient eu le temps de revenir… jusqu’au moment où le réveil avait sonné. 6 h, un 2 janvier, c’est n’importe quoi ! Elle s’était alors levée, lavée et avait embrassé son amoureux fougueusement, lui avait dit adieu. « Si tu n’as pas reçu d’appel de ma part à 12 h, appelle les pompiers. Dis-leur surtout de venir avec leurs chiens renifleurs. » Elle lui avait dit le plus vibrant je t’aime de sa vie et les bottes de caoutchouc, au dessus d’un pantalon ne craignant rien, elle était allée vers son destin.
A 8 h 30, elle avait envoyé un sms à son chéri. Oui, elle était ressortie du terrier, de la barbe sous le bras, le sourire aux lèvres et l’estomac remis à sa place, après avoir passé un moment d’enfer, dans une cathédrale souterraine, humide et silencieuse, au sol tapissé de ces grandes feuilles jaunes, appelées barbe de capucin, après avoir rencontré des gens très chaleureux et drôlement courageux, qui se lèvent bien avant l’aube pour récolter un des trésors gastronomiques du Nord.
A 8 h 30 il faisait encore noir, elle pouvait repartir chez elle pour entamer sa nuit. Enfin !
Saint-Jacques à la barbe de capucin chez Alain Patinier à Faches-Thumesnil
C’est parce qu’elle vous aime bien que la Cocotte n’hésite pas à mettre sa vie en danger. Pour vous, à l’aube, elle est descendue à 12 mètres sous terre, à Faches-Thumesnil. Pour vous, elle a rencontré Alain Patinier. Pour vous, elle a récolté les feuilles d’une étrange salade, la barbe de capucin. Pour vous, oui mais aussi pour elle. Parce que la Cocotte, elle aime bien la barbe de capucin.
Facile : 1 Cocotte, Prix : 2 Caddies, Temps : 1 horloge
Pour 6 personnes
6 coquilles Saint-Jacques, 200 g de barbe de capucin, 2 poireaux, 30 g de beurre, 1 cuillère à soupe de farine, 1 dl de Porto blanc, 2 dl d’eau, 1 citron, sel et poivre
Ouvrez les coquilles et sortez les noix de Saint-Jacques. Débarrassez-vous de la barbe autour des noix et gardez le corail, si vous voulez. Réservez dans un peu d’eau.
Coupez le bout touffu et le vert des poireaux et détaillez-les en tronçons de 2 cm. Lavez-les et égouttez-les.
Faites fondre le beurre dans une sauteuse et faites tomber les poireaux à feu doux pendant 15 minutes. Ajoutez la cuillère à soupe de farine. Mouillez avec le Porto blanc. Le sucre présent dans le vin va casser l’amertume de la barbe de capucin. Mélangez et ajoutez l’eau petit à petit, jusqu’à obtenir une sauce onctueuse. Enlevez les côtes centrales des feuilles de barbe de capucin et coupez les feuilles en lamelles. Ajoutez-les à la sauce. Laissez cuire 5 mn. Terminez la sauce en ajoutant un filet de jus de citron, salez et poivrez.
Faites chauffer un grill à feu vif et cuisez rapidement les coquilles Saint-Jacques. 30 à 40 secondes de chaque côté suffisent pour les cuire. Salez et poivrez. Dressez la sauce à la barbe de capucin sur les coquilles ou dans des petites assiettes creuses et déposez la noix de Saint-Jacques grillée dessus. Facultatif : Ajoutez quelques œufs de hareng sur les Saint-Jacques.
Producteur : Alain Patinier
Damien, c’est l’endive et le pissenlit. Alain, c’est la barbe ! Dans la famille Patinier, les tâches sont réparties. Pour ne pas que disparaisse la barbe de capucin, les deux frères décident en 2006, de s’enterrer de novembre à mars, dans les carrières de craie de Faches-Thumesnil. Et c’est Alain qui s’y colle. Dans un silence de cathédrale, parfois coupé des rires de ses ouvriers, le dos courbé pendant des heures, Alain cueille les longues feuilles jaune pâle de l’ancêtre de l’endive. « On cherchait une production originale, on a trouvé. La barbe ! »
Ferme Patinier, rue du vieux moulin, 62840 Laventie, magasin ouvert du lundi au samedi, 0321276471
Trucs et astuces
Dans le noir, à une température constante de 13°, la barbe pousse. Une fois les feuilles récoltées, gardez-les dans le papier d’emballage, dans le bac à légumes du réfrigérateur, 3 jours. Et cuisinez-les simplement. Coupez les feuilles en lamelles, dans une salade, avec une belle vinaigrette à la moutarde à l’ancienne et au vinaigre de framboise. En gratin, comme les endives au jambon. Dans une crêpe, façon ficelle picarde. Dans une purée de pommes de terre avec un peu de lard, comme une salade au lard…
Et si vous n’en trouvez pas dans les magasins ou le marché, demandez au vendeur de légumes. Il se fera un plaisir d’en trouver pour vous. C’est son métier !
Odile Bazin
Retrouvez ce reportage dans Version Femina, supplément de la Voix du Nord, du samedi 11 février 2012, n°515, cahier central, et sur le site de La Voix pour les Femmes.
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lundi, 23 janvier 2012
Mini moka trifle
Pas besoin de carte routière, ni de GPS pour trouver l’entrepôt de torréfaction de Betty et Franck à Aire sur la Lys. Il suffit d’humer l’air et de se laisser guider par la bonne odeur de café. Une fois arrivée, à la vue de tous les gros sacs de jute, la Cocotte a fait le tour du monde. Pour vous, elle a choisi un 100% Arabica du Costa Rica et a préparé un petit dessert vraiment trop fort… de café !
Mini moka trifle
Pour 6 personnes, Facile : 1 Cocotte, Prix : 1 Caddie, Temps : 1 horloge
½ litre de lait, 2 cuillères à café de café expresso, 2 œufs, 75 g de sucre en poudre, des biscuits (Casse-croûte, spéculoos, sablés…), 1 bocal de cerises Amarena ou à l’eau de vie, 3 pommes à cuire
20 g de beurre, un peu de cassonade, le jus d’un citron, cannelle en poudre, 6 verrines assez grandes
Faites bouillir le demi-litre de lait. Versez les deux doses de café expresso, laissez infuser à petits bouillons 3 minutes. Filtrez le lait pour enlever le café.
Battez vigoureusement les deux œufs et le sucre en poudre. Quand le mélange a blanchi, versez-le sur le lait filtré tout en mélangeant et remettez sur le feu. Quand la crème a bien épaissi, arrêtez la cuisson et réservez.
Epluchez les pommes et coupez-les en morceaux après avoir enlevé le trognon. Dans une poêle, faites fondre le beurre, ajoutez les pommes et le jus de citron, saupoudrez de cassonade et d’une pincée de cannelle et laissez caraméliser 3 minutes.
Récupérez le jus dans lequel les cerises se trouvent. Imbibez de ce jus, les biscuits. Déposez les biscuits dans le fond des verrines. Recouvrez-les de cerises. Versez 3 cuillères de crème au café puis les pommes caramélisées à la cannelle. Terminez avec la crème au café et quelques cerises, s’il vous en reste.
Mettez les verrines au frais et servez-le au minimum 2 heures après.
Les producteurs : Betty Rivière et Franck Boitez
Depuis plus de vingt ans, Betty et Franck voyagent par correspondance. Le frère et la sœur reçoivent des sacs de café vert du monde entier, Kenya, Brésil, Indonésie, Guatemala, Colombie, Ethiopie…. Dans une belle et antique machine, ils torréfient les grains puis les assemblent pour obtenir plus de trente sortes de cafés subtils, légers, fruités ou suaves, forts ou acidulés, qu’ils conseillent de boire à certaines heures de la journée. Franck permet même aux clients de choisir le degré de mouture en fonction de leur moyen d’infusion. Et un café ! Un !
Le Comptoir du Lys, 10 rue des Alliés, Aire sur la Lys, 0321392220, www.lecomptoirdulys.com
Trucs et astuces
-« Franck, vous qui êtes de bon conseil, pour un dessert, je choisis quel café ? -Hum, un Moka Sidamo d’Ethiopie. Et pour corser le goût, ajoutez quelques gouttes d’extrait de café. »
-« Et mes paquets de café, je les conserve comment ? -Au congélo, la Cocotte et ne prélevez que la quantité nécessaire. »
-« Franck, et le matin, je bois quoi ? –Hum, un café riche en robusta le matin, un Arabica du Brésil, le soir et, à la place d’un « déca », un Santos du Brésil, très léger en caféine. »
-« Eh, la Cocotte, un p’tit café d’Afrique de l’Est, un Kenya, à l’arôme sauvage, ça vous dit ? Et un café, un !»
Odile Bazin
Retrouvez ce reportage sur le site La Voix pour les Femmes, dans la rubrique Cuisine et dans le magazine Version Femina, cahier central, n°512 du 21 janvier 2012.
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lundi, 09 janvier 2012
Rassacache aux lingots du Nord
Le rassacache, vous connaissez ? C’est un bon plat d’hiver, qui tient au corps. C’est, comme qui dirait, le cassoulet du Nord… Pour le réussir, il faut deux choses, une recette transmise par une grand-mère et de véritables lingots du Nord. La recette, la Cocotte a la meilleure et les lingots, y’a pas mieux. Ils viennent de la ferme de Joël Houbart, à Busnes, à côté de Béthune. Y’a plus qu’à !
Recette : Rassacache aux lingots du Nord
Facile : 1 Cocotte, prix : 1 Caddie, temps : 2 horloges
Pour 6 personnes
1 jarret de porc d’1, 5 kg, 500 g de lingots du Nord, ½ chou frisé, 6 pommes de terre, 3 carottes, 1 poireau, bouquet garni, 2 oignons, laurier et 2 clous de girofle, sel, poivre, beurre
Dans une marmite d’eau salée, faites cuire le jarret pendant 2 heures, avec un bouquet garni, un oignon piqué de laurier, les clous de girofle et le 1/2 chou coupé en 2 dont vous aurez enlevé le cœur.
1 heure après le début de la cuisson, mettez les lingots du Nord dans une casserole. Mouillez-les avec 5 louches de bouillon de la marmite et faites-les cuire une heure, en surveillant en permanence la cuisson. Il ne faut pas qu’ils se transforment en purée. Ajoutez du bouillon si nécessaire.
Vous pouvez aussi les enfermer dans une étamine et les mettre dans la marmite. Mais pour les surveiller, c’est plus difficile !
Au bout d’une heure trente, épluchez carottes, pommes de terre et poireau, ajoutez-les dans la marmite avec la viande et faites cuire 30 minutes environ.
Au moment de servir, faites fondre du beurre dans une poêle. Emincez le second oignon et faites-le roussir dans le beurre. Ecrasez les pommes de terre et les carottes et ajoutez-les à la poêle. Remuez et faites dorer quelques instants. Mouillez avec un peu de bouillon pour ne pas que ça attache. Salez et poivrez.
Mélangez le chou frisé et le poireau aux lingots et servez avec la viande et les légumes rissolés en proposant de la moutarde forte.
Producteur : Joël Houbart
Vous n’imaginez pas ce que ça représente de faire pousser des lingots ! C’est la raison pour laquelle, ses lingots, Joël Houbart en prend soin comme si c’était de l’or. Cette activité familiale, encore peu mécanisée, prend un temps fou. Joël les sème, les met « en perche » pour les faire sécher, les récolte, les « bat » pour séparer les graines des gousses et les trie un par un. Oui, un par un ! Puis il les range dans des sacs de jute, prêts pour la distribution. Pas étonnant que les lingots du Nord aient obtenu un label et une IGP (indication géographique protégée) !
Ferme Houbart, 403 rue de la Pierrière, 62350 Busnes, 0321660448
Trucs et astuces
Quand vous achetez des lingots du Nord, si vous ne les cuisinez pas tout de suite, enfermez-les dans un récipient en plastique ou un sac-plastique et mettez-les au congélateur. Comme ils sont secs, ils ne colleront les uns aux autres. Ensuite prenez la quantité désirée et refermez le récipient.
Contrairement aux autres haricots secs, les lingots du Nord n’ont pas besoin de trempage avant la cuisson.
Pour avoir un lingot tendre, surveillez attentivement la cuisson, 15 minutes en autocuiseur et une petite heure en marmite.
Joël les apprécie froids, le lendemain, en vinaigrette. Et vous ?
Retrouvez ce reportage dans le magazine Version Femina Nord Pas de Calais du samedi 7 janvier 2012 et sur le site La Voix pour les femmes dans la rubrique Cuisine en cliquant ICI.
Odile Bazin
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lundi, 26 décembre 2011
Bouillon léger au chou chinois
Si tu ne vas pas au chou chinois, le chou chinois viendra à toi. Pas besoin d’aller en Chine, va donc à Aubers, dans les Weppes, chez Gilles et Emmanuel Plancke, à la découverte de ce gros obus vert tendre, caché entre pommiers, poiriers et tous les légumes de saison. Et surtout ne t’inquiète pas, si tu ne sais pas cuisiner le chou chinois, la Cocotte le cuisinera pour toi.
Bouillon léger au chou chinois
Facile : 1 Cocotte, prix : 1 Caddie, temps : 1 horloge
Pour 6 personnes
300 g de chou chinois, 200 g de filet de bœuf, 75 g de champignons noirs séchés, 100 g de vermicelle chinois, 1 carcasse de poulet, 1 tige de citronnelle lemon-grass, 2 branches de poivre vert, 30 g de gingembre frais, 1 pincée de cannelle, coriandre et cumin moulus, 1 carotte râpée, 1 piment vert, ¼ de bouquet de coriandre fraîche, Sel
Placez le bœuf au congélateur pendant 1 heure. Dans des bols faites tremper le vermicelle chinois et les champignons séchés. Dans une marmite, faites bouillir 1 litre d’eau avec la carcasse de poulet, la citronnelle, le gingembre épluché, le poivre vert et cannelle, coriandre et cumin. Salez. Au bout de 30 minutes, retirez la carcasse et filtrez le bouillon. Remettez-le dans la marmite et faites-le chauffer à feu doux. Ajoutez les champignons égouttés et coupés en lanières. Enlevez les côtes centrales du chou et détaillez-le en lanières. Plongez-les dans la marmite pour les faire blanchir. Au bout de 5 minutes ajoutez les carottes et le vermicelle égoutté. Laissez cuire encore 3 minutes. Pendant ce temps, coupez le bœuf en fines tranches. Epépinez le piment vert et coupez-le en rondelles. Servez le bouillon dans des bols, répartissez le bœuf et le piment (pour ceux qui aiment) par-dessus puis saupoudrez de coriandre fraîche ciselée. Dégustez très chaud.
Le producteur : Gilles Plancke
Quand on demande à Gilles pourquoi il plante des choux chinois, il répond tout simplement « du chou chinois, mais pourquoi pas ? » Ce n’est sûrement pas avec ça qu’il gagne sa vie, dit-il aussi. Mais il est curieux et chaque année, son frère et lui essaient de diversifier la production. « On a tenté les scorsonères mais les oiseaux ont tout mangé. Le chou chinois, on est les seuls dans la région à en produire, c’est un produit qui fait parler. » Et ça change un peu des 17 variétés de pommes, des poires et des légumes de saison. « L’an prochain, on se lance dans les cerises. »
La Pommeraie, rue de Piètre 59249 Aubers, www.self-cueillette.com
Trucs et astuces
On est bien d’accord ? Le chou chinois dont nous parlons aujourd’hui est gros, long et vert très clair, tirant sur le blanc. Il ressemble à un gros obus ou un ballon de rugby, emballé dans un sachet.
Conservez donc ce chou-là 15 jours dans le bac à légumes du réfrigérateur, pas plus.
Découpez-le en lanières et faites-le sauter tout simplement dans un peu d’huile, avec de l’ail, des crevettes ou du porc et de la sauce soja.
Cuisez-le rapidement avec du lait de coco, des piments et des nouilles de son pays d’origine.
Mais vous pouvez aussi l’effeuiller, le faire blanchir et le farcir de riz et de viande… C’est votre chou !
Odile Bazin
Vous pouvez retrouver ce reportage dans Version Femina (n°508), supplément de la Voix du Nord du samedi 24 décembre 2011 et sur le site La voix pour les Femmes, rubrique Cuisine.
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lundi, 12 décembre 2011
Poularde rôtie, trio de carottes et sauce hongroise
Entre Cambrai et Valenciennes, à Saulzoir, dans le poulailler de Jacques Deroo, chapons et poulardes discutent. Voici un extrait du dialogue : « Tu fais quoi à Noël, mon Chapon ? -Bah, je ne sais pas encore, la mer, la montagne… j’hésite. Et toi, ma Poularde, tu vas où ? -Moi, je vais chez la Cocotte, elle va me rôtir et me servir avec des petits légumes. - Oh, t’en as de la chance ! Tu m’emmènes ? »
Recette : Poularde rôtie, trio de carottes et sauce hongroise
Facile : 1 Cocotte, Prix : 2 Caddies, Temps : 2 horloges
Pour 6 personnes
1 poularde de 2 à 2, 5 kg, 1 càc de sel et de paprika, thym, laurier, 20 cl de Tokay de Hongrie, crème fraîche, 2 carottes jaunes bio, 2 carottes rouges bio, 2 carottes orange bio, beurre, gousse d’ail, Poivre
Préchauffez le four à 150°c.
Faites 60 cl de bouillon avec les abats de la poularde, sel, poivre, thym et laurier. Filtrez et réservez.
Mélangez sel et paprika puis badigeonnez-en la poularde. Posez-la sur le ventre, dans un grand plat et enfournez-la pour 3 à 4 h de cuisson. Retournez-la toutes les 20 minutes et arrosez-la plutôt vers la fin.
Faites réduire 50 cl de bouillon de moitié, ajoutez le vin puis 2 cuillères à soupe de crème fraîche. Rectifiez l’assaisonnement, laissez épaissir. Réservez.
Cinq minutes avant la fin de la cuisson de la poularde, nettoyez les carottes, ne les épluchez pas si elles sont bio et découpez-les en julienne (bâtonnets de 5 cm de long sur 2 mm d’épaisseur. Faites fondre un peu de beurre dans une sauteuse et faites revenir les bâtonnets de carottes 2 à 3 mn, avec l’ail pilé. Salez, poivrez. Ajoutez 10 cl de bouillon pour éviter que les carottes n’attachent.
Découpez la volaille puis servez-la avec le trio de carottes nappées de sauce au Tokay.
Variez les légumes toujours coupés en julienne, en mêlant panais, topinambours, céleri, navets…
Producteur : Jacques Deroo
Jacques Deroo aime ses volailles dans les prés et dans son assiette. Il les laisse s’ébattre pendant 6 mois au grand air. Puis, quelques semaines avant Noël, il les rentre au poulailler, tamise la lumière pour ne pas les stresser, leur donne une nourriture énergétique et les regarde grossir goulument. « Elles n’ont que trois choses à faire, s’assoupir, manger et boire. » Puis il les emballe dans un beau torchon rouge et le jour du marché de Noël, cette année le 18 décembre, chez lui, il les vend aux amateurs de chair tendre et fine.
Jacques Deroo, 14, rue JJ Rousseau, 59227 Saulzoir, 0327740018, www.chapons-saulzoir.com
Trucs et astuces
La chair d’une jeune poularde est si tendre, si délicate, qu’il n’y a pas besoin de masquer son goût en faisant des choses compliquées.
Chez les Deroo, on cuisine la poularde au four, comme un chapon, l’essentiel étant une cuisson longue, entre 3 et 4 h. «Démarrez la cuisson de la volaille sur le ventre, les filets prendront tous les parfums qui se trouvent dans le gras de la poularde. Sa peau lisse, tout comme celle du chapon, est magnifique. »
Prévoyez une sauce en accompagnement, au vin blanc, Arbois, Alsace, Savoie… ou au vin de noix comme l’aime Jacques. Ou carrément au Champagne ! Faites-vous plaisir, c’est Noël.
Odile Bazin
Retrouvez ce reportage dans le cahier central de Version Femina édition Nord-Pas de Calais du 10 décembre 2011, n°506 et sur le site La Voix pour les Femmes en cliquant ici.
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lundi, 28 novembre 2011
Pannecouckes au lait battu
Connaissez-vous les mots panqueque, panqueca, pancake ? Et pannecoucke, ça vous parle plus ? Evidemment oui ! C’est une grosse crêpe en Flandre. Et babeurre, petit lait, lait battu ou guinse en ch’ti ? Non ? Alors la Cocotte vous emmène chez Virginie Cimetière, à Toufflers, près de Roubaix. Dans sa ferme, elle vend encore ce lait battu que nos aînés achètent au bidon. Un délice à découvrir ou à redécouvrir.
Pour 15 pannecouckes
Facile : *, prix : *, temps : *
250 g de farine type 55, 1 pincée de sel, 50 g de sucre en poudre, 2 œufs entiers, ½ litre de lait battu, 50 g de beurre fondu, 2 cuillères à café de levure chimique, 1 cuillère à café de bicarbonate de soude, Un peu de matière grasse pour la poêle
Pour servir : de la vergeoise et le reste du litre de lait battu.
Dans un grand plat creux, mélangez la farine, le sel et le sucre en poudre. Faites fondre le beurre. Dans un autre plat creux, battez les œufs au fouet pour qu’ils soient bien vaporeux, ajoutez le lait battu puis le beurre fondu. Mélangez encore au fouet puis incorporez cette préparation à la farine.
Si vous ne souhaitez pas faire vos pannecouckes aussitôt, vous pouvez mettre ce mélange au réfrigérateur, mais pas plus d’une journée.
Au moment de faire les crêpes, ajoutez les cuillères de levure chimique et le bicarbonate de soude. Le bicarbonate adoucira le côté aigrelet du lait battu. Fouettez la pâte et faites chauffer une ou deux poêles anti-adhésives. Graissez-les légèrement et quand elles sont bien chaudes, déposez une petite louche de pâte. Laissez cuire jusqu’à ce que le dessus soit « sec » puis retournez la crêpe et laissez encore quelques secondes. Servez les pannecouckes toutes chaudes. Saupoudrez-les de vergeoise et offrez un petit verre de lait battu mélangé à un peu de vergeoise. C’est le bonheur !
La productrice : Virginie Cimetière
Fille d’agriculteurs, mariée à un agriculteur, la transformation du lait en beurre, en fromage ou en yaourt n’a pas de secret pour Virginie. Poulets, pintades, chapons (au moment des fêtes), légumes à récolter… elle n’arrête pas et n’a pas une seconde à elle. Mais le lundi chez Virginie, c’est sacré. Le lundi, c’est lait battu. Après avoir battu la crème pour faire le beurre, elle récupère le petit lait et en remplit un énorme bidon que des clients de Wasquehal, Wattrelos ou Roubaix vont vider en un rien de temps.
La ferme Cimetière, 35 rue des Champs, 59390 Toufflers, 0320024077, magasin ouvert toute la semaine.
Trucs et astuces : le lait battu
Comme Virginie, les clients de son petit magasin savent bien que « le lait battu, c’est tous les bons côtés du lait, la matière grasse en moins.»
Gardez-le au réfrigérateur, jusqu’à une semaine.
Très désaltérant quand on le boit frais, nature ou sucré, son petit goût acide est inimitable.
Il entre dans des préparations cuites, comme des tartes, des gaufres, des purées.
D’ailleurs, puisqu’on parle de purée, le totjespap, vous connaissez ? Voici encore un mot flamand. C’est une purée faite avec ½ de lait battu, 50 g de beurre et 1 kg de bintjes. Régalez-vous !
Odile Bazin, textes et photos
Retrouvez cet article dans le supplément du samedi de la Voix du Nord, Version Femina n° 504 du 26 novembre 2011 et sur le site de La Voix pour les femmes, si vous cliquez sur le nom.
Publié dans Cuisine, Cuisine du Nord, Desserts, Femina, Fromage, laitage, La Voix du Nord | Tags : pannecouckes au lait battu, lait battu, pannecouckes, pancakes, virginie cimetière, la ferme cimetière, toufflers, femina, la voix du nord, la cocotte, guinse, babeurre, petit lait, totjespap | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
lundi, 14 novembre 2011
Goulash de poulet aux pleurotes
En direct de Sainte-Marie Cappel, dans les Flandres et pour la première fois dans la région, voici devant vos yeux ébahis, un homme qui aime la pluie, un homme qui aime le froid ! Non, Mesdames, messieurs, vous ne rêvez pas ! Voici Didier Carton, l'homme qui fait pousser des pleurotes. D'ailleurs des pleurotes dans une soupe, c'est parfait quand il fait froid.
Recette : Goulash de poulet aux pleurotes
Facile : 1 Cocotte, Prix : 2 Caddies, Temps : 1 horloge
30 g de saindoux, 500 g de blancs de poulet, 3 gros oignons, 1 gousse d'ail, Thym, 30 g de farine, 3 cuillères à soupe de paprika doux, 1 litre de bouillon de volaille, sel, poivre, 1 kg de pleurotes, 1 gousse d'ail, un peu de beurre et d'huile
Si vous avez le temps, faites vous-même le bouillon de volaille avec la carcasse d'un poulet et des aromates. Sinon délayez un cube de bouillon dans un litre d'eau.
Détaillez les blancs de poulet en lamelles. Epluchez les oignons et coupez-les en fines rondelles. Faites fondre le saindoux dans une marmite et faites dorer le poulet et les oignons. Ajoutez la gousse d'ail ciselé, le paprika et le thym. Mélangez bien. Saupoudrez de farine, mélangez à nouveau avec une cuillère en bois. Puis versez le bouillon petit à petit et mélangez pour éviter les grumeaux. Salez, poivrez et couvrez. Laissez cuire à feux doux pendant 40 minutes.
10 minutes avant la fin, passez les pleurotes rapidement sous l'eau, égouttez-les et séchez-les bien. Faites fondre un peu d'huile et de beurre dans une poêle anti-adhésive et faites revenir vos champignons pendant 10 mn. A la fin, répartissez une gousse d'ail haché, salez et poivrez.
Servez le goulash dans des bols, répartissez les pleurotes par dessus.
Proposez un peu de crème fraîche dans laquelle vous ajoutez quelques gouttes de jus de citron.
Producteur : Didier Carton
Dans le Nord Pas de Calais, les producteurs de champignons ne sont pas légion. Un, deux, peut-être... Didier Carton fait partie de ce club très fermé. Gamin, il passait ses vacances à récolter cèpes, morilles ou girolles dans le sud, maintenant il n'a plus guère le temps. Son temps, il le consacre à livrer pieds de mouton, mousserons, trompettes, chanterelles, shiitakés ou truffes pendant la saison.... à de très nombreux restaurants, de la pizzeria à l'étoilé. Son préféré, le cèpe. Et vous ?
Marchés d'Arras et de Dunkerque le samedi, place du concert à Lille le dimanche et présent aux 3 jours gourmands de St-Amand les eaux, du 11 au 13 novembre 2011
Didier Carton, Sainte-Marie Cappel, 0328405387
Trucs et astuces
Les pleurotes de Didier poussent sous serre, à 10/12°c, dans une humidité et une ventilation constantes.
Un pleurote frais se conserve 5 jours au réfrigérateur, dans un sac papier.
On mange tout, dans un pleurote. Pas besoin de couper les pieds, c'est déjà fait.
Et comme tous les champignons, il se cuit vite. Didier recommande de le cuisiner comme une viande « plein pot et pas longtemps. Si c'est trop cuit, c'est du caoutchouc. »
On peut même le congeler mais il faut qu'il soit cru et émincé.
Pour le cuisiner, il suffit de le mettre directement dans la poêle et de le saisir rapidement.
Retrouvez ce reportage dans le numéro 502 de Version Femina édition Nord-Pas-de-Calais (12 novembre 2011) et sur le site La Voix pour les Femmes en cliquant sur le nom.
Odile Bazin
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lundi, 24 octobre 2011
Mousse d'endives et pomchips
Y'a de l'amour chez ces gens-là. L'amour de leur métier et du travail bien fait. D'octobre à mars, Véronique est une vraie mère-poule pour ses « fifilles ». Et tout au long de l'année, Pascal les transforme en confits subtils et savoureux. Les « fifilles », ce sont des endives qui poussent, près de Bapaume, à Achiet le Petit, dans la ferme aux chiconnettes. Et vous, vous aimez les endives ?
Mousse d'endives et pomchips
Facile : *, Prix : *, Temps : **
Pour 10 verrines
Ingrédients : 500 g d'endives, 20 g de beurre, 1 grosse pomme sucrée (Reinette de France, par exemple), 1 bouillon-cube (légumes ou viande), 25 cl de jus de pommes, sel et poivre, 1 briquette de crème liquide, 2 pommes acidulées, facultatif : 100 g de Mimolette ou Parmesan
Préchauffez le four à 90/100°c. A l'aide d'une mandoline, découpez les pommes acidulées en fines rondelles. Disposez-les sur du papier sulfurisé et enfournez pendant 2 heures pour obtenir des chips. Si vous voulez, râpez du fromage et faites-en également des chips. Enfournez 30 minutes avant la fin. Réservez. Enlevez les premières feuilles des endives. Avec un couteau pointu, enlevez le cône central et détaillez les endives en tronçons. Dans une casserole, faites fondre le beurre et faites dorer les endives. Epluchez la grosse pomme, enlevez trognon et pépins et coupez-la en petits morceaux. Ajoutez ces morceaux aux endives puis le cube de bouillon, mouillez avec le jus de pommes, salez, poivrez très légèrement et couvrez. Laissez cuire pendant 20 minutes. Mixez la soupe et passez-la au tamis très fin. Laissez refroidir. Versez la soupe d'endives et la crème dans un siphon. Mettez au frais pendant deux heures. Ou montez cette soupe au fouet électrique. Remplissez les verrines et décorez avec les chips de pommes et de fromage. Servez aussitôt en entrée.
Les Producteurs : Véronique et Pascal Duforest
Ce n'est plus une carte de visite, c'est l'annuaire des professions ! Curieux de nature, Véronique et Pascal Duforest savent tout faire, chocolatier, pâtissier, confiseur, professeur, agricultrice, endivière, formatrice... Avec un fil rouge, l'endive. Ils la maîtrisent de A à Z. Pour transmettre leur savoir et faire apprécier l'endive à tous, leur ferme est devenue pédagogique. « Au début, les enfants font la grimace. Mais une fois qu'ils ont touché la matière, ils croquent dans ce légume comme dans une pomme. »
La ferme aux chiconnettes, Achiet le Petit, 0321236914, pascal.duforest@wanadoo.fr
Produits en vente chez Fermigoo.
Trucs et astuces
Conservez vos endives jusqu'à trois semaines, dans leur carton d'origine, directement dans le réfrigérateur ou à la cave, à l'abri de la lumière. Ne passez pas les endives sous l'eau, enlevez seulement les premières feuilles avant de les consommer cuites ou crues. Ne coupez pas le haut des feuilles. D'après Véronique, c'est le meilleur. « Vous savez, elles ont ramé pour en arriver là. » Si vous les voulez moins amères, enlevez-leur le cône central à l'aide d'un couteau pointu. Et pour que les enfants les apprécient, ajoutez tout simplement un peu de sucre à la cuisson. Du sucre et pourquoi pas de la cannelle ?
Odile Bazin
Retrouvez ce reportage dans Version Femina, n°499, édition Nord-Pas-de-Calais ou sur internet, sur le site La Voix pour les Femmes.
lundi, 10 octobre 2011
Omelette roulée aux pommes chez Frédéric Dessery
Où dénicher de bons œufs pour faire une bonne omelette ? Chez Frédéric Dessery à Wasnes au Bac. Dans ce petit village de la vallée de la Sensée, entre Douai, Valenciennes et Cambrai, la Cocotte a trouvé des petites poules pondeuses dorlotées, bichonnées, câlinées. De beaux œufs, de bonnes pommes de saison et un peu de sucre et voilà un dessert à tomber.
Recette : Omelette roulée aux pommes
Facile : 1 Cocotte, Prix : 1 Caddie, Temps : 1 horloge
Pour 6 personnes
Ingrédients : 6 oeufs frais, 200 g de fromage frais (type Kiri), 100 g de sucre, 1 briquette de crème liquide, 2 pommes, 50 g de raisins, 20 g de beurre
Versez la briquette de crème liquide dans une poêle, ajoutez le sucre en poudre et faites chauffer doucement. Lavez les pommes et enlevez le centre. Découpez les pommes sans les éplucher en très fines rondelles. Déposez-les sur le mélange crème-sucre, ajoutez les raisins et faites caraméliser très légèrement quelques minutes.
Dans un plat creux, écrasez le fromage frais à la fourchette. Séparez les blancs des jaunes d’œuf. Mélangez les jaunes au fromage et battez les blancs en neige. Incorporez-les délicatement aux jaunes.
Dans une poêle anti-adhésive, faites fondre une petite noix de beurre et versez la préparation avec les œufs. Faites prendre l'omelette puis posez une grande assiette sur la poêle et retournez très délicatement l'omelette sur l'assiette. Faites glisser le côté non cuit dans la poêle et laissez cuire une minute à peine.
Faites glisser l'omelette dans le plat de service, étalez par dessus les pommes caramélisées à la crème et roulez votre omelette en faisant attention de ne pas la craquer.
Coupez-la en six parts égales et servez aussitôt.
Le producteur : Frédéric Dessery
Pour répondre à une demande constante d'oeufs bio dans la région, Frédéric Dessery, 36 ans, a repris une partie des terres agricoles de son père et construit un grand poulailler moderne et confortable. Tous les matins, il se lève de bon cœur et rend visite à ses 3000 pensionnaires à plumes. « Elever des poules est moins contraignant qu'élever des vaches ! » 3000 poules qu'il bichonne, « les poules, ça stresse facilement. Un coup de tonnerre, un héron qui passe sur les champs et aussitôt, elles pondent moins ! » 3000 poules qui pondent près de 3000 bons œufs par jour, ça en fait des belles omelettes !
Frédéric Dessery, 3 ruelle du Marais, 59252 Wasnes-au-Bac, 0327351030
Trucs et astuces : les œufs
Sachez choisir les bons œufs, en regardant la coquille.
Le chiffre écrit avant FR détermine sa provenance : 0, il est bio, 1, c'est un œuf plein-air, 2, c'est un œuf au sol et 3, c'est un œuf de batterie. Celui-ci est à éviter.
Frédéric qui ne passe pas un jour sans manger d'œuf vous conseille de les conserver 28 jours grand maximum, au frais, en dessous de 15°c.
Un œuf frais du jour sera difficile à écaler. Le même œuf tout frais vous fera rater votre mayonnaise. Attendez quelques jours.
Frédéric se régale d'une omelette baveuse, avec un peu de sel, de poivre, de noix de muscade et de crème fraîche. Et vous ?
Retrouvez cet article dans le cahier central du magazine Version Femina, édition Nord Pas de Calais, du samaedi 8 octobre 2011, n° 497 ou sur internet en cliquant sur le lien suivant, La Voix pour les femmes.
Odile Bazin
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lundi, 26 septembre 2011
Mijoté de porc à la chicorée chez les Lutun
Les 15 et 16 octobre prochains, en vous baladant du côté d'Oye-plage, Audruicq ou Saint-Omer Cappel, vous verrez peut-être des hommes et femmes dans de drôles de costumes. Portant chapeaux et manteaux feuillus, les membres de la Confrérie de la Cossette de Chicorée vont lui faire la fête. Et à Oye-plage justement, il y a l'entreprise Lutun qui produit cette chicorée. Bizarre, bizarre !
La Cocotte a enquêté...
La recette
Mijoté de porc à la chicorée
Facile : 1 Cocotte
Prix : 1 Caddie
Temps : 1 horloge
Pour 4 personnes
1 kilo de porc dans l'échine, la palette ou le jarret, 8 càc* de chicorée liquide, 20 pruneaux, 20 g de beurre ou de saindoux, 2 beaux oignons, 1 càs** de moutarde à l'ancienne, 2 càs de farine, 3 càs de cassonade ou sucre roux, 10 baies de genièvre, sel et poivre, eau
*càc : cuillère à café
**càs : cuillère à soupe
Délayez la chicorée dans un grand bol d'eau et faites gonfler les pruneaux pendant une heure. Egouttez-les mais gardez le jus.
Désossez le morceau de porc choisi et coupez-le en gros cubes de 2 cm.
Dans une cocotte en fonte, faites fondre la matière grasse et faites dorer les morceaux de porc. Épluchez les oignons et coupez-les en rondelles épaisses. Ajoutez à la viande, continuez avec la moutarde. Mélangez. Saupoudrez de farine, remuez puis mouillez avec le jus dans lequel ont trempé les pruneaux. Salez, poivrez et déposez les baies de genièvre. Sucrez pour casser l'amertume de la chicorée. La sauce doit être épaisse mais pas trop. Ajustez avec un peu d'eau.
Couvrez et laissez cuire une bonne heure, à feu moyen.
En fin de cuisson enlevez les morceaux de porc puis mixez la sauce. Passez-la au chinois et rectifiez l'assaisonnement. Ajoutez les pruneaux et faites cuire encore 10 minutes.
Accompagnez votre plat de légumes-vapeur revenus quelques instants à la poêle, d'une purée de carottes ou de tagliatelle.
Producteur : Agnès Lutun
Descendante d'une famille qui trempe dans la chicorée depuis 4 générations, il était presque normal qu'Agnès Lutun travaille dans l'entreprise paternelle. Incollable sur le sujet, elle vous raconte la transformation de cette racine, sa torréfaction, ses multiples granulométries... comme personne ! Puis elle vous met l'eau à la bouche quand elle parle des p'tites gouttes de ce « condiment du Nord-Pas de Calais » que sa maman met dans les crêpes, ou qu'Agnès met dans l'eau des pâtes, les smoothies des enfants, sur un saumon mariné à la coriandre... On en mangerait !
Chicorée du Nord 493, L'étoile 62215 Oye-Plage, boutique ouverte de 9 à 12 h et de 14 à 17 h en semaine.
Site internet de la Chicorée du Nord
Trucs et astuces
Pendant la guerre, la chicorée était utilisée pour colorer les cheveux, les rideaux et même la peau ! Maintenant elle irise les savons, la guimauve, certaines charcuteries... et entre dans la composition d'infusions.
Dans la cuisine, quelques gouttes de ce trésor régional donneront un petit goût amer à vos crêpes, gaufres, biscuits ou confitures... Petit goût amer que vous casserez avec de la cassonade.
Quelques gouttes aussi pour renforcer un pâté, un potage...
Sans caféine, la chicorée aromatise les petits déjeuners et les tiramisu revus et corrigés à la mode de chez nous...
Odile Bazin
Retrouvez cet article dans Version Femina du samedi 24 septembre 2011 (cahier central édition Nord Pas de Calais) ou sur le site La Voix pour les femmes en cliquant ici.
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lundi, 12 septembre 2011
Nut cake chez Matthieu Lubret
Des pommes, des poires, des kiwis, des noix, des noisettes... poussent dans le jardin extraordinaire de Matthieu Lubret. A Rumegies, dans la vallée de la Scarpe, ce jeune arboriculteur passionné donc passionnant, greffe, bouture, marcotte, fait pousser et récolte ce que bon lui semble. La Cocotte lui a piqué quelques noix et noisettes et a préparé un gâteau. C'est sûr, il va vous faire craquer !
Nut cake
Facile : 1 Cocotte, Prix : 1 Caddie, Temps : 1 horloge
200 g de carottes, 500 g de figues fraîches, 50 g de pistaches, 50 g d'amandes, 50 g de raisins secs, 100 g de noix, 100 g de noisettes, 2 oeufs, 250 g de cassonade, 250 g de farine, 5 cl d'huile, 1 sachet de levure chimique
Glaçage : 200 g de fromage frais, 100 g de sucre glace, 50 g de beurre, 1 zeste de citron
Préchauffez le four th 5/6. Faites griller les pistaches, les amandes, les noix et noisettes 3 minutes dans une poêle en fonte. Laissez les fruits secs refroidir et passez-les très rapidement au mixeur. Il faut qu'il reste de gros morceaux.
Epluchez et râpez les carottes. Pelez les figues. Dans un grand plat creux, mélangez carottes et figues. Puis dans l'ordre, ajoutez les fruits secs grossièrement hachés, les œufs, la cassonade et la farine. Terminez par la petite tasse d'huile et la levure chimique.
Répartissez la pâte dans 24 moules en silicone en forme de tartelette ou 2 moules à tarte et enfournez 45 minutes.
A la sortie du four, laissez le gâteau refroidir et préparez un glaçage en mélangeant du fromage frais, du beurre mou, du sucre-glace et le zeste d'un citron.
Recouvrez toutes les tartelettes de ce glaçage et mettez au frais au moins 2 heures. Dégustez ces petits gâteaux bien froids. Si vous êtes patient, attendez le lendemain, c'est meilleur !
Producteur : Matthieu Lubret
Ça a commencé avec un marron. A cinq, six ans, Matthieu plante un marron et un marronnier pousse. A dix, onze ans, il se lance dans la bouture de peupliers et des peupliers poussent. A vingt ans, il plante des noisetiers, à 25 ans, il récolte des noisettes. Rien ne l'arrête, pommiers, poiriers, vignes et même des kiwis... A présent, sur 4 hectares, s 'épanouissent les paris fous de Matthieu. « J'essaye jusqu'au moment où ça marche. » Et ça marche ! Ses fruits vont même garnir les étalages des boutiques bio dans le sud de la France !
Verger de la Couturelle, 767, rue Prière 59226 Rumegies 0327267156. Magasin ouvert du mardi au samedi de 14 à 18 h.
Trucs et Astuces : Noix et noisettes
Si vous ne voulez pas attendre 5 ans pour récolter vos premières noisettes ou 20 ans pour des noix, vous attendrez fin septembre pour en trouver des toutes fraîches dans le commerce.
Noix et noisettes peuvent se conserver près d'un an dans un endroit sec et aéré, l'idéal étant de les étaler sur des cagettes.
Parsemez ces fruits énergétiques sur vos salades ou fromages...
Glissez noix et noisettes dans les pâtés, les pains, les pâtisseries... Des noix dans du vin, des noisettes dans du beurre...
Matthieu aime les grignoter tout simplement, en fin de repas. Et vous ?
Odile Bazin
Retrouvez cet article dans "Version Femina" Nord Pas de Calais du samedi 10 septembre 2011 et sur le site "La Voix pour les femmes".
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lundi, 29 août 2011
Chutney d'oignons rouges
C'est l'été et c'est le moment ou jamais de récolter les oignons rouges. Destination Richebourg, à côté de Béthune, chez Olivier Fichaux. Avec ténacité, Olivier fait pousser ces petits bulbes au goût tout doux et au teint d'aubergine qui parfumeront salades et viandes grillées. Avec simplicité, la Cocotte les transforme en un chutney sucré et épicé. Un régal !
Porc au chutney d'oignons rouges
Facile : 1 Cocotte, Prix : 1 Caddie, Temps : 3 horloges
Pour 6 personnes
1 kg de poitrine de porc, du gros sel, huile de tournesol, paprika doux, 500 g d'oignons rouges, 1 noix de beurre, 50 g de raisins jumbo, 10 cl de vinaigre de malt, 1 cuillère à soupe de curry de Madras, 50 g de sucre roux, 25 g d'écorces d'oranges confites, sel, poivre
La veille, frottez la viande avec le gros sel, déposez-la dans un plat et laissez-la reposer une nuit au frais. Le lendemain, passez-la sous l'eau, séchez-la bien avec un linge propre. A l'aide d'un couteau bien aiguisé, incisez la surface côté peau et faites des losanges. Huilez légèrement, saupoudrez de paprika, salez, poivrez et cuisez-la 1 heure à 150°c, puis baissez la température à 120°c et laissez encore 2 heures. Arrosez régulièrement.
Deux heures avant la fin de la cuisson, préparez le chutney.
Épluchez les oignons, coupez-les grossièrement. Faites fondre le beurre dans une casserole et faites revenir les oignons jusqu'à ce qu'ils deviennent transparents.
Mouillez avec le vinaigre, baissez le feu, ajoutez le sucre, les gros raisins secs et le curry.
Détaillez les écorces d'oranges en petits dés et ajoutez-les à la sauce.
Salez et poivrez et laissez cuire à couvert, à feu doux 45 mn, en ajoutant un peu d'eau si nécessaire. Laissez refroidir.
Tranchez la viande et servez votre chutney tiède.
S'il vous en reste, conservez-le dans un bocal, au frais.
Producteur : Olivier Fichaux
« On a toujours eu l'habitude de prendre ce que la terre voulait bien nous donner », ainsi parle Olivier. Dans la plaine de la Lys, à Richebourg, la terre est lourde et difficile à travailler mais elle veut bien faire pousser ail, échalotes, oignons... Olivier fait donc pousser tous ces légumes, en bio, s'il vous plaît ! Et si les oignons rouges sont plus doux que les autres, ils lui mènent la vie dure. Du lever au coucher du soleil et même plus, il les bichonne. La nuit, il se lève toutes les deux heures, pour vérifier qu'ils ont bien été irrigués ! Vous imaginez s'ils sont bons, ses oignons !
Olivier Fichaux, 49 rue du pont Moreau, 62136 Richebourg, www.lebiodechezfichaux.com
0321253548 ou 0629082566
Trucs et astuces
Choisissez des oignons rouges bien fermes et conservez-les au frais, à l'abri de la lumière, dans le bas du réfrigérateur.
Les oignons rouges sont faits pour être consommés avec les légumes d'été. Epluchez-les et découpez-les tout crus, en fines rondelles.
Disposez ces rondelles sur des tomates, avec un filet d'huile d'olive, sel en grain et des fleurs de thym ou sur des oranges parfumées à la cannelle.
Ils adorent tremper dans le vinaigre avec des cornichons.
Ils font aussi merveille dans des compotes aigres-douces, mêlés à des fruits rouges pour accompagner des fromages comme le chèvre ou le brebis.
Odile Bazin
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lundi, 04 juillet 2011
Merris pudding
Allez chercher un petit tabouret et installez-vous devant votre four. La Cocotte vous invite au spectacle. Les puddings vont gonfler et le Rouge de Merris va dégouliner. Comment ? Vous ne connaissez pas le Rouge de Merris ? Le Rouge, c'est un fromage produit par Sandrine et Matthieu Crépin et Merris, un petit village entre Steenwerck et Hazebrouck. Vous situez maintenant ?
Merris pudding : Facile : 1 Cocotte, Prix : 1 caddie, Temps : 2 horloges
Pour 6 personnes : 3 oeufs, 125 g de farine, 300 ml de lait, sel, poivre, paprika, 100 g de bacon ou de lard fumé, 150 g de Rouge de Merris ou mimolette jeune, huile de tournesol
Dans un plat creux, cassez 3 œufs, ajoutez le lait et la farine et mélangez vivement, au besoin avec un mixeur. Ajoutez une pincée de sel, de poivre et de paprika. Couvrez d'un linge propre et laissez reposer 1 heure.
Préchauffez le four à 210°c (th. 7). Dans 12 moules à muffins en silicone, versez l'équivalent d'une cuillère à soupe d'huile. Déposez ces moules sur une plaque à pâtisserie et glissez-la dans le four pour faire chauffer l'huile. Quand le four est chaud, sortez la plaque du four et répartissez la pâte à pudding dans les moules. Enfournez pendant 20 minutes.
Pendant ce temps, détaillez le lard fumé en petits dés ou le bacon en lamelles et faites-le dorer à la poêle. Râpez ou coupez des fines lamelles de Rouge de Merris. Sortez les puddings et déposez le fromage et le lard sur chacun d'entre eux. Remettez au four pendant 5 minutes, le temps que le fromage fonde.
Si vous n'avez pas de moules à muffins, remplacez-les par un grand moule à manqué et faites-le en deux fois.
Servez tout de suite ces petits pains tout gonflés avec une salade à la moutarde. Ils n'attendent pas.
Producteurs : Sandrine et Matthieu Crépin
Tombé dans la marmite quand il était petit, Matthieu adore faire du fromage. Si Sandrine, sa femme, ne le freinait pas, il en aurait déjà créé des dizaines et des dizaines. Il ne veut surtout pas que ses fromages ressemblent aux autres. « Le plus important est que la qualité soit constante. » Le Rouge de Merris est tellement bon qu'il n'a pas le temps de vieillir. Pour espérer en manger du vieux, Matthieu le cache dans un coin, avec un petit mot « Interdiction de toucher ». Avec un clin d'oeil, Matthieu dit «tout ce qui est bon est dur à trouver mais les vrais connaisseurs, ils trouvent ! »
En vente directe à la Ferme Crépin, 405 rue du Moulin, 59270 Merris, 0328427226 et sur les marchés d'Hazebrouck, Wormhout et Dunkerque.
Trucs et astuces
Véritable produit du terroir de la Flandre, le Rouge de Merris est un fromage au lait cru, à pâte pressée non cuite. Il est affiné 3 mois à la bière de Saint Sylvestre.
Coupez-le en petits cubes, saupoudrez-le de sel de céleri et servez-le à l'apéritif. Mélangez-le à d'autres fromages.
Râpez-le pour le faire fondre et utilisez-le pour faire des welshs, des tartiflettes à la Flamande, des gratins de choux-fleurs ou d'endives, des soufflés, des cakes... Sa couleur égayera tous ces plats !
Trempez-le dans du lait pour faire des croque-monsieur.
Ou mangez-le tout cru si vous trouvez la cachette de Matthieu.
Odile Bazin
Retrouvez cet article dans le cahier central du magazine Version Femina édition Nord Pas de Calais du samedi 2 juillet 2011 ou sur le site internet La Voix au Féminin en cliquant ici.
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lundi, 20 juin 2011
Mousse framboise-coco
La Cocotte n'a qu'un mot à dire, patience ! Oui, il en faudra pour ne pas dévorer tout de suite cette mousse de framboises et de coco. 4 petites heures, ce n'est rien. 4 petites heures, ça vous laisse même le temps d'aller vous promener dans les marais de Saint-Omer. Vous y rencontrerez peut-être, au milieu de ses framboisiers, fraisiers ou mûriers, le plus heureux des hommes, Frédéric Stopin.
Mousse framboise-coco
Facile : 1 Cocotte, Prix : 1 Caddie, Temps : 3 horloges
Pour 6 personnes
Mousse de framboises : 400 g de framboises + 100 g pour la déco, 100 g de sucre, 25 cl de crème liquide très froide, 2 blancs d'oeuf, 3 feuilles de gélatine
Mousse coco : 20 cl de lait de coco, 1 feuille de gélatine, 10 cl de crème liquide très froide, sucre en poudre
Mousse de framboises : Faites tremper les feuilles de gélatine dans un bol d'eau froide 10 mn.
Dans une casserole, mélangez les framboises et le sucre, faites chauffer doucement pour que le sucre fonde puis mixez la préparation. Passez-la ensuite au tamis fin. Remettez dans la casserole et ajoutez 3 feuilles de gélatine égouttées. Délayez avec un fouet. Quand la gélatine a fondu, arrêtez le feu et laissez complètement refroidir. Montez la crème en chantilly et battez les œufs en neige. Incorporez-les délicatement au mélange framboises-sucre. Mettez au frais.
Mousse coco : Faites doucement chauffer le lait de coco et délayez la feuille de gélatine égouttée comme ci-dessus.. Faites complètement refroidir. Puis montez en chantilly la crème liquide, incorporez-la au lait et laissez refroidir.
Quand les deux mélanges commencent à prendre, déposez des framboises dans le fond de verrines puis versez la mousse de framboises, recouvrez d'une nouvelle couche de framboises puis versez la mousse coco.
Faites prendre au frais au moins 4 h. Pour servir, saupoudrez les verrines d'un peu de sucre et dégustez avec des boudoirs.
Le producteur : Frédéric Stopin
Quand on parle de fruits à Frédéric Stopin, il voit rouge. Il démarre son activité en 2006 avec les fraises puis enchaîne très rapidement en plantant des groseilliers, framboisiers, mûriers et autres cassis. Et tout est bio. « Je suis tombé amoureux des fraises puis je suis tombé amoureux du marais. Pour rien au monde, je ne le quitterai. » En trois mois, de juillet à septembre, dès l'aube, il récolte ces petites douceurs fragiles et savoureuses, dont il fait gelées et confitures. Et bientôt il lancera une production de sirops.
La fraiseraie de l'Aa, chemin Cordier, 62500 Saint-Omer. Vente sur place, mardi et vendredi après-midi, sur le marché à Calais-Nord, mercredi et samedi.
Trucs et astuces : la framboise
Les framboises n'étant pas des fruits en contact avec le sol, vous n'avez pas vraiment besoin de les laver. Passez seulement et très rapidement sous l'eau les fruits que vous allez consommer.
Gardez la barquette au frais mais jamais plus de 4 jours.
Mangez-les simplement avec du fromage blanc et un peu de sucre ou avec quelques feuilles de menthe, en fondue dans du chocolat noir ou blanc ou mettez-en quelques-unes dans une bouteille d'excellent vinaigre.
Et si vous voulez en faire de la gelée (c'est comme ça que Frédéric les préfère), sachez que vous pouvez stocker les framboises au congélateur avant.
Odile Bazin
Vous pouvez retrouver ce reportage dans le cahier central de Version Femina, édition Nord-Pas de Calais, du samedi 18 juin 2011 ou sur le site La Voix au Féminin en cliquant ici.
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lundi, 06 juin 2011
Melon givré à la poudre de bacon
Quand un producteur de melons dit que l'été sera chaud, on peut le croire. A Maing, près de Valenciennes, sous des tunnels étouffants, les melons de Jean-Louis Parent se dorent la pilule avant d'être engloutis. La Cocotte les a mis au frais et a revisité le classique melon au Porto. Glissez cette recette dans votre valise avant de partir en vacances. Vous en profiterez tout l'été !
Recette
Melon givré à la poudre de bacon
Facile : 1 Cocotte, Prix : 1 Caddie, Temps : 1 horloge
Pour 12 verrines
1 melon (Charentais ou petit gris de Rennes), 1 melon Galia, 2 yaourts nature, 25 cl de bon Porto, 3 feuilles de gélatine, 6 tranches de bacon
Déposez les 3 feuilles de gélatine dans un bol d'eau froide. Laissez 10 minutes. Dans une casserole, faites chauffer le Porto tout doucement. Égouttez les feuilles de gélatine en les pressant bien et ajoutez-les au Porto. Remuez avec un fouet et, quand la gélatine a fondu, versez dans une assiette plate. Laissez refroidir et mettez au réfrigérateur pour que la gelée prenne.
Pendant ce temps, coupez les melons, enlevez la peau et les pépins. Coupez la chair en dés. Mettez chaque melon dans deux plats séparés au congélateur pendant une bonne heure.
Faites griller à sec les tranches de bacon, sans les brûler ! Puis laissez-les refroidir et sécher sur du papier absorbant.
Au bout d'une heure, passez la chair des melons l'une après l'autre au blender ou au mixeur en ajoutant 1 pot de yaourt, à chaque fois.
Passez également les tranches de bacon au mixeur pour les réduire en poudre.
Ensuite découpez en très petits morceaux la gelée au Porto.
Dans de jolies verrines, disposez une couche de melon vert, une couche de gelée, une couche de melon orange et saupoudrez de poudre de bacon. Servez aussitôt pour l'apéritif.
Le producteur : Jean-Louis Parent
A Maing, chez les Parent, on est très famille ! Les sœurs de Jean-Louis, ayant vécu en Corse, « reviennent avec des goûts du sud », melons, aubergines, piments, fèves... Juste pour le plaisir de voir pousser des melons dans le Nord, Jean-Louis se met au travail, avec son frère et son fils. « Comme on apprend plus d'un échec que d'un succès », il fait plusieurs essais infructueux, jusqu'au moment où il trouve la variété ! Sous des tunnels où la chaleur atteint parfois 50°, des melons bio poussent pour le plus grand plaisir des initiés qui se donnent rendez-vous au mois d'août.
En vente à La palette des Biochamps, 13 rue Roger Salengro, 59233 Maing, 0327245401
Trucs et astuces
Il n'est jamais facile de reconnaître un melon bon à consommer. Quand certains le tâtent, d'autres le hument. Jean-Louis a appris à aimer ce fruit et nous livre ses secrets.
D'abord, le pédoncule (la petite queue) doit légèrement commencer à se fissurer.
Puis on appuie doucement sur le fruit. Si ça ramollit, c'est bon.
Sinon on le sent. Si ça sent le melon, c'est qu'il est bon !
Sinon, on le repose et on recommence la même opération avec un autre.
On le mange à température ambiante.
Ou si on lui ajoute du Porto, du Muscat ou du jambon cru, on le met à rafraîchir au réfrigérateur, quelques heures.
Odile Bazin
Retrouvé cet article dans le cahier centrail du magazine Femina édition Nord-Pas de Calais du samedi 4 juin 2011 ou sur le site de la Voix au féminin en cliquant ici.
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lundi, 23 mai 2011
Salade printanière d'asperges
Qu'on se le dise ! C'est la saison des asperges ! Cette année elles ont même pris un peu d'avance. A Leforest, en plein cœur des mines, non loin d'Hénin-Beaumont, la Cocotte a acheté sa première botte de l'année, chez Philippe Lingrand. Maintenant elle sait tout ou presque sur le monde merveilleux de l'asperge blanche. Pour fêter ça, elle vous offre une recette de salade simplissime et légère. Vous allez adorer.
Facile : 1 Cocotte, Prix : 1 Caddie, Temps : 1 horloge
Pour 6 personnes
Ingrédients : 500 g de pommes de terre, 500 g d'asperges moyennes, 200 g de petites feuilles d'épinards, 20 cl de bouillon de volaille, 10 cl de crème liquide, 8 cl de vinaigre de cidre, 1 cuillère à soupe de moutarde, 2 oignons nouveaux, 1 bouquet de ciboulette, sel et poivre
Épluchez les pommes de terre, coupez-les en rondelles épaisses et faites-les cuire pendant 10 à 15 minutes dans de l'eau bouillante salée. Il faut que le pointe d'un couteau passe à travers avec un peu de résistance. Réservez.
Pelez les asperges avec un économe, en partant du haut vers le bas. Coupez le bout un peu sec sur 1 ou 2 cm. Liez-les en botte avec de la ficelle de boucher. Puis faites-les cuire à la vapeur, en salant l'eau, 10 mn à peine. Les asperges sont cuites quand la lame d'un couteau passe facilement à travers. Réservez et laissez refroidir sur du papier absorbant.
Ensuite ciselez les oignons et la ciboulette. Nettoyez les feuilles d'épinards et coupez-leur la queue. Séchez-les bien en détaillez-les en lamelles épaisses.
Mélangez le bouillon de volaille froid, la crème liquide, le vinaigre, la moutarde.
Coupez les asperges en tronçons de 2 ou 3 cm. Assemblez asperges, pommes de terre, épinards, sauce, oignons et ciboulette. Salez et poivrez. Et mettez au frais jusqu'au moment de servir.
Le producteur : Philippe Lingrand
Ancien technicien dans le SAV, Philippe Lingrand a troqué ses outils de précision pour un seul et unique instrument, une gouge à asperges. Pendant la saison, quand le bourg de Leforest dort encore, il arpente ses champs à la recherche des asperges qui pointent le bout de leur nez. Pour avoir de belles asperges blanches, il faut les cueillir juste avant qu'elles voient la lumière. Il a l’œil vif ! Un peu de terre qui se soulève et s'effrite et hop, un petit coup de gouge ! Il ne s'arrête qu'une fois le soir venu, satisfait comme un jardinier, quand il voit pousser ce qu'il a planté.
Ferme Lingrand, 55 rue Jean-Jaurès, 62790 Leforest
Trucs et astuces
Riches en vitamines et pauvre en calories, les asperges sont à dévorer sans retenue.
Conservez vos asperges blanches, 5 ou 6 jours, emballées dans un torchon humide, dans le bac à légumes du réfrigérateur. Humidifiez souvent le torchon.
Coupez-leur toujours la base un peu sèche sur 1 cm et pelez-les de haut en bas.
Liez-les en botte pour les sortir plus facilement de la casserole.
Égouttez-les sur du papier absorbant.
Accommodez-les en sauce blanche, en gratin avec des pâtes, en dips dans une vinaigrette bien relevée, en velouté avec un peu de muscade et de persil, en tourte avec du fromage et du jambon cru ou des petits lardons...
Odile Bazin
Retrouvez cet article dans le magazine Version Fémina édition Nord Pas de Calais du samedi 21 mai 2011 et sur le site La Voix au Féminin.
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