Ressortez vos mouchoirs, vol 2 (jeudi, 19 janvier 2017)

Du lundi 19 au 24 décembre 2016
Ce lundi soir, une semaine après ton accident, j'ai fait une livraison tardive du bulletin de santé quotidien à nos amis et copains, après avoir profité d'un petit moment avec les enfants maintenant tous réunis. Nous sommes allés faire un goûter de Noël avec le reste de la coloc roubaisienne. Ton état de santé continue de s'améliorer. Depuis ce lundi matin, tu n'as plus besoin d'oxygène. Un scanner de contrôle a été pratiqué ce matin également : là encore, les résultats sont bons. La vigilance reste de mise, tant sur le plan neurologique que vasculaire. Tu as (vraiment) beaucoup parlé cet après-midi, passant de réponses claires et précises à nos questions à des rêves éveillés plus difficiles à suivre : a priori, tous tes amis recevront une petite boîte en bois avec des petites bouteilles de vin. Tu hésites encore entre rouge et blanc... Quant au personnel de la réa, il est "wunderbar". Mais ça, on le savait déjà. Bises et à demain.
Au fait, je viens de faire envoyer, par Internet, des fleurs et des chocolats à ta maman pour son anniversaire. Et pour les enfants et moi, je viens de commander des fruits de mer et des coquillages pour demain soir. Ce n'est pas qu'on a le droit de se faire plaisir, c'est qu'on en a besoin et pas qu'un peu. Bises d'amour.
Tu reviens, tout doucement, tout doucement… Trop doucement visiblement, puisque tu as encore essayé de te lever dans la nuit de lundi à mardi, sans conséquence heureusement. Tu es toujours entre deux mondes, alternant des rêves éveillés et des moments de parfaite lucidité. Ça n'inquiète pas le personnel de santé, donc nous ne nous inquiétons pas non plus. Tu as bien compris que les vacances en Bavière, c'était cuit. Mais tu as un peu de mal à imaginer que tu seras encore hospitalisée pour le réveillon de Nouvel An. Je n'ose pas te dire que mon espoir, c'est que tu sois à la maison pour ton anniversaire fin janvier. D'autant que les médecins commencent à évoquer l'embolisation du second anévrisme (qui n'a pas saigné), peut-être dans les semaines qui arrivent et non plus "à froid", dans 4 à 6 mois. Cela te permettrait de revenir à la maison complètement sereine. A suivre. Sinon, avec l'anglais avant-hier et l'allemand hier, c'est cette fois avec l'accent marseillais que tu nous as dit au revoir. Tu voyages ma Cocotte, tu voyages… Bises et à demain.

Au fait,  si tu ne t'en souviens pas,  ton projet de livre concerne la préparation des couilles,  en particulier des couilles de chameau. Mais aussi de taureau et de babouin.
Demain matin,  je vais à Fourmies chercher ta maman. Elle était folle de joie quand je lui ai annoncé. Ça vous fera du bien à toutes les deux,  j'espère. Nous mangerons à Lomme demain midi,  les enfants prépareront le repas. Demain soir,  je porterai de quoi manger chez Mireille quand nous la reconduirons. Dors bien mon amour. Et n'essaie pas de te lever. Je comprends que tu sois impatiente mais il faut te donner du temps. Je t'aime.
Ce mercredi a été une longue et belle journée. Longue car j'ai fait deux aller-retours Lomme-Fourmies. Belle parce que les retrouvailles entre ta mère et toi ont été douces et fortes, apaisantes et énergisantes. Belle parce que tu continues à te rapprocher de la surface. Belle parce que Lola, Billie et moi avons passé un agréable moment en raccompagnant ta mère à Fourmies. Elle a retrouvé le sourire après t'avoir vue. Nous dormirons tous mieux. Bises d'amour.
Jeudi 22, onze jours que tu es à l'hôpital. Aujourd'hui,  quand Théis et moi sommes arrivés à l'hôpital, tu étais au bloc. Il s'agissait d'intervenir pour rétablir une pression sanguine suffisante dans le cerveau malgré un vasospasme. Je sais que l'équipe médicale est au top et qu'elle fait ce qu'il y a de mieux pour toi. Ça aide à tenir dans des moments comme celui là.
Je suis allé à l'AMAP ce soir. Beaucoup,  énormément de marques de soutien, d'affection, de tendresse. Ça aussi,  ça aide.
PART_1482572296324.jpgMalgré tout, il est difficile pour les enfants de gérer ces moments. Soupape de sécurité ce soir : frites à Tournai avec la joyeuse bande,  enrichie de Romain et Marion. Minutes d'insouciance.
Je me couche en vérifiant que les téléphones sont au pied de mon lit et en espérant tellement fort qu'ils ne sonneront pas cette nuit. Je t'aime,  je t'embrasse. Je t'aime.
Je viens d'envoyer 87 messages à autant d'admirateurs... Et tous, par retour, t'envoient de l'amour.
23 décembre,  douce soirée mais tu nous manques tellement.
Mieux qu'hier, moins bien que demain ? Depuis 12 jours,  je croise les doigts chaque jour pour que l'adage se vérifie le lendemain. Je sais qu'il nous faudra encore attendre des semaines avant de nous retrouver vraiment et de reprendre une vie normale. Je sais que nous devons être patients.  Mais tu nous manques tellement. Je t'aime. Bises.
Marteen voulait depuis longtemps t'envoyer ce cadeau. C'est magnifique ma belle !
Quel réveillon ! Ton premier repas depuis 12 jours ! Modeste encore mais il faut réamorcer la machine. C'est surtout le signe que tu remontes la pente et que les médecins ne craignent plus de devoir t'emmener à tout instant au bloc opératoire. Ah oui,  le menu : une compote et un yaourt.
Je dois avouer que, pendant ce temps là, nous mangions une excellente fondue aux fromages préparée par Étienne. Désolé...
La déco de ta chambre s'améliore.
Xmas time.

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