jeudi, 28 octobre 2010

Spätzles au munster

spätzle 063.JPGLa présentatrice aux dents blanches : Bonsoir, vous n'êtes plus que 2 dans l'aventure « Munsterchef ». Vous avez remarqué les boîtes mystères sur la table. Il y a de la farine, de la semoule, du ketchup, des oignons, du sucre, de la cassonade, des œufs, du munster, de la confiture de prunes et du sel.

Vous avez le droit de vous amuser. Mais faites attention, mélangez les choses intelligemment. N'oubliez pas ce qu'est l'art culinaire. Malgré l'excitation, restez simple.

Vous avez 1 heure pour prouver au jury que vous avez votre place dans « Munsterchef ».

Le candidat n°1 : Si je suis là, c'est pour mon frère, mes parents, ma grand-mère et mon petit neveu.

Le candidat n°2 : J'ai en tête l'échec que j'ai eu pour moi avec la tartelette, je ne peux pas leur servir deux fois le même fiasco.

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La présentatrice au brushing parfait : Chers candidats, il vous reste que 30 minutes.

Au candidat n°1: Si votre plat, ça marche, j'applaudis des deux mains.

Le candidat n°1 : Même si je perds ce soir, je suis dans le top 2.

Le critique avec des poils au menton : 4 minutes, plus que 4 minutes.

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La présentatrice qui peut passer derrière une affiche sans la décoller : On arrête tout. Vous reculez d'un pas s'il vous plaît. L'épreuve est terminée.

Le candidat n°1 : J'ai préparé des boules de farine farcies au ketchup et à la confiture de prunes. Une fois bouillies, on passe les boules dans la semoule et si on veut, on les recouvre de cassonade.

Le chef chauve au candidat n°1 : Ça ressemble à quoi ?

Le candidat n°1 : J'ai pas l'impression qu'ils sont en train de me dire que c'est un foirage total.

Le chef aux chemises à carreaux : C'est vrai que de loin c'est laid, mais de près, c'est encore plus laid. J'ai même pas envie de vous demander ce que c'est. Vous savez que vous pouvez être éliminé ce soir ?

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spätzle 050.JPGLe chef chauve au candidat n°2 : Ça nous fait plaisir de voir quelque chose de soigné. C'est bluffant. L'aspect d'un plat est presqu'aussi important que le goût. Qu'est-ce que vous nous avez préparé ?

Candidat n°2 : C'est ma vie que je suis en train de changer alors je suis allé en vitesse sur le blog de la Cocotte et je lui ai piqué sa recette des spätzles, ces pâtes alsaciennes qui ressemblent à des petits zizis.

Le chef aux chemises à carreaux : Vous avez survolé l'épreuve. Ça c'est énorme ! Grâce à la recette de cette Cocotte, vous remportez la première édition de « Munsterchef ». Candidat n°2, vous pouvez lui dire merci. Vous êtes au top. Bravo, vous êtes le Munsterchef 2010.

Toutes ressemblances avec des remarques entendues dans certaines émissions de cuisine ne sont absolument pas fortuites.

Pour réaliser la recette du candidat vainqueur de Munsterchef, il vous faut :

500 g de farine

5 oeufs

du sel

un peu d'eau

un munster bien fait (200 g)

1 râpe à spätzles ou 1 moulin à légumes avec la râpe à gros trous

Faites un puits dans la farine, ajoutez le sel et cassez les œufs dans le puits.P1230239b.jpg

Commencez à mélanger énergiquement. Il faut obtenir une pâte relativement souple. Ajoutez de l'eau si nécessaire. Mais attention ! Il ne faut pas faire quelque chose de liquide !

Ensuite faites bouillir une marmite d'eau salée. Quand l'eau bout, posez votre râpe à spätzles sur la marmite, déposez un petit tas de pâte sur la râpe et râpez. Des petites pâtes comme des virgules vont tomber dans l'eau bouillante.

Dès qu'elles remontent à la surface, sortez-les et déposez-les dans un grand plat dans lequel vous aurez versé un peu d'eau de cuisson. Recommencez l'opération jusqu'à épuisement de la pâte.

La Cocotte vous conseille de faire frire des oignons ciselés et de les ajouter aux petites pâtes puis de recouvrir le plat de Munster en lamelles, un peu de beurre, et de passer tout ça au four pendant 30 minutes. Vous ne le savez peut-être pas mais vous venez de préparer des "Käsespätzles" à la mode alsacienne.

C'est vous le Munsterchef !

lundi, 25 octobre 2010

Blinis au fromage

P1180562b.jpgEh, m'camarate, teu veux que ch'te disse quequ'chosse ? Mi, j'aime bin l'fromache sur eun'tartine, j'aime bin l'fromache sur eun'flamiche ou din un gratin d'pâtes. Mais j'aime bin aussi l'fromache din un blini, cha fait chic. Teu prins du T'chiot Biloute eud'la ferme du Pont des Loups eud'Saint-Aubin, din l'Avesnois, teu fais l'recette deul' Cocotte. Mi, j'te dis, teu vas adorer !

 

La recette : Blinis au fromage

Facile : 1 Cocotte

Prix : 1 Caddie

Temps : 2 horloges

 

Pour 12 à 15 mini-blinis

 

200 gr de farine type 65

2 oeufs

20 gr de levure de boulanger

20 cl de lait

2 cuillères à soupe d'huile

sel

1 fromage T'chiot Biloute ou 200 gr de Maroilles pas trop fait

 

Mettez le fromage 20 minutes au congélateur pour qu'il soit facile à découper.

Faites tiédir le lait.

Dans une tasse délayez la levure avec un peu de ce lait tiédi. Séparez les blancs des jaunes d'œuf.

Gardez les blancs au frais, dans un plat creux.

Versez la farine dans un saladier, faites un puits au centre. Ajoutez la levure et mélangez un peu. Laissez reposer 15 minutes. Des bulles se forment.

Ajoutez les jaunes d'œuf, le reste du lait, l'huile et le sel. Mélangez vigoureusement pour éviter les grumeaux.

Couvrez votre pâte d'une serviette et laissez-la monter pendant 2 heures, dans un endroit chaud.

Au bout ce temps, montez les blancs d'œuf en neige ferme et incorporez-les délicatement à votre pâte, en la soulevant avec une spatule en bois. Si vous allez trop vite, elle va retomber !

Ensuite coupez votre fromage en rondelles de 5 mm.

Faites chauffer une poêle avec un peu d'huile puis à l'aide d'une cuillère à soupe, déposez 4 ronds réguliers de pâte.

Sur chacun de ces ronds, déposez une rondelle de fromage. Comptez 1 minute puis retournez chaque blini. Laissez encore cuire 30 secondes et c'est tout.

Recommencez l'opération jusqu'à épuisement du fromage.

Servez ces petites crêpes toutes chaudes en apéritif ou en entrée avec une salade d'endives. S'il vous reste de la pâte, faites des blinis nature.

 

P1180410b.jpgLe producteur : Alexandre Gravez

-« Dis-moi, Nicolas, qu'est-ce que tu veux faire quand tu seras grand ? »

-« Euh, président. J'veux être président.»

-« Et toi, Alexandre, qu'est-ce que tu veux faire comme métier, toi ? »

-« Moi, quand j'serai grand, j'inventerai des fromages. J'reprendrai la ferme de mes parents, je travaillerai en famille, avec ma femme, mon frère et la femme de mon frère. J'ferai du Maroilles, de la Boulette d'Avesnes, du Dauphin, tout au lait cru, avec mes vaches et pis j'inventerai un p'tit fromage rouge comme la brique du Nord et affiné au cidre fait avec les pommes de l'Avesnois et j'l'appelerai T'chiot Biloute.  Ouais, j'veux inventer des fromages.»

La ferme du Pont des Loups, 59440 Saint-Aubin, 0327578409, magasin ouvert du mardi au samedi

 

Le produit :

Ce petit fromage se déguste bien évidemment autrement qu'en blinis.

S'il ne vous semble pas assez affiné, laissez-le quelques jours dans la cave.

Sinon gardez-le au frais. Sortez-le du réfrigérateur deux heures avant de le consommer tout simplement.

Découpez-le en rondelles et faites-le en flamiche ou sur une tartine passée au grill. Ajoutez une petite noix de beurre, un peu de poivre et vous verrez !

Effritez-le s'il est un peu sec et faites-en des gougères. Vous connaissez ? Ces petits choux tout légers qui viennent de Bourgogne...

Ou faites comme Alexandre, emballez-le dans du papier-aluminium et faites-le cuire au four ou au barbecue.

Retrouvez la recette de la Cocotte dans le cahier central de Version Femina du 23 au 29 octobre 2010 et sur le site de La Voix au Féminin en cliquant ici.

Odile Bazin, la Cocotte

samedi, 23 octobre 2010

Espuma de mangue

 

P1230146b.jpgDe peur de passer pour une ringarde, la Cocotte a investi dernièrement dans un siphon.

Vous voyez ce que c'est ? Cet objet mis à la mode par les cuisiniers moléculaires, ceux qui vous font regretter de n'avoir jamais rien compris aux cours de chimie, ceux qui vous apprennent qu'une émulsion est en fait la multiplication d'une infinité de bulles d'un liquide dans un autre liquide, ces deux liquides étant non-miscibles. Comme l'eau et l'huile, par exemple.

Or donc le siphon neuf et pimpant, bel objet en inox brossé, avec mini-goupillon, embouts à mousse, poignées et trous idoines, trônait sur le plan de travail depuis quelques jours, défiant avec un air supérieur, la Cocotte. Qu'allait-elle pouvoir bien faire pour le baptiser ? Devait-elle lire le mode d'emploi ? Ce que bien peu de Français, et par mimétisme, Françaises font.

Allait-elle se lancer à l'aveugle en priant je-ne-sais quel dieu culinaire, que la première fois fut la bonne ? Sucré ? Salé ? Sucré et salé ? Fruits ? Légumes ? Crème ? Huile ? Lait ?

Halte là ! Trop de questions !

Une fois n'est pas coutume, la Cocotte lut le mode d'emploi. D'abord en français puis dans les autres langues pour voir si on disait bien la même chose à l'étranger et si elle ne passait pas à côté d'un élément décisif pour mener à bien cette tentative.

La Cocotte n'en dormait plus depuis quelques nuits quand elle décida de se lancer.

A ce moment-là de l'histoire, pincez-vous le nez, relevez la tête, regardez de haut la personne face à vous et prononcez « un espuma de pommes d'amour et tuiles parmesanes », en d'autres termes, elle se lança dans la réalisation d'une petite mousse à la tomate et de tuiles au parmesan.

La Cocotte respecta scrupuleusement la notice à la lettre, au point, à la virgule ! Elle fit tout ce qu'il fallait apparemment faire sauf une toute, toute, toute petite chose, elle ne passa pas son mélange au tamis. Elle avait passé tellement de temps à mixer, remixer, surmixer la préparation, qu'elle pensait pouvoir sauter cette étape. Elle vida une mini-cartouche de gaz dans l'appareil, le sifflement attendu ne se fit pas. Elle fit donc ce que les pros du siphon conseillaient, à savoir, vider une nouvelle cartouche de gaz. Elle entendit un p'tit pfuitttt. Là, elle secoua, il était écrit « secouez bien ». Oh, elle secoua bien, très bien même, elle n'avait jamais aussi bien secoué quelque chose auparavant. Elle mit l'engin à refroidir pendant 2 heures, 120 minutes, tête en bas au réfrigérateur. Et fébrile, alla poireauter pendant ce temps dans le sofa, feuilleta des magazines, zappa comme une folle, découvrit des chaînes dont elle ne soupçonnait pas l'existence, téléphona à ses amies, passa l'aspirateur, vida le lave-vaisselle, remplit le lave-vaisselle, le revida, refeuilleta des magazines... une boule d'excitation dans le ventre, la boule des premières fois... Vous voyez ce qu'elle veut dire ?

Au bout de ce temps interminable, elle sortit la bonbonne du frigo, la re-secoua, comme demandé, pris un joli contenant. C'est important, le contenant. Agita encore une fois son beau siphon puis lui mit la tête en bas et appuya sur la gâchette. Une belle traînée de mousse épaisse et légère à la fois sortit de la chose. Vraiment une belle traînée, onctueuse et vaporeuse. Puis plus rien !

La Cocotte ne réussit à remplir que deux jolis contenants. Certes ils étaient bien remplis mais elle avait prévu d'en remplir 3 autres... au moins. Elle goûta, jugea l'ensemble délicieux mais, un peu déçue, se dit « la prochaine fois, je secouerai encore mieux et je filtrerai, je tamiserai, c'est p'être ça qui fait que ça n'a pas marché... » Tout en se parlant à elle-même, elle entreprit de dévisser le siphon pour le passer au lave-vaiselle. Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que la cuisine fut entièrement décorée et tapissée d'espuma de pommes d'amour de m.... ! Tout du mur au plafond, absolument tout fut baptisé d'une goutte, d'une trace, d'un jet de ce p.... d'espuma de pommes d'amour ! Et vous savez pourquoi ?

Parce qu'elle n'avait pas passé son mélange au tamis. Un petit grain de poivre, un pépin de tomate, un microscopique bout d'ail avait dû se coincer dans l'engin... C'est ballot, hein ?

Depuis, elle a réessayé et cette semaine et elle a fait un truc de la mort ! Une mousse de mangue aux spéculoos. Vous voulez essayer ?

 

P1210904.JPGIl vous faut :

2 mangues bien mûres

1 briquette de crème liquide de 20 cl

50 g de sucre glace

5 ou 6 spéculoos écrasés

1 siphon de 500 ml et surtout UN TAMIS !

 

Épluchez les mangues, enlevez le noyau et mixez vos mangues dans un blender.

Passez-les ensuite dans un tamis et jetez toutes les petites fibres qui resteraient. Repassez vos mangues une nouvelle fois au tamis. Deux fois valent mieux qu'une.

Puis mélangez à vos fruits la briquette de crème et le sucre-glace. Et versez dans le siphon.

Mélangez bien et mettez votre siphon au frais pendant 2 longues et interminables heures.

Écrasez les spéculoos, déposez ces miettes dans de jolis verres bien transparents. Secouez le siphon et remplissez vos verres de votre mousse de mangue.

Et les amis, un p'tit truc, si vous n'avez pas de siphon, vous pouvez toujours utiliser un blender. Ça marche aussi. La mousse est moins vaporeuse mais tout aussi onctueuse.

Nul besoin de suivre la mode. Passer pour un ringard, après tout qu'importe ?

mercredi, 20 octobre 2010

Secrets de cuisine du Nord-Pas de calais

Hors série, secrets de cuisine du Nord Pas de Calais.jpgVoulez-vous découvrir la spécialité d'une gouvernante nommée Fidéline ?

Martha aime-t-elle l'huile d'olive ?

Pourquoi le couteau de Marie-Christine n'a-t-il plus de couleurs ?

Qu'est-ce que le chef du restaurant « le Buffet » à Isbergues fait avec du pain d'épices ?

André, l'époux de Marie-France, est-il un mec sucré ou un mec salé ?

Combien de gaufrettes Mireille prépare-t-elle la veille de Noël ? 25, 55, 80, 125 ou 150 ?

Et combien de crevettes Nathalie met-elle dans ses croquettes ?

Voulez-vous savoir ce que Martine Aubry a cuisiné avec Jean-Pierre Coffe ?

Le plat que Jacky Durand, chroniqueur culinaire à « Libération », a cuisiné pour la première fois ?

Ce que Danielle ne met surtout pas dans sa soupe ?

Où Cécile range toutes ses recettes ?

Ce que la maman de Fred Personne cuisinait les jours de marché ?

Et qui est le « petit boy » de Maryse ? Et, et, et...

Vous mourez d'envie de le savoir, hein ?

Et bien vous le saurez en lisant et en dévorant un Hors-Série que la Voix du Nord sort aujourd'hui : Secrets de cuisine du Nord-Pas de Calais

A travers plus de vingt portraits confiés à 4 femmes, dont la Cocotte, maniant avec un égal bonheur, spatule et stylo, mis en images par des photographes qui se léchaient les doigts entre deux photos, des femmes et des hommes natifs de la région ou Nordistes d'adoption se racontent et livrent leurs recettes d'ici et d'ailleurs, leurs petits secrets, leur histoire familiale. Des recettes qui traversent les époques, les pays, qu'on sort d'un cahier jauni, vieux de 30 ans, qu'on adapte à un régime, qu'on prépare avec une marmite qui devrait prendre sa retraite, des recettes qu'on ne fait qu'aux grandes occasions, quand toute la famille est réunie ou tout simplement pour son amoureux.

Parce que dans le fond des marmites, des histoires de famille s'écrivent. Dans le fond des cocottes, un héritage culinaire se transmet. Dans le fond des faitouts, les enfants apprennent et retiennent.

« Dans le fond des casseroles, le bonheur y est souvent... » Petite phrase piquée dans l'intro du livre, petite phrase à côté de plein d'autres tout aussi savoureuses...

C'est pourquoi la Cocotte ne vous donnera pas de recette aujourd'hui. Elle se contentera de vous conseiller de vous ruer dans la maison de la presse la plus proche, le kiosque à journaux au bout de votre rue ou sur Internet, dans la boutique des lecteurs de la Voix du Nord,  pour ceux et celles qui n'ont pas la chance d'habiter la région, et d'acheter pour 3, 50 euros seulement, ce livre joliment mis en page, chaleureux et touchant.

 

 

lundi, 18 octobre 2010

Gamelle du lundi

coq au vin gamelle.jpgParenthèse sereine de la semaine, les dimanches ressemblent souvent aux films de western, ville-fantôme avec bottes de foin que le vent envoie de l'autre côté de la rue. On a du temps à revendre ces jours-là. On paresse au lit en sirotant un café, toujours meilleur qu'à l'habitude, on écoute la radio et on entend tout ce qui s'y dit, on embrasse ses enfants, on va chercher le pain à pied, ou mieux encore à vélo puis on cuisine.

Oui, on cuisine des plat longs, qui ne semblent jamais être assez cuits. On ajoute de l'eau, vérifie vingt fois si c'est assez salé, on prépare deux ou trois choses pour l'apéro, on fait des pâtes-maison, des pâtisseries d'un compliqué, on a le temps. On met une belle nappe, on sort les verres de la grand-mère et on embrasse la famille qui débarque et on refait le monde, en évitant souvent les sujets qui fâchent. Puis on sort digérer, dans le vent et les bottes de foin, et donner des coups de pied dans les cannettes, en évitant toujours ces sujets qui brouillent l'oncle et le grand-père. Et la smala vous quitte. Et vous, après avoir tout rangé et mis en route le lave-vaisselle, repu, vous vous allongez dans le canapé, et, un p'tit sourire aux lèvres, vous pensez au petit morceau de poulet à la crème, de rôti de veau façon grand-mère, de coq au vin dont plus personne n'a voulu et dont vous vous régalerez demain au bureau...

Il reste quoi dans votre frigo aujourd'hui ?

Chez la Cocotte, ce matin , il restait du coq au vin et des spätzle. Mais elle ne pourra pas les congeler, n'en aura pas ce midi, ne pourra même pas les donner au chien du voisin. C'est sa fille qui va en profiter. Hop, tout ça dans la gamelle ! Ce sera réchauffé à la cafét' de l'école et dégusté à la coupure de la journée « atelier-projet » et la Cocotte n'aura rien, rien, rien ! Pas même un p'tit os à ronger !

 

coq au vin_2.JPGIl vous faut :

A préparer la veille !

Un coq magnifique de chez votre volailler préféré

1 litre de bon vin rouge, un bon Bourgogne par exemple

1 oignon

3 belles carottes

de l'ail, du thym, du sel et du poivre en grain

1 cuillère à soupe de farine

2 cuillères à soupe d'huile de tournesol

 

Découpez (si vous aimez ça) ou faites découper le coq. Un beau coq de chez votre volailler préféré, doit peser dans les trois kilos. Alors vous pouvez toujours en congeler la moitié et le ressortir pour un autre dimanche. Enlevez la peau de tous les morceaux. Ce n'est pas bon et ce n'est pas joli dans l'assiette.

Épluchez l'oignon et ciselez-le. Épluchez les carottes et détaillez-les en rondelles. Mettez le coq dans un grand saladier, ajoutez l'oignon, les carottes, l'ail épluché, les branches de thym, le sel et la vingtaine de grains de poivre. Couvrez de vin, mélangez bien. Puis couvrez le plat d'un torchon propre et laissez dans un coin frais pendant toute la nuit.

Le dimanche matin, pas encore lavé, pas encore parti à vélo chercher le pain, récupérez les morceaux de coq dans le saladier et essuyez-les grossièrement avec du papier-ménage.

Faites chauffer votre matière grasse dans une grande marmite puis faites dorer tous les morceaux de coq. Ajoutez la farine quand les morceaux ont une belle couleur.

Puis versez le contenu du saladier, le mélange vin et légumes, pour faire la sauce. Mélangez bien, couvrez votre marmite et oubliez votre coq à feu doux pendant deux bonnes heures. Vous n'avez rien à faire, c'est dimanche, hein ? On est d'accord ?

Au bout de ces 2 heures, peut-être 2 h 30, vérifiez qu'il y a encore assez de jus, sinon ajoutez un peu d'eau. Il en faut pour éviter que ce ne soit trop sec !

Accompagnez ce plat de pâtes, maison ou pas, ou d'une purée de pommes de terre maison. Vous n'avez rien à faire, c'est dimanche, hein ?

samedi, 16 octobre 2010

Patates Samia

 

  • P1220457b.jpgLa Cocotte, vous arrive-t-il de vous ennuyer ?

  • Moi, jamais, je trouve toujours un truc à faire. L'important, c'est d'être curieux, d'aller mettre son grain de sel partout.

  • Oui, mais la Cocotte, il y a bien des jours où vous n'avez rien à faire ?

  • Euh, non, honnêtement. Tenez, ce weekend, je vais aux journées « Portes ouvertes des ateliers d'artistes ». Je vais aller voir ma copine Samia, linograveuse et peintre à ses heures pas perdues. Elle expose ses créations dans l'atelier 6, à la Ferblanterie, du côté de Lille-Moulins.

  • Oui, d'accord, mais ça ne va pas vous occuper tout le weekend !

  • Non, bien sûr, mais je vais aussi faire mon petit tour à la Gare Saint-Sauveur. Il y a un débat sur l'avenir de l'alimentation sur notre planète. Après j'irai voir des gymnastes bulgares à un gala de gymnastique rythmique. Vous voyez, je ne m'ennuie jamais. Et puis j'ai encore deux ou trois choses qui vont bien m'occuper, comme voter à l'école de mes enfants ou me soucier du moment où je serai grand-mère...si vous voyez ce que je veux dire !

  • Et vous trouvez encore le temps de faire la cuisine ?

  • Ben oui, il faut bien. Mais aujourd'hui, ce sera rapide et pas compliqué.

 

P1220971b.jpgPatates Samia

1 pomme de terre moyenne par personne

1 filet d'huile

1 branche de thym

sel, poivre

fromage râpé

 

Épluchez les pommes de terre, coupez-les en rondelles très fines. Reformez la pomme de terre

Dans un ramequin, rangez-les bien, rondelle après rondelle. Arrosez d'un filet d'huile, salez, poivrez, recouvrez de fromage râpé. Passez au four à 180°c pendant une petite heure.

Allez, j'vous laisse, je vais voir Samia.

 

jeudi, 14 octobre 2010

Escalope à la Polonaise

P1220912b.jpgStéréotype : idée ou image populaire et caricaturale que l'on se fait d'une personne ou d'un groupe, en se basant sur une simplification abusive de traits de caractère réels ou supposés.

Le Français, naturellement peu enclin à découvrir les cultures exogènes, enfile stéréotype sur stéréotype, sans honte aucune et édicte, sans se forcer, le peu de choses qu'il connaît sur un pays.

Un des domaines où le poncif est roi est celui de l'alimentation chez nos voisins, les étrangers.

Ainsi l'Anglais mange du gigot à la menthe tous les dimanches en tondant son gazon.

L'Allemand est un bouffeur de choucroute qui boit des litres et des litres de bière, son ventre rebondi tendant sa culotte de peau.

L'Italien mange des pâtes et des pizzas à tous les repas, en parlant avec les mains. Ils sont trop forts, ces Italiens !

Le Russe se nourrit de vodka et boit du bortsch en chantant kalinka.

Et l'Espagnol occupe sa journée en ingurgitant tapas et paella en criant Olé évidemment !

Amusez-vous à évoquer tous les pays du monde, vous trouverez un qualificatif pour chaque peuple.

Mais à la vérité, quand on interroge un étranger sur les Français, il fait pareil. Il nous balance lâchement des truismes éculés. Les étrangers ne sont pas très gentils finalement.

Le Grand Breton nous voit en mangeurs de grenouilles, le Teuton en dévoreur de lapins, le Rital en...

Et le Polonais, on n'a rien dit sur les Polonais ! La dentiste de la Cocotte, qui vient de ce pays, lui a dit avec un accent absolument charmant, «les Polonais panent tout ».

Le saviez-vous ? Les Polonais panent. Si c'est une polonaise qui le dit, on peut la croire.

Ils panent tout. Ils panent la viande, les légumes, les fruits, les pâtes, le fromage et même le pain... Un lieu commun bien sympathique ! D'où leur vient cette habitude ? La dentiste ne l'a pas dit. Ou si elle l'a dit, la Cocotte n'a rien compris.... Le polonais de la Cocotte est très approximatif, elle ne sait dire qu'une chose : Fraise*. Vous me direz que c'est utile chez le dentiste mais c'est un peu léger... surtout avec de la Chantilly.

Un de ces jours, la Cocotte, naturellement très encline à découvrir les cultures exogènes, ira vérifier et vous racontera.

Voici une idée toute bête de chapelure parfumée, aromatisée, épicée, réhaussée, assaisonneée...

 

P1210563b.jpgIl vous faut :

1 escalope de porc par personne

1 attendrisseur

Un peu de farine

des oeufs

de la chapelure

du piment doux**

sel et poivre

matière grasse pour cuire

 

Aplatissez vos escalopes de porc avec l'attendrisseur. Allez-y, défoulez-vous ! C'est pas tous les jours qu'on a le droit de taper. Passez rapidement vos escalopes dans la farine puis dans l'œuf.

Mélangez le piment doux, le sel et le poivre à la chapelure et panez vos escalopes, panez vos escalopes, panez vos escalopes.

S'il vous reste de la chapelure, panez du fromage, du Camembert par exemple, panez des courgettes, panez des aubergines, panez du poisson, panez du poulet, panez, panez, panez, panez... Faites cuire ensuite dans de la matière grasse bien chaude mais ne brûlez pas l'escalope et retournez-la souvent pour qu'elle soit dorée uniformément.

*truskawka

**Vous pouvez remplacer le piment doux par de l'origan, du basilic, de l'ail sec, du cumin, de la coriandre en poudre...

lundi, 11 octobre 2010

Cailles de Shanghaï et choux pak-choï

 

La Cocotte adore jouer à la dinette, avec des petites assiettes, des petits couverts et des petits ingrédients. Avec les cailles de Bernard Dekimpe et des petits choux pak-choï, elle a préparé une recette de volaille modèle réduit, au goût exotique du Yangtsé, idéale pour les petites faims ou les gros appétits. Pour vous, mes petits amis, voici la caille de Shanghaï !

P1190151b.jpgRecette : Caille de Shanghaï

Facile : 1 Cocotte

Prix : 1 Caddie

Temps : 2 horloges

 

pour 4 personnes :

4 cailles

3 oranges

2 cuillères à café de gingembre en poudre

1 cuillère à café de cumin moulu

2 cuillères à soupe d'huile de sésame

sel

poivre du Sichouan

 

4 choux de Shanghaï ou choux pak-choï que vous trouverez facilement dans les épiceries asiatiques.

1 cuillère à soupe d'huile

2 cuillères à soupe de sauce soja

sel et poivre

 

Pressez le jus de 2 oranges. Dans ce jus, ajoutez l'huile de sésame, le gingembre, le cumin, le sel et le poivre de Sechouan. Mélangez bien.

Laissez les cailles mariner pendant quelques heures.

Ensuite préchauffez le four à 180°c et faites cuire les cailles pendant 30 minutes. Arrosez-les très régulièrement avec le jus de cuisson. Il ne faut que ce soit trop sec mais il faut que ce soit bien doré.

Recueillez le jus dans une casserole et faites-le réduire. Coupez l'orange restante en rondelles et faites-les pocher dans la sauce.

Pendant ce temps, coupez les choux en deux dans la longueur, lavez-les puis détaillez-les en tronçons.

Dans un wok bien chaud, faites chauffer l'huile et ajoutez le chou. Laissez cuire à feu vif pendant 3 à 4 minutes. Terminez la cuisson en arrosant de deux cuillères à soupe de sauce soja. Salez et poivrez. Quand le chou est tendre, c'est prêt.

Dressez alors les cailles sur une assiette, ajoutez les rondelles d'orange et arrosez de sauce.

Puis accompagnez vos cailles de vos petits morceaux de choux de Shanghaï.

Si vous aimez le sucré-salé, vous pouvez préparer cette recette avec du « cinq épices ». Vous aurez en plus du gingembre et du cumin, le goût de la cannelle, la coriandre et l'anis.

 

P1180358b.jpgProducteur : Bernard Dekimpe

Tout ce qui a des plumes, un bec et qui se mange, c'est l'affaire de Bernard Dekimpe. Demandez-lui poules, poulets, chapons, oies, canards, pintades ou même pintardes, il fournit. Il n'y a pas de producteur de cailles dans la région ? Pas de problème ! Il se lance et devient coturniculteur, le roi de la caille ! Lui, il veut de la grosse caille, celle qui ne pond pas beaucoup mais qui donne de la viande. Et sa caille, il la chouchoute, il la laisse margoter en plein air et lui évite tout stress. Et il obtient une volaille riquiqui de 200 grammes à la chair tendre et savoureuse à croquer.

Bernard Dekimpe, 25, rue Ignace Humblot, 62138 Auchy les Mines

Présent sur les marchés de Haubourdin (vendredi matin) et Lomme (samedi matin)

 

 

 

 

P1180355.JPGProduit : la caille

La caille n'a pas le caractère facile, elle est méchante et passe son temps à se battre avec ses congénères. C'est Bernard qui le dit. Mais, une fois plumée, elle fait moins la fière et n'est pas difficile à accommoder.

Elle supporte tous types de cuisson, à condition de ne pas la laisser « sécher ».

Bardez-la ou farcissez-la, au fromage par exemple, pour garder sa tendreté.

Avant de la faire griller au barbecue, préparez-la en crapaudine, coupez-la en deux et aplatissez-la. Puis laissez-la mariner dans du miel, du vin ou de la sauce soja...longtemps et arrosez-la très souvent pendant les 8 à 10 minutes de cuisson en tout.

Braisez-la avec des petits légumes ou des petits fruits.

Retrouvez cet article (version courte) dans les pages régionales de Version Femina, Edition Nord Pas-de-Calais du 9 au 16 octobre 2010 et sur le site de la Voix au féminin.

Odile Bazin, la Cocotte

samedi, 09 octobre 2010

Caponata simplissima

 

P1210936.JPGLa vengeance est un plat qui se mange froid, la caponata aussi. Mais à la différence de la vengeance qui peut mettre des jours, des mois, des années à se préparer, la caponata se cuisine en un rien de temps.

La caponata est une entrée sicilenne à base d'aubergines, olives, céleri, câpres... Cet antipasto tire son nom d'un poisson cher que seule l'aristocratie pouvait acheter. Le peuple, lui, remplaçait ce poisson par l'aubergine qui était nettement moins chère.

Enfin, c'est ce qu'on raconte dans les chaumières de Sicile.

Ceux qui disent que ça vient d'Al Capone vont avoir des problèmes. Oh, la, la !

En Madone débordante d'humanité, la Cocotte vous propose une version simplifiée.

 

Il vous faut :

Une belle aubergine sicilienne, si vous cherchez bien , vous en trouverez encore chez votre maraîcher.

Une bonne lichette d'huile d'olive

20 cl de coulis de tomates

2 cuillères à soupe de câpres

10 olives noires (pas grecques)

sel, poivre

origan

un peu de parmesan pour servir

 

P1210853b.jpgLavez l'aubergine, détaillez-la en gros cubes et faites-les dessaler quelques minutes en les saupoudrant de gros sel. Rincez-les.

Dans une poêle, faites chauffer l'huile, ajoutez les cubes d'aubergine, faites dorer. Couvrez la poêle pour que la condensation retombe sur les légumes. Mais ne laissez pas brûler ! Au bout de 5 minutes, ajoutez l'ail ciselé, les câpres, les olives et couvrez de coulis de tomates. Salez et poivrez et saupoudrez d'origan. Laissez cuire à feu doux pendant 10 minutes. Il faut que les cubes d'aubergine soient tendres et bien imprégnés de sauce tomate.

Laissez refroidir. Au moment de servir, couvrez de parmesan et invitez vos vrais amis....pas les traitres !

jeudi, 07 octobre 2010

Petit potage poivron-anchois

P1210966b.jpgUn certain Meyer dit que la meilleure des publicités est un bon produit. C'est vrai, non ? Un produit qui a toutes les qualités n'a pas besoin qu'on déploie des trésors de communication pour le vendre. Il se vend tout seul !

A la télé, dernièrement, la Cocotte entendait vanter les pouvoirs d'un rouge à lèvres tenant 24 heures. Quelques jours avant, une bombe montrait fièrement ses aisselles pour louer les mérites d'un déodorant qui tient 48 heures !

Waouh ! Mais elle fait quoi de ses jours et nuits cette fille ? Elle ne doit pas parler, pas manger, pas dormir (sinon, elle en met partout sur l'oreiller !), elle ne doit pas bouger d'un poil pour éviter le moindre mouvement ! A ce train-là, elle peut porter des chaussettes résistant 72 heures, voire plus !

Pauvre fille, le mot potiche n'a jamais été aussi bien employé.

Pour la nourriture, c'est pareil. Il faut bien trouver le moyen de vendre une marchandise médiocre.

Ainsi la Cocotte a-t-elle acheté, sans faire attention, de la mozzarella « spécial cuisine » !

Ça veut dire quoi, de la mozzarella « spécial cuisine » ? La Cocotte ne savait pas qu'on pouvait faire autre chose qu'étaler ce fromage sur des pizzas ou sur des pâtes. A-t-il des propriétés purifiantes ? Dans ce cas, y a-t-il de la mozzarella « spécial salle de bain » ? Doit-on se l'appliquer en onguent tous les matins ? Lutte-t-il contre les acariens ? Dans ce cas, peut-on l'utiliser sur la literie ? Par bonheur, serait-il recommandé pour lustrer les carrosseries ? Trouve-t-on un rayon fromage dans les concessions automobiles ?

La Cocotte testera et vous tiendra au courant. En attendant, pas de mozzarella mais du fromage frais.

 

047.JPGPetit potage poivrons-anchois... à servir en antipasti.

Il vous faut pour 6 personnes

1 petit poivron par personne

6 anchois

100 gr de fromage frais type Saint-Mor...

2 cuillères à soupe de câpres

poivre

Lavez vos petits poivrons, coupez-leur la tête mais gardez-la et enlevez les graines.

Emballez vos légumes, tête et corps, dans une feuille de papier aluminium et déposez ce paquet dans un four chaud pendant 10 minutes.

Pendant ce temps, passez les anchois sous l'eau pour les débarrasser du sel. Mixez tous les ingrédients finement et n'oubliez pas le poivre. Il faut obtenir un mélange un peu liquide, j'ai bien dit un peu.

Au besoin, ajoutez une goutte de lait.

Versez ce potage méditerranéen dans vos mini-poivrons. Déposez ces mini-poivrons dans de jolis mini-plats et servez avec une mini-cuillère.

C'est maxi-bon !

lundi, 04 octobre 2010

Pot-au-feu à l'ancienne

P1140092-1.jpgRecette hivernale par excellence, ce pot-au-feu revisité par la Cocotte va en surprendre plus d'un.

Pour 4 personnes, il vous faut : 500 gr de topinambours, 20 gr de saindoux, 1 beau morceau de jarret ou de poitrine de bœuf, 1 oignon, des clous de girofle, du thym, du laurier, du sel, du poivre et 1 os à moelle... si vous êtes bien avec votre boucher, 1 ou 2 poireaux, 2 ou 3 beaux persils tubéreux, 4 carottes, 8 pommes de terre moyennes.

Si vous ne trouvez pas de persils tubéreux, remplacez-les par des panais. Ceux qui ne connaissent ni l'un ni l'autre n'y verront que du feu !

Épluchez vos topinambours et faites-les cuire trois fois dans de l'eau bouillante. Bien évidemment, changez l'eau à chaque fois ! Attention, si vous avez bien lu les conseils, vous savez que cela cuit très vite donc chaque cuisson ne doit pas dépasser 2 ou 3 minutes. Cela permet de rendre les topinambours plus digestes.

Réservez-les. Dans une grande marmite, faites revenir dans un peu de saindoux vos morceaux de boeuf puis mouillez d'eau. Plongez-y l'oignon piqué des clous de girofle et les aromates. Salez et poivrez puis laissez cuire doucement pendant 2 bonnes heures. Ajoutez le poireau. 15 minutes après, ajoutez pommes de terre, carottes et persils tubéreux épluchés et l'os à moelle. Faites cuire 15 à 20 minutes. Terminez par les topinambours 3 minutes avant d'arrêter la cuisson.

Servez ce beau pot-au-feu accompagné de moutarde à l'ancienne ou de crème de raifort. Et si vous voulez jouer à fond la carte de l'ancien, ajoutez une belle touche de vert avec du pourpier.... d'hiver bien évidemment !

Il faut vraiment être difficile pour ne pas aimer ce pot-au-feu.

S'il vous reste quelques topinambours, mixez-les froids, ajoutez à cette purée 2 bonnes cuillères de crème fraîche, 1 trait de jus de citron, 1 trait d'huile d'olive, 1 ou 2 gousses d'ail pilé et 2 ou 3 branches de persil ciselé. C'est une merveille de mousse dans laquelle vous tremperez gressins ou crackers à l'apéro.

 

P1130963.jpgLes topinambours d'Alexandre le bienheureux

Peut-on évoquer le topinambour avec bonheur ? La réponse est oui. La Cocotte a rencontré Alexandre Cazé, producteur et chef d'entreprise associé de la coopérative « Vert-tige » à Wavrin. Il évoque ce légume en expert-jardinier amoureux. Alexandre aime buter et rebuter ce petit tubercule pour mieux le tubériser avant de l'arracher au quatre dents : « Le topinambour pousse partout, fait une haie naturelle avec en été de belles fleurs jaunes ressemblant aux tournesols.  Il se prête à plein de recettes. Quand je le cuisine, je le fais en velouté avec une pomme de terre, une cuillère de crème, parsemé de noisettes grillées. »

Cet ingénieur en agriculture, formé à la culture bio aux Pays-Bas, s'éclate à faire pousser ces légumes passés de mode, anciens ou méconnus : « Nos clients sont curieux et aiment découvrir de nouvelles choses ». Alors il cultive le rutabaga à collet vert ou violet, le persil tubéreux, le pourpier d'été et même d'hiver, la roquette, la tomate pas ronde ni rouge mais noire et de Crimée, pour n'en citer qu'une sorte, le chou de Bruxelles rouge, le mizuna, espèce de moutarde japonaise à cuisiner en salade... La terre à Wavrin permet de cultiver plein de choses, sauf peut-être du panais. « Elle est trop amoureuse pour le panais  ! Elle est trop collante. » dit Alexandre, pas jaloux. Parce que la terre, il l'aime aussi !

Vert'Tige rue Anatole France à Wavrin, tel : 0320587163

Vert'Tige rue Gambetta, halles couvertes à Lille, tel : 0320308438

 

 

P1140018-1.jpgTrucs et astuces

Apprenons à reconnaître un topinambour au premier coup d'œil :

Ressemblant à une petite pomme de terre cabossée ou à un morceau de gingembre, il est sur les étals en hiver. Souvent de couleur rose, il tire parfois vers le jaune.

Originaire d'Amérique du Nord, appelé truffe du Canada ou artichaut de Jérusalem, légume maudit entre 1939 et 1945, le topinambour est le mal-aimé du potager. C'est bien regrettable car ce petit tubercule a beaucoup de qualités. Il est riche en potassium et phosphore et pauvre en calories. Il se prête à toutes sortes de préparations. Son goût proche de l'artichaut est très délicat. Il n'est pas utile de l'éplucher mais si vous y tenez, plongez-le une fois épluché dans de l'eau citronnée pour éviter qu'il noircisse. Attention, il cuit plus vite que les pommes de terre.

Apprenons à le cuisiner et l'apprécier :

Préparons-le à la vapeur, servons-le avec une noix de beurre. Étouffons-le. En purée, parfumons-le d'ail et de persil. Faisons-le sauter à la graisse d'oie. Gratinons-le ou encore nappons-le de béchamel.

Accompagnons-le d'un rôti de bœuf ou de porc.

Froid, coupons-le en très fines rondelles, râpons-le, mélangeons-le aux salades composées. Mixons-le en crème...

Retrouvez cet article (version courte) dans les pages régionales de Version Femina, Edition Nord Pas-de-Calais du 2 au 9 octobre 2010 et sur le site de la Voix au féminin.

Odile Bazin, la Cocotte

 

vendredi, 01 octobre 2010

Tomates weekend

 

P1210164B.jpgVendredi, mouais ! Bientôt le weekend, pas envie de bosser ? Pas envie de cuisiner mais envie de se poser le c... dans le fauteuil ? Envie de traîner en pyjama ? Envie de buller comme jamais ?

Ouille, ouille, ouille, on sonne !

Des copains débarquent à la maison.

Vite, sous la douche, vite un vêtement et vite des tomates.

Un petit peu envie de vous la péter ? Alors c'est parti pour le spectacle. Aussi belles que bonnes, des tomates dites anciennes. Ça ne veut pas dire qu'elles sont vieilles et bonnes à jeter mais que certains maraîchers ont décidé de varier les plaisirs en faisant pousser des espèces tombées dans l'oubli. La Cocotte en connaît un à Maresches qui fait des merveilles.

Ainsi donc la tomate-ananas, énorme cœur de bœuf jaune, aux tranches comme des steaks et au goût fabuleux, la noire de Crimée, la rose de Berne, la Green zebra... Vous aussi variez  les plaisirs.

2 minutes suffisent à faire plaisir et à vous faire plaisir. Quand les copains repartent, la cuisine n'est même pas sale et vous pouvez remettre votre pyjama.

 

Il vous faut :

3 tomates coeur de boeuf

3 tomates-ananas

vinaigre de Xerès

huile d'olive

fleur de sel

poivre du moulin … position gros grains

 

P1210121b.jpgLavez les tomates, coupez-les en fines rondelles.

Disposez-les sur un grand plat, huilez, vinaigrez, salez, poivrez.

Comme vous, la Cocotte est en weekend.