jeudi, 17 novembre 2011
Balti cabillaud
A la recherche de la nouvelle poêle
Pour être un cuisinier, voire un bon cuisinier, il ne suffit pas de savoir cuisiner, encore faut-il avoir les bons instruments. Par bons instruments, la Cocotte entend instruments utiles, sur lesquels on peut difficilement faire l’impasse. On peut sans problème se passer d’une pocheuse en silicone mercerisé pour œufs de calibre 3, on peut également zapper le presse-glace spaghetti en acier inox, le découpe-salade qui peut ne découper qu’une moitié de cœur à la fois, la paire de lunettes spécial oignons, unisexe, en polycarbonate et mousse élastomère ou l’épluche-tomates en métal profilé à lames dentelées, recommandé par Mme Michu, de la Trimouille dans la Vienne, qui en a offert à toute sa famille et ses amis, «Rendez-vous compte, ça fait aussi les poivrons ! »
En revanche, se dire qu’on va faire des pâtes sans avoir de marmite, les choses se compliquent. Monter des œufs en neige sans fouet, qu’il soit électrique ou non, la tâche devient ardue.
Prenez la poêle par exemple. Comment la choisir ? Fonte, acier, acier inox, revêtement anti-adhésif, téflon, céramique ? Et une poêle pour quoi faire ? Des œufs, un steak, des crêpes, du poisson… ?
Autant de questions que le cuisinier se pose au moment d’ouvrir le porte-monnaie. Porte-monnaie que d’ailleurs vous devez avoir bien garni car certaines poêles coûtent un bras et vu le poids de certaines, vos deux bras ne seront pas de trop.
La Cocotte est perpétuellement en recherche de la meilleure poêle. Elle a tout essayé !
Les lourdes, les pas lourdes, les en fonte, les en alu, les à fond plat, les en téflon, les rouges, les vertes, les bleu-pétrôle… les à manche en bois, les à manche en inox pas étanche, qui passent au lave-vaisselle et qui se gorgent d’eau, comme ça, quand on les chauffe, l’eau restée dans le manche commence à chauffer et dès qu’on prend cette p… de poêle, on se brûle la main droite !
Tout, elle a tout essayé.
Suivant les conseils très avisés de son chéri, ayant passé un temps fou à étudier la question, se documentant sur tel et tel produit, lisant les forums étonnamment nombreux sur la question, elle a investi dans, paraît-il, la Rolls Royce du gâte-sauce, le nec plus ultra du marmiton, le top du top du chef. Et en plus, ses deux bras sont toujours là, alors même qu’elle a acheté deux poêles de 2 tailles différentes. Deux belles poêles en tôle d’acier, qui nécessitent d’être culottées, deux belles poêles qui doivent devenir noires à l’usage et qu’on doit purifier de temps en temps, deux belles poêles qui provoquent la réaction de Maillard dès que la température passe à 140°c. Imaginez-vous la réaction de Maillard, les aliments sont saisis, leurs sucs se caramélisent en surface, c’est ça qui donne le bon goût !
Ah, enfin ! La Cocotte va pouvoir cuisiner ! Il était temps.
Balti cabillaud
Vous avez tous dans vos placards une karhai ? Cette sauteuse indienne qui ressemble à un wok ? Non ? Bon, on va s’arranger. Ce serait dommage de passer à côté de cette recette.
Pour 6 personnes
Ingrédients : 800 g de filets de cabillaud, 1 poireau, 3 gousses d’ail, 1 piment vert, 3 càs d’huile de tournesol, 1 briquette de lait de coco, 1 citron vert, coriandre fraîche, sel et poivre.
Préparation : 10 mn – Cuisson : 10 à 15 mn – Coût : * - Ustensile : petit mixeur et wok
Enlevez le bout touffu et le vert du poireau, enlevez les premières feuilles, coupez-le en tronçons et passez-les sous l’eau. Epluchez l’ail, lavez et épépinez le piment vert lavé. Mêlez tous ces ingrédients dans un mixeur, ajoutez l’ail et mixez finement pour obtenir une crème. Faites chauffer le wok ou la poêle. Versez la crème et faites cuire 2 ou 3 minutes en la mélangeant régulièrement. Baissez la température et allongez avec le lait de coco, pressez le citron et versez le jus recueilli dans la poêle. Salez et poivrez légèrement, il y a déjà un piment vert dans la sauce. Coupez le cabillaud en gros tronçons et ajoutez-les dans la poêle. Ne mélangez pas. Couvrez le wok ou la poêle et laissez le poisson devenir blanc. En 4 ou 5 minutes, ça devrait être fait. Arrêtez la cuisson et saupoudrez de coriandre fraîche ciselée. Servez aussitôt avec du riz ou des naans.
17.11.2011
Publié dans Asie, Cuisine, La Voix du Nord, Poissons, coquillages, fruits de mer | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
Commentaires
J'adore ! J'essaie ce week end, je suis sûre que tout le monde va adorer :)
Écrit par : Belisama | jeudi, 17 novembre 2011
Si je puis me permettre : la cocotte vient de nous parler de la réaction de Maillard ! wouhaha ! érudition, connaissances, savoir-faire. la cocotte frise la perfection. et la recette sonne bon en plus ! quelle chance !
Écrit par : samia | jeudi, 17 novembre 2011
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