mardi, 29 octobre 2019
Cochon boules d’or et genièvre
On apprend à tout âge. Ainsi la Cocotte vient d’apprendre deux mots qui vont très bien ensemble, très bien ensemble, c’est « cinquième quartier ». Vous connaissez ?
Le cinquième quartier, ce sont les abats, les tripes. Vous savez ? Tout ce qui touche de près ou de loin aux p’tits bouts qui dépassent de tel ou tel animal (queue, museau, oreilles…) ou tout ce qui trouve au niveau des appareils digestifs des veaux, vaches, cochons… ça s’appelle le cinquième quartier. En tout cas, c’est la dénomination qu’en font bouchers et charcutiers. Même s’ils ne sont pas forcément d’accord sur tous les morceaux.
Les abats et les tripes ont souvent mauvaise presse et c’est bien dommage. Ces « bas morceaux » ont pourtant tout pour plaire. Ils sont riches en protéines, en vitamines, cuivre, en manganèse… Et si on se bat contre le gaspillage alimentaire, commençons par ne plus les jeter. Et commençons à les goûter.
Un beau livre au discours plein de gouaille (de temps en temps style tonton à communion qui a toujours une blague à raconter) vient de sortir aux éditions Sud-Ouest et il est intitulé fort à propos « le cinquième quartier ». Dieu que c’est malin !
Un tripier, un cuisinier et un photographe se sont associés pour écrire un ouvrage à la gloire de la tripaille. Et franchement on se régale.
Qui ne craquerait pas pour une pizza à la langue de bœuf ? Qui n’aurait pas envie de succomber à un waterzooï de couilles de mouton ? Hein ? Qui ne piquerait pas dans l’assiette de son voisin un p’tit morceau de quenelle de rognons blancs ? Tentant, non ?
Pour vous tétines, mamelles, animelles, têtes et pieds, cervelle ou pansette, bouts de cochon ou boudinous ! Laissez-vous faire, laissez-vous surprendre.
Des préparations modernes, des tempuras d’abats, des bricks de ris d’agneau, des acras de mamelles, des sautés de cœur…Vous n’en reviendrez pas.
Des photos qui font saliver, si si ! Des conseils sur la cuisson idoine, les quantités à faire, les épices à choisir, les sauces à servir… ! Oui oui, tout sur les tripes et même plus !
Ne cherchez plus, voici une belle idée de cadeau pour tous les fondus d’abats, pour tous ceux que les tripes font triper. Foi de Cocotte… sans E !
Le 5e quartier, la nouvelle cuisine des produits tripiers de Pascal Gonnord, tripier, Alain Demouchy, cuisinier et Darri, photographe, livre sorti aux éditions Sud-Ouest.
La recette mais sans tripes
Le froid arrive avec ses p’tits plats chauds, des plats roboratifs et généreux qui font du bien instantanément.
Pour 6 personnes
Ingrédients : 3 côtes de porc, 200 g de poitrine fumée, matière grasse, 1 kg de navets boule d’or, 6 petites carottes, 2 oignons rouges, 10 baies de genièvre, 2 feuilles de laurier, 1 poignée de gros raisins secs golden, muscade, 1 càs de farine, 30 cl de bière blonde, sel, poivre.
Préparation : 15 min – cuisson : 1 h – coût : * - ustensiles : épluche-légumes et cocotte-minute
Pelez, lavez et coupez en gros morceaux navets et carottes. Faites chauffer la matière grasse choisie dans la cocotte-minute (ici du ghee) et faites-y dorer les côtes et la poitrine coupées en gros morceaux. Ajoutez les oignons pelés et ciselés gros. Quand c’est bien doré, ajoutez les baies de genièvre broyées, le laurier, une bonne pincée de muscade. Saupoudrez d’une bonne cuillère à soupe de farine, mélangez bien et versez la bière par-dessus. Continuez avec les gros raisins blonds, salez un peu et poivrez. Si la bière ne couvre pas tout, ajustez avec un peu d’eau. Fermez la cocotte, mettez-la sous pression. Baissez la température pour faire le moins de bruit possible et laissez cuire 1 heure. Servez avec des vermicelles, de la purée ou du riz.