lundi, 14 décembre 2009
Vin chaud
Dernier volet du triptyque + 1 sur les marchés de Noël chez nos cousins germains. La Cocotte ne sait pas comment on dit un tableau composé de 4 objets : un quadryptique ? Si jamais vous avez la réponse, n'hésitez pas à lui en faire part.
Roulement de tambour ! Ratatatatatata !
Et voici le seul, l'unique ! J'ai nommé le Glühwein (prononcez gluvaïnnn) ! Du vin chaud.
On en prend un, puis on en reprend un deuxième. C'est pas tous les jours qu'on vient en Allemagne,,,Ah, oui, vraiment, bien chaud, bien agréable !
Un p'tit troisième ? Ja, natürlich !
Soudain, sans prévenir, on ne sait pas pourquoi, on prétexte que la route nous a fatigué, que les pavés glissent anormalement plus en Allemagne qu'en France, que les flots tumultueux de la Moselle nous ont fichu la nausée et on s'agrippe comme on peut, au bras de sa copine,,, Hum, bin chaud, bin agréabl' !
Celui qui a décidé de de pas succomber à la tentation n'a aucun mal à retrouver la voiture, lui ! Et il nous ramène à l'hôtel où on va se coucher en attendant la belle nuit de Noël, la neige qui étend son manteau blanc,,, fin fau, fin nagréap !
Dans un esprit évident d'ouverture et de convivialité, les Allemands en font avec ou sans alcool, pour petits et grands, jeunes et vieux, allemands ou pas. Ils le font au vin rouge, au vin blanc, au jus de pomme ou au jus de raisin, ajoutent une orange ou un citron, parfument d'anis étoilé et/ou de clous de girofle, mettent un bâton de cannelle, en ajoutent un second, décident d'ajouter le zeste d'une orange. Oh zut puis non, tiens, on va mettre du citron !
Bref ils ont mille et une recettes pour ce classique et on ne va pas se gêner pour les copier.
La Cocotte, aussi conviviale et ouverte qu'une Teutonne, vous livre ici trois ou quatre recettes.,,,testées et approuvées et re-testées et re-approuvées,
Ach ! Quel dévouement ! Quel zèle ! Quelle abnégation ! Quel esprit de sacrifice !
Avant de commencer, voici une règle à ne pas enfreindre :
Si vous voulez préserver votre santé, ne faites jamais bouillir votre vin chaud, ne dépassez pas les 80°c pour la cuisson.
Les quantités données sont valables pour trois personnes :
1, Au vin rouge
1 bouteille de vin rouge sec et léger, plutôt un vin d'Anjou
10 sucre en morceaux
2 oranges non traitées
2 bâtons de cannelle
3 clous de girofle
3 graines d'anis étoilé
Prélevez le zeste des oranges puis pressez-les pour recueillir le jus. Dans une casserole, mêlez tous les ingrédients et faites chauffer doucement pendant 10 minutes. Laissez refroidir, filtrez et versez votre vin dans une jolie bouteille.
2, Au vin blanc de Moselle (à boire avec un Jeff)
1 bouteille de Müller-Thurgau sec
10 morceaux de sucre candi
3 clous de girofle
2 bâtons de cannelle
1 orange non traitée en tranches
Mettez tous ces ingrédients dans une casserole et faites chauffer à feu doux pendant 10 minutes. Versez tel quel dans une jolie bouteille.
3, Au vin blanc et rhum
1 bouteille de vin d'Alsace, du Sylvaner par exemple
1 petit verre de rhum
1 orange non-traitée coupée en tranches
1 poignée de raisins secs
1 bâton de cannelle
2 clous de girofle
quelques graines de cardamome
Mettez tous ces ingrédients dans une casserole et faites chauffer à feu doux pendant 10 minutes. Versez tel quel dans une jolie bouteille.
Et maintenant pour les enfants et ceux qui conduisent
1, Kinder punch
1 bouteille de jus de raisin
1 poignée de raisins secs
3 cuillères à soupe d'amandes en poudre
1 bâton de cannelle
2 clous de girofle
3 graines de cardamome
3 tranches de citron non-traité
Mettez tous ces ingrédients dans une casserole et faites chauffer à feu doux pendant 10 minutes. Versez tel quel dans une jolie bouteille. Enlevez les clous de girofle avant de servir. Si les enfants tombent dessus, c'est la soupe à la grimace assurée !
2, Aux fruits rouges
0, 5 litre d'infusion aux fruits rouges
0, 5 litre de jus de pomme
le jus d'un citron non-traité
3 cuillères à café de miel
Mettez tous ces ingrédients dans une casserole et faites chauffer à feu doux pendant 10 minutes. Versez tel quel dans une jolie bouteille.
Une jolie bouteille, ça fait un joli cadeau.
Bien chaud, bien agréable !
L'année prochaine, on ira voir ailleurs. L'Allemagne, ça, c'est fait.
Cliquez ici et lisez un des nombreux articles de la Voix du Nord sur le sujet. Si vous n'avez pas le temps d'aller outre-Rhin, la commune de Lauwin-Planque organise un marché de Noël allemand.
Tout est à consommer bien évidemment avec modération.
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samedi, 12 décembre 2009
Des Bretzels
Qu'est-ce qui est rond et marron, qui ressemble à un nœud, qui a parfois une grosse cicatrice sur le « ventre », qui est salé et qui pendouille fièrement dans les vitrines des échoppes sur les marchés de Noël en Allemagne ?
Un pneu crevé recouvert de chocolat ? Nein !
Un Père-Noël en pain d'épice qui aurait fait la guerre ? Nein !
Une brioche en forme de roue de charrette trop cuite ? Nein !
C'est un Bretzel ! Enfin !
Toutes les régions d'Allemagne en réclament l'origine, avec des histoires plus ou moins farfelues.
Son nom vient du latin bracchium qui signifie bras ou avant-bras. Au début, il n'y avait qu'un bras, ça formait un 6. Puis quelqu'un eut l'idée d'unir deux pains pour n'en faire qu'un.
On dit alors qu'il symbolisait un moine en prière.
Dans les chaumières teutonnes, on affirme aussi qu'un pâtissier avait été accusé d'un vol. Le Comte de la région de Bad Urach, aimant ses pâtisseries lui lança un défi : « Tu as trois jours et trois nuits pour me préparer une pâtisserie à travers laquelle le soleil brillera trois fois. Si tu réussis,tu ne seras pas pendu, ta vie te sera rendue ». C'est en voyant sa femme, les bras croisés dans l'encadrement de la porte que le pâtissier se mit à confectionner des Bretzels.
C'est maintenant le symbole des boulangers en Allemagne.
Une légende raconte que le 11 février 1839 (c'était un mardi) un Bavarois nommé Anton Pfannenbrenner Nepomuk aurait, par mégarde, badigeonné ses Bretzels d'une solution de soude destinée au nettoyage des moules à pâtisserie.
On prétend aussi qu'un chat dans une pâtisserie aurait fait tomber une plaque remplie de Bretzels dans de la saumure pour faire mariner du poisson.
Les Bavarois et les Souabes se battent pour revendiquer le sel sur le Bretzel.,,
Bah, la Cocotte les laisse à leurs querelles et vous propose deux recettes de ces petits bras entrelacés croustillants et salés.
Une petite recette pour l'apéro d'une simplicité enfantine. D'ailleurs faites-la avec vos enfants.
Et une autre, tout aussi simple, qui donnera à votre cuisine l'odeur des marchés de Noël.
Pour 25 Bretzels à dévorer à l'apéro
30 gr de beurre
3 œufs (pour 2 des 3 oeufs, séparez les blancs des jaunes mais ne jetez pas les blancs)
une pincée de sel fin
250 gr de farine
du gros sel
Ramollissez le beurre dans un petit saladier, ajoutez deux jaunes d'œuf, le sel et la farine et mélangez bien. Montez les blancs en neige et ajoutez-les à la préparation. Vous obtenez une grosse boule de pâte. Partagez-la en 25 morceaux égaux. Sur un plan légèrement fariné, roulez chaque boule pour obtenir un fin boudin d'une vingtaine de cm de long. Croisez les extrémités vers le bas et rabattez chaque extrémité vers le haut du Bretzel. Déposez tous ces petits gâteaux sur une plaque en silicone ou du papier sulfurisé, badigeonnez-les de jaune d'œuf et parsemez-les de quelques grains de gros sel. Faites cuire à four chaud pendant 15 mn. Déposez-les sur une grille et attendez les copains pour les déguster.
1 cube de levure de boulanger
500 gr de farine
300 ml d'eau tiède
1 cuillère à café de sel fin
du gros sel
3 cuillères à soupe de bicarbonate soude
Délayez la levure dans un peu d'eau tiède. Versez la farine dans un grand plat, faites un creux au milieu et versez la tasse de levure/eau. Ajoutez du sel. Mélangez bien pendant 5 minutes. Si vous avez un robot, laissez-le faire, il est là pour ça.
Couvrez d'un ligne propre et laissez monter votre pâte pendant une bonne heure.
Au bout de ce temps, retravaillez la pâte en ajoutant au besoin un peu de farine. Il ne faut pas qu'elle colle mais il ne faut pas qu'elle soit trop sèche.
Divisez vos pâte en 16 morceaux égaux et travaillez-les comme dans la recette précédente. Vous pouvez rouler votre pâte pour que les bouts soient plus fins que le centre. Le centre représentant alors un ventre bien gonflé.
Déposez tous vos Bretzels sur une plaque en silicone ou du papier sulfurisé très légèrement fariné.
Recouvrez d'un linge et laissez vos petits pains gonfler une nouvelle fois.
Au bout d'une bonne heure, préchauffez votre four à 200°c et faites bouillir dans une marmite, de l'eau additionnée de bicarbonate de soude. Très délicatement, prenez un Bretzel à la fois et déposez-le dans la marmite. Laissez-le 30 secondes et remettez-le sur la plaque. Moi, j'en mets trois à la fois.
Saupoudrez de gros sel.
Passez ensuite tous vos Bretzels au four pendant 20 minutes.
Laissez-les refroidir sur une grille et dégustez-le le jour-même, voire l'heure même. Faites comme les Teutons, mangez-les en les accompagnant d'une bonne bière. Vous pouvez également les ouvrir en deux et les tartiner de beurre.
Petit plus : Vous pouvez ajouter à votre pâte du fromage râpé et saupoudrer le dessus de cumin ou de pavot.
On dit merci qui ?
Merci Anton Pfannenbrenner Nepomuk !
On peut les faire sucrés également. Mais ça, c'est une autre histoire.
Bon alors, les Bretzels, c'est fait.
Pour la prochaine et dernière recette des marchés de Noël, la Cocotte vous offre un p'tit coup à boire.
Revenez vite, vous allez adorer !
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