samedi, 13 juillet 2019

La chakchouka de Momo Herbi, chef du Grain de folie à Bailleul

« Vous savez, la chakchouka, c’est de la ratatouille ! »
Entrez au Grain de folie, installez-vous et écoutez Momo Herbi. Ce maître-restaurateur œnologue vous parlera des tadjines de Kabylie qui servaient autrefois à la fabrication de grosses crêpes. Il vous racontera l’histoire des cornemuses et des 3 papes de cette région d’Algérie. Il feuillètera avec vous le petit livre usé dans lequel il a appris la gastronomie française, vous fera saliver avec ses championnats du monde de couscous en Sicile, vous montrera ses roses magnifiques, ses pieds de vigne d’Alsace, ses chevaux, son huile, ses vins… Vous l’écouterez et vous reprendrez un peu de chatchouka.

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Le grain de folie, 1925 route de Lille 59270 Bailleul

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La chakchouka sur tartare de tomates
Pour 6 personnes
Ingrédients : 5 oignons, 3 poivrons-corne, 4 petites courgettes, 3 tomates, 12 cl d’huile de colza, huile d’olive, sel, 2 œufs. Tartare de tomates : 2 ou 3 tomates, origan sec, sel et huile d’olive.
Préparation : 15 min – cuisson : 15 min – coût : * - difficulté : *

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Pelez et coupez les oignons en lanières. Coupez les courgettes non-pelées en rondelles. Coupez les poivrons-corne (ils rendent moins d’eau à la cuisson*) en rondelles et débarrassez-les des pépins. Faites frire ces légumes dans l’huile de colza très chaude (l’huile d’olive ne résiste pas à la friture*). Ecumez pour enlever l’huile.
Faites cuire les tomates coupées en dés 2 minutes dans 2 cuillères à soupe d’huile d’olive. Ajoutez les légumes cuits précédemment, cassez les œufs par-dessus. Mélangez un peu, salez et c’est tout.
Pour le tartare de tomates, coupez des tomates en petits dés, mélangez-les à un peu de sel, d’origan sec et de l’huile d’olive. A l’emporte-pièce, déposez une couche de tartare de tomates puis couvrez-la des légumes cuits. Saupoudrez d’un peu de paprika pour faire joli. Ce plat peut se manger tiède.
*Dixit le chef.

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la chakchouka de momo herbi,chef du grain de folie à bailleul,chakchouka,momo hervi,le grain de folie,bailleul,le chef et la cocotte,la voix du nordEt si la Cocotte vous emmenait en voyage, ça vous dirait ?

La Cocotte vous emmène à Bailleul, chez Momo Herbi, le chef du Grain de folie. On n’entre pas tout de suite dans le restaurant, on s’arrête dans le patio et on admire ses roses. « Vous volez voir ce que j’aime faire ? J’aime jardiner, faire pousser fleurs, fruits et légumes ». Les fleurs, les roses en fait, des roses d’un rose somptueux, « juste pour la décoration ». Des roses magnifiques qui vont à merveille avec les murs de brique et des pieds de vigne pour le vin d’Alsace qui serpentent ces mêmes murs. Un patio frais et ombragé où il doit faire bon traîner l’été. Elle vous emmène dans le jardin, le potager, le verger…

Dans le potager, sous serre ou pas, des fèves, des tomates, des courgettes, du céleri, des poireaux, des concombres, des artichauts… « Avant, j’organisais des dîners champêtres, je faisais tourner un agneau sur la broche et les clients allaient cueillir eux-mêmes ce qu’on allait manger tous ensemble. L’an prochain, je recommence ! » Et dans le verger, cerisiers, pêchers, pruniers, mirabelliers et autres pommiers sont la cible préférée des oiseaux. « Je les partage avec eux, leur chant m’est agréable. »

Partons maintenant en Sicile, voulez-vous.

Momo s’y rend chaque année, accompagné de son épouse. Ils vont au championnat du monde de couscous, l’occasion pour lui de rencontrer des cuisiniers du monde entier qui partagent la même passion du couscous. « C’est presque le plat national des Siciliens, le couscous ! »

Remontons sur le bateau et prenons la direction de l’Algérie, plus précisément la Kabylie qu’il a quittée en 1994 mais qu’il a eu le temps d’étudier par le menu.

la chakchouka de momo herbi,chef du grain de folie à bailleul,chakchouka,momo hervi,le grain de folie,bailleul,le chef et la cocotte,la voix du nordCet ancien étudiant des Ponts et chaussées, géomètre de formation, a fait beaucoup de recherches sur son pays et sa région natals. « J’ai découvert que ma région a eu 3 papes, qu’on fêtait Halloween en même temps que les Américains, on nous donnait aussi des bonbons pour l’occasion. C’est la même chose pour la Saint-Valentin. J’ai appris que le tadjine était un ancien plat dans lequel on faisait des grosses crêpes. Je sais que l’instrument de musique le plus commun en Kabylie est la cornemuse. » Qui l’eût cru ? La Cocotte le croit, Momo tient un auditoire comme personne. Momo sait raconter les histoires.

Quittons la Kabylie. « Quand on décide de partir, on part. Il faut choisir sa chaise. » Momo vient en France sur les conseils d’un géomètre-formateur. Son conseil, « si tu pars en France, ouvre un resto et fais du couscous. » Momo écoute son maître et arrive en 1994 avec dans ses bagages, un seul livre de cuisine, un livre élimé sur la gastronomie du pays qui l’accueille. « C’est la cuisine que j’aime. » Sa femme, elle, emmène les recettes de cuisine de sa maman. Ils ouvrent leur premier restaurant à Lille. Puis l’envie d’espace pour ses chevaux et l’envie de nature les emmènent à Bailleul.

Tout ça pour finir dans la cuisine de Momo. Entrez donc !

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- « Alors la Cocotte, je vous ai préparé 3 plats, la chakchouka, un tadjine aux olives et un frappucino aux fraises !

- Euh Momo, il ne me faut qu’une recette ! ET même si vous me parlez d’une de mes recettes préférées, le tadjine aux olives, je vais choisir la chakchouka, c’est de saison ! Les gens vont adorer. »

Avec les légumes de la ferme Thomas à Nieppe et une petite feuille d’endive pour la référence au Nord, « je vais vous faire de la chakchouka dans ce cas. Vous connaissez la chakchouka, j’imagine ? C’est de la ratatouille mais quand je dis ratatouille, les gens n’en veulent pas. Ratatouille, c’est aussi le mot que je leur dis quand il ne m’en reste plus beaucoup et que je veux en garder pour en avoir jusqu’à la fin du service. »

La Cocotte est revenue de voyage et a posé ses valises le temps d’un après-midi chez Momo.

Momo, elle l’écouterait pendant des heures. La Cocotte aime qu’on lui raconte des histoires, elle l’a déjà dit au-dessus. Elle aime ça autant que la chakchouka de Momo ! Merci Momo.

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jeudi, 02 mai 2019

Condiment au gingembre et la Cocotte à Bailleul

Condiment au gingembre, gingembre, la Cocotte, la Voix du Nord, l'autre Festival, Bailleul, médiathèque de Bailleul- Allo la Cocotte ? Si je vous envoie la photo d’une peinture exposée au musée Benoît-De-Puydt de Bailleul, vous pouvez me dire ce qu’elle vous inspire ? La toile s’intitule « Intérieur de cuisine » et elle est l’œuvre de Martin Drölling. Nous avons déjà montré cette toile à Françoise Lison-Leroy et elle en a fait une nouvelle. Alors ça vous dit quoi ?
- Eh bien, je vois l’intérieur très sombre d’une cuisine. La lumière rare provient d’une grande fenêtre aux vitres sales ou occultées par des papiers sombres. La fenêtre éclaire un pan de mur jauni où pendent casseroles en cuivre et jarres de toutes tailles. Elle éclaire également le manteau d’une cheminée où sont exposés quelques objets, tels qu’une cafetière, une bougie, un miroir…
La faible lumière éclaire enfin une dame assise à la table de la cuisine, fichu et tablier blancs et robe jaune. Elle est accompagnée d’un homme qui reste dans le noir. Il est debout et ne fait rien de particulier sauf peut-être l’écouter. Sur la table sont étalés carottes et poireaux et la dame au fichu blanc, probablement la servante, plume une volaille, me semble-t-il.
- Oui, c’est bien ça. Alors ça vous fait penser à quoi ?
- Eh bien, je dirais que les gens de la maison vont bientôt de régaler d’une poule au pot.
- Oui, c’est pas mal. Et ça vous dirait de venir en préparer une le dimanche 5 mai à la médiathèque de Bailleul ? Pendant que Françoise Lison-Leroy lira son texte, vous animerez un atelier Poule au pot avec quelques volontaires. Les effluves du bouillon viendront chatouiller les narines des auditeurs qui pourront ensuite venir déguster les plats préparés pendant votre atelier. Vous voulez bien ?
condiment au gingembre,gingembre,la cocotte,la voix du nord,l'autre festival,bailleul,médiathèque de bailleul- Oh bien sûr que je veux. Mais c’est dans quel cadre exactement, dites-moi ? Et puis qui êtes-vous, Monsieur ?
- Oh pardon, je ne me suis pas présenté, je suis Dominique Tourte, le directeur des éditions Invenit. Je dirige la collection Ekphrasis. Nous choisissons des peintures dans les musées du Nord-Pas de Calais et nous proposons à un écrivain de nous offrir son regard sur ces peintures, dans le but de valoriser le patrimoine artistique de notre région. Ici la peinture est de Martin Drölling, peintre du XVIIIème siècle, né en Alsace et mort à Paris. Françoise Lison-Leroy est belge, elle vit dans la région de Tournai et elle écrit poèmes, nouvelles, chroniques et pièces de théâtre. Ecrire sur des peintres et des peintures, elle aime ça. Et nous avons choisi de parler de son travail à propos de Martin Drölling dans le cadre de l’Autre Festival de Bailleul. Pendant tout un week-end, L’autre Festival offrira aux habitants de Bailleul et des environs un programme entier mêlant BD, chanson, musique, théâtre, illustration et cinéma. Des ateliers, des rencontres, des happenings, des collages, des installations, des expositions… seront proposés. Alors, la Cocotte, ça vous dit ?
- Oh bien sûr que oui, à dimanche, Dominique ! 11 heures à la médiathèque ? Oui oui, j’y serai !

L'Autre Festival à Bailleul, Médiathèque municipale, 22bis, rue d'Ypres, 59270 BAILLEUL, Tél. 03 28 41 27 54

La recette

Aimez-vous les goûts forts ? Si oui, lisez la suite. Si non, passez votre tour. Cette recette est faite pour les gens qui n’ont peur de rien.

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Pour 1 petit pot 

Ingrédients : 200 g de gingembre, 2 gousses d’ail, 2 piments rouges frais (plus ou moins forts selon votre goût), 3 g de sel et huile de tournesol.
Préparation : 20 min – cuisson : 15 min – coût : * - difficulté : * - ustensiles : râpe, pilon, mortier et casserole
Pelez le morceau de gingembre. Râpez-le jusqu’aux fibres et débarrassez-vous de celles-ci. Pelez l’ail et passez-le au pilon pour obtenir de la crème. Lavez les piments et enlevez-leur la queue. Coupez les piments en morceaux sans toucher les graines avec les mains car elles piquent. Pilez les piments également. Faites chauffer 2 cuillères à soupe d’huile dans une petite casserole et ajoutez le gingembre râpé, le piment et ses graines (si vous voulez que ça pique fort) et l’ail. Laissez cuire doucement 15 minutes, le temps que l’huile fasse des petites bulles en surface et se sépare de la masse. Salez légèrement. Versez le contenu de la casserole dans des petits pots très propres et complétez-les d’huile de tournesol. Rangez-les au réfrigérateur et consommez ce condiment rapidement avec du riz, de la semoule, des viandes grillées, des salades…

lundi, 13 janvier 2014

Velouté cocos-poires

Voilà l’hiver, j’aperçois pas le soleil, les nuages neigent et le ciel s’assombrit. Et dans ma tête, qui mijotent ? Les recettes. J’entends rugir les plaisirs de la vie. C’est le retour des soupes qui emplissent nos assiettes. Il fait si froid qu’il nous pousse des envies, c’est le bonheur réchauffé d’un potage, les poires sont belles et la Cocotte est ravie… Voilà l’hiver, enfin l’hiver, toujours l’hiver !

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Velouté cocos-poires
Facile : 1 Cocotte, prix : 1 Caddie, temps : 1 horloge
1 kg de cocos frais à écosser ou 350 à 400 g de lingots secs, 6 poires William, 2 carottes, 1 branche de céleri, thym, 1 bon litre de bouillon de bœuf maison, 25 cl de vin rouge corsé + 5 cl, 200 g de lard fumé, sel, poivre
Si vous utilisez des lingots secs, faites-les tremper toute une nuit avant de les faire cuire. Sinon écossez les cocos frais. Déposez-les dans une marmite, ajoutez une branche de céleri et une branche de thym, 2 carottes épluchées et 3 poires William pelées et épépinées. Couvrez avec le bouillon de bœuf, salez et poivrez et faites cuire jusqu’à ce que les cocos soient tendres. 30 minutes devraient suffire.
Epluchez les 3 autres poires et faites-les pocher dans le vin rouge 10 minutes. Arrêtez la cuisson puis laissez-les mariner dans le vin. Détaillez finement le lard fumé et faites-le dorer quelques minutes dans une poêle anti-adhésive. Déglacez avec les 5 cl de vin et réservez.
Enlevez le thym de la marmite et passez le contenu de la marmite au mixeur plongeant. Ne mixez pas trop longtemps, s’il y a encore des morceaux, c’est bien. Rectifiez l’assaisonnement. Si c’est trop épais, ajoutez un peu de bouillon.
Servez le velouté accompagné d’une demi-poire pochée par personne et de quelques dés de lard.

Velouté cocos-poires, poires william,Vergers Deroo le Steent’je, Bailleul,Sandrine Deroo, Sylvain Deroo, La Cocotte, Femina, La Voix du Nord Producteurs : Sandrine et Sylvain Deroo
A Bailleul, chez les Deroo, travailler en couple n’a rien de compliqué, «On ne fait quasiment rien ensemble». Sylvain, c’est cueillette, verger et préparation des fruits et Sandrine, le reste. Si Sylvain est capable de reconnaître ses quelque 30 variétés de pommes et de poires les yeux fermés, Sandrine laisse libre cours à ses envies pour confitures, gelées et cakes. « On aime que les gens reconnaissent ce qu’on a fait, quand ils nous disent que c’est bon. »
Vergers Deroo, le Steent’je, Bailleul, magasin sur place et marché de La Madeleine lundi, vendredi, Lambersart mercredi, Croix et Halluin samedi.

Trucs et astuces
Des poires, Sylvain et Sandrine, n’en ont jamais assez pour satisfaire la demande croissante des clients. Alors si vous trouvez chez eux des poires William, sautez sur l’occasion. Récoltée avant maturité, première à arriver dans la saison, la William est bonne à croquer mais aussi à cuisiner. Dès l’achat, rangez-la dans le bac à légumes du réfrigérateur et consommez-la dans les 2 ou 3 jours. N’attendez pas qu’elle soit jaune ni molle au tâter sinon elle ne sera plus bonne. Bien juteuse, bien sucrée, bien granuleuse, bien croquante, difficile de lui résister. Voilà l’hiver et voilà la poire William !
Odile Bazin