dimanche, 25 octobre 2009

Tajine d'agneau et coings, confiture de tomates vertes et de coings

P1110630-1.jpgDans le dernier article, la Cocotte parlait de coings.

Chose promise, chose due !

Voici donc une magnifique, non, deux magnifiques recettes de coings !

Le saviez-vous ?

Les Turcs sont les plus gros producteurs de coings du monde. Mine de rien !

Savoir que des cognassiers poussent à tous les coins de rues turques, laisse la Cocotte coite !

C'est un fruit jaune dont la peau est duveteuse, il est piriforme, comme Balladur, Turc de naissance, ou arrondi, comme Allègre, ni Turc, ni allègre.

Il se montre en automne. En France, il se récolte principalement dans l'est.

On ne l'épluche pas car c'est dans la peau qu'on y trouve la pectine, utile à la confiture.

Il sera bien meilleur cuit que cru.

Dès lors, il se prête à toutes sortes de préparations. Le coing n'est pas chafouin. Mangez-le en confiture, en gelée, en tarte, au four. Buvez-le en liqueur, en vin, en ratafia...

La Cocotte l'a préparé en tajine et en confiture.

 

On y va pour la tajine ?

 

Il vous faut :

un peu d'huile d'olive

500 gr d'épaule d'agneau pas trop gras

2 coings

2 carottes

des tomates (une boîte de tomates pelées fera l'affaire)

1 poignée d'olives violettes

du ras el hanout (mélange de plus de 25 épices à acheter dans les épiceries orientales)

sel et poivre

 

Dans un tajine, faites chauffer une ou deux cuillères à soupe d'huile d'olive, faites-y revenir vos morceaux d'agneau quelques instants.

Lavez doucement les coings, coupez-les en quatre comme une pomme, enevez le centre et détaillez les quartiers en gros dés.

Épluchez les carottes et coupez-les en tronçons de 2 à 3 cm.

Ajoutez ces deux légumes à l'agneau. Si vous utilisez des tomates fraîches, pelez-les après les avoir passé quelques secondes dans l'eau bouillante. Ajoutez-les dans le tajine, mettez-y également les olives et une ou deux cuillères à café de ras el hanout, salez et poivrez. Vous pouvez ajouter un peu d'eau si nécessaire. Couvrez et laissez cuire jusqu'à ce qu'un couteau transperce sans trop de résistance les coings.

Ça devrait vous prendre 50 à 60 minutes.

C'est très facile et c'est diablement bon.

 

 

P1110704-1.jpgEt maintenant, ma confiture de coings et de tomates vertes !

 

Pour 1 kg de tomates vertes et de coings, il vous faut 500 gr de sucre

Détaillez en morceaux assez fins ces deux ingrédients bien lavés. Dans une marmite en fonte, déposez une couche de la moitié des fruits et couvrez-la de la moitié du sucre. Continuez avec ce qu'il vous reste de fruits et de sucre. Couvrez la marmite et laissez « mariner » toute une nuit. Le lendemain cuisez votre future confiture à feu très doux, pendant plus de heures.

Mettez en pots, fermez-les, retournez-les quelques minutes. La confiture stérilise l'air resté dans le pot et évite les moisissures. Puis rangez vos pots à l'ombre et ressortez-les quand l'envie vous prend.

samedi, 17 octobre 2009

Kougelhopf

 

Ces derniers jours, la fille aînée de la Cocotte, absorbée, plongée, submergée, noyée dans un devoir de philosophie dans lequel il était question de certitude et de liberté, a imploré sa mère de voler à son aide...en vain.

Les très vagues souvenirs de Terminale de la Cocotte n'ont pas suffi à répondre aux sages interrogations de sa petite poulette.

Un dégonflé « C'est seulement maintenant que tu me montres ça ! » a entamé le dialogue. Un poltron « Va demander à ton père* » a très rapidement suivi et un couard, veule et très bas « C'est le boulot de ton prof » a conclu le débat.

La seule chose sur laquelle la Cocotte a été capable d'intervenir a été l'orthographe.

Et si Raymond Queneau dit qu 'elle est plus qu'une mauvaise habitude, que c'est une vanité, Alain lui répond que « l'orthographe est de respect et que c'est une sorte de politesse. »

Non mais !

Au moment précis où sa poulette demandait de l'aide, les préoccupations de la Cocotte étaient bien éloignées de l'idée de vérité, de dogme, de conviction et d'esprit indépendant, autonome ou libre. »

Bien éloignées, oui ! La Cocotte se torturait gentiment l'esprit en se posant la question ô combien existentielle :

« Doit-on toujours avoir une raison valable pour faire de la cuisine alsacienne ? »

Doit-on avoir reçu un livre magnifique de recettes des grands chefs dans les Winstubs ?* Doit-on avoir un chéri parti pour 3 ou 4 jours à Strasbourg ? Doit-on inviter des copains qui connaissent peu ou prou cette cuisine régionale ? Doit-on se souvenir avec émoi des repas marcaires dans des fermes-auberges aux noms difficilement prononçables pour les non-indigènes ? Doit-on rêver de déguster un Gewurztraminer Vendanges tardives ou pire encore, un vin de glace ? Doit-on s'appeler Odile ? Doit-on... ?

La réponse est non et il n'est pas nécessaire de répéter la question.

 

Allez, on s'en va en Alsace avec une recette incontournable de ces « Winstubs ». Ces salles à manger où l'on buvait du vin à l'abri du regard de l'occupant prussien ont lentement ouvert leurs portes aux non-alsaciens. Et des grands chefs étoilés ont parfois transformé leurs restaurants en winstubs proposant de cette façon, une cuisine gastronomique régionale à des prix relativement doux.

kougelhopf.jpgLe Kougelhopf n'est pas la traduction alsacienne de « à vos souhaits » mais signifie « boule qui a levé ». C'est une pâtisserie qui date au moins du XVIIIème siècle. Son moule à cheminée, en terre verissée est décliné à Soufflenheim dans de jolis coloris. On peut en voir de vieux spécimens au musée du pain d'épices et de l'art populaire alsacien.

 

Kougelhopf

Il vous faut :

500 gr de farine

75 gr de sucre

1 pincée de sel

150 gr de beurre

2 oeufs

150 gr de raisins secs

25 cl de lait

½ cube de levure de boulanger

un peu de kirsch (facultatif)

des amandes entières

et un moule à kougelhopf

 

Faites tremper les raisins dans le kirsch. Si vous n'en avez pas, remplacez par un autre alcool ou de l'eau. Dans une petite tasse de lait tiède, délayez la levure.

Faites un puits dans la farine et ajoutez le lait avec la levure. Mélangez un peu et attendez que le mélange double de volume ou fasse des bulles.

Égouttez les raisins et roulez-les dans la farine. Pour cela, enfermez-les dans un sachet-plastique avec quelques cuillères de farine.

Dans le puits, ajoutez le reste de lait, le sel, le sucre, le beurre tout mou et les raisins. Mélangez énergiquement. Ajoutez les oeufs un par un et pétrissez. Encore une fois, si vous avez un robot, laissez-le faire. Il est là pour ça. Il faut que la pâte se détache des parois.

Couvrez-la d'un linge propre et laissez-la une nouvelle fois doubler de volume.

Beurrez très généreusement votre moule à kougelhopf et déposez dans le fond, dans chaque « rainure » une amande entière. Retravaillez un peu a pâte et déposez-la dans le moule.

Couvrez-la à nouveau du linge et laissez-la monter jusqu'au bord du moule. Enfournez dans un four chaud (th. 7) pendant 50 minutes.

a la sortie du four, démoulez votre kougelhopf, laissez-le refroidir sur une grille et saupoudrez-le de sucre-glace.

Accompagnez-le d'un Gewurztraminer aussi frais que les deux vins précédemment cités. Et s'il est Vendanges tardives, ce sera le bonheur.

Le kougelhopf a sa version salée, au lard et aux noix. Si vous la voulez, faites signe à la Cocotte.

* en lien, le livre reçu en cadeau

*C'est d'autant plus poltron que le père de la Poulette s'avère être le chéri de la Cocotte et qu'il est à Strasbourg, si vous avez tout suivi.

mardi, 13 octobre 2009

Le 3 M* Cake

 

P1110360-1.jpgSur les conseils d'une dame singulière, la cocotte est allée voir au cinéma un très beau film d'animation, Mary et Max, réalisé par Adam Elliot.

C'est l'histoire de deux personnes effroyablement seules qui entretiennent une correspondance pendant des dizaines d'années de l'Australie vers New-York. Une fillette australienne, Mary, petite, moche, grosse, vivant avec une mère alcoolique, déchire au hasard, dans un bottin, l'adresse d'un New-Yorkais, un juif obèse reclus dans un triste appartement et souffrant du syndrome d'Asperger.

Pendant des années, ils vont s'écrire et mêler leur solitude en s'envoyant à chaque fois des chocolats sous toutes les formes. Et si ces deux personnes en font une consommation effrénée, c'est très certainement à cause de ses vertus d'anti-dépresseur naturel.

Voici la manière, pour la Cocotte, de remercier sa correspondante de lui avoir conseillé d'aller voir ce film. La Cocotte lui envoie la recette d'un gâteau australien. Il n'est pas au chocolat. Non !

Il est à la carotte et aux noisettes. Et faites confiance à la Cocotte, testez ce gâteau, il fait du bien tout simplement. Offrez-en à vos amis, ils apprécieront à coup sûr.

 

Il vous faut

500 gr de carottes râpées finement

250 gr de noisettes décortiquées (des noix de pécan feront aussi l'affaire)

250 gr de farine

une bonne pincée de cannelle

200 gr de raisins secs

300 gr de sucre roux

4 oeufs

2 cuillères de bicarbonate de soude ou baking powder

10 cl d'huile

 

Pour le glaçage :

200 gr de fromage blanc

100 gr de sucre glace

80 gr de beurre

 

P1110391-1.jpgMélangez carottes, noisettes grossièrement écrasées, farine, cannelle, raisins secs, sucre, oeufs, un par un, bicarbonate de soude et huile dans un grand saladier. Mélangez bien.

Déposez ce mélange sur un grand plat (style plaque à pâtisserie) allant au four, protégé d'une feuille de papier sulfurisé.

Faites chauffer pendant 45 minutes, thermostat 180°c.

A la sortie du four, laissez bien refroidir le gâteau.

Puis préparez un mélange fromage blanc, sucre glace et beurre un peu mou en battant vigoureusement ces 3 ingrédients.

Vous pouvez y ajouter le zeste râpé d'une orange.

Répartissez joyeusement tout ça sur le gâteau. Si ça vous chante, utilisez une fourchette pour faire de jolis dessins sur la crème. Mettez au frais pendant au moins deux heures.

Puis dégustez en fermant les yeux. C 'est encore meilleur le lendemain.

*Muriel, Mary et Max

On pourrait préparer un Lamington ou une Pavlova voire un ANZAC biscuit pour faire Australian style mais ce sera pour une prochaine fois.

Si ça vous dit, cliquez sur les photos, elles apparaîtront en grand, rien que pour vos yeux.

vendredi, 09 octobre 2009

Pêche et pomme mêlées

pêches 2.jpg- Mon père, j'ai pêché.

- Ce n'est pas bien mon enfant. Qu'avez-vous donc fait ?

- J'ai fait la cuisine, j'ai fait une compote de pommes et de pêches sanguines à se damner.

- Bah, vous réciterez trois Ave Maria et vous m'en amènerez un peu, en cachette. Faute avouée est à demi pardonnée.

 

Avez-vous déjà goûté ces pêches sanguines ?

Ayant reçu en cadeau quelques-unes de ces merveilles et des pommes par dizaines, la Cocotte les a cuisinées toutes les deux, le côté doux et moelleux de la pêche s'alliant subtilement au croquant de la pomme. Un goût d'Eden.

Ces pêches, appelées également pêches de vigne poussent un peu partout en France et se récoltent jusque fin-septembre.

Petites, d'un aspect peu amène, parfois jaunes à l'extérieur, quand on les ouvre, elles sont d'un rouge profond et intense. On dirait des quetsches de velours. Si vous en voyez sur l'étal de votre maraîcher, achetez-en.

 

Allez, mes ouailles, la Cocotte vous donne sa recette.

 

la mela1.jpgIl vous faut

500 gr de pêches

500 gr de pommes à compote

3 ou 4 cuillères de cassonade

quelques cerneaux de noix de pécan cassés (facultatif)

quelques raisins de Corinthe

50 de poudre d'amande

Et pour les manger : un peu de crème liquide

 

 

Lavez les pêches sans les peler, ouvrez-les en deux et enlevez le noyau.

Faites-les cuire à feu doux dans une casserole en ajoutant le sucre, les raisins et la poudre d'amande. Laissez cuire pendant 8 à 10 minutes.

Épluchez les pommes et coupez-les en quartiers. 2 ou 3 minutes avant la fin de la cuisson, ajoutez la pomme aux pêches.

Servez cette compote encore tiède avec un peu de crème liquide et les noix cassées par dessus.

Oliviers Elise Fontaine.jpgAvant de terminer, la Cocotte profite de cet article pour vous parler d'un petit livre dans lequel elle a trouvé une recette qui a l'air savoureux.

Ce livre s'appelle sobrement "Oliviers", il est écrit par Elise Fontaine. Et la recette, ce sont tout simplement des pêches sanguines rôties à l'huile d'olive.

Faites bouillir un litre d'eau, plongez-y les pêches pendant quelques secondes. Passez-les dans un bain d'eau froide et de glaçons. Épluchez-les puis déposez-les sur un plat allant au four. Versez dessus un filet de jus de citron et d'huile d'olive. Faites cuire pendant 20 minutes th. 6 ou 180°c.

A la sortie, ajoutez encore une fois un filet d'huile d'olive. Et c'est tout. Ça a l'air bon, non ?

Allez en paix !

La photo de la pomme vient de mon amie, Flo. Elle a l'oeil pour voir des choses... oh, la, la ! Merci ma belle !

mardi, 01 septembre 2009

Galette charentaise

P1100777.JPGQuand certains découvraient le Sauerland, d'autres le Canada, d'autres encore la Crète, quand d'autres visitaient le Saarland et envoyaient des Cocottes en papier, la Norvège, la Croatie, Chicago, d'autres toujours  étaient partis en Espagne sur les traces d'une variété de lentilles bien étranges,,,, la belle-mère de la Cocotte prenait ses quartiers d'été dans les Charentes.

Entre deux bains curatifs, elle arpentait fébrilement les rues de Rochefort à la recherche de cartes postales qui la rappelle aux bons souvenirs de ceux qui les recevraient.

Or donc la Cocotte a reçu une belle carte l'invitant à préparer la recette sur la photo : une galette charentaise.

La Cocotte ne connaît pas ? No problem, la Cocotte teste, goûte et approuve.

Cette galette portant le nom d'une paire de chaussons à motifs écossais partage un autre point commun avec l'Ecosse. C'est en réalité un énorme shortbread, ni plus ni moins. Alors qui a piqué la recette à qui ? Les Charentais auraient-ils envahi l'Ecosse et on ne le saurait pas ? Ou vice-versa ?

Si vous avez une explication, partagez-la.

Cette galette est prête à cuire en 3 minutes, chronomètre en main. La Cocotte l'a « chtimisée » en remplaçant le sucre en poudre par de la cassonade. Elle cuit en 15 minutes et se déguste, coupée en morceaux allègrement trempés dans du muscat de Beaume de Venise, par exemple ou dans du Pineau des Charentes, pourquoi pas ? On la déguste aussi avec des copains sur une nappe de pique-nique, un soir de l'été qui finit, dans les jardins du Coysée à Lmabersart avec vue sur la citadelle de Lille.

Allez, c'est promis, Belle-Maman, la prochaine fois que vous venez à la maison, on en mangera ensemble.

Ca vous dit ?

Il vous faut

2 oeufs

125 gr de sucre en poudre ou de la cassonade

250 gr de farine

100 gr de beurre salé ramolli

 

Dans un saladier, fouettez énergiquement le mélange œufs et sucre. Il doit blanchir et devenir mousseux. Ajoutez petit à petit la farine en continuant de fouetter puis le beurre ramolli.

Versez cette préparation dans un plat rond en silicone, égalisez-la et passez au four préalablement préchauffé à 180°c pendant 15 minutes.

Sortez du four et laissez refroidir sur une grille.

vendredi, 28 août 2009

Gâteau aux prunes

P1100693.JPGAdeptes du « slow-food », bonjour !

Ce papier est pour vous, pour moi, pour nous !

Dans un article paru récemment dans la Voix du Nord, une jeune Française de 16 ans, originaire de Marcq-en-Baroeul, racontait son séjour d'une année aux USA. Elle y décrivait de façon joyeuse et communicative sa vie là-bas. Mais une phrase a interpellé la Cocotte et l'a consternée ! Sixtine disait que sa famille d'accueil ne préparait qu'un seul repas par semaine à la maison et que les autres repas étaient pris dans des fast-foods ou des sandwicheries.

Non mais rendez-vous compte ! C'est quoi ce délire ?

Ils font quoi chez eux ? Comment se fait-il qu'ils ne soient pas capables de trouver 10 ou 15 minutes par jour pour préparer un plat et de le manger tous ensemble ?

Alors juste pour râler et pour montrer aux Américains que faire la cuisine ne prend pas tout notre temps, la Cocotte a décidé de faire un gâteau pour lequel lenteur et moelleux sont les mots-clé.

Un gâteau qui prend le temps de lever et de gonfler, gonfler, gonfler,,,,

Un gâteau de saison en plus, un gâteau aux prunes, un gâteau qui vient d'Allemagne et qu'on appelle outre-Rhin un Pflaumenkuchen, un gâteau qu'on va appeler Plumcake, juste comme ça. Non mais !

En plus, ça vous coûtera trois francs/six sous car le kilo de prunes sur le marché n'est qu'à 2 euros. Alors qu'est-ce qu'on fait ? On en achète !

 

Il vous faut

1 kg de prunes

500 gr de farine

250 ml de lait tiède

1 paquet de levure du boulanger

200 gr de sucre en poudre

1 oeuf

25 gr de beurre

1 pincée de sel

1 cuillère à soupe de sucre glace

 

Dans un bol, versez du lait tiède et une cuillère à café de sucre et émiettez votre bloc de levure. Mélangez bien. Dans un saladier, déposez la farine et faites un puits au centre. Ajoutez le contenu de votre bol et mélangez-y un peu de farine. Couvrez et laissez gonfler pendant une quinzaine de minutes.

Ensuite mélangez le reste du lait, le sucre, l'œuf, le beurre fondu et le sel tout et versez cela dans le saladier. Mélangez tous les ingrédients, couvrez et laissez à nouveau gonfler pendant une bonne quarantaine de minutes. La pâte doit doubler de volume.

Graissez et farinez un grand plat à pâtisserie et étalez votre pâte, au besoin avec les doigts, sur toute la surface.

Lavez vos prunes, coupez-les en deux, dénoyautez-les et répartissez-les, l'intérieur de la prune côté pâte, sur toute la surface du plat.

Couvrez encore une fois et laissez gonfler pendant une bonne heure.

Préchauffez votre four à 180°c et laissez votre gâteau cuire pendant une bonne trentaine de minutes. Il va encore gonfler, gonfler, gonfler et dorer, dorer, dorer.

A la sortie du four, saupoudrez-le de sucre glace.

Si cela vous dit, vous pouvez également ajouter un peu de cannelle au sucre glace et accompagner votre gâteau de crème chantilly. Mais ça, ce n'est que si vous n'avez rien mangé avant.

Si vous n'aviez rien à faire ce week-end, voilà pour vous, une saine occupation.

 

mercredi, 12 août 2009

Fondants au chocolat

 

P1090695-2.jpgEn deux temps, trois mouvements, voici une recette qui ravira les nul(le)s. Il faut penser à ces gens démunis quand arrive l'heure du dîner, qu'ils ont malencontreusement invité des amis et qu'ils n'ont aucune idée de ce qu'ils vont faire. Et si on faisait un fondant au chocolat ?

Oui, je sais ! Vous allez me dire que c'est une recette éculée, que franchement, c'est pas bien compliqué, que ceci, que cela...

Mais la cuisine, c'est une question d'habitude. Il faut répéter sans cesse les mêmes gestes, travailler les mêmes ingrédients, refaire les mêmes recettes. Au bout d'un certain temps, on arrive à tout.

Donc la Cocotte pense à ceux qui démarrent, ceux qui ne savent rien ou alors pas beaucoup.

Elle en a testé des recettes de fondants... Des trucs qu'il fallait mettre au frigo trois heures, 23 minutes et 12 secondes avant de les cuire, des qu'il fallait cuire au bain-marie, des avec farine, des sans farine, des avec œufs, des sans chocolat...

Et finalement c'est cette recette qu'elle a retenue. Certes elle n'est pas légère, le beurre, ça y va !

Mais le fondant est là et bien là ! Point de cuisson « prout-prout », point d'ingrédients sophistiqués, une recette simple qu'une fille de dix ans ferait les yeux fermés.

Ça vous dit ?

 

Il vous faut pour 6 fondants

150 gr de chocolat

40 gr de sucre en poudre

150 gr de beurre

1 œuf et 2 jaunes d'œuf*

 

Préchauffez votre four à 180°c.

Faites fondre votre chocolat tout doucement. Ajoutez le beurre coupé en petits dés avant d'arrêter le feu. Remuez bien.

Dans un plat, fouettez les jaunes d'œuf, l'œuf entier et le sucre. Puis mêlez-les au chocolat/beurre.

Répartissez équitablement votre préparation dans six moules à muffins en silicone et mettez-les au four pendant 10 minutes. La surface de vos fondants doit être un peu « sèche ». Arrêtez le four et laissez vos fondants dedans la porte entr'ouverte. Démoulez au moment de servir.

Voilà, c'est tout ! Une autre question ?

 

*Il vous reste 2 blancs d'œuf, montez-les donc en neige avec du sucre glace et faites des petites meringues pour accompagner vos fondants.

lundi, 03 août 2009

Gaufrettes du Nord

 

P1090856-1.jpgLes Proust* ont leur madeleine, les Alsaciens, leur tarte flambée, les Bretons leur pâté Hénaff...

Les gens du Nord ont leur gaufrette, très certainement.

Il suffit de leur offrir une jolie boîte en métal remplie de ces douceurs et vous verrez. Ils vont ouvrir la boîte, goûter les gaufrettes et vont vous raconter tout ce que l'odeur subtile de vanille leur évoque : les étrennes du Nouvel an, les repas interminables du dimanche, les bisous poilus de la grand-mère, le cigare qui pue du grand-père, les bagarres avec le grand frère, les cheveux tirés de la petite sœur, le vélo dans l'allée du garage, la sieste de Papa et la vaisselle de Maman.

Ces gaufrettes, ce sont 20 années, au moins, de leur vie dans du fer blanc. Ces gaufrettes, c'est une recette griffonnée sur un cahier d'écolier, qu'on se donne de mère en fille, qu'on oublie pendant 10, 20, 30 ans et qui ressort, on ne sait pas pourquoi, un jour où on a le temps.

Un jour où on a le temps de rechercher ce temps perdu.

Il ne faut rien pour faire ces gaufrettes, vraiment. Juste du temps !

 

Allez, on est en vacances, on se met de la musique, on va chercher cet appareil qui fait des croque-monsieur et qui n'a jamais beaucoup servi et on va les faire, ces gaufrettes.

Et puisque la Cocotte vous aime, elle va vous donner deux recettes d'un coup : une sucrée et une salée.

Ça vous dit ?

 

P1090845-1.jpgPour faire une trentaine de gaufrettes, il vous faut :

Pour les gaufrettes sucrées :

 

270 gr de farine

240 gr de sucre en poudre

1 sachet de sucre vanillé

180 gr de beurre

4 oeufs

 

Faites fondre le beurre, mélangez-le au sucre Ajoutez les jaunes d'œufs, le sucre vanillé et la farine. Battez les blancs en neige et ajoutez-les délicatement au mélange.

Mettez vos plaques spécial « gaufrettes » dans votre appareil de cuisson. Préchauffez-le puis déposez une bonne cuillère au milieu de la plaque. Refermez, pressez bien et laissez cuire pendant une bonne minute.

Vous pouvez également déposer une petite cuilère de pâte dans chacune des 4 rectangles de votre grille. Ça vous fera des petites galettes toutes rondes.

Choisissez une belle boîte, garnissez-en le fond d'une feuille de papier-ménage et rangez vos gaufrettes. Elles resteront craquantes de nombreux jours.

 

 

Pour les gaufrettes salées, idéales pour un apéro :

Vous procéderez de la même façon que ci-dessus, il vous suffira de remplacer le sucre en poudre et le sucre vanillé par du parmesan.

Vous pouvez en mettre moins que pour le sucre, disons 200 gr, ça suffira. Vous ajouterez à la pâte 1 pincée de sel, de poivre et de paprika

 

P1080536-1.jpgEt si vous n'avez pas le temps et que vous habitez non loin de Lambersart, voici un p'tit truc de la Cocotte. Rendez-vous au magasin d'usine « Eugène Blond », vous savez, c'est cette usine qui fabrique les gaufrettes avec des phrases rigolotes dessus. Vous trouverez dans ce magasin, au 159 rue de Verlinghem, tout ce qui vous fera replonger dans votre enfance, y compris les boîtes de métal.

Et en plus, ils viennent de créer des gaufrettes salées parfumées au pavot, à la ciboulette, au maroilles... Rien que des saveurs du Nord.

Si vous n'avez pas la chance d'habiter dans ce coin, allez dans vos magasins habituels, vous trouverez très certainement les produits que je viens de mentionner.

 

*Saviez-vous que dans ses brouillons, Marcel ne parlait pas de madeleine mais de pain grillé ?

Pour Granny et Elisabeth

vendredi, 31 juillet 2009

Deux tartes !

 

P1090820-1.jpgVous qui êtes nulle ou nul en cuisine, vous qui n'avez pas le temps, vous qui bossez jusqu'à pas d'heure, vous qui n'avez pas le bon matériel pour cuisiner, vous qui trouvez toujours toutes les bonnes excuses pour ne rien faire, la Cocotte vous offre deux recettes de tartes. Si vous ne les faites pas, je ne vous chercherai aucune excuse et je vous en ficherai deux ailleurs que dans le four !

Il ne vous faut rien ou presque, un rouleau de pâte feuilletée pur beurre, du sucre et de la crème liquide, 1 pomme et un reste de pot de crème de spéculoos à tartiner. Le dernier ingrédient est facultatif. Mais comme c'est un truc de chez nous, du Nord, comme c'est à tomber, comme c'est toujours bon de se plaisir, on l'utilise et puis c'est tout.

La Cocotte précise pâte feuilletée pur beurre en rouleau. Ça ne vaut vraiment pas le coup de la faire soi-même, c'est long, fastidieux pour un résultat pas assuré.

Même Jean-Pierre Coffe le dit ! Vous me direz, tout ce qui Coffe n'est pas bon à écouter, notamment ses dernières pubs pour une chaîne de magasins... Mais là, on écoute et on achète de la pâte feuilletée pur beurre. C'est le seul effort auquel il faut consentir. C'est un peu plus cher mais vraiment meilleur.

 

Ça vous dit ?

 

2 rouleaux de pâte feuilletée pur beurre

50 gr de sucre roux

quelques sucres candi (pour le fun)

1 briquette de crème liquide

1 pomme

50 gr de crème de spéculoos à tartiner

 

P1090825-2.jpgPréchauffez votre four à 170°c/180°c.

Lavez votre pomme, enlevez le centre avec un vide-pomme.

Découpez votre pomme en rondelles très fines. Si vous avez une mandoline, c'est le moment de la sortir pour frimer et couper fin et régulier?

Déroulez le premier rouleau sur une plaque à pâtisserie sans enlever le papier-cuisson. Si vous avez un reste de crème de spéculoos à tartiner, mélangez-le à de la crème liquide et étalez cette préparation sur la pâte feuilletée puis déposez vos rondelles de pommes sur la pâte de façon harmonieuse. Saupoudrez d'un peu de sucre roux et de crème liquide.

 

Déroulez le deuxième rouleau de pâte sur une plaque à pâtisserie en gardant toujours le papier-cuisson, saupoudrez de sucre roux et versez de la crème liquide par dessus. Finissez en ajoutant quelques morceaux de sucre candi, de-ci, de-là, pour faire beau, pour faire comme si on mangeait des pierres précieuses.

Mettez ces deux plaques au four et faites cuire pendant 10 à 12 minutes.

C'est la version de la tarte au sucre de la Cocotte.

Alors, heureux ?

 

mercredi, 15 juillet 2009

Macarons ratés...mais pas pour tout le monde !

 

P1080572-1.jpgIl n'est pas facile de faire des macarons.

L'expertise ne vient qu'avec la répétition.

Il est impossible, la première fois, de les réussir.

Mais  ils ne doivent pas à la poubelle finir.

On croirait entendre Ragueneau, le pâtissier-poète dans "Cyrano" !

Après tout, regardez de près un macaron de Nancy. Vous verrez qu'il n'a rien de régulier, que sa croûte est craquelée et qu'il n'a pas de collerette ! Bouh, qu'il est moche ! Et pourtant, il fait la réputation de la ville.

Alors ne baissez pas les bras, recommencez, recommencez et vous verrez, un jour vous aussi, vous y arriverez !

En attendant, que faire avec vos ratés ?

Des jolis desserts colorés dans de jolis contenants transparents. Autrement dit, sortez vos verrines et vos pots de confiture !

Une de mes petites poulettes a voulu se lancer dans la confection de macarons avec une jolie Teutonne prénommée Marlène. Les belles et rebelles n'ont pas écouté mes conseils et ont vu, dépitées, leurs macarons roses, se ramollir, se craqueler et s'aplatir doucement à la chaleur du four.

Et c'est là que moi, la Cocotte, je suis intervenue pour leur dire que non, la vie n'est pas fichue. Une erreur, ça se rattrape ! Non, les filles, c'est pas grave. On va le poser cet avion !

 

Alors pour faire des macarons ratés, il vous faut :

Une trentaine de macarons ratés : pour cela, vous prenez n'importe quelle recette de macarons et vous la ratez, c'est la partie la plus facile de la recette !*

200 gr de chocolat blanc

de la confiture de groseilles ou de mûres ou de fraises

du mascarpone

des graines de grenade

 

Vous laissez refroidir vos macarons, non sans dépit, sur une grille. Puis vous faites fondre votre chocolat blanc tout doucement, au bain-marie. Vous partagez en deux le chocolat. Dans un bol, vous lui ajoutez de la confiture de fruits rouges et dans un autre bol, vous mélangez énergiquement le chocolat à trois belles cuillères de mascarpone.

Ensuite vous choisissez de jolis verres transparents. Vous cassez deux macarons par verre et vous mettez les grosses miettes dans le fond de chaque verre. Puis vous ajoutez une belle cuillère de votre préparation chocolat blanc/confiture. Vous couvrez d'un macaron puis vous ajoutez une bonne cuillère de la préparation chocolat/mascarpone. Terminez en ajoutant encore une fois des macarons en petits morceaux et en saupoudrant de graines de grenade et de chocolat blanc râpé.

Vous verrez, vous ferez votre petit effet !

 

*Très sérieusement, si vous voulez "La Recette", faites-moi signe. Je vous donnerai celle testée et approuvée par ma copine Cécile, la reine des macarons.

jeudi, 09 juillet 2009

Compote de fruits rouges

 

P1080645-1.jpgVoilà une recette que vous allez faire et refaire et rerefaire !

La Cocotte la dédicace tout particulièrement à ses abonnées particulièrement nulles en cuisine.

Elles se reconnaîtront. C'est une recette qui vient du Danemark, que les Allemands ont piquée sans vergogne. Le Danois de la Cocotte est très approximatif donc vous n'aurez pas la traduction !

Outre-Rhin, elle s'appelle Rote Grütze (prononcez roteu greutzeu).

Elle peut servir de base à plein de desserts. On la mange comme ça ou sur une génoise. Elle acceptera sans problème de la crème, de la glace, des biscuits, des brioches...

C'est d'une telle simplicité que vous n'allez pas y croire.

Ça vous dit ?

 

Il vous faut :

2 paquets de fruits rouges surgelés (groseilles, fraises, framboises, cassis...)

ou 1 kg de fruits rouges frais

100 ou 150 gr de sucre en poudre

2 cuillères de fécule de pommes de terre

 

Dans une marmite, faites chauffer les fruits rouges, ajoutez le sucre. Laissez cuire pendant 5 minutes. A côté, délayez les deux cuillères à café de pomme de terre dans un peu d'eau puis ajoutez ce liquide aux fruits. Mélangez bien, laissez à la fécule le temps de faire son petit effet. Puis arrêtez le feu. Laissez refroidir et mettez au réfrigérateur pendant 3 ou 4 heures au moins.

Au bout de ce temps, vous avez deux options :

P1030713-2.jpgLa première :

Vous choisissez de jolis petits bols ou saladiers, vous y répartissez le Rote Grütze et vous ajoutez une lichette de crème liquide. Et vous servez ! Vous allez voir la réaction des invités. Comment vont-ils attaquer ce plat ?

Vont-ils mélanger tout de suite crème et compote ?

Vont-ils s'amuser à enfoncer une cuillère juste pour voir la crème se mêler à la compote doucement, intimement ?

La deuxième option :

Vous choisissez de jolies verrines, vous écrasez dans le fond des biscuits, vous ajoutez votre préparation, vous mélangez du mascarpone à un peu de sucre, vous en déposez une bonne cuillère sur le Rote Grütze, vous saupoudrez de pralin, de graines de grenade (pour la couleur et le goût) et vous terminez par un marshmallow que vous faites caraméliser avec un chalumeau de cuisine.

Encore une fois, ce n'est qu'une question d'imagination.